Conference Presentation
Reference
Les papillons pour les filles, des cyclones pour les garçons. La représentation des sciences à l'école primaire
COLLET, Isabelle
Abstract
La division socio-sexuée des savoirs (Mosconi, 1999) tend à attribuer les sciences et techniques aux garçons. Ainsi, en mathématiques (Broze & Lizan, 2009) ou en informatique (Collet, 2006), le pourcentage de femmes est faible et même en recul. En revanche, les filières d'études qui relèvent des sciences du vivant sont fréquentées à majorité par des filles.
Cette division sexuée des sciences est-elle visible dès l'école primaire ? Pour le découvrir, nous avons alors proposé à 162 élèves de 8 à 10 ans à Genève des questionnaires portant sur leur préférence en matière d'activités scientifiques et nous nous sommes penchés par ailleurs sur les contenus d'enseignements. Nous avons alors constaté que les activités scientifiques sélectionnées pour la classe avait une coloration genrée qui déteignait sur la discipline scientifique, entrainant des identifications stéréotypées de la part des enfants. En somme, nous pensons que c'est le choix des activités emblématiques pour une discipline donnée qui va avoir tendance à genrer cette discipline.
COLLET, Isabelle. Les papillons pour les filles, des cyclones pour les garçons. La représentation des sciences à l'école primaire. In: Le genre dans les sphères de l'éducation, de la
formation et du travail. Mises en images et représentations, Reims (France), 28-30 octobre 2015, 2015
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:88629
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Isabelle Collet
Maître d'enseignement et de recherche, Université de Genève Isabelle.Collet@unige.ch
Université de Genève 40 bd du Pont d'Arve CH-1211 Genève 4 tel: +41 22 379 94 83
Mots-clés : genre, sciences et techniques, orientation scolaire, division socio- sexuée des savoirs
Les papillons pour les filles, des cyclones pour les garçons La représentation des sciences à l’école primaire
La division socio-sexuée des savoirs (Mosconi, 1999) tend à attribuer les sciences et techniques aux garçons. Ainsi, en mathématiques (Broze & Lizan, 2009) ou en informatique (Collet, 2006), le pourcentage de femmes est faible et même en recul. En revanche, les filières d’études qui relèvent des sciences du vivant sont fréquentées à majorité par des filles. Cette division sexuée des sciences est-elle visible dès l’école primaire ?
Pour le découvrir, nous avons alors proposé à 162 élèves de 8 à 10 ans à Genève des questionnaires portant sur leur préférence en matière d’activités scientifiques et nous nous sommes penchés par ailleurs sur les contenus d’enseignements. Nous avons alors constaté que les activités scientifiques sélectionnées pour la classe avait une coloration genrée qui déteignait sur la discipline scientifique, entrainant des identifications stéréotypées de la part des enfants. En somme, nous pensons que c’est le choix des activités emblématiques pour une discipline donnée qui va avoir tendance à genrer cette discipline.
Broze, L., & Lizan, V. (2009). En France, les mathématiques attendent plus de femmes, Matapli (89), 29-35.
Collet, I. (2006). L'informatique a-t-elle un sexe ?, Hackers, mythes et réalités.
Paris : L'Harmattan.
Mosconi, N. (1994). Femmes et savoir : la société, l'école et la division sexuelle des savoirs. Paris : L'Harmattan.