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Du mimosa à la lavande et retour

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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– Du mimosa à la lavande… et retour –

Le 8 juin dernier Sandrine, au cours d’une sortie VTT, est tombée et s’est fracturée la clavicule.  Outre le désagrément d’une blessure de ce type, ce sont toutes nos prévisions de virées en vélo pour l’été qui sont tombées à l’eau, aussi brutalement que fut sa chute !

Durant sa convalescence elle eut la bonne idée d’aller, 3 fois par semaine, faire une séance d’aquagym sur la plage centrale du Lavandou. En plus de lui permettre de conserver un minimum de condition physique – avec sa marche quotidienne – ces séances lui furent bénéfiques pour sa rééducation car dès la mi-juillet elle ne ressentait plus la moindre gêne. Et l’envie de remonter sur son vélo revenait doucettement. 

Un premier essai – concluant – fut effectué le 4 août, sur la route, avec le VTT équipé de pneus

« Gravel », assurant un bon rendement tout en conservant un certain confort, primordial dans son cas afin que les irrégularités de la route ne se ressentent pas trop dans sa clavicule, le cal osseux n’étant pas encore totalement constitué.

A l’issue de cette première sortie depuis sa chute – et comme tous les voyants étaient au vert – je lui fais part d’un petit périple auquel je pensai depuis quelques temps : partir de la maison en VTT pour aller faire le tour du lac de Ste-Croix et revenir. Le tout avec des sacoches que nous avions déjà – nos vélos avaient des allures plutôt « exotiques » – mais en réservant des couchages (« Airbnb » et hôtel).

Elle accepte, enchantée par le principe.

Lundi 16/09, 10h00, nous voilà donc parés pour traverser notre joli département du Sud au Nord, avant de retourner à la maison. Et c’est tout naturellement que nous prenons la route de La Londe, puis du col du Gambet.

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Un peu avant l’embranchement avec les Borrels je me rends compte que j’ai crevé de la roue arrière car du liquide préventif s’échappe abondamment à chaque tour de roue. Je m’arrête et m’aperçois que le trou semble se colmater avec le produit. J’ai perdu de la pression – certes – mais la crevaison semble « sous contrôle ». Au moment de remonter sur le VTT je vois une bulle de préventif se former sur le pneu avant. Décidemment, je ne suis pas en veine ! Là aussi le préventif fait son office et je repars… en me rendant compte que le pédalage est plus difficile : j’ai vu le soir que j’étais passé de 3kg à 1,5kg à l’arrière et de 3kg à 2kg à l’avant.

Petite pause pâte de fruits au col du Gambet puis nous filons en direction de Carnoules via Les Vidaux, afin d’acheter de quoi manger. Point de commerce ouvert en ce lundi à Carnoules, et comme nous n’avions pas envie de redescendre jusqu’à l’Intermarché, nous décidons de tenter le coup à Besse s/Issole. Au centre du village nous trouvons une boulangerie qui proposait une formule repas, ce que nous choisissons, puis nous allons au bord du lac… du moins ce qu’il en reste !

Nous nous installons tranquillement à l’ombre d’un arbre, sur un banc, et prenons notre temps pour nous sustenter, nos VTT faisant également une pause 

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Après s’être restaurés nous repartons direction Cabasse où nous faisons le plein en eau à une fontaine qui avait la bonne idée de ne pas être coupée !!!

Puis ce fut l’arrivée au lac de Carcès où le niveau anormalement bas de l’eau nous a surpris :

Arrivés au bout du lac – la guinguette étant fermée nous n’avons pas pu nous arrêter boire un coup – nous contactons nos hôtes « Airbnb » afin de leur faire part de notre arrivée prochaine. Dernier effort pour remonter le village – la maison se trouvait en direction de Brignoles – puis nous en terminons pour notre première journée : 69km / 600mD+ / 450mD-.

Piscine, douche, apéro offert par les propriétaires et repas dans un super petit restau de Carcès –

« L’oie qui boit » – furent nos principales occupations avant le passage du marchand de sable.

Le lendemain matin – après un petit-déjeuner XXL prévu dans la prestation – je m’enquiers de l’état de ma crevaison arrière. Voyant que lorsque je dépasse 2kg de pression du préventif s’échappe à nouveau, je décide de mettre une mèche dans le pneu afin de colmater définitivement le trou. Ce qui fut fait et qui a permis de remettre la quantité d’air souhaitée dans le pneu ! Quant à la roue avant, je la regonfle juste un petit peu sans procéder à aucune autre opération, espérant qu’aucune fuite ne se produira.

