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Le magazine de l assurance, du risque et de la finance

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Academic year: 2022

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A SSURANCE

B ANCASSURANCE

R ÉASSURANCE

R ISK M ANAGEMENT

ISSN 0778-1423

Bureau de dépôt : Bruxelles X n° agrégation : P 207079 Expéditeur : S.E.F.E. - 40, Avenue Albert-Elisabeth - 1200 Bruxelles Trentième année

Le magazine de l’assurance, du risque et de la fi nance

N° 257 ◆ Mai/ Juin 2020 ◆ bimestriel◆ le numéro : 30,00€

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Des propositions radicales pour solutionner le problème des retraites

Nous réservons ... exemplaire(s) au prix unitaire de 25 € (+TVA/6 %)

A renvoyer aux Editions SEFE, Avenue Albert-Elisabeth 40, 1200 Bruxelles ou par e-mail à risk . mag @ skyne t . be

Nom ... Prénom ...

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...

Pays :... N° TVA : ...

124 pages,

25 €

(hors TVA)

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Sommaire

RISK

Est une publication de S.E.F.E (Société d’Editions Financières et Economiques)

40, Avenue Albert-Elisabeth B-1200 Bruxelles

Tél. : 0475 948 288 Fax : 04 234 16 45

e-mail : risk . mag @ skyne t . be Copyright Risk©

Editeur Responsable : D. PSALLIDAS

40, Avenue Albert-Elisabeth B-1200 Bruxelles

Conseil de Rédaction : J. Boulet, D. de Laminne,

J-C Debussche, J. Drossaert, Ph. Koeckx, O. Halflants, G. Klein, D. Psallidas, P. Cauwert, M. Vrijman, T. Mooij, M. Van Osterzee, N. Van Vaerenbergh, R. Vander Haeghen, J. Verwilghen et J-J- Surny

Publicité & mise en page : Régie RISK

Impression :

Imprimerie Graphius Brussels www.graphius.com

Comptes bancaires :

Fortis IBAN BE 89210004630285 Belfius IBAN BE 59068907628926

Site internet : www.riskmagazine.be

Sommaire

En couverture Covid-19

Un coût abyssal

465.000 décès fin juin.

200 milliards d’Euros de pertes potentielles.

Des marchés financiers déboussolés.

Et ce n’est pas fini… ...8

Sommaire ...3

Editorial ...4

En Belgique et dans le monde ...5

COVID-19 ... Un coût abyssal ...8

Le prix de la santé ...10

Nouveaux produits ...14

Grand-Duché de Luxembourg ... Un premier trimestre 2020 morose ...16

World Insurance Report ... Big Techs vs. Assureurs : le numérique à la Une ...18

Risk Management ... Confi nement et l’assurance Pertes d’exploitation ...24

La chronique de Gérard Klein... L’Europe saura-t-elle organiser une solidarité fi nancière au profi t des Etats-membres les plus durement touchés par la crise de coronavirus ? ...27

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Éditorial

La guerre pour éradiquer COVID-19 est toujours d’actualité. Elle se transforme progressivement en une bataille politique, sociétale et corporatiste.

Au centre du psychodrame belge actuel se trouve l’Etat dans sa conception pouvoirs publics (fédéral, régions, provinces, communes).

Pour juguler les retombées de la crise économique, la machine pouvoirs publics s’est transformée en Père Noël qui chante en cœur avec le groupe ABBA « Money, Money, Money » !

Ils se sont mis à distribuer d’une manière généreuse les faibles économies qu’ils avaient, mais aussi tout ce qui n’avaient pas à ceux qui en avaient besoin ou pas.

A juste titre, les personnes qui perdaient leur emploi ou qui étaient tempo- rairement hors circuit, recevaient des aides. Il n’y a rien à redire.

Les entreprises en ont bénéficié : celles qui avaient un besoin réel pour survivre, mais aussi celles pour qui le cadeau n’était pas nécessaire ! Du gaspi inutile !

Comme dans notre pays, on a l’art de compliquer les choses, chaque région a pris ses propres décisions et octroyé des montants différents. Mais c’est la Belgique et son système politique.

Vinrent ensuite les demandes de ceux qui n’avaient pas perdu leur travail.

« Spontanément », habillés en bleu, vert et rouge, ils sont descendus en cor- tèges folkloriques dans les rues, pour chanter le refrain des ABBA « Money, Money, Money ».

Derniers en ligne, après les syndicats, les politiques se mirent à leur tour d’avancer des solutions de toutes sortes. « Il n’y a qu’à », « Il suffit de » avec en filigrane le leitmotiv « il faut changer ». Changer oui, mais quoi, comment ? Une démarche pas très sociétale et citoyenne ! Rien que des paroles en l’air.

Pas une seule proposition concrète chiffrée n’est avancée par les uns et les autres.

Or, demain, la dette publique de toutes les entités politiques confondues pourrait être abyssale. Le pays ne sortira pas de cette crise corona sans dommages. Des mesures urgentes de bon sens sont nécessaires. Pour le moment, on est loin du compte.

D. Psallidas Rédacteur en Chef

De la guerre sanitaire

au chaos économique

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En Belgique

Nominations

Assuralia

Nouvelle direction

Depuis le 1er juin, Hein Lannoy occupe le poste d’administrateur-délégué de l’association professionnelle. Il succède à Philippe Colle.

Nouvelle présidence

L’assemblée générale de l’association a élu Hilde Vernaillen (groupe P & V) comme présidente. Elle succède à Hans De Cuyper (AG Insurance) qui devient vice-président.

Allianz Global Corporate &

Specialty

Catharina Richter est nommée res- ponsable mondiale du Centre de Compétence Cyber du groupe Allianz.

Ce centre élabore les lignes directrices en matière de souscription pour les cyberrisques au sein du groupe Allianz.

Marine Ress, actuelle responsable de la souscription Responsabilité Civile d’AGCS France, deviendra directrice Responsabilité Civile d’AGCS pour la région Méditerranée à partir du premier juillet

Allianz Benelux

Raymond Leemkuil a rejoint Allianz Benelux en tant que Head of Claims.

Arag

Diederik Moris a rejoint l’équipe d’Arag Belgique en tant que Chief Commercial Officer.

Corona Direct

Els Blaton est la nouvelle Chief Executive Officer de Corona Direct Assurances. Elle cumule cette fonction avec celle de Chief Operating Officer chez Belfius.

Elini

Jean-Denis Treillard est le nouveau Managing Director de cet assureur spé- cialisé en matière de R.C. Nucléaire.

