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Quel est le sens du travail?

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Catéchèse des adultes

Quel est le sens

du travail ?

(2)

KTA, un parcours modulaire

KTA est une proposition de la Formation des baptisés du diocèse d’Angers. Elle veut servir la formation continue des adultes en âge d’être en activité professionnelle, en particulier les 25-40 ans.

Afin de tenir compte du rythme de vie soutenu de cette tranche d’âge, la formule proposée est souple et peu onéreuse en temps. Il est possible de ne participer qu’à un seul module sans obligation d’en suivre d’autres, chaque module ayant sa cohérence propre.

L’intention est de mettre à disposition un ensemble de vingt-cinq modules permettant, au cours des années, de parcourir les grands aspects de la foi, de l’éthique, des rites, de la vie communautaire et spirituelle des chrétiens.

Chaque module comporte trois rencontres qu’il est bon de ne pas trop espacer (une par semaine par exemple). Les deux premières peuvent se dérouler en soirée. La troisième est prévue le dimanche matin, en intégrant la participation active à une messe paroissiale. Cette démarche rappelle que la liturgie et la communauté sont elles-mêmes « catéchisantes ».

En retour, on peut espérer que le groupe des adultes en formation apportera vitalité et renouvellement à la communauté paroissiale.

La visée plus large de KTA est en effet de générer une dynamique de formation qui renouvelle les personnes et l’Église, en suscitant les « disciples- missionnaires » appelés de ses vœux par notre pape François.

L’acte décisif de cette dynamique réside dans la façon d’inviter des adultes à participer. Pour cela, une démarche inter personnelle directe semble la plus appropriée. Des cartes d’invitation sont à disposition pour chacun des modules.

Dans ce livre d’animation, outre les objectifs et les déroulements pédagogiques des rencontres, sont données :

- Des notices pour l’animateur (explications, ressources, etc). Elles sont indiquées par une lettre dans le déroulement (A) et sont inscrites dans un encadré bleu.

- Des annexes photocopiables pour les participants. Elles sont indiquées comme suit dans le déroulement : Annexe 1 et sont disposées à la fin du livret pour en faciliter la copie.

Les étapes d’un module

Rencontre 1

Une soirée de 20 h 30 à 22 h 30 Les participants sont invités à s’asseoir autour de tables décorées avec jus de fruits et boissons chaudes, lumignons…

Un animateur par tablée.

Rencontre 2 Une soirée de 20 h 30 à 22 h 30 Les participants sont invités à s’asseoir autour de tables décorées avec jus de fruits et boissons chaudes, lumignons…

Un animateur par tablée.

Rencontre 3

Un dimanche matin, de 9 h à 12 h 30 1er temps : les participants sont invités à prendre le petit déjeuner autour de tables tout en continuant la catéchèse et la préparation de la messe

2ème temps : participation à la messe dominicale

3ème temps : de retour dans la salle, autour des tables, poursuite de la catéchèse, évaluation du module. Invitation pour le prochain module.

Recherche personnelle

Invitation Remise d’une « carte postale personnalisée de la main à la main.

Demander à la personne d’inviter au moins une autre personne, et de venir avec une Bible.

Recherche personnelle

(3)

Visée générale de ce module

Ce module invite à entrer dans une responsabilité cohérente face à la complexité de la réalité.

Il permet de découvrir le trésor de la Pensée sociale de l’Église et à vivre l’eucharistie, dans l’offrande du travail des hommes.

Argumentaire/enjeux Enjeux anthropologiques

Le travail fait partie de notre quotidien, que ce soit le travail salarié ou le travail domestique. Nos journées sont rythmées par ces différentes activités.

Nous pouvons donc nous demander en quoi le travail nous donne de pouvoir grandir et approfondir notre condition d’homme.

Enjeux éthiques et sociaux

Aujourd’hui, nous connaissons une période assez paradoxale. Le travail est vu de plus en plus comme une notion négative. Certains voudraient supprimer le travail. D’autres le considèrent comme un mal nécessaire dans la vie. D’autres vivent des situations de souffrance au travail. D’autres encore souffrent de ne pas en avoir.

Pourtant, le travail fait partie de notre vie. Les jeunes continuent de rêver de pouvoir travailler dans tel ou tel domaine.

Le travail est aussi le lieu de la rencontre, du lien social et de la construction de la société.

Convictions théologiques et ecclésiales

Dans la Bible, Dieu a confié sa création aux hommes.

Il nous demande de cultiver et travailler cette terre.

Depuis la fin du XIXe siècle, l’Église a développé toute une pensée sociale. Un des points importants de cette réflexion concerne le travail, la dignité du travailleur…

Réfléchir sur le sens du travail, c’est aussi découvrir que le travail a de l’importance dans notre vie de chrétien, dans notre rapport aux autres et à Dieu.

Points d’attention

À ceux qui n’ont pas de travail.

Au fait que tout travail n’est pas du travail salarié, il y a aussi toutes nos activités domestiques, associatives…

Plan

1re rencontre p. 4-5

Le développement de tout l’homme et de tous les hommes

2e rencontre p. 6

Vivre le travail – la pensée sociale de l’Église

3e rencontre p. 7-9

Le dimanche, 7e jour du repos

Annexes photocopiables p. 10-20

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Introduction 10’

Présentation brève des participants. Présentation du module et du déroulement de la soirée.

Un chant à l’Esprit.

1- Les représentations du travail 15’

Demander à chacun de réfléchir (d’écrire): quelle vision ai-je du travail, quelles questions cela me pose ? Ce que j’entends par « travail » ? (proposition de présentation par acrostiche).

Mise en commun (par carte projetée avec le programme informatique permettant de mettre en valeur les mots les plus souvent cités. Exemple :

https://www.nuagesdemots.fr/

)

Ceci permettra de découvrir des problématiques, de nommer les différentes formes de travail (salarié, domestique, engagement associatif…)

2- Le travail dont on rêverait 20’

En tablées : réflexion sur ce que nous souhaiterions comme vie au travail.

Pour cela, vivre une mise en situation : « nous fondons une entreprise ou une association : quels ingrédients nécessaires, souhaitables en termes de travail ? »

Retenir 4 ingrédients principaux sur des cartes bristol pour la mise en commun.

Mise en commun.

3- Quand le pape François parle du travail 65’

Présenter brièvement l’encyclique Laudato Si’ du pape François A.

Lecture personnelle, crayon en main, des paragraphes 125-128 et réactions Annexe 1.

Puis répartition d’un paragraphe par tablée avec des questions B.

En tablée, retenir quelques ingrédients principaux sur d’autres cartes pour mise en commun.

Mise en commun et discussion sur deux phrases C.

4 - Lancement de la recherche personnelle 5’

Pour la prochaine rencontre

Distribuer et lire le texte de la conférence du Père Quénardel sur Ora et Labora. Annexe 2

Inviter chacun à réfléchir et à écrire :

- Quelles sont les motivations de mon travail ?

