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les œuvres pérennes du frac
Wild Cube, Lois Weinberger, 2018 Fers à béton
Production & collection Frac Franche Comté Lois Weinberger (1947 – 2020), né en Autriche dans une famille de paysans, mêle dans son travail agriculture, botanique, réflexion sociétale et engagement politique. Les plantes rudérales (du latin rudus, ruderis : décombre) sont la matière première d’une œuvre elle-même proliférante et rhizomique qui prend différentes formes : peintures, dessins, photographies, vidéos, sculptures, installations, jardins et interventions dans l’espace public. Ces plantes indésirables, folles, sauvages, non domestiquées mais envahissantes, dites aussi « mauvaises herbes », qui s’épanouissent sur les friches ou les ruines, il en tente non seulement la taxinomie mais les prélève aussi, les sème parfois, les laisse pousser dans de rares espaces oubliés de la ville ou leur ménage des espaces protecteurs.
C’est le cas avec Wild Cube, pièce pérenne commandée à l’artiste à l’occasion de son exposition personnelle au Frac en 2018, et qui intègre de fait la collection du Frac Franche-Comté.
Là, la végétation sauvage semble enfermée, telle des animaux dans un zoo. Mais contrairement à eux, protégée de nous, elle peut s’épanouir au fil du temps. Alors sa vigueur et son énergie volubile, irrépressible, nous donnent l’inquiétante sensation que nous sommes à l’inverse rejetés, exclus de ce havre de vie.
Tam Tam Jungle, Étienne Bossut, 2013 Fibre de verre et résine polyester teintée Production & collection Frac Franche Comté Pour son installation à la Cité des Arts en 2013, le Frac a passé commande à Étienne Bossut d’une pièce pérenne pour les espaces paysagers afin d’établir un dialogue avec le bâtiment de Kengo Kuma. La proposition d’Étienne Bossut, Tam Tam Jungle, évoque une forêt de bambous. Par ailleurs, dans le contexte du voisinage entre le Conservatoire et le Frac, cette œuvre met l’accent, non sans humour, sur les relations entre musique et arts plastiques. L’œuvre est constituée de 101 moulages de tabouret tam-tam – dessinés par Henry Massonnet (1922-2005) en 1968 – superposés en 7 colonnes.
Depuis plus de 40 ans, Étienne Bossut réalise des moulages d’objets avec du polyester teinté dans la masse dans des couleurs rappelant le Pop Art.
Marcel Duchamp demeure une référence sous- jacente et constante pour cet artiste qui recourt aux objets du quotidien produits en série par notre société de consommation. Cependant, Étienne Bossut effectue un « retournement du principe du ready-made ». Il ne s’agit pas pour l’artiste de prélever des objets directement dans le réel mais, tel un photographe, d’en fixer l’image.
Lois Weinberger, Wild Cube, Collection Frac Franche-Comté, 2020
© Lois Weinberger. Photo : Nicolas Waltefaugle
Étienne Bossut, Tam Tam Jungle, Collection Frac Franche-Comté, 2013
© Étienne Bossut. Photo : Blaise Adilon
La Sirène, Marylène Negro, 2013
Installation sonore : corne de brume électrique, activée le premier mercredi de chaque mois Production & Collection Frac Franche-Comté La Sirène est une œuvre sonore. Son titre évoque à la fois un chant qui nous séduit et nous attire et le puissant appareil destiné à produire un signal qui nous alerte. C’est bien de cette ambivalence que joue Marylène Negro lorsqu’elle propose d’installer une véritable corne de brume sur le toit du Frac Franche-Comté. Mais si les navires de guerre utilisent ce dispositif pour signaler leur présence par temps de brouillard, au Frac, cette même sirène agit comme une invitation à embarquer pour d’autres contrées. Invisible, La Sirène de Marylène Negro ne passe pour autant pas inaperçue lorsqu’elle est activée : sa puissance sonore atteint en effet les 120 décibels. Elle résonne selon plusieurs impulsions entrecoupées de silence, suivant le protocole établi par l’artiste, pour annoncer aux bisontins un événement imminent au Frac.
