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Les médicaments génériques : un geste citoyen!

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Information presse - Mercredi 12 Juin 2013

Un an après la mise en place du dispositif tiers payant contre génériques : état des lieux de la consommation

Dossier de presse

Les médicaments génériques : un geste citoyen !

Un geste citoyen qui doit impliquer l’ensemble des acteurs de santé :

patients, professionnels de santé et Assurance Maladie.

(2)

Sommaire

COMMUNIQUÉ DE SYNTHÈSE

1

LE MÉDICAMENT GÉNÉRIQUE

2

LE DISPOSITIF TIERS PAYANT CONTRE GÉNERIQUE

4

LES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES EN CHIFFRES

5

LE PARTENARIAT ASSURANCE MALADIE ET PROFESSIONNELS DE SANTÉ

7

LES IDÉES REÇUES

8

ANNEXES

12

(3)

Communiqué de synthèse

LES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES : UN GESTE CITOYEN

L’Assurance Maladie, les médecins et les pharmaciens se mobilisent pour consolider les mesures prises, il y a un an, pour relancer et généraliser la consommation des médicaments génériques.

Le renforcement, fin juillet 2012, du dispositif tiers payant contre génériques a donné, en Haute-Garonne, des résultats probants. Cependant, si le taux de délivrance des médicaments génériques a progressé de 8,7 points entre juillet 2012 et mars 2013, il est actuellement en baisse.

Cette relative amélioration demeure nettement insuffisante. Les médicaments génériques sont encore largement sous utilisés par rapport aux autres départements, mais aussi aux autres pays, sans qu’aucune raison objective ne le justifie. En Haute- Garonne, le taux de génériques s’élevait à 79,3% en décembre 2012 contre une moyenne nationale de 83,6%.

Certains départements (comparables en nombre d’habitants) affichent un taux largement supérieur. A titre d’exemple, dans les Alpes-Maritimes, le taux de délivrance atteint 87,8%

sur la même période. Le département de la Haute-Garonne a une marge de progression importante.

Dans ce contexte, la CPAM de la Haute-Garonne, en collaboration étroite avec les représentants des médecins et des pharmaciens, a décidé de renforcer la mobilisation de tous afin de généraliser les médicaments génériques. Objectif national : obtenir 85% de taux de délivrance.

Ils relancent donc une campagne de communication destinée à réaffirmer la qualité et la sécurité de ces médicaments. Prouvées par les autorités scientifiques, la sécurité et l’efficacité des médicaments génériques sont identiques à celles des médicaments de marque.

Aujourd’hui, les médicaments génériques doivent devenir une habitude pour les patients, les médecins et les pharmaciens. Pour cela, un principe simple est à retenir : commencer un traitement systématiquement par un générique et le poursuivre. C’est un geste citoyen simple et efficace.

La progression du marché des génériques est un enjeu majeur pour optimiser les dépenses tout en gardant la même qualité de soins dans un contexte économique difficile. Grâce à ces économies − 1 milliard en 2010, 1,4 milliard en 2011 et 1,5 milliards en 2012 − les génériques permettent de réinvestir dans l’amélioration de la santé : imagerie, prévention, recherche…

Et contribuer à maintenir notre système de santé.

1

(4)

PRÉSENTATION DU MÉDICAMENT GÉNÉRIQUE

Un enjeu majeur

Le médicament générique est un enjeu majeur de maîtrise des dépenses et de préservation de notre système de santé.

Pour assurer la pérennité du système de protection sociale, l’Assurance Maladie s’est engagée, sous l’autorité du Ministère de la Santé, à réduire les dépenses de santé.

En moyenne 30% moins cher que le médicament de marque, le médica- ment générique est un moyen simple, efficace et concret d’éviter des dépenses inutiles, tout en garantissant un soin de qualité.

Par les économies réalisées, les génériques participent activement au financement de l’innovation thérapeutique et donc de la recherche. Les économies obtenues par l’Assurance Maladie sont nécessaires pour la prise en charge de nouveaux traitements et de médicaments innovants dont les prix sont élevés.

En choisissant les médicaments génériques, chacun, médecin, pharmacien et patient, participe à l’effort collectif pour maîtriser l’évolution des dépenses de santé et préserver le système de santé.

