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Queen's University - University of Toronto Libraries. Digitized by the Internet Archive

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(1)
(2)

Digitizedby the InternetArchive

in2012withfundingfrom

Queen'sUniversity-UniversityofTorontoLibraries

http://archive.org/details/suissemethodisteOOchin

(3)
(4)
(5)

HIHI IITIIIII

CONFONDU ET CONVAINCU

D'IGNORANCE

ETDE

MENSONGE.

-<>««

A VENDRE CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES.

185L

(6)
(7)

PREFACE

C'est parlemensonge,le pillage,le meurtre et Pinr cendie quele Protestantisme s'estétablien Europe...

.

C'est aussiparle

mensonge

que leProtestantismeveut s'établirdansnoscampagnes, enattendantqu'ilseserve desesautresarmesfavorites:le meurtreet lepillage.

Toutelaparoissede Ste. Marie de

Monnoir

avait été témoin dela défaiteetdela fuitehonteused'unprédi- cant SuisseMéthodiste

nommé Roussy

qui avaiteu

une

discussionavec Monsieur Chiniquy

Cet audacieuxaventurier,quequelquespauvresdupes dans noscampagnes, ontprispour

un

nouvel Apôtrede Jésus-Christ, estresté danslaplus complète confusion lorsque

M.

Chiniquyluia

demandé

ce qu'il était,d'où

ilvenait,et qui l'avait envoyé prêcher l'Evangile. Il n'apas

même pu

répondreune seule parole de bonsens à cestroisquestions.

Ila été forcé d'avouerqu'ilnepouvait passavoirque St.

Marc

et St.

Luc

avaientécritlesEvangiles quipor- tent leurs noms, excepté ense servant de l'autorité de

latradition contrelaquelleil avait d'abordparlé.

Complètement

battu surlatradition,il n'apusoute- nirle combat eta pris honteusementla fuite, lorsque

M.

Chiniquyluia eu démontré quelaBible Protestante était fausse et mensongère

Eh

bien, ce

même

homme

a eu l'effronterie depublier

un

pamphlet pour dire qu'ila été victorieuxdansla discussion.

(8)

Ce

pamphlet a excité

au

plus hautpointla surprise etl'indignation des habitants de Ste. Marie Ils

enontprisconnaissancedansune grandeassemblée de toutelaparoissele30 mars dernier.

Nous

donnonsci- aprèslesrésolutionspasséesà cetteassembléepourpro- testercontrelesinnombrables faussetés contenuesdans

l'écrit

du

ministre méthodiste.

A

une assemblée de tous les habitants dela paroisse de Ste. Marie de Monnoir, convoquée dans la Sacristie, à l'issuedel'OfficeDivin

du

matin,le30

Mars

1851,EtiennePoulin,Ecr., fut éluPrésident et

M.

Fréchette, Secrétaire.

Communication

ayant été donnée d'an pamphlet

écrit par Louis Roussy,intitulé:

" Ilécitde la discus-

"sion entre

M.

Chiniquy et

M.

Roussy, auvillage de

" Ste. Marie de Monnoir, Mardi, le 7 Janvier 1851."

LesRésolutions suivantes ontétépasséesàl'unanimité:

1ère Résolution.

Proposéepar

M.

JosephRinville;

Secondéepar

M.Eustache

Gratton.

Résolu

— Que

le ditPamphletest d'un boutà l'autre

un

tissude mensonges, etqu'une des premières faus- setés qu'il contient est celleil est dit que

M.

Chiniquy a outragé, insulté et calomniéles Protes- tants;aucontraire,

M.

Chiniquy, àplusieurs repri- ses,arépété que l'immense majorité des Protes- tants

du

Canada, méritaient toute notre estimeet notre amitié,en vivant au milieu de nous

comme

des

hommes

bien élevés; ne cherchant pasà nous insulter,ni àtroubler la paix de nosfamilles en

y

semantladiscorde

M.

Chiniquy

nousa

averti

(9)

à plusieurs reprises qu'ilne pariait que de la

mé-

prisable secte d'aventuriers qu'on appelleMétho-

distesSuisses. Il estvrai que ce monsieur nous a

ditque c'étaitdes hypocrites, des ignorants et des imposteurs;mais cesdures vérités sont

amplement

prouvées àchaque page

du

pamphlet de

M.

Roussy.

2de

Résolution.—

Proposéepar

M.

Joseph

Ménard

;

Secondéepar

M.

Louis

Marcoux.

Résolu— Que M. Roussy

ment, lorsqu'ildit,page 4et5:

"

Que

beaucoup de Catholiques

Romains

desplus

" respectables étaient sûrs que l'intention de

M.

" Chiniquy était d'insulter son adversaire dansle

«butde causer

du

trouble et de la confusion,àla

" faveur desquelsilpourrait

mieux

crier victoire."

Les Catholiquesrespectables deSte. Marie étaient sûrsaucontraire,que

M.

Chiniquy ne désirait la discussion,devant toute la paroisse,qu'ahn quela vérité fut pluspubliquementmanifestée.

3me

Pvésolution.—Proposéepar

M.

Hypolitte Messier;

Secondéepar

M.

JosephGauthier.

Résolu— Que M.

Roussy ment, lorsqu'il dit que

M.

le Présidenta reconnu que

M.

Chiniquy violait les règlesdeladiscussion,envoulant savoiravec quelle espèce

d'homme,

ilallaitdiscuter

M.

lePré- sidenta publiquement déclaré que

M.

Chiniquy, par respectpourlui-même

comme

parrespectpour

l'assemblée, devaitaimer àconnaître les titresque

M.

Roussy avaità la confiance publique

M. Roussy ment

encore,

quand

il dit, page 9,

qu'ilatraité

M.

Chiniquy depolisson; car si

M.

(10)

Roussy

eut osé proférer

une

telleparole,il eut été aussitôtmis à la porteavec ignominie

Un

autre

mensonge

dans la

même

page est lorsque

M.

Roussyditque

M.

Chiniquya étécon-

damné

parle présidentet lesarbitres àfaireamende honorable.

Le

présidentet lesarbitres ont,aucontraire,dé- claré qu'il n'y avait aucune réparation à faire, puisque

M.

Chiniquy avait parfaitement droit de savoiravec quiilallaitentrerendiscussion.

4me Résolution.—

Proposée par

M.

Ambroise Bédard5 Secondéepar

M.

Alexis Ponton.

Résolu— Que

cetteassemblée

comprend mieux

que ja- mais,combien

M.

