QUELQUES FACTEURS DE VARIATION DU TEMPS
DE COAGULATION DES LAITS INDIVIDUELS DE VACHES
P. AURIOL
M. DUPONT Marie-Thérèse LE BORGNE Station de Recheyches sur
l’Elevage,
Centre national de Recherches
zootechniques, Jouy-en-Josas.
SOMMAIRE
A
partir
du contrôle hebdomadaire des laitsproduits
au cours de io7 lactations(6 3
lactationsde vaches normandes et ¢¢ de vaches françaises frisonnes
pie-noire (FFPN)),
nous avons étudié l’influence de différents facteurs sur le temps decoagulation
du lait sous l’action de la présure.Les
principaux
résultats obtenus sont les suivants :- Les
génisses
présentent des temps decoagulation légèrement
inférieurs à ceux des vaches endeuxième et troisième lactation.
- Le stade de lactation
agit
nettement sur le temps decoagulation qui, après
unephase d’augmen-
tation s’étalant sur les 200
premiers
jours de lactation, passe par un maximum, peu prononcé,pour décroître ensuite
légèrement
pendant les derniers ioojours
de lactation. Au total, le temps de coagulation varie en moyenne de q5à 115 p. ioo par rapport à sa valeur moyenne au cours de l’en- semble de la lactation.- L’évolution du temps de
coagulation
avec le stade de lactation semble être liée engrande partie
à l’évolution du rapport calcium / azote dans le lait.
- La race, et encore
plus
l’individu, constituentd’importantes
sources de variation : le temps decoagulation
moyen au cours de la lactation est de i6,6 ! 0,5 mn pour la race normande contre 20,0 ! 0,6 mn pour la race FFPN. Dans le même troupeau, les coefficients de variation des temps decoagulation
moyens sont très élevés : 24,8 p. zoo pour les vaches normandes et 18,7p. 100pour les vaches FFPN.-
L’analyse
des résultats obtenus sur 8 paires dejumelles
univitellines et 8paires
dejumelles
bivi-tellines montre clairement que le caractère a vitesse
de coagulation
du lait est enpartie
sous ladépen-
dance de facteurs
génétiques.
Etant donné lagrande
variabilité de ce caractère, il doit êtrepossible,
le cas échéant, de l’améliorer par sélection.
Le
phénomène
de lacoagulation
du lait sous l’action de laprésure
a faitl’objet
de nombreuses
études,
mais presque toutes ont étéenvisagées
sousl’angle chimique
ou
physicochimique.
Notre intention est,ici,
de rechercher sil’aptitude
du lait à lacoagulation peut être,
au même titre que divers autrescaractères,
améliorée par sélec- tion.Ce
problème
revêt une certaineimportance,
car uncomportement
normal vis- à-vis de laprésure
constitue unequalité
essentielle pour tous les laits destinés à laproduction
defromage.
Or, depuis
les travaux de Ko!sTr,!R( 1925 ),
MCDOWALL, Do!,sv et MCDOWELL(1
937
),
P!r,TOr,a(1 949 ), MocQuoT,
Arrars et CHEVALIER( 1954 ),
nous savons que les laits individuelspeuvent présenter
degrandes
variations dans leuraptitude
à la coagu-lation par la
présure. D’après M OCQUOT ,
Ar,ais et CHEVALIER( 1954 ),
lafréquence
deslaits individuels anormaux
quant
à ce caractère serait de I à 2p. 100dans la racepie-
rouge de l’Est et de 10à Ip. ioo dans la race Salers. Ces chiffres s’entendent
après
élimination des cas de mammites. En
Finlande,
c’est4 6
p. 100 des laits individuelsqui
sont considérés comme anormalement « lents » par P!rrTOr,a(ig5 7 ) ;
il est vraique cet auteur a
englobé
dans son étude des laits de fin delactation, qui
sont « lents »,dans 25 p. 100 des cas
lorsque
laproduction
laitière par traite estcomprise
entre 2et 3
kg,
dans 70 p. 100des casquand
elle est inférieure à ikg.
