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fili•res et simplicitŽ de conduite

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Academic year: 2022

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(1)

Laboratoire Adaptation des Herbivores aux Milieux, Theix

63122 Saint-Gen•s-Champanelle

* INRA Station dÕAmŽlioration des Plantes Fourrag•res 86600 Lusignan

** INRA Laboratoire Economie de lÕElevage, Theix 63122 Saint-Gen•s-Champanelle

extensif du

Montmorillonais entre recherche dÕautonomie, exigences des

fili•res et simplicitŽ de conduite

Diminuer la consommation d'intrants et rŽpartir les livraisons d'agneaux pour bŽnŽficier des cours les plus ŽlevŽs, tout en

n'augmentant pas la charge de travail, sont trois prŽoccupations des Žlevages ovins extensifs. DiffŽrents choix peuvent •tre faits pour les concilier ou privilŽgier l'une ou l'autre. L'article analyse les modalitŽs retenues par 13 Žlevages du Sud-Est de la Vienne.

RŽsumŽ

Les pratiques de conduite de 13 troupeaux ovins extensifs (chargement infŽrieur ˆ 1 UGB/ha SFP) du Montmorillonais (Centre Ouest) sont analysŽes en rŽfŽrence ˆ trois dŽterminants : la recherche dÕautonomie fourrag•re (peu de concentrŽs dis- tribuŽs), la recherche de ventes au 1er semestre (cours ŽlevŽs des agneaux) et la simplicitŽ de la conduite. Trois conceptions de conduite sont identifiŽes, privilŽ- giant lÕŽconomie de concentrŽs, des ventes prŽcoces en dŽbut dÕannŽe, ou les deux ˆ la fois. Les situations les plus autonomes renvoient ˆ des niveaux de chargement tr•s faibles (0,6-0,8 UGB/ha) o• lÕŽconomie de concentrŽs porte sur lÕalimentation des m•res en plus de celui des agneaux. La simplicitŽ de la conduite, repŽrŽe par une formule stable dÕallotement des brebis, est manifeste dans les situations o•

lÕagriculteur est le seul permanent (4 cas sur 6), situations non spŽcifiques dÕune conception de conduite. Les performances techniques et Žconomiques (marge brute par brebis) sont sensiblement Žquivalentes selon les conceptions de conduite et les formules dÕallotement. La prise en compte des rŽpartition des mise bas dans lÕannŽe, des formules dÕallotement et de lÕajustement du chargement aux disponibilitŽs hivernales prŽcisent les questions techniques associŽes ˆ lÕÇ exten- sif È.

Le caract•re extensif dÕun syst•me dÕŽlevage sÕentend gŽnŽralement relativement au fac- teur terre. LÕextensif est ainsi associŽ ˆ un faible niveau de chargement animal vis-ˆ-vis des potentialitŽs du milieu et donc ˆ une plus faible production ˆ lÕhectare que dans des situations intensives. La viabilitŽ Žconomique des syst•mes extensifs sÕappuie sur une rŽduction substantielle des consommations

dÕintrants (fertilisation et aliments complŽ- mentaires notamment) et sur une diminution des charges de structures ˆ lÕhectare (Pavie et Pflimlin 1995), les performances zootech- niques pouvant •tre maintenues ˆ de hauts niveaux (Grenet et al 1996). Ces Žconomies dÕintrants apparaissent rŽalisables par une gestion des syst•mes fourragers adaptŽe aux contraintes du milieu et privilŽgiant le p‰tu- rage (BŽranger 1992). Cette gestion, com- plexe, a pu •tre associŽe ˆ un accroissement du travail du fait de la multiplicitŽ des inter- ventions sur les animaux et les surfaces (Journet 1996).

Les questions relatives ˆ lÕadaptation des syst•mes ˆ des conditions dÕŽlevage plus extensives sÕins•rent dans un contexte plus gŽnŽral dÕŽvolution des exploitations dÕŽlevage allaitant (BŽranger 1995). Deux ŽlŽments de ce contexte doivent •tre soulignŽs : dÕune part le poids croissant des opŽrateurs dÕaval, dÕautre part lÕaugmentation continue de la productivitŽ du travail. En Žlevage ovin de zone herbag•re, les structures de collecte et dÕabattage recherchent, outre des agneaux bien conformŽs et sans exc•s de gras, un Žta- lement des livraisons. Ainsi, les modulations saisonni•res des prix incitent les Žleveurs ˆ sÕengager dans la production dÕagneaux de bergerie issus dÕagnelages de contre-saison

(2)

(automne). Cette dŽmarche peut para”tre en contradiction avec la recherche dÕune autono- mie fourrag•re forte, celle-ci Žtant en principe obtenue en faisant co•ncider les pŽriodes de forts besoins alimentaires du troupeau avec les pŽriodes de pic de production dÕherbe (Jar- rige 1979), ce qui correspond ˆ la production traditionnelle dÕagneaux dÕherbe nŽs en fin dÕhiver.

LÕaugmentation de la productivitŽ du tra- vail, liŽe ˆ lÕagrandissement des structures, ˆ la diversification des activitŽs des mŽnages agricoles et ˆ la rŽduction de la main dÕÏuvre agricole est une tendance lourde qui prŽvaut depuis la fin de la derni•re guerre (Tirel 1989, LiŽnard et al 1992). Elle tend cependant ˆ sÕaccŽlŽrer du fait de la structure dŽmogra- phique de la population agricole et des mesures encourageant les prŽretraites.

ConfrontŽs ˆ lÕaccroissement de leur volume dÕactivitŽs, les Žleveurs disposent de plusieurs options pour ma”triser leur travail : amŽliora- tion des Žquipements et b‰timents, recours ˆ de la main-dÕÏuvre extŽrieure, mais aussi simplification de la conduite des troupeaux (Dedieu 1995). Une conduite simplifiŽe peut- elle •tre une des formes de Ç haute technicitŽ È requise pour la gestion des syst•mes exten- sifs (BŽranger 1995, ThŽriez et al 1997) ?

Nous faisons lÕhypoth•se que des conduites de troupeaux en situation extensive peuvent

•tre tr•s diffŽrentes selon les arbitrages rŽali- sŽs par les Žleveurs entre ces trois prŽoccupa- tions : Žconomie dÕintrants, rŽpartition des livraisons dÕagneaux permettant de profiter des cours les plus ŽlevŽs et simplicitŽ de la conduite. LÕobjectif de cet article est de carac- tŽriser la diversitŽ des conduites de troupeaux en rŽfŽrence ˆ ces trois ŽlŽments, et dÕenvisa- ger les consŽquences sur les rŽsultats tech- niques et Žconomiques. Nous nous appuyons sur lÕexemple des exploitations ovines du rŽseau extensif Montmorillonais.

1 / Conduite de lÕŽtude

Le rŽseau ovin extensif Montmorillonais (14 exploitations), mis en place en 1992/93, com- pl•te dÕune part lÕObservatoire Economique Montmorillonais (27 exploitations) du Labora- toire INRA Economie de lÕElevage (Benoit et al1991) par lÕexploration de situations ˆ plus faible chargement et, dÕautre part, une expŽri- mentation comparant conduite et perfor- mances de deux troupeaux respectivement ˆ

0,8 et 1,2 UGB/ha (Chabosseau et al 1996).

