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LA II ème RÉPUBLIQUE?

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Texte intégral

(1)

Le Quotidien

Dimanche 22 décembre 2019 - N°5852- Prix : Algérie 20 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 —Directeur Fondateur : AHMEDFATTANI Lire en page 10 l’article

de Abdellatif Toualbia

CHRONIQUE JUDICIAIRE

S.T.P.

PAPA !

QUEL EXÉCUTIF POUR

INTERROGATIONS SUR LA COMPOSITION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT

LA II Lire en page 3 l’article de Brahim Takheroubt ème RÉPUBLIQUE ?

Au plus tard, jeudi prochain, les Algériens connaîtront le nom de leur Premier ministre.

Quelle pourrait être, cette perle rare qui ravira la confiance du

président Tebboune et à qui il confiera les rênes de son Exécutif ?

GRÂCE PRÉSIDENTIELLE:

LE GESTE QUE TOUT LE MONDE ATTEND

Lire en page 2 l’article de Walid Aït Saïd

Lire en page 2 l’article de Saïd Boucetta

ALORS QUE HADDAD, OUYAHIA ET SELLAL BIENTÔT DEVANT LE JUGE

Le procès en appel d’«El Bouchi»

s’ouvre aujourd’hui

5 MORTS ET 35 BLESSÉS DANS UN

ACCIDENT DE BUS

Hécatombe à Tizi Ouzou

Les victimes de l’accident d’avant-hier étaient

des membres de plusieurs familles

qui étaient en excursion au Lac noir.

Lire en page 7 l’article de Aomar Mohellebi

IL INAUGURE CE MATIN LA 28 ee FPN

Première sortie du président sur le terrain

L e nouveau président de la République est déjà face à la dure réalité. Son plus grand défi sera de relancer l’industrie nationale.

Lire en page 4 l’article de Hasna Yacoub

(2)

DIMANCHE 22 DÉCEMBRE 2019

L’actualité

2

I

l est de tradition que le prési- dent décide d’une grâce prési- dentielle à son investiture.

Abdelmadjid Tebboune dispose à travers cette tradition, d’une réelle opportunité de donner un signal positif et fort à l’opinion nationale et plus précisément à tous ceux qui mettent la libération des détenus du Mouvement popu- laire comme une condition sine qua non pour le rétablissement de la confiance entre l’Etat et la société. Il faut dire qu’au-delà du mouvement lui-même, les Algériens sont réellement en attente de gestes d’apaisement, à même de créer les conditions d’un dialogue serein, entre tous les acteurs qui occupent la scène sociopolitique. Les Algériens ont, dans leur ensemble, soutenu, appuyé et participé au soulève- ment populaire pacifique. Ils se sentent donc concernés par ce qui est advenu des jeunes, ainsi que de personnalités politiques qui sont présentement poursuivies par la justice. Le président de la République qui a fortement insisté sur l’apport historique du Mouvement populaire dans la lutte contre l’ancien système, n’est pas sans savoir que l’urgence du moment est justement un

retour rapide à la sérénité, pour construire ensemble la nouvelle République. La libération des détenus du Mouvement populaire et autres responsables politiques emprisonnés, contribuera à créer un climat de confiance, une sym- biose entre l’Etat, désormais représenté par Abdelmadjid Tebboune, et la société. Après le départ de Noureddine Bedoui et Abdelkader Bensalah, ce sont les revendications du mouvement qui ont trouvé écho auprès de la prési- dence de la République. C’est là un pas très important, censé rappro- cher les Algériens. Mais il convient de relever que cela ne constitue pas la fin du parcours. Il reste encore la problématique des déte- nus qu’il va falloir résoudre. C’est donc l’élargissement des prison- niers d’opinion qui est susceptible de constituer la décision que tout le monde attend. Ce sera une vic- toire du Mouvement populaire, sans que cela ne puisse être com- pris autrement. En effet, ce sera un chef de l’Etat, disposant de la légitimité populaire et des préro- gatives liées à son poste qui procè- dera souverainement à régler une question d’ordre politico-judi- ciaire. Il y a, en effet, dans les dos- siers des détenus un fond de poli- tique, même si l’on s’interdit de s’immiscer dans les affaires de la justice. Premier magistrat du pays, le président a toute la lati- tude d’estimer nécessaire la libé- ration, via la grâce présidentielle que lui octroie la Constitution, de tout citoyen. Si cela concrétisera

les revendications du Mouvement populaire, c’est tant mieux pour tout le monde, d’autant plus que l’intérêt premier des Algériens tient dans l’édification d’un Etat démocratique et social. À ce pro- pos, le chef de l’Etat s’y est engagé lors de la campagne électorale, à la conférence de presse qu’il a ani- mée le jour de l’annonce des résul- tats provisoires de la présidentielle et à l’occasion de la prestation de serment. Il y a donc dans la démarche de Tebboune une cons- tante que tout un chacun a noté et qu’il faudra traduire sur le ter- rain. Sa volonté d’éloigner l’argent de la politique, de rendre effective la séparation des pouvoirs, la pro- motion des libertés, et de consac- rer tout cela dans la Constitution, relève des demandes exprimées par les Algériens aux premières manifestations. Il est donc clair qu’il existe une convergence mani- feste des aspirations du peuple avec le programme présidentiel. Il reste seulement à créer les condi- tions d’un véritable dialogue. Pour ce faire, il est impératif que le cli- mat général s’y prête. Cela passe par des gestes forts du président de la République. Et dans ce regis- tre, la grâce présidentielle en faveur des détenus d’opinion s’im- pose. Il est bien entendu question de rétablir la confiance entre l’Etat et le peuple, pour aboutir à une ambiance sereine. Sur le ter- rain, la mise en place de cette grâce présidentielle nécessite un certain nombre de préalables juri- diques, notamment le jugement

des personnes concernées.

On s’attend, ainsi, à une accélération des procès dans les prochains jours, pour per- mettre à Abdelmadjid Tebboune de décréter la grâce présidentielle au profit des détenus d’opinion. Une mesure qu’attend la majorité des Algériens quelle que soit leur obédience politique. Il est temps aujour- d’hui de fer- mer la porte de la contesta- tion qui, soit dit en pas- sant, a beau- coup apporté au pays, pour ouvrir celle du dia- logue cons- tructif et s e r e i n , dans l’in- t é r ê t suprême de la nation.

S.B.

GRÂCE PRÉSIDENTIELLE EN FAVEUR DES DÉTENUS DU HIRAK

LLee ggeessttee qquuee ttoouutt llee m moonnddee aatttteenndd

IL Y A

dans la démarche de Tebboune une constante que tout un chacun a noté et qu’il faudra traduire sur le terrain.

SAÏDBOUCETTA

L

a 28 édition de la Foire de la production nationale sera inaugurée, aujourd’hui, par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune. Le choix de cette manifestation éco- nomique met en évidence l’intérêt qu’accorde Tebboune à la promotion de l’économie natio- nale. Il en fait d’ailleurs son cheval de bataille.

Cette thématique figure en bonne place dans son programme présidentiel. Cette rencontre qui était présentée, ces dernières années, comme l’évènement économique de l’année a failli passer inaperçu. Certes, la situation poli- tique du pays a fait reléguer l’économie au sec- ond plan. Mais il est clair que le président donne un signal fort au retour de ce dossier au- devant de la scène. De l’avis des acteurs et des experts l’urgence est de relancer la machine économique. Hasard du calendrier, un nou- veau président de la République vient d’être élu. Il aura cette lourde tâche de relance éco- nomique dans un contexte de crise financière aiguë. Pourtant, à l’éclatement de cette crise financière en 2014, tous les espoirs avaient été mis sur le «made in Bladi». L’argent qui res- tait dans les caisses a été consacré, pour ne pas dire, «détourné» vers la production nationale.

