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Impact des dépenses publiques d’éducation sur la qualité du système éducatif guinéen

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Academic year: 2022

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(1)

UNITED NATIONS NATIONS UNIES

AFRICAN INSTITUTE FOR ECONOMIC DEVELOPMENTAND PLANNING

INSTITUTAFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION

(IDEP)

1!ûS Q lCota

riV4 : M

: ©7 o-k.u

ill

IMPACT DES DEPENSES PUBLIQUES

D'EDUCATION SUR LA QUALITE DU SYSTEME

EDUCATIF 6UINEEN

Superviseur: Dr.MohamedBen OmarNDIAYE Kémo SACKO

Soumispour

satisfaire

en

partie

aux

conditions d'obtention du Diplôme d'Etudes

Approfondies

(DEA)

en

Politique Economique et Gestion de l'Economie de l'Institut

Africain deDéveloppement

Economique

et

de Planification (IDEP)

(2)

NATIONS UNIES

INSTITUT AFRICAIN

DE DEVELOPPEMENT

ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION (IDEP)

Nous, soussignés,

certifions

que

Kémo SAC KO

Identification 060704

a soutenu avec succès le mémoire de DEA

intitulé

Mbaye DIENE

:xàfriinateurexterne

Dipo BUSSARI

Membre

Mohamed Ben Omar NDIAYE

Superviseur

Aloysius A. AMIN

Directeur Adjoint/

Chef Division Formation Président duComité/Din

\

10....^.

IMPACT DES DEPENSES PUBLIQUES D'EDUCATION

SUR LA QUALITE DU SYSTEME EDUCATIF GUINEEN

Approuvépar le

Comité de mémoire

:

(3)

DEDICACES

Je dédie ce mémoire :

> A mon cher père Lansana SACKO, rappelé à DIEU, Mercredi, le 11 Août 2004 au moment où il avait beaucoup d'espoir pour ma réussite après ses innombrables

sacrifices et sages conseils. Merci Papa, tes efforts n'ont été vains. Ce travail est le fruit de tes efforts. Que la terre de nos ancêtres te soit légère. Reposes-toi en

paix. Amen !

> A ma mère età tous mes oncles maternels,

> A toute la famille SOUMAORO,

> A toute lafamille FOFANA,

> Ama jeune sœur Fatoumata SACKO,

> A mon divisionnaire MonsieurAbdoulaye BARRY etfamille,

> A mes frères et sœurs pour vos prières, conseilset soutiens.

(4)

REMERCIEMENTS

Mes remerciements vont :

A DIEU le Miséricordieux, pour Quitout estpossible,

Au Dr Diéry SECK, Directeur de l'Institut Africain de Développement Economique et de Planification des Nations Unies (IDEP), pour sa coordination des activités de l'Institut,

Au Professeur Aloysius Ajab AMIN, Directeur Adjoint et Chef de la Division Formation de l'IDEP, pour ses conseils, sa disponibilité et ses soutiens dans la réalisation de cette

étude,

Au Dr Dipo BUSARI, Coordonnateurdu programme de DEA, pour sa disponibilité,

Au Dr Mohamed Ben Omar NDIAYE, Enseignement chercheur à la FASEG, Directeur Adjoint du Centre de Recherche en Economie Appliquée (CREA) de l'UCAD mon superviseur pour son encadrement, sa disponibilité et ses conseils dans la réalisation de cette étude,

Au Dr Eugène KOUASSI, Professeur à l'Université de Cocody (République de Côte d'Ivoire) et Université West Virginia (USA) pour ses conseils et ses orientations dans le perfectionnementde cette étude,

A Monsieur Abdoulaye DIAGNE, Directeur de CRES pour avoir bénéficié de ses

expériences, ses conseils etses orientations dans la réalisation de cette étude,

A Monsieur Fodiyé Bakary DOUCOURE, Enseignant chercheur à la FASEG de l'UCAD,

pour ses conseils et sa disponibilité,

Aux Assistants de la Division formation à savoir MM Tharcisse NTILIVAMUNDA, Ahmed BA et Madame Aïssatou SANGFIARE pour leurs nombreux conseils,

orientations et encouragements,

A l'ensemble de l'Equipe d'Interprétation et de Traduction de l'IDEP,

A tout le personnel du service Financier et comptable de l'IDEP, pour leur accueil et disponibilité,

A Madame Salimata FAYE, Assistante au Centre de Recherche en Economie Appliquée (CREA) pour sa disponibilité, ses conseils et ses expériences,

A Paulette DIENE et ses collaborateurs de la bibliothèque de l'IDEP pour leur disponibilité et accueil,

A tous les stagiaires de la promotion 2005/2007,

ii

(5)

A Berthilde MUKANYILIGIRA du servicede reproduction de l'IDEP pour sa disponibilité,

A Monsieur Eric F.C. GUEDEGBE, Assistant Informaticien Principal de l'IDEP pour sa

disponibilité,

A Monsieur Karamokoba CAMARA, Secrétaire Général du Ministère de l'Economie et des Financesqui nous a permis de participer à cette formation,