LÕensemble de ces dispositifs sÕinscrit dans les activitŽs du GIS Ç Adaptation des Žlevages ovins du Montmonrillonais È, associant lÕINRA, lÕenseignement agricole et les orga- nismes professionnels (DŽveloppement et opŽ- rateurs dÕaval).

1

.1

/ Choix des exploitations du rŽseau extensif

Compte tenu des rŽfŽrences disponibles et ˆ dŽfaut dÕindicateur plus pertinent, un seuil maximal de chargement de 1 UGB/ha de SFP a ŽtŽ retenu comme crit•re de sŽlection des exploitations du rŽseau extensif. Leur repŽ- rage sÕest fait par ou•-dire et par Žtude des dossiers de subvention Ç extensification - agrandissement È. Apr•s contact avec les agri- culteurs susceptibles dÕaccepter une collabora- tion, prŽsentation des objectifs du suivi, apprŽciation des motivations de chacun et du caract•re stable et pŽrenne de lÕextensif, qua- torze exploitations ayant des troupeaux ovins ont ŽtŽ sŽlectionnŽes et suivies pendant trois ans. Les rŽsultats prŽsentŽs ici concernent les treize cas valorisables.

Ces exploitations sont toutes localisŽes en Montmorillonais, entitŽ gŽographique consti- tuant le tiers Sud-Est du dŽpartement de la Vienne. Le climat, relativement doux en hiver, peut •tre extr•mement sec lÕŽtŽ. Ce risque de sŽcheresse est tr•s contraignant pour lÕŽle- vage des agneaux dÕherbe dÕautant que les sols sablo-limoneux de Ç Brandes È, bien reprŽsentŽs dans la rŽgion, ont une tr•s faible capacitŽ de rŽtention en eau. Avec en moyenne un chargement de 0,85 UGB/ha, les exploitations sont de dimensions plut™t impor- tantes pour la rŽgion : 150 ha et 102 UGB en moyenne (tableau 1). Le troupeau ovin, 538 brebis de plus de 12 mois en moyenne, est associŽ ˆ un troupeau bovin allaitant dans deux cas, ˆ des cultures de vente couvrant plus de 25 % de la SAU dans trois cas. Les agriculteurs sont plut™t jeunes (38 ans en moyenne) et, pour six dÕentre eux, lÕinstalla- tion est rŽcente (88-92). Les parcellaires sont en gŽnŽral assez favorables (groupŽs ou avec des ”lots de grande taille). Six exploitants tra- vaillent seuls, dont trois avec un Žlevage de plus de 100 UGB. Pour le reste, il sÕagit de couples (n = 3), dÕassociŽs (n = 3) et dÕun cas avec un salariŽ permanent.

1

.2

/ MŽthodologie de suivi

Le protocole de suivi des exploitations, rŽa- lisŽ conjointement par des chercheurs et des agents de DŽveloppement est dŽtaillŽ par ailleurs (Dedieu et Chabosseau 1994), nous nÕen rappelons ici que les principaux ŽlŽ- ments. Les exploitations ont ŽtŽ visitŽes tous les deux mois environ pour un recueil des donnŽes ne nŽcessitant que peu dÕenregistre- ments de la part des agriculteurs. Apr•s une phase dÕinitialisation (histoire, caractŽrisation des parcelles et du troupeau, du matŽriel et des b‰timents, de la main-dÕÏuvre), la collecte dÕinformation rŽguli•re sÕest focalisŽe sur les Tableau 1. Caractéristiques moyennes des exploitations (1994).

Moyenne Ecart-type Minimum Maximum

SAU (ha) 150,4 59,0 71,5 286,0

SFP (ha) 125,6 53,4 53,0 246,0

UGB totaux 102,8 34,6 48,1 151,4

Nb brebis 538 185 293 911

UGB/ha SFP 0,85 0,16 0,60 1,10

UGB/UTH 72,2 20,7 48,4 132,0

SAU (ha)/UTH 103,9 31,0 75,3 175,0

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pratiques dÕŽlevage et de gestion des surfaces et lÕŽtablissement de rŽsultats techniques par- tiels (bilan de reproduction par lot de lutte...).

Les bilans technico-Žconomiques de campagne ont ŽtŽ rŽalisŽs selon la mŽthodologie propo- sŽe par le Laboratoire dÕEconomie de lÕEle- vage (INRA). Le support de collecte des infor- mations concernant la conduite des troupeaux est le schŽma dÕallotement proposŽ par Ingrand et al(1993), sur lequel figurent lÕŽvo- lution au cours du temps des lots dÕanimaux (brebis, agneaux) gŽrŽs par lÕŽleveur et les informations zootechniques permettant de comprendre lÕorganisation de lÕallotement (pŽriodes de mise bas, sevrages, introductions des bŽliers) (figure 1). RŽactualisŽ ˆ chaque visite, ce schŽma sert de support ˆ lÕenregis- trement et ˆ la reprŽsentation finale de la combinaison des pratiques dÕŽlevage (renou- vellement, alimentation, parcelles p‰turŽes, traitements sanitaires et ventes). Nous nÕŽvo- querons pas les informations collectŽes sur lÕŽlaboration et lÕutilisation des ressources fourrag•res, analysŽes par ailleurs (Chabos- seau et Dedieu 1996).

1

.3

/ Principes gŽnŽraux de lÕanalyse

LÕanalyse sÕappuie sur la dŽmarche et les concepts de lÕapproche systŽmique du fonc- tionnement des syst•mes dÕŽlevage (Landais et Deffontaines 1989, Landais et Gilibert 1991) dans laquelle lÕŽtude des pratiques dÕŽlevage est centrale. A partir de la descrip- tion de ces pratiques, nous visons dÕune part ˆ identifier les conceptions gŽnŽrales de

conduite quÕelles rŽv•lent, dÕautre part ˆ envi- sager lÕeffet de ces pratiques sur les rŽsultats ˆ la fois techniques et Žconomiques de lÕŽle- vage.

2 / RŽsultats

2

.1

/ Les pratiques dÕŽlevage

a / La conduite des brebis

Les brebis sont toutes, ˆ un Žlevage pr•s, dites de pays cÕest-ˆ-dire issues de croise- ments non fixŽs de races dÕherbage (VendŽen, Texel, Charollais, Suffolk ...). La race locale Charmoise nÕexiste plus gu•re quÕˆ lÕŽtat de traces ou, dans quelques cas, comme race de bŽliers pour la premi•re lutte des agnelles (agneaux de petit format ˆ la naissance). Les m‰les reproducteurs sont Žgalement de types gŽnŽtiques variŽs, m•me si une prŽfŽrence existe pour le Charollais et plus rŽcemment pour le Texel Hollandais (tr•s bonne confor- mation des carcasses).

