• Aucun résultat trouvé

Développement des raffineries de pétrole en Afrique: situation actuelle et perspectives d'avenir

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Développement des raffineries de pétrole en Afrique: situation actuelle et perspectives d'avenir"

Copied!
66
0
0

Texte intégral

(1)

\

f \

NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

-fe

UI3TTT

LIMITES

E/CN.14/NRSTD/S/7

10 fevrier 1976 FRANCAIS

Original : ANGLAIS

COMMISSION ECONCMIQUE POUR L'AFRIQUE Deuxieme Reunion africaine sur l'energie

Accra (Ghana), 1-12 mars 1976

DEVEL0PP5MSNT DSS RAFFINERIES DE PETROLE EN AFRIQUE Situation actuelle et perspectives d'avenir

Document prepare par le secretariat

de 1'Organisation des Nations Unies pour le developpement industriel

(ONUDI)

M76-268

(2)

TABLE DES MATIERES

I. INTRODUCTION ____-__--- 1

Action a 1 'echelon mondial __________ 1

Mesures prises par les pays africains --- 1 Deuxieme Reunion africaine sur l'energie _______ 2 II. ETUDE DE L1INDUSTRIE DU RAFFINAGE DU PETROLE EN AFRIQUE - 3

Considerations generales sur la production et la consommation de

petrole en Afrique _ _ - _________ 3

Situation actuelle de I1Industrie de raffinage du petrole en

Afrique __-___--- 6

Perspectives d'avenir et besoins de 1•industrie de raffinage du

petrole en Afrique apres I98O __„___--_ 8

III. CREATION DE RAFFINERIES A L'ECHELLE NATIONALS ET POSSIBILITES DE

COOPERATION MTRE PAYS AFRICAINS EN MATIERE DE CREATION DE RAFFINERIES

DE PETROLE __-___----_---- 16

Generalites ---_-.--_---.- 16

Mesures legislatives ____________ 16

Choix de lferaplacementT gamme des produits et capacite de pro

duction ___ ____________ 18

Specialisation de la main-d'oeuvre et formation du personnel - _ 19 Acquisition _■" a technologies et du savoir-faire appropri^s - - 22

Financement _ - ____________ 24

Creation de 1? infrastructure __________ 26

Commercialisation et distribution* --- ___28

IV. COOPERATION POSSIBLE ENTRE LES PAYS D'AFRIQUE ET L'ONUDI EN

ASSOCIATION AVEC LA CEA ___________ 30

Activates de l'ONUDI dans le domaine du raffinage du petrole

au cours des annees passees --- 30

Instituts regionaux du petrole ---_-_ 32

(3)

TABLE; DES MATIERES (suite)

Perfectionnement du personnel de 1'industrie du raffinage

du petrole --_-___-_--_._._

• Etudes de faisabilite ___________

Services consultatifs pour le transfert de technologies relatives

au raffinage du petrole __________

Amelioration des raffineries de petrole existantes ■. - -

V. CONCLUSIONS ---___-_-___

ANNEXES :

I. Reserves et production mondiales de petrole II. Production d'energie primaire

III. Production par habitant et consommation d'energie IV. Production de petrole en Afrique

V, Afrique ; Consommation de produits petroliers

VI. Afrique : Utilisation de la capacite de raffinage du petrole VII. Afrique : Capacites de raffinage

VIII. Production africaine des principaux derives du petrole IX. Raffinage du petrole

X. Consommation de produits petroliers, pare automobile et pouvoir antidetonant de 1'essence pour ■.aoteurs

XI. Importations africains de petrole brut

XII. Nouvelles augmentations de la capacite de raffinage de petrole dans certains pays africains

References

Page

33 33

34

35

36

(4)

S/CN.14/NRSTD/E/7

I. INTRODUCTION

Action a 1'echelon mondial

1. Au cours de ces demieres annees, on a accorde une attention considerable, a 1'-echelon mondial, aux problemes generaux et specifiques relatifs a la situation energetique mondiale. Parmi les conferences internationalesqui ont souligne la necessite de renforcer et de coordonner 1:action a l'echelon mondial; notamment entre les pays en voie de developpement, en vue de la mise en valeur des matieres premieres, et notamment en insistant sur les ressources energetiques, figurent la sixieme session speciale de I'Assemblee generale des Nations Unies sur les matieres premieres et le developpement. la quatrieme Conference au sommet des pays non alignes qui a eu lieu a Alger en septembre 1973 ainsi que la Conference des pays en voie de developpement

sur les matieres premieres, qui s'est tenue au Senegal en fevrier 1975^ . La Conference

qui s'est tenue au Senegal a invite les organisations internationales et intergouver- neraentales a preparer un programme d1action pour les matieres premieress notamment dans le domaine de l'energie. La Declaration et le Plan d1action de Lima sur le deve loppement et la cooperation industriels, qui ont ete adoptes par la deuxieme Conference

generale de l'ONUDI tenue a Lima (Perou) en mars 1975> ont souligne la necessite des

pays en voie de developpement de controler effectivement les ressources naturelles et d'harmoniser les politiques suivies pour leur exploitation, leur preservation, leur transformation et leur commercialisation; d1assurer 1 Utilisation intensive des res sources naturelles, le developpement de I1infrastructure et le developpament regional interne, en insistant particulierement sur les politiques de 1'emploi, ainsi que sur I1utilisation pleine et intensive et la transformation sur place des matieres premie res; d!attacher la plus grande importance aux principes d1autosuffisance dans les efforts de developpement qu'ils deploient pour tirer le raeilleur parti possible de leurs ressources humaines et naturelles et, a cette fin, d1adopter des politiques efficaces et concertees et de poursuivre les efforts visant a resserrer leur coopera tion technique et eccnomique.

Mesures prises par les pays africains

2. En Afrique, des efforts concertes ont ete entrepris egalemeAtB Lors des premiere et deuxieme Conferences des ministres africains de I1Industrie tenues £ Addis-Abeba en mai 1971 et au Caire en decembre 1973» on a souligne la necessite d'encourager la coordination offieace des politiques et programmes concernant I1exploitation et l'uti-

lisation des ressources minerales et de forrauler et de poursuivre des politiques et

des programmes visant a une transformation locale maximale des ressources naturelles

renouvelables et non rencuvelables de I1Afrique avant leur exportation

3. Lors de diverses reunions, on a souligne la necessite, pour les pays africains,

de renforcer leur position et drentreprendre des efforts de cooperation pour la mise

en valeur et lrutilisation de leurs ressources energetiques. Lors de la Conference

regionale africaine sur les etablissements humains oroanisee au Caire en juin 1975

(5)

E/CN,14/NRSTD/S/7

Page 2

par la CEAj on a examine de facon approfondie le role de 1'energie dans le developpe—

ment des etablissements humains en Afrique. On a reconnu qu'il fallait de toute urgence innover non seulement dans la recherche d1utilisations plus rentables et plus efficaces des ressources energetiques existantes, mais aussi dans la recherche d!autres sources et d'autres utilisations appropriees de l'energie, et qu'il fallait aussi en—

courager les innovations pour assurer les meilleures methodes possibles de planifica—

tion et d1exploitation de facon a assurer que la demande des diverses sources d'ener—

gie pour toute une serie d'utilisations soit satisfait-e, compte tenu des obstacles materiels, operationnels et autres. On a egalement reconnu que, alors que l'Afrique dans son ensemble etait un exportateur net d'energie, la grande majorite des pays africains etaient restes des importateurs nets d'energie commerciale, notamment de produits petroliers.

4« La recente crise de l'energie a souligne encore plus fortement la necessite pour les pays africains de renforcer leur cooperation dans le domaine des ressources ener getiques. A cet effet, la premiere Conference regionale sur l'industrie petroliere, qui s'est tenue a Tripoli en fevrier 1974» a recommande une cooperation efficace entre les gouverneraents africains en matiere d'exploration et de formation, et egalement en ce qui concerne la diffusion des renseignements relatifs aux ressources en petrole et en gaz naturel. En aout 1974i la CEA a organise a Addis-Abeba une reunion de

I1Association des banques centrales africaines pour examiner les incidences de la crise energetique sur le commerce et le developpement des pays africains. Cette reunion a conclu que le moment etait venu ou 1'imagination des gouvernements des pays africains producteurs de petrole et non producteurs de petrole pouvait faire face au defi et realiser le reve africain de cooperation economique.

