Préambule omis dans l’impression de l’analyse du mémoire de M. Poncelet
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 18 (1827-1828), p. 142-145
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I42
RECLAMATIONhaut
(
Inn,-,tles de~na~7a~mati~r~es ,
torn.VIII, page ~ 1 1 ),
noussommes arrivés à des résultats très-différens
(*)
et quenous
avonsreproduits,
avec l’extentionconvenable,
dans notre dernier mémoiresur la théorie
générale
despolaires réci>proqiies ;
or , nous nepen- -
sons pas
qu’on puisse attaquer rexactit~lde
de cesrésultats,
bienqu’ils
conduisent à des
conséquences qui
ne sont pas entièrement d’accordavec celles que M.
Gergonne
a déduites des- siennes propres dansses recherches sur les lois
qui r~~issen~
leslignes
etsurfaces
al-,
~é~rriclues
».Préambule omis dans l’impression de l’analyse
du mémoire de M. Poncelet.
c Le mémoire dont M.
Arago
a bienvoulu , Monsieur,
vousentretenir,
lors de sonpassage à Montpellier ,
a pourobjet
la théo-rie
générale
despolaires récipro~r~es ,
et fait suite à la théariedes cen~res de m~~Ae~~rles
hai-aioiîiques ,
doit vous avez inséré lerapport
fait à l’Institut par M.Cauchy ,dans
votre cahier du moisde mai dernier. C’est
précisément
le mémoire dontj’ai
eu rhon-neur de vous entretenir dans ma dernière
lettre ,
à l’occasion du.prir~czpe
de dualité que vous avez mis en avant etdéveloppé
d’lInemanière
très-philosophique à
la pag. 2og du X.Vl.e volume des .~~nnaies de~raa~rlématz’q~ues.
Il se trouve , eneffet,
que le mémoiresur la théorie .des
polaires réciproques
quej’ai présenté à
l’Acadé-mie
royale
dessciences,
le 1.2 avril1824,
y et surlequel j"ai
lu unenotice fort étendue en
présence
des membres de cette société célè-(ie) M. Poncelet, dans l’endroit cité , a prouvé que, m étant le
degré
del’équation
d’une courbe, sa polaire réciproque nepouvait
être d’undegr4
supérieur à m(~2013i) ; or, je n’ai rien dit
qui
démentit cette assertion.J. D. G.
DE M. PONCELET.
I43
bre
n’a d’autreobjet
que dedé~nootrer ,
dans toute sagénéra- lité,
cette doubleexistence ,
sije puis m’exprimer ainsi
des relationssoit
métriques
soitdescriptives qui appartiennent
auxfigures
pro-jectives
duplan
ou del’espace,
et quej’avais déjà
fortement re-cOlnmandée,
pour cequi
concerne les relationsdescriptives ,
à l’at-tention des
géomètres ,
soit dans votre Recueil(
toi-a.VIII,
p.ag..201
et suive )
soit dans le Traité despropriétés projectives (n.~~
’
.235 ,
l~oo ,406 , 407 , etc. ,
etl’os 5g2 ~
etc.~.
,2n5 .
4oc) .0 407 >
etc., et Supp.i.ement 11. ùg2 , etc..Dans un article du .~al~ctin des scie,,-îces
mathémaiiqttes
de ’,NI.le baron de Férussac
( février 1826,
pag.11~ )
où l’on rend compte,Monsieur,
de vos vues sur cesujet,
sans mentionner mes propres recherches(~~
antérieures dequelques années ~
et d’ailleursplus étendues, puisqu’elles
embrassent leslignes
et surfaces ainsi que les relationsmétriques;
dans cetarticle, dis-je,
on a avancé que, si la théorie despôles
etpolaires
a mis en évidence la dualité d’unepartie
notable de lag~ocnétrie ,
ce n’est certainement pas en vertu despropriétés
de cettethéorie,
mais bien en vertu de la naturemême de
l’étendue, qu’elle
alieu ;
cequi signifie simplement ,
ceme
semble , qu’un
théorèmequelconque préexiste
à sa démonstra-tion ou
plutôt
existeindépendamment
duprincipe qui
y aconduit ;
or cela ne prouve nullement que l’on y fut arrivé sans ce
principe,
ni surtout
qu’il n’y
eût aucune difficulté à l’établir et à lesigna-
ler. Il est même
très-peu philosophique
d’avancer que certaines ana-logies
depropriétés
de l’étendue soientétrangères
aux théoriesqui
y ont
conduit ,
car les motsanalogie , corrélation ,
dualité sont eneux-mêmes vides de sens, si l’on ne
spécifie
les caractères par les-quels
on les définitrigoureusement (**).
Parexemple ,
c’est ce que£~~ Tout comme, en rendant compte des recherces de M.
