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Trente-huitième Rnnée. — N° 78. Mercredi, 3 Octobre 1923 Bureau*': rue de la 5erre,f58.

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Trente-huitième Rnnée. — N° 78. Mercredi, 3 Octobre 1923 Bureau*': rue de la 5erre,f58.

IA ÏMRfflON flORLOOÊRE

S U I S S E -

ORGHME DE LA CHHMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DE5 BÜREHÜ* DE CONTROLE, DES flSSOCIRTIOMS PRTROIWLES

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Les variations du franc suisse

ill

A quelle influence le change suisse a-t-il donc obéi en définitive ? Tout simplement à. la loi de l'offre et de la demande. E t son cours a été déterminé par la balance des comptes. Cette balance dépend elle-même de la balance commerciale (dif- férence entre les importations et les exportations) de la balance des revenus (arrérages à payer à l'étranger ou à en recevoir y compris les apports des touristes) et enfin de la balance des placements (capitaux entrant dans le pays ou en sortant).

A l'exception de l'année 1916, notre balance commerciale a toujours été passive; mais le déficit annuel moyen, pour la période 1905-1913 dépasse 500 millions, tandis que pour celle de 1914-1922, il se réduit à 250 millions. O r , l'excédent annuel d'un demi-milliard de la première période n'a pas empêché le franc suisse de conserver le pair métal- lique, pareeque cet excédent a été compensé par les autres éléments de la balance des comptes; et si, en revanche, pendant la seconde période, notre monnaie a éprouvé parfois une perte assez sensible, c'est que ces autres éléments n'ont pas réagi dans la même mesure. En 1920, après de longs retards, les livraisons de marchandises, commandées déjà en 1918 et 1919, se précipitèrent, surtout de pro- venance américaine, ce qui provoqua la hausse du dollar à 6,60.

Tout aussi agissante que la balance commerciale est la balance des revenus, c'est-à-dire les intérêts et les dividendes des titres, les revenus des entre- prises, les primes d'assurance, etc., provenant de l'étranger ou y allant. Avant la guerre, une partie notable des emprunts de la Confédération, des can- tons et même des communes était détenue par l'étranger, tandis que l'épargne suisse plaçait volon-

tiers ses capitaux à l'étranger. L a balance de ces revenus actifs et passifs était sans aucun doute nettement en faveur de notre pays. Depuis la guerre, les Suisses ont racheté la majeure partie des titres de la Confédération, des cantons et des communes qui étaient entre les mains des étrangers, et, de ce fait, la sommes des intérêts à envoyer au dehors s'est notablement réduite. Mais, d'autre part, nos capitalistes se sont défaits d'une partie de leurs titres américains et autres; surtout, ils ont subi de grosses pertes sur les revenus de certains titres étrangers; de plus, le produit des entreprises suisses à l'étranger s'est aussi beaucoup réduit. Tout compte fait la balance des revenus doit avoir diminué, et elle ne contribue plus, dans la même mesure qu au- paravant, à redresser la balance commerciale.

L'élément décisif devant corriger les effets de la balance commerciale est constitué par la balance des placements. Ce sont les placements définitifs ou temporaires des étrangers chez nous et ce sont nos placements à l'étranger qui constituent ce facteur. Quoi qu'il soit impossible d'avoir sur ce sujet, des précisions, on peut avoir l'impression que, depuis la guerre, l'entrée en Suisse d'argent étranger a été supérieur aux sorties.

Depuis le début de 1922 et jusqu'en juillet 1923, la tenue du franc suisse a changé d'allure. L e dollar, la livre sterling et le florin montèrent gra- duellement sans interruption notable, le dollar, de 5,09 à 5,87; la livre, de 20,10 à 26,80, et le florin, de 1,765 à 2,2975. Bien que nous eussions vu déjà des cours plus élevés de ces devises, une certaine émotion s'empara cependant des milieux financiers, commerciaux et politiques en Suisse. C'est que la situation très favorable du franc suisse à fin 1921 et au commencement de 1922, alors que la monnaie d'or recommençait à circuler, avait fait envisager que nous serions 'probablement préservés de retours offensifs; et que, d'autre part, la hausse parallèle du dollar, de la livre et du florin causait

une impression pénible, parce qu'elle accusait nette- ment la baisse de notre franc.

L'ascension de la courbe des trois devises pré- citées n'est imputable ni à notre balance commer- ciale, ni a notre balance des revenus, mais bien à celle des placements. L'initiative socialiste du prélèvement sur les fortunes a provoqué à la- fois le retrait momentané ou permanent de capitaux étrangers et un mouvement d'émigration de capitaux indigènes, et la tranquillité ne revint que lentement.

