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HIHI IITIIIII
CONFONDU ET CONVAINCU
D'IGNORANCE
ETDE
MENSONGE.
-<>««
A VENDRE CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES.
185L
PREFACE
C'est parlemensonge,le pillage,le meurtre et Pinr cendie quele Protestantisme s'estétablien Europe...
.
C'est aussiparle
mensonge
que leProtestantismeveut s'établirdansnoscampagnes, enattendantqu'ilseserve desesautresarmesfavorites:le meurtreet lepillage.Toutelaparoissede Ste. Marie de
Monnoir
avait été témoin dela défaiteetdela fuitehonteused'unprédi- cant SuisseMéthodistenommé Roussy
qui avaiteuune
discussionavec Monsieur ChiniquyCet audacieuxaventurier,quequelquespauvresdupes dans noscampagnes, ontprispour
un
nouvel Apôtrede Jésus-Christ, estresté danslaplus complète confusion lorsqueM.
Chiniquyluiademandé
ce qu'il était,d'oùilvenait,et qui l'avait envoyé prêcher l'Evangile. Il n'apas
même pu
répondreune seule parole de bonsens à cestroisquestions.Ila été forcé d'avouerqu'ilnepouvait passavoirque St.
Marc
et St.Luc
avaientécritlesEvangiles quipor- tent leurs noms, excepté ense servant de l'autorité delatradition contrelaquelleil avait d'abordparlé.
Complètement
battu surlatradition,il n'apusoute- nirle combat eta pris honteusementla fuite, lorsqueM.
Chiniquyluia eu démontré quelaBible Protestante était fausse et mensongèreEh
bien, cemême
homme
a eu l'effronterie depublierun
pamphlet pour dire qu'ila été victorieuxdansla discussion.Ce
pamphlet a excitéau
plus hautpointla surprise etl'indignation des habitants de Ste. Marie Ilsenontprisconnaissancedansune grandeassemblée de toutelaparoissele30 mars dernier.
Nous
donnonsci- aprèslesrésolutionspasséesà cetteassembléepourpro- testercontrelesinnombrables faussetés contenuesdansl'écrit
du
ministre méthodiste.A
une assemblée de tous les habitants dela paroisse de Ste. Marie de Monnoir, convoquée dans la Sacristie, à l'issuedel'OfficeDivindu
matin,le30Mars
1851,EtiennePoulin,Ecr., fut éluPrésident etM.
Fréchette, Secrétaire.Communication
ayant été donnée d'an pamphletécrit par Louis Roussy,intitulé:
—
" Ilécitde la discus-
"sion entre
M.
Chiniquy etM.
Roussy, auvillage de" Ste. Marie de Monnoir, Mardi, le 7 Janvier 1851."
LesRésolutions suivantes ontétépasséesàl'unanimité:
1ère Résolution.
—
ProposéeparM.
JosephRinville;Secondéepar
M.Eustache
Gratton.Résolu
— Que
le ditPamphletest d'un boutà l'autreun
tissude mensonges, etqu'une des premières faus- setés qu'il contient est celle où il est dit que
M.
Chiniquy a outragé, insulté et calomniéles Protes- tants;aucontraire,
M.
Chiniquy, àplusieurs repri- ses,arépété que l'immense majorité des Protes- tantsdu
Canada, méritaient toute notre estimeet notre amitié,en vivant au milieu de nouscomme
des
hommes
bien élevés; ne cherchant pasà nous insulter,ni àtroubler la paix de nosfamilles eny
semantladiscordeM.
Chiniquynousa
avertià plusieurs reprises qu'ilne pariait que de la
mé-
prisable secte d'aventuriers qu'on appelleMétho-
distesSuisses. Il estvrai que ce monsieur nous a
ditque c'étaitdes hypocrites, des ignorants et des imposteurs;mais cesdures vérités sont
amplement
prouvées àchaque pagedu
pamphlet deM.
Roussy.2de
Résolution.—
ProposéeparM.
JosephMénard
;Secondéepar
M.
LouisMarcoux.
Résolu— Que M. Roussy
ment, lorsqu'ildit,page 4et5:"
Que
beaucoup de CatholiquesRomains
desplus" respectables étaient sûrs que l'intention de
M.
" Chiniquy était d'insulter son adversaire dansle
«butde causer
du
trouble et de la confusion,àla" faveur desquelsilpourrait
mieux
crier victoire."Les Catholiquesrespectables deSte. Marie étaient sûrsaucontraire,que
M.
Chiniquy ne désirait la discussion,devant toute la paroisse,qu'ahn quela vérité fut pluspubliquementmanifestée.3me
Pvésolution.—ProposéeparM.
Hypolitte Messier;Secondéepar
M.
JosephGauthier.Résolu— Que M.
Roussy ment, lorsqu'il dit queM.
le Présidenta reconnu queM.
Chiniquy violait les règlesdeladiscussion,envoulant savoiravec quelle espèced'homme,
ilallaitdiscuterM.
lePré- sidenta publiquement déclaré queM.
Chiniquy, par respectpourlui-mêmecomme
parrespectpourl'assemblée, devaitaimer àconnaître les titresque
M.
Roussy avaità la confiance publiqueM. Roussy ment
encore,quand
il dit, page 9,qu'ilatraité
M.
Chiniquy depolisson; car siM.
Roussy
eut osé proférerune
telleparole,il eut été aussitôtmis à la porteavec ignominieUn
autremensonge
dans lamême
page est lorsqueM.
RoussyditqueM.
Chiniquya étécon-damné
parle présidentet lesarbitres àfaireamende honorable.Le
présidentet lesarbitres ont,aucontraire,dé- claré qu'il n'y avait aucune réparation à faire, puisqueM.
Chiniquy avait parfaitement droit de savoiravec quiilallaitentrerendiscussion.4me Résolution.—
Proposée parM.
Ambroise Bédard5 SecondéeparM.
Alexis Ponton.Résolu— Que
cetteassembléecomprend mieux
que ja- mais,combienM.
Chiniquyavaitraison devouloir savoir le caractère del'homme
avec qui il allait entrerendiscussion, et qu'ildevait avoir dela ré-pugnance
à semesurer avecun
aventurier; puisque le pamphlet deM.
Roussy prouve qu'il estun homme
indignedu
caractère de Ministre de l'E- vangilequ'il sedonne.5me Résolution.—
Proposée parM.