On nous a vendu du rêve avec une Algérie qui sortira de sa dépendance des hydrocarbures en 2020. On a eu droit aux utopiques projets de montage automobile, de smartphones, électro- ménager… Finalement, avec l’éclatement du Hirak, les Algériens ont découvert que l’indus- trie nationale n’était qu’une fable qui servait à l’oligarchie de « couverture » pour pomper encore plus d’argent. La majorité de ces hom- mes d’affaires ont été arrêté. Les scandales continuent d’éclater les uns après les autres et leurs entreprises sont sur la sellette. Le nou-

veau président se retrouve donc devant un champ de ruines. Quel avenir donc pour la pro- duction nationale ? Abdelmadjid Tebboune se montre confiant en assurant qu’il «bâtira une économie nationale forte et diversifiée à même de mettre le pays à l’abri de la dépendance aux hydrocarbures et vis-à-vis de l’étranger». Mais peut-il réellement le faire au vu de l’état dans lequel se trouve le «made in Bladi» ? «Oui», répondent les spécialistes. Car, pour eux cette dislocation de ces pseudos industries est une aubaine pour commencer sur de bonnes bases.

Le nouveau chef de l’Etat se retrouvant dans un terrain vierge où il pourra mettre en place ses réformes pour que le rêve du consommé local devienne une réalité. Pour cela, il devra éviter les erreurs du passé en encouragent les bâtisseurs et non les prédateurs. Les aides, exonérations et autres crédits bancaires, devront se faire sur des bases économiques et non clientélistes. Pour cela un véritable audit du secteur doit être fait. Les assises de l’indus- trie devront être confiées à de vrais experts et non aux «copains et coquins» . Un «bilan géné- ral» doit être fait pour déterminer les vrais industriels et les «importateurs déguisés».

L’Etat qui doit libérer l’acte d’investir, devra jouer le rôle de gendarme pour empêcher les dérapages. Tebboune a montré une volonté d’aller vers cette réalité économique en lan- çant un appel aux hommes d’affaires, lors de son discours d’investiture. «Je lance un appel sincère à tous les hommes d’affaires patrio- tiques honnêtes et aux entreprises économiques publiques et privées à investir en force dans tous les secteurs et dans toutes les régions du pays»,a-t-il soutenu non sans insister sur le fait qu’il n’était pas contre les hommes d’affai- res honnêtes, mais contre ceux qui dilapi- daient l’argent du peuple. «Aux honnêtes hom- mes d’affaires de mon pays, l’Etat leur appor-

tera tout le soutien requis et leur accordera tous les avantages nécessaires», a-t-il insisté. Un message qui ne souffre donc d’au- cune ambiguïté. Mais quand on voit que les plus grandes fortunes du pays sont en pri- son, on s’interroge sur l’identité de ces capi- taines d’industries sur lesquels l’Algérie mis- era ?

Le Premier magis- trat du pays assure qu’il tend la main aux hom- mes d’affaires qui veu- lent travailler, tout en donnant la chance aux jeunes entrepreneurs, notamment ceux qui acti- vent dans les nouvelles technologies et le digital.

Un plan spécial leur ait, d’ailleurs, dédié. «L’Etat lancera un plan d’action en direction des jeunes afin de leur permettre de créer des start-up et de bénéficier des avantages nécessaires à leur réussite et à la valorisa- tion de la production natio- nale », a-t-il promis. Il semble donc être trop tôt pour enter- rer définitivement notre industrie, à condition que l’on ne nous présente plus de mirages…

W.A.S.

WALIDAÏT SAÏD

IL INAUGURE CE MATIN LA 28

e

FPN

Première sortie du président sur le terrain

LE NOUVEAU

président de la République est déjà face à la dure réalité. Son plus grand

défi sera de relancer l’industrie nationale. Petit tempo.

(3)

L’actualité 3

A

utres époques, autres mœurs.

L’Algérie est en phase d’un pro- fond renouvellement de son per- sonnel politique et de son mode de gou- vernance. Tel un volcan en pleine érup- tion, le pays attend des solutions urgen- tes qui doivent être contenues dans ces deux lancinantes questions : quelle sera la suite maintenant que Abdelmadjid Tebboune a été élu président et officiel- lement investi dans ses fonctions ? Surtout : quel gouvernement pour la IIe République ? Aux effets d’annonce et à la communication politique, le prési- dent de la République doit donner corps à ses promesses sur le terrain pour accréditer sa réelle volonté politique. Au plus tard, jeudi prochain, les Algériens connaîtront le nom de leur Premier ministre. Quelle pourrait être, cette perle rare qui ravira la confiance du pré- sident Tebboune et à qui il confiera les rênes de son Exécutif?

A moins d’une grosse surprise, le nouveau Premier ministre doit nécessai- rement cumuler un ensemble de critères requis pour la fonction et cette période précise que traverse le pays. En plus d’a- voir une forte personnalité, jouir d’une irréprochable intégrité morale, le patron de l’Exécutif doit brandir une connais- sance approfondie des dossiers écono- miques et des questions sociales, ainsi que financières. Ce bagage ne lui suffira pas sans une grande capacité à mobiliser les énergies assoupies et les ressources humaines et un total détachement des idéologies politiques. Il s’agit là de digues sur lesquelles il va s’adosser pour engager de sérieuses réformes. Ce sont autant de qualités et de compétences requises pour celui qui aura l’honneur de se saisir du flambeau de la IIe République. Celui à qui l’on confiera la prestigieuse clé de voûte qui ouvrira à deux battants la porte de la nouvelle Algérie. Une fois nommé, le nouveau Premier ministre s’attellera, à son tour, à former son Exécutif. Là encore, une série de questions se posent sur la com- posante de cet Exécutif qui conduira l’Algérie nouvelle. Le président Tebboune va-t-il puiser dans le vivier des walis pour nommer ses ministres ? Faire appel exclusivement aux techno- crates ? Recruter au sein de la société

civile dont il se revendique ? S’en remet- tra-t-il à la classe politique ? Optera-t-il pour une formule mixte ; un gouverne- ment techno-politique avec lequel il pourra contenter à la fois, toutes les familles politiques, les hommes d’affai- res et surtout le Mouvement populaire ?

Mais un spectre d’indications et de déclarations, nous permet les contours du gouvernement qui s’installera au palais du quartier docteur Saâdane. Lors de sa première conférence de presse, après l’annonce de sa victoire au scrutin du 12 décembre dernier, le président Tebboune a esquissé la prochaine com- posante de son Exécutif. D’abord le gou- vernement sera sans accointances poli- tiques puisque le président s’est pré- senté aux électeurs en tant que candidat indépendant et a été élu en tant que tel . Ensuite, il a promis «plusieurs sur- prises», à commencer, par «nommer des jeunes dans son gouvernement».

Catégorique, Tebboune a affirmé que ce sera la première fois que cela arrive en Algérie depuis 1962. « Vous verrez des jeunes hommes et femmes plus jeunes, des jeunes dans la vingtaine qui devien- nent ministres ». Le tempo est donc donné, la partie sera à la jeunesse. Mais être jeune ne suffit pas pour diriger un département ministériel. Encore faut-il avoir d’abord de la compétence et une maîtrise des dossiers. Dans le même sillage, reste à savoir quelle sera la place qu’il accordera aux femmes dans le nou- veau gouvernement même s’il a égale- ment promis des surprises.? Qu’en sera-

t-il de l’émigration ? Aurons-nous des ministres puisés au sein de la commu- nauté nationale à l’étranger ? Cette question nous amène à un autre chapi- tre concernant le nouveau gouverne- ment. Au-delà de la composante, on s’in- terroge en effet, sur la structure de ce futur gouvernement. Tebboune réduira- t-il le nombre de portefeuilles ministé- riels, une dizaine, qui seront secondés par une quinzaine de secrétaires d’Etat ? C’est une forte probabilité pour deux raisons essentielles. La première consiste à réduire les dépenses de l’Etat et la seconde permettra d’alléger la lourde machine bureaucratique. Aussi, est-il suggéré dans ce sens d’opter pour de superministères regroupant plusieurs portefeuilles comme le ministère de l’Economie qui regroupera un secréta- riat à l’Industrie et l’Investissement et un autre dédié au Commerce. En réalité, l’idée n’est pas nouvelle. Elle a été évo- quée avec insistance à l’époque de l’an- cien régime, mais elle n’a jamais été appliquée pour des raisons que l’on ignore.

Les semaines à venir apporteront des réponses à toutes ces interrogations, avant que le dur labeur ne commence.

