• Aucun résultat trouvé

PARAONIDAE DE BRETAGNE DESCRIPTION DE PARADONEIS ARMATA nov. sp.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "PARAONIDAE DE BRETAGNE DESCRIPTION DE PARADONEIS ARMATA nov. sp."

Copied!
9
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-02946079

https://hal.sorbonne-universite.fr/hal-02946079

Submitted on 22 Sep 2020

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of

sci-entific research documents, whether they are

pub-lished or not. The documents may come from

teaching and research institutions in France or

abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents

scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,

émanant des établissements d’enseignement et de

recherche français ou étrangers, des laboratoires

publics ou privés.

PARAONIDAE DE BRETAGNE DESCRIPTION DE

PARADONEIS ARMATA nov. sp.

Michel Glémarec

To cite this version:

Michel Glémarec. PARAONIDAE DE BRETAGNE DESCRIPTION DE PARADONEIS ARMATA

nov. sp.. Vie et Milieu , Observatoire Océanologique - Laboratoire Arago, 1966, pp.1045-1052.

�hal-02946079�

(2)

DESCRIPTION DE PARADONEIS ARMATA nov.

sp. par Michel GLÉMAREC

Laboratoire de Zoologie, Faculté des Sciences, Brest

SOMMAIRE

L'auteur décrit une nouvelle espèce de Paraonidae et discute la morphologie des divers genres de cette famille.

Jusqu'à ces dernières années cette famille ne comprenait que deux genres : le genre Aricidea Webster, 1879, qui possède une

antenne et le genre Paraonis Grube, 1872, qui en est dépourvu. HARTMAN en 1957 établit plusieurs sous-genres : les sous-genres

Aricidea (Aricidea) et Paraonis (Paraonis) possèdent des soies modifiées neuropodiales, tandis que ces soies sont notopodiales dans les sous-genres Aricidea (Cirrophorus) et Paraonis (Paraonides). Un autre sous-genre est créé pour les espèces à antenne, mais n'ayant pas de soies modifiées : Aricidea (Aedicira).

DAY en 1963 suggère d'élever ces sous-genres au niveau du

genre, proposition que suivra HARTMAN. En 1965 cet auteur définit

le genre Aparaonis pour une espèce abyssale sans antenne et sans soies modifiées et le genre Paradoneis pour les Paraonides dont les soies modifiées dorsales sont fourchues. Il propose de conserver le genre Paraonides Cerruti, 1909, pour les espèces à soies

capil-laires simples dorsales et ventrales (et qui sont néanmoins dis-tinctes du genre Aparaonis Hartman, 1965).

(3)

— 1046 —

La famille des Paraonidae comprend donc 7 genres : — Aricidea Webster, 1879.

— Cirrophorus Ehlers, 1908. — Aedicira Hartman, 1957. — Paraonis Grube, 1872. — Paradoneis Hartman, 1965.

— Paraonides Cerruti sensu Hartman, 1965. — Aparaonis Hartman, 1965.

Cette famille est très mal représentée en Bretagne, l'Inventaire de la Faune marine de Roscoff, par exemple (RULLIER, F. et CORNET, R., 1951), n'en signale pas. Paradoneis lyra (Southern, 1914) a été trouvée en Irlande et au Danemark, FAUVEL dans la Faune de France (1927) ne

cite pas de station précise pour la France. Ce même auteur signale Paraonis fulgens (Levinsen, 1883) près de Cherbourg. DOLLFUS (in FAU-VEL, 1927) aurait trouvé Paraonides neapolitana Cerruti, 1909, aux îles Glénans. Personnellement nous avons récolté à plusieurs reprises sur la plage de Morgat (Presqu'île de Crozon, Finistère) de nombreux exem-plaires d'une espèce de Paradoneis inconnue, dont nous donnons ci-dessous la diagnose. Au large du sud de la Bretagne sur la « Grande Vasière » nous avons dragué un exemplaire de Cirrophorus branchiatus Ehlers, 1908, espère rare, encore assez mal connue malgré les très récentes données de LAUBIER (1966).

Paradoneis armata nov. sp.

Un exemplaire désigné comme holotype est déposé au Muséum d'Histoire Naturelle, Paris.

Le corps de petite taille mesure de 15 à 35 mm de long, pour 0,5 mm de large. La région branchiale est légèrement plus large, mais surtout plus aplatie que la région postérieure longue et de section arrondie (fig. 1, B). Le nombre de sétigères varie de 95 à 140. Le prostomium, de forme triangulaire, est aussi large que long et se termine en un tronc de cône allongé. Il porte deux yeux et deux fentes nucales profondes et divergentes. Le segment buccal achète est très peu distinct, en partie caché et fusionné avec le prostomium; seuls deux sillons latéro-dorsaux sont visibles.