A mes chefs hiérarchiques de la Direction Nationale du Budget à savoir Messieurs Mohamed YOULA et Mohamed DIARE respectivement ex Directeur National (actuel

Ministre de la Pêche) et Directeur National Adjoint du Budget, grâce auxquels le financement de cette formation a été obtenu,

A tous les collègues de la Direction Nationale du Budget notamment ceux de la Division

des Etudes et Prévisions Budgétaires pourl'esprit de franche collaboration,

A Monsieur Mohamed MAREGA, Chef Service Formation du Ministère de l'Economie et des Finances, pour ses conseils, sa disponibilité et ses orientations,

A tout le personnel du Cabinet du Ministère de L'Economie et des Finances, des Directions Nationales du Contrôle Financier et du Trésor pour leur diligence dans le

traitement des dossiers de cetteformation,

A mon ami Karamo CONDE, économiste Directeur Général du Réseau des Caisses populaires d'épargne et de crédit de Guinée (CPECG) pour ses soutiens,

A mon oncle Amadou SACKO, rappelé à DIEU en février 2007 au moment de cette formation pour ses conseils, son estime etses encouragements,

A Madame Mariame CONTE en service à la Banque Centrale de la République de

Guinée (BCRG) etfamille pour leurs conseils et soutiens,

A Monsieur Ibrahima Kalil CHERIF (IKC) etfamille pour leurs conseils et considérations.

A mon oncle Laye Malick SACKO, pour ses soutiens et conseils.

(6)

RESUME

L'objectif de cette étude, est d'analyser la relation entre les dépenses publiques

d'éducation et la qualité de l'enseignement en Guinée à partir des résultats en fin de cycle du système éducatif. L'estimation des données à partir d'un modèle de panel,

montre des différences significatives entre les ressources allouées à l'éducation et la

qualité de l'enseignement.

Le constat général qui découle de l'analyse, est que la faiblesse des dépenses

d'éducation a un impact négatif sur la qualité de l'enseignement. Ainsi, ces résultats

nous ont permis de faire des recommandations de politique allant dans le sens de l'accroissementdes ressources et du relèvement des ressources éducatives.

iv

(7)

ABSTRACT

The objective of this study is to analyze the relationship between public education expenditures and the quality of education in Guinea from the results registered at the

end of the cycle of educational system. The estimation of the data in a panel model

shows the significant differences between the resources allocated to education and the

quality of education.

The general observation stemming from this study is that the slender resources

allocated to education impact negatively on the quality of education. Thus, these results

have made it possible to make some policy recommendations aimed at increasing

resources in general and raising the level of educational resources in particular.

(8)

RESUME

ANALYTIQUE

Malgré les engagements pris par la communauté internationale depuis la déclaration

universelle des droits de l'homme en décembre 1948, la déclaration de Jomtien en Thaïlande en mars 1990, le cadre d'Action de Dakar en avril 2000 et les objectifs du

millénaire des Nations Unies pour le développement en septembre 2000, en vue d'une

éducation pour tous en 2015 et de réduire radicalement l'analphabétisme dans le monde, des disparités en ressources financières, en politiques éducatives et humaines persistent toujours entre régions et pays du monde en matières d'accès à l'éducation, à la formation et à la qualité de l'enseignement. Pour relevertous ces défis et donner un

enseignement de qualité aux différents systèmes éducatifs, tous les pays sont à la

recherche de meilleurs indicateurs pour évaluer la performance de leur système

d'éducation et deformation.

Les dépenses publiques d'éducation en tant que l'un des principaux indicateurs de performance des systèmes éducatifs, retiennent notre attention pour apprécier les

efforts déployés par le gouvernement guinéen dans sa politique éducative.

La présente étude adopte la méthodologie qui consiste à identifier l'impact des dépenses publiques d'éducation surla qualité du système éducatif guinéen à partir d'un

modèle de panel relatifaux trois sous-secteurs du secteur de l'éducation (Enseignement Pré-Universitaire, Enseignement Technique et Formation Professionnelle et Enseignement Supérieur) en Guinée surla période allant de 1995 à 2006.

Les résultats obtenus de l'estimation confirment que la faiblesse des dépenses publiques d'éducationa un impact négatifsur la qualité de l'enseignementen Guinée.

L'analyse des résultats nous a guidé dans la formulation des recommandations de politique économique pouvant aider les décideurs économiques et les autorités compétentes à relever le niveau des finances publiques par l'augmentation de la

croissance économique, l'accroissement de la pression fiscale à un niveau acceptable

pourle relèvement de la part de l'éducation dans les dépenses de l'Etat.