Ethias

Wilfried Neven (ex CEO d’Allianz) a inté- gré le comité de direction d’Ethias en tant que Chief Digital Transformation Officer.

Lombard International Assurance

Didier Debroux a été nommé à la direc- tion de l’antenne belge du groupe luxembourgeois. Il succède à Nicolas Demarest qui devient Country Head Benelux.

MS Amlin Insurance SE

Ludovic Sénécaut a até nommé au poste de CEO et Rogier Peters à celui de CRO. Rudy Benmeridja, CEO ad interim, reprend son poste de Chief Undrewriting Officer.

Varia

Statistiques routières 2019

Selon les statistiques de l’Institut Vias, le nombre de tués sur les routes belges a augmenté de 6%. Le nombre total des tués s’établit à 620 (584 en

2018). Cela correspond à 12 tués par semaine.

Au niveau national, la plus forte hausse de tués concerne les passagers d’un véhicule (297), les cyclistes (91) et les piétons (88). Il n’y avait jamais eu auparavant autant des tués parmi les cyclistes.

Le nombre d’accidents corporels a baissé de 2%, passant de 38.195 en 2018 à 37.375 en 2019. C’est un record. Il n’y avait jamais eu si peu d’accidents avec blessés auparavant.

Les cyclistes sont la catégorie qui a connu la hausse la plus importante en accidents corporels (+2%).

Evolution du nombre d’accidents corporels et de tués

2019 2018 =/=

Accidents cor-

porels 37.375 38.195 -2,1%

Nombre de vic-

times 47.381 49.024 -3,4%

Tués sur place 620 584 +6,2%

Blessés 46.761 48.440 -3,5%

Source Police fédérale/ Assuralia

Europ Assistance change de statut

Europ Assistance (Belgium) SA a été fusionnée, en date du 31 décembre 2019, avec sa société mère Europ Assistance SA (SA du droit français).

Afin de poursuivre sans disconti- nuité les activités, une succursale belge dénommée « Europ Assistance Belgium a été ouverte.

Rien ne change dans le fonctionne- ment de la société, des clients et des contrats en cours.

En Belgique et dans le monde

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En Belgique et dans le monde

Nouvelles économiques et financières

Ageas

La Cour de cassation s’est prononcée, fin mai, en faveur d’Ageas, rejetant toutes les demandes introduites en juillet 2019 par d’anciens détenteurs de Mandatory Convertible Securities (MCS). Les MCS étaient des obligations convertibles subordonnées et non- garanties d’un montant nominal de 2 milliards d’Euros émises le 7 décembre 2007 par l’ancien groupe Fortis.

Groupe P & V

Bilan 2019

L’encaissement 2019 du groupe s’élève à 1,614.16 milliard d’Euros (1,558.7 milliard d’Euros en 2018). L’année a été marquée par une croissance dans tous les segments de l’activité, à savoir +4,2 en Vie et +2,8% en non-Vie. Le ratio de solvabilité est de 182%.

Le résultat de l’exercice est de 63,366 millions d’Euros contre 78,811 millions en 20189, soit une baisse de 19,6%.

Athora

Les rendements globaux des pro- duits en branche 21 pour 2019.

Taux

garantis Rendement net Self Life Protection

& Pension 0,01% 1,77%

Primes PLCI 0,50% 1,56%

Self Life Dynamico 0,01% 1,60%

(Non fiscalisé) 0,05% 1,50%

Self Life Dynamico 0,01% 1,42%

Epargne à long

terme) 0,50% 1,38%

Dans le monde

Nouvelles financières

Allemagne

Munich Re

Le groupe munichois a été fortement impacté par l’épidémie de corona- virus. La perte trimestrielle relative au COVID-19 est de l’ordre de 800 millions d’Euros. Ainsi, le bénéfice n’atteint que 221 millions d’Euros, soit une baisse de 65% par rapport à la période correspondante de 2019.

Le résultat d’exploitation a été de 397 millions d’Euros (771 millions, douze mois plus tôt).

Pour les trois premiers mois de l’an- née, le montant des primes brutes enregistrées s’élève à 9,3 milliards d’Euros.

France

AXA

A la fin du premier trimestre 2020, le ratio de solvabilité d’AXA s’établit à 182% contre 198% en fin d’année dernière. Cette dégradation résulte essentiellement de la turbulence enre- gistrée sur les marchés des obliga- tions d’entreprises et des obligations souveraines.

Natixis/Coface

Natixis, la banque d’investissement du groupe BPCE, a vendu 29,5% des titres qu’elle détenait chez l’assureur Crédit Coface pour un montant de près de 500 millions d’Euros. Natixis n’en conserve plus que 12,2%.

En 2019, Coface avait réalisé un chiffre d’affaires de 1,480 milliard d’Euros (+6%) et un résultat de 146,7 millions d’Euros (+20%).

SCOR

Fin mars 202, le chiffre d’affaires du groupe atteint 4,158 milliards d’Euros, ce qui représente une hausse de 4,3%

par rapport au premier trimestre de 2019.

SCOR Global P&C progresse de 4,8%

et SCOR Global Life de 1,7%.

Le résultat trimestriel net du groupe s’établit à 162 millions, en progres- sion de 23,7% par rapport au premier trimestre de 2019.

L’assemblée générale a décidé qu’un dividende ne sera payé au titre de l’exercice 2019.

Grand-Duché de Luxembourg

La Mondiale Europartners

Pour l’exercice 2019, la société affiche un encaissement de primes brutes de 2,078 milliards d’Euros, en pro- gression de 3,8% (2,002 milliards d’Euros en 2018). 55% de la produc- tion concerne des contrats en unités de compte.

Deux pays, la France et l’Italie ensemble, réalisent plus de 80%

du chiffre d’affaires. La succursale italienne a produit 35,5% des parts des primes et la France 47,4%.

Le résultat net de l’exercice est de 11,644 millions d’Euros (11,366 mil- lions en 2018).

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En Belgique et dans le monde

Lombard International Assurance Le premier assureur Vie opérant à partir du Grand-Duché a réalisé un remarquable exercice 2019 avec une production nette de primes de 3,978 milliards d’Euros (+8,6% par rapport à 2018, soit 3,663 milliards). Le béné- fice de l’exercice s’élève à 37.280.984 d’Euros contre 22.733.696 en 2018.

Lombard opère dans une vingtaine pays tous continents confondus dont voici les principaux en 2019 (en % de l’encaissement total).