Chiniquyavaitraison devouloir savoir le caractère de

l'homme

avec qui il allait entrerendiscussion, et qu'ildevait avoir dela ré-

pugnance

à semesurer avec

un

aventurier; puisque le pamphlet de

M.

Roussy prouve qu'il est

un homme

indigne

du

caractère de Ministre de l'E- vangilequ'il sedonne.

5me Résolution.—

Proposée par

M.

E. Poulin; Secondéepar

M.

E. Charbonneau.

Résolu—Que

nous devons plaindre de tout notre

cœur

les pauvres dupes, qui écoutentlesparolesmenson- gères

d'hommes

capables d'écrire des faussetés

comme M.

Roussy vient d'enécrire,dansson

pam-

phlet. Ilfait, dansson rapport, descommentaires qu'il n'apas faits lorsde la discussion,etil passe soussilenceune partiedestextesque

M.

Chiniquy acités,

commentés

etqui confondaient

M.

Roussy

^-•Ll

(11)

6me RÉsonmoN.-Proposée

par

M.

PierreCarreau; Secondéepar

M.

Magloire Ponton.

Résolu— Que M. Roussy

ment,

quand

il dit(page30) queleshabitantsde Ste.Marie s'en retournèrent dansleursmaisons peusatisfaits.

Au

contraire, tout le

monde

étaitcontentdevoir que

M.

Roussyavait étéparfaitement confondu,et que parsapropreboucheilavaitavoué qu'il

men-

tait lorsqu'ildisait

:-"

Qu'enreligion, tout dort se

« prouver par

un

textedel'Ecriture-Sainte,et

qu on

" nedoitpassefierà la tradition."

Il a avoué qu'il était incapable de trouver

un

seul texte pourprouver que St.

Marc

et St.

Luc

étaient inspirés de Dieu. Ila été forcé,malgré

lui,d'avouerqu'on ne connaissait cette

vente

que parla tradition.

Et

silahonte dontils'esttrouvé accablé par sadéfaite,ne l'eutfaitsauver tout de

suite,ilétaitclairà tout le

monde,

que

M. Chim- quy

lui aurait

donné

de nouvelles preuves de l'ignorance etde la mauvaise foide tousles pré- tendus réformateursdereligion.

(Signé,)

ETIENNE POULIN,

Président,

AMB. FRÉCHETTE,

Secrétaire.

Dès

le9

du même

mois,

M.

Harbeck, Président, et

MM.

Gatienet Franchère, Secrétairesdel'assemblée, indignés desfaussetés quelesjournauxprotestants dé- bitaient sur cette discussion, s'étaientréunispourpré- parerlerapport que nouspublions aujourd'hui Ces messieurs avaiententre leursmains,lesnotesprisespen-

(12)

dantla discussion, etont pu facilement donner avec exactitudelerécitde cequis'estpassé.

Nous

croyons donc faire plaisir et rendre service à nos bonscultivateurs, surtout àceux quelesMéthodistes Suissescherchentàtromper, en publiantcesdocuments.

J. B.

ROLLAND.

Ayant

vu,danslescolonnes

du

Montréal Witnessiou- nalprotestant,uncompte rendudeladiscussion religieuse qui aeulieuà Ste.Marie,entre

M.

Chiniquyet

M. Rous-

SY,etvoyant quececompte renduestremplid'inexacti- tudeset de faussetés:

Nous

croyons, en honneur eten conscience, devoir faire connaître la vérité au pu- blic.

Et

voilà pourquoi nous publions cette discus- sion dans tons ses détails.

L'un

de nous étaitPré- sident, et les deux autres Secrétaires de l'assemblée devantlaquelle cette discussion a eu lieu:etnous nous croyonsen état de faire connaître,

mieux

que quique cesoit,ce quis'yestpassé etce quis'yest dit. Et nous certifionsquece quisuit, est lefond de ce quis'estdit etpassé, dans la discussion entre

M.

Chiniquy et

M.

Roussy, à Ste. Marie,le 7 Janvier 1851.

JOSEPH HARBECK,

L.

FRANCHÈRE,

F.

H. GATIEN, N.

P.

Ste.Marie, 9

Mars

1851.

(13)

LE SUISSE MÉTHODISTE

CONFONDU

ET

CONVAINCU

D'IGNORANCE ET DE MENSONGE.

Le

septjanvier,1851,plusieurscitoyensdeSte.Marie étaientenvoyés danstouteslesdirectionsdelaparoisse, pourannoncer que

M.

Roussyavait enfinconsentià la discussionpubliquequ'onluiavaitinutilement

deman-

déedepuis longtemps. Aussi, à une heurede l'après- midi, plus de quatre cents

hommes

se pressaient dans l'immensesalle

du

presbytère,autourdel'Apôtredela

Tempérance

etde

M.

Roussy,à quion avaitd'avance préparé

une

estrade, pour qu'ils pussent être

mieux

entendusdela foule.

M.

Joseph

Harbeck

futélu Président, et

MM.

F.

H.

Gatien, notaire, et

Léandre

Franchère, commerçant, furent priés d'agir

comme

Secrétaires, et de prendre notesde ce quisedirait etseferaitpendantladiscussion.

MM.

Chiniquyet

Roussy

convinrent alors d'enpasser par les décisions de

M.

le Président dans toutes les questionsde droitet depersonnes (et

non

de dogmes) quis'élèveraient pendant la discussion.

M.

lePrési- dentfut aussichargé defairegarderl'ordreet lesilence.

M.

Roussy

demanda

qu'on

nommât

dix personnes pour 1*

(14)

aiderleprésidentde leursconseils, et lerendre plus ca- pable de faire tenirl'ordre.

Le Rév. M.

Chiniquy lui répondit qu'ilne voyait aucune nécessité d'élire

un

si

grand

nombre

de personnes,

vu

queceseraitcompliquer

et fairetraînerenlangueur chaque question qui pour- raitveniren litige: qued'ailleurs, il n'y avaitpas be- soin de tant de personnes pour faire tenir l'ordre au milieu

d'hommes

aassi paisibles, aussi respectables et aussichrétiensque ceux au milieu desquelsilavaitle plaisir etl'honneurde se trouver;niaispuisque tel était ledésirde

M.

Roussy,ilnevoulait paslecontrarier,et dix personnes, en conséquence, furent

nommées

pour aider

M.

lePrésident.

Cesdispositionspréliminaires étant faites,

M.

Chini-

quy

selèveetparle à peuprèsencestermes :—

*

M.

lePrésident,

Voici

un événement

aprèslequelvoussoupirez depuis longtemps, dans cette belleparoisse

voici une

circonstance que j'ai aussi appelée de

mes vœux

les plus ardents.