Organisation gŽnŽrale de la conduite de la reproduction

La conduite de la reproduction a ŽtŽ carac- tŽrisŽe ˆ partir de deux ensemble de pra- tiques : les dates dÕintroduction des bŽliers et le recours aux techniques de synchronisation des chaleurs. La pratique de lÕinsŽmination artificielle est ici exceptionnelle. La pose dÕŽponges vaginales est quasi systŽmatique pour des mises en reproduction rŽalisŽes entre avril et juillet, cÕest-ˆ-dire pour des Introduction des béliers S : sevrage

S S S S

S Agnelages précoces

simples doubles

Agnelages intermédiaires Vides Agnelages tardifs simples doubles

Agneaux

Boucherie 340

225 102 25 82 agnelles

+ 2 brebis ex-simples ex-doubles

ex-doubles + maigres ex-simples

+ vides

Réformes Agnelles

repro.

01/07

01/08

01/09

01/10

01/11

01/12

Figure 1. Exemple de schéma d’allotement d’un troupeau ovin (exploitation no12, agnelage d’hiver unique, 2esemestre 1994).

(4)

agnelages dŽbutant entre septembre et dŽcembre (une exception pour des luttes de fin juillet). Les luttes de dŽbut aožt (agne- lages dŽbutant entre le 1er et le 12 janvier) sont Žgalement rŽalisŽes avec des Žponges dans quatre cas sur six. Les luttes postŽ- rieures ˆ la mi-aožt sont naturelles. Les agnelles de renouvellement sont mises ˆ la reproduction en fin dÕautomne, entre novembre et dŽcembre, ˆ 8-9 mois dÕ‰ge en moyenne. Elles proviennent principalement des femelles nŽes lÕhiver prŽcŽdent.

On observe des mise bas dÕhiver dans toutes les situations, ŽtalŽes sur 2,5 ˆ 4,5 mois. La date de dŽbut de ces mise bas dÕhiver et lÕexis- tence ou non de mise bas dÕautomne permet- tent de distinguer trois types de conduites de la reproduction :

1 Ð des agnelages en automne et en janvier (dŽbut des mise bas entre le 1eret le 12 jan- vier). Six Žleveurs adoptent cette conduite, avec plus d'un quart des mise bas rŽparties entre septembre et fin janvier (de 25 ˆ 61 % en 1994). Les agneaux nŽs ˆ ces pŽriodes, quÕils soient engraissŽs en bergerie ou ŽlevŽs ˆ lÕherbe, peuvent •tre commercialisŽs sans difficultŽ au premier semestre, pŽriode o• les cours sont les plus favorables. Parmi ces six cas, un seul Žleveur ne pratique que la lutte naturelle pour des mise bas dŽbutant mi- dŽcembre ;

2 Ð agnelage unique en hiver dŽbutant fin janvier (un cas) et fin fŽvrier (un cas) ;

3 Ð agnelages dÕautomne et dÕhiver, ce der- nier ne dŽbutant quÕˆ partir du 25 janvier au plus t™t (au 1erfŽvrier en moyenne). Moins de 20 % des mise bas totales ont lieu ˆ lÕautomne (de 10 ˆ 19 %). Ce dernier type concerne cinq Žlevages.

Allotement des brebis pendant la saison de p‰turage

Les formules dÕallotement sont des indica- teurs de la conduite du troupeau : la forma- tion de groupes dÕanimaux et la stabilitŽ de ceux-ci rŽv•lent des r•gles dÕalimentation (m•res dÕagneaux sŽparŽes selon le mode dÕal- laitement pour une complŽmentation diffŽren- ciŽe..), de reproduction (choix de bŽliers, Žtale- ment des dates de lutte), de renouvellement et de rŽforme (Ingrand et al 1993). Les pra- tiques dÕallotement des brebis pendant la

pŽriode de p‰turage (mise ˆ lÕherbe exclue) sont caractŽrisŽes par :

- le nombre moyen de lots gŽrŽs simultanŽ- ment et la taille moyenne des lots ;

- les opŽrations dÕallotement par lesquelles lÕŽleveur modifie la composition des lots (tri ou mŽlange de lots) au fur et ˆ mesure du temps. Ces opŽrations dÕallotement sont caractŽrisŽes par leur objet (trier dans un lot les brebis taries des brebis allaitantes par exemple) et leur nombre. Elles permettent dÕidentifier, ˆ lÕŽchelle de la pŽriode dÕŽtude, la Ç stabilitŽ de lÕallotement È dŽfinie par le rap- port [nombre de lots pŽrennes/nombre moyen de lots gŽrŽs sur la pŽriode dÕŽtude]. Les lots pŽrennes ne sont pas touchŽs par une opŽra- tion dÕallotement ; leur composition demeure stable ˆ lÕŽchelle de la pŽriode dÕŽtude, aux mortalitŽs et rŽformes pr•s ;

- la nature des lots (caractŽristiques com- munes des animaux).

Les indices dÕallotement (crit•res quantita- tifs - Ingrand et al1993) sont peu homog•nes dans lÕŽchantillon (tableau 2). Ainsi, la taille et le nombre moyen de lots gŽrŽs simultanŽ- ment varient du simple au double. Le nombre dÕopŽrations dÕallotement rŽalisŽes au cours de la saison de p‰turage est encore plus variable (de 1 ˆ 8). Ces diffŽrences entre Žle- vages ne dŽpendent pas de lÕeffectif total de brebis, ˆ lÕexception du nombre moyen de lots (r = 0,80). Au bout du compte, nous pouvons opposer deux types de formule dÕallotement des brebis dans lÕŽchantillon (figure 2) :

- une formule simple et stable, o• les lots prŽsents ˆ la mise ˆ lÕherbe ne sont que tr•s peu remaniŽs jusquÕˆ la pŽriode suivante de mise bas dÕhiver. Plus de la moitiŽ des lots ont une composition inchangŽe entre deux hivers consŽcutifs. Le nombre dÕopŽrations dÕallote- ment au p‰turage est infŽrieur ou Žgal ˆ 2.

Deux variantes sont identifiables : i) les bre- bis sont regroupŽes par classe dÕ‰ge et les lots ne changent pas de composition dÕune cam- pagne ˆ lÕautre (2 cas) ; ii) les lots sont compo- sŽs pendant lÕagnelage dÕhiver, en fonction du dŽroulement de celui-ci. Les brebis sont alors regroupŽes selon leur date dÕagnelage (prŽ- coces, tardives) ;

- une formule complexe : le nombre dÕopŽra- tions dÕallotement est compris entre 5 et 8 et moins dÕun tiers des lots sont de composition stable ˆ lÕŽchelle de la saison. Ces opŽrations dÕallotement ont alors pour objectif de regrou- per les lots de brebis apr•s le tarissement et/ou de prŽparer la reproduction (sŽparation des brebis taries maigres de celles en bon Žtat corporel, constitution des lots de lutte). Les brebis sont regroupŽes ˆ la mise ˆ lÕherbe sur- tout selon quÕelles allaitent des agneaux simples ou doubles.

Ces deux formules dÕallotement nÕont pas de lien avec les types de conduite de la reproduc- tion prŽsentŽs plus haut. Par contre, la for- mule simple est plus reprŽsentŽe chez les agriculteurs travaillant seuls (4 Žleveurs sur 6) que dans les situations avec deux ou plus de deux travailleurs permanents (1 sur 7).

Hivernage et alimentation des brebis Dans la plupart

des Žlevages, les agnelages dÕautomne et de dŽbut janvier permettent de commercialiser les agneaux aux cours les plus intŽressants.