Puis la baisse du taux d'intérêt et d'escompte en' Suisse permit de constater que l'épargnant suisse, surchargé d'impôts, était tenté de rechercher au- delà de nos frontières un emploi plus rémunérateur de ses capitaux. Rappelons à ce propos, que 1« In- formation», relevait aussi le fait que l'on constate aujourd'hui une émigration de capitaux spécifique- ment suisses, qui recherchent sur d'autres marchés financiers des conditions plus avantageuses que sur les places de Genève et Zurich.

L a baisse du franc s'est arrêtée dès le milieu de juillet; il a suffi pour cela que la Banque nationale relève son taux d'escompte à 4,%', que le marché des changes ne soit pas livré à lui-même, et qu'au moyen d'un emprunt à court terme, le Conseil fédéral se libérât de l'obligation d'acheter des devises pour payer les céréales américaines.

E t la conclusion? Quoique le billet suisse soit sain, étant très bien couvert, ce billet est cependant un papier-monnaie temporairement inconvertible, dit la Société de banque suisse; sa tenue est condition- née surtout par la balance' des placements, et les mouvements de celle-ci sont influencés par la ques- tion de confiance en la politique économique et financière de la Suisse, et aussi par le plus ou moins de confiance dans l'allure future de notre devise.

Noire Banque nationale peut beaucoup pour main- tenir et fortifier la confiance dans le franc suisse,

Variété

2 Abram-Louis Breguet.

Dernièrement a paru en Angleterre un magnifique ouvrage dû à la plume de Sir David Salomons et de son traducteur français, Monsieur Louis Dessout- ter. C'est avant tout l'étude de l'incomparable collec- tion de montres et d'horloges Breguet qu'il a su réunir; elle constitue un monument de premier ordre sur le grand artiste. (*)

Abram-Louis Breguet est né à Neuchâtel en 1747, où il fut baptisé le 10 janvier.

Etait-il d'origine suisse ou française? La question (*) S'il m'est possible d'apporter de nombreux faits nouveaux, je le dois à tout un ensemble de recherches poursuivies par M. Léon Montandon, aux Archives de l'Etat, par M. Paul Breguet, au Loclc, M. Paul Ditishcim, à La Chaux-de-Fonds, M. Eug.

Jaquet, à Genève, et surtout par mes collègues et amis, MM. Leopold Reverchon et Edouard Oélis à Paris. Ces derniers ont rassemblé une énorme docu- mentation toute nouvelle mise très obligeamment à ma disposition. Cette documentation, ils l'utiliseront fort heureusement pour un travail en cours qui va nous donner le livre définitif sur Breguet. Et je ne parle pas des nombreuses personnes auxquelles je me suis adressé et qui, sans exception, ont cherché à m'être utiles.

a été posée à maintes reprises depuis que ces fêtes sont projetées.

II était intéressant de l'élucider sans qu'elle ait cependant une importance capitale. Des recherches minutieuses d'archives permettent de la trancher sans l'ombre d'un doute.

Presque tous les anciens biographes ont raconté que la famille d'Abram-Louis Breguet était originaire de Picardie et qu'elle s'était réfugiée en Suisse à l'époque de la Révocation de l'Edit de Nantes.

Or M. Léon Montandon, archiviste, a pu faire remonter, en se basant exclusivement sur des actes officiels, l'ascendance du grand horloger à Neuchâtel-i Ville jusqu'au début du 16«; siècle. Le nom de Breguet se trouve du reste déjà cent ans plus tôt dans nombre d'actes. Vous trouverez le détail de ces recherches dans le numéro spécial qu'a publié le « Journal suisse d'horlogerie », à l'occasion du Centenaire. Donc Abram-Louis Breguet était de bonne et vieille souche neuchâteloise.

Cette erreur venait sans doute de lui-même. Beau- coup de Suisses romands se sont figurés à tort être descendants de réfugiés français et neuf fois sur dix, les actes ont prouve qu'ils se trompaient.

II est possible d'autre part qu'Abram-Louis ait connu des Breguet en Picardie, ce qui l'aura amené à compléter en toute bonne foi la donnée erronée transmise par tradition.

Le père d'Abram-Louis, Jonas-Louis, épousa en

1745, aux Verrières, Suzanne-Marguerite Bolle avant de venir s'installer au chef-lieu. Il est curieux de constater en passant que Pierre Boulle, le plus fa- meux ébéniste du 17« siècle, qui sut ériger sa spécialité à la hauteur d'un art, était également fils d'un Verrisan, David Boulle, ou plutôt David Bolle.

Espérons que la source des grands hommes n'est point tarie dans le village de Jean des Paniers.