2019 2018

Italie 18% 45,1%

France 15,2% 13,7%

Royaume-Uni 13,5% 7,0%

Venezuela 13,6% 0%

Belgique 4,5% 8,5%

One Life SA

2019 a été le premier exercice, où l’assureur luxembourgeois a fonc- tionné en tant que membre à part entière du groupe français Apicil, quatrième opérateur français en pro- tection sociale.

Les comptes arrêtés fin décembre montrent un encaissement de primes de 848 millions d’Euros (563 millions en 2018) et des actifs sous gestion

qui ont atteint plus de 7 milliards d’Euros. Cette envolée s’explique par une percée significative dans des nouveaux marchés ainsi que par l’intégration des actifs et des primes d’Apicil Life Luxembourg, suite à la fusion avec One Life.

Le résultat de l’exercice s’établit à 1,9 million d’Euros.

Suisse

Swiss Re

Au cours du premier trimestre, le groupe a enregistré une perte nette de 225 millions de dollars US contre un bénéfice net de 430 millions de dollars une année auparavant. Une partie de la perte est imputable au COVID-19.

Zurich

Pour l’année 2020, l’assureur suisse estime l’impact total de la pandémie COVID-19 à 750 millions de dollars dont 280 millions de dollars ont déjà été comptabilisés pour les trois pre- miers mois de l’année.

Varia

Standard & Poor’s : la

réassurance face au COVID-19

L’agence de notation a révisé de stable à négative la perspective du marché de réassurance. Cette dégradation trouve son origine dans l’estimation de l’agence, selon laquelle certains réassureurs pourraient être très for- tement affectés par la pandémie de COVID-19.

Les branches Dommages et Responsabilités seraient les plus affectées ainsi que le secteur des pertes d’exploitation, notamment aux Etats-Unis.

Un autre facteur qui pèsera lourd sur le résultat final des réassureurs concerne l’annulation des Jeux Olympiques de Tokyo. Munich Re et Swiss Re seront impactés respectivement de 500 mil- lions et de 280 millions de dollars.

Prix « Woman in Insurance 2020 »

L’Association de Genève a désigné Garance Wattez-Richard, directrice générale d’AXA Emerging Customers, comme lauréate de ce prix pour 2020.

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« Alors que les pandémies sont relativement rares et que les pandémies sévères le sont encore davantage, je ne connais aucun épisode dans l’histoire à même de fournir un aperçu de conséquences

économiques probables de la crise mondiale de coronavirus que nous traversons. Cette fois-ci, c’est vraiment différent ». Carmen Reinhart (Economiste en Chef de la Banque Mondiale)

Ces paroles de Carmen Reinhart, la nou- velle économiste en Chef de la Banque Mondiale depuis le 20 mai, résument à la perfection la situation dans laquelle se trouve l’humanité depuis six mois déjà ! En effet, c’est la première fois qu’un virus se propage aussi vite aux quatre coins de la planète ce qui rend impossible d’en chiffrer avec précision l’impact économique à l’heure actuelle. Bien sûr, des chiffres et des estimations existent.

Ils sont tellement énormes qu’on a des difficultés d’en mesurer leur portée.

Et encore, les montants avancés ne sont que partiels, la partie visible d’un iceberg financier qui pourrait, à terme, couler l’économie mondiale.

La raison est simple. La brutalité de la propagation du virus et sa virulence ont surpris dans tous les pays, les scienti- fiques comme les politiques, les pra- ticiens comme les simples citoyens lambda.

La pandémie a été révélatrice de la fragilité de nos systèmes économiques, financiers et toute la chaîne des soins de santé. La panique a fait place à l’impré- voyance. Résultat : une cacophonie sans précédent dans la prise des mesures urgente pour pallier ce qui pouvait être encore sauvé !

L’impact du COVID-19

L’impact sur les populations

Les mesures de confinement prises par les gouvernements dans la plu- part des pays laisseront sans aucun doute de séquelles psychologiques de peur et d’angoisse pour l’avenir, car on est loin de voir surgir le coup de sifflet final de la pandémie.

L’aspect plus fondamental concerne les centaines des milliers de morts déjà recensés aux quatre coins du globe, alors même que le dé compte final n’est qu’un lointain leurre. Plus de 450.000 en six mois, tel est le bilan de COVID-19 à la mi-juin. A cette statistique macabre, il faut ajouter les millions de personnes contaminées à de degrés divers et dont l’état de santé portera des stigmates pendant une longue période.

L’impact sur l’économie et la finance

En filigrane de cette pandémie, reste pour les populations, l’angoisse pour le lendemain et la peur de l’avenir pour leur santé et leur vie professionnelle.

Le chômage, suite aux pertes d’emploi est déjà une réalité !

Le confinement a eu un double effet : un arrêt brutal dans toutes les activités qui comportaient la présence physique des personnes comme le tourisme, les transports, les événements et même des secteurs industriels qui ont dû ralentir leur production. D’autre part, pour certains secteurs, la baisse de la production a été le fait de l’absence des matières premières, conséquence de l’interruption du flux des transports réguliers. Cela a été particulièrement sensible pour toutes les activités néces- sitant des produits de base fabriqués dans les pays de l’Extrême Orient.

Certains pays, comme la Chine, par exemple, ont complètement arrêté leur appareil de production. D’où un manque de certaines matières pre- mières dans les pays occidentaux qui essayaient vaille que vaille de garder un semblant d’activité industrielle.

Les gouvernements des pays ont pris des mesures pour atténuer le choc.

Des aides financières furent attribuées aux entreprises de toute taille sous forme de subsides, pour compenser les fermetures. Les personnes qui se sont trouvées sans travail, reçurent des montants compensatoires, et les barèmes du chômage ont été revus à la hausse.

Les gouvernements ont joué ainsi le rôle d’un Deus ex Machina qui distribuait la manne monétaire qu’ils étaient loin de posséder.

Le résultat fut une extraordinaire aug- mentation de la dette publique. Pour la Belgique, à l’heure actuelle, on l’estime entre 45 et 50 milliards d’Euros et nos voisins français parlent déjà de 135 milliards.

Ce qui hier était stigmatisé par les Traités européens (une dette ne dépas- sant pas 3% du PIB) est aujourd’hui un oubli total. Actuellement, la perte moyenne de PIB dans les pays de la zone Euro oscillerait entre 6% et 9%

selon le pays. La question qui actuelle- ment reste sans réponse, et le restera encore longtemps est, qui paiera ce gouffre financier et comment ? Dans cette situation d’incertitude crois- sante, les places financières se sont le plus souvent mises au rouge avec des enregistrements de pertes quoti- diennes inhabituelles, compensées partiellement quelques jours plus tard pas l’annonce d’un prochain vaccin.

