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Article pp.301-308 du Vol.111 n°5 (2018)

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Texte intégral

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ENTOMOLOGIE MÉDICALE /MEDICAL ENTOMOLOGY

Distribution actuelle et caractérisations bioécologiques d ’ Aedes aegypti et d ’ Aedes albopictus dans deux arrondissements de Brazzaville

Current Distribution and Bioecological Characterizations ofAedes aegypti and Aedes albopictus in Brazzaville

P. Bitsindou · M.J. Bantsimba-Ndziona · A. Lenga

Reçu le 24 juillet 2018 ; accepté le 7 janvier 2019

© Société de pathologie exotique et Lavoisier SAS 2019

RésuméAedes aegyptiest un moustique connu au Congo depuis des décennies. Il a toujours été impliqué dans la trans- mission de certaines arboviroses.Ae. albopictus, est, quant à lui, une espèce envahissante originaire d’Asie. Sa présence a été signalée au Congo en 2009. Son introduction et sa proli- fération, notamment à Brazzaville, en association avec Ae. aegypti ont modifié le risque de transmission de ces arboviroses. Aucun rapport sur l’évolution de ces deux espè- ces n’a été établi depuis lors, de sorte que leur distribution et leur bio-écologie restent inconnues à Brazzaville. Nous avons entrepris des investigations entomologiques pour la détermination des facteurs bioécologiques susceptibles d’af- fecter l’abondance et la répartition des deux espèces dans deux arrondissements de la ville de Brazzaville. Des collec- tes de stades immatures ont été effectuées lors de prospec- tions de gîtes en saison sèche et en saison des pluies. Des pondoirs pièges ont été utilisés pour l’obtention d’œufs qui ont été par la suite suivis au laboratoire. Par ailleurs, des séances de captures diurnes et nocturnes de moustiques adul- tes ont été organisées à l’intérieur et à l’extérieur des habita- tions. Les résultats montrent que les deux espèces ont la même distribution et les mêmes gîtes anthropiques. Elles ont une activité essentiellement diurne avec une intrusion nocturne. Elles sont plus exophages qu’endophages Les gîtes domestiques et péri-domestiques, en particulier les pneus et les récipients de conservation d’eau, sont les plus productifs. L’activité agressive observée tout au long de la journée présente deux pics : un en fin de matinée et un autre en fin d’après-midi. Ces deux espèces ont été observées dans

toutes les zones visitées et les valeurs des indices larvaires sont au-dessus des normes de l’OMS et expriment un risque épidémique élevé.Ae. albopictusest l’espèce prédominante.

Mots clésDistribution ·Aedes aegypti·Aedes albopictus· Gîtes de ponte · Agressivité · Madibou · Djiri · Brazzaville · Congo · Afrique intertropicale

AbstractAedes aegyptiis a mosquito that has been known in Congo for decades. It has always been involved in the transmission of some arboviruses.Ae. albopictusis an inva- sive species native from Asia. Its presence was reported in Congo in 2009. The proliferation of Ae. albopictus, espe- cially in Brazzaville, in association with Ae. aegypti, have increased the risk of arbovirus transmission. The distribution and bio-ecology of these two species remain poorly studied.

We undertook entomological investigations to determine the bio-ecological factors that may influence the abundance and distribution of the two species in two districts of Brazzaville.

Collection of immature stages was carried out during the survey of breeding sites. In addition, adults were captured twice a day (morning and evening) during 8 collection ses- sions in dwellings. The results show that both species have the same distribution and share the same ecological sites.

Their activity is essentially diurnal with nocturnal intrusion.

They are more exophagous than endophagous. Domestic and peri-domestic sites, especially tires and water storage containers, are the most productive breeding sites. The biting activity has two peaks: one at the end of morning and the other at the end of afternoon. Both species have been obser- ved in all areas visited and the larval index values are above WHO standards indicating a high epidemic risk.Aedes albo- pictusis the predominant species.