Tableau 2. Les indices d’allotement (1994). Période de référence : saison de pâturage, mise à l’herbe exclue ; effectif de référence : brebis et agnelles de renouvellement.

Moyenne Ecart-type Minimum Maximum

Effectif (t•tes) 610 223 270 1 003

Taille des lots 90,4 18,9 60,5 113,1

Nb moyen de lots gŽrŽs

simultanŽment (A) 6,6 2,1 3,7 10,0

Nb de lots pŽrennes

(B) 2,3 2,4 0,0 8,0

Nb dÕopŽrations

dÕallotement 3,7 2,4 1,0 8,0

StabilitŽ de lÕallotement

(B/A) 0,3 0,3 0,0 0,7

(5)

Les brebis agnelant ˆ lÕautomne rentrent en bergerie ˆ partir de la derni•re quinzaine prŽ- cŽdant la date prŽsumŽe de dŽbut des mise bas et ne ressortent, dÕune mani•re gŽnŽrale, quÕapr•s le sevrage des agneaux (ˆ deux mois et demi dÕ‰ge en moyenne). Les pratiques sont plus diversifiŽes en hiver. Seuls deux Žleveurs ayant parmi les plus petits cheptels de lÕŽchantillon (moins de 450 brebis) hivernent lÕensemble de leurs brebis simultanŽment, respectivement deux mois et demi et quatre mois durant. A lÕopposŽ, deux autres prati- quant le plein air ne rentrent les brebis que pour surveiller lÕagnelage et la bonne adop- tion des agneaux (deux ˆ quatre jours en moyenne). Pour le reste, la taille des b‰ti- ments ne permet de rentrer quÕune partie du troupeau seulement. La durŽe de prŽsence des

brebis en bergerie est alors dÕun ˆ deux mois et les lots se succŽdent en b‰timents selon les prŽvisions dÕagnelage. Cet hivernage peut •tre strict (7 cas) ou comporter des sorties quoti- diennes des brebis dans les parcelles avoisi- nant les b‰timents. Dans deux cas, les brebis allaitantes sortent systŽmatiquement la jour- nŽe y compris lors des agnelages dÕautomne.

Du fait de la faible durŽe de lÕhivernage, lÕalimentation des brebis est bien sžr dÕabord basŽe sur lÕherbe p‰turŽe. Lors des pŽriodes de transition (fin dÕautomne et hiver) ou de sŽcheresse estivale, des balles rondes de foin sont mises ˆ disposition dans les parcelles. En pŽriode dÕagnelage en bergerie, la ration de base est constituŽe de foin et/ou dÕensilage enrubannŽ. La complŽmentation (300 ˆ 600 g/j de concentrŽs par brebis) dŽbute une ˆ deux semaines avant la date prŽsumŽe de dŽbut des mise bas et sÕarr•te lors de la mise ˆ lÕherbe. Dans un des deux cas dÕŽlevage plein air, un peu de cŽrŽales est distribuŽ aux m•res allaitant deux agneaux pendant leur court sŽjour ˆ lÕintŽrieur. Dans lÕautre, lÕŽle- veur complŽmente les lots au champ avec de la luzerne dŽshydratŽe (300 ˆ 400 g/j par bre- bis pendant un mois en moyenne).

Les quantitŽs annuelles de concentrŽs dis- tribuŽes aux femelles de reproduction (hors concentrŽs pour lÕengraissement des agneaux) varient de 7 ˆ 104 kg par brebis et par an (1994). Compte tenu de la diversitŽ des pra- tiques dÕalimentation, de la durŽe dÕhivernage et du pourcentage de brebis mettant bas ˆ lÕautomne, il est difficile dÕinterprŽter fine- ment les diffŽrences sur un Žchantillon aussi restreint. Cependant, on peut distinguer trois situations :

- moins de 45 kg dans les trois Žlevages pratiquant le plein air et/ou nÕayant que des mise bas dÕhiver, ainsi que dans les deux Žle- vages o• les brebis allaitantes sortent quoti- diennement ;

- 104 kg dans lÕŽlevage o• les brebis sont hivernŽes ensemble plus de quatre mois ;

- 50 ˆ 82 kg dans les sept autres Žlevages o• les brebis rentrent un ˆ deux mois en ber- gerie pour lÕagnelage dÕhiver, celui-ci Žtant complŽtŽ par des mise bas dÕautomne.

b / LÕŽlevage des agneaux

Les agneaux nŽs ˆ lÕautomne sont ŽlevŽs en bergerie sauf dans deux cas o• les agneaux nŽs lors de la deuxi•me quinzaine de dŽcembre sortent ˆ lÕherbe. Les agneaux nŽs ˆ partir de dŽbut janvier sont ŽlevŽs ˆ lÕherbe, ˆ une exception pr•s. Les pratiques dÕŽlevage des agneaux de bergerie sont peu variables entre exploitations alors quÕelles sont diversi- fiŽes pour les agneaux dÕherbe (tableau 3) ˆ lÕexception des pratiques sanitaires (rythme mensuel de drogages gŽnŽralisŽ).

Les plus faibles quantitŽs de concentrŽs dis- tribuŽs aux agneaux (de 0 ˆ 20 kg par agneau vendu au cours de lÕannŽe) se retrouvent asso- ciŽes ˆ deux types de situations : 1) produc- tion unique dÕagneaux dÕherbe, la complŽmen- tation Žtant alors soit inexistante avant

La distribution de concentrŽs varie selon la pŽriode dÕagnelage, lÕimportance du p‰turage en hiver et le mode

dÕŽlevage et de finition des

agneaux, ˆ lÕherbe ou en bergerie.

Agn.

Agnelles repro.

Agnelages

S S

S S

S Primipares

Agn.

Primipares

Agnelles repro.

Agnelages

S S S

S S

Janvier

Décembre Janvier

Décembre

Introduction des béliers S : sevrage Formule simple

Lots de femelles

Formule complexe

Figure 2. Représentation simplifiée des fomules d’allotement des reproductrices (hors création de lots de réformes).

(6)

novembre, soit limitŽe ˆ la pŽriode dÕallaite- ment, et 2) production dÕagneaux dÕherbe et de bergerie, les premiers nÕŽtant pas complŽmen- tŽs avant novembre. Dans toutes les autres situations (complŽmentation au prŽ en ŽtŽ et automne ou finition en bergerie des agneaux dÕherbe, avec de plus une production dÕagneaux dÕautomne exclusivement en berge- rie), cette quantitŽ de concentrŽs est comprise entre 35 et 55 kg par agneau.