Bref, l’économie et la finance ont navi- gué, pendant quelque mois, dans des eaux troubles d’incertitude, avec des bourrasques quotidiennes, des larmes et des cris de joie.

Coronavirus COVID-19

Un coût abyssal

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Coronavirus COVID-19

Un coût abyssal

Le secteur de l’assurance, comme l’ensemble des appareils productifs, a dû prendre des mesures, et ce, d’autant plus que les résultats des trois premiers mois de l’année étaient franchement mauvais et sans aucune comparaison avec ceux réalisés douze mois plus tôt, voire au cours du dernier trimestre de 2019.

L’assurance dans la tourmente

Tous les grands acteurs internationaux, assureurs et réassureurs, ont publié des bilans trimestriels avec des résultats négatifs. Il y a eu d’une part, des pertes d’investissement, suite aux incertitudes des places financières, et d’autres part, un frein important dans les souscrip- tions. Enfin, pour couronner le tout, les demandes d’indemnisation ont com- mencé à remplir les tiroirs des assureurs.

Le risque de pandémie n’ouvre pas la porte à une indemnisation, à l’excep- tion de quelque rare pays, car il ne figure pas dans la doctrine officielle des assureurs. D’ailleurs, rares sont les contrats dans lesquels la pandémie est mentionnée.

La doctrine des assureurs, selon laquelle il n’y a pas d’indemnisation sans dom- mage, fut battue en brèche par la Justice en France. Nous renvoyons le lecteur à la rubrique Risk Management, dans laquelle on décrit le problème de l’in- demnisation des pertes d’exploitation sans qu’il y ait dommage direct.

Ceci dit, les estimations des grands groupes internationaux relatives au coût final et par société sont à prendre avec grande prudence.

Ainsi, par exemple, Lloyd’s de Londres annonce pour la pandémie actuelle une perte globale estimée à 200 milliards d’Euros. Cela représente globalement l’ensemble des grands ouragans sur- venus dans la décennie précédente.

Au niveau des compagnies, les estima- tions de dommages à supporter sont souvent de l’ordre du milliard d’Euros.

Ainsi, AXA a estimé son engagement à 1,3 milliard et Zurich à 900 millions.

Le coût pour les réassureurs sera aussi salé. Rien que pour le premier trimestre 2020, les estimations de l’impact sur le résultat sont de l’ordre de 200 à 300 millions d’Euros.

En dehors du résultat, il faut remarquer que l’encaissement a diminué aussi bien en assurance Vie qu’en assu- rance non-Vie. Certains groupes sont plus impactés que d’autres, suivant leur taille et leur exposition initiale au risque.

Le marché belge

La présence de multiples sociétés étrangères occulte en partie l’évolution sur le marché national. Les éventuels dérapages sont globalisés au bilan consolidé des maisons mères. Ceci dit, une enquête sommaire montre que le marché est très attentif à l’évolution de la situation. Certains observateurs s’attendent d’ailleurs à ce que le pay- sage se modifie à terme, des petites compagnies cherchant l’abri et le para- pluie des plus grandes.

Seuls deux groupes belges (Ageas et KBC), cotés en Bourse, ont l’obligation de communiquer leur situation au terme de chaque trimestre. Les deux groupes ont connu un premier trimestre pour le moins difficile. Ainsi, pour les trois premiers mois de l’année, Ageas affiche un résultat net de 113 millions d’Euros contre 258 millions douze mois plus tôt. De son côté, KBC annonce une perte globale de 5 millions. Le résultat net trimestriel en Belgique est de moins de 86 millions d’Euros (un bénéfice de 176 millions au premier trimestre 2019).

Il est certain, qu’on verra un peu plus clair à la fin de l’année, moment où les bilans annuels devraient être posés.

Mais déjà, les prochaines évaluations trimestrielles devront clarifier l’évolu- tion du marché.

L’Etat belge réassure les crédits commerciaux

Dans le cadre du soutien à l’économie, sous l’égide de la Banque Nationale de Belgique, un protocole d’accord a été signé entre l’Etat belge, Credenco, Assuralia et les assureurs Crédit pri- vés. Celui-ci prévoit, la mise en place d’un programme de réassurance qui autorise les assureurs Crédit privés de continuer à jouer leur rôle en dépit de la crise de COVID-19.

Dans le cadre de la pandémie actuelle et des difficultés économiques qui l’accompagnent, les assureurs Crédit privés auraient dû réduire les limites de crédit à l’égard des clients (débi- teurs) de leurs assurés. Le programme de réassurance que l’Etat a mis sur pied avec les assureurs, entend pallier le risque de non-paiement pour les entreprises assurées domiciliées en Belgique de leurs transactions com- merciales avec des débiteurs basés tant en Belgique qu’à l’étranger.

Les assureurs Crédit s’engagent à main- tenir autant que possible les limites de crédit utilisées au cours des douze mois précédant le 1er mars 2020 jusqu’à la fin de l’année.

En échange de cet engagement, Credento-Exporty Credit Agency (*), agissant pour le compte de l’Etat belge, prend l’engagement de réassurer les risques souscrits par les assureurs Crédit privés établis en Belgique. Le programme de réassurance prévoit qu’une partie substantielle des indem- nisations continuera à être assumée par les assureurs en fonction du taux de la sinistralité. Un partage progressif des primes est également prévu.

(*) Anciennement Le Ducroire

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Le prix de la santé

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Une réponse objective à cette question nous est fournie par la plus récente statistique d’Eurostat, de l’OCDE et de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ces organismes, année après année, actualisent les données récoltées. Les statistiques le plus récentes analysées remontent à 2017.

L’évolution des dépenses est suivie depuis 2009.

Que disent les statistiques ?

Pour l’année 2017, en Belgique, les dépenses relatives à la santé s’élèvent à 45,54 milliards d’Euros pour 43,8 milliards en 2016. Cela représente une augmentation annuelle de 3,8%

(+3,54% en 2016).

En termes de pourcentage, les dépense de santé représentent 10,3% du Produit Intérieur Brut (PIB) belge, pour une moyenne européenne de 9,3%.

