HAL Id: hal-00896025
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00896025
Submitted on 1 Jan 1992
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
Intérêt possible des biotechnologies de l’embryon pour la
sélection des bovins laitiers
J.-J. Colleau
To cite this version:
J.-J. COLLEAU
INRA Station de
Génétique quantitative
etappliquée
78352
Jouy-en-Josas
CedexLa
gestion
des
populations
Intérêt
possible
des
biotechnologies
de
l’embryon
pour
la
sélection des bovins
laitiers
iésumé.
Leseffets
possibles
d’une utilisation de latransplantation embryonnaire
dans les schémas de sélection des bovins laitiers sont décrits. Laperspective
est étendue au cas de l’utilisationd’embryons
sexes ou sexés et clonés bien que lestechniques correspondantes
soient encore en cours dedévelop ement.
Ceseffets
sont décrits en termes degénétique
despop ulations
oùplusieurs
paramètres
trèsdt!eren!s
contribuent àl’efficacité
globale
des programmes de sélection. Leur résultat net est que latransplantation
embryonnaire
permet
d’augmenter
lesprogrès
génétiques
annuels dans uneproportion
non
négligeable
(de
l ordre de 20%),
essentiellement parcequ’elle
permet
d’accélérer lareproduction
dans une
espèce
handicapée
à cetégard.
Lesperspectives offertes
par le sexage etclonage
apparaissent
nettenzentplus
positives
que pour le sexageseul,
puisque
lesprogrès
génétiques
augmenteratent
encoreet parce que l’accès à des
embryons femelles
très bien connusd’apres
laperformance
de leurs clonesdeviendrait
possible
à l ëleveur.L’évolution des connaissances et des
techniques
enbiologie
de lareproduction
amène legénéticien
et le sélectionneur às’interroger
surl’opportunité
de leurutilisation dans les programmes de sélection. Pour
apporter des
réponses
adéquates,
il convientd’appli-quer à ces
(plus
ou moins) nouveaux outils lesraison-nements de la
génétique quantitative
(et aussi ceuxde
l’optimisation génético-économique qui
ne sera pas traitée pour les casqui
nousintéressent,
par manquede
place).
Pour
simplifier
et faireapparaître
lesraisonne-ments, on se limitera à trois
techniques
(transfertd’embryon,
sexage del’embryon, clonage
del’embryon),
à un seultype
de sélection et à une seuleespèce
(la sélection laitière chez les bovins)1
/ Etat actuel
des
techniques
1.1 / Transfert
embryonnaire
(TE)
L’ordre de
grandeur
du nombred’embryons
trans-férables à la suite d’une collecte (renouvelable tous les 2 mois) sur une "donneuse"superovulée
est de 4-5. Le taux de survie moyen de cesembryons
est de l’ordre de 50-60 %. Enconséquence,
le résultat d’uneseule collecte en terme de nombre de descendants
pour la femelle
équivaut
à celui de 3 ans dereproduc-tion
naturelle,
cequi
est apriori
intéressant.Cependant,
lesréponses
à lasuperovulation
sontfort variables et environ 20 % des collectes ne
don-nent lieu à aucun
embryon
utilisable,
cequi
estdom-mageable
à toute action très ciblée de sélection. Encoreplus
fâcheux est le coût financier élevé de latechnique,
leprix
de revienttechnique
étant del’ordre de 1000 FF par
embryon transférable,
cequi
veut dire que le TE est un moyen de
reproduction
environ 10 foisplus
cher que l’insémination artificiel-leclassique.
De cefait,
lesapplications
réalistes à la sélection sont surtoutenvisageables
dans un cadrecollectif (la modélisation
génético-économique
leprouve).
C’est celuiqui
estsupposé
dans le textequi
suit.
1.2
/ Sexage
de
l’embryon
On peut considérer
qu’actuellement
la fiabilité de la détermination du sexe d’unembryon
après
prélève-ment de
quelques
cellules(biopsie)
est excellente. Leprincipe
de la méthode repose surl’amplification
parPCR d’une
séquence
d’ADNspécifique
duchromoso-me Y bovin.