Au bout de quelques années, le père d'Abram-Louis retourna aux Verrières où il était marchand et sans doute épicier. De plus, il tenait l'auberge de la Croix-blanche. Il mourut en 1759, alors que son fils n'avait que 11 ans.

Jusqu'alors, le milieu n'était pas précisément favo- rable à là formation du prestigieux artiste qu'Abrann Louis Breguet allait devenir. Peut-être tout le rêve de son père était-il qu'il lui succédât dignement comme tenancier de la Croix-blanche. Le mariage de sa mère décida de sa destinée. Elle épousa en effet en secondes noces Joseph Tattet, capitaine- lieutenant des milices, et horloger.

Le banneret Osterwald dans sa « Description de la principauté», publiée en 1765, nous dit que l'horlo- gerie florissait aux Verrières. « Les Frères Tattet —

« ajoutc-t-il — se distinguent dans cet art et en font

«un grand commerce; ils ont maison à Paris dans

« cet objet. »

Un de ces frères était précisément Joseph Tattet, qu'un acte notarié indique comme étant fixé à

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Üont elle est le tuteur. Elle a l'occasion, aux époques de baisse des devises, d'approvisionner largement son portefeuille en effets de change sur des places étrangères à monnaie saine; elle peut ensuite com- battre efficacement la hausse des changes en réali- sant ce portefeuille. Il lui appartient enfin de re- tenir, par sa politique d'escompte, une bonne partie des capitaux à court terme, dont le manque d'em- ploi à l'intérieur favoriserait l'émigration tempo- raire.

L a Société de crédit suisse est plus catégorique encore. Toute monnaie saine, dit-elle, repose sur une double base: une circulation monétaire et fidu- ciaire normale, d'une part, et le maintien de l'équi- libre dans les finances de l'Etat, d'autre part.

E n Suisse, l'imposition a toujours répondu plus ou moins aux besoins de l'Etat, et nous constations avec plaisir que le déficit de la Confédération est en train de disparaître, et que les cantons et les communes sont parvenus, à quelques exceptions près, à équilibrer leurs budgets, et à éliminer leurs dé- ficits habituels de guerre. Enfin, la direction de la Banque nationale suisse, en élevant le 14 juillet 1923, le taux de l'escompte elle 3 à ,4'.°/o', a démontré qu'elle entend veiller à la stabilité de notre franc plutôt que de forcer la baisse du taux d'intérêt.

L e trafic des étrangers s'est amélioré de beaucoup, tandis que l'exportation elle-même reprenait plus fortement de son côté. Ces faits, ainsi que l'emprunt américain de 20 millions de dollars que la Confédé- ration vient de conclure en Amérique, ont contri- bué à provoquer une amélioration sensible de notre change sur le marché des devises.

« Il est donc permis d'envisager avec confiance l'avenir du franc suisse. Ce dernier le mérite bien. »

Nous nous arrêtons sur cette conclusion optimiste.

A u point de vue des intérêts plus spéciaux de l'in- dustrie horlogère, il y a lieu, cependant de mettre en relief l'observation du Crédit suisse, que l'on peut regretter que la Banque nationale n'ait pas acheté, en 1922, alors que le cours du dollar était bas, une forte quantité d'or, qu'elle pourrait revendre aujourd'hui, pour soutenir le cours du franc suisse. Lorsque nous avons suggéré la même idée à la Banque nationale, pour lui permettre de stabiliser, dans une certaine mesure, le prix de l'or employé par notre industrie, on nous a répondu, en invoquant certaines difficultés, entre autres les inconvénients qu il y aurait à augmenter, par une telle opération, le total de notre émission de bil- lets. Il paraît, cependant, à en juger par l'opinion d un établissement financier compétent, qu'une telle opération ne serait pas impossible et n'offrirait pas d'inconvénients majeurs. G. S.-J.

Paris en 1768; quelques années auparavant, deux de ses frères y étaient déjà.

Tout indique que Joseph Tattet ne se rendit pas seul en France et que toute sa famille le suivit, y compris Abram-Louis. En 1768, il avait 21 ans;

mais comme la tradition veut qu'il soit parti de Suisse à l'âge de 15 ans pour être apprenti chez un hor- loger à Versailles, il est bien possible qu'il ait accompagne un de ses oncles en France, précédant ainsi le reste de sa famille.

Son beau-père et sa mère moururent à l'époque où il terminait son apprentissage et c'est Abram- Louis qui subvint aux besoins de sa sœur.