K O E S T LE
R
( 1925 ),
enSuisse,
avait détecté 13 p. 100de laits « lents ».Avant d’examiner les
possibilités
d’une sélectionportant
sur cecaractère,
nousanalyserons
les différentes causes devariation, d’origine génétique
ou non.MÉTHODES
ETMATÉRIEL
MESURE DU TEMPS DE COAGULATION
Nous avons utilisé
l’épreuve
decoagulation
du lait par laprésure inspirée
de DAVISet Me CLE-Mo^r
T (1939) ; nous pouvons la résumer brièvement ainsi : à io ml de lait de
chaque
échantillon,on
ajoute
i ml d’une solution deprésure
commercialeau.i/io
ooo(additionnée
de 0,04 p. 100de pourpre debromocrésol),
le taux de dilution étant choisi de manière à obtenir une durée de coa-gulation,
ou temps decoagulation,
de r5 à 18 mn à35 °C
pour un lait demélange
moyen.Le temps de
coagulation (t,)
estreprésenté
par l’intervallequi sépare
l’instant del’empré-
surage de l’instant où les
premiers
floconsapparaissent
sur la paroi du tube. Nous l’avonsexprimé
en minutes et
i/io e
de minute.Les échantillons ont été examinés dans les
quelques
heures suivant la traite : ce dernierpoint
est très
important
car on sait que, sur des échantillons de lait conservés à latempérature
ambiante,une modification même
légère
dupH change
considérablement la durée decoagulation
du lait.D’autre part, la conservation des échantillons en
glacière pendant
rz à à 15 heures, aux environsde !-
3 °C,
augmente le temps decoagulation (L ING ,
1937, MOCQUOT, ALAISet CIIEVALIER, 1954, PELTOLA et VOGT,1959 ).
Le lait des vaches contrôlées a subi un examen
bactériologique
détaillé destiné à détecter les mammites. Les rares cas de laits mammiteux ont été éliminés de notre étude.Nous avons testé la
précision
de la méthode utilisée au cours d’essais portant sur I 80répétitions,
effectuées par le même opérateur, à 45-75 minutes d’intervalle. La corrélation obtenue entre deux lectures successives est presque
parfaite (r
= + o,987). Iln’y
a donc pas de différencesignificative
entre deux mesures consécutives
prises
sur le même lait, même à 75 minutes d’intervalle.MATÉRIEL ANIMAL ET ÉCHANTILLONS DE LAITS
Cette étude a
porté
sur toutes les vaches du troupeau du C. N. R. Z.qui
sont entrées en lacta-tion entre novembre 1956 et mars 1958. Nous n’avons
prélevé
d’échantillons que sur les laits de la traite du matin, pourpouvoir
effectuer les mesuresrapidement après
la récolte du lait. Les vaches ont été contrôlées une fois par semaine au cours de leur lactation.Nos résultats concernent 107 lactations
( 44
lactations de vachesfrançaises
frisonnespie-noire (FFPN)
et 63 lactations de vaches normandes(N).
Afin de
préciser
certainspoints particuliers,
nous avonségalement
utilisé !50 lactations de vachespie-rouge
de l’Est, contrôlées, une fois par mois seulement, dansprès
de 200élevages
duJura (AURIOL,
1954, AURIOL et MOCQUOT, r957). Pour ces lactations, nous avonsdisposé,
nonseulement des tedéterminés à l’étable sur les laits frais
( * ),
mais aussi des résultats desdosages
mensuels de calcium
( JENNESS , 1953 )
et d’azote(Kjeldahl)
effectués sur les mêmes laits par la sta-tion de Recherches laitières de
Poligny ( ** j
(*
) Par les contrôleurs du Syndicat de contrôle laitier du Jura.
(
**
) Ces dosages ont été effectués par DL1Z. E. BLANC-PATIN et R. JEUNET, Station de Recherches laitières de Poligny.
Nous avons calculé pour
chaque
lactation le temps decoagulation
moyen, moyenne arith-métique
des te hebdomadaires.PRINCIPAUX
RÉSULTATS Influence
du numéyo de lactation et de la saison devêlage.
Ces deux facteurs n’ont pu faire
l’objet
que d’une étudepréliminaire,
étant donnéle
petit
nombre de lactations dont nousdisposions.
Lesquelques
résultatsqui figurent
ci-dessous montrent toutefois que les
génisses
ont tendance àproduire
des laits coa-gulant
un peuplus rapidement
que ceux des vaches en deuxième ou troisième lacta- tion :En ce
qui
concerne l’influence de la saison devêlage,
nos données sont encoreplus fragmentaires.
Nous avons notécependant
une tendance àl’augmentation
du te chezles vaches
ayant
vêlé en été et une tendance à la diminution pour lesvêlages d’hiver.