Cependant,
il existe encore des incon-nues sur laproportion
maximaled’embryons
surles-quels
onpeut
se permettre depratiquer
unebiopsie
sans compromettre gravement leur survie
(d’après
lesspécialistes,
elle est estimée actuellement à environ60
%,
cequi
est assezpeu)
et sur le taux de réussited’embryons biopsés congelés, qui
semblefaible,
alors que lacongélation
facilite considérablement toutes lesopérations
de sélection àgrande
échelle. Parailleurs,
les coûtstechniques
sont encoreaugmentés :
de l’ordre de 50 %.1.3
/ Clonage
de
l’embryon
La recherche est extrêmement active dans ce
domaine et a
permis
d’aboutir à certains succèspar-tiels
(jusqu’à
11 veaux nés issus d’un mêmeembryon).
Leprincipe
consiste à transférer destren-taine de cellules dans des
ovocytes
préalablement
maturés
puis
énucléés. Le taux moyen dedéveloppe-ment de tels
embryons
reconstitués est encoreextrê-mement bas (3-5 %). Des connaissances de
biologie
fondamentale font encore défaut à l’amélioration de latechnique.
2
/ Possibilités
nouvelles
pour
la
sélection
2.1 / Transfert
embryonnaire
Il
permet
d’améliorer 1 ou 2 (suivant le schéma de sélectionenvisagé)
des 3paramètres
fondamentaux contrôlant l’efficacitétechnique
de lasélection, jugée
au travers du
progrès
génétique
annuel,
c’est-à-dire l’intervalle degénération,
lapression
de sélection et laprécision
de la sélection.a / Intervalle de
génération
Le TE
permet
une accélération notable desopéra-tions de choix des mères des taureaux
d’insémination,
car leur
âge
peut passer
de 6 ans (situationclassique
sans transfert) à 2 ans. Dans ce cas, les collectes sont effectuées avant lepremier
vêlage
et les descendants sont triésd’après
lesperformances
ultérieures des donneuses.b / Pression de sélection
Cette
pression
peut
se renforcer car laprolificité
des mères
augmentant,
l’effectif nécessaire aurenou-vellement de la
population
peut
diminuer.c / Précision de la sélection
Le TE renforce les liens de
parenté
moyens entre candidats à la sélection etpermet
d’augmenter
lapré-cision des index de sélection.
Ainsi,
il devientpossible
de mieux évaluer lesmères
d’après
leur descendance(qui
est très réduite enreproduction naturelle),
cequi
estbénéfique
pourl’évaluation individuelle de chacun des
descendant(e)s
de cette mère (voir l’article sur les méthodesd’indexation).
2.2 /
Sexage
Le
grand
intérêt du sexaged’embryons
estessen-tiellement d’économiser les receveuses
d’embryons,
en effectif pastoujours
trèsimportant
car ellesdoi-vent
répondre
à un certain nombre de conditions(âge,
étatphysiologique
et sanitaire). Acontrario,
à nombre de receveuses constant, l’utilisation du sexa-ge peut permettred’augmenter
lesprogrès
géné-tiques.
Le sexage permet de mieuxplanifier
lestrans-ferts en fonction du renouvellement si les donneuses
sont
déjà
connues sur leursperformances :
on trans-fère alors le nombre exactd’embryons
mâles et femelles nécessaires auremplacement.
2.3 /
Clonage
Dans le cas des bovins
laitiers,
on peut considérer quele
clonage
desembryons
mâles est d’un intérêt mineur.Le
clonage
desembryons
femellespermettrait :
- d’une
part
d’augmenter
laprolificité
desgéno-types
femellescorrespondants, chaque
clonecorres-pondant
àplusieurs
femelles enreproduction.
Cetteprolificité
est encoreaugmentée
si lesembryons
de lagénération
suivante sont eux-mêmes clonés.- d’autre
part
d’augmenter
laprécision
del’évalua-tion de ces
génotypes
femelles,
en faisantexprimer
simultanément
plusieurs performances
correspon-dantes.
De ce
fait,
le statut des femelles serapprocherait
de celui des mâles d’insémination artificielle à
poten-tiel
reproductif
élevé et à valeurgénétique
relative-ment bien connuegrâce
à leur index sur descendance(testage).
On concoit que cette tendancepuisse
êtrebénéfique
auprogrès
génétique
car lesfemelles,
nel’oublions pas, contribuent dans la même
proportion
que les mâles à la constitution du
pool génétique
d’unepopulation.
2.4 /
Reclonage
Cette variante de
clonage
consiste à cloner denou-veau des
embryons
(stockéscongelés
parexemple)
dont des
copies
ontdéjà
été transférées sur des rece-veuses. De cettemanière,
onpeut
envisager
de dissé-miner chez les éleveurs laitiers les tout meilleurs clones femelles évalués sur index (testés).3
/
Typologie
des schémas de
sélection
avecTE
simple
Il existe un trèsgrand
nombre de formulesdéjà
envisagées
ouenvisageables
pour mettre en oeuvre concrètement le TE dans la sélection des bovinslai-tiers.