Qu’est ce qu’un médicament générique ?

Un générique est un médicament à part entière. Il possède la même efficacité thérapeutique que le médicament de marque car il contient la même substance active, au même dosage.

Un médicament générique copie le principe thérapeutique d’un médicament de marque dont le brevet est tombé dans le domaine public.

Il est contrôlé et surveillé comme l’est le médicament de marque, par les mêmes autorités scientifiques.

Il est disponible sous toutes les formes nécessaires aux traitements des patients.

Selon la réglementation, un médicament générique doit avoir les caractéristiques suivantes :

même composition qualitative (principe actif),

même composition quantitative (dosage),

même forme pharmaceutique (aspect physique : comprimés, gélules…), bioéquivalence (c’est-à-dire aucune différence significative par rapport au médicament original en ce qui concerne la sécurité et l’efficacité).

Article L5121-1 du Code de Santé Publique

Quatre critères pour bénéficier de l’appellation « génériques »

(5)

La prescription

La convention nationale, signée en 2011, qui lie l’Assurance Maladie et les médecins incite à prescrire dans le répertoire des génériques. Cependant, pour des raisons particulières tenant exclusivement au patient, le prescripteur peut demander la délivrance du médicament de marque.

Selon l’article R 5125-24 du Code de la santé publique, le médecin doit écrire la mention « non substituable » en regard de la dénomination de la spécialité prescrite.

Les principales justifications de cette mention sont de deux ordres :

- chez les personnes âgées le change- ment de conditionnement et d’emballage d’un médicament peut être source d’erreur - les médicaments à marge thérapeu- tique étroite incitent à ne pas chan- ger de marque de médicaments sans l’avis du prescripteur initial. En pratique, peu de molécules sont concernées.

Dans les deux cas, le problème peut être résolu en commençant un traitement par un générique et en ne changeant pas de marque lors des renouvellements.

Les allergies à des excipients étaient exceptionnelles avant les génériques, elles le restent avec les génériques. Dans ces cas, une déclaration au centre de pharma- covigilance est imposée par la loi.

La délivrance

Le pharmacien, professionnel du médi- cament, est habilité à substituer par un médicament générique le médicament de marque prescrit par votre médecin.

La convention nationale des pharmaciens publiée le 6 mai 2012 renforce le dispositif

« tiers payant contre génériques », avec un objectif de taux de substitution de 85%. Les pharmaciens s’engagent aussi à délivrer toujours le même générique à leurs patients âgés de plus de 75 ans et qui suivent certains traitements chroniques.

Les partenaires conventionnels locaux ont décidé une application stricte du dispositif à compter du 30 juillet 2012.

3

(6)

LE DISPOSITIF

DU TIERS PAYANT CONTRE

GÉNÉRIQUE

Le principe

Le dispositif est très simple d’utilisation.

Aucune avance de frais par le patient lors de délivrance de générique.

Par contre, si l’assuré demande un médicament de marque à la place du générique, le pharmacien est obligé de réclamer le paiement du médicament au patient qui devra ensuite en demander le remboursement.

Pourquoi ?

Dans le cadre de la maîtrise des dépenses de santé, l’Assurance Maladie, en partenariat avec les professionnels de santé, a mis en place le dispositif du tiers payant contre génériques, pour encourager la consom- mation des médicaments génériques.

En Haute-Garonne, le dispositif a été renforcé le 30 juillet 2012.

(7)

22,66

milliards d’euros

274

molécules

1

boîte

sur

3

LES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES EN CHIFFRES

C’est le classement de la Haute-Garonne au niveau du taux de substitution à fin 2012 (sur un total de 106 départements, y compris DOM TOM).

101

sur 106

Le marché en 2012

Les médicaments en France : C’est montant des remboursements*

du poste médicaments (tous régimes)

*source CNAMTS

Le marché du générique en France : C’est le nombre de molécules qui peuvent être actuellement « génériquées ».

source : CNAMTS

Près d’1 boîte de médica- ments remboursée sur 3 est une boîte de génériques, soit 34 %.