E. Poulin; SecondéeparM.
E. Charbonneau.Résolu—Que
nous devons plaindre de tout notrecœur
les pauvres dupes, qui écoutentlesparolesmenson- gères
d'hommes
capables d'écrire des faussetéscomme M.
Roussy vient d'enécrire,danssonpam-
phlet. Ilfait, dansson rapport, descommentaires qu'il n'apas faits lorsde la discussion,etil passe soussilenceune partiedestextesque
M.
Chiniquy acités,commentés
etqui confondaientM.
Roussy^-•Ll
6me RÉsonmoN.-Proposée
parM.
PierreCarreau; SecondéeparM.
Magloire Ponton.Résolu— Que M. Roussy
ment,quand
il dit(page30) queleshabitantsde Ste.Marie s'en retournèrent dansleursmaisons peusatisfaits.Au
contraire, tout lemonde
étaitcontentdevoir queM.
Roussyavait étéparfaitement confondu,et que parsapropreboucheilavaitavoué qu'ilmen-
tait lorsqu'ildisait
:-"
Qu'enreligion, tout dort se« prouver par
un
textedel'Ecriture-Sainte,etqu on
" nedoitpassefierà la tradition."
Il a avoué qu'il était incapable de trouver
un
seul texte pourprouver que St.
Marc
et St.Luc
étaient inspirés de Dieu. Ila été forcé,malgré
lui,d'avouerqu'on ne connaissait cette
vente
que parla tradition.Et
silahonte dontils'esttrouvé accablé par sadéfaite,ne l'eutfaitsauver tout desuite,ilétaitclairà tout le
monde,
queM. Chim- quy
lui auraitdonné
de nouvelles preuves de l'ignorance etde la mauvaise foide tousles pré- tendus réformateursdereligion.(Signé,)
ETIENNE POULIN,
Président,AMB. FRÉCHETTE,
Secrétaire.Dès
le9du même
mois,M.
Harbeck, Président, etMM.
Gatienet Franchère, Secrétairesdel'assemblée, indignés desfaussetés quelesjournauxprotestants dé- bitaient sur cette discussion, s'étaientréunispourpré- parerlerapport que nouspublions aujourd'hui Ces messieurs avaiententre leursmains,lesnotesprisespen-dantla discussion, etont pu facilement donner avec exactitudelerécitde cequis'estpassé.
Nous
croyons donc faire plaisir et rendre service à nos bonscultivateurs, surtout àceux quelesMéthodistes Suissescherchentàtromper, en publiantcesdocuments.J. B.
ROLLAND.
Ayant
vu,danslescolonnesdu
Montréal Witnessiou- nalprotestant,uncompte rendudeladiscussion religieuse qui aeulieuà Ste.Marie,entreM.
ChiniquyetM. Rous-
SY,etvoyant quececompte renduestremplid'inexacti- tudeset de faussetés:Nous
croyons, en honneur eten conscience, devoir faire connaître la vérité au pu- blic.Et
voilà pourquoi nous publions cette discus- sion dans tons ses détails.L'un
de nous étaitPré- sident, et les deux autres Secrétaires de l'assemblée devantlaquelle cette discussion a eu lieu:etnous nous croyonsen état de faire connaître,mieux
que quique cesoit,ce quis'yestpassé etce quis'yest dit. Et nous certifionsquece quisuit, est lefond de ce quis'estdit etpassé, dans la discussion entreM.
Chiniquy etM.
Roussy, à Ste. Marie,le 7 Janvier 1851.
JOSEPH HARBECK,
L.
FRANCHÈRE,
F.
H. GATIEN, N.
P.Ste.Marie, 9
Mars
1851.LE SUISSE MÉTHODISTE
CONFONDU
ETCONVAINCU
D'IGNORANCE ET DE MENSONGE.
Le
septjanvier,1851,plusieurscitoyensdeSte.Marie étaientenvoyés danstouteslesdirectionsdelaparoisse, pourannoncer queM.
Roussyavait enfinconsentià la discussionpubliquequ'onluiavaitinutilementdeman-
déedepuis longtemps. Aussi, à une heurede l'après- midi, plus de quatre centshommes
se pressaient dans l'immensesalledu
presbytère,autourdel'ApôtredelaTempérance
etdeM.
Roussy,à quion avaitd'avance préparéune
estrade, pour qu'ils pussent êtremieux
entendusdela foule.M.
JosephHarbeck
futélu Président, etMM.
F.H.
Gatien, notaire, et
Léandre
Franchère, commerçant, furent priés d'agircomme
Secrétaires, et de prendre notesde ce quisedirait etseferaitpendantladiscussion.MM.
ChiniquyetRoussy
convinrent alors d'enpasser par les décisions deM.
le Président dans toutes les questionsde droitet depersonnes (etnon
de dogmes) quis'élèveraient pendant la discussion.M.
lePrési- dentfut aussichargé defairegarderl'ordreet lesilence.M.
Roussydemanda
qu'onnommât
dix personnes pour 1*aiderleprésidentde leursconseils, et lerendre plus ca- pable de faire tenirl'ordre.
Le Rév. M.
Chiniquy lui répondit qu'ilne voyait aucune nécessité d'élireun
sigrand
nombre
de personnes,vu
queceseraitcompliqueret fairetraînerenlangueur chaque question qui pour- raitveniren litige: qued'ailleurs, il n'y avaitpas be- soin de tant de personnes pour faire tenir l'ordre au milieu
d'hommes
aassi paisibles, aussi respectables et aussichrétiensque ceux au milieu desquelsilavaitle plaisir etl'honneurde se trouver;niaispuisque tel était ledésirdeM.
Roussy,ilnevoulait paslecontrarier,et dix personnes, en conséquence, furentnommées
pour aiderM.
lePrésident.Cesdispositionspréliminaires étant faites,
M.
Chini-quy
selèveetparle à peuprèsencestermes :—*
M.
lePrésident,Voici
un événement
aprèslequelvoussoupirez depuis longtemps, dans cette belleparoisse—
voici unecirconstance que j'ai aussi appelée de
mes vœux
les plus ardents.Des hommes
sontvenuscrierquenousétionsdesido-lâtres;quenotre sainte religioncatholique n'étaitqu'un
tissu d'erreurs. Ilspublient quelesprêtres catholiques nesontquede faux prophètes quitrompentlespeuples.