Des hommes

sontvenuscrierquenousétionsdesido-

lâtres;quenotre sainte religioncatholique n'étaitqu'un

tissu d'erreurs. Ilspublient quelesprêtres catholiques nesontquede faux prophètes quitrompentlespeuples.

Et un

deces

hommes

est aujourd'hui parmi nous pour prouver, dit-il, toutes ces choses....

Eh

bien, je suis heureux de le rencontrer

avec lagrâce de Dieu,rien ne

me

sera plusfacilequedeleconfondreetde montrer de quelcôté sont les faux prophètes, l'ignorance et le

mensonge.

Mais avant de

commencer

ladiscussionj'aiunechose àvousproposer,

M.

le Président.

M.

Roussy etmoi, nous

sommes

convenus d'en passerpar votrejugement danslesquestions de forme qui pourraients'élever entre nous; aussi, dans la proposition que je vais voussou- mettre, je

veux

en passerpar ce quevousdéciderez..,.

(15)

Par respect pour cette nombreuse assemblée, il

me

semblequ'ilconvientque

M. Roussy

etmoi, nousfas- sionsconnaître quinous sommes, d'où nousvenons,et jusqu'à quelpointnousméritonsl'attentionet lerespect de ceux devantquinousallonsavoirl'honneurdeparler.

M. Roussy

seleva précipitamment et avec chaleur.

"

M.

le Président,dit-il,je proteste contrecette proposi- tionde M..Chiniquy.

Avant

de venirici,je suiscon-

venu

avec ce monsieur, que pendant la discussion, il

n'yauraitaucune question personnelle entre lui etmoi, et

M.

Chiniquy ne peut faire cette proposition sans

manquer

à laparoled'honneurqu'il

m'a

donnée....

Mr. Chiniq.uy

— M.

le Président: Il est certain que

M.

Roussy ne

m'a

pascompris,s'il acru quelecompro- mispassé entrelui et

moi

envotreprésence,

comme

en la présence de plus de cinquante témoins ce matin, m'ôtaitlafaculté delui

demander

poliment qui il est, d'où ilvient, à quelle religion il appartient, et dequi il

tientlepouvoirqu'ilexerce de prêcher.

L'Europe lance touslesjours des milliersd'étrangers surnosrives

Parmi

ces émigrés, ily en aquinous viennentavec

un

caractère

non

seulement équivoque, mais complètement perdu :disons le mot,il

y

ena qui nousarrivent aprèsavoir millefoisméritélacorde. Je ne

veux

pasdire que

M. Roussy

soitnécessairement de ce nombre....

Non,

assurément,maisil

me

sembleque, nous Canadiens, nous mériterions le mépris qu'une foule d'Européensontpour nous, sinous étionstoujours prêfs àenvironner de notre respect le premier aventu- rier qui, s'afFublantd'un titre qu'il apris jenesaisoù, vientseposerenapôtre d'une nouvellereligion.

M.

Roussy,(prenantalorssoncasqueetsonmanteau,) Je

m'en

vais, c'est

un

guet-à-pens qu'on

m'a

préparé.

M.

Chiniquy

manque

à la parole d'honneur qu'il

m'a

donnée

il m'insulteen donnantà entendrequeje suis

un

aventurier sansprincipe.

(16)

M.

Chiniquy

— M. Roussy

se

méprend

étrangement,

s'ilcroit queje veuillel'insulter.

Un

pareildessein est loinde

ma

pensée

mais il

me

semble quetout

homme

quia quelquerespect poursoi-même adroitdesavoir à qui il parle, avec quelle espèce

d'homme

ildiscute..

C'estpour remplirlapromesse que j'ai faited'éloigner toutequestionpersonnelle, pendant ladiscussion, queje

demande

en ce

moment

à

M.

Roussyquin est, d'où il

vient, à quelle religion il appartient: qui luia

donné

mission de prêcheretd'expliquerl'Evangile;oude quel droitilsepose enapôtreau milieu denous,sipersonne neluia donnépouvoirde prêcher.

La

discussion n'est pas

commencée. La

proposition queje fais,n'estdonc pascontraire à la parole d'honneur quej'aidonnée de nepas faire rentrer des questions de personnalitépen- dantladiscussion.

Lorsque

M.

Roussy a

demandé

de

nommer un

prési- dent,aidédedixautres personnes, pourdécidersurles questionsde personnalitéou deformes quis'élèveraient entre nousdeux, il supposait nécessairementqu'ilnaî- trait,dansladiscussion, quelquesunesdeces questions.

Et

lasurpriseque ce monsieur feint de manifester,ne

me

paraît qu'un misérable prétexte de nous échapper

etdene pas continuer une discussion danslaquelleila plusd'uneraisonde craindrequel'avantage neserapas de soncôté....

D'ailleurs,

M,

lePrésident, ce n'est ni

M.

Roussy,ni moi, mais vous, et vous seul, qui devez juger cette question; et

M.

Roussy doit en passer parvotrejuge- ment,s'il a quelque respect pour la parole d'honneur qu'iladonnée desesoumettre à votre décision.

M.

le

Président

se lève alors et s'adressant à

M.

Rxmssy:

"

M.

R,oussy, il

me

semble quela

demande

de

M.

Chiniquyestconvenable....

Un homme

d'hon- neurnedoitjamais avoir peur ni honte de déclinerles titres qu'il a au respect et à la considération de ceux devant qui ilparaît,surtout pourlapremièrefois. Quoi- que nousaimions à supposer que vous êtes un gentil-

homme,

laplus grandepartie deceuxquiformentcette

(17)

assemblée,et

moi

enparticulier,nousaimerionsà savoir quivousêtes, d'oùvousvenez, etde quivous tenez la missiondeprêcher l'Evangile."

Cesparoles furentcouvertes des applaudissementsde toute l'assemblée.

M.

Chiniquyse levantalors,présenteà

MM.

les Se- crétairesle

document

suivant, endisant: " Voici,

M.

" lePrésident,quije suis

lisez,messieurslessecrétaires

"etveuillezbien traduire."

"

IGNATIUS BOURGET, Miseratione

Divina et

" STiE. Sedis Apostolicje Gratia, Episcopus

" Marianopolitanensis, etc., etc., etc."