KeywordsDistribution ·Aedes aegypti·Aedes albopictus· Breeding sites · Biting activity · Madibou · Djiri · Brazzaville · Congo · Sub-Saharan Africa

P. Bitsindou

Point focal pour la lutte intégrée contre les vecteurs (ministère de la Santé et de la Population), Brazzaville, Congo.

M.J. Bantsimba-Ndziona · A. Lenga (*)

Laboratoire de bioécologie des Vertébrés et Invertébrés (LBEVI), faculté des sciences et techniques, BP 69, Brazzaville, Congo e-mail : arsenelenga@yahoo.fr

DOI 10.3166/bspe-2019-0056

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Introduction

Aedes aegyptiest un moustique connu au Congo depuis des décennies [1]. Comme vecteur, il a été impliqué dans diffé- rentes flambées de fièvre jaune notifiées à Mbama dans le département de la Cuvette-Ouest en avril 2009 dans le dis- trict de Mbama [Mawlouth & Massamouna, com. pers.], en octobre 2012 dans le district d’Ewo [Bitsindou, com. pers.]

ainsi que dans l’épidémie de chikungunya en 2011, dans les départements de Brazzaville et du Pool [23]. Il a été signalé dans d’autres départements du nord au sud de la République du Congo [1,4,5].

Les populations d’Ae. albopictus (Skuse, 1894) ont été détectées pour la première fois en République du Congo en 2009 [Mawlouth & Massamouna, com pers, 5]. Son intro- duction et sa prolifération au Congo, notamment à Brazza- ville, en association avecAe. aegypti, l’espèce indigène, est une grande préoccupation pour les autorités de santé publique, car elle accentue le risque de transmission d’arbo- virus [13]. C’est le cas, par exemple, de l’émergence en 2011 de l’épidémie de chikungunya dans la partie sud de Brazza- ville, pour laquelle ces deux espèces ont été impliquées dans la propagation du virus [22]. Il en est de même pour les épidémies de fièvre jaune, en mars 2016 au Congo à Boko- Songho, département de la Bouenza et en RDC dans les pro- vinces frontalières de Kinshasa, du Kongo central et de Kwango [Bitsindou, comm. pers.].

Depuis l’émergence de l’épidémie de chikungunya, aucun rapport relatif à l’évolution concomitante de ces deux espèces vectrices n’a été établi au Congo.

Par ailleurs, depuis une cinquantaine d’années, le contrôle des moustiques vecteurs de maladies par le service d’hy- giène n’a plus cours. Ainsi, d’une manière générale, du fait du relâchement ou de l’insuffisance de l’application des règles d’hygiène du milieu, Ae. aegypti et Ae. albopictus, et autres espèces tendent à proliférer.

Les larves d’Ae. aegyptiet d’Ae. albopictusont été beau- coup plus observées dans les gîtes domestiques ou pérido- mestiques que dans les gîtes naturels [5]. Leur habitat étant à proximité de l’Homme, ils représentent une source de très fortes nuisances, notamment dans les quartiers résidentiels urbains où les gîtes larvaires sont nombreux [5,14,20].

La prolifération de ces moustiques montre bien l’impor- tance d’évaluer la situation de ces deux vecteurs au Congo.

Il s’agit de suivre particulièrement l’évolutiond’Ae. albopic- tus concomitamment à l’espèce indigèneAe. aegypti, afin d’évaluer les capacités d’adaptation de la première, notam- ment à Brazzaville. Ce suivi devrait permettre de mieux ini- tier les démarches essentielles visant à l’amélioration des interventions des programmes de lutte antivectorielle.

C’est ainsi que nous avons entrepris l’étude des facteurs bioécologiques susceptibles d’influer sur l’abondance et la

répartition des deux espèces dans deux arrondissements de Brazzaville, à travers des collectes et un suivi de stades immatures et imaginaux.

Matériel et méthode

Les collectes des stades pré-imaginaux ont été faites à partir des prospections des gîtes activement recherchés et de vingt pondoirs-pièges posés sur le terrain.