Face à de très fortes contraintes budgétaires pour assurer les dépenses des autres

secteurs économiques et sociaux, ces mesures ne pourraient être efficaces sans la

volonté et l'implication de tous les intervenants dans le financement de l'éducation.

vi

(9)

TABLES DES MATIERES

Pages

DEDICACES I

REMERCIEMENTS II

RESUME III

ABSTRACT V

RESUMEANALYTIQUE VI

LISTE DESTABLEAUX, GRAPHIQUES ETANNEXES IX

SIGLES ET ABREVIATIONS X

CHAPITREUN :INTRODUCTION GENERALE 1

1.1 GENERALITES 1

1.2PROBLEMATIQUEET JUSTIFICATION 4

1.2.1 PROBLEMATIQUE 4

1.2.2 JUSTIFICA TIONDEL ETUDE J

1.3OBJECTIF ET HYPOTHESES DE L'ETUDE 6

1.3.1 OBJECTIF 6

1.3.2 HYPOTHESES DE L ETUDE 7

1.4 ORGANISATION DU TRAVAIL 7

CHAPITRE DEUX :ANALYSE DU SECTEURDE L'EDUCATION EN GUINEE 8

2.1PRESENTATION DELAGUINEE 8

2.1.1 CARACTERISTIQUES PHYSIQUESET CLIMA TIQUES 8

2.1.2 CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES 8

2.1.3 ORGANISATIONPOLITIQUE ET ADMINISTRATIVE 9

2.1.4 CONTEXTE ECONOMIQUE 9

2.2POLITIQUE EDUCATIVE 11

2.2.1 STRUCTURE DU SYSTEME EDUCA TIF GUINEEN 12

2.2.2 FACTEUR DEMOGRAPHIQUE 13

2.3LEFINANCEMENT DES DEPENSESPUBLIQUES D'EDUCATION 16

2.3.1 LESDEPENSESPUBLIQUES D EDUCA TION 20

2.4 EVOLUTION DES TAUX DE REUSSITE EN FIN DE CYCLES DANS LES SYSTEMES EDUCATIFS

GUINEENS 28

2.4.1 EVOLUTION DES TAUX DE REUSSITE DANS LENSEIGNEMENT 28

PRE-UNIVERSITAIRE 28

2.4.2 EVOLUTION DU TAUX DE REUSSITE DANS LES ECOLES PROFESSIONNELLESPUBLIQUES...30 2.4.3 EVOLUTION DU TAUX DE REUSSITE DANS LES INSTITUTIONS DE 31

LENSEIGNEMENT SUPERIUR PUBLIC. 31

CHAPITRE TROIS:REVUE DE LA LITTERATURE 32

3.1 ANALYSE DES CONCEPTS DE DEPENSESPUBLIQUES ET DEPENSES PUBLIQUES D'EDUCATION 32

3.1.1 CONCEPT DE DEPENSESPUBLIQUES 32

3.1.2 CONCEPT DE DEPENSESPUBLIQUESD EDUCA TION 32

3.2 REVUE DE LA LITTERATURETHEORIQUE SUR LA QUALITE DE L'EDUCATION 32 3.3 REVUE DE LA LITTERATUREEMPIRIQUESUR LA QUALITE DE L'EDUCATION 37

3.3.1 EDUCA TION ET CROISSANCE DE LA PRODUCTIVITE 37

3.3.2 DETERMINANTS DE LA QUALITE DE L EDUCATION. 38

3.4 RELATION ENTRE LES DEPENSESPUBLIQUES ET LA QUALITE DE L'EDUCATION 40 CHAPITREQUATRE : METHOLOGIE, ANALYSE ETINTERPRETATION DES DONNEES 42

4.1SPECIFICATION DU MODELE 43

4.1.1 JUSTIFICA TION DES VARIABLES 44

(10)

4.2 SOURCES DESDONNEES 46

4.3TECHNIQUE D'ESTIMATIONDUMODELE 46

4.3.1 RESULTATS DESESTIMATIONS 47

4.3.2 ANALYSE GLOBALE DES RESULTATS 48

CHAPITRECINQ:RECOMMANDATIONSETCONCLUSIONGENERALE 50

5.1RECOMMANDATIONS 50

5.2 CONCLUSION GENERALE 51

REFERENCESBIBLIOGRAPHIQUES 53

ANNEXES 56

viii

(11)

LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES ET ANNEXES

A-TABLEAUX

Pages

TABLEAU2.1 : EVOLUTION DES EFFECTIFSPARCYCLEETPARREGIONDU SECONDAIRE DE L'ENSEIGNEMENT PRE-

UNIVERSITAIREDE 2004 A2005 14

TABLEAU 2.2 :EVOLUTION DES EFFECTIFS D'ETUDIANT DES INSTITUTIONS D'ENSEIGNEMENT SUPERIEURDE 2002 A

2005 15

TABLEAU 2.3 : EVOLUTION DU FINANCEMENTDES DEPENSESCOURANTESDE L'EDUCATIONPAR LETOTALDES

DEPENSESCOURANTES DEL'ETAT DE1995A2006(EN MILLIARDS DEGNF) 21

TABLEAU 2.4:REPARTITIONDUFINANCEMENT DE L'EDUCATIONPARMINISTERE DE1997 A 2006(EN MILLIERS DE

GNF) 24

TABLEAU2.5 :REPARTITIONDESDEPENSES COURANTESETDEPENSES EN CAPITAL D'EDUCATIONDE2000A 2002

(EN MILLIERS DE GNF) 25

TABLEAU2.6:DEPENSES COURANTES D'EDUCATIONENPOURCENTAGEDESDEPENSES COURANTES TOTALES DES

SECTEURSPRIORITAIRES DE1997 A1999 (EN MILLIONS DEGNF) 27

TABLEAU 4.1 :RESULTATS DE L'ESTIMATIONDUMODELE PARLAMETHODEAEFFETS FIXES 47

B- GRAPHIQUES

GRAPHIQUE 2.1 :DEPENSES D'EDUCATIONEN% DES RESSOURCES INTERNESDE1995A 2006 17 GRAPHIQUE 2.2: DEPENSES PUBLIQUES D'EDUCATIONEN% DU PIB DE1995A2006 18 GRAPHIQUE 2.3: EVOLUTIONDESDEPENSES PUBLIQUES D'EDUCATIONDE 1995 A 2006 (EN MILLIARDS DE GNF) 22 GRAPHIQUE 2. 4:TAUX DECROISSANCE ANNUELLEDESDEPENSES PUBLIQUES D'EDUCATION DE 1995 A 2006 23 GRAPHIQUE 2.5:EVOLUTIONDES TAUX DEREUSSITEPARNIVEAU DANS L'ENSEIGNEMENT 28

PRE-UNIVERSITAIREDE1995A 2006 28

GRAPHIQUE 2.6:EVOLUTIONDU TAUX DE REUSSITE AUXEXAMENSDESORTIE DANS LESECOLES

PROFESSIONNELLES PUBLIQUES DE 1995A 2006 30

GRAPHIQUE 2.7:EVOLUTIONDU TAUX DE REUSSITE AUXEXAMENSDESORTIE DANSLESINSTITUTIONS DE

L'ENSEIGNEMENT SUPERIEURPUBLIC DE 1995 A2006 31

C-ANNEXES

ANNEXE 1 : NOMBRED'ETUDIANTS POUR100.000HABITANTSDANSQUELQUES PAYS AFRICAINSEN 2000 56 ANNEXE2 : LASTRUCTUREDESDEPENSES COURANTESDUSECTEURDEL'EDUCATIONPAR

NIVEAUD'ENSEIGNEMENT DANSQUELQUES PAYSAFRICAINS, 2003 56

ANNEXE3: EVOLUTION DES RECETTES INTERIEURESDUBUDGET NATIONAL(EN MILLIARDS DE GNF) 57 ANNEXE4 : ELEMENTSDECOMPARAISON INTERNATIONAL SURLESPARAMETRES STRUCTURELSDE LAPOLITIQUE

EDUCATIVEDANSQUELQUES PAYSAFRICAINS, 2000 A 2003 58

ANNEXE5: EVOLUTIONDU NOMBRE DE CENTRES NAFA DE1993A 2005 58

ANNEXE6: DONNEESDESESTIMATIONS 59

ANNEXE7:RESULTATSDEL'ESTIMATIONPAR LA METHODE A EFFETSCOMMUNS 60 ANNEXE8:TAUXDECROISSANCE ANNUELLEDE LAVARIABLEDEP(EN%) 61 ANNEXE9:TAUXDECROISSANCE ANNUELLE DELAVARIABLEDEF(EN%) 61 ANNEXE10:TAUXDECROISSANCE ANNUELLE DE LAVARIABLEDEINT(EN%) 62 ANNEXE11:TAUXDECROISSANCE ANNUELLEDE LA VARIABLE DEINV(EN %) 62 ANNEXE12:TAUXDECROISSANCE ANNUELLEDE LAVARIABLEPIBHBT(EN %) 63

(12)

SIGLES

ET

ABREVIATIONS

APEAE Association des Parents d'Elèves etAmis de L'Ecole ASS Afrique du Sud du Sahara

BAD Banque Africaine de Développement

BCRG Banque Centrale de la République de Guinée

BEPC Brevet d'Etudedu Premier Cycle

BM Banque Mondiale

BND Budget National de Développement

CDMT Cadre des Dépenses à Moyen Terme

CEDEAO Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest

CEP Certificat d'Etudes Primaires

CMRN Comité Militairede Redressement National

CONEBAT Commission Nationale de l'Education de Base pourTous

CRD Communauté Rurale de Développement

CREA Centre de Recherches en EconomieAppliquée

DNB Direction Nationale du Budget

DNDIP Direction Nationalede la Dette etdes Investissements Publics DNP Direction Nationale du Plan

EPT Education PourTous

FASEG Faculté des Sciences Economiques etde Gestion FINEX Financement Extérieur

FMI Fonds Monétaire International GNF Guinée Nouveau Franc

IES Institutionsde l'Enseignement Supérieur

ISSEG Institut Supérieur des Sciences de l'Education de Guinée MCO Moindres Carrés Ordinaires

MEF Ministèrede l'Economie etdes Finances

MEPU-EC Ministère de l'Enseignement Pré-Universitaire et de l'Education Civique MESRS Ministère de l'Enseignement Supérieuret de la Recherche Scientifique

METFP Ministère de l'Enseignement Technique etde la Formation Professionnelle NTIC Nouvelle Technologie de l'Information etde la Communication