Schématiquement,
onpeut
dire que lesprincipaux
facteurs de variation sont
l’âge
des donneuses (2 ans,4 ans) et
l’âge
des taureaux utilisés (2 ans, 4 ans, 6ans) soit 6
grandes possibilités.
A cesâges
extrême-ment différents sont associés des
types
variésd’infor-mations
disponibles
qui
correspondent
à une trèsgrande
variabilité de laprécision
des index deDes variations
supplémentaires
peuvent
concerner ledegré
d’ouverture de lapopulation
desreproduc-teurs (fermé si une donneuse est
toujours
fille d’une donneuseprécédente,
ouvert dans le cas contraire) oula localisation des
opérations
de sélection(troupeaux
spécialisés,
troupeaux
ordinaires où sontdispersés
les
reproducteurs).
).4
/
Prédiction
de l’efficacité des
schémas de sélection
avecTE
Pour faire un choix rationnel entre toutes ces
pos-sibilités (aucune d’entre elles ne cumulant tous les
avantages),
il est souhaitable depouvoir
disposer
deprédictions
fiables sur la valeur duprogrès
génétique
annuel que ces schémas
permettent
decréer,
mêmeaprès
unelongue période. Or,
il est manifeste que laprédiction
correcte de l’efficacité des schémas desélection,
et enparticulier
des schémas extrêmement intensifsqu’on
vient deciter,
est une tâche difficile et que des erreursgrossières
(des surestimationssysté-matiques)
sont effectuées si l’on ne tient pascompte
d’un certain nombre dephénomènes
relatifs à lagénétique
despopulations.
4.1 / Réduction de la
variabilité
génétique
par
sélection
(effet Bulmer)
Même dans le cas où il existe un très
grand
nombre de
gènes régissant
le caractère soumis àsélection,
leprogrès
génétique
ne peut continuer indéfiniment au mêmerythme,
la variabilitégéné-tique
(chiffrée par la variancegénétique
additive) s’amenuisant deplus
enplus.
Lapremière
cause dediminution n’est
jamais
évoquée
bienqu’elle
soit laplus importante.
Eneffet,
trèsrapidement
(3 à 5générations)
la variancegénétique
diminue de 20 à 30 % à cause d’undéséquilibre statistique
de liaison entre les effets degènes
situés à des loci différents(effet dit Bulmer). Ce
déséquilibre
se met enplace
en raison de la sélectionpratiquée.
Pourcomprendre
cefait,
il suffitd’imaginer
un caractèrerégi
par 2gènes
ayant
chacun 2 allèles (1 allèle favorable(+),1
allèle défavorable (-)). Suite à lasélection,
les (- -) sont éli-minés et dans les individus restant [(++), (+ -),
(- +)]on voit bien que les effets de
gènes
à différents loci nesont pas
indépendants
mais en corrélationgénétique
négative :
de mauvaisgènes
à certains loci sontentraînés par des bons
gènes
à d’autresloci,
cequi
freine l’obtention d’un
progrès génétique
maximum(recherche des (+ +)).
Par rapport aux schémas de sélection
classiques,
les schémas de sélection utilisant le TE n’induisent pas en
général
d’effets Bulmeraggravés
parrapport
àla situation
classique,
parcequ’ils
nepermettent
pasd’aboutir simultanément à des
pressions
de sélection et desprécisions
de la sélectionélevées,
facteurs favo-rables à la réduction de la variabilitégénétique.
4.2 /
Réduction de la variabilité
génétique
par
consanguinité
Pas très
spectaculaire
à court et à moyen terme,cette cause de réduction est
potentiellement
impor-tante sur lelong
terme, car elle conduit à un excèsd’homozygotes
et même à la fixation d’allèles défavo-rables (cequi
est d’autantplus
probable
que ceux-ciauront été
&dquo;portés&dquo;
par l’effet Bulmer).En ce
qui
concerne laconsanguinité,
la situationdes schémas avec TE est moins favorable que celle
des schémas
classiques.