A part cela, ce qu'on sait de l'enfance de Bre- guet remplit tout au plus une phrase de quinze mots. Tout le reste est enjolivures. Selon l'abbé Jeanneret, il se montra assez piètre dans ses pre- mières armes. Ses maîtres déclarèrent même qu'il ne donnerait /amais rien. « C'est qu'apparamment — dit la « Biographie neuchâteloise » — ils ne connaissaient point le • secret de Socrate pour faire accoucher les esprits. »

Il est une chose bien certaine, c'est que la première instruction du petit Abram-Louis fut fort négligée.

A en juger par l'orthographe qu'il avait cinquante ans plus tard, lorsqu'il était membre de l'Académie des sciences, il ne devait pas en avoir une bien fameuse lorsqu'il obéissait à : la férule du régent

Informations

W^^ Contingentement de l'exportation

l a ^ ^ suisse d'horlogerie en France.

L e gouvernement français n ayant pas dénoncé, à fin septembre écoulé, l'accord franco-suisse du 1er juin 1921, contingentant l'exportation de l'hor- logerie suisse en France, celui-ci restera donc en vigueur pour une nouvelle année, soit jusqu'à fin 1924.

Douanes

Allemagne. — Droits [(agio).

Du 29 septembre au 2 octobre, l'agio était fixé à 3.189.999.900 «;a, contre 3.479.999.900 o/o du 25 au 28 septembre écoulé.

Hongrie. — Interdictions d'exportation.

Suivant renseignement du Consulat général de Suisse à Budapest, l'exportation de Hongrie a été réglementée à nouveau.

Selon la liste établie par le ministère des finances, l'exportation des articles suivants est subordonnée à une autorisation d'exportation:

560) or, argent, platine et autres métaux précieux, brut, déchets ou rognures; 561a) monnaies; 562 a, b) plaques, fils de métaux précieux; 567) ouvrages en or et autres articles en métaux précieux, avec perles ou pierres précieuses; 568) ouvrages en argent, ou autres, totalement ou partiellement en argent, dorés, avec perles précieuses ou semi précieuses; 569) ouvra- ges en platine; 571) perles, pierres précieuses, coraux.

585 a) montres de poche en or ou avec boite dorée;

586 a) boîtes pour montres de poche, en or ou dorées.

Chronique des métaux et diamants

Iles Fidji. — Découverte de mines d'or.

On annonce de Fivas (Iles Fidji), qu'on a décou- vert dans l'île de Wanna Levi, un gisement d'or rendant 54 onces pour 35 tonnes. Le gouvernement prend des mesures en vue d'une exploitation éven- tuelle.

Marché de l'argent.

Dans leur circulaire hebdomadaire, MM. S. Mon- tagu disent que les bazars indiens et la Chine ont été les principaux acheteurs pendant les huit derniers jours, mais que mercredi les bazars indiens ayant cessé d'acheter, l'argent a rebaissé aussi bien au comptant qu'à terme.

D'après des avis de New-York, la quantité d'ar- gent non livré sur les achats effectués en vertu de la loi Pittmann s'élevait le 10 septembre à 8 millions d'onces.

Le ministère du comm'erce des Etats-Unis a publié un rapport sur les changements dans l'usage moné- taire de l'argent depuis 1914. Il y est dit que des Verrières. Il est vrai qu'à son époque, on voit assez souvent des gens instruits avoir une ortho- graphe des plus curieuses.

Ajoutons que Breguet dessinait bien mal et nous en tirerons la conclusion qu'effectivement le bon petit Abram-Louis dut profiter beaucoup plus des mo- ments passés sur le pont de grange de la maison des Tattet que des longues heures d'école.

On le mit à l'établi. Là aussi on raconte qu'il ne fit pas merveille pour commencer. L'on peut supposer que son premier maître d'apprentissage fut Joseph Tattet lui-même. Ce peu de goût pour son métier au début laisserait supposer qu'il ne s'entendait pas fameusement avec son beau-père, mais la vérité est que nous ne savons rien de précis et des suppositions ne sont pas de l'histoire.

Par contre, il est avéré qu'il fit un excellent apprentissage à Versailles et que c'est là que ses talents de chronométrier se révélèrent. Chez quel maître? Personne ne le sait et on peut le regretter.

Versailles, siège de la Cour du roi de France, devait avoir d'excellents horlogers.

C'est alors qu'apparaît VAbbé Marie, qui eut — disent les biographes de Breguet — une action prépondérante sur sa carrière. L'Abbé Marie était un des professeurs les plus distingués de l'Université de Paris, auteur ingénieux de plusieurs ouvrages de mathématiques. Le jeune Breguet suivant ses

beaucoup de pays ont réduit soit la finesse soit le contenu des pièces d'argent. Le rapport conclut en ces termes: « II ne paraît pas se prononcer de mouvement justifiant la croyance que l'argent rega- gnera prochainement la situation d'avant la guerre comme une réserve pour les émissions de billets ou comme monnaie de circulation. »

Marché des diamants.

