Page n° 1/4 Boulevard Solvay 22, 6000 Charleroi
Extension, transformation du bâtiment BPS 22.
Archiscenographie Roland
Filip Roland Archiscénographe et Ann-Véronike Roland, architecte
I.R.S.
Bruno Depré, Ingénieur civile : Eclairage et Technique Spéciales Luc Vandevondel : Ingénieur civile : Stabilité
Bureau Fluo : Sandrinne Zanatta.
Province de Hainaut
Services des bâtiments Boulevard Générale De Gaulle – Mons
La Fédération Wallonie Bruxelles
La Région Wallonne : service du patrimoine La Ville de Charleroi
Bam-Galère, Bâtiment
Gestionnaire de projet : Monsieur G.Moschitta Conducteur : Monsieur Th.Schoonooghe.
Électricité et éclairage : Balteau IE.
Technique spéciale : Sotrelco.
Démolitions : AB Constructions Sarl Terrassament mécanique : Van Nuffel et fils
Volets métalliques : All doors systems & services (ADS) Structure acier : Bam mat Sa.
Rénovations façades : Batic Sprl Cloisons et faux plafonds : Bosli Scrl Menuiserie et toiture : Qualiconstruct Monte personne : Coopman Seuil et pierre bleue : Distripierres Sprl
Ancrage et renforcement structurel : Granipierre Sa Menuiserie intérieur : Rolain
Peinture : Bronkart SA Châssis : Monsalu Portes en verre : Monsalu Vitrage de sécurisation : Monsalu Escalier Bois : Qualiconstruct Escalier acier : Spira Revêtements sols : Draga Sa
Ferronneries rampe PMR et intérieur : Ferronnerie Cacciopoli
BPS 22
Auteurs de projets
Bureau d’études
Graphisme
Maître de l’ouvrage
Pouvoirs subsidiants
Entreprise Génerale
Sous- entreprises
Page n° 2/4 Candidature: 6 /11/06
Projet concours: 16/10/08 Notification: 28/04/09 APD: 30/09/09
Certificat du patrimoine: 4/10/011 Permis d'urbanisme: 27/03/012 Notification projet: 30/06/012 Adjudication: Février 2013 Délais 465 jours
Début des travaux: Février 2014 Fin des travaux: Mai 2015 Soit : 9 ans
Surface sol : 3.500 m2.
Surface cimaises expo : 2.300 m2.
Marché de travaux hors tva 4.072.840,98 €
Le site dans lequel le bâtiment du BPS 22 s’implante a toujours été un lieu hautement stratégique, la preuve étant : construction d’une forteresse espagnole, en passant par les enceintes de Vauban pour terminer par les remparts hollandais. Riche de témoignages architecturaux (parmi lesquels on trouve le bâtiment Gramme, la bibliothèque Langlois, la reconversion de la piscine par l’architecte Pierre Blondel), l’histoire du lieu est marquée essentiellement par l’exposition de 1911.
Le BPS 22 revendique « autrement » cette place forte du haut de Charleroi : par une construction relationnelle permanente. L’enjeu principal est donc de lui donner les moyens pour activer cette philosophie que poursuivent les investigateurs de ce lieu, lieu expérimental et évolutif.
Le projet demande-t-il un concept architectural fort ? Un geste architectural?
Un marketing show architectural a-t-il bien sa place ?
…Ou bien la réponse tendrait-elle plutôt vers un projet « mou, impur, mélangé, métissé, composite »…
En bref, un lieu hybride (= assemblages anormaux)
Le projet met en place (met sur place) différents lieux qui peuvent être compris par le grand public comme opposés :
le plein / le vide le fini / le stigmate
la porosité / la bunkerisation la clarté / l’incompréhension le grand / le petit
la sécurité / l’insécurité l’ouvert / le fermé
l’addition / la soustraction la friche / l’espace d’art
Le projet joue ainsi constamment et de manière indépendante sur cette dichotomie.