Et un
deceshommes
est aujourd'hui parmi nous pour prouver, dit-il, toutes ces choses....Eh
bien, je suis heureux de le rencontrer—
avec lagrâce de Dieu,rien neme
sera plusfacilequedeleconfondreetde montrer de quelcôté sont les faux prophètes, l'ignorance et lemensonge.
Mais avant de
commencer
ladiscussionj'aiunechose àvousproposer,M.
le Président.M.
Roussy etmoi, noussommes
convenus d'en passerpar votrejugement danslesquestions de forme qui pourraients'élever entre nous; aussi, dans la proposition que je vais voussou- mettre, jeveux
en passerpar ce quevousdéciderez..,.Par respect pour cette nombreuse assemblée, il
me
semblequ'ilconvientque
M. Roussy
etmoi, nousfas- sionsconnaître quinous sommes, d'où nousvenons,et jusqu'à quelpointnousméritonsl'attentionet lerespect de ceux devantquinousallonsavoirl'honneurdeparler.M. Roussy
seleva précipitamment et avec chaleur."
M.
le Président,dit-il,je proteste contrecette proposi- tionde M..Chiniquy.Avant
de venirici,je suiscon-venu
avec ce monsieur, que pendant la discussion, iln'yauraitaucune question personnelle entre lui etmoi, et
M.
Chiniquy ne peut faire cette proposition sansmanquer
à laparoled'honneurqu'ilm'a
donnée....Mr. Chiniq.uy
— M.
le Président: Il est certain queM.
Roussy nem'a
pascompris,s'il acru quelecompro- mispassé entrelui etmoi
envotreprésence,comme
en la présence de plus de cinquante témoins ce matin, m'ôtaitlafaculté deluidemander
poliment qui il est, d'où ilvient, à quelle religion il appartient, et dequi iltientlepouvoirqu'ilexerce de prêcher.
L'Europe lance touslesjours des milliersd'étrangers surnosrives
Parmi
ces émigrés, ily en aquinous viennentavecun
caractèrenon
seulement équivoque, mais complètement perdu :disons le mot,ily
ena qui nousarrivent aprèsavoir millefoisméritélacorde. Je neveux
pasdire queM. Roussy
soitnécessairement de ce nombre....Non,
assurément,maisilme
sembleque, nous Canadiens, nous mériterions le mépris qu'une foule d'Européensontpour nous, sinous étionstoujours prêfs àenvironner de notre respect le premier aventu- rier qui, s'afFublantd'un titre qu'il apris jenesaisoù, vientseposerenapôtre d'une nouvellereligion.M.
Roussy,(prenantalorssoncasqueetsonmanteau,) Jem'en
vais, c'estun
guet-à-pens qu'onm'a
préparé.M.
Chiniquymanque
à la parole d'honneur qu'ilm'a
donnée—
il m'insulteen donnantà entendrequeje suisun
aventurier sansprincipe.M.
Chiniquy— M. Roussy
seméprend
étrangement,s'ilcroit queje veuillel'insulter.
Un
pareildessein est loindema
pensée—
mais ilme
semble quetouthomme
quia quelquerespect poursoi-même adroitdesavoir à qui il parle, avec quelle espèce
d'homme
ildiscute..C'estpour remplirlapromesse que j'ai faited'éloigner toutequestionpersonnelle, pendant ladiscussion, queje
demande
en cemoment
àM.
Roussyquin est, d'où ilvient, à quelle religion il appartient: qui luia
donné
mission de prêcheretd'expliquerl'Evangile;oude quel droitilsepose enapôtreau milieu denous,sipersonne neluia donnépouvoirde prêcher.La
discussion n'est pascommencée. La
proposition queje fais,n'estdonc pascontraire à la parole d'honneur quej'aidonnée de nepas faire rentrer des questions de personnalitépen- dantladiscussion.Lorsque
M.
Roussy ademandé
denommer un
prési- dent,aidédedixautres personnes, pourdécidersurles questionsde personnalitéou deformes quis'élèveraient entre nousdeux, il supposait nécessairementqu'ilnaî- trait,dansladiscussion, quelquesunesdeces questions.Et
lasurpriseque ce monsieur feint de manifester,neme
paraît qu'un misérable prétexte de nous échapperetdene pas continuer une discussion danslaquelleila plusd'uneraisonde craindrequel'avantage neserapas de soncôté....
D'ailleurs,
M,
lePrésident, ce n'est niM.
Roussy,ni moi, mais vous, et vous seul, qui devez juger cette question; etM.
Roussy doit en passer parvotrejuge- ment,s'il a quelque respect pour la parole d'honneur qu'iladonnée desesoumettre à votre décision.M.
lePrésident
se lève alors et s'adressant àM.
Rxmssy:
—
"M.
R,oussy, ilme
semble quelademande
deM.
Chiniquyestconvenable....Un homme
d'hon- neurnedoitjamais avoir peur ni honte de déclinerles titres qu'il a au respect et à la considération de ceux devant qui ilparaît,surtout pourlapremièrefois. Quoi- que nousaimions à supposer que vous êtes un gentil-homme,
laplus grandepartie deceuxquiformentcetteassemblée,et
moi
enparticulier,nousaimerionsà savoir quivousêtes, d'oùvousvenez, etde quivous tenez la missiondeprêcher l'Evangile."Cesparoles furentcouvertes des applaudissementsde toute l'assemblée.
M.
Chiniquyse levantalors,présenteàMM.
les Se- crétairesledocument
suivant, endisant: " Voici,M.
" lePrésident,quije suis
—
lisez,messieurslessecrétaires"etveuillezbien traduire."
"
IGNATIUS BOURGET, Miseratione
Divina et" STiE. Sedis Apostolicje Gratia, Episcopus
" Marianopolitanensis, etc., etc., etc."