Influence
du stade de lactation.D’après MEDOWALL,
Do!,BY et McDowEi<i<(ig 37 ),
le te irait enaugmentant progressivement
au fur et à mesurequ’on s’éloigne
duvêlage,
cetteaugmentation
étant d’autant
plus rapide qu’on
se trouveplus près
de la fin de lactation. Les auteursprécédents signalent également
que l’allure de la courbe d’évolution du te avec le stade de lactationdépend
enpartie
de la race : lapente
de cette courbe est deplus
en
plus grande quand
on passe de laJersiaise
à la Frisonne et surtout à la raceAyrshire.
Par contre, P!!TO!A
( 1949 ), M OCQUOT ,
ALAIs et CHEVALIER( I9S4 )
observent que les te sont relativement constants, sauf en début et fin de lactation où ilsprennent
des valeursplus
faibles.Nos données viennent corroborer en
partie
ces dernières observations : le 1,augmente
assezrapidement
en début delactation,
moins vite par lasuite,
maiscette
augmentation
sepoursuit jusqu’aux
environs duseptième
mois de lactation.Contrairement aux observations de
MEDOWALL,
Do!,By et MCDOWELL( 1937 ), qui
relèvent un accroissementplus prononcé
en fin delactation,
nous constatonsplutôt
une tendance à la diminution du te, durant le dernier tiers de la lactation(cf. fig. 1).
En
général,
les laits récoltéspendant
le dernier tiers de la lactationcoagulent
donc
plus
difficilement que ceux recueillispendant
les deuxpremiers
tiers de la lacta-tion. _
Le
profil
de la courbe du te variebeaucoup
d’un individu à l’autre et les conclu- sionsprécédentes
ne sont valables que pour une moyenne d’individus. Deplus,
dansles
premiers jours
de lactation etpendant
lapériode
detarissement,
les laits coagu- lent souvent defaçon
trèsirrégulière
d’un contrôle au suivant et nous avonspréféré
ne pas en tenir
compte.
Les vaches normandes et
françaises
frisonnespie-noire
secomportent
dans l’en- semble d’unefaçon analogue .
Notons toutefois que le te sembleaugmenter légèrement
plus
vite en début de lactation - etpendant
un peuplus longtemps
- chez laFFPN. Ce
décalage
n’est pas dû à une différence dans l’intervalle moyenvêlage- fécondation, puisque
ce dernier est de6 7 j pour
les FFPN et de72 j pour
les nor-mandes. De nouvelles données seront nécessaires pour éclaircir ce
point.
L’étude
comparative
de l’évolution du t,, au cours de lalactation,
pour les diffé- rentes races, estplus
facile à faire sur lafigure
2, où les tesontexprimés
en p. 100 de la valeur moyenne observée sur l’ensemble de la lactation. Sur cegraphique figure également
la courbecorrespondant
aux 750 lactations de vachespie-rouge
del’Est,
contrôlées une fois par mois seulement dans le
Jura.
La courbe
correspondant
à la racepie-rouge
de l’Est est du mêmetype
que celles obtenues pour les Frisonnes et les normandes du Centre National de Recherches zoo-techniques.
Notonscependant
que le t. semble moins varier au cours de la lactation chez les vachespie-rouge.
Deplus,
il diminueraitplus rapidement pendant
le derniertiers de la lactation.
Quels
sont les facteursqui
commandent cette évolution au cours de la lactation ?ce
rapport
estélevé, plus
le laitcoagule rapidement.
Pour les vaches suivies auCentre National de Recherches
zootechniques,
nous nedisposons
pas des valeurs durapport Ca/N.
Aussi est-ce àpartir
des données duJura (A URIOI &dquo; 1957 )
que nousavons abordé ce
problème.
Lafigure
3montre clairement que les laits lesplus
« lents ocorrespondent
aux valeurs lesplus
faibles durapport Ca/N.
En début et fin de lacta-tion,
la relation est moins nette, cequi peut s’expliquer
enpartie
par les réactionsirrégulières
du lait à ces stades.De
plus,
nous constatons que ce sont bien les variations durapport Ca/N qui pré-
sentent la meilleure relation avec celles du tc, comme l’ont du reste
déjà signalé 1VI
OCQUOT
,
AI,AISet CHEVALIER(1954).
Influence
de la yace :La
figure
I faitapparaître
nettement des différences entre normandes(N)
etfrisonnes
(FFPN) lorsque
les te sont considérés au même stade de la lactation. Ces différences setraduisent,
au niveau des te moyens sur l’ensemble d’unelactation,
par un écart de 3,4 mn, hautement
significatif (P
<0 , 01 ).