Il est 9h45 lorsque nous remercions nos hôtes et quittons Carcès en prenant la direction de Lorgues puis bifurquons vers Saint-Antonin où nous faisons une petite halte.

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Une fois fait nous prîmes la direction d’Entrecasteaux puis de Salernes où nous rechargeâmes nos bidons d’eau sur la place centrale du village. Il n’est pas encore midi – je sais ce qui nous attend en terme de côtes – et propose à Sandrine d’aller jusqu’à Aups où nous nous sustenterons.

Inutile de vous dire que la montée à la sortie de Salernes en plein cagnard ne fut pas des plus amusantes à faire. Mais bon, en le prenant cool, c’est passé. Chemin faisant nous arrivons à Aups où nous nous posons au « Point chaud de Lili », histoire de prendre un bon casse-croûte… ce que nous fîmes 

Mais notre étape n’étant pas terminée – le col de la Bigue nous attendait – nous sommes repartis. Le moins qu’on puisse dire c’est que ce fichu col n’est pas des plus aisés à gravir avec des vélos bien chargés… et avec l’astre solaire qui nous dardait de ses rayons ! Finalement, toujours grâce à la technique « qui va piano, va sano », nous arrivâmes au sommet :

La suite – jusqu’aux Salles s/Verdon – fut un pur bonheur : que c’était agréable de se laisser aller à plus de 70km/h par moments, sans avoir le moindre coup de pédale à donner !!!

Fin de la deuxième étape : 60km / 920mD+ / 560mD-.

Après avoir pris possession de notre chambre dans une petite résidence-hôtel sur la place Ste-Anne du village, nous sommes allés nous jeter dans le lac afin de nous offrir une revigorante baignade. Il est vrai qu’avec une eau à 22-23°C, ce fut un pur bonheur que d’y rester de longues minutes !!!

Lorsque le soleil déclina nous sommes remontés nous doucher puis nous avons mangé à

« L’escapade », un très bon restaurant également où nous fûmes surpris par le monde pour un mardi de mi-septembre !

Après une bonne nuit de sommeil et un bon petit-déjeuner, c’est à 9h15 que nous repartons afin de faire le tour du lac de Ste-Croix… et de gravir « l’enfer du Sud » (segment « Strava » nommé ainsi) ! Nous prenons donc la direction de Moustiers-Sainte-Marie où Sandrine a voulu tout de même aller.

Nous effectuons donc la grimpette jusqu’au village où nous refaisons le plein en eau.

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Direction maintenant Ste-Croix-du-Verdon où il nous a fallu mettre « tout à gauche », appuyer dur sur les pédales et baisser l’échine jusqu’à la délivrance. Il est vrai que ce passage – avec des portions à 16%

– n’est pas une partie de plaisir :

La première partie – rond bleu ci-dessus – est composée de quelques lacets à 10%. La seconde – le rectangle bleu – est beaucoup plus tonique car la pente est très soutenue avec plusieurs centaines de mètres à 15%... ou davantage ! Question profil, voilà ce que ça donne :

Autant vous dire que nous étions ravis – et fiers – une fois arrivés en haut sans avoir mis pied à terre :

Pause pâte de fruits bien méritée puis nous nous laissons tranquillement glisser sur le plateau – en nous arrêtant régulièrement pour prendre des photos du lac – direction Ste-Croix-du-Verdon, puis jusqu’au barrage, au-niveau duquel nous revenons à nouveau dans notre département.

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Nouvelle montée pour atteindre Baudinard s/Verdon où nous décidons de nous arrêter un bon moment… et accessoirement de bien manger.  Il est vrai que nous ne sommes attendus à Aups qu’à partir de 17h00, inutile donc de cheminer trop rapidement. Prenons donc le temps !

C’est au restaurant « Le Chardon » que nous pûmes assouvir notre faim, en étant très agréablement reçus… ce qui nous a enclin à y rester plus d’1h30 

Direction Aups désormais, mais par des chemins détournés. Direction Montmeyan – ce qui nous a permis de parcourir une ligne droite vallonnée de près de 5km – avant de tourner à gauche direction Régusse… et faire au passage une deuxième ligne droite de plus de 3km !!!

Comme notre logement « Airbnb » du soir se trouve dans la pampa avant Aups, nous nous arrêtons au Super U de Régusse afin de nous acheter de quoi manger le soir. Une fois fait nous sommes montés jusqu’à Moissac-Bellevue où nous avons flâné une petite heure. Un peu avant 17h nous contactons notre hôte du soir afin de lui dire que nous arrivons.