" Universis présenteslitterasinspectais,
notum
fa-" cimusetattestamur Venerabilem
Carolum
Chiniquy," Temperantise Apostolum, Nostrse Diocœcis Sacerdo- rtem,Nobis optimè
notum
esse,exploratumque habere" îllum vitam laudabilem et professione Ecclesiasticâ
"
consonam
agere,nullisque ecclesiasticiscensuris,sal-"
tem
qii9Bad nostram devenerunt Notitiam innodàtum;
" quapropter,perviscera MisericordiseDeiNostri, obse-
¥ cramus
omnes
et Singulos Archiepiscopos, Episcopos," cœterasque Ecclesias dignitatesad quos ipsum decli-
| nare contingent, ut
eum,
pro ChristiAmore,
bénigne"tractare dignentur, et quanclo
cumque
ab eofuerint*' requisiti,
Sacrum
Missse Sacrificium ipsi celebrare," nec
non
aliamunia
Ecclesiasticâ, et pietatis opéra" exercere permittant, paratos nosad similiaetmajora
" exhibentes: In
quorum
fidem, présentes litteras" signo sigilloque nostris, ac Secretarii Episcopatûs
" nostri subscriptione
communitas
expediri mandavi-"
mus
Marianopoli, inŒdibus
Nostris Beati Jacobi," anno millesimoquinquagesimo. Dieveromensis Ju-
" niiSextâ."
"
£Q
IG.Ep
us. Marianopolitanensis."" J. O.
PAKE, Can.
Secrius."(traduction.)
IGNACE BOURGET, par
la Miséricorde Divine et laGrâce du
Saint Siège Apostolique,Évêque
deVille-Marie (Montréal.)
Nous
certifionsetNous
aimons àfaireconnaître,àtous ceux quilirontcesprésentes queleRévérend
Charles Chiniquy,Prêtre,ApôtredelaTempérance,denotreDio- cèseNous
estbienconnu,et qu'aprèsmûr
examen,Nous
assurons qu'ilmène
unevie digne del'EtatEcclésias- tique,et qu'iln'est,à notreconnaissance,liéparaucune censure Ecclésiastique: C'est pourquoiNous
prions, par les entrailles de la Miséricorde de Dieu,touslesArchevêques, Evêques, ouautres dignitaires Ecclésias- tiques,chezquiilira, delebien recevoir,pour l'amour de Jésus-Christ:et dansle cas oùilledésirerait,de lui permettre, de célébrer le St. Sacrifice etd'exercerles autres fonctions ecclésiastiques, déclarant que
Nous
.
sommes,
Nous-même,
prêt àlui conférerces privilèges etd'autres plus grands encore.En
foide quoi,Nous
avonsdonnélesprésenteslettres sous notre seing,lesceau de nosarmeset lecontre-seing de notre Secrétaire,dansnotrevilleetPalaisEpiscopal, le 6 Juin 1851.p^
IG.Evêque
deMontréal,
Par ordre,
(Signé,) J. O.
PAPvÉ, Chan. Sec M.
Chiniquy— M.
le Président, je viens de vousmontrerquije suis; que
M. Roussy
en fasse autant; qu'il nousdiseavecquel caractèreila quittél'Europe;qu'ilnousdisepar quelle autorité il prêche l'Evangile; àquelle religion il appartient: oui, qu'il ait lacondes- cendancede nousfaire connaîtres'ilappartientàl'Egli- se Episcopalienne d'Angleterre, ou à l'EglisePresbyté- rienned'Ecosse,oubien s'ilest Méthodiste,
Jumper
ouMormon. Ce
sont làcertainement des chosesqu'ilnous importe desavoir,etque nous avonsdroit dedemander
à
un homme
quiseposeen prophèteparminous.M. Roussy
(selevant précipitamment,etprenant sonmanteau
pours'enaller.) Jene puis consentir àresterpluslongtempsici.... Je refusede donnerles explica->
tionsque
M.
Chiniquy demande,carjeneseraispasvenu
lerencontrer,sij'eussecruqu'ilput douterde
mon
earac*tère de gentilhomme et de ministre
du
St. Evangile, Jeregardecomme
une insultelademande
qu'ilme
fait de prouverceschoses.... Si je n'étaispasun
ministredu
St. Evangile,Son
Excellence le Gouverneur ne m'aurait pas donnéde diplômes pourenterrerlesmorts, pour marieretpouren tenir registre.M.
Chiniquy—
Voilà,M.
lePrésident,unesingulièremanière de prouver qu'onest ministrede l'Evangile....
M.
Roussy nous assure que le Gouverneurlui adonnélapermissiond'enterrer,demarieretd'entenir registre!!
Nous
parlerd'un diplômede gouverneur pour prouver qu'onestministrede l'Evangile,estlachoselaplusridi- culeet laplusabsurde,M.
lePrésident,que vousetcette respectableassemblée ayezjamais entendue.Un
gou- verneur peut biennommer un
juge àpaix,un
capitaine de milice,un
magistrat civil, mais il ne peut aller plusloin.Lorsque
M.
Roussy nous assure qu'il s'attendait à êtretraité par moi,comme
vrai ministrede l'Evangile,il s'est fait grandement illusion.... Les étrangersqui arrivent dans ce pays nous prennent sans cloute pour des imbéciles, lorsqu'ils croient que sur leur simple parole,nous allons leuraccorder les titres, la confiance et le respect qu'ils demandent,
—
que nous allons enun
mot, nous prosternerhumblement
devant leuripse diocit. SiM.
Roussy a rencontré jusqu'à cemoment
des gens assez bons pour en agir ainsi à son sujet, il
se trompe grandement, j'en suis assuré, s'il croit que vous,
M.
le Président et cette respectable assemblée soyezprêts àleregardercomme un
vrai etdigne minis- tredel'Evangile,avant qu'il nous ait donné ses preu- ves.Quant
àmoi,j'ai fait àM.
Roussy cematin, de- vantplusde cinquantehommes,
une chose qui auraitdu
lui ouvrirlesyeux
surce quejepense à sonsujet....Vous y
étiez,M.
le Président,et cettecirconstance ne vous apas échappée,j'en suiscertain.... J'aidonnélamain
à tout lemonde,
excepté àM.
Itoussy....M.
Roussyest lepremier
homme
àquij'aicru devoirrefu- serma
main.... J'attendais pour la lui donner qu'il nousprouvât queles titres dont ilsepare ne sont pas une usurpation. Jeseraiscontentetheureux de pouvoir luidonnerlamain
ence moment.... Maispourcelailfautqu'ilnousmontrequ'ilne nous en imposepaslors- qu'il s'annonce
comme un
nouvel apôtre,etcomme un
successeurde ceuxàquiJésus-Christadit: " Allez—
" enseignez toutes les nations.... Je serai avec vous
"jusqu'àlafindessiècles."