Le travail de Marylène Negro s’inscrit dans une recherche plastique débutée dans les années 90.
Plus de 50 films, de 35s à 101mn, ont été présentés en France et à l’étranger dans des galeries, centres d’art, musées ou festivals de cinéma.
Le Ruban, Joël Auxenfans, 2013
Bois de mélèze, acier, plants de buxux sempervirens Production & Collection Frac Franche-Comté Œuvre d’art et aménagement paysager tout à la fois, Le Ruban est une « peinture-paysage » commandée à Joël Auxenfans pour la gare de Besançon Franche-Comté TGV par RFF et la Fondation de France, avec le soutien du Frac qui la compte désormais parmi les œuvres de sa collection. Il s’agit d’un ruban de végétation d’une longueur de 450 m par 12 m de largeur composé de lignes de buis et de lavandins et ponctué de 4 panneaux en bois de mélèze. Pour l’inauguration de la Cité des Arts, un panneau de mélèze a été également installé de façon pérenne près du Frac, en écho à l’installation de la gare. Une œuvre produite grâce au mécénat de Cotton Frères et au mécénat de compétence du Lycée du bois de Mouchard (atelier charpente).
Les travaux de Joël Auxenfans ont en commun de transposer l’économie poétique de la peinture sur l’espace, la société et l’environnement menacés aujourd’hui, pour instaurer une ouverture à des logiques qualitatives.
Joël Auxenfans, Le Ruban, Collection Frac Franche-Comté, 2020
© Joël Auxenfans. Photo : Nicolas Waltefaugle Marylène Negro, La Sirène, Collection Frac Franche-Comté, 2013
© Marylène Negro. Visuel fourni par l’artiste
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Céladonie, Swetlana Heger, 2005
Structure métallique, système électrique, ampoules et néons
Production & Collection Frac Franche-Comté Dépôt du Coin du Miroir, Dijon
Produite dans le cadre des Nouveaux
Commanditaires – Fondation de France avec le concours du Centre d’Art Mobile, cette œuvre est le fruit d’une commande émanant de l’association des Amis de Charles Fourier, qui souhaitaient marquer la présence du penseur bisontin dans l’espace public. Le philosophe est l’auteur d’une théorie sociale utopiste originale, notamment connue à travers ses propositions d’organisation en phalanstères, communautés de vie organisées dans une recherche d’harmonie. Partant de la critique de la société de son époque, marquée alors par la révolution industrielle naissante, Charles Fourier oppose en effet un projet social qui s’appuie sur une nouvelle organisation des relations individuelles, basée sur l’exaltation des passions humaines. Amoureux des mots, Charles Fourier a agrémenté ses essais de toute une terminologie riche et inventive.
Parmi celle-ci, l’artiste Swetlana Heger a retenu le terme « d’amour céladonique », qui désigne pour l’auteur un amour chaste, une inclinaison pure, à l’image des amours de Céladon pour sa bergère dans le roman l’Astrée, d’Honoré d’Urfé. Le mot
« Céladonie », sous la forme d’une enseigne en lettres lumineuses, s’inscrit dans l’espace public comme une incitation.
Swetlana Heger, née en 1968 en République Tchèque, interroge notamment dans sa pratique les liens entre l’art et l’économie capitaliste. En intégrant de grandes marques dans ses œuvres, elle utilise le système de mécénat privé comme un élément constitutif de sa production. Ce faisant, elle met à nu les rouages qui abolissent progressivement les frontières entre l’art et le monde de l’entreprise.
