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Comparison Bricker’s and Wallace’s anastomoses in ileal conduit:

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ARTICLE ORIGINAL

Comparaison des anastomoses Bricker et Wallace dans les urétérostomies cutanées trans-iléales : étude rétrospective,

multicentrique

Comparison Bricker’s and Wallace’s anastomoses in ileal conduit:

Retrospective, multicenter study

A. Delaume

a

, N. Védrine

a,∗

, M. Guandalino

a

, A. Mulliez

b

, F. Bruyère

c

, J.-P. Boiteux

a

, L. Guy

a

aServiced’urologie,hôpitalGabriel-Montpied,CHRUdeClermont-Ferrand,58, rueMontalembert,63000Clermont-Ferrand,France

bDépartementdebiostatistiques,hôpitalGabreil-Montpied,CHRUdeClermont-Ferrand,58, rueMontalembert,63000Clermont-Ferrand,France

cServiced’urologie,hôpitalBretonneau,CHRUdeTours,2,boulevardTonnelle,37044Tours, France

Rec¸ule25juin2015;acceptéle4septembre2015 DisponiblesurInternetle23octobre2015

MOTSCLÉS Urétérostomies cutanées trans-iléales; Bricker; Wallace; Sténose

urétéro-iléale(SUI); Urétéro-

hydronéphrose (UH)

Résumé

But.—Comparerlestechniquesd’anastomosesdeBrickeretWallacedanslesurétérostomies cutanées trans-iléales (UCTI) et rechercher d’autres facteurs de risque à une urétéro- hydronéphrose(UH).

Matérieletméthodes.—Étude rétrospective dans deux centres hospitalo-universitaires franc¸aisauxpratiqueschirurgicalesdifférentes.LesUHsontdiviséesendeuxcatégories:les UHcompliquéesayantnécessitéunereprisechirurgicaleetlesUHnoncompliquées.

Résultats.—Centsoixantepatientsontétéadmisdansl’étude,soit317uretèresréimplantés (141danslegroupeBricker,176danslegroupeWallace).L’incidencedesUHcompliquéesetnon compliquéessontderespectivement9,9et20,6%danslegroupeBrickercontre10,8et13,6% danslegroupeWallace,sansdifférencesignificative(p=0,8et0,1).Parmilesautresfacteursde risque,seulunindicedemassecorporellesupérieurà25kg/m2augmentesignificativementle risqued’UHcompliquée(p=0,02,OR=2,77[1,15—6,67]).LecôtégaucheetuneUHpréopéra- toirenesontassociésqu’àunrisqued’UHnoncompliquée(p=0,006et0,026respectivement).

Auteurcorrespondant.

Adressee-mail:nvedrine@chu-clermontferrand.fr(N.Védrine).

http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2015.09.009

1166-7087/©2015ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

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Conclusion.—Nous ne retrouvons pas de différence entre ces deux principales techniques d’anastomoseurétéro-iléale. L’indicedemassecorporelle,enrevanche, augmentelerisque dereprisechirurgicalepoururétéro-hydronéphrose.

Niveaudepreuve.— 5.

©2015ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

KEYWORDS Ilealconduit;

Bricker;

Wallace;

Uretero-ileal stricture(UIS);

Hydronephrosis

Summary

Objectives.—TocompareBrickerandWallaceanastomosisinilealconduitandsearchother riskfactorsofhydronephrosis.

Methods.—RetrospectivestudyintwoFrenchHospitalswithtwodifferentsurgicalpractices.

Hydronephrosisareseparatedintwogroups:complicatedhydronephrosisrequiringreoperation andnocomplicatedhydronephrosis.

Results.—Onehundredandsixtypatientswereincludedinthestudyand317renalunitswere explored (141inBricker’s groupand 176in Wallace’sgroup). The rateof complicatedand non-complicatedhydronephrosisarerespectively9.9and20.6%inBricker’sgroupagainst10.8 and13.6%inWallace’sgroup,withoutsignificantdifference(P=0.8and0.1).Intheotherrisk factors,onlybodymassindexover25kg/m2wasfoundassignificantfor complicatedhydro- nephrosis.The leftsideandpreoperative hydronephrosisareonlyassociatedtoariskofno complicatedhydronephrosis(P=0.006and0.026).

Conclusion.—Wefoundnodifferencebetweenthetwomostcommontypesofureteroenteric anastomotictechniques.However,ahighbodymassindexincreasestherateofreoperationfor hydronephrosis.