2

.2

/ Vers lÕidentification

de conceptions de conduite

LÕanalyse des donnŽes sur les pratiques (tableau 4) a ŽtŽ faite en adoptant un syst•me de notation hiŽrarchisant la contribution apparente des modalitŽs des pratiques ˆ la recherche de lÕautonomie fourrag•re (note A) et ˆ la recherche dÕune prŽcocitŽ des ventes (note VP). Par exemple, la pratique Ç distribu- tion du concentrŽs aux agneaux dÕherbe avant le sevrage È a trois modalitŽs dans les Žle- vages ŽtudiŽs : distribution systŽmatique ˆ tous les agneaux issus de multipares (moda- litŽ 1), distribution aux agneaux nŽs les plus prŽcocŽment (modalitŽ 2) et pas de distribu- tion (modalitŽ 3). La modalitŽ 1 est associŽe ˆ

la note 1 pour ce qui concerne la recherche de ventes prŽcoces (note VP) et ˆ la note 0 pour ce qui concerne la recherche dÕautonomie four- rag•re (note A). A lÕinverse, la modalitŽ 3 est notŽe respectivement 0 et 1 pour les notes VP et A. Chaque conduite dÕŽlevage se voit ainsi attribuer deux notes finales.

En rŽfŽrence ˆ la recherche dÕautonomie et ˆ la recherche dÕune prŽcocitŽ des ventes, trois logiques de conduite peuvent •tre identifiŽes (tableau 5) :

- autonomie fourrag•re sinon rien (deux Žlevages) : la conduite adoptŽe dans un cas se rapproche de celle des syst•mes ovins Mont- morillonais traditionnels (plein air, mise bas tardives en hiver, jamais de concentrŽs aux agneaux). LÕautre Žlevage ayant un agnelage dÕhiver unique mais dŽbutant plus prŽcoce- ment (fin janvier) sÕen rapproche, avec cepen- dant un court hivernage en b‰timent ;

- concilier une autonomie fourrag•re forte et des ventes prŽcoces (trois Žlevages) : cette recherche de ventes prŽcoces sÕappuie sur des mise bas ˆ lÕautomne et en janvier. Dans deux Žlevages, les agneaux nŽs ˆ lÕautomne sont engraissŽs en bergerie. La recherche dÕautono- mie concerne alors lÕŽlevage des agneaux dÕherbe (sans concentrŽ avant la fin de lÕau- Tableau 3. Diversité des pratiques d’élevage et d’engraissement des agneaux d’herbe.

Pendant Apr•s le sevrage Sept. - Nov. Apr•s novembre

lÕallaitement (juin - juillet)

Allotement Ð mode dÕallaitement Ð date sevrage Ð sexe Ð sexe

(simple/double) Ð sexe

Ð date de naissance Ð poids

Fourrages Ð repousse de prŽs Ð prairie temporaire de fauche

Ð colza

Ð prairie temporaire

< 1 an

ConcentrŽs Ð ˆ tous sauf agneaux Ð ˆ tous Ð ˆ tous (ˆ lÕherbe) Ð ˆ tous (ˆ lÕherbe) de primipares Ð aux plus lourds Ð pas de concentrŽ Ð finition en bergerie Ð aux premiers nŽs Ð aux m‰les Ð finition en bergerie Ð aux m‰les pendant deux mois Ð pas de concentrŽ

Ð pas de concentrŽ

Tableau 4. Des pratiques aux conceptions d’élevage : démarche de traitement.

ModalitŽs 1 2 3

Pratiques Description A VP Description A VP Description A VP

Agnelages dÕautomne + de 20 % 0 1 entre 5 et 20 % 0,5 0,5 pas dÕagnelages 1 0 des agnelages des agnelages

Agnelages de dŽbut janvier oui so 1 non so 0

Hivernage des brebis plein air 1 so sortie quotidienne 0,5 so hivernage strict 0 so des brebis

ConcentrŽs aux agneaux tous les agneaux 0 1 moins de la moitiŽ 0,5 0,5 rien 1 0 avant le sevrage de multipares des lots

ConcentrŽs aux agneaux oui, ˆ lÕherbe ou 0 so sŽlectif, sur les gros 0,5 so rien 1 so

apr•s le sevrage en bergerie ou les m‰les

(jusquÕˆ mi-novembre)

A : note de recherche dÕautonomie fourrag•re (sur 4) ; VP : note de recherche de ventes dÕagneaux prŽcoces au cours du premier semestre (sur 3) ; so : sans objet.

(7)

tomne) et lÕalimentation des brebis par la sor- tie quotidienne systŽmatique des m•res pen- dant la pŽriode dÕallaitement en bergerie. Le dernier cas correspond ˆ une formule origi- nale dÕŽlevage de plein air : les agnelages dŽbutent mi-dŽcembre. Les agneaux sont com- plŽmentŽs durant la phase dÕallaitement et de mani•re tr•s sŽlective (les plus gros seule- ment) en dŽbut dÕŽtŽ ;

- des ventes ŽtalŽes dÕabord (sept exploita- tions) : les formules de conduite sont plus hŽtŽrog•nes avec cependant trois points com- muns : des mise bas ˆ lÕautomne, un hiver- nage strict des brebis agnelant en hiver et un Žlevage des agneaux dÕherbe avec du concen- trŽ distribuŽ apr•s la pŽriode de sevrage.

Quatre Žleveurs compl•tent la pratique dÕagnelages de contre-saison par des agne- lages de dŽbut janvier et/ou une complŽmen- tation des agneaux pendant la phase dÕallaite- ment.

La recherche ou non dÕune simplicitŽ de la conduite est repŽrŽe, dans notre Žtude, uni- quement par la caractŽrisation des pratiques dÕallotement. En effet, le caract•re simplifica- teur de la pratique du plein air intŽgral ou de la concentration des mise bas sur une seule pŽriode appara”t largement controversŽ dans le cas de grands troupeaux (Gresset et San- gouard 1995). Au bout du compte, les deux formules dÕallotement sont rŽparties indiffŽ- remment dans les trois types de conceptions de conduite identifiŽes ci dessus.

2

.3

/ Effet des pratiques

sur les rŽsultats dÕŽlevage

a / Les performances de reproduction des brebis

Les performances de reproduction sont prŽ- sentŽes au tableau 6 pour la campagne 1994.

Les taux de mise bas, de prolificitŽ et de mor- talitŽ sont respectivement de 101, 142 et 17

%. La productivitŽ numŽrique annuelle

(nombre dÕagneaux vivants par femelle de plus de 12 mois) varie de 100 ˆ 141 % (119 en moyenne). Les valeurs observŽes en 1993 et 1995 sont proches : les performances nÕattei- gnent pas, dans lÕŽchantillon, un niveau tr•s ŽlevŽ. Le type de formule dÕallotement nÕappa- ra”t pas comme un facteur de variation des performances globales de reproduction ˆ lÕŽchelle de la campagne. Il en est de m•me pour la pratique dÕune reproduction complŽ- mentaire de contre-saison. Ces derniers rŽsul- tats peuvent sÕexpliquer i) par des fŽconditŽs assez proches quelle que soit la pŽriode de lutte (tableau 7), ii) par lÕabsence dÕaccŽlŽra- tion de la reproduction des femelles mettant bas en dŽbut dÕautomne (pas de remise en lutte immŽdiate, si ce nÕest des vides). Ces observations sont cohŽrentes avec celles de

La productivitŽ numŽrique

moyenne nÕest pas tr•s ŽlevŽe. La fŽconditŽ des adultes est

globalement stable quelle que soit la pŽriode de

reproduction.

Tableau 5. Types de conception de conduite.