De cette manière, la Belgique se situe parmi les dix nations qui consacrent une importante part de la richesse nationale à la santé. En fait, notre pays est au septième rang européen juste derrière l’Autriche et devant le Danemark. Par comparaison, signalons que les pays limitrophes la France comme l’Allemagne qui se placent parmi le trio de tête des dépenses consacrent à la santé respectivement 11,3% et 11,2% de leur PIB !

Au sein de l’OCDE, les Etats-Unis sont les champions toutes catégories avec 17,1% de leur PIB consacrés à la santé.

Un autre point de comparaison consiste dans les dépenses moyennes par zone. Nous avons ainsi :

OCDE : 8,8% du Produit Intérieur Brut

EUROPE : 9,3% du Produit intérieur Brut

Belgique : 10,3% du Produit Intérieur Brut

Le montant des dépenses par habitant (année 2017) est un autre paramètre de comparaison.

OCDE 3.857 $

Belgique 4.832 $

Avec ses 4.832 dollars US consacré à la santé par habitant, la Belgique

La pandémie de COVID-19 a fait ressurgir, une fois encore, le financement du secteur de la santé en Belgique. Notre système est-il correctement financé ? Trop ?

Trop peu ? Chaque Belge a son opinion et comme, de coutume, les avis divergent.

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Sources : Eurostat et OCDE

Part du patient en % des dépenses soins de santé totales - 2017

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Le prix de la santé

11 se situe à la deuxième position des

dépenses juste derrière la France.

Ces données statistiques officielles mettent la réalité des dépenses belges au milieux du village. La Belgique n’est pas un pays qui ne finance pas correctement le système de la santé de sa population. Bien au contraire.

Les attaques continuelles des esprits chagrins qui parlent un sous-finan- cement, devraient être plus dirigées vers l’incapacité du système à être performant que de son mode de finan- cement. La hargne des détracteurs devrait plutôt se focaliser dans le mal-gouverne de ce pays, l’émiette- ment des compétences et la multipli- cation des centres de décision. Etat, régions, provinces, communes sont

de centres de décision autonomes avec les implications financières que cette division entraîne. L’absence d’une centralisation des dépenses bien conçue peut mener au gaspillage des deniers publics au détriment jus- tement de l’efficacité du système de la santé à tous les échelons allant de l’infirmière à domicile aux hôpitaux.

Le mode de financement

Comme dans presque tous les pays de l’OCDE, le secteur public est la principale source de financement des dépenses en soins de santé. En 2017, dans les pays de l’OCDE, les pouvoirs publics et la sécurité sociale (assurance maladie obligatoire) sont

intervenus pour 73,6% du montant total.

En Belgique, pour la même année, ce taux était de 77,2%, la moyenne européenne étant de 78,7%. Il faut tenir en compte le fait qu’en Belgique le budget de l’Etat pour les soins de santé est limité par une norme légale de croissance réelle. Elle est de de 1,5% depuis 2016.

Le reliquat du budget est compensé par les assurés (17,6% du total) et pour les services complémentaires mutualités, les assurances com- plémentaires soins de santé et les interventions d’institutions sans but lucratif. (5,1% du total).

En 2017, 9,7 millions de Belges étaient couverts par une assurance complé- mentaire soins de santé. 5,6 millions étaient assurés auprès des assureurs maladie privés et 4,1 millions avaient souscrit une assurance facultative auprès d’une société mutualiste d’assurance.

Les dépenses selon les secteurs

Voici en millions d’Euros les principaux postes de dépenses en 2017.

Soins ambulatoires 16.022,7

Hôpitaux 15.570,4

Soins infirmiers 6.097,1

Pharmacie 5.358,5

Promotion et prévention 579,5 Gestion et administration 1.761,6 Prestataires de soins 14,6

TOTAL 45.404,8

77,2%

17,6%

5,1%

Secteur public Patient Privé Source : SPF Sécurité Sociale

Dépenses soins de santé 2017: ventilées par source de fi nancement

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13

Le prix de la santé

13 Les chiffres sont là, dans la sécheresse

des statistiques. Tirer une conclusion, dans un sens ou dans un autre est extrêmement difficile. Seuls les profes- sionnels de la santé et les spécialistes du secteur peuvent les interpréter correctement, pour autant que cela se fasse dans un climat serein, sans a priori et sur base de revendications qui tiennent la route.

Une chose est certaine et la récente pandémie l’a confortée, le système belge fonctionne. Les praticiens sont d’un niveau professionnel exception- nel à tous les échelons et nos hôpitaux suffisamment armés pour faire face à toute éventualité.

En Belgique, on a l’habitude de se plaindre pour souvent pas grand- chose. La crise que nous vivons montre

que nous sommes beaucoup mieux loti ici que dans pas mal d’autres pays, notamment ceux du Sud, comme la France, l’Italie ou l’Espagne. Et ceci doit être dit !

PS : Source des données : Assuralia, Les dépenses nationales en soins de santé (14ème édition).

Dépenses nationales en soins de santé et PIB - montants en millions d’euros

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

PIB 326.662 344.713 354.066 348.781 365.101 379.106 387.500 392.340 400.087 411.103 424.605 439.175 Dépenses

nationales en soins de santé

29.112 30.848 33.058 35.349 36.418 38.429 39.780 40.684 41.667 42.262 43.753 45.405

en % du PIB 8,9 % 8,9 % 9,3 % 10,1 % 10,0 % 10,1 % 10,3 % 10,4 % 10,4 % 10,3 % 10,3 % 10,3 % Dépenses

soins de santé en Europe en % du PIB

8,5 % 8,5 % 8,7 % 9,4 % 9,3 % 9,2 % 9,2 % 9,4 % 9,4 % 9,3 % 9,4 % 9,3 %

Sources : SPF Sécurité Sociale et BNB

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

Dépenses nationales en soins de santé en % du PIB

2016 2017

Sources: Eurostat et OCDE

Dépenses nationales en soins de santé en % du PIB

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A travers la campagne « LetsGoBelgium », la première société d’assistance belge vient d’initier une nouvelle gamme de services.

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Nouveaux produits

Europ Assistance

Avec Thank You for Belgium, en service depuis début juin, Europ Assistance lance le premier produit

d’assistance mobilité après le confi nement général. Comme de nombreux Belges resteront au pays pendant l’été, la Belgique redeviendra la terre des vacances privilégiée.

Il s’agit d’un produit innovant d’assistance mobilité, « pour bouger sans tracas », qui aidera les citoyens belges à se remettre en route.