Les trois premiers sétigères ne sont pas très larges (quatre fois plus larges que longs). Les branchies apparaissent toujours au 4° sétigère et sont présentes jusqu'au 19', ou plus rarement 22°. Il y a en effet généralement 17 ou 18 paires de branchies. Elles sont larges et se rejoignent sur la ligne médiane dorsale, les der-nières sont de taille légèrement décroissante. Les segments de cette région branchiale sont cinq fois plus larges que longs. Le cirre dorsal est postérieur par rapport aux soies; il est présent dès le premier sétigère, où il est petit, puis il s'allonge quand les branchies

(4)
(5)

— 1048 —

apparaissent, mais il ne dépasse jamais le quart de leur longueur.

Dans la région branchiale postérieure il est caché. Après le 12-14"

sétigère il redevient très petit (fig. 1, C). Le neuropode est un

simple renflement latéral dépourvu de cirre. Postérieurement les

segments sont moins larges (à peine trois fois plus larges que longs).

Les cirres dorsaux, très petits, reprennent de leur importance aux

20-25 derniers sétigères, où ils atteignent le tiers de la largeur des

segments.

Les soies sont de trois types :

— dans les premiers sétigères les soies neuro- et notopodiales

sont capillaires, finement limbées et légèrement arquées.

Dans le cas des soies les plus arquées ce limbe apparaît

sous forme d'une frange plumeuse (fig. 2, A). Les soies

limbées disparaissent à l'apparition des soies aciculaires

aristées décrites plus bas; postérieurement ces soies

capil-FIG. 2. — Paradoneis armata sp. n.; A, soies limbées antérieures; B, soies lyriformes; C, soies en baïonnette.

(6)

laires ne sont pas limbées et elles sont moins nombreuses. De plus, le nombre des soies neuropodiales est toujours supérieur à celui des soies notopodiales (20 contre 15 anté-rieurement, 12 contre 6 postérieurement) ;

— des soies modifiées apparaissent entre le 3e et le 10"

séti-gère. Ce sont, antérieurement, des soies lyriformes, au nombre de 2 à 4 dont les branches sont inégales et pectinées (8 à 10 très fines soies) (fig. 2, B). A partir du 17" ou 18" sétigère, et jusqu'à l'extrémité postérieure, apparaît à la rame dorsale une soie, plus rarement deux, que l'on peut considérer comme une soie lyriforme modifiée (fig. 2, C). Ce sont de larges soies aciculaires sur lesquelles prend naissance, à la moitié de leur partie externe, une soie coudée à angle droit à la base, très longue, capillaire et dont la partie basale interne est pectinée (comme le sont les bran-ches d'une soie lyriforme). Nous désignons ces soies aci-culaires aristées sous le nom plus évocateur de soie en baïonnette.

Le pygidium porte trois cirres anaux allongés, un ventral et deux dorsaux. Tous les exemplaires sont d'un blanc incolore dans l'alcool, blanc-rougeâtre vivants.

De nombreux exemplaires de cette espèce ont été récoltés sur la plage de Morgat, aux bas-niveaux dans du sable très fin, en com-pagnie de Magelona papillicornis Mùller, au Sud de la digue.

Cette espèce est bien distincte de la seule autre espèce euro-péenne de Paradoneis : P. lyra (Southern, 1914). Elle en diffère en effet par la forme du prostomium non arrondie, la présence d'yeux, les soies antérieures limbées, les soies lyriformes bipectinées et surtout par la présence des soies en baïonnette. Il en est de même de la variété sud-africaine P. lyra capensis (Day, 1961) peu différente de l'espèce-type. Paradoneis abranchiata Hartman, 1965, est une espèce abyssale dépourvue de branchies et évidemment très distincte.

Cirrophorus branchiatus Ehlers, 1908

L'exemplaire étudié, dont la partie postérieure est absente, mesure 15 mm de long et 0,5 mm de large pour 49 sétigères. La région anté-rieure est très légèrement plus large que le reste du corps (fig. 1, A). Le prostomium est en forme de cône obtus, un peu plus long que large. Il ne porte pas d'yeux, mais deux fentes nucales très allongées et pro-fondes, et une antenne insérée au point médio-dorsal du prostomium, égale à la moitié de la longueur du prostomium. Le segment buccal est légèrement visible dorsalement. Les segments antérieurs sont moins de quatre fois plus larges que longs. Les branchies sont présentes du 5"

(7)

séti-— 1050 séti-—

gère au 21", il y a donc 17 paires de branchies qui, sauf aux deux pre-miers et derniers segments branchiaux, atteignent les deux-tiers de la largeur du corps. Le notopode porte un cirre postérieur par rapport aux soies. Il est présent dès le premier sétigère, petit aux cinq premiers sétigères, puis allongé et dépassant le tiers de la longueur de la branchie. A partir du 17e sétigère ils sont très réduits. Le neuropode est un simple

renflement latéral dépourvu de cirre. Les segments postérieurs sont moins de deux fois plus larges que longs et montrent entre eux une constriction, ce qui donne à toute cette région un aspect moniliforme.