Conception Autonomie fourrag•re Autonomie fourrag•re forte Des ventes ŽtalŽes dÕabord sinon rien et ventes prŽcoces

Reproduction pas de contre saison des agnelages en automne des agnelages en automne,

pas dÕagnelages en janvier des agnelages en janvier des agnelages en janvier pas d'agnelages en janvier hivernage sortie quotidienne

Hivernage plein air court des brebis plein air hivernage strict (plus d'un mois et demi)

ConcentrŽ pas aux aux pas aux avant sevrage, apr•s le sevrage

agneaux premiers nŽs agneaux dÕherbe sŽlectif apr•s

Exploitation no 12 16 4 13 17 5 9 6 8 (1) 7 14 2 (2) 15

Note A 4 2,5 3 2 2 1 0,5 1 1 0,5 0 1,5 1

Note VP 0 0,5 1,5 2 2,5 2 2,5 2 2 2 2 1,5 1

Effectif 365 748 406 911 795 605 375 577 293 560 433 480 441

Chargement 0,79 0,78 0,8 0,61 0,75 1 0,76 0,89 0,91 0,91 1,17 1 0,61

Allotement compl. simple compl. compl. simple compl. simple simple compl. simple compl. compl. compl.

Note A : de recherche dÕautonomie fourrag•re ; Note VP : de recherche de ventes prŽcoces au premier semestre.

(1) Agnelages de janvier : agneaux engraissŽs en bergerie.

(2) Exploitation en transition, suite ˆ lÕarr•t brutal dÕactivitŽs dÕun des deux associŽs.

Tableau 6. Performances de reproduction (1994).

Moyenne Ecart-type Minimum Maximum

FertilitŽ (1) 101,0 5,6 89,5 109,9

ProlificitŽ 142,7 11,0 127,0 167,0

MortalitŽ des agneaux 17,3 4,3 7,5 22,3

ProductivitŽ numŽrique (1) 119,8 12,1 100,0 141,0

(1) Par femelle de plus de 12 mois.

Tableau 7. Fertilité et prolificité (moyennes ± écart-types) des lots de lutte selon les périodes de reproduction (93-95).

Nb lots FertilitŽ ProlificitŽ FŽconditŽ

Lutte avril-mai (1) 9 64 ± 8 175 ± 14 111 ± 13

Lutte juin-juillet (1) 16 78 ± 13 169 ± 17 133 ± 25 Lutte aožt-novembre

(agnelles et adultes) 21 89 ± 6 132 ± 10 117 ± 12

Lutte octobre-novembre

(primipares) 12 78 ± 15 113 ± 10 89 ± 19

Lutte aožt-novembre

(multipares) 12 95 ± 3 137 ± 13 130 ± 14

(1) Avec Žponges vaginales et PMSG, brebis adultes.

(8)

Benoit et al (1995) sur de plus grands Žchan- tillons.

b / RŽpartition des ventes dÕagneaux Trois catŽgories dÕagneaux sont commercia- lisŽes au cours du premier semestre : les agneaux de bergerie nŽs ˆ lÕautomne prŽcŽ- dent, les agneaux dÕherbe nŽs en dŽbut dÕan- nŽe et les agneaux Ç gris È, agneaux dÕherbe de lÕannŽe prŽcŽdente (ces derniers Žtant cependant moins bien valorisŽs). Au cours du deuxi•me semestre, seuls des agneaux dÕherbe nŽs en dŽbut dÕannŽe sont commercia- lisŽs. La figure 3 prŽsente le dŽtail de la com- position des ventes par exploitation pour lÕan- nŽe 1994. Cinq exploitants commercialisent plus de 50 % de leurs agneaux au premier semestre dont deux avec une dominante dÕagneaux gris, et deux avec une dominante dÕagneaux dÕherbe prŽcoces. A lÕopposŽ, quatre exploitants commercialisent moins de 25 % de leur production au premier semestre.

Cette variabilitŽ des rŽpartitions des ventes entre premier et deuxi•me semestre dŽpend de la pratique et de la rŽussite des luttes de contre-saison, mais aussi de la rŽpartition des ventes dÕagneaux dÕherbe issus des agnelages dÕhiver. Le pourcentage dÕagneaux dÕherbe nŽs dans lÕhiver et vendus au 1er juillet varie en effet de 0 ˆ 45 % (1994). Deux types de pra- tiques sont associŽes aux plus forts pourcen- tages de ventes prŽcoces dÕagneaux dÕherbe (plus de 22 %) :

- la distribution de concentrŽs aux agneaux avant le sevrage ;

- lÕorganisation de luttes au dŽbut du mois dÕaožt (pour des agnelages de dŽbut janvier) et ce m•me en lÕabsence de complŽmentation des agneaux avant le sevrage. On observe deux exceptions en 1994, liŽe ˆ des difficultŽs de ma”trise du p‰turage dans un cas - le dŽbut des mise bas dÕhiver a ŽtŽ retardŽ ˆ fin

janvier en 1995, et faible fertilitŽ en lutte naturelle dans lÕautre - la lutte de dŽbut aožt se fait dŽsormais avec pose dÕŽponges vagi- nales.

A lÕinverse, les pourcentages les plus faibles (moins de 15 %) sont associŽs ˆ des mise bas dŽbutant ˆ partir de fin janvier sans complŽ- mentation pendant lÕallaitement. Les donnŽes de 1995 confirment lÕŽquivalence des pourcen- tages de ventes au premier semestre entre les Žleveurs distribuant du concentrŽ aux agneaux avant le sevrage et quelques cas dÕŽleveurs ma”trisant lÕŽlevage dÕagneaux nŽs en tout dŽbut dÕannŽe sans apport de concen- trŽ. Ainsi, la complŽmentation des agneaux pendant la phase dÕallaitement au printemps appara”t-elle comme une pratique efficace pour assurer des ventes prŽcoces. En outre, elle est prŽsentŽe par certains Žleveurs comme une garantie face ˆ des alŽas de crois- sance et de disponibilitŽ de lÕherbe avant la fin du mois de mars.

c / RŽsultats Žconomiques

Les rŽsultats courants des exploitations du rŽseau extensif se situent dans la moyenne des rŽsultats obtenus dans lÕObservatoire Eco- nomique INRA, le chargement de ces der- ni•res Žtant un peu plus ŽlevŽ, mais les dimensions dÕexploitations (cheptel, SAU) plus modestes. Les donnŽes Žconomiques glo- bales Žtant analysŽes dans le dŽtail par ailleurs (Benoit et al 1996), nous limitons notre analyse ˆ la marge brute finale ovine par brebis (tableau 8) qui demeure le premier facteur du revenu en Žlevage spŽcialisŽ. La marge brute finale ovine (MBFO) 1994 varie de 384 ˆ 654 F/brebis dans lÕŽchantillon pour une moyenne de 498 F/brebis. Cette valeur est infŽrieure ˆ la moyenne de celles des exploitations de lÕObservatoire Economique INRA (554 F/brebis). Comme on pouvait sÕy Figure 3. Répartition des ventes d’agneaux en 1994.