- Qu’est que j’apprécie, qu’est-ce que je redoute dans mon travail ? - En quoi mon travail contribue-t-il à mon épanouissement et au bien de

la société ?

- En quoi mon travail nourrit-il ou interpelle-t-il ma foi ? Prolongement possible

Lire lediscours de Benoît XVI aux Bernardins (Annexe 3). Repérer :

- la vision judéo-chrétienne du travail (distinguer vision catholique et protestante)

- la participation de l’homme à la création (Jn 5-17 « Le Père est toujours à l’œuvre »)

5 - Conclusion 5’

Prière : Psaume 8 – silence – chant Objectifs

→ Prendre conscience de la responsabilité de chacun face à la situation complexe du travail

→ Accueillir la pensée du pape François dans Laudato si

→ Favoriser

l’épanouissement personnel et l’unité de vie familiale,

professionnelle, sociale, spirituelle …

1

re

rencontre

Le

développement

de tout

l’homme

et de tous

les hommes

(5)

B

Questions pour accompagner la lecture de ces articles de Laudato Si’

Je note une ou deux idées fortes de chaque paragraphe.

- Qu’est-ce que ce texte me dit du travail ?

- Qu’est-ce que cela interroge sur ma vision du travail ? dans mon rapport au travail ?

C

Deux phrases de Laudato Si’

127 : « Le travail devrait être le lieu de ce développement personnel multiple où plusieurs dimensions de la vie sont en jeu : la créativité, la projection vers l’avenir, le développement des capacités, la mise en pratique de valeurs, la communication avec les autres, une attitude d’adoration. »

128 : « Le travail est une nécessité, il fait partie du sens de la vie sur cette terre, chemin de maturation, de développement humain et de réalisation personnelle. »

A

Présentation de Laudato Si’

Encyclique du pape François, datant du 24 mai 2015, sur la sauvegarde de la maison commune.

Dans cette encyclique, la première écrite entièrement de sa main, le pape s’adresse « à toutes les personnes de bonne volonté » (§62), mais également « à chaque personne qui habite cette planète » (§3).

Il y aborde les questions environnementales, sociales et écologiques, en critiquant le consumérisme, le développement irresponsable, ainsi que la dégradation de l’environnement. Il insiste sur une vision systémique du monde, où « tout est lié », et nous invite à repenser les interactions entre l’être humain, la société et l’environnement, dans le cadre de « l’écologie intégrale », indispensable levier de la sauvegarde de la Création.

(6)

Introduction 5’

Un chant à l’Esprit au choix.

Rappeler ce qui a été vécu lors de la première rencontre. Présenter le déroulement de la soirée.

1- Comment vivons-nous notre travail ? 20’

En tablée : partage à partir des questions de la recherche personnelle sur notre travail.

En groupe : partage des impressions et questions sur le texte Ora et Labora (noter sur un tableau).

2- La Pensée (ou doctrine) sociale de l’Église 85’

Présentation de la Pensée sociale à partir d’une frise chronologique avec une frise de onze grandes dates de textes importants : diaporama sur le site. La distribuer Annexe 4.

Visualiser le clip de 3 min réalisé par le diocèse de Lille (site)

Distribuer aux équipes le document présentant les grands principes de la pensée sociale de l’Eglise, en particulier dans leur application sur le travail Annexe 5 :

- le bien commun - la subsidiarité

- la dignité de la personne

- la destination universelle des biens et la propriété privée - la juste rétribution

Une vidéo introductive est disponible sur le site pour chacun des quatre premiers principes

Chaque équipe doit compléter une fiche (si possible sur ordinateur ou appli smartphone) Annexe 6 avec :

- Une synthèse de la notion (ce qu’on découvre de la pensée de l’Église) - Des exemples pris dans l’expérience des participants ou de personnes

qu’ils connaissent qui illustrent ces notions - Quelles réactions cela nous inspire ?

- Comment cette notion pourrait enrichir « notre entreprise » fondée lors de la première soirée ?

Mise en commun : chaque équipe présente sa fiche (par exemple sous forme de news radio pour présentation aux autres équipes).

4- Lancement de la recherche personnelle 5’

Pour la prochaine rencontre

Lire le texte sur la gratuité dans Caritas in veritate de Benoît XVI Annexe 7.

Inviter chacun à réfléchir et à écrire :

- Quelle dimension spirituelle dans mon travail ? (dans le rapport au travail, aux collègues, à moi-même)

- En quoi mon travail contribue-t-il à ma vie de foi, à mon unification intérieure ?

- Quel lien fais-je entre mes activités de travail et la messe ? Prolongement possible

Bibliographie Annexe 8.

4- Conclusion 5’

Prière Notre Père Objectif

→ Découvrir le trésor de la Pensée sociale de l’Église concernant le travail.

2

e

rencontre Vivre le travail : la Pensée

sociale

de l’Église

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1- Le 7e jour de la création 40’

Rappeler ce qui a été vécu lors des deux premières rencontres.

Présenter les objectifs et le déroulement de la matinée.

En tablée : échange sur la dimension spirituelle dans notre travail, suite à la réflexion personnelle.

En groupe : lecture des passages bibliques Gn 2,1-3 ; Lc 24,1 ; Ac 20,7-8 A.

Demander :

- Que nous est-il dit du dimanche et du jour du repos dans la Bible ? - Que découvrons-nous ? qu’est-ce que cela nous dit de ce jour ? Puis, réflexion sur le dimanche à partir de deux ressources au choix : - Soit les numéros 362 à 364 de Youcat Annexe 9

- Soit les extraits de la lettre pastorale Le jour des chrétiens de Mgr Bruguès (site)

Inviter à faire le point sur notre manière d’habiter le dimanche et à sur ce que cette réflexion sur le dimanche provoque dans notre manière d’envisager les prochains dimanches.

2- Préparation de la messe 35’

Introduire : la messe permet de célébrer la vie et les dons reçus de Dieu et de lui offrir notre vie, nos activités, celles de l’humanité.

Développer une réflexion sur l’offertoire B. Distribuer, commenter et expliquer la prière sur les offrandes de ce dimanche.

En équipe, inviter à :

- Partager la phrase de la liturgie : « Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce pain/ce vin… ».

- Réfléchir à la mise valeur de la procession des offrandes pendant la messe : faisons-nous une procession aujourd’hui ? Choisissons-nous de l’accompagner de quelques mots au moment d’apporter le pain et le vin à l’autel.

Lecture et première méditation des textes de la messe (éventuels liens avec le module)

Répartition de contributions par les participants : intentions de prières, interventions, procession des offrandes…

Déplacement 15’

3- Messe : célébrer l’alliance de Dieu avec les hommes 60’

Accueil

Présentation du groupe à l’assemblée et du thème du module possibilité d’intentions de prière pénitentielle en lien avec le module

Parole de Dieu

Des lectures peuvent être proclamées par des participants ; l’homélie peut fait un lien avec le module, prière universelle par les participants.