Les soies sont de trois types :

— dans les premiers sétigères les soies notopodiales et neuropo-diales sont capillaires, finement limbées et légèrement arquées; elles peuvent dépasser la largeur du corps; elles sont au nombre d'une ving-taine à chaque rame. Postérieurement ces soies ne sont plus limbées, encore plus fines et droites, au nombre d'une dizaine ventralement, de quatre à cinq au notopode;

— des soies modifiées notopodiales apparaissent au 7e sétigère. Ce

sont du 7e au 9e sétigère des soies lyriformes modifiées, à branches très

inégales et pectinées, et très proches des soies aciculaires aristées (soies en baïonnette), qui sont présentes au 10e sétigère à raison d'une seule

par segment, et ceci jusqu'à la fin. Elles sont identiques à celles décrites chez Paradoneis armata sp. n.

La couleur est brun-clair, très uniforme dans l'alcool.

Un seul exemplaire de cette espèce a donc été dragué en juillet 1965 au Sud de la pointe de Penmarc'h vers 100 mètres de profondeur, dans un sable fin envasé. Si l'on considère le nombre de branchies en fonction du rang d'apparition des soies aciculaires (cf. diagramme de LAUBIER, 1966), notre exemplaire fait bien partie intégrante du groupe constitué par les trois autres exemplaires français, ceux de Banyuls. Cependant notre exemplaire est dépourvu d'yeux et les soies aciculaires aristées ne sont pas tout à fait iden-tiques : elles sont bien nervurées, mais bipectinées et sans constric-tion visible dans la partie aciculaire. A l'intérieur de l'espèce bran-chiatus, les quatre exemplaires français sont semblables et consti-tuent un groupe assez différent des autres exemplaires mondiaux connus, mais malheureusement trop peu nombreux; nous les rap-pelons ici : ceux d'EHLERS et DAY (Afrique du Sud), ceux de SOUTH-WARD (Irlande) et de BERKELEY et BERKELEY (Vancouver, Canada).

Comme caractère de différenciation notable, soulignons la présence d'un étui ou capuchon à l'extrémité de la soie aciculaire chez les exemplaires irlandais et canadiens.

Comme l'a souligné LAUBIER, l'espèce aciculatus n'est pas

suf-fisamment bien décrite pour qu'il soit possible de la séparer nette-ment de l'espèce branchiatus. Quant aux autres espèces décrites à ce jour, elles sont caractérisées par leurs soies modifiées lyriformes : C. furcatus Hartman, 1957 et C. lyriformis (Annenkova, 1934).

(8)

LAUBIER

a découvert au large de Banyuls un spécimen qui «

cons-titue un terme de passage morphologique entre les espèces de

Cirrophorus à soies en lyre ». Ceci illustre bien le fait qu'à ce jour

certaines diagnoses sont incomplètes, les soies notamment ont été

très mal observées. La systématique de cette famille est à réétudier

dans son ensemble.

L'étude des deux espèces : Paradoneis armata sp. n. et

Cirro-phorus branchiatus met en évidence un certain parallélisme

exis-tant entre le genre Cirrophorus et le genre Paradoneis. A l'intérieur

de chacun d'entre eux les espèces se répartissent en deux groupes,

celles qui ne possèdent que des soies modifiées lyriformes : groupe

« lyriformis », et celles à soies modifiées lyriformes ou aciculaires

aristées (en baïonnette) : groupe « branchiatus ». Cependant

l'es-pèce aciculatus (à supposer qu'elle soit bien distincte de l'esl'es-pèce

branchiatus) ne semble pas se ranger dans aucun de ces deux

groupes. Cette restriction faite, les Cirrophorus et les Paradoneis

s'opposent nettement aux deux autres genres : Aricidea et Paraonis,

dont les soies modifiées sont, non seulement neuropodiales, mais

surtout d'un tout autre type (sigmoïde, spioniforme, avec ou sans

capuchon, ou plus rarement de type aciculaire, mais avec une

hampe brutalement terminée en un mince filament). Cette

diffé-rence importante est mise en évidence dans le tableau ci-dessous,

où sont esquissées les grandes lignes d'une clé systématique de la

famille des Paraonidae.