Levelofevidence.— 5.

©2015ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.

Introduction

Popularisée par Bricker en 1956, l’urétérostomie cutanée trans-iléale(UCTI)resteladérivation urinairela plusréa- liséeaprèschirurgiecarcinologiqueoufonctionnelle[1—3].

EnFrance,letauxd’UCTIaprèscystectomiepourcancerde vessieestde84%[4].Satechniqueesttrèsstandardiséeà l’exceptiondumodederéimplantationurétéraleoùilexiste plusieurs variantes dont le choix est entièrement opéra- teurdépendantetsouventaffaired’écolechirurgicale.Dans sa technique initiale, Bricker propose deux anastomoses urétéro-iléalesdistincteslatéro-terminalessurlebordanti- mésentérique [1]. Afin de diminuer le taux de sténoses urétéro-iléales,Wallacemetaupointen1966et1969deux techniques relativement similaires (WallaceI et II) où les uretères sont anastomosés ensemble, à plein canal, sur l’extrémitéproximaledusegmentiléal[5].Cependant,peu d’étudesontété menéessur cesujet etainsi, cet objec- tifn’a jamaisétédémontré[6—9].Le butdenotre étude estdecomparerleretentissementsurlehautappareiluri- naireentrecesdeuxprincipalestechniquesd’anastomoses urétéro-iléales.

Matériel et méthodes

Nousavonsrevu defac¸on rétrospective lesUCTI réalisées entrele1erjanvier2005etle31décembre 2010dans deux

centreshospitalo-universitairesfranc¸ais.Nousavonschoisi uncentre réalisantprincipalement les anastomoses selon BrickeretuncentreoùlaréimplantationsefaitselonWal- lace.LerecueilaétéfaitàpartirdescodagesClassification CommunedesActesMédicaux(CCAM).Nousavonsadmisles UCTI réaliséesaprès cystectomiepour néoplasie etcelles faites dans un but fonctionnel. Pour évaluer le retentis- sement sur haut appareil urinaire, nous avons recherché unedégradationdelafonctionrénaleetl’apparitiond’une urétéro-hydronéphrose(UH).Ladégradationdelafonction rénaleestdéfiniecommeunediminutiondudébitdefiltra- tionglomérulaire (DFG), calculée selon le Modification of theDietinRenalDisease(MDRD),deplusde10mL/min.Les UHontétédivisésen2catégories:lesUHcompliquéesavec nécessitédechirurgieetlesUHnoncompliquées.L’UHest définiecommeune dilatation de l’uretèreassociée à une dilatationdupyélonavecundiamètredanslesensantéro- postérieursupérieurà20mm. Tous lespatientsinclusont euunscannerpréopératoire etuneimagerie6moisaprès l’intervention. Une UH postopératoire devait impérative- mentêtreexploréeparunscanner.L’objectifprincipalde l’étudeétaitlacomparaisondesanastomosesWallaceetBri- cker;lesobjectifssecondairesétaientlarecherched’autres facteursrisqueàuneUH.Cesdernierssont:l’âge,lesexe, l’indice de masse corporelle, le côté, un antécédent de radiothérapieabdomino-pelvienne, lecentre dechirurgie, l’indicationdel’UCTI(chirurgiecarcinologiqueoufonction- nelle)etuneUHpréopératoire.

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Lapopulation est décritepar deseffectifs etpourcen- tagesassociéspourlesvariablesqualitativesetcatégorielles etpourdesmoyennes±écart-typeassociépourlesvariables quantitatives.Lacomparaisonentredeuxparamètresqua- litatifsaétéréaliséevialetestduChi2ouletestexactde Fischerlecaséchéant.Lanormalitédesvariablesquantita- tivesaétévérifiéeparletestdeShapiro-Wilk;lesdonnées quantitativesontétécomparéesentregroupesparle test deStudentouparletestdeKruskal-Wallissiconditionsde Studentnonrespectées.Touteslesanalysesontétéréalisées enformulationpourunrisquedepremièreespècebilatéral de5%sous STATAV10(StataCorp,CollegeStation,Texas, États-Unis).

Résultats

Sur la période concernée, 190patients (95dans chaque centre) ont été opérés par 23chirurgiens. Dans tous les cas,lesUCTI ontétéréaliséesenchirurgieouvertemême lorsquela cystectomie a étéréaliséepar laparoscopie ou parvoierobotique.Lesuretèresétaientsystématiquement intubésparunesondeurétérale.Unexamenextemporané desrecoupesurétéralesaétéréaliséàchaquefois;àune reprise,il a fallu recouperl’uretère plus enamont. Dans

lesdeux centres,l’ablation des sondes sefaisaitentre le 10e etle14e jourpostopératoiresans distinctiondecôté.