Alors que le taux moyen en Europe est entre 50 et 60 % et en Amérique du Nord environ 80 %.

source: IMS Health, décembre 2012

La consommation des

médicaments génériques en France et en Haute-Garonne

La consommation en juin 2012

AVANT la mise en place du tiers payant contre génériques :

- en France :

72,3 %

- en Midi-Pyrénées :

71,5 %

- en Haute-Garonne :

68,9 %

source : CNAMTS

La consommation APRÈS la mise en place du tiers payant contre génériques :

En France et en Haute-Garonne, le taux de substitution a augmenté respectivement de

9,2 %

et de

10,3 %

en 6 mois entre juillet et décembre 2012

Au 31 mars 2013, le taux de substitution en Haute-Garonne est de

78,49 %

.

L’objectif est de 85 %.

5

L’annexe détaille l’évolution mensuelle du taux de substitution de génériques en France, en Midi-Pyrénées, en Haute-Garonne et dans les Alpes-Maritimes.

En décembre 2012, le taux est en France de 83,6 %. Il est en Midi-Pyrénées de 80,8 % et en Haute-Garonne de 79,3%. Ceci place la Haute-Garonne parmi les plus faibles taux de substitution de France alors que certains départements dépassent régulièrement les 85 % de taux de substitution qui est l’objectif national fixé par la CNAMTS et les représentants nationaux des syndicats de pharmaciens. A noter que dans les Alpes-Maritimes, le taux au dernier trimestre 2012 est à 88 % en moyenne.

(8)

Source : IMS Health, décembre 2012

En France, en 2012, une boîte de médicaments sur trois était une boîte de génériques.

Au Royaume-Uni et aux Pays Bas, en 2012, environ six boîtes de médicaments sur dix étaient une boîte de génériques.

En Allemagne et aux Etats-Unis, en 2012, environ sept boîtes de médicaments sur dix étaient une boîte de génériques.

Le marché des médicaments génériques au niveau international

La pénétration des médicaments génériques en volume Une comparaison Europe et Etats-Unis

- Tahor® : en 2010 et 2011, ce médicament occupait la 1re place du classement des médi- caments de ville remboursés avec près de 470 M€ en 2011. En 2012, il se situe à la 7e place seulement, après sa générication en mai. 115 M€ d’économies ont été réalisés sur l’année.

- Inexium® : 2e produit remboursé en 2010, il est désormais le 37e en 2012, avec un différentiel de plus de 235 M€ sur 2 ans. Entre 2010 et 2012, les dépenses remboursées sont passées de 326 M€ à 221 M€.

- Plavix® : En 2012, Plavix® figure à la 21e place des médicaments de ville remboursés (302 M€ avec ses génériques), alors qu’il représentait le 1er produit remboursé en 2009 avec 559 M€.

L’impact de la générication d’un médicament

Les exemples du Tahor®, de Plavix® et d’Inexium®

0 10 20 30 40 50 60 70 80

Etats-Unis Allemagne Royaume-Uni Pays-Bas France

70% 69%

63% 58%

34%

source : CNAMTS

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Les génériques en campagne

La Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Haute-Garonne relance sa cam- pagne de promo- tion des médica- ments génériques et du dispositif tiers payant. Cette communication est cosignée par le Régime Général, le Régime Social des Indépendants et la Mutualité Sociale Agricole.

Cette campagne, initiée en juillet 2012 au niveau régional lors du renforcement du dispositif, est relancée au mois de juin en Haute-Garonne.

La communication se veut claire et informative. Le visuel, sur fond blanc pour plus de lisibilité, met en avant un médicament avec un message clair :

« Je choisis le générique, je ne règle pas mon médicament au pharmacien ».

La campagne de communication plurimedia sera relayée par un affichage grand format et des spots radios.

Un relais sur le terrain

Cette communication ne pourrait se faire sans le relais des acteurs de santé. Depuis juillet 2012, chaque médecin généraliste et chaque pharmacien du département ont reçu une affiche de la campagne et plus de 15 000 flyers ont été diffusés.

Les professionnels de santé sont aussi accompagnés dans leur pratique quoti- dienne avec la mise

à disposition de fiches pratiques sur les médicaments génériques et la visite de Délégués de l’Assurance Maladie.