OCDE Organisation pourla Coopération et le Développement Economique

(13)

OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement

ONG Organisation Non Gouvernementale

PASE Programme d'Ajustement Sectorielde l'Education PIB Produit IntérieurBrut

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

RESEN Rapport d'Etat d'un Système Educatif National

SRP Stratégie de Réduction de la pauvreté

TBS Taux Brut de Scolarisation TNS Taux Net de Scolarisation

UCAD Université Cheikh Anta Diop de Dakar

UE Union Européenne

UNESCO United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation

UNICEF United Nations International Children's Emergency Fund

USAID United States Agencyfor International Development

(14)

CHAPITRE UN :

INTRODUCTION GENERALE

1.1 GENERALITES

En décembre 1948, les nations du monde ont élaboré une déclaration de 30 articles relative à la nature et à la portée des droits de l'homme. Le droit à l'éducation a

été reconnu pour tous à l'article 26. En outre, il a été déclaré que l'enseignement

élémentaire serait gratuit et obligatoire et que l'accès aux études supérieures serait

ouvert à tous, en fonction de leur mérite (Organisation des Nations Unies, 1948, article 26).

Le développement du capital humain apparaît donc de plus en plus comme un défi majeur pourtoutes les nations. Ceci est particulièrement important pourles pays en voie de développement qui sont confrontés à des problèmes de développement humain.

"Investir dans l'éducation cen'estpas seulement respecterun droit fondamental,

c'est bâtir la paix etle progrèsdes peuples. L'éducationpourtous, partous, tout au long

de la vie : voilà le granddéfi, et ce défine souffre d'aucun retard. Chaque enfant estle patrimoine leplus important à sauvegarder. "(Federico Mayor, le Droit de l'être humain à la paix, Déclaration,janvier 1997).

L'éducation reste alors un outil pour développer la personnalité humaine et renforcer le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. En effet, l'acquisition de nouvelles connaissances produit chez les personnes formées les capacités et les compétences nécessaires pour une meilleure perception du travail et du monde en général. L'éducation permet à l'homme de s'exprimer rationnellement dans

ses relations avec son milieu et son travail.

Sachant le rôle de l'éducation pour le développement et la croissance, la communauté internationale a pris des engagements allant dans le sensde l'amélioration du niveau de formation et de l'alphabétisation.

1

(15)

C'est dans ce cadre qu'à la conférence mondiale sur l'éducation pourtous tenue

à Jomtien (Thaïlande) en mars 1990 sous l'égide de l'UNESCO, que les délégués de

155 pays ainsi que des représentants d'environ 150 organisations se sont mis d'accord

pour universaliser l'enseignement primaire et réduire radicalement l'analphabétisme

avant la fin de la décennie. Dix ans après la conférence de Jomtien, s'est tenu à Dakar (Sénégal) en avril 2000 le forum international sur l'éducation qui avait parmi ses

objectifs majeurs l'amélioration de la qualité de l'enseignement.

En septembre 2000, les objectifs du millénaire adoptés par l'assemblée générale

des Nations Unies expriment la scolarisation universelle en termes d'achèvement d'un

cycle primaire de qualité. Ces trois rencontres ont permis aux différents participants d'analyser les progrès accomplis etles attentes des systèmeséducatifs.

Pourtant, ces différents engagements pour une scolarisation universelle n'ont pas réduit considérablement le nombre d'enfants non scolarisés et d'analphabètes dans le

monde.

Les 57%1 des 77 millions d'enfants non scolarisés en 2004 étaient des filles et deux tiers des 781 millions d'adultes analphabètes étaient des femmes.

Dans les pays en voie de développement, des millions d'enfants continuent d'être privés d'accès à l'éducation et un nombre encore plus grand de ceux qui sont scolarisés

abandonnent l'école prématurément.

L'Afrique subsaharienne reste la région où vivent la moitié des enfants non scolarisés du monde. Le nombre de ces enfants était de 38 millions en 2004. Bien qu'il

ait des résultats appréciables au niveau de certains

pays2

qui sont proches de la scolarisation primaire universelle en 2015 où le taux brut de scolarisation est proche ou

supérieurà 100% pour les années 2003 et 2004, il reste beaucoup à faire pour atteindre l'objectifde la scolarisation universelle en 2015 pourtous les pays de la région.

En

Guinée3,

parmi les 30 mille enfants non scolarisés en 2004, 53% d'entre eux

'

Rapportmondial de suivisurl'EPT2007

2LeCapvert(112%), leTogo(106%)etle Ghana(88%)enAfriquede l'ouest, le Cameroun(117%)etSao Toméet

Principe(133%) enAfrique Centrale (StatistiquesetAnalysesSous-RégionalesEPTenAfrique2006 UNESCO BREDA)

3RapportEPT 2005 SRP 2006 de la Guinée

(16)

étaient des filles. Quant au taux d'analphabétisme des adultes, il était de 60 % à l'échelle nationale en 2006. Ce taux reste plus élevé chez les femmes, car 79% d'entre elles ne savent ni lire ni écrire. Par contre, le taux d'alphabétisation des adultes guinéens s'élevait en 1996 à 15% pour les femmes et 37% pour les hommes. Dans les régions en voie de développement, l'accès pourtous à l'éducation reste toujours un défi

à relever.