30patients ont été exclus par manque d’imagerie et/ou unautremodederéimplantationurétérale.Eneffet,dans 5cas, onretrouveunreinuniqueavecsuturedel’uretère sur l’extrémité du conduit iléal et dans 2cas, une réim- plantation avec unuretère sur le bord anti-mésentérique et l’autre sur l’extrémité proximale du greffon iléal. Les patientsavecreinuniqueetanastomoseselonBrickeront été inclus car nous considérons leurs résultats interpré- tables. Centcinquante-sept patients onteu unscanner à plusde6moisdelachirurgie.Troispatientsn’onteuqu’une échographiequineretrouvaitaucunehydronéphroseetont ainsiétéinclus.

Sur les 160patients restants, 72ont été opérés selon Bricker(9chirurgiens) et88selonWallace(10chirurgiens).

Celareprésenteautotal317uretèresréimplantés(141avec anastomose Bricker et 176avec anastomose Wallace.

133patientsontétéopéréspourcancer devessie,16pour vessie neurologique et 11pour des fistules complexes post-radiothérapie. Les caractéristiques des patients sont affichéessontaffichéesdansleTableau1.

Le centre1a réalisé des anastomoses urétéro- iléales selon Bricker dans 84,3% des cas tandis que le centre2privilégiait nettement la technique de Wallace

Tableau1 Caractéristiquesdespatients.

Caractéristiques Bricker(n=72) Wallace(n=88) p

Nombred’unitésrénales 141 176

Nombredechirurgiens 9 10

Centredechirurgie

Centre1 70(84,3%) 13(15,7%)

Centre2 2(2,6%) 75(97,4%)

Sexe 0,085

Homme 57(79,2%) 56(63,6%)

Femme 15(20,8%) 32(36,4%)

Âge(années) 63(32—80) 67,1(25—85) 0,03

IMC(kg/m2) 26,4(16,3—41,2) 26,6(16,5—41,5) 0,94

UHpréopératoire 0,63

unilatérale 19(26,4%) 22(25%)

bilatérale 11(15,3%) 11(12,5%)

ATCDdeRXTpelvienne 7(9,7%) 16(18,2%) 0,09

IndicationsUCTI 0,14

Chirurgiefonctionnelle 9(12,5%) 18(20,4%)

Chirurgiecarcinologique(tumeursdevessie) 63(87,5%) 70(79,6%) Stadetumoral

T0 10 10

Cis 1 1

Ta 0 2

T1 2 3

T2 5 11

T3 27 25

T4 17 18

Créatinémie(mol/L) 99,4(44—271) 101,4(45—395) 0,51

ClairanceMDRD(mL/min) 81,1(18—176) 69(11,2—129,5) 0,08

Suivimoyen(mois) 23,7(6—87) 22,9(6—84) 0,82

IMC: indice de masse coprorelle; UH: urétéro-hydronéphrose; RXT: radiothérapie; UCTI: urétérostomies cutanéestrans-iléales; MDRD:modificationoftheDietinRenalDisease.

(4)

(97,4%). Nous avons répertorié 14UH compliquées chez 9patientsdanslegroupeBrickercontre19chez11patients danslegroupeWallacesansdifférencesignificative(p=0,1).

DanslegroupeWallace,lesUHcompliquéessontplusvolon- tiers bilatérales (rapportUH compliquées unilatérales/UH compliquées bilatérales à 0,375contre 0,8dans le groupe Bricker)maissansdifférencesignificative.Demême,nous neretrouvonspasdedifférencesignificativequantàlasur- venued’uneUHnoncompliquéeentreles2groupes(20,6% versus 13,6%, p=0,1). Ces dernières sont principalement unilatérales et du côté gauche dans les 2groupes. 23,6% des patients opérés selon Brickerdégradent leur fonction rénalecontre19,3%danslegroupeWallacesansdifférence significative (p=0,51). Les résultats sont affichés dans le Tableau2.

Enanalyseunietmultivariée,nousneretrouvonscomme facteur de risque d’UH compliquée que l’IMC supérieur à 25kg/m2 (OR=2,8 [1—7], p=0,02). En revanche, pour l’apparitiond’uneUHnoncompliquée,nousmettonsenévi- dence trois facteurs derisque significatifs: l’IMC, le côté gaucheetuneUHpréopératoire(prespectivementà0,04, 0,006et0,026).L’ensembledesrésultatssetrouvedansles Tableaux3—5.