D'après les chiffres contenus dans les statistiques officielles qui viennent d'être publiées, la production totale Sud-Africaine en diamants, pendant le premier semestre de 1923, s'est élevée à 755.186 carats mé- triques d'une valeur de 2.316.509 livres, chiffre dépassant celui de l'année 1922 toute entière. Le montant vendu pendant la même période a été de 1.130.702 carats métriques d'une valeur de 3.314.S21 livres, qui correspond à peu près au montant de l'année 1922 tout entière. Ces indications, parti- culièrement favorables, soulignent la vive reprise d'activité de l'industrie diamantaire dont nous avons souligné, à plusieurs reprises, les symptômes.

Ecoles professionnelles

Ecole d'horlogerie de Genève.

Durant l'année scolaire 1922-23, l'Ecole d'Hor- logerie a été fréquentée par 100 élèves, 68 jeunes gens et 32 jeunes filles, dont 31 Genevois, 45 con- fédérés, 16 étrangers nés ou établis à Genève depuis plus de 10 ans et 8 étrangers.

Ces élèves se classent ainsi au point de vue de l'apprentissage:

6 techniciens-horlogers (ou désirant le devenir) ; 30 horlogers pour un apprentissage de 4 ans,

repasseurs, régleurs, rhabilleurs;

4 échappementiers, apprentissage de 3 ans;

2 horlogers électriciens, apprentissage de 3 ans;

10 mécaniciens-horlogers, apprentissage de 3 ans;

3 outilleurs pour l'horlogerie, apprentissage de 3 ans;

12 acheveurs et acheveuses d'échappements (2 ans);

16 poseuses de spiraux (2 ans);

6 cours rapides, dont 4 pour les aiguilles;

10 cours de perfectionnement;

1 externe pour cours théoriques.

20 élèves ont quitté l'école pour fin d'apprentis^

sage, 6 pour incapacité et 1 pour prendre un autre métier. Disons en passant que sur les 20 apprentis qui tous ont du travail, 14 ont été placés au mieux par les soins de l'école. A ce propos, on peut af- firmer qu'un ouvrier ayant fait un apprentissage complet d'horloger a un grand avantage sur les autres, car cela lui permet toujours de se retourner, s'il ne trouve pas d'occupation pour telle partie, il peut facilement en entreprendre une autre.

Un sensible progrès s'est manifesté cette année dans les travaux pratiques.

Les élèves repasseurs et régleurs ont obtenu 14 bulletins de marche du Bureau de Contrôle et 2 bulletins d'Observatoire.

Signalons la construction d'un régulateur astro- nomique et de quelques appareils électriques exé- cutés dans la classe de pendulerie et d'électricité.

11 y a eu peu d'élèves outilleurs dans la classe d'ébauches mécaniques de la montre, par contre un cours, le professeur remarqua en lui tous les indices d'une intelligence facile et très régulière. Il se prit d'affection pour lui et l'amena à entreprendre l'étu- de de la géométrie. L'Abbé Marie avait aussi depuis 1762 la fonction de censeur royal. C'est sans doute par son entremise que Breguet obtint la faveur royale dont il allait largement profiter dans la suite. On sait que Louis XVI, qui s'adonnait à la serrurerie, prisait fort tout ce qui était belle horlogerie.

Muni de connaissances techniques sérieuses, Bre- guet, au sortir de son apprentissage, allait très rapidement se mettre en évidence et devenir un des meilleurs horlogers de Paris. On a parlé de miracle. 11 faut entendre plutôt des aptitudes natu- relles qui, sous la meilleure direction, donnèrent leur maximum. Voici cependant un fait qui n'est pas connu et que l'on retrouve relaté dans un Rapport du citoyen Broussais-Lagrey sur les travaux du citoyen Breguet, proposé pour membre de la Société Philo- technique en 1797. On y lit qu'une santé très délicate jusqu'à 21 ans, avait empêché Breguet de se livrer avec ardeur au travail, qu'elle subit eu ce moment-là, « une révolution qui, en affermissant sa santé, développa tous ses moyens d'intelligence».

C'est peut-être là aussi que se trouve tout le secret des premiers insuccès du jeune Abram-Louis en son pays natal.

(A suivre.)

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L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 557

technicien-horloger a exécuté tous les travaux con- cernant la construction d'un calibre: plaque-mère avec trous meules, plaques de travail, pointeurs, origines de ponts et de pièces d'acier, etc..