" Universis présenteslitterasinspectais,

notum

fa-

" cimusetattestamur Venerabilem

Carolum

Chiniquy,

" Temperantise Apostolum, Nostrse Diocœcis Sacerdo- rtem,Nobis optimè

notum

esse,exploratumque habere

" îllum vitam laudabilem et professione Ecclesiasticâ

"

consonam

agere,nullisque ecclesiasticiscensuris,sal-

"

tem

qii9Bad nostram devenerunt Notitiam innodàtum

;

" quapropter,perviscera MisericordiseDeiNostri, obse-

¥ cramus

omnes

et Singulos Archiepiscopos, Episcopos,

" cœterasque Ecclesias dignitatesad quos ipsum decli-

| nare contingent, ut

eum,

pro Christi

Amore,

bénigne

"tractare dignentur, et quanclo

cumque

ab eofuerint

*' requisiti,

Sacrum

Missse Sacrificium ipsi celebrare,

" nec

non

alia

munia

Ecclesiasticâ, et pietatis opéra

" exercere permittant, paratos nosad similiaetmajora

" exhibentes: In

quorum

fidem, présentes litteras

" signo sigilloque nostris, ac Secretarii Episcopatûs

" nostri subscriptione

communitas

expediri mandavi-

"

mus

Marianopoli, in

Œdibus

Nostris Beati Jacobi,

" anno millesimoquinquagesimo. Dieveromensis Ju-

" niiSextâ."

"

£Q

IG.

Ep

us. Marianopolitanensis."

" J. O.

PAKE, Can.

Secrius."

(18)

(traduction.)

IGNACE BOURGET, par

la Miséricorde Divine et la

Grâce du

Saint Siège Apostolique,

Évêque

de

Ville-Marie (Montréal.)

Nous

certifionset

Nous

aimons àfaireconnaîtretous ceux quilirontcesprésentes quele

Révérend

Charles Chiniquy,Prêtre,ApôtredelaTempérance,denotreDio- cèse

Nous

estbienconnu,et qu'après

mûr

examen,

Nous

assurons qu'il

mène

unevie digne del'EtatEcclésias- tique,et qu'iln'est,à notreconnaissance,liéparaucune censure Ecclésiastique: C'est pourquoi

Nous

prions, par les entrailles de la Miséricorde de Dieu,tousles

Archevêques, Evêques, ouautres dignitaires Ecclésias- tiques,chezquiilira, delebien recevoir,pour l'amour de Jésus-Christ:et dansle cas oùilledésirerait,de lui permettre, de célébrer le St. Sacrifice etd'exercerles autres fonctions ecclésiastiques, déclarant que

Nous

.

sommes,

Nous-même,

prêt àlui conférerces privilèges etd'autres plus grands encore.

En

foide quoi,

Nous

avonsdonnélesprésenteslettres sous notre seing,lesceau de nosarmeset lecontre-seing de notre Secrétaire,dansnotrevilleetPalaisEpiscopal, le 6 Juin 1851.

p^

IG.

Evêque

de

Montréal,

Par ordre,

(Signé,) J. O.

PAPvÉ, Chan. Sec M.

Chiniquy

M.

le Président, je viens de vous

montrerquije suis; que

M. Roussy

en fasse autant; qu'il nousdiseavecquel caractèreila quittél'Europe;

qu'ilnousdisepar quelle autorité il prêche l'Evangile; àquelle religion il appartient: oui, qu'il ait lacondes- cendancede nousfaire connaîtres'ilappartientàl'Egli- se Episcopalienne d'Angleterre, ou à l'EglisePresbyté- rienned'Ecosse,oubien s'ilest Méthodiste,

Jumper

ou

Mormon. Ce

sont certainement des chosesqu'ilnous importe desavoir,etque nous avonsdroit de

demander

à

un homme

quiseposeen prophèteparminous.

(19)

M. Roussy

(selevant précipitamment,etprenant son

manteau

pours'enaller.) Jene puis consentir àrester

pluslongtempsici.... Je refusede donnerles explica->

tionsque

M.

Chiniquy demande,carjeneseraispas

venu

lerencontrer,sij'eussecruqu'ilput douterde

mon

earac*

tère de gentilhomme et de ministre

du

St. Evangile, Jeregarde

comme

une insultela

demande

qu'il

me

fait de prouverceschoses.... Si je n'étaispas

un

ministre

du

St. Evangile,

Son

Excellence le Gouverneur ne m'aurait pas donnéde diplômes pourenterrerlesmorts, pour marieretpouren tenir registre.

M.

Chiniquy

Voilà,

M.

lePrésident,unesingulière

manière de prouver qu'onest ministrede l'Evangile....

M.

Roussy nous assure que le Gouverneurlui adonné

lapermissiond'enterrer,demarieretd'entenir registre!!

Nous

parlerd'un diplômede gouverneur pour prouver qu'onestministrede l'Evangile,estlachoselaplusridi- culeet laplusabsurde,

M.

lePrésident,que vousetcette respectableassemblée ayezjamais entendue.

Un

gou- verneur peut bien

nommer un

juge àpaix,

un

capitaine de milice,

un

magistrat civil, mais il ne peut aller plusloin.

Lorsque

M.

Roussy nous assure qu'il s'attendait à êtretraité par moi,

comme

vrai ministrede l'Evangile,

il s'est fait grandement illusion.... Les étrangersqui arrivent dans ce pays nous prennent sans cloute pour des imbéciles, lorsqu'ils croient que sur leur simple parole,nous allons leuraccorder les titres, la confiance et le respect qu'ils demandent,

que nous allons en

un

mot, nous prosterner

humblement

devant leuripse diocit. Si

M.

Roussy a rencontré jusqu'à ce

moment

des gens assez bons pour en agir ainsi à son sujet, il

se trompe grandement, j'en suis assuré, s'il croit que vous,

M.

le Président et cette respectable assemblée soyezprêts àleregarder

comme un

vrai etdigne minis- tredel'Evangile,avant qu'il nous ait donné ses preu- ves.

Quant

àmoi,j'ai fait à

M.

Roussy cematin, de- vantplusde cinquante

hommes,

une chose qui aurait

du

lui ouvrirles

yeux

surce quejepense à sonsujet....

(20)

Vous y

étiez,

M.

le Président,et cettecirconstance ne vous apas échappée,j'en suiscertain.... J'aidonnéla

main

à tout le

monde,

excepté à

M.

Itoussy....

M.