Deuxieme Reunion africaine sur l'energie

5. Compte tenu des observations ci-dessus, la CEA a decide d'organiser la deuxieme

Reunion africaine sur l'energie a Accra (Ghana) en mars 1976, aux fins ci-apres :

a) Svaluer la situation energetique actuelle et future en Afrique et les perspectives y relatives;

b) Analyser 1'evolution des approvisionnements en energie et de la commer cialisation des ressources energetiques et la mise en valeur des sources locales d'energie a tous les niveaux;

c) Examiner les possibilites de cooperation entre les Etats membres dans

le domaine de l'energie;

d) Echanger des renseignements sur les progres et les resultats des recherches dans le domaine de l'energie;

e) Examiner les possibilites de formation du personnel technique requis pour le secteur de l'energie;

f) Formuler et coordonner les politiques energetiques des Etats membres.

(6)

E/CN.14/NRSTD/E/7

Page 3

6. Sur I1 invitation de la CEA, l'ONUDI contribue aux travaux de la reunion en

souraettant le present document. Pour la preparation de ce document, 1'ONUDI s'est

limited aux raffineries de petrole,'tout en tenant compte des autres types de refi neries aux fins energetiques. Tout en reconnaissant egalernent le fait que le petrole ne constitue que l'une des multiples sources d'energie, le present document s!est limite aux raffineries de petrole etant donne qu'un examen des sujets a discuter lors de la reunion indique que d1autres sources d'energie se verront accorder une attention particuliere.

7. L'objectif du present document est done d'examiner la situation actuelle de l'industrie petroliere en Afrique. Cela comprend les reserves petrolieres actuelles, les capacites de production et de raffinage, ainsi que le niveau de la consommation en Afrique. On presente une breve comparaison avec les autres sources d!energie. Le document prevoit en outre I1evolution et les perspectives concernant la production, le raffinage et la consommation du petrole. On formule des recommandations, en vue de leur examen par la reunion et par les gouvernements africains, concernant les moyens d'encourager une meilleure cooperation entre les pays membres grace, par exemple, a l'echange de renseigriements sar les progres les plus recents et les der—

niers resultats des recherches, la formation du personnel technique au raffinage et a 1'utilisation du petrole. Des suggestions sont egalement formulees concernant une

cooperation eventuelle entre les organisations internationales, notamment l'ONUDI, et

les pays africains en vue d'atteindre les objectifs fixes pour la consommation de produits petroliers.

II. ETUDE DE L'INDUSTRIE DU RAFFINAGE DU PETROLE EN AFRIQUE

Considerations generales sur la production et la consommation de petrole en Afrique

8. L'Afrique, qui renferme environ 10,7 P* 100 des reserves mondiales de petrole

brut et environ 9?6 p. 100 des reserves mondiales de gaz naturel, a de bonnes possi- bilites de developpement de l'industrie de raffinage du petrole et des secteurs indus-

triels fondes sur cette matiere premiere precieuse pour la production d?energie et celle des carburants et des produits petrochimiques. Dans le domaine des reserves de petrole brut, en particulier, I1Afrique se place au troisieme rang apres le Moyen- Orient et les pays socialistes, avec des reserves totales estimees au ler Janvier

1974, a 9 milliards 219 millions ^ tonnes de petrole brut (vbir 1'annexe I)- En

1973i I1Afrique a produit 291,3 millions de tonnes de petrole qui representaient plus

de 10 p. 10C de la production mondiale et qui placaient le continent africain au

quatrieme rang parmi les autres regions (voir I1annexe I). Malgre ces conditions

favorables, la capacite totale installee pour le raffinage du petrole en Afrique,

se chiffrait, selon les estimations de 1974» a 13 p. 100 seulement du petrole produit

sur le continent africain. Cela indique clairement que la majeure partie du petrole

brut produit en Afrique est exportee vers des pays extra—africains.

(7)

S/CN.14/NRST0/E/7

Page '4

9» La production de petrole brut en 1972 representait (voir annexe II) environ 8l,4

p. 100 de-l-'energie primaire totale produite en Afrique. Le charbon et le lignite representaient 14,51 P- 100, le gaz naturel 3»4 P« 100 et l'energie hydro—electrique et nucleaire 0,9 P« 100 seulement. La production totale d'energie primaire au cours

■de la mane annee, qui se chiffrait a 441 millions de tonnes d'equivalent charbon, representait 5*82 p. 100 de la production raondiale et environ 19 P* 100 de la produc tion moyenne des pays en voie de developpement. La production totale d'energie pri

mage par habitant en Afrique (voir annexe III) quietait de 3^3 kilos d'equivalent

charbon en 1972, representait 13 p. 100 seulement de la moyenne mondiale et environ 5,34 p. 100 du chiffre moyen pour les pays developpes, soit 6 211 kilos d'equivalent charbon.

10. Au cours de la meme annee, la production totale d'energie primaire par habitant pour le continent africain etait egale au chiffre moyen des pays en voie de develop—

pement. (environ 362 kg d'equivalent charbon). D'autre part, la consommation de car—

burants liquides en Afrique a represents en 1972 plus de 41 P« 100 de tous les types d'energie consommee,. venant au deuxieme rang seulement apres les carburants solides

(plus de 47 P« 100). Cecte structure type de la consommation des carburants est

differente, comme il ressort de I1annexe 3» de celle des pays en voie de developpe—

ment ou les carburants liquides representent 61,49 P» 100 et de celle des pays indus trialises od les carburants liquides representent environ 49>73 P» 100 de la consom—

mation globale d'energie primaire. II convient de noter que les chiffres ci-dessus sont des moyennes pour le continent africain tout entier, ou il existe des differen ces et des divergences considerables entre les niveaux de consommation d'energie et les taux de croissance entre les divers pays.

11. Ces derniers chiffres indiquent clairement que bien qu'elle soit encore relati—

vement peu developpee, 1'industrie du raffinage du petrole en Afrique a joue et continue de jouer un rSle important dans le developpement general de 1"economic des pays africains.

12. La production de petrole brut, en particulier des huit grands producteurs afri—

cains (Algerie, Angola, Congo, Egypte, Gabon, Nigeria, Republique arabe libyenne et

Tunisie) a contribue sensiblement au developpement economique du continent. Le forage et l'extraction du petrole brut, bien qu'ils aient commence il y a plus de 25 ans, ne se sont pas reellement developpes jusqu'a ce que la majorite des nations africaines accedent a I'independance. Au cours des dix dernieres annees, en particulier, la production moyenne a augmente de quelque lf>7 P- 100.

13. Sur les 291 millions de tonnes produites en 1973 par le continent africain, le

principal producteur de petrole brut a ete la Republique arabe libyenne (voir annexe

IV), Trente-sept pour cent de la production totale de petrole brut proviennent de ce

pays (107,9 millions de tonnes), plus de 34 p. 100 du Nigeria (101,3 millions de

tonnes) et IS p. 100 de 1'Algerie (52,3 millions de tonnes). II existe egalement

d'iraportantes reserves de petrole en Angola, au Congo, en Egypte- au Gabon, au Maroc et en Tunisie. Sn outre, des decouvertes encourageantes viennent d'etre faites dans

(8)

Page 5

la Republique—Unie du Cameroun, au Dahomey, au Ghana, au Senegal et au Zai're, en particulier au large des cotes. En plus du petrole, il y a des reserves de gaz naturel en Algerie, au Congo, en Egypte, au Gabon, en Republique arabe libyenne, au

au Nigeria, au Rwanda et en Tunisie.

14- On a b;r espoir de decouvrir du petrole dans des bassins ou il y a deja des reserves comme la zone de I1Atlas nord-africain en Tunisie, le plateau nord—africain qui s'etend du jViaroc a 1'Egypte, les bassins du golfe de Suez et de la Mer Rouge, les bassins cb'tiers du Nigeria et de l'Afrique de l'Ouest et les bassins du Congo et le delta du Niger. Les perspectives sont egalement encourageantes dans les bassins cotiers de l'Afrique orientale et australe et dans d'autres bassins situes a l!inte—

rieur du continent; on pense egalement que des reserves existent le long des autres cStes et dans les eaux profondes. Parallelement a la production de petrole brut, la consommation de petrole a augmente regulierement en Afrique et a atteint en 1973 un

total de 48;6 millions de tonnes (voir annexe V). De 1970 a 1974t la consommation

de produits derives du petrole a augmente de plus de 39 P- 100. En 1973* c'est

1'Egypte qui parmi les pays en developpement d'Afrique a consomme le plus de produits

derives du petrole (environ 7./S millions de tonnes). Elle etait suivie par l'Algerie (2,9 millions de tonnes) et le Nigeria (2,5 millions de tonnes). Outre ces pays,

d1autres nations africaines telles que la Republique—Unie de Tanzanie et le Zaire ont

augmente le taux de leur consommation d'environ 100 p. 100 de 1970 a 1974- La consom—

mation de petrole par habitant en Afrique representait seulement 1,7 p. 100 de la

moyenne mondiale en 1974* Bien que le continent africain dans son ensemble soit expor—

tateur net d:energie, la grande majorite des pays en developpement d1Afrique sont restes importateurs nets d7energie commerciale, essentiellement de petrole. En 1972f les pays en developpement d1 Afrique deficitaires dans le domaine de 1'energieont impor- te pres do 15 mil lions de tonnes de produits raffines derives du petrole et 26,33 millions

de tonnes de petrjle brut. Environ 23»9^> millions de tonnes du petrole brut (voir

annexe Xl) importe par les pays africains en 1972 (quelque 91 P» 100 ^es besoins to—

taux) provenaient d1autres pays africains (ll p. 100) et du Moyen—Orient (80 p. 100).