Face à cette disparité d'accès à l'éducation, il est impérieux pourtous les pays de l'Afrique subsaharienne dont la Guinée de prendre des mesures de gestion rationnelle

des ressources allouées au secteur de l'éducation dans le but de réduire fortement les

disparités entre zones rurales et urbaines, le déficit des capacités d'accueil, le sous-

équipement des laboratoires et bibliothèques, d'augmenter les taux d'achèvement des études et d'améliorerla qualité des systèmes de formation.

Le taux brut de scolarisation du primaire a atteint 79% en 2005 en Guinée. Au premier cycle du secondaire, on a enregistré un accroissement des effectifs de 3% en

2005. Cet accroissement continu des effectifs par niveau qui n'est pas toujours en

adéquation avec la capacité d'accueil et la faiblesse des dépenses d'éducation,

constituent une difficulté majeure dans le système éducatif guinéen.

C'est pourquoi, de nombreux pays en voie de développement pour faire face à

cette difficulté liée à la faiblesse des dépenses publiques d'éducation ont pris des engagements dans leurs politiques de développement sectoriel de consacrer une part importante de leurs budgets aux secteurs sociaux dont l'éducation et la santé. La Guinée ne fait pas exception à cet engagement politique. Elle l'a pratiqué depuis 1997

en choisissant certains secteurs prioritaires dont le secteur de l'éducation pour son

développement économique, social et culturel.

Cependant, vu la rareté et l'insuffisance des ressources par rapport à l'augmentation régulière des dépenses publiques, la plupart des pays d'Afrique dont la République de Guinée sont parfois contraints de faire recours aux ressources

complémentaires provenant d'autres agents économiques comme les ménages et

3

(17)

certains organismes internationaux de financement à savoir la Banque Mondiale, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l'UNESCO et l'UNICEF

afin de renforcer leurcapacité de financementen matière d'éducation.

1.2 PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION

1.2.1 PROBLEMATIQUE

En Guinée, les taux bruts4 de scolarisation sont passés de 28% en 1989 à 79%

en 2005 dans le primaire, 12% à 35% dans le premier cycle du secondaire et 5% à 18%

dans le second cycle du secondaire de 1990 à 2003.

Dans l'Enseignement Technique et Supérieur, le nombre d'étudiants est passé respectivement de 90 à 180 et de 86 à 268 pour 100 000 habitants entre 1990 à 2003.

L'effectif des étudiants du professionnel a doublé en treize ans alors que celui des

Institutions d'enseignement Supérieur a plus que triplé au cours de la même période.

Cet accroissement d'effectif par niveau d'enseignement a été surtout facilité par la construction des nouvelles salles de classes, la rénovation des infrastructures existantes, le recrutement de nouveaux enseignants et par l'appui budgétaire du gouvernement et de certains organismes de financement. Dans le préscolaire le taux brut de scolarisation était de 5,7% en 2003. Ce faible taux est essentiellement dû à sa

localisation surtout en zone urbaine.

Dans le financement de l'éducation en Guinée, l'Etat reste le principal bailleur de fonds. Cela se justifie par la part du budget national allouée à ce secteur qui est passée

de 13% en 1986 à 25,60 % en 1996. Les dépenses courantes d'éducation par niveau d'enseignement sont quelquefois proches de la moyenne régionale en 2003 de quelques pays africains (cf. annexe 2) page 55. Les collectivités, les ménages, les organisations non gouvernementales et certains partenaires au développementviennent également en appui aux efforts de l'Etat par la construction d'infrastructures et la prise

en charge de certaines dépenses éducatives.

4

Rapportde la du

(18)

De l'analyse qui précède, nous sommes en mesure de confirmer le progrès réalisé par la Guinée pour la performance de son système éducatif et pour le financement des dépenses publiques d'éducation. Malgré cette performance, le système éducatif guinéen est moins performant que celui du Bénin, du Cameroun, du Togo et du Sénégal avec tous les appuis financiersau secteur (cf. annexes 1 et2) page 55.

La principale question que l'on se pose aujourd'hui dans le système éducatif guinéen,

est de savoir l'impact des ressources allouées à l'éducation sur la qualité de l'enseignement dans chaque sous-secteur.

A cette problématique de la relation entre les dépenses publiques d'éducation et la qualité du système éducatif guinéen, s'ajoutent la forte augmentation de la population

scolarisable d'une année à l'autre, la faible mobilisation des ressources intérieures et extérieures pour le budget de l'Etat, la faiblesse des ressources éducatives caractérisée par l'insuffisance d'infrastructures, la faible rémunération des enseignants, le besoin en formation et recrutement des enseignants, la disparité régionale dans la politique

éducative et le manque de gestion rationnelle des ressources allouées au secteur de l'éducation. Cet ensemble de déficit du système d'enseignement public guinéen fait que certains parents d'élèves ne font plus confiance à ce système d'enseignement pour la formation de leurs enfants. Ils préfèrent l'enseignement privé, même si ce dernier a un coût très élevé qui ne permet pas à la majorité d'entre eux de trouver le financement nécessaire avec lefaible niveau de revenu par habitant.