Augmenter le recours aux génériques constitue l’un des enjeux majeurs de la

maîtrise des dépenses de santé.

Le choix du médicament générique est un geste citoyen simple et efficace.

LE PARTENARIAT

ASSURANCE MALADIE

ET PROFESSIONNELS DE SANTÉ

7

LES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES LES POINTS CLÉS DE LA PRESCRIPTION ET DE LA DISPENSATION

La santé progresse avec vous

Les médicaments génériques sont des médicaments à part entière.

Ils bénéficient de toutes les garanties de qualité et d’efficacité comme les médicaments dont ils sont les copies.

Une spécialité générique a la même forme pharmaceutique que la spécialité de référence et présente une bioéquivalence avec cette dernière.

La prescription par le médecin libéral ou hospitalier

La prescription s’effectue en dénomination commune (article L 5125-23 du code de la santé publique).

Initier un traitement par la prescription en dénomination commune.

Remarque : les inconvénients liés au passage d’un princeps à un générique sont les mêmes qu’en passant d’un générique à un princeps. Il est donc logique de commencer un traitement par un générique et de prendre ce même médicament tout au long du traitement. La convention nationale des pharmaciens prévoit le maintien d’un même générique dans les traitements chroniques pour les patients âgés.

La mention « non substituable » doit rester une exception, elle doit être : - médicalement justifiée (avec déclaration au centre de pharmaco vigilance) - et portée de manière manuscrite et en toute lettre.

Seule cette forme réglementaire s’impose au pharmacien (article R 5125-54 du code de la santé publique).

La dispensation d’un médicament générique s’impose en l’absence de la mention « non substituable » portée de manière manuscrite et en toute lettre.

Seule cette forme réglementaire s’impose au pharmacien (article R 5125-54 du code de la santé publique) En cas de refus d’un générique par l’assuré, il perd le bénéfice du tiers payant et le pharmacien lui délivre une feuille de soins papier.

Le pharmacien s’engage à ce que 90 % des patients de plus de 75 ans n’aient qu’une seule marque de générique délivré.

Ce document est réalisé conjointement par la Comission Paritaire Locale Médecins et Pharmaciens.

La dispensation par le pharmacien

LES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES...

AffgénériqueTiersPayant_31_08/12_comcpam31 créditphotos © thinkstock

‘‘Je choisis le générique, je ne règle pas mon médicament au pharmacien”

Si je demande le médicament de marque, je dois le payer au pharmacien*.

* art. L.162-16-7 du code de la sécurité sociale

Ensemble, préservons notre système de santé

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LES IDÉES REÇUES SUR LE MÉDICAMENT GÉNÉRIQUE

Moins efficaces ?

L’efficacité d’un médicament réside dans son principe actif. Le générique possède les mêmes qualités que le médicament de marque. Il présente les mêmes caractéris- tiques : même principe actif, même dosage, même efficacité et sécurité. C’est un vrai médicament bénéficiant de l’expérience acquise pendant des années d’utilisation.

Des études scientifiques ont comparé, chez des patients, l’efficacité des médicaments génériques et de marque. Selon une étude de l’Assurance maladie, il n’existe aucune différence d’efficacité entre le médicament de marque et ses génériques. Ces résul- tats sont identiques à ceux des principales publications scientifiques récentes qui confirment l’absence de différence en termes de résultats cliniques et d’effets secondaires entre médicaments de marque et génériques.

Source : « Comparaison de l’efficacité d’un médicament géné- rique et d’un princeps : l’exemple d’un médicament très fréquem- ment prescrit, la simvastatine 20 mg », Etude 2011 Assurance Maladie

Des médicaments low-cost ?

Les génériques sont des médicaments comme les autres, régis par une réglemen- tation particulièrement stricte. La qualité de fabrication est contrôlée de la même façon que tous les médicaments. Les médica- ments génériques sont soumis au respect des bonnes pratiques de fabrication et des

sources d’approvisionnement pour le pro- duire. De nombreux contrôles sont effec- tués. Environ 200 spécialités du répertoire des groupes génériques et leurs principes actifs font l’objet de contrôle en laboratoire chaque année, depuis 1999. Ces contrôles sont toujours effec-

tués de façon compa- rative entre médica- ments génériques et de marque.