Eucharistie

Annoncer et développer la démarche de l’offertoire (procession…) Envoi

Bénédiction et envoi en mission dans les activités et travaux de la semaine.

Déplacement 15’

4- Évaluation 30’

En tablée : inviter chacun à exprimer ce qu’il a vécu lors de la messe En groupe : reprise de ces expressions.

Évaluation du module : un temps personnel et un bref temps en groupe.

Objectifs

→ Bien comprendre la destination du travail

→ Donner du sens à l’offertoire pendant la messe

Célébrer Dieu créateur et sauveur dans nos relations humaines.

Proposer une vision missionnaire du couple marié.

3

e

rencontre

Le dimanche,

7

e

jour,

jour du repos

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A

Textes bibliques sur le dimanche

Genèse 2, 1-4

Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement.

Le septième jour, Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour : il le sanctifia puisque, ce jour-là, il se reposa de toute l’œuvre de création qu’il avait faite.

Telle fut l’origine du ciel et de la terre lorsqu’ils furent créés.

Évangile selon saint Luc 24, 1-7

Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les femmes se rendirent au tombeau, portant les aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.

Alors qu’elles étaient désemparées, voici que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant.

Saisies de crainte, elles gardaient leur visage incliné vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée : “Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.” »

Actes des Apôtres 20, 7-8

Le premier jour de la semaine, nous étions rassemblés pour rompre le pain, et Paul, qui devait partir le lendemain, s’entretenait avec ceux qui étaient là. Il continua de parler jusqu’au milieu de la nuit, car, dans la salle du haut où nous étions rassemblés, il y avait suffisamment de lampes.

B

L’offertoire

Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes. Nous te le présentons, il deviendra le pain de la Vie.

Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce vin, fruit de la vigne et du travail des hommes. Nous te le présentons, il deviendra le vin du Royaume éternel.

Etymologie latine : offertorium. Moment de la messe où l’on offre le pain et le vin qui deviendront corps et sang du Christ. Pour être exact : il s’agit de la « préparation des dons » (missel de 1969).

Ces prières soulignent que l’offrande de l’homme est déjà un don de Dieu. Comme le Christ, on s’offre totalement à Dieu

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Annexe 1

Encyclique Laudato Si’

Pape François

125 Si nous essayons de considérer quelles sont les relations adéquates de l’être humain avec le monde qui l’entoure, la nécessité d’une conception correcte du travail émerge, car si nous parlons de la relation de l’être humain avec les choses, la question du sens et de la finalité de l’action humaine sur la réalité apparaît. Nous ne parlons pas seulement du travail manuel ou du travail de la terre, mais de toute activité qui implique quelque transformation de ce qui existe, depuis l’élaboration d’une étude sociale jusqu’au projet de développement technologique.

N’importe quelle forme de travail suppose une conception d’une relation que l’être humain peut ou doit établir avec son semblable. La spiritualité chrétienne, avec l’admiration contemplative des créatures que nous trouvons chez saint François d’Assise, a développé aussi une riche et saine compréhension du travail, comme nous pouvons le voir, par exemple, dans la vie du bienheureux Charles de Foucauld et de ses disciples.

126 Recueillons aussi quelque chose de la longue tradition du monachisme. Au commencement, il favorisait, d’une certaine manière, la fuite du monde, essayant d’échapper à la décadence urbaine. Voilà pourquoi les moines cherchaient le désert, convaincus que c’était le lieu propice pour reconnaître la présence de Dieu. Plus tard, saint Benoît de Nurcie a proposé que ses moines vivent en communauté, alliant la prière et la lecture au travail manuel (“Ora et labora’’). Cette introduction du travail manuel, imprégné de sens spirituel, était révolutionnaire. On a appris à chercher la maturation et la sanctification dans la compénétration du recueillement et du travail. Cette manière de vivre le travail nous rend plus attentifs et plus respectueux de l’environnement, elle imprègne de saine sobriété notre relation au monde.

127 Nous disons que « l’homme est l’auteur, le centre et le but de toute la vie économico-sociale ».

Malgré cela, quand la capacité de contempler et de respecter est détériorée chez l’être humain, les conditions sont créées pour que le sens du travail soit défiguré. Il faut toujours se rappeler que l’être humain est « capable d’être lui-même l’agent responsable de son mieux-être matériel, de son progrès moral, et de son épanouissement spirituel ».

Le travail devrait être le lieu de ce développement personnel multiple où plusieurs dimensions de la vie sont en jeu : la créativité, la projection vers l’avenir, le développement des capacités, la mise en pratique de valeurs, la communication avec les autres, une attitude d’adoration. C’est pourquoi, dans la réalité sociale mondiale actuelle, au-delà des intérêts limités des entreprises et d’une rationalité économique discutable, il est nécessaire que « l’on continue à se donner comme objectif prioritaire l’accès au travail...pour tous ».

128 Nous sommes appelés au travail dès notre création. On ne doit pas chercher à ce que le progrès technologique remplace de plus en plus le travail humain, car ainsi l’humanité se dégraderait elle- même. Le travail est une nécessité, il fait partie du sens de la vie sur cette terre, chemin de maturation, de développement humain et de réalisation personnelle. Dans ce sens, aider les pauvres avec de l’argent doit toujours être une solution provisoire pour affronter des urgences. Le grand objectif devrait toujours être de leur permettre d’avoir une vie digne par le travail. Mais l’orientation de l’économie a favorisé une sorte d’avancée technologique pour réduire les coûts de production par la diminution des postes de travail qui sont remplacés par des machines. C’est une illustration de plus de la façon dont l’action de l’être humain peut se retourner contre lui-même. La diminution des postes de travail

« a aussi un impact négatif sur le plan économique à travers l’érosion progressive du “capital social”, c’est- à-dire de cet ensemble de relations de confiance, de fiabilité, de respect des règles indispensables à toute coexistence civile ». En définitive, « les coûts humains sont toujours aussi des coûts économiques, et les dysfonctionnements économiques entraînent toujours des coûts humains ». Cesser d’investir dans les personnes pour obtenir plus de profit immédiat est une très mauvaise affaire pour la société.

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Annexe 2

Ora et Labora

Père Quénardel, moine cistercien

En tenant chacun leur place, le travail et la prière se valorisent l’un l’autre : la prière ennoblit le travail, et le travail nourrit la prière. Sans les fruits de la terre et du travail des hommes, il n’y a pas de matière pour faire eucharistie. Notre constitution sur le travail prend alors tout son sens.

La voici :

Le travail, surtout manuel, donne aux moines l’occasion de participer à l’œuvre divine de la création et de la rédemption et de marcher sur les traces du Christ Jésus; il jouit toujours d’une estime particulière dans la tradition cistercienne. Ce travail dur et rédempteur procure le nécessaire aux frères et à d’autres, spécialement aux pauvres, et manifeste la solidarité des moines avec la foule des travailleurs. Il est aussi l’occasion d’une ascèse profitable, favorisant l’évolution et la maturité personnelle, entretenant la santé du corps et de l’esprit ; enfin il contribue beaucoup à la cohésion de toute la communauté (Cst 26).