Swetlana Heger, Céladonie, Collection Frac Franche-Comté, 2005
© Swetlana Heger. Photo : Nicolas Waltefaugle
La question du Temps
Cette programmation s’appuie sur la collection du Frac, riche de près de 700 œuvres de 338 artistes, qui depuis 2006 privilégie les œuvres interrogeant la vaste question du Temps, une problématique choisie pour sa permanence dans l’histoire de l’art, son actualité mais aussi pour son ancrage dans l’histoire régionale. Depuis 2011, au sein de cet ensemble d’œuvres explorant la question du Temps, le Frac s’est attaché à développer un axe dédié à des œuvres dites « sonores », lequel s’est vu récemment enrichi par un important dépôt du Centre national des arts plastiques (Cnap).
La diffusion
La collection du Frac se déploie sur le territoire régional et fait l’objet de nombreux prêts en France et à l’international.
Le Satellite
Depuis 2015 « Le Satellite », un camion transformé par l’architecte Mathieu Herbelin en espace d’exposition, poursuit son itinérance pour aller à la rencontre des publics éloignés. En 2020, l’exposition Des choses de la nature s’intéresse au dialogue entre art et nature, au travers notamment de plusieurs œuvres de Lois Weinberger.
Le Fonds régional d’art contemporain de Franche- Comté est l’un des 23 Fonds Régionaux d’Art Contemporain créés en 1982, dans le cadre de la politique de décentralisation mise en place par l’État. Il est financé par la Région (70%) et l’État (30%) qui contribuent également aux acquisitions d’œuvres.
Le Frac Franche-Comté est un lieu d’exception dédié à la découverte de la création artistique contemporaine. Il se veut un lieu d’échanges et de rencontres ouvert à tous les publics.
Réalisé par Kengo Kuma, ce bâtiment à dimension humaine et à l’esthétique douce et lumineuse a été conçu pour faciliter la découverte des œuvres par le visiteur lors de sa déambulation. Celui-ci y découvre une programmation sans cesse renouvelée, fondée sur un programme d’expositions temporaires ambitieux et des propositions culturelles pluridisciplinaires.
Les rendez-vous
En écho aux expositions, le public est convié à une grande diversité de rendez-vous :
rencontres avec des artistes, conférences, soirées performances, soirées vidéos, concerts, danse...
le frac franche-comté / présentation
Frac Franche-Comté, Cité des arts, Besançon © Kengo Kuma &
Associates / Archidev. Photo : Nicolas Waltefaugle
Exposition
Danser sur un volcan
Commissariat Florent Maubert & Sylvie Zavatta 20 mars 2021 - 2 janvier 2022
L’exposition Danser sur un volcan réunit des œuvres d’artistes visuels et de chorégraphes, dans le cadre d’une saison consacrée au dialogue entre danse et arts plastiques. L’exposition s’intéresse à la danse, au mouvement, au corps, et à la question des contraintes externes, celles liées à la gravité et celles liées à l’Autre, celui qui porte, touche, et dont le regard transforme le corps. Une cinquantaine d’œuvres, sculptures, vidéos, peintures, dessins, installations, sont à découvrir au Frac jusqu’au 2 janvier 2022.
informations pratiques / contacts
Frac Franche-Comté Cité des Arts
2, passage des arts 25000 Besançon +33 (0)3 81 87 87 40
www.frac-franche-comte.fr Horaires d’ouverture au public 14h – 18h du mercredi au vendredi 14h – 19h samedi et dimanche Tarifs
tarif plein : 4€
tarif réduit : 2€
gratuité : scolaires, moins de 18 ans et tous les dimanches
Contacts presse
Presse nationale / Alambret Communication Marie-René de la Guillonnière
+33(0)1 48 87 70 77 - +33(0)6 88 90 76 22 mane@alambret.com
Presse régionale / Frac Franche-Comté Clémence Denis
+33(0)3 81 87 87 50
presse@frac-franche-comte.fr
Lois Weinberger, Wild Cube, Collection Frac Franche-Comté, 2020
© Lois Weinberger. Photo : Nicolas Waltefaugle