12 16 4 13 17 5 9 6 8 7 14 2 15

0 20 40 60 80 100

n° exploitation

%

AA AA

A A A A AA AA AA

AA AA AA

AA AA AA AA

AA AA AA AA AA A A A A AA

AA AA AA AA AA AA AA AA

AA AA A A A A

AA AA AA

AA AA AA

AA AA AA AA AA

01/10-30/12 01/07-01/10

01/01-01/07 - bergerie

A A

01/01-01/07 - herbe

A

01/01-01/07 - gris

(9)

attendre, les charges opŽrationnelles liŽes ˆ la surface fourrag•re demeurent modestes dans les Žlevages extensifs. Les quantitŽs totales de concentrŽs (brebis et agneaux) sont en moyenne de 86 kg par brebis et par an, infŽ- rieures ˆ celles observŽes dans lÕObservatoire, mais associŽes ˆ une productivitŽ numŽrique Žgalement plus faible. Le crit•re Ç autonomie fourrag•re È (rapport entre la productivitŽ pondŽrale permise par les fourrages et la pro- ductivitŽ pondŽrale brute) confirme que si cer- tains Žlevages peuvent •tre considŽrŽs comme exceptionnellement autonomes compte tenu des rŽfŽrences existantes (ˆ plus de 85 % dÕau- tonomie), en revanche dÕautres sont tr•s Žloi- gnŽs de lÕimage dÕun Žlevage extensif avec peu de concentrŽs (55-60 % dÕautonomie). Les deux Žchantillons sont en moyenne tr•s proches sur ce crit•re.

La figure 4 prŽsente les exploitations et les types de conception de conduites auxquelles elles se rattachent, selon les niveaux de MBFO et de distribution de concentrŽs. La distinction entre les deux premiers groupes (une composante Ç recherche dÕautonomie È exclusive ou non) et le troisi•me groupe est assez nette sur les quantitŽs de concentrŽs.

Par contre, dans chacun des groupes, les niveaux de marges brutes sont variables tra- duisant la plus ou moins bonne ma”trise des autres composantes influen•ant la marge brute : productivitŽ numŽrique et classement des carcasses dÕune part et charges de la SFP dÕautre part. Les formules dÕallotement simples ou plus complexes nÕapparaissent pas clairement dŽterminantes de niveau haut ou bas de MBFO.

3 / Discussion

Cette Žtude, basŽe sur un petit nombre dÕex- ploitations, nÕa pas de prŽtention ˆ la reprŽ- sentativitŽ des cas ŽtudiŽs. Les annŽes prises en compte pour cette Žtude (93-95) sont consi- dŽrŽes comme climatiquement assez favo- rables. La sensibilitŽ des diffŽrents syst•mes ˆ une sŽcheresse estivale prononcŽe ou ˆ un hiver tr•s rigoureux ne peuvent gu•re •tre abordŽes ici. La poursuite de la collecte dÕin- formations - sous une forme allŽgŽe - est prŽ- vue.

3

.1

/ Une diversitŽ de fonctionnement de syst•mes dÕŽlevage

La diversitŽ du fonctionnement des sys- t•mes dÕŽlevage extensif a dŽjˆ ŽtŽ constatŽe dans dÕautres dispositifs dÕobservations en ferme (Josien et al 1994, Pavie et Pflimlin 1995). Alors m•me que nous avons limitŽ notre analyse ˆ la conduite du troupeau stricto sensu, notre Žtude souligne que le fonc- tionnement de syst•mes dÕŽlevage dans des conditions extensives de production rev•t de multiples formes et dŽpend largement de considŽrations qui ne sont pas explicitement

ou uniformŽment en relation avec lÕextensif : la main-dÕÏuvre permanente, la sensibilitŽ aux recommandations des opŽrateurs dÕaval de la fili•re.

Les niveaux de chargement de la surface fourrag•re apparaissent en moyenne les plus faibles pour les deux types de conception de conduite intŽgrant fortement une composante Ç recherche dÕautonomie fourrag•re È (0,6-0,8 UGB/ha). Le tr•s faible chargement est ici associŽ ˆ une capacitŽ ˆ raisonner lÕŽconomie de concentrŽs non plus uniquement sur lÕŽle- vage des agneaux mais aussi sur lÕalimenta- tion des m•res pendant lÕhiver via la pratique du plein air ou la sortie quotidienne des bre- bis ˆ lÕherbe. Dans ces situations, tout se passe comme si lÕeffectif animal Žtait relative- ment bien ajustŽ ˆ la pŽriode la plus critique pour lÕutilisation des ressources p‰turŽes, lÕhi- ver, ˆ lÕinstar des syst•mes extensifs des Ç hills È Žcossais (HFRO 1979). En revanche, la recherche dÕŽconomie dÕaliments repose plus

Seuls quelques Žlevages ont une autonomie fourrag•re exceptionnelle.

Mais en moyenne le rŽseau extensif ne se distingue pas de lÕobservatoire Žconomique sur ce crit•re.

Tableau 8. Quelques données économiques comparatives entre le réseau extensif et l’Observatoire Economique du Laboratoire Economie

de l’Elevage, INRA.

RŽseau extensif Observatoire Žconomique

n = 13 n = 26

ProductivitŽ numŽrique (1) 119 134

ConcentrŽs (kg) (1) 86,0 113,8

Autonomie fourrag•re (%) 75,6 73,6

UnitŽs N/ha SFP 13 21

Charges SFP (F) (1) 33 49

Chargement (UGB/ha SFP) 0,85 1,00

Marge brute finale ovine (F) 498 554

(1) Par femelle de plus de 12 mois.

160 140 120 100 80 60 40 20 0 300 350 400 450 500 550 600 650 700

Quantités de concentré (kg / brebis) Marge brute finale ovine (F / brebis)

C

S

C

C

S C

S C

S C

S

C C

C : allotement complexe S : allotement simple

Type 1

Type 2

Type 3 Figure 4. Conceptions de conduite, quantités de concentrés distribuées et marge brute finale par brebis de plus de 12 mois.

(10)

classiquement sur les agneaux dÕherbe dans les Žlevages extensifs privilŽgiant des ventes ŽtalŽes et dont le chargement est un peu plus ŽlevŽ (0,7-1,0 UGB/ha), ˆ lÕinstar de situations un peu plus intensives de lÕObservatoire Eco- nomique INRA.

3

.2

/ Les rŽpartitions des mise bas

Les opportunitŽs de modification rapide des pŽriodes (et du rythme) des mise bas sont une des caractŽristiques de lÕesp•ce ovine et appa- raissent comme un puissant levier dÕadapta- tion aux changements. Un choix donnŽ de combinaisons de dates de lutte a pour consŽ- quence une rŽpartition des pŽriodes de forts besoins du troupeau, un Žtalement plus ou moins marquŽ des livraisons dÕagneaux, une rŽpartition des pŽriodes de pointe de travail dÕastreinte. La rŽpartition des mise bas dŽfi- nit en outre la diversitŽ des besoins alimen- taires au sein du troupeau au fur et ˆ mesure de lÕavancement de la campagne. Par exemple, la pratique dÕune lutte complŽmen- taire de contre-saison, si elle rŽpond aux inci- tations de la fili•re, permet Žgalement dÕavoir ˆ chaque instant des brebis ˆ niveaux de besoins alimentaires diffŽrents. Cela consti- tue un avantage pour la gestion de la diver- sitŽ des ressources p‰turŽes, comme en tŽmoi- gnent les pŽriodes de reproduction adoptŽes dans les expŽrimentations sur lÕŽlevage ovin extensif (Chabosseau et al1996, ThŽriez et al 1997). On comprend que ces choix de rŽparti- tion apparaissent stratŽgiques, pour ce quÕils traduisent des conceptions dÕŽlevage, mais aussi du fait de leurs consŽquences sur les techniques appropriŽes de conduite, en parti- culier du p‰turage.

