Les cartes mentales
Tony Buzan, psychologue anglais a conduit des recherches centrées sur la mémorisation et la prise de note.
Il propose de représenter les idées par des configurations visuelles non linéaires, sous forme de dessin ou de schéma. Le principe est de rassembler les principaux éléments qui définissent un concept et de les disposer graphiquement sur une même page, de « mettre ensemble ce qui va ensemble » en passant par des mots clés.
Des flèches relient ces différents éléments et font apparaître les relations entre les mots-clés (idées associées, attributs du concept, exemples).
Règles de base
• Eviter la présentation linéaire : ne pas commencer par le haut de la page mais par le centre (concept ou thème central).
• Ecrire le mot clé central en majuscules et faire toutes les ramifications (idées secondaires, chapitres) à partir de là. On peut utiliser les flèches, des codes (point d’interrogation, d’exclamation, croix...), des couleurs, des images.
• Chaque schéma peut avoir un aspect différent des autres. On peut utiliser des formes géométriques ou des dessins.
• Plus on s’éloigne du centre, moins l’idée est importante. La proximité des idées correspond à la proximité spatiale.
Dans l’exemple qui suit, le concept central (« triangle ») figure au centre.
Le prototype (triangle à base horizontale, isocèle) est représenté ainsi qu’un autre exemple éloigné du prototype.
Les attributs du concept sont isolés et reliés à la catégorie générale dans laquelle on trouve des triangles (polygones).
Des contre-exemples ou des contraires permettent de discriminer les traits pertinents.
Les sous-catégories (isocèle, équilatéral, quelconque).
Enfin une définition standard est rédigée dans la forme classique d’un texte.
Ce fonctionnement peut facilement être généralisé : un point central à partir duquel des branches font apparaître les caractéristiques permettant de reconnaître et de définir le concept et accompagné d’exemples à fonction de prototype, d’exemples non prototypiques, de contre exemples.
La forme générale peut être la suivante :
Cartes mentales de concepts grammaticaux
Les concepts grammaticaux, comme tous les concepts, sont organisés en réseau.
La même présentation en organigramme permet de rassembler les différents éléments permettant aux élèves de délimiter ces concepts.
La carte mentale de ces concepts peut favoriser leur identification comme descripteurs du fonctionnement de la langue.
Les cartes sont issues d’un travail visant à dégager les propriétés des concepts (verbe, nom, adjectif …) par diverses activités de transformations de phrases, substitutions, déplacements.
Les cartes peuvent concerner
- La nature des mots (catégorisation) - Le temps des verbes
- La fonction des mots ou groupes de mots dans la phrase Elles se veulent évolutives : nouveaux concepts
Exemples : Jean Luc Despretz CPC Landivisiau
GRAMMAIRE - CONJUGAISON
VERBE
Il a très souvent un sujet.
Il dit souvent ce qu’on fait ou ce qui se passe.
Il se conjugue.
Pour le repérer, je change de temps.
On peut le reconnaître en utilisant ne … pas
parfois
piscine
Je vais parfois à la piscine je
Les pommes tombent de l’arbre
Pour nommer le verbe, on utilise son infinitif. C’est sous cette forme qu’on le trouve dans le
dictionnaire.
Vais – verbe aller Tombent – verbe tomber
J’allais, j’irai
Les pommes sont tombées, tomberont
Je ne vais pas
Les pommes ne tombent pas
Exemples : Jean Luc Despretz CPC Landivisiau
ADJECTIF QUALIFICATIF
Il accompagne un nom Il apporte des renseignements complémentaires, il précise le nom
Il s’accorde avec le nom
(masculin/féminin et singulier/pluriel)
mange
pomme Le vieux monsieur collectionne les voitures
anciennes
le Les pommes rouges et vertes
Il peut être avant ou après le nom
La pomme rouge Les pommes rouges
.
GRAMMAIRE
Il n’est pas indispensable.
On peut le supprimer.
C’est une expansion du nom comme le complément du nom et la phrase relative
Comment sont les pommes ? Elles sont rouges et vertes.
Je mange des pommes rouges Je mange des pommes De belles pommes rouges
Je mange la pomme [rouge]
Je mange la pomme [de l’arbre]
Je mange la pomme [qui est tombée]
Exemples : Jean Luc Despretz CPC Landivisiau