Discussion

Lestechniquesd’anastomosesurétéro-iléalesdeBrickeret de Wallace sont les plus employées dans les urétérosto- miescutanéestrans-iléales[9];pourtant,trèspeud’études les ont comparées. Le choix étant opérateur dépendant, nousavonstrouvéintéressantdecomparer cestechniques enétudiant deuxservices auxhabitudes biendifférentes.

Les deuxgroupes sont relativement comparables excepté pour l’âge et éventuellement la radiothérapie préalable (18vs 9% pour le groupe Wallace) même si la diffé- rence n’est pas significative. De plus, ces deux facteurs nejouent pas unrôle, dans notre étude, sur l’apparition d’une urétéro-hydronéphrose.Notresérie neretrouvepas dedifférencesignificative entrelesdeuxtechniques pour

la survenue d’une urétéro-hydronéphrose compliquée ou non compliquée alors qu’il a souvent été suggéré que l’anastomosedeBrickerétaitassociéeàunrisqueaccrude sténoseurétéro-iléaled’origineischémique[8].Pourtant,la méta-analysedeDavis,reprenant4sériesimportantessoit autotal658patientsnemettait pasenévidencecerisque (Odds Ratio 1,393, intervalle deconfiance: 0,441—4,394, p=0,572)et ainsiconfirmenos résultats [9]. Seull’étude deKouba etal., sur185patients,retrouvait un netavan- tagepourlegroupeWallace(7sténosesvs0,p=0,015)[8].

Cependant,dans sasérie,Kouba incluait desenterocysto- plastiesetsurtout,leseulchirurgiens’adaptaitaupatient etfinalementn’employaitlatechniquedeBrickerquedans lescasdifficiles, c’est-à-direencas deforte inégalitéde longueur.Lesréimplantionsétaientainsiréaliséesplussous tensionquedanslegroupeWallace.Lesdeuxautresprinci- palessériescomparantcestechniquessontenaccordavec nosrésultats ennemettantenévidencedesupérioritéde l’anastomoseWallace[6,7].

Cette dernière, en revanche, complique une néphro- urétérectomie secondaire en impliquant une nouvelle réimplantation de l’uretère restant et peut exposer au risque d’atteinte bilatérale du haut appareil en cas de calcul, de récidive locale ou de problème chirurgical.

D’ailleurs,Liuetal.préconisaient latechniquedeBricker encasd’anomalie morphologique(duplicité,reinunique), en cas d’inégalité importante de longueur après tunnel- lisation et surtout en cas de risque élevé de récidive tumorale (Cis, tumeurs récidivantes, atteinte de l’urètre prostatique)[6]. Cependant, laméta-analyse de Davisne retenaitpasdecontre-indicationauWallacedanscessitua- tionsdevantl’absencedepreuvestatistique[9].Pourtant, dans notre série, même iln’y a pas de significativitépar manque de puissance, le ratio d’urétéro-hydronéphroses compliquées (nécessitant d’être opérées donc des vraies sténoses urétéro-iléales) bilatérales/unilatérales est plus élevédans le groupe Wallace que dans le groupe Bricker (0,8vs0,375).Nousn’avonspasrépertoriédecasderécidive tumoraleau sein de l’anastomoseni de calculentraînant uneurétéro-hydronéphrose bilatéralemaisnotre suivi est

Tableau2 ComparaisondestechniquesBrickeretWallace.

GroupeBricker GroupeWallace p

72patients 88patients

141uretères 176uretères

Pasd’UH 41patients(56,9%) 58patients(65,9%) 0,15

98uretères(69,5%) 133uretères(75,6%) 0,14

UHcompliquées 9patients(12,5%) 11patients(12,5%) 1

Unilatérale 4 3 0,64

Bilatérale 5 8

14uretères(9,9%) 19uretères(10,8%) 0,8

UHnoncompliquées 22patients(30,5%) 19patients(21,6%) 0,1

Unilatérale 15 14 0,74

Bilatérale 7 5

29uretères(20,6%) 24uretères(13,6%) 0,1 Évolutiondelafonctionrénale

Dégradation(DFG—10mL/min) 17patients(23,6%) 17patients(19,3%) 0,51 DFG:débitdefiltrationglomérulaire;UH:urétéro-hydronéphrose.