RÉSUMÉ

L'auteur décrit la nouvelle espèce Paradoneis armata sp. n.

et un exemplaire de Cirrophorus branchiatus, espèce assez mal

connue. L'étude de ces deux espèces met en évidence un certain

parallélisme entre les genres Paradoneis et Cirrophorus, qui par

ailleurs s'opposent nettement aux autres genres de la famille.

SUMMARY

The author describes the new species Paradoneis armata sp. n.

and one spécimen of the poorly known species Cirrophorus

bran-chiatus. The survey of thèse two species demonstrates a relative

parallelism between the gênera Paradoneis and Cirrophorus, which

in other respects are clearly opposed to the other gênera of the

family.

(9)

— 1052 —

MORPHOLOGIE COMPARÉE DES GENRES DE PARAONIDAE

Avec antenne Sans antenne

I) Soies modifiées noto-podiales et de type lyriforme : a) lyriforme unique-ment : groupe « lyriformis » Cirrophorus Ehlers, 1908 — lyriformis (Annen-kova, 1934) — furcatus Hartman, 1957. Paradoneis Hartman, 1965 — lyra (Southern, 1914) — lyra capensis (Day,

1961) — abranchiata Hart-man, 1965 b) lyriforme ou acicu-laire aristée : groupe « branchiatus » — branchiatus Ehlers, 1908 — ? aciculatus Hart-man, 1957 — armata sp. n.

II) Soies modifiées neu-ropodiales et d'un autre type. Aricidea Webster, 1879 15 espèces Paraonis Grube, 1872 12 espèces

III) Pas de soies modi-fiées Aedicira Hartman, 1957 5 espèces Aparaonis = abyssalis Hartman, 1965 Paraonides neapolitana Cerruti sensu Hartman,

1965

BIBLIOGRAPHIE

BERKELEY, E. et C. BERKELEY, 1956. Notes on Polychaeta from the East

Coast of Vancouver Island and from Adjacent Waters, with a Description of a new Species of Aricidea. J. Fish. Res. Bd. Canada, 13 (4) : 541-546.

DAY, J.H., 1963. The Polychaeta fauna of the South Africa. Part 8. New species and records from grab samples and dredgings. Bull. British Mus. (Nat. Hist.) Zool., 10 (7) : 383-445.

FAUVEL, P., 1927. Polychètes Sédentaires. Faune de France, 16 : 1-412. HARTMAN, O., 1957. Orbiniidae, Apistobranchidae, Paraonidae and

Lon-gosomidae. Allan Hancock Pac. Exped., 15 : 211-393.

HARTMAN, 0., 1965. Deep-water benthic polychaetous Annelids off New

England to Bermuda and other north Atlantic areas. Allan Hancock Found. Publ., Occ. Pap., n° 28 : 1-378.

LAUBIER, L., 1966. Sur la présence du genre Cirrophorus (Polychètes,

Paraonidae) en Méditerranée. Bull. Soc. Zool. Fr., 90 (4) : 469-477.

SOUTHWARD, E.C., 1956. On some Polychaeta of the isle of Man. Ann.

Mag. Nat. Hist, (12) IX : 257-279.

Figure

FIG.  2.   —   Paradoneis  armata  sp.  n.;  A,  soies  limbées  antérieures;   B,   soies  lyriformes;  C,  soies  en  baïonnette

Références

Documents relatifs

Plusieurs études épidémiologiques ont été effectuées pour vérifier le potentiel cancérigène des sous-produits de la chloration. À la lumière de ces données, un groupe

By analyzing the baseline data of a randomized controlled trial in primary care, we showed that when GPs systematically screened cannabis use among their patients from 15 to 25

In summary, acute depressed patients receiving the antidepressant agomelatine showed a normalized VLPFC activation during self-referential processing after 1 week of treatment,

The IUCN Red List of Threatened Species™ is produced and managed by the IUCN Global Species Programme , the IUCN Species Survival Commission (SSC) and The IUCN Red

A scrubland species found on ultramafic soil at an altitudinal range 300-410 m asl., its extent of occurrence (EOO) and area of occupatncy (AOO) are both 8 km². Fleurot) of

Continuing decline in area of occupancy (AOO): Unknown Extreme fluctuations in area of occupancy (AOO): No Estimated extent of occurrence (EOO) (km²): 8. Continuing decline in extent

Madame, c’est le règlement ; d’ailleurs, pour aller dans la rue du féminin, vous devrez aussi laisser votre balai, votre chapeau, mais vous pourrez garder votre bague et

A, B, E–H, J, female; C, D, I male; B, C, carapace dorsal view; A, D, left valve external view; E, right valve internal view; F, G, hinge structure of the right (F) and left (G)