Roussyest lepremier

homme

àquij'aicru devoirrefu- ser

ma

main.... J'attendais pour la lui donner qu'il nousprouvât queles titres dont ilsepare ne sont pas une usurpation. Jeseraiscontentetheureux de pouvoir luidonnerla

main

ence moment.... Maispourcelail

fautqu'ilnousmontrequ'ilne nous en imposepaslors- qu'il s'annonce

comme un

nouvel apôtre,et

comme un

successeurde ceuxàquiJésus-Christadit: " Allez

" enseignez toutes les nations.... Je serai avec vous

"jusqu'àlafindessiècles."

M. Houssy —

(voulant encore partir)

— M.

Chiniquy m'insulte,dit-il,etjenesoutiendraipasdiscussionavec cemonsieursansqu'il

me

fasseréparation

M.

Chiniquy

M.

le Président

Sic'estuneinsulte,

de

demander

à unepersonneà quionn'ajamaisparlé, qu'on n'ajamaisvue, etquivient,Dieusaitd'où "qui

" êtes-vous, monsieur, d'où venez-vous, etquevoulez-

"vous."

Sic'estuneinsultede

demander

ceschoses,

jesuisprêt àfairetoute espèce deréparation,(enriant).

Oui,jesuis prêt

même

à

me

jeter

aux

genoux de

M.

Roussypour lui

demander

pardon, sivous lejugez à propos.... Maisil

me

semble quece n'estpas

moi

qui insulte

M.

Pvoussy

c'est luiqui nous insulte, lorsqu'il

nousditque nousn'avons pasen

Canada

ledroitde de- I

mander aux

étrangersquel'Europevomitconstamment surnosrives, " qui êtes-vous, d'où venez-vouset que

"voulez-vous." Surtoutlorsque cesétrangersseposent ennotre présence

comme

les ambassadeurs du Christ sur1& terre Prononcez,

M.

le Président

Est-ce !

insulter

un homme

quivient, au

nom

de Dieu,nousde

mander

dechangerdereligion; qui vient nous prêcher unenouvelledoctrine,quis'annonce

comme un

ministre I

du

ciel, quedeluidire:

" Qui êtes-vous, etqui vous

"a donnémission de prêcher l'Evangile

quellepreuve

11 avez-vousànousdonner que voussavez

mieux

inter- !

(21)

17

" prêterles Ecritures-Saintes que l'Eglise Catholique.

"Prouvez-nous que l'Esprit-Saint vous éclaire plus,

" vous seul, qu'il n'éclaire les

deux

cent millions de

" Catholiques qui couvrentlemonde."

M.

le

Président — M.

Roussy, je netrouvepasque

M.

Chiniquy vous insulte en vous

demandant

ce que vousêteset quivous a donné missionde prêcher

M, Roussy —

(voulanttoujourspartir.)

Alors,

M.

Chiniquy s'adressant

aux

dix messieurs

nommés

pourassisterdeleur conseil

M.

le Président....

Décidez, messieurs, si

demander

à

un

étranger qui il est,d'oùilvient, ce qu'il veut, soitune insulte. J'en appelle àvotrehonneur et àvotrebon sens.... Sivous décidezquece soituneinsulte, je suisprêt àfaire tout ce que voustrouverez convenablepourla réparer,... Je tiensàce que

M.

Roussy ne nous échappepas.... Il

y

a

^troplongtemps que je désire montrerà cettebrave pa- roissel'ignorance de tous ces fabriquantsde nouvelles religions,et lacirconstance esttrop bellepour queje la laisse échapper.

Je

veux

doncfairetoutce quiseraen

mon

pouvoir pourforcer

M. Roussy

dediscuterdevant

vous....

Mais comme

je penseque

M. Roussy

necon- sentirajamais, etpour debonnesraisons, ànousmontrer

les titres qu'ilaà notrerespect

comme

ministre del'E- vangile, je retire

ma

motion.

Et

sans savoir à quel espèce

d'homme

j'ai affaire,je consens à discuter.

M.

Pvoussy,veutalors partir, mais on l'arrête, pour queles dixjuges

nommés

à la

demande

expressede ce monsieur, prononcent.

Alors

un

deces dix quiestprotestant,

nommé

Auger, prendlaparoleau

nom

de tous,etparleàpeuprèsences termes: "

M.

Roussy, puisque

M.

Chiniquy déclare n'avoirpas eu l'intention de vous insulter en vousde-

mandant

quivousêtes, vous devez accepter son expli- cation. D'autantplusque ce monsieursedéclare prêt àvousfairetoute espèce de réparation que nousjuge-

(22)

rions àproposdelui demander. D'ailleurs,

M.

Chini-

j

quy

retire sa motion, et consentà discuter avec vous sanssavoirqui vous êtes5 vous ne pouvez refuser, en honneurladiscussion."

Cette décisionfut applaudie de toutle

monde. Et M. Roussy

repritsa place.

M.

Chiniquy

à

M.

le Président

J'aurais

aimé

à connaîtreavecquij'allaisentrerendiscussion, et il

me

sembleencore que nousavions tousledroitdelesavoir, maispuisquecette connaissancenousestinterdite

ou-

vronsladiscussion,sansplus tarder.

M. Roussy

parcourtles

campagnes

pourdire que la bibleet la bible seule interprétée parchaqueindividu, doit être la seule règle denotrefoi Ilassure que labibleest la seule autorité qui puisse nousguider à travers lesténèbresdelavie. Iladitqu'ondoit rejeter tout ce qui n'estpas prouvé par

un

texte clairede la bible Ilditqu'onnedoit teniraucun comptedes saintes traditions, nidel'autoritédel'Eglise.

Eh

bien!

M.

lePrésident,je défie

M.

Roussy deprouver ces as- sertions etje

m'engage

de démontrer quechacune de ces propositionsestune absurdité.

M. Roussy — M.

le Président

— Rien

ne m'est plus facileque de prouver quelabible, et labible seule, et

non

latradition,est larèglede tout

homme

quidésire opérer sonsalut

Moïse dit expressément dans le

Deutéronome

:

(chap. iv,versets2 et 5,) "

Vous

n'ajouterez ni n'ôte-

" rez rien

aux

parolesque jevousdis: gardezles

com-

"

mandements du

Seigneur votre Dieu, que je vous

"annoncede sa part."

"

Vous

savez que jevous aienseigné les lois et les

" ordonnances,selon quele Seigneur

mon

Dieu

me

l'a

"

commandé

:

Vous

lespratiquerez donc danslaterre

" que vous devezposséder."

Voilà qui est précis:

"

Vous

n'ajouterez ni ne re-

" trancherezrienaux parolesquejevousdis." Il n'y

(23)

apasicigrand chose enfaveur destraditions, n'est-ce pas

M.

le Président.