On estime que les importations de petrole brut et de produits raffines ont augmente sensiblement au cours des dernieres annees. Le desequilibre et les difficultes de balance conunerciale et de balance des paiements dus au quadruplement des prix du petrole et de ses derives raffines au cours des dernieres annees se sont averes trop lourds pour les pays en developpement d*Afrique et ont, dans de nombreux cas, abouti au ralentissement de l'activite economique l/.

l/ Comme Pindique le rapport de la Conference regionale sur 1'Industrie petro—

Here et les besoins de formation dans le domaine des hydrocarbures, qui s'est tenue a Tripoli du 2 au 12 fevrier 1974» les pays africains entrent a l'heure actuelle dans quatfe categories. La premiere comprend les pays qui produisent de grosses quantites de petrole pour I1exportation et la deuxieme ceux qui peuvent satisfaire leurs besoins

avec leur propre production et en exporter meme une certaine partie. Une troisieme categorie est constitute par les pays qui ne produisent pas de petrole brut mais sont dotes de raffineries et une quatrieme par les pays qui ne produisent pas de petrole brut, n:ont pas de raffineries et doivent importer tous les produits finis dont ils ont besoi-u Approximativement la moitie des pays d1Afrique appartiennent a la qua—

trieme categorie, dont la plupart des pays en developpement d'Afrique sans littoral et des pays les moins avances. En font egalement partie cinq des six pays de la zone sahelienne^

(9)

E/CN. 1

Page 6

15. Outre le petrole liquide, des gisements de schistes bitumineux ont ete signales dans de nombreux pays en developpement d'Afrique, dont l'Egypte, le Gabon, Madagascar., le Mali, le IWaroc, le Niger, la Somalie, l'Ouganda et le Zaire. On sait que d'autres pays africains en developpement comrae le Gabon, le Nigeria, la Cote d'lvoire et

Madagascar possedent des gisements de goudrons asphaltiques qui constituent eux au^ci des matieres premieres potentielles pour le petrole brut et les produits derives.

Situation actuelle de l'industrie de raffinage du petrole en Afrique

16. En i974> plus de trente raffineries de petrole fonctionnaient dans les pays en developpement d:Afrique, la majorite d'entre elles traitant du petrole brut produit localement et les autres des matieres premieres importees. Sur une puissance instal—

lee totale de 53?£ millions de tonnes en 1974? 68 p. 100 environ appartenaient aux pays en developpement africains (voir annexe Vl) . L'un des elements determinants pour la creation de raffineries de petrole brut etait la demande locale qui en i960 s'elevait,

pour les produits raffines, a environ 18,6 millions de tonnes, les principaux consom—

mateurs etant l'Egypte et 1'Algerie. En 1970, la demande pour ces produits etait d'environ 37 millions de tonnes ce qui a abouti a une augmentation de la consommation par habitant de produits raffines qui est passee de 60 a 35 kg. La consommation

totale de petrole brut en Afrique etait d'environ 6,3 millions de tonnes en I960,

chiffre qui etait proche de la capacite de raffinage de 1'Afrique pendant la meme anneea Sn 1970j la consommation de petrole brut en Afrique 3e chiffrait a environ 42 millions de tonnes; chiffre qui revele une augmentation d'environ 500 p. 100 par rapport a celle de i960 mais qui etait approximativement analogue a la capacite de raffinage de lv Afrique pendant la meme annee. En I960, les pays africains ont importe 2,65 millions de donnes de petrole brut et 15*2 millions de tonnes de produits raffi nes. En 1970 leurs importations sont passees a environ 21 millions de tonnes de petrole brut et sont tombees a quelque 13»7 millions de tonnes de produits raffines, 17. Les considerations enumerees au chapitre II soulignent la necessite de renforcer et de developper 1 Industrie de raffinage du petrole en Afrique, Un autre facteur qui milite en faveur de 1'augmentation de la capacite de raffinage de 1'Afrique ect la demande du secteur industriel y compris le sous—secteur de production de I'elec—

tricite et les transports, Bien qu'aucun renseignement detaille ne soit disponible sur la part de petrole raffine consommee par le secteur industriel, la tendance est a une nette augmentation. II en est de mane pour la production d:electricite, secteur ou la production d'energie thermique continue de dominer bien que I1Afrique dispose d'un gros potentiel hydro-electrique qui n'est toutefois pas reparti egalement entre les pays africains. En ce qui concerne les transports- environ 3,1 millions de voi—

tures particu?,ieres et 1,5 million de camions et d'autobus ont ete immatricules en

Afrique en 1973, la consommation totale d'essence s'elevant a 3?6 millions de tonnes

(voir annexe X )» Malgre 1'augmentation du nombre de voitures particulieres dans la quasi-totalite des pays africains, les transports en commun continuent de jouer un r8le relativement plus important dans un grand nombre de ces pays.

(10)

Page 7

18. Un vaste programme de construction de raffineries a ete mis en oeuvre pendant la derniere decennie et s'il n'y avait que sept raffineries fonctionnant en Afrique.

en i960 d*une c pacite totale d1environ 5 millions de tonnes, leur nombre etait passe

a 31 dans 22 pays, en developpement en 1973 et leur capacite totale a environ 40 mil

lions de tonnes.

19. A l'origine, les principales raffineries d'Afrique ont ete construites dans l.es pays producteurs de petrole brut, essentiellement en Afrique du Ford; et leur capa

cite etait limitee a 1 million de tonnes par an.

20. Par le passe, les capacites de traitement du petrole brut variaient selon les pays en developpement d'Afrique de 160 000 tonnes par an dans la Republique arabe libyenne a environ 3,5 millions de tonnes par an en Egypte. A l'heure actuelle, plus de la moitie de toutes les raffineries appartenant a ces pays ont des capacites variant de 500 000 a plus d'un million de tonnes par an. Environ 59 P* 100 des puissances installees totales dans les pays en developpement et 36 p. 100 en Afrique se trouvent dans les pays d1Afrique du Nord. Parmi les autres pays, le Nigeria a la capacite la plus elevee : environ 3 millions de tonnes par an pour une seule raffinerie,

21. La production de toutes les raffineries de la region a augmente regulierement et

est passee de 21,4 millions de tonnes de petrole brut raffine en 1965 a environ 53,8 millions de tonnes en 1974, soit une augmentation d1environ 150 p. 100. Selon des renseignements publies en 1972 dans une etude sur le fonetionnement de 16 raffineries,

la majorite des raffineries d'Afrique fonctionnent a pres de 100 p. 100 de leur

puissance installee= . La meme etude indiquait que certaines raffineries, telles que celles du Maroc, du Mozambique et de Tunisie fonctionnaient a 110 et 135 p. 100 de leur puissance ndminale a la suite de certaines ameliorations techniques.