Des louches, des passoires et des pipettes ont été utilisées pour le prélèvement des larves et des nymphes. Chaque pondoir-piège était constitué d’un bocal en verre de dimen- sion 16,5 x 7 cm peint en noir et rempli aux trois quarts d’eau, d’une languette en bois de dimension 4 x 3,5 x 23 cm recouverte de papier essuie-tout retenu par des bracelets élas- tiques et en partie immergée dans l’eau.

Pour l’élevage jusqu’à l’état adulte, les larves et nymphes collectées étaient placées dans des écuelles contenant de l’eau minérale. Ces écuelles étaient placées dans différentes cages de dimension 15 x 15 cm recouvertes chacune d’une housse en tulle moustiquaire.

Après leur émergence, les adultes étaient prélevés à l’aide d’aspirateurs à bouche et observés sous loupe binoculaire pour l’identification des espèces [27].

La température et l’humidité relative étaient régulière- ment relevées, à l’intérieur de la salle servant d’insectarium, puis les moyennes mensuelles calculées.

Des captures de la faune agressive (landing catch) ont été organisées. Les moustiques capturés étaient regroupés par tranches horaires dans des bocaux recouverts de tulle mous- tiquaire. Ces moustiques étaient ensuite identifiés selon les critères morphologiques [24,27].

L’étude prospective a été menée dans deux arrondisse- ments de la ville de Brazzaville : Madibou (8e arrondisse- ment) au Sud et Djiri (9earrondissement) au Nord. Le pre- mier arrondissement compte dix quartiers ; l’étude y a été menée de janvier à mai 2016 et a concerné les prospections des gîtes larvaires et les captures des imagos. Le second arrondissement comprend sept quartiers ; l’étude y a été menée d’août à septembre 2016 et n’a concerné que les pros- pections des gîtes larvaires.

Pour Madibou, dix pondoirs-pièges, un par quartier, ont été posés. Pour Djiri, dix pondoirs-pièges ont été utilisés à raison d’un pondoir-piège dans cinq quartiers, deux pondoirs dans un quartier et trois pondoirs dans un dernier quartier.

Les pondoirs étaient placés à plus de 200 m l’un de l’autre.

Ils étaient posés sur le sol, dans des parcelles habitées, à l’abri des enfants et des pluies, en différents endroits : sous différentes plantes dressées (bananiers, manguiers et avoca- tiers, arbustes, différentes plantes à fleurs), lieux servant de douche, etc.

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Chaque pondoir-piège était référencé par l’attribution d’un numéro inscrit sur la languette en bois. Tous les deux jours, les pondoirs-pièges étaient examinés et à cette occa- sion, les stades pré-imaginaux étaient prélevés et ramenés au laboratoire.

Par ailleurs, les récipients et autres réceptacles contenant de l’eau à l’extérieur comme à l’intérieur des habitations (récipients de stockage d’eau, boîtes de conserve et pneus abandonnés), ainsi que les gîtes naturels retenant l’eau de pluies ont été dénombrés et prospectés.

Les prospections ont été faites selon un plan de sondage aléatoire en grappe. Une grappe était constituée de 190 mai- sons par arrondissement, à raison de quinze à vingt- sept maisons par quartier.

Les stades pré-imaginaux rapportés au laboratoire étaient mis dans des écuelles contenant de l’eau. Les larves étaient nourries de très petites quantités de poudre de pain sec et de biscuits. Les nymphes étaient prélevées et mises dans des pots contenant de l’eau et placées dans des cages enchâssées chacune dans une housse en tulle moustiquaire, en attente de l’émergence des imagos.

À partir des données de prospections des gîtes, les indices de surveillance entomologiques ont été calculés. Il s’agit de :

lindice récipient (IR) qui correspond au pourcentage de récipients ou de gîtes contenant des larves, parmi l’ensem- ble des gîtes en eau ;

lindice habitation (IM) qui est le pourcentage de maisons avec au moins un gîte positif ;

lindice de Breteau, qui est le nombre de gîtes larvaires pour 100 maisons visitées.