Au

livre de Josué,

Dieu

parlantà ce conducteur de sonpeuple,lui dit:

(c.i,v.7et 8.)

" Prenezcourage,

etarmez-vous d'une grand fermeté pour observer et accomplirtoute laloique

mon

serviteur, Moïse,vous aprescrite.

Ne

vous détournezni à droitenià gau- che,afinque vousfassiezavecintelligence toutceque vous avez à faire."

"

Que

le livrede cette loi soitcontinuellement dans votrebouche5 etayezsoin delaméditerjouretnuit, afinque vous observiezetque vousfassieztoutce qui

y

estécrit."

On

litencoredanslelivrede

Néhémias

ce quisuit:

(c. viii, v. 2,3 et 8.)

"

Et

Esdras,Prêtre,apporta la

( loi devantl'assemblée des

hommes

etdesfemmes, et

|de tousceuxqui pouvaient l'entendre,le premierjour

|

du

septième mois."

"

Et

illut dansce livreclairement et distinctement,

fj

au

milieudelaplace quiestdevantlaportedes eaux

6 depuisle matinjusqu'à midi,enprésence des

hommes,

udes

femmes

etde tousceux qui étaient capables de p l'entendre; et toutlepeuple avait les oreilles atten-

tetives à lalecturede celivre."

Le Psaume

cxviii,quiest le plus long

comme

leplus beaudesPsaumes,n'estqu'unerépétitionde l'avantage qu'il

y

aà méditer

constamment

la loi

du

Seigneur.

Qu'est-ce que

Dieu

nousditparlavoix

du

Prophète

Isaïe,sice n'estd'avoir

constamment

sa sainteloisous les

yeux

etdansle cœur. Voici les propresparoles

du

saintProphète:

(c.viii,v. 19 et20.)

"

Et

lorsqu'ils

" nous diront: consultez les devins et magiciens qui

" parlenttout bas,dansleursenchantements; répondez-

" leur: chaque peupleneconsulte-t-il pas son Dieu, et

" va-t-onparler

aux

morts dece quiregardelesvivants.

" C'est plutôt àla loide

Dieu

qu'ilfaut recourir et

au

" témoignage."

Maislaissonsl'AncienTestamentetlesProphètes; nous avons

vu

qu'ils sont

unanimes

à nous inviter à méditer età étudiersans cessela loi

du

Seisrneur

(24)

Ils ne nous disentpas

un mot

de Tradition.

Venons

à notre Seigneur Jésus-Christ et àsonsaint Evangile; et

nousverrons qu'ilssont encore plus précis ànouspres- ser d'étudier la loi

du

Seigneuretde fuir lestraditions des

hommes.

Dans

Saint Mathieu

(c.xv,v. 3.)

"Alors Jésus-

" Christ répondit

aux

Pharisiens:

Pourquoi, vous-

"

mêmes,

violez-vousles

commandements

deDieupour

" suivre vostraditions ?"....

Ne

voilà-t-il pas ladoc- trinede latradition

condamnée

parlabouche deChrist lui-même.

Dans

SaintJean

( c.v,v. 39.)

notre Seigneurne

dit-il-pas positivement:

" Lisezavecsoinlesécritures,

" parceque vous croyez

y

trouverlavie éternelle5 etce

" sontellesquirendenttémoignage de moi."

Et

quoi de pluspositifpournousdémontrer lanéces- sité et l'utilitéde lire etde méditer sanscesse lessain- tes Ecritures, que ce texte des Actes des Apôtres

(c.xvii, v. 11et 12.)

" Or, ces JuifsdeBerée étaient

" de plushonnêtes gens que ceuxde Thessalonique,et

" ilsreçurent la parole de Dieu avec beaucoupd'affec-

" tion etd'ardeur,examinanttouslesjourslesEcritures,

" pourvoir si ce qu'on disait était véritable: de sorte

"que plusieurs d'entre eux,et beaucoup de

femmes

" grecques de qualité,et

un

assezgrand

nombre

d'hom-

" mes, crurent en Jésus-Christ."

Vous

voyez par cequ'ilfautpenser d'une Eglise quisoustraitlessaintes Ecritures à ses peuples pour les amuser deses tradi- tions?....

Et

Saint Jean, dans son Apocalypse, ne

dit-ilpasqueceux-làsontmauditsde Dieu, qui ajoutent ouretranchent

un mot

au livre de ces Prophéties.

N'est-ce pas une preuve éclatante que Dieu veut qu'onnes'entienne qu'àla parole écritedanssonsaint Evangile,et qu'ila enhorreur les traditions des

hom-

mes.

M.

Chiniquy

— M.

lePrésident

C'est l'usagede nos1

bonnesvieillesgrand' mèresd'effrayerles petitsenfantsi

par des contes puériles Il paraît que c'est aussi) l'usagedes réformateursde religiond'imaginer desom-

(25)

bres histoiresaveclesquelles ilsépouvantentet

amusent

leursdupes.

Parmi

ces histoires effrayantesdont tous

Leséchos despaysprétendus réformésretentissent,la plus ridicule, la plus sotte et laplusmensongèreest, sans contredit, celle dont

M.

ïtoussy asemblé préoccupépen- dantlalongue suitedetextes qu'ilvientde nouslire,je hesais troppourquoi.

M.

Roussy atantdefois entendu direparsavieille grand' mère, que nous Catholiques, nous

sommes

lesennemis de la parole de Dieu,etque nousabhorronsla Ste.Bible, qu'ille croitfermement..

.

Mais c'est là

un

de cesvieuxcontesdontlesProtestants instruitsrougissent.

Quia conservé le dépôt sacré des Ecritures Saintes pendantles quinze cents années qui ont précédée les apostats et impudiques Luther et Calvin, si ce n'est l'Eglise Catholique1....