M. Houssy —
(voulant encore partir)— M.
Chiniquy m'insulte,dit-il,etjenesoutiendraipasdiscussionavec cemonsieursansqu'ilme
fasseréparationM.
Chiniquy— M.
le Président—
Sic'estuneinsulte,de
demander
à unepersonneà quionn'ajamaisparlé, qu'on n'ajamaisvue, etquivient,Dieusaitd'où "qui" êtes-vous, monsieur, d'où venez-vous, etquevoulez-
"vous."
—
Sic'estuneinsultededemander
ceschoses,jesuisprêt àfairetoute espèce deréparation,(enriant).
Oui,jesuis prêt
même
àme
jeteraux
genoux deM.
Roussypour lui
demander
pardon, sivous lejugez à propos.... Maisilme
semble quece n'estpasmoi
qui insulteM.
Pvoussy—
c'est luiqui nous insulte, lorsqu'ilnousditque nousn'avons pasen
Canada
ledroitde de- Imander aux
étrangersquel'Europevomitconstamment surnosrives, " qui êtes-vous, d'où venez-vouset que"voulez-vous." Surtoutlorsque cesétrangersseposent ennotre présence
comme
les ambassadeurs du Christ sur1& terre Prononcez,M.
le Président—
Est-ce !insulter
un homme
quivient, aunom
de Dieu,nousdemander
dechangerdereligion; qui vient nous prêcher unenouvelledoctrine,quis'annoncecomme un
ministre Idu
ciel, quedeluidire:—
" Qui êtes-vous, etqui vous"a donnémission de prêcher l'Evangile
—
quellepreuve11 avez-vousànousdonner que voussavez
mieux
inter- !17
" prêterles Ecritures-Saintes que l'Eglise Catholique.
"Prouvez-nous que l'Esprit-Saint vous éclaire plus,
" vous seul, qu'il n'éclaire les
deux
cent millions de" Catholiques qui couvrentlemonde."
M.
lePrésident — M.
Roussy, je netrouvepasqueM.
Chiniquy vous insulte en vousdemandant
ce que vousêteset quivous a donné missionde prêcherM, Roussy —
(voulanttoujourspartir.)Alors,
M.
Chiniquy s'adressantaux
dix messieursnommés
pourassisterdeleur conseilM.
le Président....Décidez, messieurs, si
demander
àun
étranger qui il est,d'oùilvient, ce qu'il veut, soitune insulte. J'en appelle àvotrehonneur et àvotrebon sens.... Sivous décidezquece soituneinsulte, je suisprêt àfaire tout ce que voustrouverez convenablepourla réparer,... Je tiensàce queM.
Roussy ne nous échappepas.... Ily
a^troplongtemps que je désire montrerà cettebrave pa- roissel'ignorance de tous ces fabriquantsde nouvelles religions,et lacirconstance esttrop bellepour queje la laisse échapper.
—
Jeveux
doncfairetoutce quiseraenmon
pouvoir pourforcerM. Roussy
dediscuterdevantvous....
Mais comme
je pensequeM. Roussy
necon- sentirajamais, etpour debonnesraisons, ànousmontrerles titres qu'ilaà notrerespect
comme
ministre del'E- vangile, je retirema
motion.Et
sans savoir à quel espèced'homme
j'ai affaire,je consens à discuter.M.
Pvoussy,veutalors partir, mais on l'arrête, pour queles dixjugesnommés
à lademande
expressede ce monsieur, prononcent.Alors
un
deces dix quiestprotestant,nommé
Auger, prendlaparoleaunom
de tous,etparleàpeuprèsences termes: "M.
Roussy, puisqueM.
Chiniquy déclare n'avoirpas eu l'intention de vous insulter en vousde-mandant
quivousêtes, vous devez accepter son expli- cation. D'autantplusque ce monsieursedéclare prêt àvousfairetoute espèce de réparation que nousjuge-rions àproposdelui demander. D'ailleurs,
M.
Chini-j
quy
retire sa motion, et consentà discuter avec vous sanssavoirqui vous êtes5 vous ne pouvez refuser, en honneurladiscussion."Cette décisionfut applaudie de toutle
monde. Et M. Roussy
repritsa place.M.
Chiniquy—
àM.
le Président—
J'auraisaimé
à connaîtreavecquij'allaisentrerendiscussion, et ilme
sembleencore que nousavions tousledroitdelesavoir, maispuisquecette connaissancenousestinterdite
—
ou-vronsladiscussion,sansplus tarder.
M. Roussy
parcourtlescampagnes
pourdire que la bibleet la bible seule interprétée parchaqueindividu, doit être la seule règle denotrefoi Ilassure que labibleest la seule autorité qui puisse nousguider à travers lesténèbresdelavie. Iladitqu'ondoit rejeter tout ce qui n'estpas prouvé parun
texte clairede la bible Ilditqu'onnedoit teniraucun comptedes saintes traditions, nidel'autoritédel'Eglise.Eh
bien!M.
lePrésident,je défieM.
Roussy deprouver ces as- sertions etjem'engage
de démontrer quechacune de ces propositionsestune absurdité.M. Roussy — M.
le Président— Rien
ne m'est plus facileque de prouver quelabible, et labible seule, etnon
latradition,est larèglede touthomme
quidésire opérer sonsalutMoïse dit expressément dans le
Deutéronome
:—
(chap. iv,versets2 et 5,) "
Vous
n'ajouterez ni n'ôte-" rez rien
aux
parolesque jevousdis: gardezlescom-
"
mandements du
Seigneur votre Dieu, que je vous"annoncede sa part."
"
Vous
savez que jevous aienseigné les lois et les" ordonnances,selon quele Seigneur
mon
Dieume
l'a"
commandé
:Vous
lespratiquerez donc danslaterre" que vous devezposséder."
Voilà qui est précis:
—
"Vous
n'ajouterez ni ne re-" trancherezrienaux parolesquejevousdis." Il n'y
„
apasicigrand chose enfaveur destraditions, n'est-ce pas
M.
le Président.Au
livre de Josué,Dieu
parlantà ce conducteur de sonpeuple,lui dit:—
(c.i,v.7et 8.)—
" Prenezcourage,etarmez-vous d'une grand fermeté pour observer et accomplirtoute laloique
mon
serviteur, Moïse,vous aprescrite.Ne
vous détournezni à droitenià gau- che,afinque vousfassiezavecintelligence toutceque vous avez à faire.""