Les captures de moustiques adultes ont concerné la faune agressive. Elles ont été faites dans deux maisons d’un quar- tier de Madibou de 6 h à 18 h, d’une part et de 18 h à 6 h, d’autre part. Pour chaque maison, deux enquêteurs se sont relayés pour mener l’activité. Ainsi, dans la journée, un enquêteur a travaillé de 6 h à 12 h et l’autre de 12 h à 18 h.

De même, pour les captures de nuit, le même principe a été observé. Au total, huit séances de captures ont été réalisées, à raison de quatre séances par habitation dont deux de 6 h à 18 h et deux de 18 h à 6 h.

Pour ce faire, assis et muni d’une torche pour les captures nocturnes, l’enquêteur servant en même temps d’appât cap- turait, à l’aide de tubes à hémolyse, les moustiques qui se posaient sur ses jambes dénudées (landing catch) avant qu’ils ne piquent pour se nourrir. Les moustiques ainsi cap- turés étaient classés par tranches horaires, puis identifiés à l’aide de clés de détermination.

L’identification des imagos provenant de l’élevage ou de la faune agressive a été faite selon des critères morpholo- giques. Les adultes d’Ae. aegypti et d’Ae. albopictus ont été facilement différenciés par les motifs d’écailles blanches

sur la face dorsale du thorax, selon les critères proposés par de nombreux auteurs [27].

Résultats

Prospections des gîtes larvaires

Les résultats ci-après ont été obtenus suite aux prospections des gîtes larvaires.

Le nombre de maisons visitées pour les prospections des gîtes est le même dans les deux arrondissements, mais les études n’ont pas été menées au cours de la même saison.

À Madibou, l’étude a été menée au cours de la saison des pluies alors qu’elle a été menée en saison sèche à Djiri.

À Madibou, sur 190 maisons visitées, 79 (soit 42 %) ren- fermaient des gîtes pourvus de stades pré-imaginaux. Il a été observé :

350 gîtes larvaires en eau dont 118 (soit 34 %) contenaient des larves ;

952 larves et nymphes, prélevées et mises en élevage.

À l’émergence, 744 imagos (soit 78 %) ont été observés.

Parmi ceux-ci il y a eu 321 (soit 43 %)Ae. albopictus, 71 (soit 10 %) Ae. aegypti, 36 (soit 5 %) Ae. vittatus et 316 soit (42 %)Culex quinquefasciatus.

À Djiri, sur 190 maisons visitées, 11 (soit 6 %) renfer- maient des gîtes pourvus de stades pré-imaginaux. Il a été observé :

78 gîtes larvaires en eau, dont 11 (soit 14 %) contenaient des larves ;

359 larves et nymphes ont été prélevées et mises en éle- vage. À l’émergence, 289 moustiques adultes (soit 80 %) ont été observés. Parmi ceux-ci, il y a eu 95 (soit 33 %) Ae. albopictus, 48 (soit 17 %) Ae. aegypti et 146 (soit 50 %)Cx. quinquefasciatus.

Les gîtes observés sur le terrain sont au nombre de 129 et parmi ceux-ci :

42 (soit 32 %) sont domestiques (gîtes dont la création et la mise en eau sont le fait de l’homme) ;

86 (soit 67 %) sont péridomestiques (gîtes créés par l’homme, mais l’apport en eau est le fait des pluies) ;

1 (soit 1 %) est naturel (trous au niveau des troncs d’ar- bres, creux de rochers, etc.).

Les gîtes larvaires d’Ae. aegyptiet d’Ae. albopictus vus sur le terrain sont essentiellement d’origine anthropique. Les différents types observés ont été :

à Madibou

– 38 (soit 32 %) récipients de stockage d’eau à l’intérieur ou l’extérieur des habitations (gîtes domestiques) ;

(4)

– 79 (soit 67 %) récipients abandonnés tout autour des habitations et autres dispositifs mis en place par l’homme pour retenir l’eau de pluie (gîtes péridomesti- ques) ;

– 1 (soit 1%) formation naturelle pouvant retenir l’eau de pluie (gîtes naturels) ;

à Djiri

– 4 (soit 36 %) récipients de stockage d’eau à l’intérieur ou l’extérieur des habitations ;

– 7 (soit 64 %) récipients abandonnés tout autour des habitations et autres dispositifs mis en place par l’homme pour retenir l’eau de pluie.