Le passif très lourd et le déficit est énorme sur tous les plans : politique, institutionnel, économique et social. Il va falloir reconstruire tout un pays et c’est sur les décombres de l’ancien régime que repousseront des fleurs bel- les et fragiles...avec des épines.

B.T.

L

e président de la République vient de procéder à ses toutes premières nominations. Abdelmadjid Tebboune a nommé, hier, Noureddine Ayadi au poste de directeur de cabinet de la présidence de la République et Mohamed El Amine Messaïd comme secré- taire général de la présidence de la République.

Dans le choix de son entourage proche, le nouveau chef de l’Etat, fraîchement élu, semble avoir opté pour l’expérience profes- sionnelle, mais il a basé son choix égale-

ment sur la confiance qu’il a dans les deux hommes. En effet, Ayadi et Messaïd sont des anciens cadres supérieurs qui ont déjà une longue expérience dans la gestion. Les deux hommes ont donc déjà fait leurs preu- ves dans les arcanes de l’administration.

Né à Sétif, le 23 juin 1956, Noureddine Ayadi est un ancien diplomate. Diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA) en 1983, il a été ambassadeur en Argentine (2005), au Mali (2010) et aux Pays-Bas (2015). En juillet 2017, il a été nommé secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.

Il occupera par la suite le poste de secrétaire général de la présidence de la

République sous Abdelkader Bensalah, en remplacement de Habba El Okbi.

L’énarque est donc au fait de tous les dos- siers et toutes les décisions prises au niveau de la Présidence. Il pourra sans peine assurer ses nouvelles tâches de chef de cabinet du président de la République et veiller à la gestion interne de la présidence de la République. Mohamed Amine Messaïd, quant à lui, a fait un bout de che- min professionnel avec Abdelmadjid Tebboune. À l’époque où l’actuel prési- dent occupait le poste de ministre de l’Habitat, Messaid était son chef de cabi- net. Cela a beaucoup pesé dans le choix du président qui semble connaître les compé-

tences de l’homme, mais aussi sa loyauté et son dévouement dans le travail.

Le président l’avait d’ailleurs nommé à la tête de sa direction de campagne, en suc- cession de Abdellah Baâli qui a démis- sionné le premier jour de la campagne.

Mohamed Amine Messaïd a également occupé le poste de directeur de cabinet de l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal.

Agé de 66 ans, Mohamed Amine Messaïd était aussi président de Holding Tourisme.

L’ancien cadre supérieur au ministère des Finances, puis à la chefferie du gouverne- ment, est diplômé en sciences politiques et de l’École nationale du Trésor (Paris).

H.Y.

HASNAYACOUB

L’’ E DITORIAAL

CHAABANEBENSACI

Et la CPI promet d’enquêter

DIMANCHE 22 DÉCEMBRE 2019

BRAHIMTAKHEROUBT

UN CHEF DE CABINET ET UN SG À LA PRÉSIDENCE

Les deux premières nominations de Tebboune

DANS

le choix de son entourage proche, le nouveau chef de l’Etat, fraîchement élu, semble avoir opté pour l’expérience professionnelle, mais il a basé son choix également sur la confiance.

P

our une bonne nouvelle, c’est une bonne nouvelle car elle intervient au moment où personne n’y croyait plus.

La Cour pénale internationale a enfin réagi à la situation qui prévaut dans les territoires palestiniens occupés par l’armée israélienne depuis des décennies et dans lesquels les soldats israéliens se livrent à des exactions quasi quotidiennes, en toute impunité, au vu et au su de toute la communauté internatio- nale, sans qu’aucune réaction ne puisse entamer leur ardeur. Hier, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a annoncé qu’elle va ouvrir une enquête approfondie sur les cri- mes de l’occupation israélienne et cela a suffi pour déclencher l’ire du secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo qui lui a dénié le droit d’une telle démarche. On comprend aisément pourquoi dès lors que les agisse- ments en toute impunité de l’Etat hébreu et sa mainmise continuelle sur les territoires palestiniens, malgré les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée géné- rale de l’ONU, n’ont jamais été aussi brutaux et expansionnistes à l’extrême. L’objectif des gouvernements israéliens successifs, depuis juin 1967, est d’accaparer les territoires conquis par la force et d’effacer par-là même toute ambition des Palestiniens à un Etat indépendant avec El Qods-Est comme capi- tale.

La Ligue des Etats arabes s’est félicitée, hier soir, de cette décision de la CPI qui, dit- elle, « est une étape qualitative importante qui reflète la volonté de la communauté inter- nationale, qui a longtemps condamné ces cri- mes et a demandé que leurs auteurs soient arrêtés et jugés, et que l’autorité d’occupa- tion soit tenue pour responsable, en plus de la fourniture de la protection nécessaire au peuple palestinien sur la voie de la fin de l’oc- cupation israélienne ». Dans les résolutions qui ont sanctionné chacune des décisions des Conseils de cette instance, il y a toujours eu cette demande pressante à l’adresse de la CPI et c’est pourquoi l’annonce de Mme Bensouda intervient alors que les crimes de guerre sans précédent d’Israël et la colonisa- tion forcenée qu’il poursuit dans les territoi- res palestiniens occupés interpellent, depuis fort longtemps, l’ensemble de la commu- nauté internationale. Il semble que le temps est venu, enfin, de mettre en œuvre les règles de justice et d’équité qui fondent la légitimité et le droit internationaux, même si, entre- temps, l’administration Trump a sciemment balayé ces mêmes règles et ces droits, au point d’encourager Israël à intensifier ses agissements.

C. B.

Le président Tebboune a ficelé son plan de vol

INTERROGATIONS SUR LA COMPOSITION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT

Quel Exécutif pour la IIème République ?

AU PLUS

tard, jeudi prochain, les Algériens connaîtront le nom de leur Premier

ministre. Quelle pourrait être, cette perle rare qui ravira la confiance du

président Tebboune et à qui il confiera les rênes de son Exécutif ?

(4)

D

ans le traitement des affaires de corruption, la justice a accéléré la cadence. Aujourd’hui, s’ouvrira devant la cour d’Alger, après quatre reports, le procès en appel de Kamel Chikhi alias Kamel El Bouchi. Ce dernier va comparaître pour une affaire de corruption avec 12 cadres de l’urbanisme et de la Conservation foncière d’Alger.

Dans ce dossier, déjà jugé en première instance, les accusés sont poursuivis pour «corrup- tion», «abus de fonction» et

«perception d’indus cadeaux».

Lors du premier jugement, Kamel Chikhi a été condamné à une peine de 10 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars alors que les cadres de la Conservation foncière ont écopé de peines allant de 4 à 8 ans de prison ferme assortie d’amendes. Le tribunal avait décidé également la saisie des biens immobiliers de sept accusés. Il faut rappeler que Kamel Chikhi, en détention depuis juin 2018, est poursuivi dans quatre affaires, dont celle de trafic de cocaïne (saisie de 701 kg de cocaïne au port

d’Oran). Les enquêtes prélimi- naires instruites dans l’affaire de saisie de cocaïne avaient révélé l’implication de plusieurs personnes dans des faits liés à la corruption et aux pots-de-vin versés en contrepartie de facili- tations au profit du principal accusé, mais dans le cadre d’une autre activité, à savoir la promotion immobilière.

Kamel Chikhi n’a pas nié avoir remis de l’argent à ses coaccusés et installé des camé- ras dans son bureau pour filmer sciemment la remise des pots- de-vin. El-Bouchi est allé jus- qu’à justifier devant le procu-

reur de la République ces som- mes d’argent, arguant que ce n’était pas des pots-de-vin, mais des aides financières et des prêts. C’est suite à ces révé- lations et aux enregistrements vidéo que les accusés ont été lourdement condamnés. Ces derniers ont fait appel et leur procès devra, inévitablement, s’ouvrir demain à en croire la décision du juge qui a annoncé qu’aucun autre report ne sera prononcé. Une autre affaire de corruption sera bientôt devant le juge. Il s’agit d’un gros dos- sier dont le principal accusé est Ali Haddad avec des membres

de sa famille. Ce dossier va trai- ter principalement des crédits faramineux sans cautions accordés à l’ex-chef du Forum des chefs d’entreprise mais aussi des terrains agricoles qui lui ont été octroyés, de manière frauduleuse, dans plusieurs wilayas.