(5)

Tableau3 Analyseunivariéedesfacteursderisqued’urétéro-hydronéphrose.

Facteursderisque Pasd’UH UHnoncompliquée UHcompliquée p

Côté 0,03

Droit n=160 126(78,7%) 18(11,3%) 16(10%)

Gauche n=157 105(66,9%) 35(22,3%) 17(10,8%)

IMC(kg/m2) 0,01

<25 n=126 103(81,7%) 16(12,7%) 7(5,6%)

>25 n=191 128(67%) 37(19,4%) 26(13,6%)

ATCDRXT 0,55

non n=272 200(73,5%) 43(15,8%) 29(10,7%)

oui n=45 31(68,9%) 10(22,2%) 4(8,9%)

UHpréopératoire 0,14

non n=232 175(75,4%) 33(14,2%) 24(10,3%)

oui n=85 56(65,9%) 20(23,5%) 9(10,6%)

Centre 0,07

Centre1 n=164 117(71,3%) 34(20,7%) 13(7,9%)

Centre2 n=153 114(74,5%) 19(12,4%) 20(13,1%)

Âge 0,89

<60ans n=85 61(71,7%) 14(16,5%) 10(11,8%)

>60ans n=232 170(73,3%) 39(16,8%) 23(9,9%)

Sexe 0,77

Homme n=221 160(72,4%) 39(17,6%) 22(10%)

Femme n=96 71(74%) 14(14,6%) 11(11,4%)

Indication 0,76

Carcinologie n=264 191(72,3%) 44(16,7%) 29(11%)

Fonctionnelle n=53 40(75,5%) 9(17%) 4(7,5%)

n: nombre d’uretères réimplantés; IMC: indice de masse corporelle; ATCD: antécédent; UH: urétéro-hydronéphrose; RXT: radiothérapie.

court.Nousn’avonspasévoquéletraitementdessténoses urétéro-iléales.La prise en charge endoscopique est pro- bablementplusaiséeavecuneanastomosedeWallace,les uretèresétantplusfacilesàtrouver.Malheureusement,nous n’avonspasretrouvédanslalittératuredesétudespouvant confirmercetteimpression.

Nousavonsprofitédecetravailpourrechercherd’autres facteursderisqued’urétéro-hydronéphrose.Nousneretrou- vonspourlesurétéro-hydronéphrosescompliquéesquel’IMC supérieurà25kg/m2etpourlesUHnoncompliquéesl’IMC, lecôtégauche etuneUHpré-existanteenpréopératoire.

Dansle casdesUHpréopératoires,lesrésultatssont diffi- cilementinterprétablescar ilpeuts’agir toutsimplement d’unmaintien deladilatation sanspourautant qu’ilyait lemoindreobstacle.Enrevanche,ilestadmisdanslalitté- raturequelessténosesurétéro-iléalessont beaucoupplus fréquentesducôtégauche(60—80%)[6,8].Legreffon,étant stomiséàdroite,l’uretèregauchedoitsubirunedissection plus étendue avecrisquede dévascularisation.Deplus, il risquelorsdesontrajetd’êtrecompriméparlemésocolon oumésosigmoide, parunefibrosepériurétéraleetégale- mentd’êtrecoudé.Lietal.,pourremédieràceproblème,

Tableau4 Analysemultivariéedesfacteursderisqued’urétéro-hydronéphrosescompliquées.

Paramètresétudiés OddsRatio p (95%intervalledeconfiance)

Côtégauche 1,089 0,819 0,523 2,267

IMC>25kg/m2 2,768 0,023 1,149 6,668

UHpréopératoire 1,091 0,838 0,473 2,511

Sexehomme 0,885 0,779 0,378 2,072

Indication:carcinologie 1,974 0,249 0,621 6,28

Centre1 0,535 0,112 0,247 1,157

Âge>60ans 0,685 0,394 0,287 1,633

Bricker 1,344 0,312 0,544 2,125

ATCDdeRXT 0,815 0,727 0,259 2,56

IMC:indicedemassecorporelle;ATCD:antécédent;RXT:radiothérapie;UH:urétéro-hydronéphrose,

(6)

Tableau5 Analysemultivariéedesfacteursderisqued’uneurétéro-hydronéphrosenoncompliquée.