En plus, 36 (soit 5 %) imagos d’Ae. vittatus(Bigot, 1861) ont été observés en association avec les deux autres espèces susmentionnées.

Productivité des gîtes larvaires

Le tableau 1 indique les résultats obtenus quant à la produc- tivité des gîtes observés.

Les résultats obtenus indiquent une production impor- tante des gîtes péridomestiques dans les deux quartiers. En effet, à Madibou, la production des stades immatures est en moyenne de 81,6 % pour les gîtes péridomestiques, de 17,6 % pour les gîtes domestiques et de 0,8 % pour les gîtes naturels, alors qu’à Djiri, elle est respectivement de 73,8 % pour les gîtes péridomestiques et de 26,2 % pour les gîtes domestiques. Aucun gîte naturel n’a été observé positif (avec des stades immatures) dans ce dernier quartier dont les pros- pections ont eu lieu en saison sèche.

Occupation des gîtes larvaires par les deux espèces

Les résultats indiquent que sur 118 gîtes prospectés à Madi- bou,Ae. albopictusa été observé dans l’ensemble des gîtes.

Il a été retrouvé en association avecAe. aegyptidans 10 d’en- tre eux. À Djiri, la même tendance a été observée : sur 11 gîtes observés,Ae. albopictusa été retrouvé dans 9 gîtes,

dont 2 en association avecAe. aegypti. Au total, ce dernier a été observé dans 4 gîtes. Il est à signaler queCx. quinque- fasciatusa été observé dans l’ensemble des gîtes. Quelle que soit la saison, les effectifs obtenus pourAe. albopictussont nettement plus élevés que ceux d’Ae. aegypti. En effet :

à Madibou, sur 744 imagos observés après émergence, la composition de la faune est de 43 % pourAe. albopictus, 10 % pourAe. aegypti, 5 %d’Ae. vittatuset 42 % pourCx.

quinquefasciatus;

à Djiri, sur 289 moustiques adultes obtenus après émer- gence, la faune culicidienne se caractérise comme suit : 33 % Ae. albopictus, 17 % Ae. aegypti et 50 % Cx.

quinquefasciatus.

Détermination des indices larvaires

Les résultats des valeurs des indices obtenus au cours des prospections des gîtes sont indiqués dans le Tableau 2.

Les indices observés à Madibou sont nettement supé- rieurs à ceux obtenus à Djiri. Mais les premiers ont été obte- nus en saison des pluies et les seconds en saison sèche.

Résultats obtenus par pondoirs-pièges

Concernant la collecte des larves dans les pondoirs-pièges, trois espèces de moustiques ont été observées :Cx. quinque- fasciatus,Ae. aegyptietAe. albopictus.

Sur un total de 20 pondoirs-pièges posés dans les deux zones d’étude,Cx quinquefasciatusa été observé dans tous les pondoirs-pièges posés sur le terrain et 16 pondoirs- pièges, soit 80 % ont été observés avec des larves des deux espèces d’Aedes:

Ae. albopictus a été observé sans Ae. aegypti dans 4 pondoirs-pièges ;

Ae. aegypti a été observé sans Ae. albopictus dans 2 pondoirs-pièges.

Tableau 1 Productivité des gîtes prospectés dans les arrondissements de Madibou et de Djiri à Brazzaville en 2016 /Productivity of breeding sites in the Madibou and Djiri districts in Brazzaville in 2016

Localité Stades Gites domestiques Gites péridomestiques Gites naturels

Nombre % Nombre %

Madibou larves (1) 112 18,7 487 81,3 0

nymphes (2) 52 15,7 273 82,2 7 (2,1 %)

total (1) + (2) 164 17,6 760 81,6 7 (0,8 %)

Djiri larves (3) 82 29,2 199 70,8 0

nymphes (4) 12 15,4 66 84,6 0

total (3) + (4) 94 26,2 265 73,8 0

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Les deux espèces d’Aedes ont été observées en cohabita- tion dans 10 pondoirs-pièges ;

Ainsi, le détail donne la situation suivante :

à Madibou, sur 10 pondoirs-pièges posés, 10 (soit 100 %) ont été observés avec des stades pré-imaginaux d’Aedes.