Le tableau I montre que le laitproduit
par les vaches normandescoagule plus rapidement
que celui des vaches Frisonnes( I 6,6
contre 2o,omn).
Nous n’avons pu faire la
comparaison
avec la racepie-rouge
del’Est,
car, pour des raisons de facilitéd’exécution,
la concentration de la solution deprésure
utiliséepour
l’épreuve
decoagulation
étaitbeaucoup plus grande
que celleemployée
auCentre National de Recherches
zootechniques.
In!uence de
l’individu -facteurs génétiques.
A notre
connaissance,
le seul résultatpublié
concernant le déterminisme héré- ditaire du te est celui de P!I,TOr,A( I g5 7 ) ;
cet auteur,après
examen de 2ocouples
mère-fille
provenant,
il estvrai,
de taureauxdifférents,
conclut en faveur de l’action de facteursgénétiques.
Les
différences,
très nettes, que nous avons nous-mêmes observées entre deuxraces
exploitées
dans les mêmesconditions,
nous laissent supposer l’intervention de facteurs de cette nature. Lesdifférences,
encoreplus grandes, qui
existent entre individus de même race dans le mêmetroupeau
constituent un autreargument
en faveur d’une tellehypothèse :
pour les6 3
normandescontrôlées, l’écart-type
des t,moyens au cours de la lactation est de 4,12 ; pour les 44 Frisonnes il est de 3,74, ce
qui correspond
à des coefficients de variationsrespectivement
de24 ,8
et1 8, 7
p. Ioo.Le temoyen
présente
donc une trèsgrande
variabilité naturelle(deux
à trois foisplus grande
que celle du T.B.,
parexemple).
Quelle
est, dans cettevariabilité,
lapart
due à des facteursgénétiques ?
Nous avons
essayé
derépondre
à cettequestion
enanalysant
les résultats du contrôle de 8paires
dejumelles
univitellines et de 8paires
dejumelles bivitellines, placées
dans des conditions aussi semblables quepossible.
Apartir
des courbes indi-viduelles d’évolution
du t,
en fonction du stade delactation,
nous avons pu constaterqu’il existe,
engénéral,
une trèsgrande
similitude entre vraiesjumelles,
alors que, pour les faussesjumelles,
les courbespeuvent
s’écarter considérablement(figures
4et5).
Lesjumelles
univitellines de lafigure
4ayant
vêlé à 15jours d’intervalle,
nousavons
porté
en abscisse nonplus
les stades delactation,
mais les dates des contrôles :des contrôles simultanés ont alors la même abscisse.
Pour]
les faussesjumelles
de lafigure
5, l’écart entrevêlage
n’étant que de 3jours,
nous avons admisqu’elles
étaientau même stade de lactation le même
jour.
La simultanéité des fluctuations
hebdomadaires, frappante
chez les vraiesju- melles,
montrequ’il
existe un facteur «jour
de contrôle » nonnégligeable,
dû à desvariations des facteurs
d’environnement,
soit lors del’épreuve
decoagulation,
soitau
niveau du troupeau (alimentation, climat,...).
Dans la
figure
5, nous avonschoisi,
àdessein,
unepaire
de faussesjumelles pré-
sentant entre elles de gros écarts pour bien montrer
l’amplitude qu’ils peuvent prendre.
Il fautcependant
noterqu’en
fait un certain nombre de faussesjumelles
montrent, dans cette étude et pour ce caractère, autant de similitude que des vraies
jumelles.
L’examen du
degré
de ressemblance entrejumelles
a été effectué d’unepart
sur les 1, moyens pour l’ensemble dechaque lactation,
d’autrepart
sur les te instantanés observés au cours de la lactation.Les
jumelles
univitellines et lesjumelles
bivitellinescorrespondent respective-
ment à des coefficients de
parenté
de i et o,5. Afin d’examinerégalement
le cas où laparenté
estnulle,
nous avonsreconstitué,
partirage
au sortparmi
l’ensemble desjumelles
vraies oufausses,
z5paires
artificielles d’individus nonparents (le
hasardayant
faitqu’une paire
de vraiesjumelles
s’est trouvée ainsireconstituée,
nous l’avons éliminée dans noscalculs).