On parle d’un montant extravagant de 20 000 milliards de centimes de crédits accordés à Haddad ! Outre les banquiers, dans cette affaire, sont impli- qués notamment les deux ex- Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, mais aussi plusieurs ministres

comme Abdelghani Zalène, Amar Tou et Karim Djoudi.

L’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, Mohamed Khanfar, l’ex-wali d’El-Bayadh, ainsi que plusieurs cadres des ministères des Transports, de l’Industrie et de l’Agriculture sont également mis en accusa- tion. Mais le dossier de Ali Haddad, patron de l’Etrhb, qui se trouve en prison depuis fin mars dernier, n’a pas fini de révéler ses secrets. Divisé en plusieurs volets en raison de son volume, ce dossier va entraîner d’autres ex-ministres à la barre comme l’ex-ministre du Commerce Amara Benyounès ou encore l’ex- ministre de l’Agriculture Abdelkader Bouazghi, l’ancien ministre des Transports Boudjemaa Talai et Amar Ghoul, ancien ministre des Travaux publics. Pour rappel, Ali Haddad a déjà été condamné dans deux affaires.

La première liée à sa détention de deux passeports et pour laquelle il a écopé de six mois de prison ferme et la seconde est relative à son implication dans le financement occulte du 5ème mandat de l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika et pour laquelle il a été condamné, en première instance, à sept ans de prison ferme.

H.Y.

ALORS QUE HADDAD, OUYAHIA ET SELLAL BIENTÔT DEVANT LE JUGE

Le procès en appel d’ «El Bouchi» s’ouvre aujourd’hui

L’AFFAIRE

des crédits faramineux sans cautions, accordés à Ali Haddad et les multiples terrains agricoles qui lui ont été octroyés, dans plusieurs wilayas, sera prochainement programmée.

APPELANT LE HIRAK À RÉPONDRE FAVORABLEMENT

Le PLJ soutient le dialogue

«LES ENGAGEMENTS

annoncés par le nouveau président (…) doivent être précédés par la prise de mesures d’apaisement préalables…».

L

e Parti de la justice et de la liberté (PLJ) de Mohamed Saïd appelle le Hirak populaire à répondre favorablement à l’appel au dialogue lancé par le président de la République. «En ces circonstances déli- cates, l’intérêt national commande de réagir positivement à l’appel du prési- dent de la République au dialogue, et de l’aider à mieux écouter les revendica- tions des marches populaires hebdoma- daires encore non acquises au proces- sus électoral qui vient de se dérouler», peut-on lire dans le communiqué de cette formation politique. «Les engage- ments annoncés par le nouveau prési- dent (…) doivent être précédés par la prise de mesures d’apaisement préala- bles pour éliminer le climat d’inquié- tude perceptible, et ouvrir ainsi la voie à un dialogue national, global et responsable, porteur de solutions consensuelles pour la réalisation de ce qui reste des revendication du Hirak populaire», est-il également écrit sur ce document.

Cela permettra au citoyen de retro- uver confiance envers les institutions de l’Etat. Le PLJ considère que «le temps presse face à la dégradation de la situation économique et financière du pays qui ne tolère plus davantage de perte de temps, et de persistance de tension et de divisions nées des circons- tances du déroulement de la dernière élection présidentielle». Dans ce cadre,

le PLJ salue «les trois premières mesu- res qui ont suscité la satisfaction géné- rale: la suppression du titre de «fakha-

matou», la non-reconduction du Premier ministre sortant dans le gou- vernement d’expédition des affaires courantes, et le limogeage du ministre de l’Intérieur et des Collectivités loca- les en raison des propos irresponsables tenus peu avant la fin de la campagne électorale présidentielle». Il a rappelé que «le Hirak populaire constitue une donne incontournable dans la vie poli- tique nationale, en mettant fin à l’in- différence du citoyen à l’égard de l’ac- tion politique».

Le PLJ estime que «cette révolution pacifique qui a empêché le 5ème man- dat, provoqué l’incarcération de quelques symboles de la corruption, libéré le droit de manifester (…) a per- mis au président Tebboune d’accéder au poste de la magistrature suprême».

Il soutient que «tous ces succès acquis en un temps record mettent les anima- teurs du Hirak devant une responsabi- lité historique, celle de trouver un cadre légal à leur action afin de contri- buer à l’instauration du nouveau régime, au lieu de rester dispersés en courants et appartenances idéologiques incompatibles…».

«Cela signifie en clair que la coopé- ration de tous est impérative même si la plus grande part de responsabilité incombe au pouvoir dès lors que le pré- sident de la République jouit de toutes les prérogatives constitutionnelles pour satisfaire les revendications du Hirak populaire, et lancer les chantiers de refondation de l’Etat…», a-t-il conclu.

M.B.

MOHAMEDBOUFATAH

DIMANCHE 22 DÉCEMBRE 2019

L’actualité

4

HHASNAYYAACCOOUUBB

APRÈS LA VIDÉO POLÉMIQUE D’ORAN

Le directeur d’information de l’Entv limogé

Le directeur de l’information de l’entreprise publique de télévision (Eptv), Mohamed Sahraoui a été démis de ses fonctions. Celui-ci a été désigné à ce poste au début du Mouvement populaire, qui a débuté le 22 février dernier. Les raisons de sa révocation, ont probablement un lien avec la dernière vidéo diffusée par la télévision publique, dont le motif serait, d’après l’opinion publique, de diviser les Algériens.

Cette vidéo, tournée dans la wilaya d’Oran, montre un groupe de personnes critiquant ouvertement le Mouvement populaire. « Ils veulent déplacer le Hirak de la capitale à Oran, mais on est contre », disait l’une d’elles, en sous-entendant que les habitants de cette ville s’opposent au fait que des citoyens d’autres wilayas rentrent à Oran. Partagée de façon virale sur les réseaux sociaux, la vidéo a tout de suite suscité une controverse. D’aucuns parlent d’une grave tentative de semer la haine entre les citoyens. Selon les sources du site Alg 24, « c’est le journaliste Lamine Boufenaya qui a été nommé en remplacement de Youcef Sahraoui, en qualité de directeur de l’information ».

Il y a lieu de souligner que depuis l’amorce du mouvement de protestation populaire (Hirak), l’Entv a fait l’objet de nombreuses critiques concernant la couverture médiatique de cette manifestation. Celle-ci aura été la polémique de trop, qui aura coûté la place à Mohamed Sahraoui…

MASSIVA ZEHRAOUI

(5)

DIMANCHE 22 DÉCEMBRE 2019

5

La première marque mondiale de dispositifs intelligents, Oppo, a lancé

plusieurs smartphones à succès en Algérie au courant de l’année 2019. Du

Oppo F11 Pro au A1k, en passant par le F11 et le A5s, tous les modèles de smartphones de marque Oppo com- mercialisés officiellement en Algérie, y

sont assemblés. Et, afin de permettre à un maximum d’utilisateurs de finir

l’année en «AI Beauty» et pour tout achat d’un smartphone Oppo du 21 décembre 2019 au 31 janvier 2020,

l’acquéreur bénéficie d’une garantie de 12 + 6 mois offerts par Oppo - soit

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longue autonomie de batterie.

FINISSEZ L’ANNÉE EN «AI BEAUTY»

Le manifeste originel des jeux Olympiques vendu 8,8 millions de dollars

LE MANIFESTEoriginel des jeux Olympiques écrit par Pierre de Coubertin a été adjugé, mercredi dernier, à New York pour 8,8 millions de dollars (7,9 millions d’euros), a annoncé la société Sotheby’s. Le manuscrit de 14 pages, estimé avant les enchères à 1 million, a multi- plié sa valeur par près de neuf après 12 minutes d’en- chères et devient le souvenir sportif le plus cher de l’his- toire, a ajouté la compagnie.

Le record était jusqu’ici détenu, selon Sotheby’s, par un maillot de la légende du baseball Babe Ruth, adjugé à 5,6 millions de dollars en juin dernier. Le manifeste est le seul exemplaire connu du dis- cours prononcé par l’aristo- crate français à Paris en 1892, dans lequel il proposait de ressusciter les jeux Olympiques antiques, au nom de l’impact positif de l’activité sportive sur les individus et la société. Pierre de Coubertin fonda le Comité international olympique deux ans plus tard et les premiers Jeux eurent lieu en 1896 à Athènes.