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Annexe 3

Au monde de la culture

Discours du pape Benoit XVI, Collège des Bernardins, Paris, 12 septembre 2008 En considérant « l’école du service du Seigneur » -

comme Benoît appelait le monachisme -, nous avons jusque-là porté notre attention prioritairement sur son orientation vers la parole, vers l’« ora ».

Et, de fait, c’est à partir de là que se détermine l’ensemble de la vie monastique. Mais notre réflexion resterait incomplète, si nous ne fixions pas aussi notre regard, au moins brièvement, sur la deuxième composante du monachisme, désignée par le terme

« labora ».

Dans le monde grec, le travail physique était considéré comme l’œuvre des esclaves. Le sage, l’homme vraiment libre, se consacrait uniquement aux choses de l’esprit ; il abandonnait le travail physique, considéré comme une réalité inférieure, à ces hommes qui n’étaient pas supposés atteindre cette existence supérieure, celle de l’esprit.

La tradition juive était très différente : tous les grands rabbins exerçaient parallèlement un métier artisanal.

Paul, comme rabbi puis comme héraut de l’Évangile aux Gentils, était un fabricant de tentes et il gagnait sa vie par le travail de ses mains. Il n’était pas une exception, mais il se situait dans la tradition commune du rabbinisme. Le monachisme chrétien a accueilli cette tradition : le travail manuel en est un élément constitutif.

Dans sa Regula, saint Benoît ne parle pas au sens strict de l’école, même si l’enseignement et l’apprentissage – comme nous l’avons vu – étaient acquis dans les faits ; en revanche, il parle explicitement, dans un chapitre de sa Règle, du travail (cf. chap. 48).

Augustin avait fait de même en consacrant au travail des moines un livre particulier. Les chrétiens, s’inscrivant dans la tradition pratiquée depuis longtemps par le judaïsme, devaient, en outre, se

sentir interpellés par la parole de Jésus dans l’Évangile de Jean, où il défendait son action le jour du shabbat : « Mon Père (…) est toujours à l’œuvre, et moi aussi je suis à l’œuvre » (5, 17).

Le monde gréco-romain ne connaissait aucun Dieu Créateur. La divinité suprême selon leur vision ne pouvait pas, pour ainsi dire, se salir les mains par la création de la matière. « L’ordonnancement » du monde était le fait du démiurge, une divinité subordonnée.

Le Dieu de la Bible est bien différent : Lui, l’Un, le Dieu vivant et vrai, est également le Créateur. Dieu travaille, il continue d’œuvrer dans et sur l’histoire des hommes.

Et dans le Christ, il entre comme Personne dans l’enfantement laborieux de l’histoire. « Mon Père est toujours à l’œuvre et moi aussi je suis à l’œuvre ».

Dieu Lui-même est le Créateur du monde, et la création n’est pas encore achevée. Dieu travaille, ergázetai !

C’est ainsi que le travail des hommes devait apparaître comme une expression particulière de leur ressemblance avec Dieu qui rend l’homme participant à l’œuvre créatrice de Dieu dans le monde.

Sans cette culture du travail qui, avec la culture de la parole, constitue le monachisme, le développement de l’Europe, son ethos et sa conception du monde sont impensables.

L’originalité de cet ethos devrait cependant faire comprendre que le travail et la détermination de l’histoire par l’homme sont une collaboration avec le Créateur, qui ont en Lui leur mesure.

Là où cette mesure vient à manquer et là où l’homme s’élève lui-même au rang de créateur déiforme, la transformation du monde peut facilement aboutir à sa destruction.

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Annexe 4 Les grands textes de la Pensée sociale de l’Église

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Annexe 5 les grands principes de la pensée sociale de l’Église sur le travail

LE BIEN COMMUN De quoi s’agit-il ?

L’amour du prochain implique de vouloir son

« bien », mais qui n’est pas seulement individuel. Il y aussi un bien lié à la vie en société, c’est le « bien commun ». Ce n’est pas la simple somme des biens particuliers. Etant à tous et à chacun, il est indivisible parce qu’il n’est possible qu’ensemble de l’atteindre, de l’accroître et de le conserver. Le bien commun engage tous les membres de la société : chacun est tenu d’y contribuer, de le rechercher comme si c’était le sien. En contrepartie, chacun a droit de bénéficier des conditions sociales qui résultent de la recherche de ce bien.

Situations

Le bien commun engage tous les membres de la société : aucun n'est exempté de collaborer, selon ses propres capacités, à la réalisation et au développement de ce bien. Le bien commun exige d'être servi pleinement, non pas selon des visions réductrices subordonnées aux avantages partisans que l'on peut en retirer, mais à partir d'une logique visant à prendre les responsabilités aussi largement que possible. Le bien commun découle des inclinations les plus élevées de l'homme, mais c'est un bien difficile à atteindre, car il requiert la capacité de réaliser le bien des autres comme si c'était le sien et de le rechercher constamment.

Tous ont aussi le droit de bénéficier des conditions de vie sociale qui résultent de la recherche du bien commun. L'enseignement de Pie XI demeure très actuel : « Il importe donc d'attribuer à chacun ce qui lui revient et de ramener aux exigences du bien commun ou aux normes de la justice sociale la distribution des ressources de ce monde, dont le flagrant contraste entre une poignée de riches et une multitude d'indigents atteste de nos jours, aux yeux de l'homme de cœur, les graves dérèglements » (Compendium de doctrine sociale n°167)

Au travail

« Plus que jamais aujourd’hui, travailler c’est travailler avec les autres et travailler pour les autres : c’est faire quelque chose pour quelqu’un » Pour aller plus loin

Doctrine sociale de l’Église, n°167 Laudato Si’, pape François

Centesimus annus, §31, pape Jean-Paul II

LA JUSTE RÉTRIBUTION De quoi s’agit-il ?

Pour garantir la dignité du travailleur, son salaire doit être juste, c’est-à-dire suffisant pour fonder et faire vivre une famille au plan matériel, social, culturel et spirituel. Il doit aussi offrir « une certaine possibilité d’épargne » permettant de préparer l’avenir. La doctrine sociale met en avant plusieurs critères pour définir le niveau d’une rémunération juste : les besoins du travailleur, sa contribution à l’effort de travail, mais aussi la situation de l’entreprise, afin de ne pas la mettre en péril. Ce salaire, souligne l’Eglise, doit être complété par « diverses prestations sociales

» (allocations familiales, accès aux soins…) assurant la vie des salariés et de leur famille.

Situations

ABC de la Doctrine sociale de l’Église, Hors-série de La Croix, p.32

Au travail

Salaire et autres prestations sociales

Après avoir décrit à grands traits le rôle important que tient le souci de donner un emploi à tous les travailleurs pour assurer le respect des droits inaliénables de l'homme par rapport à son travail, il convient d'aborder plus directement ces droits qui, en définitive, se forment dans le rapport entre le travailleur et l'employeur direct. Tout ce qui a été dit jusqu'ici sur le thème de l'employeur indirect a pour but de préciser de plus près ces rapports grâce à la démonstration des multiples conditionnements à l'intérieur desquels ils se forment indirectement.