L’ANSM (Agence Na- tionale de Sécurité du Médicament) inspecte l’ensemble des sites

de production, dans et hors Europe, pour s’assurer de la qualité sanitaire de l’en- semble des médicaments génériques et de marque.

Source : ANSM - Les médicaments génériques : des médica- ments à part entière – Rapport Décembre 2012

En 2009, l’ANSM a conduit une campagne (notamment sur les conditions de fabri- cation) des produits génériques en 2009.

Cette campagne a porté sur 44 établisse- ments (fabricants ou exploitants) dont une partie de la gamme était composée de médicaments génériques. Les résultats ne font pas apparaître de différence entre la qualité de fabrication des médicaments de marque et celle des génériques. Cette syn- thèse d’inspection est en ligne sur le site internet de l’ANSM.

Une récente enquête du Gemme (associa- tion qui représente 14 industriels du médi- cament générique) indique que les médica- ments génériques vendus en France sont produits dans 55% des cas en France et dans 97% des cas en Europe (principale- ment en Espagne et en Italie). En outre, beaucoup de firmes commercialisent à par- tir des mêmes sites de production les médi- caments de marque et les génériques, que l’on appelle alors les autogénériques.

Source : « Enquête sur l’origine de la production des laboratoires membres du GEMME »

(11)

Parfois plus chers que leur princeps ?

L’Etat fixe les prix des médicaments et leur admission au remboursement. L’article L 162-16-4 du Code de Sécurité Sociale détermine les règles de fixation des prix des médicaments remboursables par la Sécurité Sociale.

Pour les médicaments génériques, le principe de fixation des prix est déter- miné par des orientations ministérielles données au comité économique des pro- duits de santé (CEPS). Le prix d’une spé- cialité générique se calcule en fonction d’un pourcentage par rapport à une spé- cialité de référence.

Actuellement, le générique est en moyenne 30% moins cher que le médicament de marque.

Cette différence de prix s’explique parce que le brevet est arrivé à échéance et qu’il appartient au patrimoine scientifique com- mun. Tout laboratoire peut alors produire une forme générique du médicament.

Le prix ne comprend plus le coût de la recherche.

Moins sûrs ?

Un médicament générique parcourt de lon- gues étapes avant d’acquérir le statut de

« médicament générique ». C’est l’agence française de sécurité des médicaments et des produits de santé, l’ANSM ou l’agence européenne d’évaluation des médica- ments, l’EMEA (European Agency for the Evaluation of Medicinal Products), qui sont en charge d’étudier et de valider les dos- siers techniques des médicaments géné- riques en délivrant l’AMM (autorisation de mise sur le marché).

Les dossiers des médicaments génériques sont des dossiers chimiques et pharma- ceutiques complets. Les critères de qualité sont sévères : l’autorisation de mise sur le marché n’est octroyée que si toutes les exi- gences sont remplies.

En outre, le marché des génériques tel qu’il a été mis en place en France assure un contrôle permanent des produits. Ces contrôles sont les garants de la qualité des spécialités commercialisées. Ces règles pratiques ont pour objectif d’éviter des accidents. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), dont le rôle est de garantir la sécurité des produits de santé, a contrôlé 1 065 médicaments génériques et 700 lots de matières premières. Et il ressort de cette étude qu’il « n’ y a aucune raison de penser que ces produits sont de mauvaise qualité ».

ANSM - Les médicaments génériques : des médicaments à part entière – Rapport Décembre 2012

9

(12)

Des produits « potentiellement dangereux » ?

L’ANSM contrôle avec la même rigueur, pour les médicaments génériques et ceux de marque, l’équivalence avec le médica- ment original. Pour cela, elle réalise entre 600 et 800 inspections par an et prend plusieurs milliers de mesures.

En outre, l’Assurance maladie a réalisé une étude sur 100 000 patients, suivis pendant 2 ans, afin de comparer l’efficacité des marques de la simvastatine (médica- ment anti-cholestérol de la classe des sta- tines) avec celle de ses génériques. Trois cri- tères ont été étudiés : la survenue de décès, d’infarctus et d’accidents vasculaires céré- braux. Par la surveillance de ces différents événements l’étude a montré qu’il n’existe aucune différence d’efficacité entre le médicament de marque et ses génériques.