22. La plupart des raffineries des pays africains en developpement effectuent des

operations standards telles que la distillation atmospherique et .sous vide, le reforming catalytique des naphtas et le cracking catalytique des distiilats moyens

et lourds. Le mode de production du fuel correspond des lors a la production du GPL, de la gazolinc, des naphtas, du kerosene, du carburant avion-, du gasoil et du fuel-oil residuel (Voir annexe VIII). Les produits autres que le fuel, tels que les

huiles lubrifiantes, la paraffine solide et le coke de petrole sont egalement pro

duits en quantites assez importantes. Selon les statistiques les plus recentes(an- nexe VIII) toutes les raffineries, en 1973, ont produit 520 000 tonnes de GPL, 7&> 000

tonnes de naphtas, 7,78 millions de tonnes d'essence auto (gazoline), 2,94 millions de tonnes de kerosene, l,6o million de tonnes de carburant avion, 10,59 millions de tonnes de fuel-oil de distiilats et VS millions de tonnes de fuel-oil residuel. Comme dans les autres pays en voie de developpement, la majeure partie de la production au cours de ces dernieres annees a ete orientee vers les distiilats moyens et lourds, en raison des divers besoins en energie commerciale et en produits d1alimentation pos sibles pour 1'industrie petrochimique. D'apres une analyse de la structure actuelle des principales installations de raffinage du petrole, presentees a I1annexe 7j il

apparait qu^elles sont~principalement orientees vers la transformation du petrole

17 Petroleum Times, 23 Janvier 1972.

(11)

Page 8

brut, surtout en distillats moyens et lourds et moins en gazoline. De ce point de vue, le type de transformation ressemble davantage au type europeen qu'a celui qui existe dans les raffineries d'Amerique ^ -i Nord (environ 31 P« 100 d'un baril de petrole brut transformers en gazoline contre 65 p. 100 en Amerique du Nord). II con-

vient egalement de noter que la majorite des raffineries en Afrique n'utilisent pas actuellement dans une large mesure des.methodes telles que l'hydrocracking, l'alkyla- tion, 1'isomerisation du pentane, la separation et la purification des BTX, 1'isome- risation des xylenes et la recuperation du soufre qui sont etroitement liees a la fourniture de produits d'alimentation pour la petrochimie. II faut egalement faire observer que l'on n'a pas fait grand chose pour lutter contre la pollution dans les

raffineries.

23. En general, toutes les raffineries actuelles sont implantees a proximite des champs petroliferes, et les zones de consommation et de distribution sont reliees par des oleoducs qui transportent le petrole brut et les produits finis.. La majorite des raffineries sont la propriete de 1'Etat ou bien sont integrees dans les societes nationales par le biais de prises de participation, y compris de participation de societes etrangeres. Dans certaines sous-regions, telles que les pays d'Afrique cen- trale, un arrangement a I1echelon politique entre les Etats membres de l'UDEAC a abouti a un accord sur I1implantation de deux raffineries en Republique-Unie du

Cameroun et au Congo.

Perspectives d!avenir et besoins de l'industrie de raffinage du petrole en Afrique apres 1980

24. Les pri.ncipaux faits nouveaux concernant la capacite de raffinage du petrole brut en Afrique, resumes a I1annexe 12, indiquent qu'un accroissement considerable de la capacite interviandra avant 1930. Sur la base des capacity dfexpansion et des nou- velles raffineries en construction en 1975 et 1976, on enregistrera d^ci 198O un net accroissement d'environ 273,33 barils par jour (environ 14 millions de tonnes par an).

Ce chiffre represente un accroissement d1environ 22 p. 100 par rapport a la capacite

installee actuellement en 1975, et qui est de 61,7 millions de tonnes (voir annexe 9).

25. Si l'on se fonde sur la tendance a un accroissement de la consommation en Afrique en 1980, soit environ 57 000 tonnes $/, I1accroissement effectif de la consommation en 1980 serait d(environ 19 p. 100. Ce chiffre, ainsi que I1accroissement de la capacite de raffinage, refletent exactement Involution future en Afrique. A partir des nouveaux investissements envisages et en cours en Afrique, on prevoit que la capacite de 75 millions de tonnes prevue pour I98O atteindra environ 150 millions de tonnes entre 19-35 et 1990, soit un accroissement d1 environ 145 P« 100 par rapport a la capacite installee de 1975. Un fait nouveau important pour l!avenir concerne

l'importance des capacites des nouvelles raffineries qui, dans certains pays dlAfrique du Nord tels que l'Algerie et la Republique arabe libyenne, atteindront environ 20 millions de tonnes par an, ainsi que la variete des methodes de raffinage utilisees.

^7 Secretariat de la CEA, Reunion regionale sur l'industrie petroliere, Tripoli,

2-12 fevrier 1974-

(12)

Page 9

On prevoit que* notamment dans les pays producteurs de petrole brut on s'orientera egalement vers la creation et la diversification de 1 Industrie petrochimique^

25, Compte tenu de ce qui precede, le developpement des raffineries en Afrique pour

faire face aux futurs besoins doit tenir compte des ressources limitees en petrole brut et de la demande limitee de produits petroliers prevues pour Iss cir^e^a qui

Guivront 193O« Les pays africains tributaires des importations de petrole brut

devra-i^nt prerdra les mesures necessaires pour porter an iraximum la ^reduVvic^. do fuel et de produits petrochimiques, A cet egard, des efforts importants devront egalement etre deployes dans les pays producteurs de petrole pour uciliser let, gaz associes qui sont actuellement brules, ainsi que pour integrer la recuperation du giiz naturel a la production dec produits chimiques primaireso Sn raison des vaster possibilites existant dans les pays dfAfrique producteurs de petrole brutr et com^Le

tenu du fait que les pays africains importateurs de petrole brut ont interet a porter au maximum leurs profits provenant du petrole brut transforme, il faut egale^isnt envisager pour l'avenir la creation de raffineries petrochimiques. Cela est particiv- lierement important etant donne que la simple transformation de petrole brut ^n prc - duits petrochimiques grace a la comhinaison d'une raffinerie bien etablie et de methodes petrochimiques est techniquement realisable mais, dans les circonst^nccs normales existant dans les pays africains, cela n'est guere rentable La solution la plus rentable serait des lors de produire a la fois des produits petrochiiniqi.-as et des produits petroliers.

27c Dans tous les cas, les principaux problemes que l'investisseur doit definir et etudier comprennent la gamme recherchee des produits petroliers et petrocbimiques:

les sources de petrole brut; le degre optimal de transformation du brut en prcduitc petrochimiques; le type optimal et les capacites unitaires de la raffinei-ie petro—

chimique,

-'■ /

28. Pour il lustrer 1 'etude u] terieure figurant dans les documents techniques ' . i c.-vi3t^e six modeles possibles de raffinerie petrochimique d'une capacite nominaxe de 2.5 millions de tonnes par an, ce qui sst proche de la capacite d'une raffinerie inoyeiirn

africains a i^avenir, Les coflts dHnvestissement et de transfoiPtttion. ic::J.li su:;

les chiffres en vigueur sur la Cote du Golfe du Mexique^ aux Etats—Uni.Sj a partir do decembre 1974» couvrent tous les frais mais ne couvrent pas le prix du petrole brut,

29* Le schema 1 est le type meme des installations existantes.

30. Le brut est fractionne, dans une unite de distillation atmospherique; en naphta et matieres plus legeres comme produits d1alimentation pour une unite de pyrolyse,

en distillats moyens et en fuel—oil lourd (residu atmospherique)r qui sont desulfurese

31. Les aromatiques contenus dans la pyrogazoline sont extraits et separes, et le raffinat est recycle vers 1!unite de pyrolyse. La petite quantite de gazoline lourdo a degre d1octane relativement eleve qui est produite peut etre commercialisee ou consommee sur place.

4/ Hydrocarbon Processingt 11 novembre 1974»

(13)

E/CN.14/NRSTD/5/7

Page 10

32. L'hydrogene produit sur place grace au steam reforming rend I1installation auto- suffisante. Ce modele exige le cout d'investissement le moins eleve, mais donne le rendement le moins eleve en produits petrochimiques, Dans les conditions existant dans les pays en voie de developpement, i1unite d'olefines d'une capacite annuelle legerement superieure a 2C0 000 tonnes d'ethylene est rentable et peut constituer la base d'une industrie secondaire de produits petrochimiques. On peat formuler des observations analogues concernant la production d1aromatiques qui peuvent etre facile—

ment vendus sur le marche international ou qui peuvent permettre au pays de developper progressiveraent ses propres installations pour les fibres synthetiques et les plasti—

fiants.

33- Le schema 2 est analogue au premier, mis a part le fait que les distillats moyens sont envoyes a I1unite de pyrolyse. Dans les pays en voie de developpement, ce type dfinstallation peut etre utilise lorsque le carburant avion, le diesel oil et le mazout de chauffage ne doivent pas etre commercialises, et que la demande de produits petrochimiques peut justifier cette installation.

34- Le rendement total des produits petrochimiques augmente considerablement. Un total de 900 000 tonnes par an de produits petrochimiques peut etre produit a partir de 2,5 millions de tonnes par an de petrole brut. L'hydrogene produit dans la pyro—

lyse permet de satisfaire les besoins des unites de desulfuration.

35* Etant donne que le cout des investissements augmente avec la capacite de I1unite de pyrolyse, celle—ci doit etre bien congue, de facon a assurer la souplesse neces—

saire pour la transformation des naphtas et du gasoil.