Cette considération, cependant, n'a pas un sens purement descriptif ; elle n'est pas un bref traité d'économie ou de politique. Il s'agit de mettre en évidence l'aspect déontologique et moral. Le problème clé de l'éthique sociale dans ce cas est celui de la juste rémunération du travail accompli. Dans le contexte actuel, il n'y a pas de manière plus importante de réaliser la justice dans les rapports entre travailleurs et employeurs que la rémunération du travail. Indépendamment du fait que le travail s'effectue dans le système de la propriété privée des moyens de production ou dans un système où cette propriété a subi une sorte de « socialisation », le rapport entre employeur (avant tout direct) et travailleur se résout sur la base du salaire, c'est-à- dire par la juste rémunération du travail accompli.

Il faut relever aussi que la justice d'un système socio-économique, et, en tout cas, son juste fonctionnement, doivent être appréciés en définitive d'après la manière dont on rémunère équitablement le travail humain dans ce système. Sur ce point, nous en arrivons de nouveau au premier principe de tout l'ordre éthico-social, c'est-à-dire au principe de l'usage commun des biens. En tout système, indépendamment des rapports fondamentaux qui existent entre le capital et le travail, le salaire, c'est- à-dire la rémunération du travail, demeure la voie par laquelle la très grande majorité des hommes peut accéder concrètement aux biens qui sont destinés à l'usage commun, qu'il s'agisse des biens naturels ou des biens qui sont le fruit de la production. Les uns et

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les autres deviennent accessibles au travailleur grâce au salaire qu'il reçoit comme rémunération de son travail. Il découle de là que le juste salaire devient en chaque cas la vérification concrète de la justice de tout le système socio-économique et en tout cas de son juste fonctionnement. Ce n'en est pas l'unique vérification, mais celle-ci est particulièrement importante et elle en est, en un certain sens, la vérification clé.

Cette vérification concerne avant tout la famille. Une juste rémunération du travail de l'adulte chargé de famille est celle qui sera suffisante pour fonder et faire vivre dignement sa famille et pour en assurer l'avenir. Cette rémunération peut être réalisée soit par l'intermédiaire de ce qu'on appelle le salaire familial, c'est-à-dire un salaire unique donné au chef de famille pour son travail, et qui est suffisant pour les besoins de sa famille sans que son épouse soit obligée de prendre un travail rétribué hors de son foyer, soit par l'intermédiaire d'autres mesures sociales, telles que les allocations familiales ou les allocations de la mère au foyer, allocations qui doivent correspondre aux besoins effectifs, c'est-à- dire au nombre de personnes à charge durant tout le temps où elles ne sont pas capables d'assumer dignement la responsabilité de leur propre vie.

L'expérience confirme qu'il est nécessaire de s'employer en faveur de la revalorisation sociale des fonctions maternelles, du labeur qui y est lié, et du besoin que les enfants ont de soins, d'amour et d'affection pour être capables de devenir des personnes responsables, moralement et religieusement adultes, psychologiquement équilibrées. Ce sera l'honneur de la société d'assurer à la mère _ sans faire obstacle à sa liberté, sans discrimination psychologique ou pratique, sans qu'elle soit pénalisée par rapport aux autres femmes _ la possibilité d'élever ses enfants et de se consacrer à leur éducation selon les différents besoins de leur âge. Qu'elle soit contrainte à abandonner ces tâches pour prendre un emploi rétribué hors de chez elle n'est pas juste du point de vue du bien de la société et de la famille si cela contredit ou rend difficiles les buts premiers de la mission maternelle 26.

Dans ce contexte, on doit souligner que, d'une façon plus générale, il est nécessaire d'organiser et d'adapter tout le processus du travail de manière à respecter les exigences de la personne et ses formes de vie, et avant tout de sa vie de famille, en tenant compte de l'âge et du sexe de chacun. C'est un fait que, dans beaucoup de sociétés, les femmes travaillent dans presque tous les secteurs de la vie. Il convient cependant qu'elles puissent remplir pleinement leurs tâches selon le caractère qui leur est propre, sans discrimination et sans exclusion des emplois dont elles sont capables, mais aussi sans manquer au respect de leurs aspirations familiales et du rôle spécifique qui leur revient, à côté de l'homme, dans la formation du bien commun de la société. La vraie promotion de la femme exige que le travail soit structuré de manière qu'elle ne soit pas obligée de payer sa promotion par l'abandon de sa propre spécificité et au détriment de sa famille dans laquelle elle a, en tant que mère, un rôle irremplaçable.

A côté du salaire, entrent encore ici en jeu diverses prestations sociales qui ont pour but d'assurer la vie et la santé des travailleurs et de leurs familles. Les

dépenses concernant les soins de santé nécessaires, spécialement en cas d'accident du travail, exigent que le travailleur ait facilement accès à l'assistance sanitaire et cela, dans la mesure du possible, à prix réduit ou même gratuitement. Un autre secteur qui concerne les prestations est celui du droit au repos : il s'agit avant tout ici du repos hebdomadaire régulier, comprenant au moins le dimanche, et en outre d'un repos plus long, ce qu'on appelle le congé annuel, ou éventuellement le congé pris en plusieurs fois au cours de l'année en périodes plus courtes.

Enfin, il s'agit ici du droit à la retraite, à l'assurance vieillesse et à l'assurance pour les accidents du travail. Dans le cadre de ces droits principaux, tout un système de droits particuliers se développe : avec la rémunération du travail, ils sont l'indice d'une juste définition des rapports entre le travailleur et l'employeur. Parmi ces droits, il ne faut jamais oublier le droit à des lieux et des méthodes de travail qui ne portent pas préjudice à la santé physique des travailleurs et qui ne blessent pas leur intégrité morale.

(Laborem Exercens, §19, pape Jean-Paul II)

La rémunération est l'instrument le plus important pour réaliser la justice dans les rapports de travail. Le

« juste salaire est le fruit légitime du travail » ; celui qui le refuse ou qui ne le donne pas en temps voulu et en une juste proportion par rapport au travail accompli commet une grave injustice (cf. Lv 19, 13;

Dt 24, 14-15; Jc 5, 4). Le salaire est l'instrument qui permet au travailleur d'accéder aux biens de la terre:

« Compte tenu des fonctions et de la productivité de chacun, de la situation de l'entreprise et du bien commun, la rémunération du travail doit assurer à l'homme des ressources qui lui permettent, à lui et à sa famille, une vie digne sur le plan matériel, social, culturel et spirituel ».Le simple accord entre travailleur et employeur sur le montant de la rémunération ne suffit pas à qualifier de « juste » le salaire concordé, car celui-ci « ne doit pas être insuffisant à faire subsister l'ouvrier »: la justice naturelle est antérieure et supérieure à la liberté du contrat. (Compendium de Doctrine sociale N° 302) Pour aller plus loin

Doctrine sociale de l’Église, n°204-208 + 302 Laborem Exercens, §19, pape Jean-Paul II

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LA SUBSIDIARITÉ De quoi s’agit-il ?