« Thank You for Belgium » offre la couverture d’un véhicule pour tous les déplacements privés et pro- fessionnels. Pour une prime de 25 euros par véhicule, Europ Assistance garantit l’assistance technique en Belgique pendant une période de trois mois entre le premier juillet et le 31 décembre. En plus de la couverture Auto et Moto, celle-ci est également disponible pour les vélos de tous genres, de mobil- homes et de remorques.

Thank You for Belgium comprend le dépannage, le remorquage ou le déplacement du véhicule ainsi que la prise en charge des utilisateurs et de leurs passagers.

Avec Bike, Europ est au cœur de la mobilité Vélo. Cette assistance couvre tous les déplacements en vélo classique ou électrique, en speed pedelec ou autres engins de locomotion légers comme le hoverboard, le segway ou la trottinette électrique en Belgique et dans les pays limitrophes. L’assistance prévoit, entre autres, le dépannage, le transport du véhicule immobilisé jusqu’au domicile du souscripteur et la prise en charge des personnes immobilisées.

Medicall. Euro Assistance lancera bientôt « Medicall » un accompagnement médical qui permet au

souscripteur de faire appel à une équipe médicale, pour obtenir des informations et des conseils médicaux de première ligne et bénéfi cier d’une aide à domicile pour les tâches quotidiennes en cas de dépendance.

Stay Connected. Le télétravail a pris une place sans précédent dans la vie professionnelle et la visio-

conférence est devenue une forme de communication privilégiée pendant la période du confi nement.

Cette évolution a fait naître la nécessité de disposer d’une bonne connexion internet, de recevoir l’aide des spécialistes et de pouvoir faire face à des risques spécifi ques.

L’assistance informatique Stay Connected, bientôt sur le marché, a pour but de permettre aux utilisa-

teurs de rester connecter ou de pouvoir se reconnecter en cas de problème.

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Depuis 15 ans, dans une atmosphère dédiée à la Belgique,

le Chou de Bruxelles propose une cuisine belgo-belge avec en spécialité les Moules préparées de 30 façons différentes !

Le Chou de Bruxelles

26, Rue de Florence 1050 Ixelles Tél : 02 / 537.69.95

Fermé le samedi, dimanche et lundi midi

Nouveaux produits

Groupe P&V

Assurance vélo digitale

Avec ses marques P & V et Vivium, le groupe lance une formule d’assurance vélo inédite sur le marché. Le client souscrit cette assurance via son intermédiaire de manière 100% digitale et profite de la flexibilité d’un abonne- ment facturé chaque mois via sa carte de crédit… qu’il peut arrêter à tout moment.

L’assureur offre une couverture complète. A partir de 8 euros par mois, l’assurance propose à l’assuré et à sa famille directe une formule de base incluant les garanties vol, dégâts matériels et assistance. Les garanties dommages corporels et protection juridique de la société Arces peuvent être souscrites en option.

Les processus de gestion ont été digitalisés afin d’améliorer l’expérience client. Une fois le dossier accepté, le client reçoit son contrat en quelques minutes. Il dispose aussi d’un espace client personnalisé, via lequel il peut réaliser des opérations simples, comme, par exemple, introduire un sinistre ou consulter ses quittances.

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Un premier trimestre 2020 morose

Pour la première fois depuis long- temps, l’encaissement du secteur d’assurance luxembourgeoise subit un recul significatif de son encaissement.

C’est du moins ce qui ressort des don- nées statistiques communiquées par le Commissariat des assurances pour le premier trimestre de 2020. En effet, la comparaison des primes encaissées au cours du premier trimestre 2020 avec son équivalent de 2019 montre une diminution de l’ordre de 21,31% ! L’évolution de l’activité diverge suivant les secteurs : l’assurance Vie connaît un tassement important, alors que la non-Vie progresse significativement.

En assurance Vie, la décroissance trimestrielle est de 37,26%. Elle concerne principalement l’assurance Vie à taux garanti qui encaisse une moins-value de près de 3 milliards d’Euros (-66,60%). Le Commissariat aux assurances impute cette diminu- tion au transfert d’un portefeuille de quelque deux milliards d’Euros lors du premier trimestre 2019. Abstraction faite de cet élément, la moins-value est de l’ordre du milliard d’Euros.

L’encaissement des produits en unités de compte reste stable et ne connaît qu’un léger tassement dans ses chiffres (-0,67%). La collecte nette, à savoir l’encaissement diminué des rachats reste positive. Elle s’élève à 760 millions d’Euros.

Fin mars 2020, le total des provisions techniques des assureurs Vie s’établit à 191,75 milliards d’Euros, en recul de 6,90% par rapport à fin décembre 2019.

L’assurance non-Vie enregistre une progression globale de son encaisse- ment de 12,55%. Le marché domes- tique progresse de 8,15%, l’activité liée aux affaires internationales « Brexit » croî t de 12,30% et celles hors « Brexit » de 17,61%.

Dans l’ensemble, au cours des trois premiers mois de l’année, l’assurance luxembourgeoise a généré un montant de primes de 11,862 milliards d’Euros, dont 3,796 milliards en non-Vie et 8,065 milliards en Vie.

Assurance internationale

Grand-Duché de Luxembourg

Indicateurs trimestriels (premier trimestre 2020) (en Euros)

Activité Primes 2020 Primes 2019 Variation

Assurance non-Vie

Affaires locales 442.763.886 409.393.832 8,15%

Affaires internationales Brexit 3.242.089.946 2.886.946.304 12,30%

Affaires internationales autres 588.793.469 500.620.918 17,61%

Total non-Vie 4.273.647.301 3.796.962.054 12,55%

Assurance Vie

Fonds de Pension 18.349.443 15.212.299 20,62%

En unités de compte 3.545.147.129 3.569.204.832 - 0,67%

A taux garanti 1.496.561.418 4.480.621.585 - 66,60

Total Vie 5.060.057.990 8.065.038.716 - 37,26

Total général 9.333.705.29I 11.861.9909.769 -21,31%

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Le comportement des consommateurs évolue en faveur des Big Techs. Ils privilégient le contact direct et court- circuitent les intermédiaires, agents d’assurance et courtiers. Le rapport montre que les consommateurs de tous âges sont en train d’adopter une démarche de « millénial ». Ils font de plus en plus confiance à leurs propres recherches sur internet, pour obtenir des informations, des réponses à des multiples questions et souscrire en direct des produits d’assurance.