3o. Le schema 3 ajoute uniquement une unite de distillation sous vide pour obtenir des produits d1alimentation supplementaires pour I1unite de pyrolyse qui augmente le rendement en produita petrochimiques, le faisant passer a environ 42 p. 100.

37* Le rendement en produits petrochimiques a partir du gasoil sous vide est

faible en raison de la faible teneur en hydrogene de la matiere premiere. Par suite de 1'utilisation du systeme direct du "quench" on obtiendra une vapeur de pression inferieure et le cout augmentera legerement.

33. Une part importante des produits d1alimentation pour la pyrolyse (25 a 40 p.

100 de 1'alimentation) sera transformed en gasoil de pyrolyse et en fuel—oil lourd de pyrolyse. Le gasoil de pyrolyse (de 10 a 15 p. 100 des produits d1alimentation)

peut etre ensuite transforme en produit commercialisable.

(14)

ATMOSPHERIC DISTILLATION AND PYROLYSIS OF NAPHTHA FOR FUELS AND PETROCHEMICALS (DISTILLATION ATMOSPHERIQUE ET PYROLYSE DES NAPHTAS POUR LES FUELS ET

LES PRODUITS PETROCHEMIQUES)

HYDROGEN

YIELDS ETHYLENE 8.7 PROPYLENE 4.6 aUTADIENE IS AROMATICS 4.9 GASOLINE 2-3 FUEL PRODUCTS 693

TOTAL INVESTMENT ItOX loS CRUDE OIL PROCE5SIN8 COST 26O6S/T«3.56 1/BBL

Figure I

(DISTILLATION ATMOSPHERIQUE ET PYROLYSE DE TOUS LES DISTLLATS ATMjPSPHERIQUES

POUR LES FUELS ET LES PRODUITS PETROCHEMIQUES)

ATMOSPHERIC DISTILLATION AND PYROLYSIS OF ALL ATMOSPHERIC DISTILLATES

FOR FUELS AND PETROCHEMICALS

2.5 W'MTA

YIELOS ETHYLENE KJ PHOPTLENE 1.1 BUTUHENE ZM AROHKHCS B.Z GASOUME 3S

FUEL OIL 47S

Rgur«2

076 - 66 TOTAL INVESTMENT |95XI06S CRUDE OH. PR0CE5SIN6 COST 35J7 */t4« I/BBL

(15)

ATMOSPHERIC AND VACUUM DISTILLATION AND PYROLYSIS FOR FUELS AND PETROCHEMICALS (DISTILLATION ATMOSPHERIQUE ET SOUS VIDE ET PYROLYSE POUR LES

FUELS ET LES PRODUITS PETROCHEMIQUES)

HYDROGEN METHANE

FUEL PRODUCTS 38 3

TOTAL INVESTMENT 2 24XI06 I

0.7% S CRUDE 0«. PROCESSIKG COST 41.75 1/1-5.71 8/BBL

Figure 3

(DISTILLATION ATMOSPHERIQUE ET SOUS VIDE, CRACK AGE ET PYROOrSE POUR FUEL ET PRODUITS PETROCHEMIQUES)

ATMOSPHERIC AND VACUUM DISTILLATION, CAT CRACKING AND PYROLYSIS FOR FUELS AND PETROCHEMICALS

YIELDS ETHYLENE 19.9 PROPYLENE 12.9 BUTADENE 3-i AROMATICS 14.4 GASOLINE t.4 t FUEL OIL 22.6

TOTAL INVESTMENT 247 XC6«

0.7% S CRUDE OL PROCESSING COST44.10 8/T=6.0J t/BBL

Figure 4

(16)

S/CN. H/NRSTD/E/7

Page 13

39. Le fuel-oil lourd de pyrolyse (15 a 25 p.100 des produits d1 alimentation) peut, moyennant des precautions particulieres Stre utilise comrae combustible dans des chau—

dieres et des radiateurs. Cependant, on ignore dans quellt mesure il peut etre

melange au residu de la colonne pour la distillation sous vide et commercialise comme , fuel—oil lourd sans autre transformation.

40. D1autre part, il pourrait constituer une source interessante de naph.talene, de coke de premiere qualite, de goudron et de noir de carbone. Des procedes commerciaux analogues a 1'hydrocracking pour la production de benzene extraite de la pyrogazoline

peuvent e"tre utilises et donner facilement de la naphtalene de qualite tres pure.

41* Le fuel-oil lourd de pyrolyse a ete transforme avec succes pour la production de

coke d'electrode et de goudron.

42. Les installations examinees jusqu'ici assuraient la separation du petrole brut

en fractions appropriees mais, a I1exception des installations de desulfuration, elles ne contiennent aucune unite de transformation reelle qui pourrait modifier le rendement des fractions de petrole brut.

43» Deux methodes de transformation peuvent presenter un interet dans le present

contexte :

— Une unite d1 hydrocracking peut transformer les fractions lourdes en matieres legeres saturees qui constituent un tres bon produit d1alimentation pour la production d!olefines.

— Bien qu'il ne produise pas de quantites importantes de produits d1alimen tation pour pyrolyse, le crackafo catalytique constituera une source importante de propylene et dTaromatiques-

#1

44» Le schema 4 presente une installation de crackage catalytique fluide pour le

gasoil sous vide.

45- Afin de saturer la gazoline a forte teneur en defines, on doit ajouter une

unite d'hydrotraitement. Cela fournira une source supplementalre pour la recuperation d'aromatiques, et les elements aliphatiques resultant de la separation seront ache-

mines vers une unite de pyrolyse. Le rendement petrochimique total est actuellement

d1environ 50 p« 100. Avec le schema 4» on peut arriver a economiser sur les coGts d*investissements et d1exploitation, si les reglementations relatives a l'environne—

ment n'imposent pas la desulfuration des produits d'alimentation destines a lfunite

de cracking catalytique.

(17)

ATMOSPHERIC AND VACUUM DISTILLATION, HYDROCRACKING AND PYROLYSIS

FOR FUELS AND PETROCHEMICALS

(DISTILLATION ATMOSPHERIQUE ET SOUS VIDE, HYDROCRACKING ET PYROLYSE POUR FUEL ET PRODUITS PETROCHEMIQUES)

YIELDS ETHYLENE 22.3 PROPYLENE 12-8 BUTADIENE 3.9 AROMATICS I2.O GASOLINE 5.6 FUEL OIL 23.5

ATMOSPHERIC WST1LLAT1ON

WT°/<

VACUUM HESDUOM TOTAL INVESTMENT 23eXI0oB

0.7% S

CRUDE OIL PROCESSING COST 47.47|/T=6.49«/BBL Figure 5

(DISTILLATION ATMOSPHERIQUE ET SOUS VIDE, TRANSFORMATION DES RESIDUS, HYDROCRACKING ET PYROLYSE POUR FUEL ET PRODUITS PETROCHEMIQUES) ATMOSPHERIC AND VACUUM DISTILLATION, RESID CONVERSION, HYDROCRACKING AND PYROLYSIS

FOR FUELS AND PETROCHEMICALS

crude on.

2.9»eM~tt

gopooBPD ATMOSPHERIC YELPS WT%

ETHYLENE 26 PROPYLENE IS BUTADIENE 4.6 AROMATICS 13 S GASOLINE 6-4 FUEL OIL 12.7 ,

TOTAL INVESTMENT 297 XIO6 8 CRUDE OIL PROCESSING COST 53.43I/T- 7.44 »/BBL

Figure 6

(18)

Page 15

45. Le schema 5 represente une unite d*hydrocracking qui remplace le cracking

catalytique et qui des lors entraane des frais d'investissement plus eleves compte tenu de la necessite d'une installation a hydrogene, Un ensemble de ce type pro-

duirait le volume maximal d'ethylene (22 p. 100) et permettrait un rendement en

produits petrochimiques de 51 p« 100.

47« L1hydrocracking est suppose craquer le gasoil . obtenu sous vide dans des coiw ditions normales et avec une faible consommation d'hydrogene; en gasoil atmosphe—

rique avec un point de distillation de 375 degres centigrades. On peut toutefois decider de craquer a. la fois le gasoil atmospherique et le gasoil sous vide pour le transformer en naphta, auquel cas le rendement total en produits petrochimiques augmenterait considerablement.

48» Le systeme de .! 'hydrocracking represente le seul moyen rentable pour les bruts

lourds a forte teneur en soufre qui exigeront de toute facon une desulfuration du fuel—oil et, sans autre transformation, donneront un rendement assez faible en distillats.