Où est le discours intégral de la prestation de serment de

Tebboune ?

ABDELMADJIDTebboune a prêté serment, jeudi dernier. Comme le veut la tradition, le nouveau prési- dent de la République a lu un dis- cours lors de cette cérémonie.

Jusque-là tout est normal, sauf que le discours intégral est porté disparu. Il n’a pas été repris par l’a- gence de presse officielle (APS), comme cela devrait être le cas.

Seule une vidéo du discours inté- gral a été publiée sur le site offi- ciel. Le site de la présidence de la République a aussi «omis» de reprendre ce discours, pourtant très important. Pis encore, sur ce portail officiel Abdelmadjid Tebboune n’est pas encore prési- dent ! Où se situe donc la défaillance ?

De Quoi Mêle

CONFIDENTIEL j’me

Twitter et Facebook au cœur des campagnes politiques d’interférence étrangère

FACEBOOKet Twitter ont annoncé, vendredi dernier, avoir bloqué des opérations de manipulation soutenues par des gouvernements, notam- ment en faveur de Donald Trump, alors que les réseaux sociaux multiplient les efforts pour contrer les tentatives d’in- fluencer l’opinion via leurs pla- teformes. Twitter était engagé depuis 2018 dans le démantè- lement d’une vaste campagne de manipulation, qui a abouti à la suspension de plus de 88 000 comptes. En octobre dernier, grâce à des «enquê- tes rigoureuses» en interne, la plateforme a établi que l’Arabie saoudite était à l’ori- gine de cette interférence de grande ampleur. L’entreprise a publié des informations sur un noyau de près de 6 000 comp- tes, représentatifs de l’ensem- ble, à des fins de «transpa- rence». Les contenus partagés datent de la fin de l’année 2016, et apparaissent soutenir Donald Trump quand il était candidat et juste après son élection.

«Trust assurance»

lance son application mobile

BAPTISÉE«My Trust Assistance» et accessible gratui- tement sur Androïd, la nouvelle application, qui est le fruit d’une collaboration avec la société Algérie assis- tance filiale de Mapfre, permet à nos assurés d’accéder à une panoplie de services et fonctionnalités dans le but de rendre facile la prise en charge des demandes d’assistance «automobile ou domiciliaire». Elle comprend également des espaces d’information ouverts à tous. L’application «My Trust Assistance» met à la disposition du client, particulier ou entreprise, un dispositif omnicanal, à la fois digital et humain, lui sim- plifiant la vie tout en prenant en compte ses demandes d’assistance en temps réel, n’importe où et à tout moment. Il suffit pour cela de télécharger l’application disponible sur Androïd et tout au long du parcours, le client dispose d’un accompagnement humain à travers l’aide d’un télé conseiller accessible par téléphone disponible 24h/24, 7J/7.

Star Wars IX en projection du 21 au 28 décembre

QUELLEbelle initiative que celle que vient de lancer l’Insag Business School. La doyenne des écoles privées d’enseignement supérieur a décidé de construire des ponts entre ses anciens élèves et les nouveaux. Une rencon- tre des anciens étudiants et actuels s’est déroulée, hier, au Centre familial de la Cnas de Ben Aknoun à proximité de l’hôpital de Ben Aknoun. L’occasion pour les «Insagiens»

de dialoguer entre eux, échanger les expé- riences et surtout offrir un réseau qui ouvre la voie aux opportunités d’emplois et de stages. Cette rencontre des plus conviviales sous l’égide du directeur général de l’Insag, Abdelali Derrar, aura aussi permis de mettre les premières bases du réseau Alumni de l’Insag.

L’Insag lance son réseau Alumni

TANTattendu par les cinéphiles, l’épisode final de la nouvelle tri- logie Star Wars, Star Wars : The rise of Skywalker, sera projeté du 21 au 28 décembre à Alger.

La salle Ibn Zeydoun (Office Riadh El Feth) est la première salle à projeter Star Wars IX.

C’est à partir de demain, 21 décembre en Vost lors de la

séance de 18h. D’autres séan- ces sont programmées, en ver- sion française et Vostfr, cette fois-ci jusqu’au 28 décembre.

La salle n’a toutefois pas com- muniqué plus de détails concer- nant l’heure des séances.

Comptez 800 DA pour voir le film et notez que les tickets sont à acheter sur place, quelques heures avant la pro- jection voulue.

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L’actualité

DIMANCHE 22 DÉCEMBRE 2019

6

L

’Algérie ouvre une nou- velle page dans son his- toire depuis le 13 décem- bre. Après un vide institutionnel au sommet caractérisé par la vacance de la fonction de magis- trature suprême et un gouverne- ment intérimaire, notre pays a un nouveau président élu.

Ainsi, au lendemain de la pro- clamation des résultats de l’élec- tion présidentielle, Abdelmadjid Tebboune s’est attelé au dossier

«prioritaire de cette étape déli- cate», à savoir rétablir la stabilité du pays «afin d’éviter des lende- mains incertains». Il a tendu sa main aux Algériens et s’est dit prêt à discuter avec les acteurs politiques et surtout avec le Mouvement populaire Hirak. Il a mis l’accent, sur la nécessité de conjuguer les efforts pour une sortie réelle de la crise et pour « l’édification d’une nouvelle République forte, stable et pro- spère » loin de toute exclusion. Il a appelé à « tourner la page des différends, de la discorde et de la division, qui sont des facteurs de destruction et de désintégration

».

Le fait marquant, est que cette proposition réitérée jeudi, jour de la prise officielle de ses fonctions, intervient très rapide- ment et émane d’un président indépendant n’ayant pas cherché un quelconque consensus avant de s’adresser aux Algériens.

Dans ce contexte, les réactions favorables à cette proposition ne se sont pas fait attendre. A com- mencer par les partis qui for-

maient, la désormais ex-alliance présidentielle, notamment le duo FLN et RND connus pour leur allégeance au pouvoir quel qu’il soit. Ayant complètement raté le coche, ils cherchent à se reposi- tionner en soutenant la démar- che de Abdelmadjid Tebboune.

Le PLJ de Mohamed Saïd, a salué, lui aussi, l’offre de dialo- gue lancée par Tebboune. «Nous saluons l’appel au dialogue du nouveau président de la République à l’adresse du Hirak afin de tourner la page et dépas- ser la situation d’impasse dans laquelle s’est retrouvé le pays».

Ce parti a plaidé pour «l’implica- tion de toutes les forces poli-

tiques et sociales présentes sur le terrain». Par ailleurs, la mou- vance islamiste s’inscrit plus ou moins dans la même ligne. En effet, Abdelkader Bengrina, arrivé en deuxième place en ter- mes de voix des électeurs, consi- dère déjà son parti «comme une nouvelle force politique». Il est, non seulement, favorable au pro- cessus de dialogue, mais il pro- pose en plus les services du Mouvement El Bina «à faire par- tie du prochain gouvernement».

Le ténor, MSP, qui était resté prudent, qualifie le discours de Abdelmadjid Tebboune «de ras- sembleur et à même d’aider à atténuer les tensions et à ouvrir

les perspectives du dialogue et du consensus». Le parti de Abderrazak Makri appelle à «un dialogue transparent, sérieux, responsable, sincère et crédible en vue de corriger les erreurs et réaliser le consensus inclusif qui resserre les rangs des Algériens, consacre la volonté populaire et préserve la souveraineté natio- nale». Pour sa part, le FJD de Abdallah Djaballah, ne s’est pas dressé contre cette proposition. Il a appelé les autorités à assurer un climat favorable et préalable au dialogue, « en cessant d’exer- cer des restrictions sur le Hirak et en mettant un terme aux arrestations et poursuites contre

ses partisans».

Le parti Jil Jadid, de Soufiane Djilali, se déclare «conscient de la complexité de la situation que traverse le pays, nous interagi- rons avec responsabilité avec le président de la République, qui l’est ainsi de fait».