Parmi ces gîtes :

– 9 (soit 90 %) contenaient les deux espèces ; – et 1 (soit 10 %) était occupé parAe. aegypti;

à Djiri, sur 10 pondoirs-pièges posés, 6 (soit 60 %) ont été observés avec des stades pré-imaginaux d’Aedes dont : – 1 (soit 10 %) avec des stades pré-imaginaux des deux

espèces ;

– 4 (soit 40 %) observés avec des larves d’Ae.

albopictus;

– 1 (soit 10 %) avec des larves d’Ae. aegypti.

Cycles d’agressivité d’Ae. aegyptiet d’Ae. albopictus Huit séances de captures ont été réalisées à différentes pério- des de la journée : 4 séances de 6 h à 18 h et 4 séances de 18 h à 6 h.

Ces captures ont été réalisées dans deux habitations rete- nues à Mbouono qui est un quartier de Madibou. Au total, cinq espèces de moustiques ont été capturées :Ae. albopic- tus, Ae. aegypti, Ae. vittatus. Anopheles gambiae sl etCx.

quinquefasciatus. La répartition des espèces est indiquée dans le Tableau 3.

Les résultats obtenus dans la zone d’étude (Tableau 4) confirment qu’An. gambiae sl et Cx. quinquefasciatus piquent la nuit autant à l’extérieur qu’à l’intérieur des habi- tations, alors qu’Ae. vittatusmontre une activité essentielle- ment diurne.

Il ressort également que les deux espèces,Ae. albopictus (Figure 1) etAe. aegypti(Figure 2) sont actives dans la jour- née, principalement à l’extérieur des habitations, et présen- tent un pic en mi-journée et un autre juste avant le crépus- cule. Bien qu’ayant une activité essentiellement diurne, les deux espèces ont été également capturées dans une moindre mesure la nuit. En effet, dans la composition de la faune agressive, entre 18 h et 6 h, à l’extérieur et à l’intérieur des maisons,Ae. albopictusa représenté respectivement 25 % et 3,3 %, tandis queAe. aegyptimontrait 7,7 et 1,6 %.

Discussion

En dehors du fait que l’étude a été réalisée pendant la saison des pluies pour un quartier et la saison sèche pour l’autre, le déroulement de l’étude a connu quelques difficultés d’ordre logistique et financier qui pourraient expliquer les limites observées dont le nombre de prospections réalisées et les faibles effectifs des enquêteurs sur le terrain, qui dans les deux cas auraient pu être plus importants. La prise en compte des saisons pourrait expliquer la différence observée au niveau des résultats obtenus dans les deux zones d’étude, le nombre de prospections et le faible effectif d’enquêteurs pourraient aussi expliquer le petit nombre de moustiques adultes capturés,

Malgré les difficultés rencontrées, l’étude a confirmé la présence d’Ae. aegypti et d’Ae. albopictus dans les zones

Tableau 3 Nombre de moustiques capturés de 6 h à 18 h et de 18 h à 6 h selon les espèces présentes à lextérieur et à lintérieur des maisons à Mbouono (Madibou) en 2016 /Number of mosquitoes caught from 6am to 6pm and from 6pm to 6am depending on the species present outside and inside houses in Mbouono (Madibou) 2016

Espèces de moustiques Nombre capturés à lextérieur Nombre capturés à lintérieur

6 h à 18 h 18 h à 6 h 6 h à 18 h 18h à 6h

Aedes vittatus 23 (29,1 %) 0 2 (15,4 %) 0

Aedes aegypti 18 (22,8 %) 4 (7,7 %) 4 (30,8 %) 1(1,6 %)