49« Le schema 6 donne le maximum de produits petrochimiques a partir du petrole brut et un minimum de produits fuel* Les residus de la colonne de distillation sous vide sont intensivement hydrotraites pour obtenir une transformation maxim ale en distillats.

50. On a obtenu commercialement dans des unites de conversion des residus jusqu'a 70 p. 100 de transformation des fonds en distillats. Le gasoil pur et hydrocraque sous vide est ensuite soumis a un hydrocracking classique pour saturer le produit d1alimentation pyrolytique en hydrogene. Le produit d1alimentation pyrolytique qui en resulte consiste en gasoil pur et hydrocraque en atmosphere. Les matieres hydro—

craquees, en raison de leur haute teneur en hydrogene) constituent un bon produit d1alimentation pyrolytiquc.

51. La methode 6 donne des rendements les plus eleves en produits petrochimiques, a.

savoir 59 p. 100.

52. Les six procedes offrent beaucoup de souplesse pour toute raffinerie situee dans un pays africain et qui est tributaire des importations de petrole brut, et n'a qu'un marche limite pour les fuels mais de bonnes perspectives pour developper une industrie chimique destinee a satisfaire la demande interieure ou la demande d1 exportation*

53« II faut egalement mentionner que pour certains pays africains 1'extraction et la transformation du petrole provenant des schistes et des sables bitumineux pourraient a. l'avenir revetir une grande importance. Etant donn^ les ameliorations actuelles' concernant l*extraction des schistes et des sables bitumineux et etur:t- donne le

niveau actuel des prix du pttrole et dec prcduits petrolierSj il est evident que des

pays tels que l'Egypte,J.e Ghana, Le Mali, Madagascar, i'Cuganda et la Zaire devraient

evaluer leurs gisements de schiste et de sable bitumineux compte tenu des progres

technologiquee r-Scents et des coGts relatifs a la production.

(19)

e/cn,

Page 16

III. CREATION DE RAFFINERIES A L'ECHELLE NATIONALE ET POSSIBILITES DE COOPERATION ENTRE PAYS AFRICAINS EN MATIERE DE CREATION DE RAFFINERIES UE PETROLE

Generalises

54. Dans la Declaration et le Plan enaction de Lima concemant le developpement et la cooperation industriels il a ete reconnu que les pays en developpement assurent moins de 7 p.. 100 de la production industrielle et que le decalage entre les pays developpes

et les~ pays en developpement s'est accentue par suite de la persistance des obstacles

entravant 1'etablissement d'un nouvel ordre economique international base sur l'equite

et la justice. C'est pourquoi, rappelant la resolution 33O6(XXIX) de l'Assemblee gene-

rale^ en date, du 14 decembre 1974» et compte tenu des directives d1ordre politique et des recommendations d'ordre qualitatif formulees lors de la dsuxicme Conference generale de l'ONUDI, qui s'est tenue a Lima du 12 au 26 mars 1975? *es auteur^ de la Declaration ont recommande que la part des pays en developpement soit augmentee au maximum et portee, si possible, a au moins 25 p. 100 du total de la production industrielle mondiale d'ici a l'an 2 000.

55• Cette recommandation rev§t une tres grande importance pour les pays africains .en developpement dans lesquels l'industrie petroliere et les industries connexes apportent une contribution importante au developpement general de l'economie rationale.

56. Par" ailleurs, il est difficile de concevoir ce developpement sans que l'Etat joue un rOle adequat dans la direction du developpement industriel, en generalf et le renfor-

cement- de la participation du secteur public a 1'expansion de l"industrie petroliere, en particulier, Un facteur susceptible de contribuer consider.^biement a la realisation de cet objectif est la formulation de politiques et 1'application de mesures specifiques dans le. domaine de la legislation, des emplacements futurs des raffineries de petrole, de leur capacite et de la gamme de leurs produitsF du perfectionnament de la main-d'oeuvrej de 1'acquisition de technologies et de savoir-faire appropriess du financement, de la mise en place d*une infrastructure, de la commercialisation et ds la distribution.

57... L'industrie du raffinage du petrole est susceptible d'off^-ir de larges possibilites de cooperation entre pays africains en developpement, etant donne que plusieurs d!entre eux ont deja acquis une experience' appreciable dans ce domaineo La cooperation', tant bilaterale que multilaterale, peut §tre etendue a toutes les qu&sticns pertinences relatives a. la creation de raffineries ou a 1'expansion des raffineries existantes, y

compris devaluation et le choix de technologies, l'entretien et les reparations, la . mise en place dTune infrastructure, la formation du personnel? ainsi que la creation

de societes et de services de recherche communs. Une cooperation analogue peut egalement etre envisagee avec les pays developpes et des organisations Internationales telles que 1'ONUDI.

Mesures legislatives

5<3. II est necessaire d'adopter certaines mesures legislatives pour que les activites de l'industrie du raffinage du petrole soient compatibles avec les politiques de deve loppement economique et social, et de faire en sorte que ces mesures soient en harmonie avec les autres lois du pays, conformement au plan de developpement et aux priorites du pays. Les mesures legislatives devraient couvrir. sans exception, les secteurs et sous-secteurs de l'industrie du raffinage du petrole^ y compris les aotivites de plani- fication et d'execution.. Tout d'abord, elles devraient regir lep investissements et la

(20)

E/CN.3A/NRSTD/E/7

Page 17

participation du capital public et prive" et prevoir des regies ccvcer.w. a sement des benefice^ 1'amort issemenV 3 "'imposition et le rapatn ement des capi u etrangers. Des di positions encourageant los invest isscmenV devraxe^t^normal-

etre prevues dans oes me cures Mgicl"t "•,;";■"' "v"-- "5ue ^a.?.r. -f^ - *■ ^- -s- ••- —

regissant les droixs d'importation et d'exportation de mat^.eres p-f^ixeres. ■«

chimiques auxiliaires ainsi que do gaa et d'>Sleci;rxCiteT de prodai^^sumx-

av, Ptenfin. ^ lf ensemble des biens d^quipfament neooets^res rcur ^ o..

la raffxneriL Lee ir.vcstiss^ments dans le dooiaine de 1 - infrastructure au sens dr. mot ct If dev-lorpe-icnt territorial equJibre devraient egal^.m-it rstenxr

1'attention vouj.ue-

S9- Le deuxieme ,-roupe de ciesures legislativeo devrait pcrter sur 1'important domain"

J -~ - - • ■ — -p--;-" TiJllcc dfivrai<3':Vu xnolure do" dxs—

S9 Le dex ,p

du tranefert de la technologio et du savoir-faire

oosi+^'ons regissant 1'aoquisition do technologies 4tpa-;gerea ct de s,avoir-fni:.'c ^e^te, ounon1 ainsi que l'achat de biens d'equipement ot de se-vxees* IX fav.dvait.daas -a mesure du possible, adopter dos contratB types prevoyant dos garanties pour 1-aohexeu,.

et comportant des dispositions appropriees en mat1ere d1arbitrage,

60. Les messes legislatives devraient egalement poster but les normes natives en natiere de materiel et d'equipement de construction, danr, la mc.suro ou celle.,-c~ con-

ctrnent le probl^e de la Sourito d,s operafcion3 et la p-v.ntxou dec defaces ,u,oeP-

tibles d»etre -auses aux peruonneB ot aux biens, Les Pn - jipaie^ dj r.posxtic^ P-?-'-- nentes peuvent etre groupees sous les -crois ru^iqueB c.i,-' -ee : 10/ dispositions legxs- latives concernant la negligence, oelles qui ont trait a It, responsabilice obsolue ot

celles qui ont trait a la prescription*

61. Bien que la legislation en matiere d'installations industriellos eUss disposition:

legislatives analogues soient des questxons trop complex^ pour qu*on PuiSE9 les etucaer

*n detail dans le prRSont document, il convien-c Dependant" de sxgnaie.- que les disposi tions reglementaires en matiere de securite comprennent dos dispositions d-ordr-- ,zon- nique et administratif. et prfvoient des sanctions, Les dispositions d'ovdro tecoaiquo, ainsi <nie les autr-s dispositions reglemer-Laires nationalcs rertmentes oons-cituent en general la plus gi,ndn partie des dispositions lPgisUtivos, Ur> ?rr-ng€r.e:it3 p.d?.inis- tratifs sont importar.ts et les dispositions qui prevoient divsrsas sanctions ne cont la que pour nous rappaler qu'il s'agit d'une question de droit ennmeh

