HERAKLES
Héraklès, le célèbre héros, était fils de Zeus et d’Alcmène, la femme d’Amphytrion, roi de Tirynthe. La déesse Héra était très jalouse d’Héraklès, car il était le fils que son mari avait eu avec une autre femme.
Elle se mit donc en tête de s’en débarrasser, en envoyant
deux serpents venimeux dans son berceau. Mais Héraklès était déjà si fort qu’il serra les serpents dans ses petites mains et les étouffa.
Les années passèrent et Héraklès devint un jeune homme très vigoureux. Il avait pour ami Thespios, le roi de Thèbes. Il lui donna sa fille Mégara pour épouse. Héraklès et Mégara eurent trois fils, très beaux.
Mais la jalousie d’Héra grandissait. Elle décida donc de rendre Héraklès fou, par des pratiques magiques. Dans sa folie,
Héraklès en vint à tuer ses trois fils. Lorsqu’il le comprit, il fut désespéré et s’enferma pendant plusieurs jours dans sa
chambre, sans nourriture et sans eau.
Un matin, il se leva pour consulter l’oracle de Delphes. L’oracle lui apprit que, pour expier sa faute, il lui fallait servir pendant dix ans le roi Eurysthée, un homme fourbe qui allait le charger de douze travaux. S’il réussissait, les dieux lui pardonneraient tout ce qu’il avait fait.
PREMIER TRAVAIL
Le premier travail que le roi Eurysthée lui attribua fut de tuer le lion de Némée, qui semait la terreur dans la région.
Héraklès chercha le lion pendant des jours. Un soir il entendit des rugissements : le lion était là.
Héraklès lui lança aussitôt ses flèches. Mais la peau du lion était si dure qu’elles ne le blessèrent même pas. C’est alors qu’Héraklès se jeta sur lui et le frappa de sa massue, y mettant toutes ses forces. Le lion fut étourdi et Héraklès réussit à
l’immobiliser, ensuite il lui brisa le cou.
Après, il enleva la peau du lion et il la revêtit. Dès que le roi le vit, il faillit mourir de peur. Il lui donna un deuxième ordre,
celui de tuer l’Hydre de Lerne.
DEUXIEME TRAVAIL
L’Hydre de Lerne était un monstre à neuf têtes remplies de poison. Elle vivait dans les marais de Lerne.
Arrivé dans le marais, Héraklès attendit un certain temps, mais l’Hydre n’apparaissait pas. Alors il prit les flèches de son
carquois, il les enflamma une à une et les lança dans les roseaux secs. Bientôt, tout fut en feu.
Tout à coup, le monstre sortit furieux et se jeta sur Héraklès.
Celui-ci prit son épée et commença à lui couper les têtes. Mais chaque tête coupée était remplacée par deux nouvelles.
C’est alors qu’Héraklès mit le feu à son bâton et se jeta à
nouveau sur le monstre. Dès qu’il coupait une tête, il brûlait la plaie pour qu’il ne repousse pas de nouvelles têtes. A la fin, l’Hydre de Lerne tomba morte.
Dès qu’Héraklès revint, Eurysthée lui donna le travail suivant : capturer le sanglier qui vivait dans la montagne.
TROISIEME TRAVAIL
Ce sanglier avait une force terrible et semait la destruction partout où il passait. Héraklès eut de la difficulté à trouver ses traces, parce que le sentier menant à la montagne était long et abrupt.
Mais, lorsqu’il le trouva, il le poursuivit pendant plusieurs jours et quand il l’eut épuisé, il le prit et le transporta sur ses
épaules. Dès que le roi Eurysthée le vit, il prit peur et alla se cacher dans une jarre. Quand il fut remis de ses émotions, il lui donna le travail suivant.
QUATRIEME TRAVAIL
Le quatrième travail d’Héraklès fut de capturer une biche avec des cornes d’or, l’animal favori de la déesse Artémis.
Héraklès essaya d’attraper la biche pendant une année entière.
Un jour pourtant, près d’une rivière, il vit quelque chose briller au soleil. C’était les cornes de la biche qu’il pourchassait. Il lui décocha une flèche, la blessant aux pattes.
Artémis apparut, le regard brillant de colère. Alors Héraklès rassura la déesse en lui promettant qu’il relâcherait la biche dès que le roi Eurysthée l’aurait vu. Artémis accepta et elle laissa Héraklès poursuivre son chemin. De retour chez le roi, celui-ci lui donna un nouveau travail.
CINQUIEME TRAVAIL
Héraklès devait nettoyer les écuries d’Augias en une journée.
Hélios, le père d’Augias, lui avait offert tant de troupeaux que leurs gardiens n’avaient pas le temps de nettoyer les écuries, et toute la région sentait terriblement mauvais.