Les travaux présentés aux Commissaires par les élèves de mécanique horlogère ont été, en général, bien exécutés. Le Jury estime qu'il y a lieu de pousser les élèves dans les travaux d'ajustage, pro- pres à développer la main, car ce sont les bons ajusteurs qui sont le plus demandés.

Nous regrettons qu'aucun élève ne se soit présenté pour la fabrication d'étampes, les bons ouvriers manquent dans cette partie, et comme toutes les industries mécaniques, aussi bien que l'horlogerie, emploient de plus en plus les procédés économiques par découpage, par emboutissage, matriçage, e t c . , il y a là un avenir assuré pour ceux qui s'y voueront.

Les deux classes de Cours Rapides ont eu leur succès habituel et le rapport du Jury est satisfaisant.

L'outillage exécuté par les acheveurs et acheveuses d'échappement mérite une bonne note toute spéciale.

Les poseuses de spiraux ont été particulièrement nombreuses, l'Ecole s'étant chargée de compléter l'apprentissage des ouvrières spécialisées des fabri- ques qui n'exécutaient que des pièces de qualité courante, et, ne connaissant qu'une partie brisée, elles se sont trouvées bien embarrassées lorsque ces maisons'les ont renvoyées. Les meilleures ap- prenties ont exécuté des posages de spiraux sur petites pièces et de nombreux cartons de réglages.

Eoole des beaux-arts de Genève.

Les programmes de cette école s'adressent aux apprentis bijoutiers, joailliers, orfèvres, etc., qui, pour compléter l'enseignement qu'ils reçoivent à l'ate- lier, ont l'occasion de faire, à la fin de la journée, les études de dessin adaptées à leur métier. Ce programme comprend sept années et aboutit à un certificat d'études.

« Nous sommes heureux de remarquer que cette

« collaboration entre l'Ecole et l'apprentissage donne

«de très bons résultats et que dans les concours

« cantonaux organisés par le Syndicat des Fabricants,

« les élèves sortis récemment en premier rang sont des

« élèves de notre Ecole. Le bon ouvrier est celui

« dont le goût a été formé, les facultés d'invention

«développées; c'est, pour mieux dire encore, celui

« pour qui travailler le métal c'est toujours dessiner,

« et dessiner bien. Pour qu'elle conserve la réputa-

« tion dont elle jouit depuis le XVIle siècle, il faut

« que la « Fabrique » genevoise possède des ouvriers

«semblables. Nous n'avons jamais pensé que notre

«ville serait en mesure de faire concurrence aux

« grands centres de production industrielle et les

« faits se sont chargés, hélas, de confirmer cette

« opinion cruellement. Aussi bien, l'avenir des ateliers

«genevois semble devoir être conforme à la tradition

«même: c'est la qualité et non la quantité qu'il \m-.

« porte de rechercher dans un milieu comme le

«nôtre. Si le faible prix du travail est le facteur

« principal de la production intensive, il peut passer

« au second plan quand il s'agit de l'autre. Nous

« sommes persuadés que c'est la perfection, artistique

« et technique, qui doit faire, demain comme autrefois,

« la réputation de la pièce de Oenève, et nous

« souhaitons que notre Ecole contribue à la forma-

« tion d'artisans capables de soutenir l'antique répu-

« tation des ateliers locaux. »

Aoadémie professionnelle de Genève.

(Fondation Bouchet)

Les cours pour les Bijoutiers-joailliers n'ont pas encore retrouvé les nombreuses phalanges de jadis;

ils passent cependant de 25 à 32; par contre, les Chaînistes tombent à 12, c'est une des professions les plus durement éprouvées par 'la crise actuelle.

Registre du commerce

Raisons sociales.

Enregistrements :

19/IX/23. — Willy Lauener, (W.-Georges L., de Lauterbrunnen, Berne), outils et fournitures d'hor- logerie, Bureaux: Rue de la Côte 7, La Chaux- de-Fonds.

19/IX/23. — Joseph Voirai, (Henri-J. V., de Ge- nevez, Berne), petit outillage pour horloger, re- montage et rhabillage de pendulerie et fabr. de jouets, rue du Progrès 13, La Chaux-de-Fonds.

26/1X/23. — Wwe Alice Strübin, (de Liestal), com- merce d'horlogerie, orfèvrerie et argenterie, Liestal (Bâle-Campagne).

soute, sa raison radiée. Actit et passif sont repris par L. Courvoisier & Cie, successeurs de Cour- voisier frères, soc. com. (Louis-Ernest C , de La Chaux-de-Fonds, associé indéf. respons., Emile- Léopold Roemer, de Tücherz Berne, com. pour frs 5.000), tabr., achat et vente d'horlogerie et tout ce qui se rapporte à cette branche. Rue du Pont 14, La Chaux-de-Fonds.