Poncelet,
le Bul-letin ne serait pas tenu de mentionner les miennes.
. J. D. G.
(*~) Ils ont cela de commun avec tous les autres mots de toutes les lan- gues faites et à faire.
J. D. G.
J. D. G.
I44 RECLAMATION
fait la théorie des
projections
ordinaires etcentrales,
leprincipe
de .continuité, enfin
la théorie despolaires réciproques qui
par làmême,
~sont seules aptes
à justifier
et à faire découvrirles_propriétés ,
les re-lations
qui,
selon la définitionadinise , répondent
à desrelations y
à despropriétés déjà
connues. Voilapourquoi
aussi l’on ne sauraitdire
qu’il n’y
asimplement
que dualité de certainespropriétés
des fi-gures; et il serdit
facile,
aucontraire,
de prouverqu’il
y a sou-vent
trialité,
etc.(*).
,-,
Quant à
ce que l’on adit, à
l’endroitdéjà cité,
de l’indé-pendance
où sont cespropriétés qui
vont parcouple ,
de toute es-pèce
decalcul ,
il me semble quej’ai fait ,
dans mon Traité des~r~r/~~/?r~r~~ ~
assez d’efforts pour la mettre hors dedoute,
etque
je
n"aipoint
été sans obtenirquelque succès (
n.l-1.247, 248 , 28I , ~-82 ,
«....~g3 , ~ç~~ , ~g5 ~ 300 , 3oi y 30~ , .,... 5’/77 , 5~8 ~ 583 , 58~ 58c~
s...).
Je nepuis
pas mêmeadmettre ,
avec ~1.Sarrus
(
tom.XVt ~
pag.3 J 8 ~ (~) ~
que lesgéomètres
de l’écolede
Monge
ne soient pas encoreparvenus à démontrer,
sanscalcul,
les
propriétés
des axes , des~lan s
et des centres radicaa~~ des cer-cles et des
sphères, supposé
toutefois que l’on ne tienne pas à la définitionprimitive
de ces motsC~);
et pour le convaincrequ’il
s’est totalement
trompé
à cetégard (~~~~) ~
il me suffira de le ren-’
(*) Si le lecteur ne trouve pas tout ceci extrêmement
intelligible,
il vou-dra bien se
rappeler
que c’est M. Ponceletqui
a désiré de le voir mettre aujour.
.
~
J. D. G.
(*41). Or. ne s’attendait
-guère
_ .A voir Sarrus en cette affaire. ~
"
J. D. C.
°
(~**) Mais M.
Sarrus y
tie11t, et c’est dans ce sensqu’il
s’estexprimé,
comme le prouve sa démonstration.
J. D. G.
°
. (~*~) Je Saurai
jamais
pensé que l’onpût employer
uneexpression
aussiI45
DE M. PONCE LE T.
voyer à l’ouvrage déjà
souventcité,
p ainsiqu’à
ceux del’longe,
de
Dupin
etc. Enfinj’ai peine à comprendre pourquoi quelques géomètres
tout en rendantjustice à
cequ’ils appellent
l’~"eole del~.~orc~e ,
montrent une tellerépngnal1ce
à enadopter
lesméthodes, qu’ils
se croientobligés
de refaire la démonstration de théorèmesqu’elles
ont servi à découvrir et à établir(~).
Sans contester d’ail- .leurs le mérite réel de ces nouvelles
démonstrations , je
me per- mettraicependant
d’observerqu’elles
conduisent rarement àquel-
que chose de
neuf,
et sont circonscrites dans des limites fort étroi- tes, tandis que les méthodes enquestion , qui
ne sont actuellementun
mystère
pour personnne,offrent,
comme vous l’avez vous-mêmeobservé , Monsieur,
des moyenslarges
etpuissans
de démontrer etde découvrir en
géométrie.
Ausurpl~~s ,
cesreproches
ne s’adressentqu’à
unpetit
nombre d’écritsgéométriques
de notreépoque ;
ils nesauraient concerner ceux du savant rédacteur des Annales de ma-
~l~ém~~~~r,res qui
a stiifisariiiiietitprouvé ,
dans divers endroits dece
Recueil,
que 3 non seulement il avaitgoûté
cesméthodes y
maisqu’encore
il savait lesappliquer
heureusement à la recherche de vé- rités nouvelles et utiles »).POST-SCRIPTUM SUPPRIMÉ
Dans l’impression de l’Analyse du mémoire de M. Poncelet.
«
Permettez-moi
3Monsieur,
deprofiter
de l’occasion de ce~enotice
pour
vous adresserquelques
réclamations relatives à despeu courtoise, dans un écrit pour
lequel
on sollicitait les honneurs de im-pression.
Le reproene tombe en outre tout-à-fait à ’faux., commeje
viensde le faire observer.
’
i’
, J. D., G. -
(*) ~