Tramontane, Vactche Boulghourjian Texte poétique
Marcella Gonçalves Emilie-Rose Augustin 1ère L
Je sens, de mes mains rugueuses, les vibrations du tambour résonner dans ma cage thoracique, une boîte à musique où chante un chœur vêtu de vermeil. Mes coups se mélangent au son des pieds excités des mes compagnons sur le sol poussiéreux et sec. Les gouttes de sueurs valsent sur mon front humide, secouées par la force des voix tranchantes des Euterpes de bronze. J’effleure mes paupières, endormies dans une obscurité illuminée par l’allégresse des corps dansants. La fumée brûle mon nez comme les flammes, vipères infernales qui ont consumé mes yeux. Mais je vois la beauté de la vie lorsque j’entends l’harmonie des âmes chantantes et des corps dansants avec les instruments. Je vois la beauté de leur vie lorsque je goûte les mots qui sortent en mélodie de leur bouche. Je vois la beauté de nos vies lorsque nos doigts caressent en rythme les percussions. Je vois la beauté de ma vie lorsque j’arrive à sentir l’odeur d’un bonheur constitué simplement d’une voix et d’un tambour.