3

.3

/ LÕallotement

Nos observations rejoignent les rŽsultats des Žtudes rŽalisŽes en Žlevage bovin de grande dimension (Ingrand et Dedieu 1996, Tabourin 1996). DÕune part, les formules dÕal- lotement se distinguent dÕabord par la frŽ- quence des opŽrations dÕallotement, dÕautre part ˆ un faible nombre dÕopŽrations est asso- ciŽ une main dÕÏuvre permanente rŽduite ˆ une seule personne.

Un allotement simple tŽmoigne dÕun raison- nement de conduite o• le dŽcoupage du trou- peau en sous-unitŽs de composition stable est une forme de simplification des r•gles de conduite, les opportunitŽs de modification Žtant a priori exclues. Ce dŽcoupage dÕun objet complexe en sous-unitŽs quasiment indŽpendantes pour faciliter la gestion a ŽtŽ soulignŽe dans dÕautres situations contrai- gnantes en travail dans des exploitations de grande culture (Maxime et al 1995) tout comme en Žlevage bovin allaitant (Dedieu et al1997). Limiter les opŽrations dÕallotement, cÕest se priver dÕun outil pour lÕajustement au cours du temps des besoins alimentaires des animaux aux ressources fourrag•res. Par ailleurs, la rŽduction du nombre de lots gŽrŽs simultanŽment nÕest pas un ŽlŽment de sim-

plification de lÕallotement retenu par les Žle- veurs ayant des gros troupeaux et une for- mule dÕallotement stable. En effet, plus il y a de lots, plus les possibilitŽs dÕŽtaler les dates de mises en reproduction et de diversifier les types gŽnŽtiques des bŽliers sont importantes.

Dans lÕŽchantillon, les formules dÕallotement stables ne sont pas associŽes ˆ des perfor- mances plus faibles ou ˆ des distributions de concentrŽs plus importantes que les formules dÕallotement complexes.

3

.4

/ LÕŽlevage des agneaux ˆ lÕherbe

Les techniques dÕŽlevage dÕagneaux dÕherbe nŽs en fin dÕhiver Žconomes en concentrŽs ont ŽtŽ largement ŽtudiŽes en conditions inten- sives (Prache et ThŽriez 1988, Prache et al 1992) et semblent pouvoir •tre transposŽes lorsque le chargement et la fertilisation dimi- nuent conjointement (Chabosseau et al 1996).

Cette Žtude met en exergue une pŽriode de mise bas originale, compromis entre recherche dÕautonomie et souci de ventes prŽ- coces au printemps : lÕagnelage de janvier (et de plus en plus d•s mi-dŽcembre) suivi Žgale- ment dÕun Žlevage des agneaux ˆ lÕherbe.

Cette pŽriode de naissance ne peut •tre consi- dŽrŽe comme tr•s favorable, compte tenu des alŽas climatiques et de croissance de lÕherbe en fŽvrier et mars. On dispose de peu de rŽfŽ- rences sur lÕŽlevage des agneaux dans ces conditions, mais sa rŽussite dŽpend vraisem- blablement des capacitŽs dÕanticipation des Žleveurs dans la gestion du p‰turage, assu- rant une disponibilitŽ dÕherbe sur pied en hiver, et aussi du niveau de chargement glo- bal.

Conclusion

LÕextensif ne constitue pas un th•me de recherche-dŽveloppement en soi, si lÕon sÕintŽ- resse ˆ la mise en Ïuvre de techniques au niveau des exploitations. Il sÕinscrit comme un contexte dans lequel les Žleveurs raisonnent lÕadaptation de la conduite de leurs troupeaux ˆ des facteurs dÕŽvolution parmi lesquels lÕadaptation aux demandes des fili•res et lÕac- croissement des volumes dÕactivitŽ. De ce fait, les recherches sur la gestion des syst•mes dÕŽlevage extensifs doivent tenir compte de la variabilitŽ des choix de rŽpartition des mise bas et dÕallotement des troupeaux et identifier leurs consŽquences sur lÕadaptation des tech- niques et raisonnements de conduite des sur- faces fourrag•res.

LÕŽlevage ovin du Montmorillonais a tou- jours ŽtŽ qualifiŽ en rŽfŽrence ˆ la pŽriode estivale, pour ces consŽquences techniques sur la phase dÕengraissement ˆ lÕherbe des agneaux. De fait, lÕŽtude des Žlevages exten- sifs compl•te cette rŽfŽrence aux pŽriodes cli- matiques clŽs. Les tr•s faibles niveaux de chargement (0,6-0,8 UGB/ha) prŽsentent la spŽcificitŽ dÕ•tre mieux ajustŽs aux ressources hivernales. Ils permettent dÕenvisager dÕune

(11)

part une production plus spŽculative dÕagneaux dÕherbe nŽs en janvier et suscep- tibles dÕ•tre finis avant la fin du premier semestre avec peu de concentrŽs, dÕautre part de rŽduire le niveau de complŽmentation des m•res via le raccourcissement de la durŽe dÕhivernage. Les modalitŽs de gestion des res- sources fourrag•res permettant au p‰turage hivernal de remplir une fonction dÕalimenta-

tion dÕanimaux ˆ besoins ŽlevŽs mŽriteraient de plus amples investigations.

Remerciements

Ce travail a ŽtŽ rŽalisŽ avec la collaboration de J.

Willaert (INRA-SAPF), V. Bellet (CRA Poitou-Cha- rentes), G. LiŽnard (INRA-LEE), O. Pagnot (CA Vienne), J. Lamoureux (CA Vienne). Nous remercions Žgalement S. Ingrand pour sa lecture attentive.

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Abstract

Diversity of extensive sheep farming in Mont- morillonais (France).

Management practices in 13 extensively farmed sheep flocks (stocking level less than 1 LU/ha principal forage surface) in Montmorillonais (a west-central region of France) were analysed using three criteria : testing autonomous foraging possibilities (distributing only small amounts of concentrate), records of first semester sales (high levels of lamb sales) and simplicity of farming conditions. Three different farming styles were identified that either limited the amount of concentrate used, encouraged sales early in the year, or that involved both of these factors. The most autonomic systems had a very low stocking level (0.6-0.8 LU/ha) where the savings in concen- trate affected both the ewes and the lambs. A simple farming style, indicated by a stable grou-

ping of ewes, was observed in situations where the farmer was the only permanent employee (4 out of 6 cases), although the farming styles were not uniform in the different cases. The technical and economic performances (gross margin per ewe) were more or less equivalent whatever the management style or ewe grouping. Taking into account the spreading of lambing throughout the year, the different ways of grouping ewes and the changes in stocking level during the winter all helped to clarify the technical questions associa- ted with extensive farming.

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