Déjà présente chez Aristote puis Saint Thomas d’Aquin, la subsidiarité a occupé une place croissante dans la Pensée Sociale de l’Église : « N’est accompli par l’échelon supérieur que ce qui ne peut l’être par l’échelon inférieur. En revanche, l’échelon subordonnée s’interdit de se décharger sur l’échelon supérieur des tâches dont il est capable de s’acquitter. » Cela permet de prendre les décisions au plus proche de ceux qu’elles concernent en accordant une large place aux corps intermédiaires. Une telle architecture de la vie en société repose sur le respect de la personne humaine créée libre et digne, à l’image de Dieu. L’Eglise se prononce pour une délégation des pouvoirs qui émane de la base vers l’échelon supérieur.

Situations

Inspiratrice du fédéralisme politique ou de la décentralisation française, la subsidiarité a également été inscrite dans les textes européens (sauf dans l’article 3 du Traité de Maastricht). L’ampleur des nouveaux problèmes du contexte de globalisation ne permet pas aux gouvernements nationaux de les résoudre seuls, mais les Etats doivent pouvoir continuer à mener leurs propres actions, avec une participation électorale de tous à la vie de la cité.

Au travail

Ces considérations d'ordre général rejaillissent également sur le rôle de l'Etat dans le secteur économique. L'activité économique, en particulier celle de l'économie de marché, ne peut se dérouler dans un vide institutionnel, juridique et politique. Elle suppose, au contraire, que soient assurées les garanties des libertés individuelles et de la propriété, sans compter une monnaie stable et des services publics efficaces. Le devoir essentiel de l'Etat est cependant d'assurer ces garanties, afin que ceux qui travaillent et qui produisent puissent jouir du fruit de leur travail et donc se sentir stimulés à l'accomplir avec efficacité et honnêteté. L'un des principaux obstacles au développement et au bon ordre économiques est le défaut de sécurité, accompagné de la corruption des pouvoirs publics et de la multiplication de manières impropres de s'enrichir et de réaliser des profits faciles en recourant à des activités illégales ou purement spéculatives.

L'Etat a par ailleurs le devoir de surveiller et de conduire l'application des droits humains dans le secteur économique ; dans ce domaine, toutefois, la première responsabilité ne revient pas à l'Etat mais aux individus et aux différents groupes ou associations qui composent la société. L'Etat ne pourrait pas assurer directement l'exercice du droit au travail de tous les citoyens sans contrôler toute la vie économique et entraver la liberté des initiatives individuelles. Cependant, cela ne veut pas dire qu'il n'ait aucune compétence dans ce secteur, comme l'ont affirmé ceux qui prônent l'absence totale de règles dans le domaine économique. Au contraire, l'Etat a le devoir de soutenir l'activité des entreprises en créant les conditions qui permettent d'offrir des emplois, en la stimulant dans les cas où elle reste insuffisante ou en la soutenant dans les périodes de crise.

L'Etat a aussi le droit d'intervenir lorsque des

situations particulières de monopole pourraient freiner ou empêcher le développement. Mais, à part ces rôles d'harmonisation et d'orientation du développement, il peut remplir des fonctions de suppléance dans des situations exceptionnelles, lorsque des groupes sociaux ou des ensembles d'entreprises trop faibles ou en cours de constitution ne sont pas à la hauteur de leurs tâches. Ces interventions de suppléance, que justifie l'urgence d'agir pour le bien commun, doivent être limitées dans le temps, autant que possible, pour ne pas enlever de manière stable à ces groupes ou à ces entreprises les compétences qui leur appartiennent et pour ne pas étendre à l'excès le cadre de l'action de l'Etat, en portant atteinte à la liberté économique ou civile.

On a assisté, récemment, à un important élargissement du cadre de ces interventions, ce qui a amené à constituer, en quelque sorte, un Etat de type nouveau, l’« État du bien-être ». Ces développements ont eu lieu dans certains Etats pour mieux répondre à beaucoup de besoins, en remédiant à des formes de pauvreté et de privation indignes de la personne humaine. Cependant, au cours de ces dernières années en particulier, des excès ou des abus assez nombreux ont provoqué des critiques sévères de l'État du bien-être, que l'on a appelé l'«

État de l'assistance ». Les dysfonctionnements et les défauts des soutiens publics proviennent d'une conception inappropriée des devoirs spécifiques de l'État. Dans ce cadre, il convient de respecter également le principe de subsidiarité : une société d'ordre supérieur ne doit pas intervenir dans la vie interne d'une société d'un ordre inférieur, en lui enlevant ses compétences, mais elle doit plutôt la soutenir en cas de nécessité et l'aider à coordonner son action avec celle des autres éléments qui composent la société, en vue du bien commun (100).

En intervenant directement et en privant la société de ses responsabilités, l'État de l'assistance provoque la déperdition des forces humaines, l'hypertrophie des appareils publics, animés par une logique bureaucratique plus que par la préoccupation d'être au service des usagers, avec une croissance énorme des dépenses. En effet, il semble que les besoins soient mieux connus par ceux qui en sont plus proches ou qui savent s'en rapprocher, et que ceux-ci soient plus à même d'y répondre. On ajoutera que souvent certains types de besoins appellent une réponse qui ne soit pas seulement d'ordre matériel mais qui sache percevoir la requête humaine plus profonde. Que l'on pense aussi aux conditions que connaissent les réfugiés, les immigrés, les personnes âgées ou malades, et aux diverses conditions qui requièrent une assistance, comme dans le cas des toxicomanes, toutes personnes qui ne peuvent être efficacement aidées que par ceux qui leur apportent non seulement les soins nécessaires, mais aussi un soutien sincèrement fraternel.

Centesimus annus, §48, pape Jean-Paul II Pour aller plus loin

Rerum novarum, pape Léon XIII Quadragesimo anno, pape Pie XI

Pacem in terris, pape Paul VI Laborem exercens §9, pape Jean-Paul II Caritas in veritate, pape Benoit XVI

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LA DESTINATION UNIVERSELLE DES BIENS ET LA PROPRIÉTÉ PRIVÉE

De quoi s’agit-il ?