Que
le livrede cette loi soitcontinuellement dans votrebouche5 etayezsoin delaméditerjouretnuit, afinque vous observiezetque vousfassieztoutce quiy
estécrit."On
litencoredanslelivredeNéhémias
ce quisuit:—
(c. viii, v. 2,3 et 8.)
—
"Et
Esdras,Prêtre,apporta la( loi devantl'assemblée des
hommes
etdesfemmes, et|de tousceuxqui pouvaient l'entendre,le premierjour
|
du
septième mois.""
Et
illut dansce livreclairement et distinctement,fj
au
milieudelaplace quiestdevantlaportedes eaux6 depuisle matinjusqu'à midi,enprésence des
hommes,
udes
femmes
etde tousceux qui étaient capables de p l'entendre; et toutlepeuple avait les oreilles atten-tetives à lalecturede celivre."
Le Psaume
cxviii,quiest le plus longcomme
leplus beaudesPsaumes,n'estqu'unerépétitionde l'avantage qu'ily
aà méditerconstamment
la loidu
Seigneur.Qu'est-ce que
Dieu
nousditparlavoixdu
ProphèteIsaïe,sice n'estd'avoir
constamment
sa sainteloisous lesyeux
etdansle cœur. Voici les propresparolesdu
saintProphète:
—
(c.viii,v. 19 et20.)—
"Et
lorsqu'ils" nous diront: consultez les devins et magiciens qui
" parlenttout bas,dansleursenchantements; répondez-
" leur: chaque peupleneconsulte-t-il pas son Dieu, et
" va-t-onparler
aux
morts dece quiregardelesvivants." C'est plutôt àla loide
Dieu
qu'ilfaut recourir etau
" témoignage."
Maislaissonslàl'AncienTestamentetlesProphètes; nous avons
vu
qu'ils sontunanimes
à nous inviter à méditer età étudiersans cessela loidu
SeisrneurIls ne nous disentpas
un mot
de Tradition.Venons
à notre Seigneur Jésus-Christ et àsonsaint Evangile; etnousverrons qu'ilssont encore plus précis ànouspres- ser d'étudier la loi
du
Seigneuretde fuir lestraditions deshommes.
Dans
Saint Mathieu—
(c.xv,v. 3.)—
"Alors Jésus-" Christ répondit
aux
Pharisiens:—
Pourquoi, vous-"
mêmes,
violez-vouslescommandements
deDieupour" suivre vostraditions ?"....
Ne
voilà-t-il pas ladoc- trinede latraditioncondamnée
parlabouche deChrist lui-même.Dans
SaintJean—
( c.v,v. 39.)—
notre Seigneurnedit-il-pas positivement:
—
" Lisezavecsoinlesécritures," parceque vous croyez
y
trouverlavie éternelle5 etce" sontellesquirendenttémoignage de moi."
Et
quoi de pluspositifpournousdémontrer lanéces- sité et l'utilitéde lire etde méditer sanscesse lessain- tes Ecritures, que ce texte des Actes des Apôtres—
(c.xvii, v. 11et 12.)
—
" Or, ces JuifsdeBerée étaient" de plushonnêtes gens que ceuxde Thessalonique,et
" ilsreçurent la parole de Dieu avec beaucoupd'affec-
" tion etd'ardeur,examinanttouslesjourslesEcritures,
" pourvoir si ce qu'on disait était véritable: de sorte
"que plusieurs d'entre eux,et beaucoup de
femmes
" grecques de qualité,et
un
assezgrandnombre
d'hom-" mes, crurent en Jésus-Christ."
Vous
voyez par là cequ'ilfautpenser d'une Eglise quisoustraitlessaintes Ecritures à ses peuples pour les amuser deses tradi- tions?....Et
Saint Jean, dans son Apocalypse, nedit-ilpasqueceux-làsontmauditsde Dieu, qui ajoutent ouretranchent
un mot
au livre de ces Prophéties.—
N'est-ce pas là une preuve éclatante que Dieu veut qu'onnes'entienne qu'àla parole écritedanssonsaint Evangile,et qu'ila enhorreur les traditions des
hom-
mes.M.
Chiniquy— M.
lePrésident—
C'est l'usagede nos1bonnesvieillesgrand' mèresd'effrayerles petitsenfantsi
par des contes puériles Il paraît que c'est aussi) l'usagedes réformateursde religiond'imaginer desom-
bres histoiresaveclesquelles ilsépouvantentet
amusent
leursdupes.
Parmi
ces histoires effrayantesdont tousLeséchos despaysprétendus réformésretentissent,la plus ridicule, la plus sotte et laplusmensongèreest, sans contredit, celle dont
M.
ïtoussy asemblé préoccupépen- dantlalongue suitedetextes qu'ilvientde nouslire,je hesais troppourquoi.M.
Roussy atantdefois entendu direparsavieille grand' mère, que nous Catholiques, noussommes
lesennemis de la parole de Dieu,etque nousabhorronsla Ste.Bible, qu'ille croitfermement...
Mais c'est là
un
de cesvieuxcontesdontlesProtestants instruitsrougissent.Quia conservé le dépôt sacré des Ecritures Saintes pendantles quinze cents années qui ont précédée les apostats et impudiques Luther et Calvin, si ce n'est l'Eglise Catholique1....