Cette tendance de recherche person- nalisée en quête d’offres innovantes fait que les futurs assurés se tournent de plus en plus vers des acteurs non-traditionnels du marché. Les Big Techs en font partie. La période de confinement, suite au Covid-19, a largement accentué ce phénomène ! De plus en plus de personnes utilisent le numérique dans leurs transactions et achats quotidiens. Le marché de l’assurance ne pouvait pas y échapper ! Et cela se confirme chaque jour, car le numérique n’est pas uniquement un lien de contact privilégié pour une catégorie de personnes jeunes, comme certains ont bien voulu affir- mer. Actuellement, même les plus banales opérations bancaires se font -souvent par la force des choses- via internat. Le commerce en ligne est une réalité au quotidien !

La gamme d’instruments des contacts en ligne via le numérique n’a d’ail- leurs pas cessé de se multiplier. Hier, c’était le téléphone fixe qui faisait office de liaison vers l’extérieur. Vint

ensuite toute la numérique moderne avec internet. Le téléphone portable

« intelligent » a popularisé à l’ex- trême tout contact privé ou pro- fessionnel. Qui ne possède pas un « smartphone » aujourd’hui ?

Qui n’est pas « connecté » ? Ce que d’aucuns appellent l’esclavage du numérique, est devenu le compagnon quotidien de l’homme du 21ème siècle.

Le 13

ème

World Insurance Report (W.I.R.), réalisé conjointement par la société de consultance Capgemini et EFMA, met en relief un nouvel esprit dans l’approche des assurances par les consommateurs. Parallèlement, W.I.R. met l’accent sur le nouvel positionnement que les assureurs traditionnels devraient adopter pour ne pas être dépassés par la kyrielle de nouveaux entrants dans

le champ de l’assurance et plus particulièrement les Big Techs.

1

World Insurance Report 2020

Big Techs vs. assureurs : le numérique à la Une !

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Cette génération accroc au numérique, fait-elle encore confiance aux assureurs traditionnels ?

Pour répondre à cette question, World Insurance Report 2020 classe les assu- rés en quatre catégories, en fonction de leur comportement social et de leurs préférences d’achat.

Les précurseurs. Ils recherchent activement des informations par le biais de critiques en ligne dans les réseaux sociaux et consultent les amis et les familles avant d’acheter un produit. Ils sont ouverts à des nouvelles offres d’assurance et sont même prêts à payer plus cher pour une expérience de soutien postachat.

Les curieux. Ce sont les adeptes des médias sociaux qui recherchent

des avis en ligne, mais ne sont pas prêts à franchir le pas et essayer de nouveaux produits et services supplémentaires à un prix élevé que s’ils en jugent la valeur acceptable.

Les clients expérimentés. Ils ne sont pas très actifs sur les médias sociaux ni très intéressés par les conseils de leur famille ou de leurs amis. Par contre, ils sont prêts à essayer de nouveaux produits !

Les fidèles. Il est peu probable que les clients fidèles accèdent aux informations sur les produits/

services de manière proactive, qu’ils recherchent des avis en ligne, des conseils de la famille/des amis, qu’ils essaient de nouveaux produits ou qu’ils paient plus cher pour des services supplémentaires.

Selon le rapport, de nos jours, les clients ne se fient plus exclusivement à un seul canal dans leur décision d’achat. A des degrés divers, ils font confiance à la recherche en ligne, en particulier les critiques, les témoi- gnages de la famille et des amis ainsi que les conseils des professionnels de l’intermédiation, agents ou courtiers.

Au terme de ce cycle de contacts, ils se sentent en mesure de prendre des décisions d’achats autonomes.

Les clients cherchent, en général, la simplicité.

A côté de ce schéma classique, des sociétés non-traditionnelles et agiles sur le plan numérique comme, par exemple, les Big Techs ou des fabri- cants de produits leur offrant une meilleurs expérience client, les encou-

World Insurance Report 2020

Big Techs vs. assureurs : le numérique à la Une !

Customers frequently doing transactions online or via mobile app (%), 2018–2020

Note: We analyzed customers’ use of websites/mobile apps to purchase electronics, clothes, food/groceries, or travel-related or entertainment services, or to pay bills, transfer money, or make investments.

Source: Capgemini Financial Services Analysis, 2020; Capgemini Voice of the Customer Survey, 2018, 2019, 2020.

2018 2019

2020

Millennials ( born after 1980) Gen X or older (born in 1980 or earlier)

54% 30%

57% 43%

62% 64%

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World Insurance Report 2020

Big Techs vs. assureurs : le numérique à la Une !

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ragent de plus en plus à se tourner vers un nouveau fournisseur.

A ce sujet, le Word Insurance Report remarque que la demande des pro- duits proposés par les Big Techs aug- mente rapidement. Ainsi, entre 2016 et 2020, le nombre de personnes qui avaient envisagé de souscrire une assurance auprès d’une Big Tech, est passé de 17% à 36%.

Quelle riposte pour les assureurs

Selon le rapport, les assureurs clas- siques (traditionnels) doivent prendre des mesures pour rester pertinents sur le marché et devenir des « assureurs inventifs ». Comment ? Cela implique une réévaluation de leurs portefeuilles de produits proposés pour répondra ainsi aux besoins et aux préférences des clients qui évoluent rapidement.

Par ailleurs, l’ouverture à des parte- naires est conseillée.

L’autre volet de l’équation pour l’assu- reur qui veut rester « pertinent sur le marché », consiste de se rapprocher de ses assurés en offrant un engagement hyperpersonnalisé fondé sur l’expé- rience. A ce sujet, on remarquera que l’assuré n’est pas nécessairement le client de l’assureur, mais bien de son intermédiaire, qui place le contrat auprès de l’assureur ! C’est un élé- ment très important dans la relation client.

La préférence client, reste un point important dans le rapport. Or, dans ce domaine, les deux protagonistes du contrat n’ont pas nécessairement les mêmes points de vue. Les exigences des assurés anticipent la capacité ou la volonté des assureurs d’y répondre.

Les consommateurs se tournent de plus en plus vers les sites web compa- ratifs et ceux des compagnies d’assu- rance, pour obtenir des informations sur les produits proposés et le prix. Or, moins de 30% des assureurs pensent que leurs sites web sont utiles pour partager des informations et seu- lement 37% estiment que les sites comparatifs aident à informer le client.

Faut-il ajouter que très souvent le contenu des sites des assureurs est d’une pauvreté rare, tant sur le plan des produits proposés que sur celui des informations financières qui pour- raient aussi être un facteur de choix.