Son principe découle de celui du bien commun. « Dieu a destiné la terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes (…) en sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la justice, inséparable de la charité » Jean-Paul II in

Bien mieux, l’homme ne doit jamais tenir les choses qu’il possède légitimement comme n’appartenant qu’à lui mais les regarder aussi comme communes : en ce sens qu’elles puissent profiter non seulement à lui, mais aussi aux autres (DSE n°171-184)

Situations

Le CCFD invite au partage des richesses, son objectif est de faire prendre conscience que le non-partage empêche le développement de tous. Il invite notamment à réfléchir à la notion de richesse financière en soulignant les responsabilités éthiques de chacun face à l’argent, alors que les inégalités ne cessent de croître et que le réchauffement climatique montre l’actualité du partage plus équitable des richesses

Au travail

L’Eglise reconnaît le droit à la propriété privée, parce qu’elle « assure à chacun une zone indispensable d’autonomie personnelle et familiale, il faut la regarder comme un prolongement de la liberté humaine », mais pour l’Eglise le droit à la propriété est subordonné à celui de l’usage commun et nécessite d’être réglementé

Pour aller plus loin

Centesimus annus, §15, pape Jean-Paul II Caritas in veritate, pape Benoit XVI Doctrine sociale de l’Église, n° 176, n°258

LA DIGNITÉ DE LA PERSONNE

De quoi s’agit-il ?

« Que veut dire le mot « digne » lorsqu’il est appliqué au travail ? Il signifie un travail qui, dans chaque société, soit l’expression de la dignité essentielle de tout homme et de toute femme : un travail choisi librement, qui associe efficacement les travailleurs, hommes et femmes, au développement de leur communauté ; un travail qui, de cette manière, permette aux travailleurs d’être respectés sans aucune discrimination ; un travail qui donne les moyens de pourvoir aux nécessités de la famille et de scolariser les enfants, sans que ceux-ci soient eux- mêmes obligés de travailler ; un travail qui permette aux travailleurs de s’organiser librement et de faire entendre leur voix ; un travail qui laisse un temps suffisant pour retrouver ses propres racines au niveau personnel, familial et spirituel ; un travail qui assure aux travailleurs parvenus à l’âge de la retraite des conditions de vie dignes. » (Benoit XVI in Caritas in veritate n°63).

Situations

Tout dirigeant doit s’attacher à élaborer des plans de formation continue qui assurent à chacun le maintien de ses compétences ou l’acquisition de nouveaux savoirs pour maintenir l’employabilité des salariés.

Si un dirigeant a pu embaucher ces salariés c’est qu’ils avaient reçu une formation initiale par la collectivité et/ou sur le tas dans une autre entreprise auparavant. C’est un impératif de symétrie indispensable.

Au travail

Jean-Paul II réaffirme avec force combien le travail est constitutif de la personne. Il fait partie de la condition humaine, avant même le péché originel, il n’est ni une punition, ni une malédiction. Au contraire, il permet à l’homme, créé à l’image de Dieu, de participer à son œuvre créatrice. Outre sa dimension objective - assurer la subsistance humaine - cette activité est aussi subjective, car en travaillant, l’homme « se réalise lui-même comme homme et même en un certain sens il devient plus homme. » Le travailleur est supérieur au capital et ne saurait être réduit à un simple instrument de production.

Pour aller plus loin

Rerum novarum, pape Léon XIII Quadragesimo anno, pape Pie XI PDSE n°132

Laborem exercens, §9 1981, pape Jean-Paul II Caritas in veritate, pape Benoît XVI

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Annexe 6 Principe de la Pensée sociale de l’Église

Synthèse du principe Titre du principe

Comment ce principe pourrait enrichir « notre entreprise » fondée lors de la première soirée

Exemples autour de nous Nos réactions/questions

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Annexe 7 La gratuité dans le travail ! Caritas in veritate, Benoît XVI

34 L’amour dans la vérité place l’homme devant l’étonnante expérience du don. La gratuité est présente dans sa vie sous de multiples formes qui souvent ne sont pas reconnues en raison d’une vision de l’existence purement productiviste et utilitariste.

L’être humain est fait pour le don ; c’est le don qui exprime et réalise sa dimension de transcendance.

L’homme moderne est parfois convaincu, à tort, d’être le seul auteur de lui-même, de sa vie et de la société. C’est là une présomption, qui dérive de la fermeture égoïste sur lui-même, qui provient – pour parler en termes de foi – du péché des origines. La sagesse de l’Église a toujours proposé de tenir compte du péché originel même dans l’interprétation des faits sociaux et dans la construction de la société : « Ignorer que l’homme a une nature blessée, inclinée au mal, donne lieu à de graves erreurs dans le domaine de l’éducation, de la politique, de l’action sociale et des mœurs ».

À la liste des domaines où se manifestent les effets pernicieux du péché, s’est ajouté depuis longtemps déjà celui de l’économie. Nous en avons une nouvelle preuve, évidente, en ces temps-ci. La conviction d’être autosuffisant et d’être capable d’éliminer le mal présent dans l’histoire uniquement par sa seule action a poussé l’homme à faire coïncider le bonheur et le salut avec des formes immanentes de bien-être matériel et d’action sociale. De plus, la conviction de l’exigence d’autonomie de l’économie, qui ne doit pas tolérer « d’influences » de caractère moral, a conduit l’homme à abuser de l’instrument économique y compris de façon destructrice. À la longue, ces convictions ont conduit à des systèmes économiques, sociaux et politiques qui ont foulé aux pieds la liberté de la personne et des corps sociaux et qui, précisément pour cette raison, n’ont pas été en mesure d’assurer la justice qu’ils promettaient.

Comme je l’ai affirmé dans mon encyclique Spe salvi, de cette manière on retranche de l’histoire l’espérance chrétienne, qui est au contraire une puissante ressource sociale au service du développement humain intégral, recherché dans la liberté et dans la justice. L’espérance encourage la raison et lui donne la force d’orienter la volonté. Elle est déjà présente dans la foi qui la suscite. La charité dans la vérité s’en nourrit et, en même temps, la manifeste. Étant un don de Dieu absolument gratuit, elle fait irruption dans notre vie comme quelque chose qui n’est pas dû, qui transcende toute loi de justice. Le don par sa nature surpasse le mérite, sa règle est la surabondance. Il nous précède dans notre âme elle-même comme le signe de la présence de Dieu en nous et de son attente à notre égard.

La vérité qui, à l’égal de la charité, est un don, est plus grande que nous, comme l’enseigne saint Augustin. De même, notre vérité propre, celle de notre conscience personnelle, nous est avant tout « donnée ». Dans tout processus cognitif, en effet, la vérité n’est pas produite par nous, mais elle est toujours découverte ou, mieux, reçue. Comme l’amour, elle « ne naît pas de la pensée ou de la volonté mais, pour ainsi dire, s’impose à l’être humain ».

Parce qu’elle est un don que tous reçoivent, la charité dans la vérité est une force qui constitue la communauté, unifie les hommes de telle manière qu’il n’y ait plus de barrières ni de limites. Nous pouvons par nous-mêmes constituer la communauté des hommes, mais celle-ci ne pourra jamais être, par ses seules forces, une communauté pleinement fraternelle ni excéder ses propres limites, c’est-à-dire devenir une communauté vraiment universelle : l’unité du genre humain, communion fraternelle dépassant toutes divisions, naît de l’appel formulé par la parole du Dieu-Amour. En affrontant cette question décisive, nous devons préciser, d’une part, que la logique du don n’exclut pas la justice et qu’elle ne se juxtapose pas à elle dans un second temps et de l’extérieur et, d’autre part, que si le développement économique, social et politique veut être authentiquement humain, il doit prendre en considération le principe de gratuité comme expression de fraternité.

