HAL Id: jpa-00238208
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Submitted on 1 Jan 1884
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Actions de deux portions consécutives d’un même courant
A. Buguet
To cite this version:
A. Buguet. Actions de deux portions consécutives d’un même courant. J. Phys. Theor. Appl., 1884,
3 (1), pp.175-177. �10.1051/jphystap:018840030017501�. �jpa-00238208�
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communiquant respectivement
avec lespôles
de lapile.
Cet ap-pareil
servira aussi pour l’action des courantsangulaires,
si l’onFig. 5.
empêche,
au moyen d’unarrêt,
l’action de la Terre de s’exercer efficacement.J’ai à
peine
besoin de faire remarquer que les mêmes instru-ments pourront être
employés
pour montrer les actions des ai-mants sur les courants :
rotation, translation, orientation,
etc.ACTIONS DE DEUX PORTIONS CONSÉCUTIVES D’UN MÊME COURANT;
PAR M. A. BUGUET.
L’appareil
à doublerigole circulaire, que j’ai
décritpr¿cédem-
ment
1 ’ ),
permet derépondre
auxobjections
que comporte l’ex-périence d’Ampère.
Nous
distinguerons
dansl’équipage :
les deux branchesprinci- pales
reposant sur le mercure, et unepartie
accessoire formée d’une branche horizontale et de deux verticales.Il est soumis dans toutes ses
parties :
i° A l’action du courant circulant dans les
rigoles;
2° à l’actionde la Terre.
I. a. Action de la Terre. - Les branches
principales
étantdirigées
vers lesrhéophores,
comme dansl’expérience
décrite àl’article
cité, l’équipage prend
une rotation droite(dans
le sens dumouvemen t des
aiguilles
d’unemontre)
e t continue. Le sens de la rotation est le même, et la continuitépersiste, quel
que soit lesens du courant,
qu’on
peut renverser par un commu tateur indé-pendant
del’appareil.
Donc la Terre n’est pas la cause de ce(1) Journal de Physique, 2e série, t. II, p. !l62; 1883.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018840030017501
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rnouvement,
puisque l’équipage prend
successivement toutes lesposit*ons
par rapport àelle, lorsque
le courant marche dans un sens ou dans l’autre.b. Action cles
rig’oles.
- Faisons passer maintenant les rhéo-phores
de l’au tre côté des cloisons isolantesC,
C. Les branchesprincipales
étant isolées du mercure, sauf à leursextrémités,
lecourant devra les
parcourir
en sens inverse de celuiqu’il
auradans les
rigoles.
D’après
le raisonnementd’Ampère,
lesrigoles
devront attirerces branches
principales,
tandisqu’elles
repoussenttoujours
lesparties
accessoires.La rotation aura encore lieu dans le même sens que tout à
l’heure, quel
que soit celui du courant, c’est-à-dire dans le sens de l’attracLion.Or,
1"action sur les branchesprincipales
n’a fait quechanger
desens en
gardant
la mêmegrandeur,
tandis que l’actionopposée
sur les
parties
accessoires aaugmenté,
car on voit que la distance du courant desrigoles
à cesparties
a diminué de toute lalongueur
des branches
principales.
Il est clair
qu’en
réduisant convenablement celles-ci on arrive à unéquipage qui
ne cèdeplus qu’à
l’action de la Terre.Il. Il suffira d’enlever les cloisons isolantes pour faire inter- venir à la fois attraction et
répulsion,
et pour nous rendre mieux compte de l’action de la Terre et del’importance
des branchesprincipales.
a. Orientation. - Réduisons
l’équipage
à lapartie
acces-soire.
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Si la Terre était sans
action, l’équipage
s’établirait à l’autre bout du diamètre del’appareil qui comprend
lesrhéophores.
Si la Terre
agissait seule, l’équipage s’orienterait,
à l’esu ou àl’ouest du méridien
magnétique,
suivant que le courant seraitcentrifuge
oucentripète
dans lapartie horizontale,
et dans uneposition qui dépendrai t
deslongueurs
relatives des branches hori-zontales et verticales.
Faisons
l’expérience
enplaçant
dans le méridienmagnétique
lediamètre où viennent les
rhéophores,
ceux-ci étant au nord del’axe de rotation.
Nous verrons
l’équipage s’orienter,
comme nous l’avonsdit,
sous l’action de la
Terre,
mais serapprocher
d’autantplus
dumidi que le courant sera
plus
fort.Celui-ci s’est
bifurqué
en arrivant auxrigoles;
unepartie
passeà
droite,
l’autre àgauche.
b. Rotation. -
Ajoutons
maintenant àl’équipage
ces branchesque nous avons
appelées principales.
Si courtes
qu’elles soient, repoussées
par lesrigoles
d’uncôté,
attirées de
l’autre,
ellesimprimeront toujours,
dans le sens decette double
action,
undéplacement
considérable à laposition d’équilibre
del’équipage.
Dès
qu’elles
seront assezlongues,
ellesimprimeront
àl’équi-
page un mouvement bien
plus rapide
que lesprécédents,
attenduque les actions des deux courants
bifurqués s’ajoutent
sur les bran-ches
principales,
se retranchent sur les branches accessoires.Il est
important
de remarquer que,lorsqu’on
augmente l’inten- sité du courant, l’action de la Terre surl’équipage
croîtbeaucoup
moins vite que celle des
rigoles,
de sorte que dans toutes cesexpériences,
si lesparties
accessoires sont relativementgrandes,
des courants faibles donneront seulement des
équilibres.
Onpourra obtenir des rotations continues avec des courants