Avant
que cesdeux
monstres eussenttroublé lapaixdu monde
ettrompé lespeuples par leurs sophismes et leurs erreursde tous genres:avant qu'il
y
eutun
seulProtestant sur laterre,enun
mot,l'EgliseCatholique, non seulement, conservaitles Ecritures Saintescomme
sonplusprécieuxtrésor,maisellene négligeait aucun
moyen
d'en faciliter lacon- naissance aux peuples. Pendant le court espace qui s'étaitécoulé depuis l'admirable découvertedel'impri- merie, jusqu'au temps où Luther publia sa première Bible, environ soixante-quinze à quatre-vingtséditions de la Bible traduites dans les différentes langues de l'Europe,formantpasmoins dedeux
cent millecopies, avaient étérépandues parmi le peuple, avecl'autorisa- tion, etsouventaux
frais des autorités Ecclésiastiques Catholiques Si l'Eglise,pendantquelques années, aétéobligéeclemettrecertaines restrictionsà ladiffusion et àlalecturedelaBibledansleslanguesmodernes; les Protestantsseulsenfurentlacause Cessectaires a- vaient tellement changéletexte dansleur traductions mensongères:parleurignorance,ouplutôtparlacorrup- tiondeleuresprit etdeleurcœur, ilsavaient tellement empoisonnécettesource delavie,que ceuxqui venaients'y abreuvery
trouvaientplutôt lamort que lavie deleurs âmes.» .. L'Europefutun moment
inondéede Biblesoùletexte de l'aveu
même
des Protestantsinstruitsdis-j paraissait pourfaireplaceaux
rêves insenséset impiesj dessectaires Alors,maisalorsseulement,l'Eglisej craignantavecraison,ou plutôt,voyantqueces Bibles!falsifiéesétaient prises pourlavraieparole de Dieu,mit!
quelques restrictions pour
un
temps,à lalecture de la Bibledansles languesmodernes. Elle fîtalors ce que:fontles médecins sageset habiles dans les épidémies,
ilsnous défendent certainsaliments qui sont excellents dansd'autrestemps, maisqui deviennentdangereux à cause desmauvaisesdispositionsde l'airoudestempé- raments Mais jamais l'Eglise ne mitd'entraves à la diffusion dela sainte Bible dans le texte grec ou
latin..... Or,dans cetems, presque tousceuxqui sa- vaientlire, entendaientlegrecoulelatin5 carcesdeux langues étaient, alorsbeaucoup plusqu'aujourd'hui,en- seignéesdanstoutes lesprincipales écoles de l'Europe.
Mais
l'époquemalheureuse oùunedéplorableépidémie força l'Eglise de Jésus-Christ à prendre cette mesure extrême,pourempêcher
lacontagiondu mal
de gagner jusqu'aucœur
desnations,nefutpasdelonguedurée....A
peinela fièvre dévorante que Satanavait enfiltrée danslesveinesde l'Europe,parlesmains
deLuther etde Calvin,eut-elle perdudeson intensité etdesa con- tagion,quel'Egliseinvitales peuples de nouveau à se nourrirdelalecturede lasainte Bible,mise à laportée detous,parlesinnombrables traductions qu'elle auto- risa,detous côtés,parlavoix de sespremierspasteurs.
Les Protestants répètent encoreque l'Eglise défend la lecturedela sainteBible
aux
peuples,c'estun
lâche etabsurdemensonge,etiln'ya queles ignorantset les imbécilesparmiles Protestants,quicroientaujourd'hui à cette vieille imposture de l'hérésie, quecertainsmi- nistres ne jettent constamment sur lesyeux
de leurs dupes,que pour leuren imposeret les tenir dansune
saintehorreur de cequ'ilsappellentPapisme
Que
les Protestantsfassentletour de l'Europeet de l'Amé- rique,qu'ils rentrent dans toutes les librairies catholi- ques qu'ilsrencontrerontà chaque pas, qu'ils aillent à Montréal,chez
M.
Fabre ou chezM.
Saddlier,et par-tout ils
y
trouveront des milliersdeBibles dans toutes leslanguesmodernes, imprimées aveclapermission des autorités Ecclésiastiques.Jetiens dans
ma main un
Evangile,imprimé
il n'y!apas encore cinqans, à
Québec
Surlapremière page,j'ylisl'approbationsuivante de l'Archevêque de Québec."
Nous
approuvonsetnousrecommandons aux
fidèles" denotre Diocèse,cette traduction
du Nouveau
Testa-" ment, avec commentaires dans le texte et notesau
" bas des pages."
"
£& JOS. Archevêque
deQuébec."
Toutes ces Bibles Catholiquesà vendre dans toutes leslibrairiesde l'Europe etde l'Amériquesont autant detémoinsirrécusablesqueleProtestantismese nourrit de mensonge,
quand
tousles jours ilécoute avec tant decomplaisance, ses ministresetses journauxlui dire, sur tous les tons,que noussommes
les ennemis de la Bible.M. Roussy
nous aditque lalecturedelaBible était le seulmoyen
enseigné par Jésus-Christ et sesApô-
tres pour la conversion
du monde. M. Boussy
tient probablement,comme
tous les Protestants, cette nou- velleidéedesa bonne grand'mère
Mais,M.
le Président, vouscomprenez
que jamais absurdité plus grande n'estsortie delabouche d'unhomme
C'est incroyable que deshommes
qui sont toujours ànous parler de Bibleset deBibles, nesavent pas que Jésus- Christadit à ses Apôtres:—
"Allezjusqu'auxextrémi-" tés
du monde,
prêchez l'Evangile à toute créature,"celuiquicioiraetsera baptisé, serasauvé; maiscelui
" quinecroirapassera
condamné." —
(St.Luc,c. xvi,v. 15 et 16.)