Nous résumons le projet en terme d’ : « hybridation concrète ».
LE CONSTAT.
SOUS L’ANGLE URBAIN.
Historique
Surface sols
Budget Le projet
Page n° 3/4 La composition est envisagée comme une solution à la complexité du site et à la qualification des espaces publics, et non comme une démarche qui chercherait à imposer à priori une figure formelle unique, considérée comme dominante. L’image diffère selon l’échelle, le point de vue et l’instant, l’essentiel étant d’abord la présence de la relation entre ces différents rythmes et significations, tout en gardant un « impossible », une dimension de l’étonnement dans les parcours visuels que génère l’intervention.
Le bâtiment « Solvay (BPS 22) », le bâtiment «Gramme », le bâtiment de la bibliothèque « Langlois » et le Rouiller répondent chacun à une logique d’authenticité d’auteurs de projet.
L’ordonnancement général ne répond donc pas à une symétrie du construit, mais répond à un ensemble de bâtiments qui forment un ordonnancement complémentaire. Parce que chaque bâtiment est différent, ils se renforcent mutuellement. Il y a donc une dissymétrie dans la modénature symétrique des constructions.
LE SENS DU PROJET :
L’espace du BPS 22 est traité de manière informe (sans limites), le projet prévoit des percées « actives » (balcons, auvent, rampe, annexe suspendue), supprimant la dualité intérieure/extérieure.
Les espaces se développent de l’intérieur vers l’extérieur donnant les dimensions de l’enveloppe.
La symétrie a disparu au profit de l’équilibre entre des parties conformes mais pas égales écritures
Les espaces
Entrée décalée
L’accès central du BPS 22 est maintenu, une rampe horizontale au départ de l’aile droite du bâtiment offre une première promenade avant de pénétrer le péristyle. L’entrée principale du bâtiment BPS 22 est décalée vis-à-vis de l’extrême symétrie du péristyle, n’engendrant ainsi aucune majestuosité centrale et permettant de déhiérarchiser le propos qui est habituellement donné à l’entrée principale vis-à-vis de l’entrée secondaire...
Cette localisation offre également une gérance aisée vis-à-vis des différentes fonctions et moyens de distribution des espaces.
Aubillettes(aubettes + mobiles = aubillettes)
Dès l’entrée, ou autre part dans les lieux, aussi bien intérieurs qu’extérieurs, au gré des opportunités, les aubillettes peuvent prendre place n’importe où dans l’espace. Ces aubillettes peuvent à la fois servir de billetterie, de vestiaire. La fonction n’est donc pas hiérarchisée. Il s’agit d’un abri qui se meut dans et hors du BPS 22. Ces aubillettes disent ce qu’elles ont à dire, il ne s’agit pas de proposer une esthétisation particulière.
De plus, leur dimensionnement permet de barrer des passages interdits au public.
La nouvelle salle
La nouvelle salle d’exposition (Dupont) abandonne son caractère industriel pour un espace à la fois haut et bas, décalé, découpé. Dichotomie entre une lecture de plan qui révèle la parodie formelle d’un cercueil et un vécu d’espace qui n’est juste pas rectiligne. Cet espace se définit par un conglomérat de cimaises hétérogènes qui rampent et oscillent sans prérequis ni conditions et permettent ainsi une infinité d’interventions aux divers potentiels. La confrontation constante entre la verticalité, l’horizontalité et l’oblique permet toutes les permutations contextuelles. L’art peut alors apporter sa contribution expérimentale pour une meilleure lisibilité environnementale. Ce découpage de l’espace permet aussi bien d’isoler que de donner de l’ampleur et offre un parcours différent.
Page n° 4/4 Elle veut être la réponse à la question : «que vois-je au juste ?», ce n’est pas cet espace, mais ce qui m’attire DANS cet espace.