Avant

que ces

deux

monstres eussenttroublé lapaix

du monde

ettrompé lespeuples par leurs sophismes et leurs erreursde tous genres:

avant qu'il

y

eut

un

seulProtestant sur laterre,en

un

mot,l'EgliseCatholique, non seulement, conservaitles Ecritures Saintes

comme

sonplusprécieuxtrésor,mais

ellene négligeait aucun

moyen

d'en faciliter lacon- naissance aux peuples. Pendant le court espace qui s'étaitécoulé depuis l'admirable découvertedel'impri- merie, jusqu'au temps où Luther publia sa première Bible, environ soixante-quinze à quatre-vingtséditions de la Bible traduites dans les différentes langues de l'Europe,formantpasmoins de

deux

cent millecopies, avaient étérépandues parmi le peuple, avecl'autorisa- tion, etsouvent

aux

frais des autorités Ecclésiastiques Catholiques Si l'Eglise,pendantquelques années, aétéobligéeclemettrecertaines restrictionsà ladiffusion et àlalecturedelaBibledansleslanguesmodernes; les Protestantsseulsenfurentlacause Cessectaires a- vaient tellement changéletexte dansleur traductions mensongères:parleurignorance,ouplutôtparlacorrup- tiondeleuresprit etdeleurcœur, ilsavaient tellement empoisonnécettesource delavie,que ceuxqui venaients'y abreuver

y

trouvaientplutôt lamort que lavie deleurs âmes.» .. L'Europefut

un moment

inondéede Bibles

(26)

letexte de l'aveu

même

des Protestantsinstruitsdis-j paraissait pourfaireplace

aux

rêves insenséset impiesj dessectaires Alors,maisalorsseulement,l'Eglisej craignantavecraison,ou plutôt,voyantqueces Bibles!

falsifiéesétaient prises pourlavraieparole de Dieu,mit!

quelques restrictions pour

un

temps,à lalecture de la Bibledansles languesmodernes. Elle fîtalors ce que:

fontles médecins sageset habiles dans les épidémies,

ilsnous défendent certainsaliments qui sont excellents dansd'autrestemps, maisqui deviennentdangereux à cause desmauvaisesdispositionsde l'airoudestempé- raments Mais jamais l'Eglise ne mitd'entraves à la diffusion dela sainte Bible dans le texte grec ou

latin..... Or,dans cetems, presque tousceuxqui sa- vaientlire, entendaientlegrecoulelatin5 carcesdeux langues étaient, alorsbeaucoup plusqu'aujourd'hui,en- seignéesdanstoutes lesprincipales écoles de l'Europe.

Mais

l'époquemalheureuse oùunedéplorableépidémie força l'Eglise de Jésus-Christ à prendre cette mesure extrême,pour

empêcher

lacontagion

du mal

de gagner jusqu'au

cœur

desnations,nefutpasdelonguedurée....

A

peinela fièvre dévorante que Satanavait enfiltrée danslesveinesde l'Europe,parles

mains

deLuther et

de Calvin,eut-elle perdudeson intensité etdesa con- tagion,quel'Egliseinvitales peuples de nouveau à se nourrirdelalecturede lasainte Bible,mise à laportée detous,parlesinnombrables traductions qu'elle auto- risa,detous côtés,parlavoix de sespremierspasteurs.

Les Protestants répètent encoreque l'Eglise défend la lecturedela sainteBible

aux

peuples,c'est

un

lâche etabsurdemensonge,etiln'ya queles ignorantset les imbécilesparmiles Protestants,quicroientaujourd'hui à cette vieille imposture de l'hérésie, quecertainsmi- nistres ne jettent constamment sur les

yeux

de leurs dupes,que pour leuren imposeret les tenir dans

une

saintehorreur de cequ'ilsappellentPapisme

Que

les Protestantsfassentletour de l'Europeet de l'Amé- rique,qu'ils rentrent dans toutes les librairies catholi- ques qu'ilsrencontrerontà chaque pas, qu'ils aillent à Montréal,chez

M.

Fabre ou chez

M.

Saddlier,et par-

(27)

tout ils

y

trouveront des milliersdeBibles dans toutes leslanguesmodernes, imprimées aveclapermission des autorités Ecclésiastiques.

Jetiens dans

ma main un

Evangile,

imprimé

il n'y

!apas encore cinqans, à

Québec

Surlapremière page,j'ylisl'approbationsuivante de l'Archevêque de Québec.

"

Nous

approuvonsetnous

recommandons aux

fidèles

" denotre Diocèse,cette traduction

du Nouveau

Testa-

" ment, avec commentaires dans le texte et notesau

" bas des pages."

"

£& JOS. Archevêque

de

Québec."

Toutes ces Bibles Catholiquesà vendre dans toutes leslibrairiesde l'Europe etde l'Amériquesont autant detémoinsirrécusablesqueleProtestantismese nourrit de mensonge,

quand

tousles jours ilécoute avec tant decomplaisance, ses ministresetses journauxlui dire, sur tous les tons,que nous

sommes

les ennemis de la Bible.

M. Roussy

nous aditque lalecturedelaBible était le seul

moyen

enseigné par Jésus-Christ et ses

Apô-

tres pour la conversion

du monde. M. Boussy

tient probablement,

comme

tous les Protestants, cette nou- velleidéedesa bonne grand'

mère

Mais,

M.

le Président, vous

comprenez

que jamais absurdité plus grande n'estsortie delabouche d'un

homme

C'est incroyable que des

hommes

qui sont toujours ànous parler de Bibleset deBibles, nesavent pas que Jésus- Christadit à ses Apôtres:

"Allezjusqu'auxextrémi-

" tés

du monde,

prêchez l'Evangile à toute créature,

"celuiquicioiraetsera baptisé, serasauvé; maiscelui

" quinecroirapassera

condamné." —

(St.Luc,c. xvi,

v. 15 et 16.)

Et

dans St.

Mathieu,—

(c.xxviii, v. 18, 19 et

20.)—

" Jésus, s'approchantde sesonze Disciples, leurdit:

" Toute puissance

m'a

étédonnée dans le ciel etsur la

"terre: Allez doncet instruisez tousles peuples, les

(28)

" baptisant au

nom du

Père, et

du

Fils, et

du

Saint

" Esprit:

Et

leur apprenant àobserver tout ce queje

"vous ai

commandé. Et

voilà queje suis avec vous

"jusqifà lafindessiècles"

Ce

n'estdoncpas

un

livrequeles Apôtres sont char- gés defaire lire

aux

peuples jusqu'à lafin dessiècles,

C'estuneprédicationverbale,qu'ilsont mission defaire,et danslaquelleleDivin Sauveurleurpromet deles assis- ter etdelesguider, nonpaspendanttrente,quaranteou soixanteans,maisjusqu'àla fin des siècles C'est parlaprédicationdes Apôtres

aux

peuples,etnon parla lecture de l'Evangile par le peuple, que Jésus-Christ veutqueles

hommes

soient éclairés et sauvés,jusqu'à lafindessiècles. Et, voilà pourquoi le Sacerdoce

Ca-

tholique, seul possesseur de lamission donnéeauxpre- miers Apôtres, enseigne, prêche et explique l'Evangile

aux

peuples Jésus-Christ n'a pasdit," celui qui nelirapasVEvangileseraperdu." C'est uneabsurdité et

un

mensonge, qui n'ont

pu

sortir quedel'enfer;

maisJésus-Christadità ses Apôtresdetousles temps:

u Prêchez, l'Evangile

Instruisez tous les peuples

Je

" serai avec vous

celuiquivousécoute, réécoute

celui

" quivousméprise,

me

méprise

celuiquicroira àvotre

" prédication serasauvé

celui qui n'ycroirapas, sera

"perdu "

Jésus-Christ n'a pasdit: Sivous nelisezpaslaBible, vousserezregardé

comme un

païen et

un

publicain

\

maisiladit,"sivousn'écoutez pasl'Eglise,vousserez regardé

comme un

païen et

un

publicain."