21/IX/23. — La soc. act. «Montres Era, C. Ruefli- Flury & Cie, société anonyme (Era Watch Co., Li- mited), à Bienne, a modifié sa raison sociale en celle de Montres Era et Viso, C. Ruefli-Flury &

Co., Société anonyme (Era et Viso Watch Co., Limited).

21/IX/23. — Universo (S. A.) Société générale des Fabriques d'Aiguilles, La Chaux-de-Fonds. Oscar Wirz, Louis Keusch et G. Berthoud-Hugoniot, sont remplacés au Cons. Adm. par Henri Bopp-Boillat, de Zurich, Henri Wirz, de Menziken et Georges Ramseyer, La Chaux-de-Fonds.

22/IX/23. — La maison Jacques Baszanger, commerce de pierres fines, Genève, a transféré ses locaux à 14, Cours de Rive.

24/IX/23. —' Ancienne Fabrique Vacheron et Cons- tantin Société anonyme (ou Limited), horlogerie, bijouterie, joaillerie, Genève. Le Cons. Adm. est composé d e : Auguste Boissonnas, Georges-iMarius Grandjean, Robert Grandjean, Emile Seidei, Char-

les Constantin, tous de Genève. * Radiations:

22/IX/23. — Medora Watch Co., soc. act., fabr. et vente d'horlogerie, Büren s/A.

19/IX/23. — Paul-Albert Sutter-Leuba, atelier de nickelages et argentages, La Chaux-de-Fonds.

19/IX/23. — Eberhard & Viorol, soc. n. coll., petit outillage pour horlogerie, remontage et rhabillage de pendulerie et tabr. de jouets, La Chaux-de-Fds.

24/IX/23. — Fritz Hunziker, horlogerie, orfèvrerie et argenterie, Brugg.

Faillites.

Etat de collocation.

Failli: Jules-Emile Perlet, représentant, Rue Ami- Lullin 9, Genève. Délai pour action en opposition.:

9 octobre 1923.

Dessins ef Modèles

Dépôts:

No. 35235. 4 septembre 1923;'18 Va h. — Ouvert. — 4 modèles. — Calibres de montres. — Société Anonyme de la fabrique d'horlogerie Le Coultre

& Cie., Le Sentier (Suisse). Mandataires: Imer et de Wurstemberger ci-dev. E. Imer-Schneider, Ge- nève.

No. 35237. 1er septembre 1923, 17 h. — Ouvert. — 3 modèles. — Calibre de montre chronographe compteur; mécanisme de compteur de minutes pour chronographes et compteurs en tous genres; mé- canisme de compteur de sport. — G. M. Guinand, Fabrique d'horlogerie National Park, Les Brenets

(Suisse).

No. 35244. 6 septembre 1923, 19 h. — Ouvert. — 6 modèles. — Mouvement et calibres de montres.

No. 35249. 8 septembre 1923, 13 h. — Ouvert.

— 1 modèle. — Ancre d'échappement de montre.

—'• A Schild S. A., Granges (Soleure, Suisse) <

Mandataire: W. Koelliker, Bienne.

No. 35255. 10 septembre 1923, 20 h. — Ouvert.

— 1 modèle. — Calibre de montre. — Fabriques Eterna Schild Frères & Co., Granges (Suisse).

No. 35262. 11 septembre 1923, 181/2 h. — Cacheté.

— 1 modèle. — Pied pour montre-boule. — Fabriques des Montres Zénith successeur de Fa-

briques des Montres Zénith Georges Favre-Jacot

& Cie., Le Locle (Suisse). Mandataire: Amand Braun, suce, de A. Ritter, Bâle.

Radiation :

No. 15783. 3 septembre 1908. — 1 modèle. — Diaphragme pour machines parlantes.

C O T E S

Métaux précieux (2 octobre 1923):

Argent fin en grenailles tr.. 131.—le kilo.

Or fin, pour monteurs de boîtes • 3750.— •

» laminé pour doreurs • 3800r— » Platine manufacturé » 2 5 . 1 0 le gr.

Change sur Paris tr, 33.25 Cours commerciaux de Londres Désignation Cours du 28

Cuivre Electrolytique

Cours du 1" Oot.

67 - 66 •/« à 67 V«

Cuivre comptant " 62 * u 62 v« à 62 '/s

» à 3 mois 63 »A« 62«/« à 62 V8

Etain comptant 199 '/s 202 »/» à 203 —

» à 3 mois 198 '/s 2^2 «/1 à 202 >/8

» anglais 200 — 203 '/, à Plomb anglais 87/« 27'/, à

» étranger comptant 26" V« 26 «/s à

» à 3 mois 25 V» 25 V8 à •

Or 90/7 90/8 à Argent comptant 31 Va 31 »/« à

» 60 jours 31 »/1« 31 i/w à A r g e n t métal 27 sept.