Source : ANSM - Les médicaments génériques : des médicaments à part entière – Rapport Décembre 2012

Source : « Comparaison de l’efficacité d’un médicament générique et d’un princeps : l’exemple d’un médicament très fréquemment prescrit, la simvastatine 20 mg », Etude 2011 Assurance Maladie

Des risques allergiques ?

Tous les médicaments, de marque comme les génériques, contiennent des exci- pients. L’excipient est considéré comme un excipient à effet notoire et sa présence nécessite des précautions d’emploi pour certaines catégories de patients en parti- culier. Mais ce sont les mêmes excipients que l’on retrouve dans l’alimentation indus- trielle de tous les jours ! La présence des excipients à effet notoire n’est pas spéci- fique aux médicaments génériques. Ils sont présents aussi dans certains médicaments de marque.

Il n’existe donc pas de raison particulière d’incriminer les génériques à ce sujet.

En outre, les allergies dues à des excipients à effet notoire, restent très marginales.

Pour limiter les risques de réactions aller- giques, les professionnels de santé, comme les patients, peuvent d’ailleurs consulter la notice ou l’emballage du médicament.

La présence éventuelle d’excipients à effet notoire (aspartame, lactose, huile d’ara- chide, amidon de blé...) y est clairement indiquée.

Déconseillés dans le traitement de certaines maladies

chroniques ?

Faux ! Par principe de précaution, l’ANSM conseille aux personnes traitées au long cours avec un médicament à marge thé- rapeutique étroite, de ne pas changer de marque de médicament sans en avoir parlé auparavant avec le médecin.

Ce qui est déconseillé, donc, ce n’est pas le recours aux médicaments génériques, mais le changement de marque. Cette recom- mandation s’applique donc aussi quand on passe d’un générique à un médicament de marque. Pour ces médicaments à marge thérapeutique étroite, il faut commencer le traitement avec un générique et veiller à ne pas en changer.

(13)

Ils ne soignent pas les maladies

« lourdes » ?

Les génériques soignent toutes les patho- logies de la plus bénigne à la plus lourde.

Aujourd’hui grâce à leur diversité, on peut soigner la plupart des maladies avec des médicaments génériques.

En effet, ils sont présents dans la plupart des familles de médicaments (anti-inflam- matoires, antibiotiques, anti-ulcéreux…) et permettent de soigner de nombreuses maladies, qu’elles soient aiguës (infection, mal de dos...) ou chroniques (cardiopathie, hypertension artérielle, diabète, excès de cholestérol...).

Ils n’ont pas la même apparence !

Les médicaments génériques sont dispo- nibles sous de nombreuses formes : com- primé, sirop, suppositoire, pommade ; ils offrent ainsi un grand choix de traitements adaptés à tous les patients. Ils s’adressent à tous quel que soit l’âge.

Depuis la loi du 29 décembre 2011, le générique est autorisé à copier l’apparence et la texture du médicament de marque (mais pas l’emballage). C’est un vrai pro- grès ! Dans la majeure partie des cas, le générique reproduit la forme galénique, le goût, la taille et la couleur du médicament princeps, mais pas dans tous les cas. Ceci peut perturber certaines personnes, en par- ticulier les personnes âgées.

Les pharmaciens s’engagent aussi à délivrer toujours le même générique à leurs pa- tients âgés de plus de 75 ans et qui suivent certains traitements chroniques : pour ces personnes, le fait d’avoir d’une fois à l’autre des médicaments d’apparence différente

(nom, conditionnement, emballage...) pour le même traitement peut être source de dif- ficulté ou de confusion. Cet engagement de stabilité de la délivrance de génériques porte pour l’instant plus particulièrement sur une liste de 11 molécules qui entrent dans le cadre du traitement du diabète ou de traitements de cardiologie.

Même si la couleur, la forme et l’emballage changent, l’efficacité du médicament géné- rique est la même car il est composé du même principe actif que celui de marque.