En effet, même si des progrès réels ont été réalisés en Guinée depuis 1984 avec la politique d'ouverture du pays par la pléthore d'écoles et d'universités privées, qui

vient combler quelquefois le déficit des systèmes d'enseignement public, il est à

constater que toutes les régions du pays ne suivent pas le même rythme en matière de couverture scolaire, de genre et de conditionsd'accueil (cf. tableaux 2.1) page 14.

1.2.2 JUSTIFICATION DEL'ETUDE

Les questions de moyens et de résultats constituent un intérêt particulier pour les décideurs et les gestionnaires de l'éducation. Depuis ces dernières décennies, les pays cherchent à faire en sorte que leur population ait '

participer activement au développement social

5

(19)

d'autant plus que les débats, restent d'actualité sur l'impact des dépenses publiques

d'éducation sur la performance du système éducatifen Guinée. L'éducation permet ainsi

aux populations d'affronter etde s'adapteraux défis du changement technologique et de

la mondialisation.

Cette étude permet d'apporter une contribution aux différents programmes de développements initiés par le gouvernement guinéen pour la formation et la qualification

de ses ressources humaines sans lesquelles l'objectif du développement de la nation ne serait atteint. Pour relever le défi du développement, l'investissement dans le capital

humain pour une éducation de qualité est indispensable pour tous les pays de l'Afrique

subsaharienne en général et la Guinée en particulier pour la mise en valeur de ses énormes potentialités pourson développement.

C'est pourquoi, au niveau des décideurs, du corps enseignant et même des parents d'élèves, le principal objectif dans les systèmes éducatifs actuels, est la qualité de l'enseignement dispensé et son impact sur le devenir des Etats dans ce contexte de mondialisation de l'économie et des nouvellestechnologies de l'information.

1.3 OBJECTIF ET HYPOTHESES DE L'ETUDE 1.3.1 OBJECTIF

L'objectif dans cette étude, est d'analyser la relation entre les dépenses publiques d'éducation et la qualité de l'enseignement pourla Guinée.

En particulier l'étude vise à :

- analyser le processus de financement des dépenses publiques

d'éducation parl'Etat et les autres agents économiques ;

- analyser la répartition des dépenses publiques d'éducation entre les trois

sous-secteurs en charge du système éducatif à partir d'un modèle de panel afin d'apprécier leur impact sur la réussite des élèves et étudiants aux différents

examens nationaux enfin de cycle.

(20)

Les propositions et recommandations issues de cetravail pourraient permettre à

terme une amélioration qualitative et quantitative de la gestion du secteur éducatif.

1.3.2 HYPOTHESES DEL'ETUDE

Pour notre étude, au-delà des contraintes budgétaires, l'Etat peut agir

directement sur certaines variables pour la qualité de l'éducation. Ainsi, nous retenons les hypothèses suivantes :

Hypothèse 0 : les dépenses publiques d'éducation n'ont pas d'impact sur la qualité de l'enseignement.

Hypothèse 1 : Les dépenses de personnel, de fonctionnement, d'interventions, d'investissements et le produit intérieur bruit par habitantont des impacts positifs sur la qualité de l'enseignement

1.4 ORGANISATION DU TRAVAIL

Après le chapitre introductif, le deuxième chapitre traite l'analyse du secteur de l'éducation et le financement des dépenses publiques d'éducation. Le troisième chapitre

aborde la revue de littérature théorique et empirique. Le quatrième chapitre est axé sur la méthodologie, les résultats et leur interprétation. Enfin, le dernier chapitre est relatif

aux recommandations de politique et à la conclusion générale.

(21)

CHAPITRE DEUX :

ANALYSE DU SECTEUR DE L'EDUCATION EN GUINEE

2.1 PRESENTATION DE LA GUINEE

2.1.1 CARACTERISTIQUESPHYSIQUESET CLIMATIQUES

La République de Guinée est un pays côtier situé dans la zone tropicale Nord-

Ouest du continent africain, entre le 7° 30' et le 12° 30' de latitude Nord et entre 8°et le 15° de longitude Ouest. Elle est limitée à l'Ouest par la Guinée Bissau et l'Océan Atlantique, au Nord par le Sénégal et le Mali, à l'Est parla Côte d'Ivoire etau Sud parla

Sierra Léone et le Libéria. Elle s'étend sur une superficiede 245 857 km2.

On distingue en République de Guinée quatre (4)types de climats correspondant

auxquatre régions naturelles :

1- Le climat tropical sub-guinéen en Guinée maritime, qui se caractérise par une

température moyenne annuelle variant entre 23° et 25° avec une pluviométrie remarquable et maximum en Août.

2- Le climat tropical foutanien en moyenne Guinée, avec une pluviométrie

annuelle variant entre 1 600 mm à l'est à 2 000 mm et une amplitude thermique plus

élevée de novembre à mars quand l'harmattan souffle.