C'estdonc uneEglise que Jésus-Christest

venu

fon- der, etnon

un

livre qu'il est

venu

faireécrireetlire.

L'Evangileestla propriété de l'Eglise, c'est

un

deses biens,c'est

un

de ses grands trésors, c'est ellequiest

chargéedeleconserveret del'expliquerau peuple Carc'est àelle-seule, et

non aux

individusquela pro- messe est faiteetlamission donnée.

Dire queJésus-Christ et ses Apôtres voulussent que ce futparlalecture delaBible, interprétéeparchaque individu,que les peuples fussent convertis, est unesi

grande absurdité,quej'aitoujours dela peine à conce-

(29)

voirCOliiiiieiib Liesnumiue»t^uioc icôjpwicutpeuventîa,

laissertomber deleurs lèvres.

Toutle

monde

sait qu'avant l'invention del'impri- merie,leslivres étaient aussi raresetaussi chers, qu'ils sont aujourd'hui

communs

et àbon marché. Pendant 1400ans après Jésus-Christ, il fallait tout écrire à la main. Or,pourécrire

une

Bible entière, il fallait

un

tempsconsidérable!.... Bienpeu depersonnes savaient écrire chezplusieurs peuples, presque

constamment

en guerre.

On

a

même

les

noms

deplusieursroispuissants, quinesavaient passigner leur

nom.

Pour se procurer

un

livreaussiconsidérable, il fallaitpayerune grande

somme

d'argent. Ilétait donc absolument impossible à l'immense majorité des Chrétiens pendant 1400 ans d'avoir des Bibles et de les lire Aussi, l'histoire

nous apprend que pendant la période de temps qui a précédél'imprimerie,lespeuplesse cotisaientpour avoir uneBiblequ'on déposaitdans l'Eglise, oùlePrêtre en

lisaittousles

Dimanches

quelquepartie,qu'ilexpliquait

au

peuple.

Ce

n'estpas parlalecturedelaBible,maisc'estparla prédicationdes Apôtres envoyés par l'Eglise deJésus- Christ, quelesFrançais,les Anglais,lesAllemands,les Espagnols,lesIrlandais,lesGrecs, lesRomains,ettous lesautrespeuples ont été convertis, puisque bien peu depersonnesparmicesnationsdiversessavaientlire,et qu'unbienpluspetit

nombre

encore étaient en

moyen

deseprocureruneBible.

Que M. Roussy me

niece-

la,s'ill'ose

Eh

bien! puisque c'est

un

fait certain que Jésus- Christa voulu que son Eglise marchât à la conquête desâmesparla prédication pendant 1500 ans, que

M.

Roussy

nous montre

un

textedesa Bible,pournousfaire connaîtrequeJésus-Christadécidé quelalecturedela Bible parchaqueparticulier,dût remplacerla prédication, à une époque quelconque dela viedel'Eglise.

Ilest clairquesilesystème de

M.

Roussyétaitbasé surla vérité,Jésus-Christaurait

commandé

à ses

Apô-

tres,

non

pas de prêcher l'Evangile jusqu'à la fin

du monde,

mais de montrer à lire

aux

peuples et de leur

2

(30)

donnerdesBibles

Et

aulieu d'Apôtres, c'eut été des maîtresd'écolequ'ileutpromis et envoyésauxna- tions assisesdans lesténèbres delamort....

M.

Roussynousditque notre Seigneurestcontrairej

aux

fausses traditionsdes

hommes

5 maisl'Egliseneles

condamne

pas moins ces fausses traditions humaines.

Quand M.

Roussy dit que tout cetqu'il faut croire et faire est écrit dans l'Evangile, et qu'il ne faut rien croire des vérités enseignées par la tradition; en

un

mot,

quand M.

Iloussy dit, qu'on ne trouve pas le

dogme

Catholique de la Tradition dans l'Ecriture- Sainte,ilmontre ousamauvaisefoi, ouson ignorance.

VoiciuneBiblequi vientde

M.

Roussy lui-même.

Eh

bien,danslaseconde Epîtrede St. Paul

aux

Thessalo- niens, voicice que le St. Apôtreécrit:

(c.ii,v. 15.)

" C'estpourquoi,

mes

frères,demeurezfermesetcon-

" servez lestraditions que vous avez apprises, soitpar

" nosparoles,soitparnotre lettre." VoiciSt. Paulqui ditquece qui nousvient parlaparolenonécrite,c'est- à-dire, la tradition, est de

même

autorité que ce qu'il écritdans salettre

Ne

faut-il pas plus quedela hardiessedans

M.

Iloussy,pour oser nousdireenface, qu'il n'estpasparlédetraditiondansl'Ecriture-Sainte.

Et

danslechapitre iii, v. 6, de la

même

Epître, St.

Pauldit: "

Nous

vous ordonnons de vous séparer de

" ceuxquiseconduisentd'une manièredérégléeet

non

"selon la traditionqu'ils ont reçue denous."

Dans

saseconde Epître à St.Timothée,(c.ii,v.2,) St. Paul

dément

d'avance l'absurde assertion de

M.

Pvoussyquiditquetouteslesvérités et lesdoctrinesde Jésus-Christsont écritesetqu'iln'yenaaucunequinous arrive par la tradition. Ces paroles sont claires et précises:

" Fortifiez-vousdonc,ô

mon

fils,parlagrâce

" quiesten Jésus-Christ. Et ce que vous avez appris

" de moi,devantplusieurstémoins, donnez leen dépôt

" àdes

hommes

fidèles, quisoient

eux-mêmes

capables

"d'eninstruired'autres."

En

vérité,

M.

lePrésident, lorsque

M.

Roussy, nous disaitquetoutest écritdansleslivressaintset qu'iln'y apasdetradition,ilavait perdula

mémoire

ouilnous

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