Eneffet,
les coefficients deconsanguinité
ont toutes les chances d’êtreplus
éle-vés dans les schémas avec
TE,
en raison duplus
grand
nombre degénérations
par unité detemps
et d’un taux d’accroissementplus important
deconsan-guinité
pargénération
(diminution du nombre dereproductrices
utiles,
éventuellement utilisation trèsimportante
de la sélection sur ascendance).4.3
/ Réduction de la
pression
effective
de sélection
Sélectionner par
exemple
les 10 meilleursparmi
100 candidats
apparentés,
parexemple
demi-frères(ou soeurs), n’a pas le même effet immédiat (on
parle
de différentielle de sélection) que la même
opération
parmi
100 candidats nonapparentés :
lapression
effective de sélection est alors inférieure à la
pression
de sélection nominale.Cela veut dire que l’accroissement des liens de
parenté
consécutif à l’utilisation du TE conduit à unediminution des
pressions
effectives de sélection.4.4
/
Problèmes
d’algorithmique
De manière à
juger
correctement entre différentesmodalités
possibles
de schémas desélection,
il est souhaitable dedisposer
d’outils deprédiction
inté-grant
lesphénomènes
mentionnés.Cependant,
en raison de difficultésthéoriques importantes,
ondispo-se de
prédiction
ne tenant compte que d’unepartie
des
phénomènes
(engénéral
4-1 etapproximations
grossières
de4-2,
4-3). Enconséquence,
on note undéveloppement
trèsimportant
de la simulationaléa-toire,
qui
consiste d’unepart
àgénérer
performances,
index de sélection et choix des
reproducteurs,
d’autrepart
àrépéter
ce processus(réplications)
et à faire lamoyenne des résultats
obtenus, qui
fournit laréponse
à la
question posée.
Cette méthode est évidemmenttrès lourde (ou même pas
praticable
dans certains cas) et ne permet pas d’étudier simultanément l’effet debeaucoup
de combinaisons deparamètres
àopti-miser.
La connaissance a
priori
descaractéristiques
àlong
terme des schémas avec TE est donc relative-mentincomplète.
Un certainempirisme règne
encore au niveaumondial,
notamment en cequi
concerne les mesures àprendre
en vue de limiter les taux deconsanguinité.
5
/
Ordre de
grandeur
de l’efficacité
génétique globale
du
TE
Tous les types de programmes utilisant le TE per-mettent
d’augmenter
(de 5 à 30%),
lesrythmes
deprogrès
génétiques
parrapport
à une situation de référence sans TE. Au tableau2,
figurent
lesprogrès
génétiques
obtenus en combinant toutes les modalités décrites au tableau1,
en raisonnant dans descondi-tions
identiques
en cequi
concerne le nombre totald’embryons
transférés et le nombred’embryons
par donneuse.Comme on l’a vu
précédemment,
l’utilisation du TE a des effets élémentaires tantôtfavorables,
tantôtgénétique :
intervalle degénération, pression
desélection, précision
de la sélection etimportance
de la variabilitégénétique
effectivementdisponible.
Il
apparaît
finalement (mais il estimpossible
de donner ici les détails del’argumentation)
que la trèsnotable réduction de l’intervalle de
génération
est lefacteur essentiel
qui
domine tous les autres etqui
explique
lasupériorité
nette des schémas de sélectionavec TE.
6
/
Impact possible
du
sexage
et
du
clonage
Il faut
rappeler
que cestechniques
ne sont pas encore vraimentopérationnelles
pourpouvoir
êtreutilisées concrètement en sélection. Les résultats du tableau 3 montre ce que l’on
pourrait
obtenir si lestechniques
étaientdisponibles.
On voit
qu’en
raisonnanttoujours
pour un mêmenombre total
d’embryons transférés,
le sexaged’embryons
collectés sur des vaches connues sur per-formancespermet
d’obtenirglobalement
unprogram-me de sélection aussi efficace que les programmes
avec intervalles de
génération plus
réduits. Ce genrede schéma
pourrait
intéresserdavantage
lessélec-tionneurs que les schémas où les donneuses sont
superovulées
avant le 1ervêlage,
car la variabilité dela
réponse
à la sélection y est apriori plus
faible. En utilisant la même contrainte d’un nombre totalidentique d’embryons
transférés,
leclonage
desembryons
femellespermet
d’accroître encore lesrythmes
deprogrès
génétiques
(510 %). Ceci avec unclonage
modéré (3 à 5 animaux vivants par clone)qui
n’accroît que très peu le coefficient de
consanguinité
(c’est le nombre de mâles
qui
est leprincipal
facteur àcet
égard),
comme le montre la simulation aléatoire.Par
ailleurs,
la simulationgénético-économique
au niveau d’unélevage
(et non d’un programme desélec-tion) montre que l’utilisation
d’embryons
reclonés issus de clones très favorablement testés(par
exemple
les 10 %supérieurs)
est uneperspective
réellement intéressante.