Héraklès creusa deux fossés qui arrivaient jusqu’à deux
fleuves, l’Alphée et le Pénée. Il détourna ensuite les eaux des fleuves dans les fossés. L’eau coula jusqu’aux écuries et
entraîna le tas de fumier dans la mer.
Héraklès une fois de plus réussit son travail en se servant de ses bras et de son esprit.
SIXIEME TRAVAIL
Pour le sixième travail, Héraklès devait tuer de terribles
oiseaux qui attaquaient les animaux et parfois, mangeaient les hommes. Leurs becs et leurs ailes étaient faits de fer.
Héraklès avait avec lui deux castagnettes que lui avait
données la déesse Athéna. Il se mit à en jouer. Les oiseaux effrayés sortirent de leur cachette. Alors Héraklès les tua tous avec ses flèches.
Eurysthée fut fou de rage de voir qu’Héraklès avait, une fois de plus, réussi. Sans perdre de temps, le roi, le chargea de son travail suivant : Attraper le grand taureau blanc du roi Minos en Crète.
SEPTIEME TRAVAIL
Le grand taureau était un animal sauvage qui tuait les hommes et dévastait la région. Dès qu’Héraklès trouva le taureau dans un bois d’oliviers, il essaya de grimper dessus.
Mais le taureau se jeta sur lui, du feu sortait de ses naseaux.
Alors Héraklès le prit par les cornes et une lutte s’engagea. Le taureau lutta sauvagement mais, à la fin, épuisé, il s’écroula sur le sol.
Eurysthée fut terrifié quand il vit Héraklès arrivé sur le dos du taureau. Le roi se dépêcha donc de lui donner son travail
suivant : capturer et apporter les cavales (juments) qui se nourrissent d’êtres humains.
HUITIEME TRAVAIL
Les cavales appartenait au roi Diomède. Celui-ci reçu
amicalement Héraklès. Mais Héraklès n’avait aucune confiance au roi. Aussi, il pensa qu’il fallait prendre les chevaux le soir même et s’en aller.
Le roi Diomède s’en aperçut et le poursuivit avec ses soldats.
Héraklès tua le roi et il le donna ensuite à manger aux
chevaux. Rassasiés, ceux-ci obéirent à Héraklès qui les attela au char de Diomède. Encore une fois, Héraklès accomplit sa mission avec succès et le roi Eurysthée fut de nouveau fou de rage.
NEUVIEME TRAVAIL
Le travail que le roi Eurysthée donna ensuite à Héraklès fut d’apporter la ceinture d’Hippolyte, la reine des amazones. Les amazones étaient des guerrières redoutables que personne n’osait affronter. Quand Héraklès dit à la belle Hippolyte qu’il était venu prendre sa ceinture, celle-ci le regarda avec
beaucoup d’admiration et s’apprêta à l’enlever pour la lui donner.
La déesse Héra ne put supporter l’idée qu’une fois de plus Héraklès allait réussir. Elle se transforma en amazone et laissa entendre aux autres qu’Héraklès allait faire prisonnière leur reine.
C’est alors que la bataille commença. Les amazones
attaquèrent Héraklès. Mais Hippolyte perdit le combat contre Héraklès. La reine donna sa ceinture en échange de sa liberté.
Fier et heureux, Héraklès retourna sur les terres du roi Eurysthée.
DOUZIEME TRAVAIL
Dix ans avaient passé…Le dernier travail dont le roi chargea Héraklès fut de rapporter trois pommes d’or de l’arbre des Hespérides. Il fallait aller au bout de la Terre, là où le géant Atlas tenait bien haut le ciel.
Lorsque Héraklès arriva, il demanda l’aide d’Atlas. Celui-ci lui dit qu’il devait d’abord tuer le dragon gardien de l’arbre et ensuite revenir le voir. Héraklès trouva le dragon, le tua, puis, retourna voir Atlas qui lui dit qu’il était le seul à pouvoir
couper les pommes de l’arbre. C’est ainsi qu’Héraklès porta le ciel jusqu’à ce qu’Atlas coupe les pommes et revienne.
Atlas coupa bien les pommes, mais il dit à Héraklès qu’il irait lui-même trouver Eurysthée. Héraklès comprit alors sa ruse : Atlas avait l’intention de le laisser pour toujours à sa place pour porter le ciel. Mais Héraklès lui montra comment mieux tenir le ciel pour ne pas se fatiguer le dos. Atlas accepta l’aide et Héraklès le laissa à sa place, reprenant son chemin.
Eurysthée ne fut pas du tout content lorsqu’il le vit revenir une fois de plus sain et sauf. Mais Héraklès avait terminé tous les travaux. Les dieux lui pardonnèrent le mal qu’il avait fait à ses enfants. Et il était désormais un héros si connu dans le monde entier pour ses exploits que les gens le respectaient et
l’aimaient.