35 Lorsqu’il est fondé sur une confiance réciproque et générale, le marché est l’institution économique qui permet aux personnes de se rencontrer, en tant qu’agents économiques, utilisant le contrat pour régler leurs relations et échangeant des biens et des services fongibles entre eux pour satisfaire leurs besoins et leurs désirs. Le marché est soumis aux principes de la justice dite commutative, qui règle justement les rapports du donner et du recevoir entre sujets égaux. Mais la doctrine sociale de l’Église n’a jamais cessé de mettre en évidence l’importance de la justice distributive et de la justice sociale pour l’économie de marché elle-même, non seulement parce qu’elle est insérée dans les maillons d’un contexte social et politique plus vaste, mais aussi à cause de la trame des relations dans lesquelles elle se réalise. En effet, abandonné au seul principe de l’équivalence de valeur des biens échangés, le marché n’arrive pas à produire la cohésion sociale dont il a pourtant besoin pour bien fonctionner. Sans formes internes de solidarité et de confiance réciproque, le marché ne peut pleinement remplir sa fonction économique. Aujourd’hui, c’est cette confiance qui fait défaut, et la perte de confiance est une perte grave.

36 … Le grand défi qui se présente à nous, qui ressort des problématiques du développement en cette période de mondialisation et qui est rendu encore plus pressant par la crise économique et financière, est celui de montrer, au niveau de la pensée comme des comportements, que non seulement les principes traditionnels de l’éthique sociale, tels que la transparence, l’honnêteté et la responsabilité ne peuvent être négligées ou sous- évaluées, mais aussi que dans les relations marchandes le principe de gratuité et la logique du don, comme expression de la fraternité, peuvent et doivent trouver leur place à l’intérieur de l’activité économique normale. C’est une exigence de l’homme de ce temps, mais aussi une exigence de la raison économique elle-même. C’est une exigence conjointe de la charité et de la vérité.

(19)

Annexe 8Gaudi Bibliographie

Gaudium et Spes, constitution pastorale de Vatican II sur l’Eglise dans le monde de ce temps, 1965

Rerum novarum, encyclique du pape Léon XIII, 1891 Quadragesimo anno, encyclique du Pie XI, 1931

Pacem in terris, encyclique du pape Jean XXIII , 1963

Populorum progressio, encyclique du pape Paul VI, 1967

Laborem exercens, §9, « Travail et dignité de la personne », encyclique du pape Jean-Paul II, 1981 Centesimus annus, §15, §48, encyclique du pape Jean-Paul II, 1991

Caritas in veritate, encyclique du pape Benoit XVI, 2009 Laudato Si’, encyclique du pape François, 2015

Au monde de la culture, Discours du pape Benoît XVI, Collège des Bernardins, Paris, septembre 2008 Catéchisme de l’Église Catholique

Youcat

PDSE n°132

Doctrine sociale de l’Église, n° 176, n° 258-261 L’ABC de la doctrine sociale, Hors-série La Croix, 2009

Lumière et Vie, n°220

(20)

Annexe 9 Le dimanche Youcat

362 Pourquoi célèbre-t-on le sabbat en Israël ? Pour le peuple d’Israël, le sabbat est un grand signe de mémoire par lequel on se souvient de Dieu, le Créateur et le libérateur. (2168-2172, 2189)

Le sabbat fait d’abord mémoire du 7e jour de la Création. L’Ecriture dit que Dieu a chômé et repris haleine (Ex 31,17), c’est en quelque sorte l’autorisation pour tous les hommes d’interrompre le travail et de reprendre haleine. Même les esclaves avaient le droit de respecter le sabbat. Celui-ci rappelle aussi l’autre grand signe dont il fait mémoire : la libération d’Israël de la servitude d’Egypte : Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Egypte (Dt 5, 15). Le sabbat est une fête de la liberté humaine ; le jour du sabbat, on peut « souffler ». Ce jour-là, il n’y a plus dans le monde ni esclave ni maître. Dans le judaïsme traditionnel, ce jour de liberté et de repos est vécu aussi comme un avant- goût du monde à venir.

363 Comment Jésus se comporte-t-il par rapport au sabbat ?

Jésus reconnaît la sainteté du sabbat, mais, en même temps, avec grande autorité, il prend des libertés avec le sabbat ; il déclare : le sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat (Mc 2, 27).

(2173)

Comme Jésus s’arroge le droit de guérir le jour du sabbat et de mettre la compassion au centre de la pratique de commandement du sabbat, ses contemporains juifs s’interrogent : ou bien Jésus est le Messie envoyé de Dieu, et alors, il est le maître du sabbat (Mc2, 28), ou bien il n’est qu’un simple être humain et son comportement par rapport au sabbat est un péché contre la Loi.

364 Pourquoi les chrétiens remplacent-ils le sabbat par le dimanche ?

Les chrétiens ont remplacé la célébration du sabbat par la célébration du dimanche, parce que c’est un dimanche que Jésus est ressuscité des morts. Mais le « jour du Seigneur » comporte des éléments sabbat juif. (2175-2176, 2190-2191)

Ainsi le dimanche des chrétiens comporte trois éléments essentiels : 1. Il rappelle la création du monde et inscrit dans l’actualité l’éclat festif de la bonté divine. 2. Il rappelle le « huitième jour de la création » et la nouvelle création qui a été inaugurée en Jésus-Christ (Comme le dit l’oraison de la vigile pascale : « Toi qui as fait merveille en créant l’homme, et plus grande merveille encore en le rachetant). 3. Il reprend le motif du repos, non pas seulement pour sanctifier l’interruption du travail, mais pour annoncer dès à présent le repos éternel de l’homme en Dieu.

365 Comment les chrétiens font-ils du dimanche « le jour du Seigneur » ?

Un chrétien catholique va à la messe le dimanche (ou le samedi soir). Il cesse toutes les activités qui l’empêchent de rendre le culte à Dieu ou qui troublent la joie, le repos ou la détente propres au jour du Seigneur. (2177-2186, 2192-2193)

Comme le dimanche est Pâques célébrée chaque semaine, depuis toujours, les chrétiens se rassemblent ce jour-là pour célébrer leur Sauveur, le remercier, s’unir à lui et être en communion avec tous ceux qui sont sauvés. C’est donc un devoir pour tout catholique de « sanctifier » le dimanche et les autres jours de fête fixés par l’Eglise. On n’en est excepté que par des devoirs familiaux urgents à accomplir ou d’importantes charges sociales. Comme la participation à l’Eucharistie dominicale est fondamentale pour toute vie chrétienne, l’Eglise considère comme péché grave de manque à la messe du dimanche sans raison sérieuse.

Voir aussi

Le jour des chrétiens, Lettre pastorale de Mgr Bruguès (Sur le site)

Références

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