7
/
Utilisation
actuelle du
TE
dans
les
schémas de
sélection
Le TE a tendance à se
généraliser
dans le mondepour la
procréation
des taureaux d’inséminationarti-ficielle,
car c’est d’abord un outil idéal detransport
d’ungénome
complet.
Les schémas intensifs utilisantle TE sont actuellement en cours
d’expérimentation
sur unepartie
des programmes de sélection. Deuxgrandes
voiesd’approche
sontadoptées :
- conservation du
testage
classique
surdescendan-ce (6 ans) mais
rajeunissement
des mères à taureaux(2 à 3
ans) ;
-
testage
des taureaux à 4 ans sur collatérales etrajeunissement
des mères à taureaux (3 ans).La voie
expérimentée
actuellement en France est lapremière.
A cause deslaps
detemps
impliqués,
onmanque encore de recul pour affirmer d’une
part
queles unités de sélection ont été finalement en mesure
de conduire ce
type
deschéma,
d’autrepart
que lesprédictions théoriques
ont été vérifiées.Conclusion
et
perspectives
Les
potentialités
découlant desbiotechnologies
del’embryon n’apparaissent
donc pas anodines.Cependant,
unegrande
incertituderègne
concernantd’une
part
ledéveloppement
effectif de certainesdes
organismes
de sélection face aux investissements nécessaires. Dansl’immédiat, de nombreux pays
développés
ont fait lepari
etl’exploitation
intensivedu TE est devenu un élément de la concurrence
inter-nationale en matière de matériel
génétique, qui
esttrès
aiguë.
La maîtrise de programmes de sélection utilisant
les
biotechnologies
del’embryon
ouvre d’autrespers-pectives.
En augmentant considérablement laprolifi-cité des
génotypes
femelles,
le TE est une méthodetout à fait
adaptée
à la diffusion degènes
bien identi-fiés (via d’autresbiotechnologies)
à effetfavorable,
soitdéjà présents
dans lapopulation (gènes QTL
détectés parmarqueurs),
soitmanipulés
partransgé-nèse.
Références
bibliographiques
Colleau J.J., 1985. Efficacité génétique du transfert
d’embryons dans les noyaux de sélection chez les bovins
laitiers. Génét. Sel., Evol., 17, 499-538.
Colleau J.J., 1988. Contribution des nouvelles techniques de
reproduction
à la sélection animale. Biofutur, 69, 9-13. Colleau J.J., 1989. The geneticsof dairy
MOETs. New selection schemes in cattle : nucleus programmes, Kalm E.,Liboriussen T. (ed), 55-64, Purdoc, Wageningen, Pays-Bas.
Colleau J.J., 1991. Using embryo sexing within closed mixed
multiple ovulation and embryo transfer schemes for selection on dairy cattle. J. Dairy Sci., 74, 3973-3984.
Colleau J.J., 1992. Combining use of embryo sexing and
cloning within closed mixed MOETs for selection on
dairy
cattle. Genet. Sel., Evol., 24(4), (sous presse).
Hanset R., 1985.
Implications
pour l’amélioration génétiquedes bovins, des nouvelles technologies en matière de
reproduction.
Ann. Méd. Vét., 129, 185-207.Nicholas F.W., Smith C., 1983. Increased rates of genetic
change
indairy
cattleby embryo
transfer andsplitting.
Anim. Prod., 36, 341-353.
Smith C., 1989. Cloning and genetic improvement of beef cattle. Anim. Prod., 49, 4962.
Teepker G., Smith C., 1989. Combining clonal response and
genetic response in dairy cattle improvement. Anim. Prod.,
49, 163-169.
Van Vleck L.D., 1981. Potential impact of artificial insemination, sex selection, embryo transfer, cloning and
selfing in dairy cattle. In Brackett B.G., Seidel Jr. G.E.,
Seidel S. (ed). New technologies in animal
breeding,
221-242. Academic Press, New York.Verrier E., Colleau J.J., Foulley J.L., 1991. Methods for
predicting
response to selection in small populations underadditive genetic models : a review. Liv. Prod. Sci., 29, 93114. Woolliams J.A., 1989. The value of cloning in MOET nucleus breeding schemes for dairy cattle. Anim. Prod., 48,
31-35.