Une fois sur place nous sacrifions au rituel d’étendre nos affaires de vélo, vider nos sacoches… et prendre une douche ô combien méritée. Troisième étape : 65km / 840mD+ / 850mD-.

On s’est ensuite posés quelques dizaines de minutes sur des fauteuils de jardin puis – la fraîcheur de la soirée arrivant – nous sommes rentrés manger nos achats du Super U avant de nous laisser aller dans les bras de Morphée 

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Nous nous levons le lendemain matin à 7h… et quittons notre logis d’un soir à 7h45, n’ayant pas de petit-déjeuner de prévu. C’est à Aups – toujours au « Point chaud de Lili » – que nous le prenons.

Puis direction Sillans-la-Cascade – avec une nouvelle ligne droite de plus de 3km – et Cotignac où le brouillard nous surprend. Sandrine – à juste titre – me signale qu’il serait préférable de mettre nos chasubles jaunes afin d’être mieux vus par les automobilistes. Ce que nous faisons bien évidemment.

Du bouillard quasiment sans discontinuer jusqu’au Val via Montfort s/Argens, mais une fois le « coup de cul » avant Brignoles passé, le ciel était à nouveau limpide. Nous décidâmes de conserver nos chasubles jusqu’à Camps-la-Source où nous nous sommes arrêtés boire un coup.

Nous pensions trouver une boulangerie ouverte à Forcalqueiret ou Rocbaron : que nenni. Et c’est en arrivant à Puget-Ville que Sandrine est allée acheter de quoi manger au Vival. Toutefois ça n’est qu’à l’arborétum, à la sortie de Pierrefeu-du-Var direction Collobrières, que nous nous sommes arrêtés pour pique-niquer sur une table.

Une fois rassasiés, nous ré-enfourchons nos destriers direction La Londe. Juste en quittant la route de Collobrières, je me mets en danseuse pour passer la petite bosse et – patatras – je casse ma chaine.

Pas de panique – dis-je à Sandrine – j’ai de quoi réparer. On se pose à l’ombre un peu plus loin et je commence à sortir mes outils : maillons de rechange OK… mais point de dérive-chaîne ! J’étais persuadé de l’avoir pris, d’autant plus que j’en ai normalement toujours un avec moi. Pas cette fois-ci.

Grrrrrr  J’essaie donc de réparer avec une pince, mais la pseudo réparation n’a tenu que quelques centaines de mètres.

Je décide donc de monter le col du Gambet en poussant le VTT… à 6km/h quand même ! Une fois en haut je me laisse glisser dans la descente en essayant d’être le plus aérodynamique possible, histoire d’aller le plus loin. Une fois sur la partie plus plate, Sandrine est venue à ma hauteur et je me suis accroché à elle jusqu’à La Londe où nous sommes allés chez mes amis de « StormBicycle » pour réparer ma chaine.

Et c’est ainsi que nous avons rallié notre domicile : 97km / 800mD+ / 1300mD-.

Heureux !

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Que dire après ce petit périple ? Plusieurs choses :

- Le concept nous plait, ce qui augure déjà de futures virées de cet acabit… Sandrine ayant émis le souhait de faire le tour de la Corse, mais en mode un peu plus « roots », c’est-à-dire en emportant tente, duvets et popote. Va falloir investir dans une remorque. 

- Même si on prend notre temps, les journées ne sont pas si évidentes que cela à enchainer.

Mais le corps s’habitue à condition de ne pas le « carboniser » dès le premier jour.

- Il est primordial d’être parfaitement complémentaires car une seule personne – à moins de connaître parfaitement le parcours – ne peut pas tout gérer. J’étais super content que

« Sandrine yeux de lynx » trouve – à chaque fois que nous en avions besoin – le point d’eau, les toilettes, la boulangerie, etc. et les points de vue pour prendre de sympathiques photos.

Je terminerai en remerciant publiquement ma moitié pour sa présence indéfectible à mes côtés, sa bonne humeur communicative et son inébranlable optimisme. Les conditions météo étaient certes quasi idéales pour ce type de randonnée, mais savoir qu’à vos côtés vous avez quelqu’un sur lequel vous pouvez compter à 200% est une bénédiction. Merci donc à toi ma chérie !

Sandrine et Jean-Charles 16…19 septembre 2019

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