62. Un autre domaine important sui^ lequel devront porter les mesureo legislatives regis-.ant 1-induatrie du raffinage dupetrole est celui de lr-_ protection de l'environ-

nement, Cette question cs-c a^uveat, a tort, minirrr's.k- djiid . i.-?.i :;ix:-~>pc.ys ?r. ...vc:. -;;-

pemer.t. En raison des conditions climatiques speciiiques, i'aPprovxsionneino;it7 _ en eau non polluee. des villes et des campagnes ainsi que des industries pose un certaxn aorj-Te de problemes dans les pays d'Afrique, II convient par consequent d'aocordsr toute _ 1'attention voulue a l'adoption de mesures legislatives pour la protection ae l'envxron- nement des le debut des operations de nlanification relatives a xa construction de

63. Les mesurer legislatives elaborees par d'autres groupes do pays en dsyeloppemoat, tels que lo Groupe andin, constituent peut-etre des exemples mtei-essairca a suivre pax les pays africains, Les domaines ou il faudrait assurer la cooper-.tio:. sent l^acco.

relatifs a la technclogie, en particulxer ceux rolatifs aux avantages des econemxes

d'echelle: l'echange de donnees d'experience concernant ^application de tecmo.Qgirs

communes; et, enfin, la redaction de contrats types pour l'achat cie teoluologies. ao

(21)

E/CN.U/NRSTD/E/7

Page 18

materiel et de services techniques. II faudrait accorder toute 1•attention voulue a 1'harmonisation des mesures legislatives pertinentes afin que les pays puissent adopter

une position commune lors des rencontres in^rnationales.

Choix de 1'emplacement, gamme des produits et capacite de production

64. Dans le monde; en general, et dans les pays en developpement, en particulier, les raffineries de petrole brut se heurtent, de nos jours, a de nombreuses difficultes

parce qu'elles doivent : a) obtenir des quantites suffisantes de petrole brut a des

prix raisonnablesj b) trouver des sites appropries pour lfexpansion de leurs installa tions et/ou la creation de nouvelles raffineries "de depart"; c) choisir des technologies souples et une gamme appropriee de produits adaptables aux fluctuations des marches

locaux et international; d) fonctionner de facon plus efficace en vue de pouvoir faire

face a la concurrence; et e) trouver suffisamment de capitaux d'investissement pour

atteindre ces objectifs, Compte tenu du fait que la consommation des produits petroliers en Afrique represente moins de 3 p. 100 de la consommation mondiale et que la production

des raffineries africaines ne repre"sente que 2 p. 100 de la production mondiale, il est tres important, pour la region, d'accorder une attention particuliere a tous ces

elements. La situation, dans ce domaine, est encore plus complexe pour les pays afri- cains qui ne disposent pas de ressources en petrole brut et dont la demande de produits petroliers ne fait que croStre, et tout investisseur potentiel ne devra done pas oublier

de prendre en consideration les exigences du marche et 1'insuffisance de l'approvision-

nement en petrole brut.

65. Maints pays africains envisagent de proceder a une expansion considerable de leurs raffineries de petrole au cours des prochaines annees. Us devront accorder une attention particuliere a. 1'emplacement de ces nouvelles installations. L*emplacement d'une raf- finerie, independamment de considerations d'ordre technique et economique, devrait

egalement faire l'objet, de la part des pays en developpement, de considerations d'ordre

social qui sont extrSmement importantes lorsqu'il s'agit de relever le niveau de vie

d'une certaine region. Dans le cas des pays en developpement disposant de ressources en petrole brut, ou les champs petroliferes nont situes dans des regions eloignees et ou le petrole brut p^ut facilement e"tre ache-nine par pipeline, il sera peut-etre utile d'envisager d'installer les raffineries dans les regions ou le petrole est consomme, Cela vaut en particulier pour les pays non producteurs de petrole ou le petrole brut est importe par les ports situes dans des regions peuplees. En general, ces regions

disposent habituellement d'une infrastructure extremement developpee (routes, chemins de fer, approvisionnement en eau et en electricite, etc.), ce qui permet de reduire

considerablemsnt le cotlt total des investissements. Sien que le raffinage du petrole brut ne soit pas une operation a forte intensity de main-d'oeuvre, en raison de hautes competences requises du personnel qu'emploie cette industrie, celle-ci peut aider les ecoles professionnelles a former du personnel pour d'autres industries connexes telles que les industries chimiques, petrochimiques et d'engrais.

66* Compte tenu de la demande actuelle sur les marches locaux et les marches d'exporta tion, la gamme de produits, dans maints pays africains, se limite, en general, aux pro duits raffines habituels, y compris le bitume pour la construction de routes, les combus tibles pour la production d'energie commerciale et les carburants pour les vehicules motorises; cet etat de choses ne limite cependant pas la possibilite d'assurer toute la

souplesse voulue pour la production de certains produits chimiques susceptibles de satis- faire la demande locale et la demande d'exportation. A cet egard, on peut citer comme exemple, 1'obtention de la production de produits aromatiques, y compris les xylenes, ainsi que la production d'essence a indice d*octane eleve.

(22)

E/CN.14/NRSTD/E/7

Page 19

67. Sauf dans le cas des pays producteurs de petrole, la capacite minimale des raf- fineries dont les pays africains en developpement auront besoin a l'avenir semble se situer'entre 1 million et 2,5 millions de tonnes-par an* Cette capacite-qui, denos jours, n'est pas entierement competitive dans les pays industrialises, est rentable dans les pays en developpement car elle permet de satisfaire la demande locale et de fournir les facteurs de production requis pour-une Industrie petrochimique. La capacite d'une raffinerie ne peut cependant §tre determinee avec un minimum de precision qu'apres la realisation d'etudes de faisabilite permettant d'evaluer les divers facteurs tech niques et economiques. Un autre raoyen de creer de grandes raffineries rentables

(5 millions de tonnes par an et plus) qui vaut la peine d'etre envisage en Afrique est la construction, en commun, par trois ou quatre pays voisins d'une raffinerie susceptible

de satisfaire leur demande globale dans le cadre d'un systeme de distribution commun.

Specialisation de la main-d'oeuvre et formation du personnel

68. Dans les pays en developpement, les besoins en roain-d'oeuvre de l'industrie du raffinage du petrole brut dependent, en grande partie, du degre de developpement de l'industrie de raffinage du petrole; de la mise en place d'industries utilisant dea produits petroliers, soit pour produire de l'energie soit comme produits d'alimentation pour l'industrie petrochimique; et du niveau general de developpement economique du pays producteura Le developpement economique d'ensemble, dont le revenu par habitant est en general un indice, semble toutefois ne pas etre un element d'appreciation valable, si l'on .en juge par le niveau de vie peu eleve de la plupart des pays producteurs de petrole.

69. Le secretariat de la Commission economique pour l'Afrique a presente un certain nombre de renseigneraents sur la main-d'oeuvre de 1 Industrie petroliere a, la Conference regionale sur 1 Industrie petroliere et les besoins de formation dans le domaine des

hydrocarbures, qui s'est tenue a Tripoli (Republique arabe libyenne) en fevrier 1974*

Calculees eur -la base des taux moyens de production, de raffinage et de commercialisation, les estimations, etablies par la CM, en ce qui concerne les besoins futurs de 1'Afriaue en matiere de main-d'oeuvre sont recapitulees dans le tableau 1.

70. II ressort des estimations susmentionnees que les effectifs supplementaires requis jusqu'en 19^0 pour les trois activites de l'industrie petroliere se chiffreraient a

environ 206 000, dont 148 930 (72 p. 100) seraient requis pour les operations de raffi

nage, de commercialisation et de distribution, Ces tendances font egalement apparattre qu'a l'echelle nationale, pendant la decennie en cours, les pays africains devront faire de gros efforts pour atteindre cet objectif. Iftie attention particuliere devrait egale ment etre accordee a la specialisation de personnel de niveau moyen et de main-dfoeuvre qualifiee,

71. Historiquement parlant, la formation du personnel local dans les pays africains producteurs de petrole a commence lorsque les compagnies etrangeres installees sur leur territoire ont commence a employer de la main-d'oeuvre et des techniciens locaux. Dans les pays non producteurs de petrole, la formation a commence avec les operations de commercialisation et a ete etendue, par la suite, au raffinage du petrole brut lorsque des raffineries y ont ete installees, Les compagnies petrolieres geraient pour la plupart elle-me"mes les centres de formation, non seulement pour assurer l'efficacite de la for mation mais egalement pour reduire au minimum 1'ingerence des gouvernements, Occasionnel- lement, elles ont aide les gouvernements locaux a, creer leurs propres services de

formation.