Aedes albopictus 38 (48,1 %) 13 (25 %) 7 (53,8 %) 2 (3,3 %)

Anopheles gambiae 0 19 (36,5 %) 0 25 (41 %)

Culex quinquefasciatus 0 16 (30,8 %) 0 33 (54,1 %)

Total 79 52 13 61

Tableau 2 Evaluation des indices de surveillance larvaire des vecteurs darbovirus (fièvre jaune, chikungunya, dengue, zika, etc.) à Brazzaville dans les arrondissements de Madibou et de Djiri en 2016 /Evaluation of indices for larval surveil- lance of vectors of arboviruses (yellow fever, chikungunya, den- gue, zika, etc.) in Brazzaville in the districts of Madibou and Djiri in 2016

Indices Normes OMS

Arrondissement 8 Madibou

Arrondissement 9 Djiri

IR 3 34 14

IH 4 41 6

IB 5 61 6

IR : indice récipient ; IH : indice habitation ; IB : indice de Breteau

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étudiées. Cette dernière espèce, très envahissante, est arrivée en Afrique subsaharienne par le biais du commerce des pneus usagés qui est son mode de dissémination principale à travers le monde, notamment à Brazzaville [23,26]. Elle cohabite avec les populations indigènes d’Ae. aegypti.

Ces résultats concordent avec ceux obtenus par Bitsindou [5] qui avait mis en évidence ces deux espèces dans tous les arrondissements de Brazzaville et par Mombouli [22] qui a établi le rôle de ces vecteurs lors de l’épidémie de chikungu- nya survenue au cours de l’année 2011 à Brazzaville.

La cohabitation des deux espèces suggère une mutualisa- tion convergente des gîtes de reproduction, comme cela a précédemment été observé à Singapour [7], au Brésil et aux USA [6,25], au Cameroun [11,29] à Brazzaville [22], à Bangui [18,19,21].

Les deux espèces ont été trouvées dans divers gîtes de reproduction anthropiques et naturels, comme décrit au Cameroun [11,29], à Brazzaville [22], à Bangui [19,21] et par de nombreux autres auteurs [8,9,12,15,16,20,28,30].

Dans le contexte de l’étude, l’eau des gîtes domestiques, utilisée au quotidien, est fréquemment vidée, contribuant en cela à la faible productivité de ce type de gîtes. Tandis que

l’eau des gîtes péridomestiques, régulièrement approvision- née par les pluies, reste plus longtemps en stockage (réserves en cas de pénuries d’eau), favorisant ainsi le développement des larves qui aboutissent à l’état nymphal. Aussi, les gîtes péridomestiques constituent-ils, avec 67 % de représenta- tion, le principal type de gîtes larvaires de ces deux espèces.

Cette situation est similaire à celle observée à Bangui [21], où les gîtes péridomestiques infestés par les larves d’Ae.

albopictuset/ou d’Ae. aegypti, en saison de pluies et en sai- son sèche, représentaient au moins 80 % des gîtes observés.

Les fûts utilisés pour le stockage de l’eau et surtout les pneus usés ont été les gîtes larvaires les plus abondants et aussi les plus productifs pour les deux espèces. Ces résultats corrobo- rent ceux des études réalisées au Cameroun [29], et en Répu- blique centrafricaine [18,21].

Bien que les deux espèces d’Aedesoccupent les mêmes types de gîtes, les résultats montrent une nette prédominance d’Ae. albopictussurAe. aegypti, quant à l’occupation de ces gîtes. Il apparaît qu’Ae. albopictuscolonise avec beaucoup de facilité les gîtes observés sur le terrain. Devant la pression exercée par ce moustique nouvellement importé, l’omnipré- sence d’Ae. aegyptiautrefois observée à Brazzaville semble Fig. 1 Rythme dagressivité dAe. albopictusobservé à Mbouono (mai 2016) en conditions intra et extra domiciliaires /Aggressive rhythm ofAe. albopictusobserved in Mbouono (May 2016)

Fig. 2 Rythme dagressivité dAe. aegyptiobservé à Mbouono (mai 2016) en conditions intra et extra domiciliaires /Aggressive rhythm ofAe. aegyptiobserved in Mbouono (May 2016) inside and outside houses

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moins remarquable (Bitsindou, com. perso.). Une observa- tion moins marquée des populations indigènes d’Ae. aegypti après invasiond’Ae. albopictusa également été notifiée dans plusieurs localités de l’océan Indien, comme Mayotte [3].