Ce responsable, soulève les mêmes conditions, à savoir, «la libération des détenus d’opinion, ainsi que le renforcement des libertés politiques d’expression».

Il ressort de ce tour d’horizon que le nouveau président part déjà largement soutenu par une majorité de partis, y compris ceux qui étaient ses concurrents dans la course à la présidentielle, pour mettre en œuvre son projet de dialogue, Dans le même sillage, si le Hirak, invité par Abdelmadjid Tebboune à «dési- gner ses représentants», parvien- dra à s’organiser en une force démocratique et de propositions, l’on atteindra - avec les partis - une représentativité optimale de la société civile.

Dans ce cas, en s’appuyant sur l’expérience récente qui avait donné lieu à la prise en charge des revendications, extra pouvoir, ayant permis à mettre en place une Autorité indépendante pour l’organisation de la dernière élec- tion, le nouveau round du dialo- gue national jouira des atouts pour déboucher à des résultats positifs. En premier lieu, un cli- mat de stabilité et de confiance à partir duquel tous projets et actions de développement seraient réalisables. Le seul pré- alable pour cela, c’est de faire pri- mer l’intérêt de l’Etat. L.A.

LES PARTIS POLITIQUES ET L’APPEL AU DIALOGUE

La deuxième victoire du président

LES RÉACTIONS

favorables à la proposition présidentielle ne se sont pas fait attendre.

A

près les partis politiques, les syndi- cats autonomes s’apprêtent à se positionner par rapport à l’appel au dialogue lancé par le président de la République. Dans ce contexte, la Confédération des syndicats algériens a décidé de consulter la base militante avant de se prononcer définitivement sur l’offre de dialogue annoncée par le président Abdelmadjid Tebboune.

La question qui se pose est : les syndi- cats vont-t-ils accorder une période de grâce au nouveau président , avant de renouer avec la protesta ? En l’absence de la moindre indication sur l’éventuelle prise en charge des revendications socio-

professionnelles de plus de 80 % du per- sonnel de la fonction publique regroupés au sein de la CSA, le front social risque de s’embraser. Sur un autre plan, les organi- sations membres du CSA, n’ont pas tran- ché la question du dialogue lors de la ren- contre d’évaluation de la situation poli- tique, tenue la semaine dernière à Alger.

Toutefois, la position de ladite confédéra- tion sera connue lors de la prochaine ren- contre qui sanctionnera une large consul- tation de la base militante de chaque syn- dicat ainsi que des rencontres prévues au niveau des démembrements locaux de la confédération. Les syndicats de divers sec- teurs, notamment l’éducation et la santé, devraient tenir leurs conseils nationaux respectifs pour discuter sur un nombre de

dossiers brûlants, notamment la reprise ou non des actions de contestation, les derniers rebondissements sur la scène politique, dont la présidentielle et la suite à donner à l’appel au dialogue lancé par le chef de l’ Etat. Mais d’ores et déjà, la CSA, par la voix de son porte- parole, exige des mesures d’apaisement avant d’aller vers le dialogue. Ces mesures consistent en la libération des détenus d’opinion pour met- tre tout le monde dans la confiance, indique-t-on. Il est à noter que les syndi- cats autonomes qui soutiennent les reven- dications du Hirak, revendiquent la libé- ration de l’exercice syndical, en finir avec la diabolisation des syndicats autonomes, mettre fin aux lenteurs administratives qui freinent cette activité…etc. A titre de rappel, la loi 90-14 du 2 juin 1990 relative aux modalités d’exercice du droit syndical, devrait être modifiée. Un avant-projet de loi a été soumis au débat en août dernier et une copie a été remise à quelques syn- dicats, dont ceux faisant partie de la Confédération des syndicats algériens (CSA). Les dossiers en suspens, dont le retour au régime de départ à la retraite sans condition d’âge, considéré comme un acquis des travailleurs, la réforme du Code du travail …etc. Il faut souligner que la réforme de la loi sur la retraite reste en stand-by d’autant plus que la loi de finan- ces 2020 ne prévoit aucune mesure concernant la révision de la retraite, la révision salariale et la sauvegarde du pou- voir d’achat. Tebboune s’est engagé à répondre aux exigences du peuple s’il est élu. Pour rappel, la CSA attend toujours

son agrément. M.B.

Message de Louisette Ighilahriz à Tebboune

Dans un message vidéo adressé par la grande moudjahida, Louisette Ighilahriz, a demandé

«un geste fort» du président de la République. Reconnaissant sa légitimité, en s’adressant avec respect et en usant du

«Monsieur le président», la moudjahida a tout de même souligné le fait qu’il soit élu avec 4 millions de voix. Cela ne réduit en rien sa légitimité, mais Louisette Ighilahriz, estime que cela le met en obligation d’écouter les autres citoyens pour trouver des solutions. Pour elle, cela passe prioritairement par «la libération des détenus, la consécration de la liberté de la presse et l’indépendance de la justice». Autant de préalables nécessaires à l’apaisement de la situation, fait remarquer Louisette Ighilahriz qui n’omet pas de noter au passage que «si les Algériens n’avaient pas manifesté, les ministres et les hommes d’affaires corrompus ne seraient pas aujourd’hui en prison». Une manière de dire au chef de l’Etat que le Mouvement populaire est à l’origine du début de l’assainissement de l’Etat et donc de la lutte contre la corruption. Enfin, Louisette Ighilahriz estime que les mesures demandées par le Mouvement populaire amèneront la confiance entre l’Etat et les Algériens.

Aucun parti ne s’est dressé contre cette proposition

MOHAMEDBOUFATAH

UN DÉLAI DE GRÂCE

EN L’ABSENCE

de la moindre indication sur l’éventuelle prise en charge des revendications socioprofessionnelles, le front social risque de s’embraser.

LYÈSAYOUB

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DIMANCHE 22 DÉCEMBRE 2019

L’actualité 7

E

n quarante-huit heures, sept personnes sont décé- dées dans deux accidents de la circulation survenus dans la wilaya de Tizi Ouzou alors que l’on déplore plusieurs dizai- nes de blessés suite à des acci- dents enregistrés à Tizi Ouzou, près de Boghni et à Azeffoun.

Mais c’est incontestablement la nouvelle du renversement d’un bus survenu dans la nuit de ven- dredi à samedi dernier qui a secoué toute la région. Le bilan de cet accident est lourd : 5 morts et pas moins de 35 blessés.

Il s’agit du bilan final rendu public, hier, par la cellule de communication de la Protection civile de la wilaya de Tizi Ouzou.

L’accident en question a eu lieu vendredi dernier à 20 h 12 mn sur la RN 12, entre Tizi Ouzou et Draâ Ben Khedda, plus exac- tement sur le tronçon routier situé au lieudit Oued Falli. Le virage où s’est renversé le bus qui transportait plusieurs dizai- nes de passagers est réputé pour sa dangerosité puisqu’il y a tout juste une année, un autre bus transportant des supporters du MCO, s’y était également ren- versé faisant un mort et de nom- breux blessés. Les victimes de l’accident d’avant-hier étaient des membres de plusieurs

familles qui étaient en excursion au Lac noir. Le bus était sur le chemin du retour vers Alger quand le drame est survenu. Les personnes décédées suite à cet accident de la circulation sont deux hommes âgés de 24 et 29 ans, deux femmes âgées de 32 et 45 ans et une fille âgée de 9 ans. Il faut préciser que les quatre premiers sont décédés sur place après le renversement du bus alors que la fille de neuf ans a rendu l’âme au bloc opéra- toire du service des urgences médico-chirurgicales du Centre hospitalo-universitaire Nédir- Mohamed de la ville de Tizi

Ouzou. Par ailleurs, on déplore 35 blessés dont certains étaient dans un état grave. Il s’agit de 13 hommes, 14 femmes et 8 enfants âgés de 6 mois à 17 ans. Tous les blessés ont été transférés vers le CHU de Tizi Ouzou.

Compte tenu du nombre de blessés, les services de la Protection civile ont fait appel aux éléments de l’unité de Tizi Ouzou-ville ainsi qu’à celle de Draâ Ben Khedda. « La Protection civile a mobilisé d’im- portants moyens humains et matériels sous le commande- ment du colonel directeur de la

Protection civile de la wilaya de Tizi Ouzou », a précisé le chargé de communication de la Protection civile de Tizi Ouzou.