3-Le climattropical sud soudanais en haute Guinée, où la pluviométrie est faible

1 100 à 1 600 mm et une températuretrès élevée surtout en saison sèche.

4- Le climat sub-équatorial en Guinée forestière, qui se caractérise par une

pluviométrie plus forte variant entre 1 600 et 2 600 mm d'eau par an plus étendue allant

de 8 à 10 mois dans l'année.

2.1.2 CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES

La population guinéenne était estimée à près de 9,3 millions d'habitants en 2005

avec une densité moyenne de 30 000 habitants au km2. Cette population est constituée majoritairement de femmes (51%) et les 70% d'entre elles vivent en milieu rural. Elle

représente la caractéristique de la plupart des pays en voie de développement à savoir

une croissance rapide et une population jeune.

(22)

Le tauxd'accroissement annuel de la population guinéenneest de 3,1% et 45,5%

ont moins de 15 ans. Le taux de mortalité maternelle s'est établi à 528 pour 100 000 naissances vivantes et l'espérancede vie était estimée à 54 ans en 1999.

2.1.3 ORGANISATIONPOLITIQUEETADMINISTRATIVE

La République de Guinée a obtenu son indépendance le 2 octobre 1958. Son histoire a été marquée par une période révolutionnaire (1958-1984) soutenue par

l'idéologie socialiste. Le changement de ce système est intervenu en mars 1984 suite

au décès du premier Président Ahmed Sékou Touré et la prise du pouvoir par l'armée

avec le Comité Militairede Redressement National (CMRN).

Le multipartisme intégral a été décrété en 1992 et la première élection présidentielle pluraliste s'est déroulée le 19 décembre 1993. La Guinée a pour capitale

administrative Conakry.

Le pays est divisé en quatre (4) régions naturelles, trente trois (33) préfectures,

trente huit (38) communes urbaines, trois cent trois (303) communautés rurales de

développement (CRD) etdeux mille trois cents (2 300) districts ruraux.

2.1.4 CONTEXTE ECONOMIQUE

La situation économique de la Guinée après son accession à l'indépendance est caractérisée pardeux systèmes de politiques économiques distinctes :

i) Le premier système d'économie planifiée, d'inspiration socialiste qui dirigeait

l'Etat et régulait l'ensemble de la vie économique s'étale de 1958 à 1984.

ii) Le second système d'économie de marché, d'inspiration libérale depuis 1984.

Ce nouveau système économique a permis la mise en place d'importantes réformes économiques et financières axées sur la réduction des déséquilibres internes et externes des indicateurs macroéconomiques , avec l'appui et le soutien des partenaires

au développement, notamment la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International.

Les réformes économiques de la deuxième République ont donné des résultats5 appréciables au cours de la décennie 90 ; avec une croissance économique en moyenne de 4,5%, un taux d'inflation à moins de 5%, un déficit budgétaire base

3

Cadragemacroéconomique annuel 2004 —DirectionNationale du Plan

(23)

engagement hors dons à -5% du PIB et un stock de réserves

de change du

pays

qui

représentait en moyenne, environ trois mois des

importations commerciales

non

minières.

Ces résultats économiques très positifs de l'économie

guinéenne ont été

fortement perturbés à partir de 2000. Au plan interne par la baisse

des recettes

minières, notamment la bauxite qui est le principal produit d'exportation,

à l'afflux massif

des réfugiés libériens et sierra léonais, au manque de

gestion rationnelle des

ressources et aux attaques rebelles perpétrées le long desfrontières

sud

avec

le Libéria

et la Sierra Léone.

Au plan externe, par la hausse du prix des produits

pétroliers, la détérioration des

termes de l'échange, le manque de concours

financiers extérieur depuis 2002 et la

baisse considérable des réserves officielles de change. Les effets de ces

déséquilibres

sont les multiples crises économiques, financières,

sociales qui ont fait des

remous

à

travers tout le pays depuis 2006.

Cependant, malgré les mauvais

résultats macroéconomiques et le

manque

d'aide

budgétaire extérieur, la République

de Guinée

avec

toutes

ses

potentialités agricoles,

hydrauliques, halieutiques,

humaines et minières, devrait utiliser rationnellement ses

différentes ressources pour mieux faire face

à

ses

multiples crises et

assurer

efficacementson propre développement.

Certes, la majorité des pays

d'Afrique subsaharienne ont affiché des résultats

économiques décevants dans

les années 80 et

au

début des années 90, dûs

au

fardeau

de la dette, à la faiblesse du niveau de revenu par

habitant, à

une

forte inflation, à la

baisse des cours mondiaux de certains produits d'exportation et à

l'augmentation des

coûts d'importation des

produits pétroliers. Les politiques d'ajustement structurel mises

en oeuvre au début des années quatre vingt essentiellement

axées

sur

la réduction des

dépenses budgétaires, ont

réduit fortement les crédits destinés

au

secteur de

l'éducation. Les Ministres africains de l'Education en majorité n'avaient plus

de

ressources suffisantes pour

maintenir et développer les systèmes éducatifs existants.

La nouvelle priorité des

budgets nationaux étant le remboursement de la dette

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