11

(14)

ANNEXES :

LES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES EN CHIFFRES EN 2012

Pour la Haute-Garonne, les Alpes-Maritimes, la région Midi-Pyrénées et la France.

Taux de délivrance de génériques en 2012 pour les Alpes-Maritimes

Mois Nombre de boites Taux de

générique Génériques Référents Répertoire

Janvier 589 806 267 250 857 056 68,8%

Février 564 979 252 135 817 114 69,1%

Mars 566 415 265 354 831 769 68,1%

Avril 519 184 247 881 767 065 67,7%

Mai 554 194 252 571 806 765 68,7%

Juin 626 600 154 531 781 131 80,2%

Juillet 678 321 112 955 791 276 85,7%

Août 646 470 91 939 738 409 87,5%

Septembre 650 647 88 194 738 841 88,1%

Octobre 786 893 105 438 892 331 88,2%

Novembre 710 428 95 512 805 940 88,1%

Décembre 698 064 97 389 795 453 87,8%

Taux de délivrance de génériques en 2012 en Haute-Garonne

Mois Nombre de boites Taux de

générique Génériques Référents Répertoire

Janvier 553 583 240 156 793 739 69,7%

Février 519 089 220 727 739 816 70,2%

Mars 549 521 244 074 793 595 69,2%

Avril 596 813 252 349 849 162 68,7%

Mai 510 069 238 361 748 430 68,2%

Juin 507 621 229 333 736 954 68,9%

Juillet 471 192 212 179 683 371 69,0%

Août 598 085 156 420 754 505 72,0%

Septembre 503 571 165 644 669 215 75,2%

Octobre 642 962 188 325 831 287 77,3%

Novembre 507 621 229 333 736 954 77,5%

Décembre 598 085 156 420 754 505 79,3%

En Haute-Garonne Dans les Alpes-Maritimes

Taux de délivrance de génériques en 2012 pour la région Midi-Pyrénées

Mois Nombre de boites Taux de

générique Génériques Référents Répertoire

Janvier 1 316 339 512 991 1 829 330 72,0%

Février 1 209 703 463 905 1 673 608 72,3%

Mars 1 330 738 518 266 1 849 004 72,0%

Avril 1 174 408 471 136 1 645 544 71,4%

Mai 1 237 647 503 382 1 741 029 71,1%

Juin 1 219 424 486 100 1 705 524 71,5%

Juillet 1 119 933 440 107 1 560 040 71,8%

Août 1 298 958 445 416 1 744 374 74,5%

Septembre 1 204 543 355 027 1 559 570 77,2%

Octobre 1 517 194 396 448 1 913 642 79,3%

Novembre 1 378 802 352 486 1 731 288 79,6%

En Midi-Pyrénées

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Taux de délivrance de génériques en 2012 pour la France

Mois Nombre de boites Taux de

générique Génériques Référents Répertoire

Janvier 31 343 390 12 334 090 43 677 480 71,8%

Février 29 450 684 11 411 302 40 861 986 72,1%

Mars 31 197 853 12 133 054 43 330 907 72,0%

Avril 29 053 322 11 458 707 40 512 029 71,7%

Mai 29 863 292 11 831 808 41 695 100 71,6%

Juin 30 143 724 11 536 598 41 680 322 72,3%

Juillet 31 360 549 10 785 669 42 146 218 74,4%

Août 29 488 635 8 231 554 37 720 189 78,2%

Septembre 30 410 568 7 055 575 37 466 143 81,2%

Octobre 38 416 769 8 034 414 46 451 183 82,7%

Novembre 34 523 492 7 169 691 41 693 183 82,8%

Décembre 34 628 564 6 792 578 41 421 142 83,6%

En France

13

60%

65%

70%

75%

80%

85%

90%

95%

Janvier

Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre

Octobre Novembre

Décembre Taux de délivrance de génériques en 2012 en France

Taux de délivrance de génériques en 2012 pour la région Midi-Pyrénées

Taux de délivrance de génériques en 2012 pour le département de la Haute-Garonne Taux de délivrance de génériques en 2012 pour le département des Alpes-Maritimes

Comparatif évolution du taux de substitition en 2012

pour la France, Midi-Pyrénées, Haute-Garonne et Alpes-Maritimes

(16)

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