Et
dans St.Mathieu,—
(c.xxviii, v. 18, 19 et20.)—
" Jésus, s'approchantde sesonze Disciples, leurdit:
" Toute puissance
m'a
étédonnée dans le ciel etsur la"terre: Allez doncet instruisez tousles peuples, les
" baptisant au
nom du
Père, etdu
Fils, etdu
Saint" Esprit:
Et
leur apprenant àobserver tout ce queje"vous ai
commandé. Et
voilà queje suis avec vous"jusqifà lafindessiècles"
Ce
n'estdoncpasun
livrequeles Apôtres sont char- gés defaire lireaux
peuples jusqu'à lafin dessiècles,—
C'estuneprédicationverbale,qu'ilsont mission defaire,et danslaquelleleDivin Sauveurleurpromet deles assis- ter etdelesguider, nonpaspendanttrente,quaranteou soixanteans,maisjusqu'àla fin des siècles C'est parlaprédicationdes Apôtres
aux
peuples,etnon parla lecture de l'Evangile par le peuple, que Jésus-Christ veutqueleshommes
soient éclairés et sauvés,jusqu'à lafindessiècles. Et, voilà pourquoi le SacerdoceCa-
tholique, seul possesseur de lamission donnéeauxpre- miers Apôtres, enseigne, prêche et explique l'Evangile
aux
peuples Jésus-Christ n'a pasdit," celui qui nelirapasVEvangileseraperdu." C'est uneabsurdité etun
mensonge, qui n'ontpu
sortir quedel'enfer;—
maisJésus-Christadità ses Apôtresdetousles temps:
u Prêchez, l'Evangile
—
Instruisez tous les peuples—
Je" serai avec vous
—
celuiquivousécoute, réécoute—
celui" quivousméprise,
me
méprise—
celuiquicroira àvotre" prédication serasauvé
—
celui qui n'ycroirapas, sera"perdu "
Jésus-Christ n'a pasdit: Sivous nelisezpaslaBible, vousserezregardé
comme un
païen etun
publicain\
maisiladit,"sivousn'écoutez pasl'Eglise,vousserez regardé
comme un
païen etun
publicain."C'estdonc uneEglise que Jésus-Christest
venu
fon- der, etnonun
livre qu'il estvenu
faireécrireetlire.L'Evangileestla propriété de l'Eglise, c'est
un
deses biens,c'estun
de ses grands trésors, c'est ellequiestchargéedeleconserveret del'expliquerau peuple Carc'est àelle-seule, et
non aux
individusquela pro- messe est faiteetlamission donnée.Dire queJésus-Christ et ses Apôtres voulussent que ce futparlalecture delaBible, interprétéeparchaque individu,que les peuples fussent convertis, est unesi
grande absurdité,quej'aitoujours dela peine à conce-
voirCOliiiiieiib Liesnumiue»t^uioc icôjpwicutpeuventîa,
laissertomber deleurs lèvres.
Toutle
monde
sait qu'avant l'invention del'impri- merie,leslivres étaient aussi raresetaussi chers, qu'ils sont aujourd'huicommuns
et àbon marché. Pendant 1400ans après Jésus-Christ, il fallait tout écrire à la main. Or,pourécrireune
Bible entière, il fallaitun
tempsconsidérable!.... Bienpeu depersonnes savaient écrire chezplusieurs peuples, presqueconstamment
en guerre.On
amême
lesnoms
deplusieursroispuissants, quinesavaient passigner leurnom.
Pour se procurerun
livreaussiconsidérable, il fallaitpayerune grandesomme
d'argent. Ilétait donc absolument impossible à l'immense majorité des Chrétiens pendant 1400 ans d'avoir des Bibles et de les lire Aussi, l'histoirenous apprend que pendant la période de temps qui a précédél'imprimerie,lespeuplesse cotisaientpour avoir uneBiblequ'on déposaitdans l'Eglise, oùlePrêtre en
lisaittousles
Dimanches
quelquepartie,qu'ilexpliquaitau
peuple.Ce
n'estpas parlalecturedelaBible,maisc'estparla prédicationdes Apôtres envoyés par l'Eglise deJésus- Christ, quelesFrançais,les Anglais,lesAllemands,les Espagnols,lesIrlandais,lesGrecs, lesRomains,ettous lesautrespeuples ont été convertis, puisque bien peu depersonnesparmicesnationsdiversessavaientlire,et qu'unbienpluspetitnombre
encore étaient enmoyen
deseprocureruneBible.— Que M. Roussy me
niece-la,s'ill'ose
Eh
bien! puisque c'estun
fait certain que Jésus- Christa voulu que son Eglise marchât à la conquête desâmesparla prédication pendant 1500 ans, queM.
Roussy
nous montreun
textedesa Bible,pournousfaire connaîtrequeJésus-Christadécidé quelalecturedela Bible parchaqueparticulier,dût remplacerla prédication, à une époque quelconque dela viedel'Eglise.Ilest clairquesilesystème de
M.
Roussyétaitbasé surla vérité,Jésus-Christauraitcommandé
à sesApô-
tres,
non
pas de prêcher l'Evangile jusqu'à la findu monde,
mais de montrer à lireaux
peuples et de leur2
donnerdesBibles
Et
aulieu d'Apôtres, c'eut été des maîtresd'écolequ'ileutpromis et envoyésauxna- tions assisesdans lesténèbres delamort....M.
Roussynousditque notre Seigneurestcontrairejaux
fausses traditionsdeshommes
5 maisl'Eglisenelescondamne
pas moins ces fausses traditions humaines.Quand M.
Roussy dit que tout cetqu'il faut croire et faire est écrit dans l'Evangile, et qu'il ne faut rien croire des vérités enseignées par la tradition; enun
mot,quand M.
Iloussy dit, qu'on ne trouve pas ledogme
Catholique de la Tradition dans l'Ecriture- Sainte,ilmontre ousamauvaisefoi, ouson ignorance.VoiciuneBiblequi vientde
M.
Roussy lui-même.Eh
bien,danslaseconde Epîtrede St. Paul
aux
Thessalo- niens, voicice que le St. Apôtreécrit:—
(c.ii,v. 15.)—
" C'estpourquoi,mes
frères,demeurezfermesetcon-" servez lestraditions que vous avez apprises, soitpar
" nosparoles,soitparnotre lettre." VoiciSt. Paulqui ditquece qui nousvient parlaparolenonécrite,c'est- à-dire, la tradition, est de
même
autorité que ce qu'il écritdans salettreNe
faut-il pas plus quedela hardiessedansM.
Iloussy,pour oser nousdireenface, qu'il n'estpasparlédetraditiondansl'Ecriture-Sainte.Et
danslechapitre iii, v. 6, de lamême
Epître, St.Pauldit: "
Nous
vous ordonnons de vous séparer de" ceuxquiseconduisentd'une manièredérégléeet
non
"selon la traditionqu'ils ont reçue denous."
Dans
saseconde Epître à St.Timothée,(c.ii,v.2,) St. Pauldément
d'avance l'absurde assertion deM.
Pvoussyquiditquetouteslesvérités et lesdoctrinesde Jésus-Christsont écritesetqu'iln'yenaaucunequinous arrive par la tradition. Ces paroles sont claires et précises:
—
" Fortifiez-vousdonc,ômon
fils,parlagrâce" quiesten Jésus-Christ. Et ce que vous avez appris
" de moi,devantplusieurstémoins, donnez leen dépôt
" àdes
hommes
fidèles, quisoienteux-mêmes
capables"d'eninstruired'autres."