En ce
qui
concerne lestemps
decoagulation
moyens, le tableau 2 montre que l’écart moyen entre t, d’individus de la mêmepaire
est d’autantplus grand
que!la
parenté
estplus
faible.Alors que les écarts inférieurs à 4mn
correspondent
à 100p. roo des cas pour lesjumelles univitellines,
ils nereprésentent plus
que 50p. 100des cas pour lesjumelles bivitellines,
et 33 p. IOOseulement des cas pour les individus nonparents.
Au niveau des te
instantanés,
nous retrouvons la même liaison entredegré
deressemblance et
parenté
des individus d’une mêmepaire ;
les écarts entre t, instan-tanés au cours de la lactation sont en moyenne de 2, mn pour les
jumelles
univitel-lines, q.,8
mn pour lesjumelles
bivitellines et6, 1
mn pour les vaches nonparentes.
Afin d’éliminer en
partie
les écarts dus aux fluctuationsjournalières,
nous avons faitla même
étude,
mais àpartir
des courbesajustées
et les résultats obtenus ont été du mêmeordre,
soitrespectivement
3,2 mn, 5,9mn et 5,9mn.La
figure
6 faitapparaître
larépartition
de ces écarts pour les troiscatégories
d’animaux. La différence entre
jumeaux
univitellins etbivitellins,
et surtout celle entrejumeaux
et individus nonparents,
ressort nettement, bien que l’écart moyen soit le même entre fauxjumeaux
et nonparents.
Legraphique
montreégalement
que les distributions des écarts sont tout à fait « anormales » ; aussi n’est-il paspossible,
du moins sur les données
brutes,
d’effectuerl’analyse
de variance que nousprojetions
et
qui
nous auraitpermis
dechiffrer,
pourchaque type
deparenté,
la variance entrepaire,
entre stade de lactation etintrapaire.
Cependant,
l’ensemble de nos résultats nouspermet
de conclure que le caractère«
temps
decoagulation
du lait » est engrande partie
déterminé par legénotype
del’individu.
Étant
donné la trèsgrande
variabilité de cecaractère,
il doit donc êtrepossible
de l’améliorer par sélection. D’autres travaux actuellement en cours nouspermettront
depréciser
ce dernierpoint.
Reçu en
janvier
1960.SUMMARY
SOME FACTORS OF VARIATION OF TIIE RENNETING-TIME OF INDIVIDUAL COWS MILKS
The influence of different factors on the
renneting
time was studied fromweekly
tests on indi-vidual milks in the course of 107 lactations
(6 3
Normandes(N)
and 44French Friesian(FFPN»).
The B. C. P. rennet test of DAVISand McCLEMONT
( 1939 )
was used. The main results obtained are :- Renneting times of heifers are slightly smaller than those of cows in their second and third lactation.
- ’fhe stage of lactation has a marked influence on the
renneting
time tc : after aphase
of increasespread
out over the first 200days
of lactation, a maximum is reached, which isonly slightly
marked, and then agentle
decreaseduring
the last ioodays
of lactation.Actually,
t, varies,on the average, from ’75 to IIS, if one assumes its mean value
throughout
the whole of the lactationperiod
isequal
to ioo.- ’I’he
general
trend of therenneting
time with the stage of lactation seems to belargely
relatedto the variation of the calcium /total
nitrogen
ratio in the milk.- Important sources of variation are the breed and, even more, the individual cow : the average
renneting
time for the whole lactation is I6,6 ! 0,5mn for the Normandes and 20,0 ± 0,6 mn forthe FFPN. Even in the same herd the coefficients of variation of the average
renneting
times arevery
high :
24,8 p. 100for Normandes and 18,7p. 100for Friesian.- ’I’he
analysis
of the results obtained from 8pairs
ofmonozygotic
twins and 8pairs
ofdizygotic
twins
clearly
shows that the character « rate ofcoagulation
» of the milk ispartly dependent
ongenetic
factors.Refering
to the greatvariability
of this characteristic, it should bepossible,
to im-prove it by selection.
REMERCIEMENTS
Nous remercions M. G. MoCQuoT
qui
est àl’origine
de ce travail et dont les conseils nous ont été très précieux, M. C. Ai.Arsqui
nous a permis de mettre au point la technique opératoire et qui atitré
périodiquement
notre solution deprésure
ainsi que M. M. I’LOMMETqui
nous a transmis lesrésultats des examens
bactériologiques
détaillésqu’il
a effectuésrégulièrement
sur les laits de toutes les vaches utilisés dans cette étude.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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