Ce dernier a précisé qu’ils ont mobilisé six ambulances, trois engins d’incendies et de secours routier ainsi qu’un matériel d’é- clairage. Plus de 40 agents de la Protection civile ont pris part à cette intervention. Le wali de Tizi Ouzou, Mahmoud Djemaâ, s’est rendu sur place sur le lieu où s’est produit l’accident et juste après au CHU Nédir- Mohamed au chevet des blessés et pour superviser la prise en charge de ces derniers.

Le président de l’Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou, Youcef Aouchiche, s’est également rendu sur les lieux. Il faut rappeler que la veille, dans la soirée de jeudi à vendredi, deux personnes sont décédées suite à un accident de voiture survenu sur la route de Tala Guilef, près de Boghni dans la même wilaya. Il s’agit d’un homme âgé de 35 ans et d’une femme de 30 ans. Les deux victi- mes sont mortes sur le champ.

Dans la journée de jeudi dernier également, un grave accident de la route a eu lieu au village Boumessaoud dans la commune

d’Azeffoun. A.M.

5 MORTS ET 35 BLESSÉS DANS UN ACCIDENT DE BUS

HÉCATOMBE À TIZI OUZOU

LES VICTIMES

de l’accident d’avant-hier étaient des membres de plusieurs familles qui étaient en excursion au Lac noir.

AOMARMOHELLEBI

L

e barrage de Tichy Haf, dans la wilaya de Béjaïa, se remplit peu à peu. À la faveur des dernières pluies, le taux de remplissage a atteint 80%, soit 65,5 millions de m3 de stockés. C’est ce qu’a indiqué un responsable local à l’Algérienne des eaux (ADE), intervenant sur les ondes de la radio locale. A la faveur des dernières pluies, qui étaient d’ailleurs fort abondan- tes enregistrées dans la région, le barrage de Tichy Haf, le plus important réservoir d’eau de la wilaya de Béjaïa est presque rempli. Il ne reste en effet que 20% pour atteindre un taux de remplissage complet sachant que sa capacité globale de stoc-

kage est de 81 millions de m3.

Ce taux est par conséquent qua- lifié de « très appréciable » et « à même de répondre à la demande

» des dizaines de communes de la wilaya de Béjaïa et ses envi- rons, qu’il alimente en eau pota- ble. Est-ce à dire que les pénu- ries d’eau potable, qui frappent de plein fouet ces communes, ne seront plus de mise ? le même responsable s’est montré affir- matif. D’autant plus que l’hiver ne fait que commencer. Ce bar- rage est appelé à atteindre son taux de remplissage de 100%

durant les mois à venir.

La région de Béjaïa, faut-il le noter, connaît une pluviométrie abondante en janvier et février.

À cela s’ajoute la fonte de la neige qui a déjà couvert les som- mets de la région, lors des pre-

mières chutes. Il est utile de souligner que le précieux liquide emmagasiné par cette infras- tructure ne sert pas seulement à l’approvisionnement en eau potable des communes situées sur les deux rives de l’oued Soummam à partir de la ville d’Akbou jusqu’à Béjaïa, sur une distance de 90 km, mais égale- ment pour l’irrigation des terres agricoles dans la vallée de la Soummam.

Mis en exploitation en 2006, ce barrage a énormément contribué à l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable. Il continue encore à le faire puisque récemment une décision de raccorder six autres communes à ce barrage a été prise. Le coup d’envoi des tra- vaux a été même donné pour un montant de l’ordre de 9 milliards de dinars alloué par l’État pour la réalisation de ce projet. Une nette amélioration en matière d’alimentation en eau potable est attendue dans les toutes prochaines années pour atteindre, croit-on savoir, une distribution H24 à travers toute la wilaya. Après l’achève- ment de la station de dessale- ment d’eau de mer qui sera réalisée à Tighremt sur la côte ouest de la wilaya, les popula- tions de Béjaïa et ses visiteurs seront à l’abri des sempiternel- les pénuries d’eau, notamment durant la saison estivale qui se singularise par une forte demande du fait du flux des esti- vants.

A.S.

TICHY HAF, BÉJAÏA

Le barrage rempli à 80%

AREZKISLIMANI

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ne quantité de 69 400 tonnes de ciment gris non pulvérisé, le clin- ker, sera expédiée au courant de cette semaine du port de Djen Djen (Jijel) vers des pays d’Afrique occidentale, a indi- qué, hier, le P-DG de cette entreprise portuaire, Abdeslam Bouab.

Pas moins de 37 400 tonnes de clinker de l’entreprise Cilas Lafarge-Holcim de Biskra, acheminées pour la première fois vers Djen Djen par voie ferroviaire, sont actuellement en cours de chargement en vue de leur expédition à bord de trois navires, a précisé le même responsable. Bouab s’est féli- cité que tous les moyens humains et matériels du port soient mobilisés pour assurer le succès de cette opération. Dès la sortie du port, de cette car- gaison, débutera le chargement d’une seconde opération d’ex- portation de 32 000 autres ton- nes de clinker de la cimenterie de Aïn El Kebira (Sétif) du groupe public industriel des ciments d’Algérie (Gica) vers des pays d’Afrique occidentale également. Une autre opéra- tion d’exportation de clinker de la cimenterie de Sigus (Oum El Bouaghi) du groupe Gica est programmée, quant à elle, à partir de ce port, début janvier 2020, selon le P-DG du port qui a assuré que les opérateurs

économiques trouvent à leur service des aires de stockage, de chargement et de décharge- ment ainsi que les installa- tions, outils nécessaires outre plusieurs facilités à l’exporta- tion. Les exportations algérien- nes de ciment ont dépassé 51 millions de dollars durant les neuf premiers mois de 2019, enregistrant une hausse de volume de plus de 251%, en comparaison avec la même période de l’année d’avant, a indiqué dimanche dernier la direction des études et de la prospective des douanes (Depd).

Les exportations de ciments hydrauliques, y compris le ciment non pulvérisé appelé clinker , ont connu une nette augmentation, passant de 14,54 millions de dollars au cours des neuf premiers mois de 2018, à 51,09 millions de dollars durant la même période de l’année en cours, soit une évolution de 251,41%, a précisé la même source.

Le ministre du Commerce, Saïd Djellab, avait déclaré en novembre à Biskra, en marge d’une cérémonie d’exportation d’une cargaison de ciment du groupe industriel Cilas vers la Côte d’Ivoire, que les recettes d’exportation du ciment algé- rien qui étaient de l’ordre de 20 millions de dollars en 2018, devraient atteindre les 60 millions de dollars d’ici la

fin 2019. A. A.

PORT DE DJEN DJEN

69 400 TONNES

DE CIMENT EXPORTÉES

ABDELKRIMAMARNI Le terrorisme routier se poursuit

Boukadoum :

«Toutes les autorités réquisitionnées »

Le Premier ministre par intérim, Sabri Boukadoum, a affirmé que les autorités avaient été réquisi- tionnées et tous les moyens nécessaires mobilisés pour la prise en charge des victimes de l’accident. Boukadoum a chargé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière de se rendre sur les lieux, «pour veiller à la prise de toutes les mesures nécessaires en faveur des blessés et être aux côtés des familles des victimes», précise le communiqué.

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L’actualité

DIMANCHE 22 DÉCEMBRE 2019

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C

’est un fait ! Le système national de santé publique fait l’objet de nombreuses critiques de part et d’autre ! On entendra souvent dire que celui-ci doit être trans- formé du tout au tout, car inef- ficace.

A cette sentence, le docteur Fethi Benachenhou opposera une négation catégorique.

« C’est une tromperie », répond- il à ce qui est d’après lui, « une idée reçue ». Et pour cause, a-t- il signifié à L’Expression, ce n’est pas le système en question qui pose problème dans le dys- fonctionnement de la santé publique, mais bien son accom- plissement sur le terrain. Il a expliqué que notre politique sanitaire, bien que marquée par une certaine nonchalance, est loin d’être « obsolète », comme le laissent entendre certains. « Pour parler d’un système, il faut d’ores et déjà connaître son agencement », a-t-il défendu.