Il est à signaler qu’au cours de l’étude, les larves d’Ae.

albopictuset d’Ae. aegyptiont été observées en cohabitation aussi bien dans des gîtes péridomestiques et domestiques que dans les pondoirs-pièges.

Indépendamment des saisons et des quartiers, la prédomi- nance d’Ae. albopictus sur Ae. aegypti a été vérifiée. En effet à Madibou après émergence, la composition de la faune est de 43 % d’Ae. albopictuset 10 % d’Ae. aegypti. Tandis qu’à Djiri, la faune culicidienne se caractérise par 33 % d’Ae.

albopictuset 17 % d’Ae. aegypti.

Au regard des résultats mentionnés ci-dessus, la pluviomé- trie joue un rôle majeur sur l’abondance des populations de moustiques, par la prolifération des gîtes favorables au déve- loppement des larves à Brazzaville comme dans la plupart des villes africaines. Dans l’île de la Réunion, Delatte [10]

en 2008 et Bagny en 2009 [2,4] justifient la prédominance desAedesen zone urbaine par des pratiques humaines qui favorisent la présence de gîtes artificiels propices au dévelop- pement des stades aquatiques à l’extérieur des maisons. Les indices de surveillance larvaire des vecteurs d’arbovirus observés (Tableau 2) sont nettement plus élevés en saison des pluies qu’en saison sèche et corroborent cette assertion.

Cependant, quelle que soit la saison ces résultats montrent que les valeurs obtenues sont nettement supérieures aux normes OMS et font apparaître la nécessité de mettre en application de façon rigoureuse le suivi des règles d’hygiène du milieu par les populations et les services de lutte antivectorielle.

Les résultats confirment en outre, qu’Ae. aegyptietAe.

albopictussont actifs tout le long de la journée avec cepen- dant un pic en mi-journée et un autre juste avant le crépus- cule [8,16]. Ils piquent principalement à l’extérieur des habi- tations. Notons toutefois que bien qu’ayant une activité principalement diurne,Ae. albopictusetAe. aegyptiont été également capturés pendant la nuit. Des observations simi- laires ont été faites sur l’Île de la Réunion [2,12].

Les larves d’Ae. vittatus ont été observées et prélevées dans le quartier Mbouono (Madibou), en bordure du fleuve, dans des gîtes péridomestiques ou naturels. Il est bien connu que les stades immatures d’Ae. vittatusse développent géné- ralement dans les creux des rochers observés en bordure du fleuve, les petites quantités d’eau dans les affleurements rocheux ou les lits des rivières lors des décrues, les puits, les ustensiles occasionnels, les trous d’arbres, etc.

Par ailleurs, les résultats (Tableau 3) montrent qu’Ae. vit- tatusprésente une activité diurne, dans la zone d’étude, alors que cette espèce présente habituellement une activité crépus- culaire et nocturne [17]. Les résultats confirment également qu’An. gambiae sletCx. quinquefasciatus, ont une activité nocturne.

Conclusion

À la faveur de petites quantités d’eau retenues dans des pneus importés, combinées à la faculté de résistance des œufs à la sécheresse, l’espèce Ae. albopictus originaire d’Asie a trouvé des conditions écologiques favorables à son développement dans les pays tropicaux, dont les pays d’Afrique tels que le Congo. Favorisé par une hétérogénéité d’habitats propices dans différents types de gîtes (domesti- ques, péridomestiques et naturels), Ae. albopictuscontinue d’étendre son aire de répartition, entrant en compétition avec Ae. aegypti, l’espèce autochtone.

Conflits d’intérêts : Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts.

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