Tout se passe comme si le regard du coin de l’œil était plus important que le regard frontal. Les limites instaurées par l’emplacement des cimaises semblent être figées, détrompez-vous le déplacement n’affecte en rien cette impression première, la méthode constructive ne s‘encombre pas de superstructures.
Dans cet espace se retrouve sans emplacement hiérarchique du mobilier d’accompagnement, simple support pour l’homme en quête d’un compagnon d’appui. Ce mobilier de petite taille est une création unique extraite d’une recherche évolutive sur le mobilier « égonome ».
L’espace promenade, situé à 4m de haut, permet différentes approches;
Soit par l’espace relationnel, soit par l’escalier dans le fond de la salle qui lève ainsi l’intrigue du suivi spatial. Cet espace promenade permet des regards plongeants comme des regards rapprochés (petites œuvres, photographies, petites vitrines). Seuls des châssis en plinthe éclairent naturellement cette zone. Tous ces espaces permettent un emploi interdépendant ou indépendant (collections, gérance muséographique plus fine)
Que ce soit l’espace ouvert ou l’espace fermé, ces deux espaces se prolongent sur des extensions surplombant d’une part, le parking ouvrant une vue cadrée sur l’ancien charbonnage du Mambourg (hôpital Marie Curie) et d’autre part, une vue plus large sur le boulevard Solvay (balcon).
Notre proposition ne s’arrête donc pas à montrer du construit.
Toute cette disposition permet de proposer 2300 m2 de cimaises
Grande halle d’exposition
Cette volonté de mettre à disposition des surfaces et/ou des lieux se décline également dans la grande halle (actuel BPS22). Il nous semblait pouvoir transgresser cet espace. Avec d’une part la prolongation d’un espace de stockage permettant ainsi d’occulter les fenêtres existantes, et d’autre part, une cimaise sur 5 mètres de hauteur qui prend place devant l’infrastructure des escaliers métalliques. Ces deux actes offrent une générosité plus grande à l’accrochage.
Derrière la grande cimaise (qui est également à considérer comme lieu de production artistique) se place l’extension de l’espace éducatif et un plus petit espace « project-room » Au bout de cette grande halle, une trouée nous emmène vers l’espace multimédia. Cette liaison permet le passage vers les autres espaces situés rue Fagnart et Mambourg et permet de refermer la boucle de circulation vers l’étage inférieur.
Espace relationnel
L’accès à l’espace relationnel se fait par les escaliers métalliques existants. La grande cimaise permet de solutionner la distinction entre le devant, le derrière, le haut et le bas sans pour autant dénaturer l’aspect industriel de la grande hall. Cette intervention mineure permet l’extension du plancher à l’arrivée des escaliers donnant plus d’ampleur à l’aboutissement de ceux-ci. Dans le fond de cet espace relationnel, un volume « podium » permet le regard à travers la verrière.
L’espace relationnel comporte une faille, qui se faufile par le local technique pour retrouver l’espace passerelle et l’espace supérieur de la nouvelle salle.
Outres ces grand espaces, il y a également des espaces expérimentaux (project room) tels que la salle de déballage et d’autres à vocation publique (project-room) tels que la salle du quartier et la bibliothèque.
Entrée rue du Mambourg
Guidés par une promenade vers l’ancienne piscine de la Broucheterre, nous optons non pas pour une entrée rue Fagnart mais une entrée « digne » rue du Mambourg. Cet emplacement permet d’organiser la partie la plus contraignante du périmètre du concours au service d’une entrée de la maison de quartier et de la résidence d’artiste. Le dénivelé entre le Boulevard Solvay et la rue de Mambourg (8,5 m) se nivelle sur une excroissance (balcon), véritable repère signalétique qui renvoie le périmètre du projet non pas vers le milieu de la rue fagnard. Elle replace le propos d’une maison de quartier vers une densité habitée qui est celle de la rue du Mambourg.
Cette entrée permet également de desservir le logement temporaire d’artiste.