Paramètresétudiés OddsRatio p (95%intervalledeconfiance)

Côtégauche 2,47 0,006 1,298 4,699

IMC>25kg/m2 2,02 0,04 1,033 3,95

UHpréopératoire 2,145 0,026 1,095 4,203

Sexe:homme 1,157 0,697 0,553 2,423

Indication:carcinologie 1,088 0,851 0,446 2,653

Centre1 1,912 0,059 0,974 3,752

Âge>60ans 0,921 0,83 0,438 1,936

Bricker 1,25 0,483 0,873 1,79

ATCDdeRXT 1,965 0,125 0,829 4,659

IMC:indicedemassecorporelle;ATCD:antécédent;RXT:radiothérapie;UH:urétéro-hydronéphrose.

ont décrit en 2011une technique où l’uretère gauche ne franchipluslalignemédianemaisl’anseiléaleelle-même par lacréation d’une fenêtredans le mésosigmoïde [10].

Aucune UH n’a été recensée en postopératoire chez ses 42patients.Cettetechniquepeut s’avérerintéressanteen casd’uretèrecourtoud’évolutiontumoralemajeurepour permettreuneanastomosesanstension.Néanmoins,cette techniquenécessiteunprélèvementiléalpluslongnotam- mentchezlessujetsobèses avectouteslescomplications qui en découlent (stase urinaire, sténose stomiale, cal- culs, nécrose du greffon). Dans notre série, un indice de masse corporelle supérieurà 25kg/m2est le seul facteur de risque significatif d’une UH compliquée ce qui avait déjà été rapporté par l’étude de Liu et al. [6]. Un IMC élevé rend la dissection urétérale difficile, plus trauma- tisanteet augmentele risqued’anastomose sous tension.

Enfin,nousconfirmonsquedesantécédentsderadiothéra- pieneconstituentplusunfacteurdesténoseurétéro-iléale commecelapouvaitêtrelecasparlepassé[11,12].Derniè- rement,Ramani etal., sur 846patients (420cystectomies premières,426cystectomiesderattrapage)neretrouvaient pas de différencesignificative quant à la survenue d’une sténoseurétéro-iléaleentrelesdeuxgroupes[12].

Il existe plusieurs limites à notre étude. Le nombre de chirurgiens est très élevé ce qui est préjudiciable car l’expérienceestuncritèreimportantdecomplicationschi- rurgicale.Cependant,65%desinterventionsontétéfaites par4opérateurs.Nousavons étudiédeux servicesuniver- sitairesexpliquantcettemultitudedechirurgiens.Lesuivi estcourtpourévaluerleretentissementrénalmaislessté- nosesurétéro-iléales,quisontnotreprincipalobjectif,ont lieumajoritairementlapremièreannéepostopératoireren- dant notre suivi acceptable. Enfin, il faudrait une étude prospective, randomisée, avec des examens de contrôle plusspécifiquesqu’unesimpletomodensitométrietelsune brickerrographie, une scintigraphie dynamique, voire un test de Whitaker.De part le caractère rétrospectif, nous avonsété obligédechoisirune définitiontrès descriptive ne tenant compte que de la dilatation du bassinet et de l’uretère.Nousn’avonspaspuutiliserletermedesténose urétéro-iléale car il est évident qu’une grande partie de nos urétéro-hydronéphroses non compliquées ne sont pas liéesàunesténose anastomotique.Cettedifficultéàfaire ladistinctionentreréelle sténoseurétéro-iléale etsimple urétéro-hydronéphroseest déjà retrouvée dans la littéra- tureavecdestauxd’UHpostopératoirevariantde26à62%

contredes taux de sténosesde «seulement» 2,3à 18,4% [13—16].Butcheretal.ontdécritégalementunerégression del’UHpostopératoire,passantde62%àj15à29%à6mois, probablementliéeàdesphénomènesinflammatoires[13].

Conclusion

Notre série ne retrouve pas de différence entre les techniques Bricker et Wallace sur le taux d’urétéro- hydronéphroses aprèsurétérostomie cutanée trans-iléale.

En revanche, un indice de masse corporelle supérieur à 25kg/m2, par une dissection urétérale plus difficile et desanastomosesentensionaugmentesignificativementle risquedereprisechirurgicalepoururétéro-hydronéphrose.

Lecôtégauche,parsontrajetsousmésocoliqueetl’urétéro- hydronéphrosepréopératoire,peut-êtreparmaintiendela dilatation,sontdesfacteursderisquesignificatifsd’urétéro- hydronéphrosepostopératoirenoncompliquée.

Déclaration de liens d’intérêts

Lesauteursdéclarentnepasavoirdeliensd’intérêts.

Références

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