Bourse New-York 64 «,4

Bourse Paris 3B0 Bourse Londres 3l»/B

28 sept. 28 sept.

64 — 64 »/„

380 3S0 31 s/8 31 '•/„

Escompte et change Suisse

France Gr Bretagne U. S. A.

Canada Belgique Italie Espagne Portugal Hollande Allemagne Autriche Hongrie Tchécoslov.

Russie Suède Norvège Danemark Bulgarie Roumanie Yougoslavie :

Belgrade Grèce Pologne Turquie Finlande Argentine Brésil Indes Japon

100 1 1 1 100

frs.

liv. st.

dollar dollar fr.

100 lires 100 pesetas 100 Escudos 100 florins 100 Marks 100 Cour.

100 Cour.

100 Cour.

100 Roubl.

100 Cr. sk.

100 Cr. sk.

100 Cr. sk.

100 Leva 100 Lei 100 Dinars 100 Drachm.

100 Mk pol.

1 liv. turq.

100 Mks fini 100 Pesos 100 Milreis 100 Roupies 100 Yens

Parité Escompte Demande 1 fr. suisses tyo

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266.67 138.89 138.89 138.89 10O 100.—

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123.46 22.78 100.—

220.—

165 168.—

258.—

5 4 4 Vf S'/s

»Vi

5

9 4 90 9 18 4 Vi 4 Vi 6 6 6 Vi

6 6 7 Vi

12 9 6 V:

4 8

33.35 25.45 5.59 5.46 28.15 25.10 75.25 20 — 219.75 0.01*

75.—*

0.0275 16.725

33.75 25.52 5.63 5.53 28.75 25.45 76.25 30.—

220.75 0.(16*

84.—*

0.0325 16.825 148.25

89.—

99.60 530 2.55 6.30 9.—

1 4 . - * 3 — 15.15 185 —

57.50 165 — 267.50

149.25 90.—

100.50 5.45 2.65 6.40 li.KO 18.—' 3.50 15.65 192.50 60 — 175 — 277.50 par million.

Cote du diamant brut

Cours moyens des Bourses pour grosses quantités au comptant.

Diamant boort fr. 21,75 & fr. 21,95 le karal Eclats de diamant pur • 21,35 • • 21,55 » Poudre de bruteur » 2,65 » » — » (Communiqué par Lucien Bastanger Genève.)

Contrôle fédéral des boîtes de montres d'or, d'argent et de platine Poinçonnement du mois de septembre

19/1X/23. — La Co., successeurs

Modifications:

soc. n. coll. « L. Courvoisier &

de Courvoisier frères », est dis-

1.

2.

3.

4.

S.

6.

7.

8.

9.

10.

11.

12.

13.

Bureaux Bienne Ghx-de-Fds Delémont Fleurier Genève Granges Locle Neuchâtel Noirmont Porrentruy St-Imier Schall house Tramelan

Total

Bottes platine

1922

249

— 483

— 7

— 2

1923

682

— 371

— 702 1.053 Différence+ 1922 —

» + 1 9 2 3 — __

331

Boite* de montres or

1922

1.337 46.713 936 288 4 220 950 5.200 146 1.864

— 3.729

84 1.103 66.570

1923

3.284 69.525 289 445 5.950 124 4.767 295 1.414

— 4.899

366 1.474 92.832*

__

26.262

Boites de montres argent

1922

6.880 1.253 4.970 3.659 15.992 12.954 3.323 3.986 6.066 2.034 5.408 390 7.265 74.180

1923

14.667 1.159 3.226 9.276 16.631 15.732 5.255 9.022 7.336 5.177 5.559 1.075 6.563 100.714 26.534

Totaux Août

1922

8.217 48.215 5.905 3.947 20.665 13.904 8.523 4.132 7.930 2.034 9.137 474 8.368 141.452

1923

17.951 71.366 3.515 9.721 22.952 15.856 10.022 9.317 8.750 5.177 10.494 1.441 8.037

Totaux Janv.-Sept.

1922

67.229 348.948 46.903 38.569 146.289 124.298 49.873 59.297 61.341 22.188 58.379 2.306 63.150

1923

121.798 584.994 53.631 71.618 198.462 168.789 80.714 79.153 87.231 42.795 83.963 9.948 114.755 194.599 1.088.770 1.697.851 53.147 — 609.081

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