Mais il faut signaler que le cas de la Belgique est tout à fait particulier et à part, étant donné la structure de la distribution des produits d’assurance.

Customer willingness to purchase insurance from non-traditional firms, by segment (%), 2020

consider buying insurance from the following entities? Rate on a scale of 1 to 7, where 1 = Highly unlikely, and

Non-traditional firms Pioneer Follower

62% 12%

13%

68%

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Les gagnants et les perdants

Les assureurs gagnants seront ceux qui pourront conjugueur l’innovation technique de leurs produits en fonc- tion de la demande de leurs clients.

Pour y arriver, la maîtrise du numérique est une condition sine qua non. A l’aide de ces deux facteurs, l’assureur pourra proposer à sa clientèle des

expériences hyperpersonnalisées et pourra rivaliser de front avec les Big Techs.

Ce processus implique aussi de nou- veaux modèles de fonctionnement à l’intérieur des compagnies en même temps qu’une plus grande ouverture vers des partenaires spécialisés !

**************

Le rapport de Capgemini conforte la course effrénée des assureurs et autres institutions financières à la digitaligation !

(1) Les Big Techs sont les grandes sociétés multinationales technologiques telles que Google, Amazon, Facebook, Apple, Alibaba, etc.

World Insurance Report 2020

Big Techs vs. assureurs : le numérique à la Une !

MÉTHODOLOGIE DU RAPPORT

Le rapport 2020 s’appuie sur le résultat de deux études :

Global Insurance Voice of the Customer Survey 2020. Ce sondage a été réalisé en janvier et février 2020 en collaboration avec Phronesis. 8.000 clients des compagnies d’assurance ont été interrogés dans 22 pays. L’enquête visait à obtenir un portrait détaillé du comportement général et des préférences des clients. Le sondage portait aussi sur les différents aspects de leur personnalité et leur mode de vie.

Les participants ont également été questionnés sur les facteurs susceptibles d’influencer leur décision de changer d’assureur, de leur intérêt pour l’adoption de nouveaux modèles d’assurance et de leur propension à aller vers des assureurs non-traditionnels.

Global Insurance Executive Interviews 2020. Il s’agit des informations obtenues lors d’entretiens avec plus de 150 cadres supérieurs de grandes compagnies d’assurance dans une vingtaine de marchés.

Le rapport contient la quintessence des réponses obtenues dans 32 marchés en Europe, en Asie et aux Amériques.

17%

Customers willingness to purchase insurance from BigTech firms is rising fast

Source: Capgemini Financial Services Analysis, 2020; Capgemini Voice of the Customer Survey, 2016, 2018, 2020.

2018 30% 2020 36%

2016

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Big Techs vs. assureurs : le numérique à la Une !

LE BELGE FACE AU NUMÉRIQUE

Pour le consommateur lambda belge, s’aventurer dans les arcanes du numérique et des canaux digitaux n’est plus un tabou. Bien au contraire. Le gap qui pourrait exister entre l’approche globale des marchés mondiaux et de la Belgique, s’estompe.

Le tableau « Customers frequently doing transactions » (1) montre qu’au cours des trois dernières années, entre 2018 et 2020, l’évolution des pratiques en la matière est significative.

Trois remarques particulières sont à retenir.

1. Le gap qui aurait pu exister entre les statistiques mondiales et celles relatives aux pratiques belges, s’amenuise.

2. Les jeunes ne sont plus les seuls consommateurs à se servir des techniques modernes de digitalisation.

Les moins jeunes s’impliquent davantage dans ce concert de commerce à distance.

3. Alors même qu’on remarque une progression relativement faible de la part des « millennials » (2), celle des consommateurs de tout âge progresse d’une manière constante. Pour la Belgique, on assiste même à un triplement.

La conclusion de cela est simple. Le commerce en ligne, quel que soit son modèle d’approche (internet, smartphone, app), est aujourd’hui entré dans les mœurs. Le confinement que nous avons subi suite à l’épidémie de Covid-19 n’a fait qu’accentuer cette tendance vers le commerce digital… !

(1) Cela ne concerne pas directement le secteur de l’assurance. Il s’agit des transactions commerciales de toutes sortes (achat d’appareils électroniques, de vêtements, de nourriture, de billets d’avions, etc.).

(2) Le terme « millenials » est relatif aux consommateurs nés après 1980. Celui de « Gen X or older» vise les gens nés avant 1980 !

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La seizième édition des Trophées a récompensé huit groupes (dix compagnies)

du marché belge. Le grand gagnant est AG Insurance avec cinq trophées (quatre produits et une mention en matière publicitaire), devant Ethias (4 récompenses) et le groupe P&V

(avec trois de ses entités plébiscitées).

Les Trophées de l’assurance non-Vie

Voici analytiquement les lauréats par catégorie.

Responsabilité Civile Auto

& Dégâts matériels

AXA Belgium est, pour la deuxième année consécutive, le lauréat pour son contrat AXA Belgium Confort Auto (13)*.

Assurance Protection Juridique Auto

ARCES (groupe P & V) pour son pro- duit Protection Juridique Auto Article 1 (12).

Assurance Moto

P&V Assurances pour sa police P&V Moto (7).

Assurance Incendie (multirisques habitation- risques simples)

AG Insurance pour sa formule Top Habitation (14).

Assurance Incendie locative

Ethias pour Ethias Assurance Locataire (6).

Assurance Incendie (copropriétaires)

IBIS Insurance pour Produit Cocoon of I.B.I.S. (7).

Assurance R.C. Vie privée

Ethias pour la police Ethias Familiale (12).

Assurance Accidents du Travail

Ethias pour Ethias Assurance Accidents du Travail (6)

Assurance Cyberrisk

AIG pour la formule AIG CyberEdge (6).

Package entreprise

AG Insurance pour AG Modulis Easy (7)

Assurance Voyage &

Assistance aux personnes

Europ Assistance pour Contrat annuel VIP Europe (5).

Assurance Soins de Santé

AG Insurance pour AG Care Hospitalisation (4).

Trophée de l’Innovation (12)

Vivium pour Mobilité : Vivium Assurances – Assurance Vélo.

AXA Belgium pour Doctor Online by AXA.

Trophée digital (10)

Ethias pour Myclaims AT.

Trophée Prévention

Allianz Benelux pour Allianz Roadafe.

Trophée de la meilleure campagne publicitaire

AG Insurance pour « Surrendering is not on option ; we are all equal ».

Trophée du Courtage

AG Insurance.

(*) Le nombre de produits étudiés

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