Dans ce sens, il a rappelé que celui-ci a été établi par nécessité épidémiologique, au lendemain de l’indépendance. En cette période, soulignera-t-il : « L’é- tat des lieux de la santé

publique dans notre pays était effroyable. Les gens vomis- saient du pus, dans les rues et la tuberculose faisait des rava- ges», dira-t-il, en qualifiant

cette situation de « génocide sanitaire », perpétré par la France coloniale.

C’est donc, poursuit-il, à ce moment-là, qu’un système de

santé national s’est imposé et a finalement vu le jour. « On est arrivé à vacciner les gens de la polio et à éradiquer plusieurs maladies contagieuses », pré- cise-t-il en citant à titre d’exem- ple le travail fourni par l’Institut national de la santé publique (Insp). Les acteurs de la santé relevant de cette struc- ture avaient entamé des recher- ches très avancées et avaient une vision plus large de l’orien- tation sanitaire du pays, explique le docteur Benachenhou.

Le travail de chaque infras- tructure de la santé était par conséquent hiérarchisé. Un tra- vail de sensibilisation et de pré- vention contre les maladies infectieuses a été durement mené pour venir à bout de cel- les-ci.

Ce qui a permis d’après lui, de remédier à une situation sanitaire chaotique arrivée pourtant à un point de non- retour. Le docteur a justement expliqué qu’aujourd’hui, la faille de ce système réside dans le fait de réduire toute notre politique de santé aux hôpitaux.

Ce qu’on appelle dit-il, « l’hospi- talo-centrisme ». Aussi, il pointe du doigt, l’absence fla- grante du volet « prévention »

au sein même de ces structures.

Pourtant, explique-t-il, « ce même système à l’époque de son établissement, s’est axé sur la prévention ». « Nous sommes passés, regrette-t-il, d’une médecine préventive à une médecine curative. » C’est même d’après lui, ce qui a dévié notre système sanitaire lequel était à la pointe de sa trajectoire prometteuse. Il fera remarquer dans ce registre, l’augmenta- tion affolante du nombre de dia- bétiques, de maladies cardio- vasculaires et autres.

Le professionnel de la santé suggère donc, un « retour aux sources ».

Mais cela ne se réalisera que s’il ya une réelle velléité et engagement de la part de tous les acteurs pouvant influer dans ce domaine. Cela va, du dépar- tement du commerce qui se doit de réduire le taux de sucre dans les différents produits alimen- taires, jusqu’à la formation du médecin qui doit être focalisée sur la prévention. Le docteur Fethi Benachenhou recom- mande, par ailleurs, de suivre les exhortations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), notamment en matière de consommation.

M.Z.

FETHI BENACHENHOU SUR LA POLITIQUE SANITAIRE DE L’ALGÉRIE

««R Rééhhaabbiilliittoonnss llaa m mééddeecciinnee pprréévveennttiivvee !!»»

CE N’EST

pas le système en question qui pose problème dans le dysfonctionnement de la santé publique, mais bien son accomplissement sur le terrain.

Le système de santé n’est pas la source du problème

MASSIVAZEHRAOUI

L

a traque se poursuit.

Les agents de la bri- gade de la police des frontières du port d’Oran ont réussi à interpeller un marin exerçant un travail dans un navire de transport de passa- gers, en possession de 1 kg et demi de drogue dure, la cocaïne. Une somme de 4 000 euros a été également trouvée en possession du suspect.

L’intervention a été lan- cée lorsque les agents de la police des frontières ont relevé le comportement étrange du suspect; qui accé- lérait le pas en quittant le bateau en provenance de la ville espagnole d’Alicante.

Son attitude a paru étrange aux agents de la police; ce qui les a conduits à le fouiller avant de découvrir le pot aux roses. L’homme a été inter- pellé et une enquête a été ouverte pour tirer l’affaire au clair, explique la même source. Des affaires similai- res sont en recrudescence depuis quelques années en Algérie. Les côtes maritimes algériennes sont devenues, au fil du temps; les nouvelles zones de transit du trafic des

drogues dures latino-améri- caines. Du kif à la cocaïne, le trafic de drogue prend de l’ampleur. Tout récemment, les éléments de la sûreté de la wilaya d’Oran ont démantelé un réseau de malfaiteurs, composé de cinq individus en possession de la cocaïne, du kif traité et des psychotropes.

Cette offensive a été opérée par les éléments de la Brigade de recherche et d’in- tervention (BRI 02) ayant réussi, dans le cadre de la lutte contre la criminalité et le trafic de stupéfiants et de substances psychotropes, à arrêter cinq personnes, âgées entre 26 et 31 ans, lors d’une opération menée dans les quartiers d’Ibn Sina, Seddikia et El Maqarri, ex- Saint-Eugène. L’opération a permis également la saisie de 8 grammes de cocaïne, de 300 g de kif traité, d’une trentaine de comprimés psychotropes ainsi qu’une somme d’argent provenant de la vente de drogues.

Dans le même cadre, les éléments de la police urbaine de Haï Bouâmama, ont inter- pellé un dealer qui proposait des produits pharmaceu- tiques, prohibés, sans autori- sation..

W.A.O.

SAISIE DE 1.5 KG DE CETTE DROGUE DURE

LLee ppoorrtt dd’’O Orraann

ccaarrbbuurree àà llaa ccooccaaïïnnee ??

LES ÉLÉMENTS

de la sûreté de la wilaya d’Oran ont démantelé un réseau de malfaiteurs, composé

de cinq individus, en possession de la cocaïne. U

ne quantité de 6 000 uni- tés de psychotropes Ecstasy a été saisie par les éléments de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) relevant du service de la police judiciaire de la sûreté de la wilaya de Constantine, qui ont démantelé un réseau spécialisé dans le trafic de drogues au niveau national. Le dealer prin- cipal, a précisé la cellule de com- munication, est un résidant en Europe.

Les investigations ont été déclenchées sur la base d’infor- mations parvenues à la BRI, fai- sant état d’un trafic de grandes quantités de psychotropes par un groupe de malfaiteurs. Ces derniers, âgés de 26 à 40 ans, ont été arrêtés et placés en détention provisoire.

L’affaire a été inscrite dans le cadre de la lutte contre la crimi- nalité sous toutes ses formes, notamment celles liées au trafic de psychotropes et de drogue.

C’est l’une des affaires des plus importantes du genre, qui a per- mis aussi la saisie de trois véhi- cules.

En avril dernier, la même bri- gade, et toujours sur la base de renseignements, avait saisi une quantité de 361 900 comprimés psychotropes et démantelé un réseau spécialisé dans le trafic de drogues au niveau national, éga- lement. Plus récemment, soit en septembre dernier, un autre réseau international avait été démantelé par la Brigade mobile de la police judiciaire (Bmpj) de

la sûreté de wilaya, permettant la saisie de 12 000 comprimés de différents types de psychotropes, la brigade chargée du secteur de la zone industrielle Palma avait reçu des informations sur une livraison douteuse de grandes quantités de produits pharma- ceutiques venant des pays limi- trophes.

L’exploitation des informa- tions recueillies a permis aux services de la sûreté de déclen- cher des investigations ayant conduit au démantèlement d’un réseau international spécialisé dans le trafic de psychotropes, qui utilise la wilaya de Constantine comme un pont pour commercialiser illicitement ses produits. Deux mis en cause, âgés de 24 et 37 ans, avaient été aussitôt arrêtés au niveau de la

cité El Mouna (Bentchicou), dans la commune de Constantine. Ils étaient à bord d’une Renault Laguna. Une importante somme d’argent et 44 sachets en plastique transpa- rent bien dissimulés dans le réservoir d’essence, contenant 2 220 plaquettes de Prégabaline, soit 11 692 comprimés.

Les investigations ont égale- ment permis la saisie de 81 comprimés de 6 mg de Ketil, après perquisition aux domiciles des mis en cause. C’est dire que ce phénomène, qui prend de l’ampleur, devient un véritable drame social. Les opérations contre le trafic de psychotropes semblent être voulues en Algérie d’une façon générale et touchent de plus en plus les plus jeunes.

I. G.

TRAFIC DE PSYCHOTROPES À CONSTANTINE

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