(23)

E/CN.U/NRSTD/E/7

Page 20

Tableau 1 : Besoins de l'Afrique en matiere de main-d'oeuvre

Prospection et Commercialisation

Annee et niveau production Raffinage et distribution Total

1970

Niveau superieur 2 400 1 350 5 000 8 750

Niveau moyen 4 000 10 975 21 450 36 425

Hain-d'oeuvre qualifiee

et de niveau inferieur 25 400 21 700 195 550 242 650

Total 31 800 34 025 222 000 287

55 75

13 930

335

795

31 000 49 700

10 650

247

280

63

950 990

615

280 990 406 025

88 060

1980

Niveau superieur 7 150 2 200 6 540 15

Niveau moyen 12 255 16 500 26 500 55 256

Main-dfoeuvre qualifiee et de niveau inferieur Total

A ajouter pour deperdition d'effectifs pour causes naturelles

Total general 89 130 60 350 344 605 494 O85

72. La formation de dipl8me*s d'universite a commence, essentiellement, lorsque des ressortissants des pays en developpement ont ete nommes a des postes de supervision

et de gestion de niveau moyen. Le contenu et le niveau de la formation assuree par les compagnies petrolieres dependaient, par consequent, en grande partie de la structure

de l'emploi de ressortissants locaux. Lors de la. creation d1industries petrolieres

nationales, un premier imperatif est la formation d1instructeurs et de professeurs.

Des etablissements d'enseignement et des instituts technologiques de niveau superieur

ont par consequent ete crees parallelement aux centres de formation professionnelle et aux services de formation en cours d'emploi. La formation de niveau superieur est assuree, dans plusieurs pays africains producteurs et raffineurs de petrole, par une serie d*institutions telles que les instituts petroliers, les universites et les ecoles polytechniques. Ce genre d'etablissements existent actuellement en Algerie, en Egypte,

en Republique arabe libyenne, au Maroc, au Kenya, au Nigeria et en Republique-Unie de

Tanzanie.

73. En outre, les pays africains qui ont, les premiers, commence a produire et a

raffiner du petrole brut, ont acquis une experience pratique grace aux services de

formation dans l'entreprise et de formation en cours dTemploi, experience dont ils

peuvent faire profiter d*autres pays qui ont commence, tout recemment seulement, a

(24)

E/CN.U/NRSTD/E/7

Page 21

raffiner du petrole brut. Cela pourrait se faire dans le cadre dTarrangements bila- teraux et de programmes de formation dans l'entreprisej en particulicr pour le personnel de niveau moyen et 1?j ouvriers qualifies dans des domaines te"\s que le fonctionnoment des installations et du materiel de raffinage, la reparation ex I'entretien du materiel et de l'outillage ainsi que le contrSle de la qualite.

74o Une occasion unique ria former du personnel technique est off art e aux pays qu:.

beneficient de nouveaux investissements dsns le domaine du raffinage du petrole* Bans les contrats relatifs a la fourniture de technologies, de services techniques et de materiel, conclus a.vec des societes specialisees. il faudrait toujours prevoir des

dispositions concernant la formation de personnel du pays acheteur dans les raffineries des pays developpes^

(25)

E/CN.14/NRSTD/E/7 Page 22

Acquisition des technologies et du savoir-faire appropries

75* Au cours des 30 dernieres annees plus d'une centaine de technologies diverses ont ete mises au point dans l'industrie de raffinage du petrole brut. Chaque technologie presente des avantages particuliers lorsqu'elle est appliquee a la manufacture de groupes de produits donnes pourvu que certaines conditions soient respectees concer- nant la qualite des matieres premieres et la rentabilite du procede global. Comme

dans d'autres industries, la selection de la technologie la plus indiquee pour un processus de raffinage est une operation complexe, meme dans les pays developpes. Le choix de la technologie qui, dans de nombreux cas, fait intervenir une forte pro

portion de savoir-faire (qu'on appelle aussi frequemment secrets professionnels,

inventions non brevetables ou renseignetfents techniques) est d'autant plus difficile

etant donne que les publications ou meme les indications du detenteur du procede ne permettent pas toujours d'obtenir des renseignements fiables.

76. Le fa9on generale, dans le cas dfun pays en developpement comparant les procedes disponibles, il est indispensable de se poser les questions suivantes :

- Le procede est-il techniquement adapte aux conditions locales ?

- Le procede est-il rentable pour l'usage qu*on se propose d!en faire et a-t-il donne des resultats valables a l'echelle commerciale ?

- Le procede est-il adapte aux conditions existant dans un pays donne et aux competences du personnel local ?

77« Eft ce qui concerne le raffinage du petrole brut, une evaluation et une selection correctes des procedes depend egalement de l!existence de donnees de base sur la qualite et la quantite des produits d1alimentation, les installations et 1'empla cement choisi. Ces donnees et renseignements devraient etre rassembles et classes suffisarament tot pour etre disponibles lorsque les avis dTadjudication seront lances.

78. De nombreux pays africains producteurs de petrole ou le raffinage est deja une activite traditionnelle peuvent esperer disposer de personnel competent pour selec- tionner les technologies appropriees. Ges espoirs sont etayes par l'existence, a I'echelon gouvernemental, d1 institutions et d'organismes specialises qui ont deja acquis suffisamment d'experience pratique. La situation est differente dans les pays non producteurs de petrole qui envisagent la creation de raffineries et ou les installations existantes fonctionnent sur une echelle reduite. Leurs activites sont recemment devenues plus diffidles en raison de la hausse importante des prix du petrole brut qui reduit les avantages economiques globaux de certains procedes.

79O D'autre part, a l'exception d*un petit nombre de pays africaiiis, on constate a l'echelon gouvernemental un manque d1 institutions specialisees, notamment de per sonnel technique local hautement qualifie capable de realiser les etudes de faisabi- lite necessaires pour selectionner les technologies. Ge genre d'activite est

generalement confie a des firmes de consultants, sans demander I1 avis ou les conseils d'autres consultants neutres.

(26)

U/CN.14/NRSTD/E/7 Page 23

80. II est bien connu que le cout du savoir-faire et des redevances dans le cas de procedes catalytiques complexes pour le raffinage du petrole peut representer

jusqu'a 20 p. 100 lu total des frais dfinv3stissement. Ceci pese lourdement sur les budgets des pays non producteurs de petrole en particulier qui doivent des le depart

accorder une attention speciale au choix des procedes les plus indiqueso

81. Un autre element qu'il convient de mentionner est le manque de bureaux d1etudes techniques dans la majorite des pays africains. Be tels bureaux peuvent etre etablis a. 1; origin e aveo I1 aide des gouvernements respectifs et peuvent etre charges de la conception et des travaux d'ingenierie concernant les procedes standards tels que la distillation atmospherique, les reservoirs de stockage, les installations hors-site etc., non seulement pour l!industrie du raffinage mais aussi pour les industries chimiques et autres industries connexes. L*experience d'autres pays en developpement comme l'lnde a prouve que la creation de tels bureaux pourrait permettre de realiser des economies importantes de frais d'investissement et de perfectionner le personnel technique local.

82. Un autre moyen d! aider les pays africains a mieux evaluer et a. mieux selectionner

les technologies appropriees est de proceder reguliSromcnt a dec consult^tionn entre

les pays les plus avances dans le domaine du raffinage du petrole brut et ceux qui commencent a developper cette Industrie, De telles consultations, qui peuvent etre organisees avec I1aide d'organisations internationales, pourraient permettre d'ela- borer des directives et des orientations adaptees aux conditions particulieres de

ces pays.

83. L!un des domaines de cooperation porte sur l'expertise technique et l'expe-

rience en matiere de choix et d1evaluation des technologies qui peuvent etre trans ferees des pays africains ayant une longue habitude du raffinage du petrole brut

aux pays qui en sont a leurs debuts dans ce domaine. Cette activite pourrait ega- lement comprendre I'eohange d!experts et de personnel technique qui pourraient participer a I'oi'ganisation de services spociaux charges de la planification et de l'evaluation des technologies de raffinage du petrole. La m. se en oeuvre d!un tel programme pourrait etre envisagee initialementr par exemple, avec I1aide de pays comme l'Egypte et l*Algerie qui pourraient fournir I1aide necessaire a d'autres pays en developpement.

84. Les pays africains possedant une plus grande experience dans le domaine du

controle de la qualite des matieres premieres et des produitv-5 finis pourraient fournir une assistance accrue en crearrt des laboratoires et en introduisant de nouvelles methodes d'essai dans les raffineries dTautres pays. Une parfaite com

prehension des specifications des produits derives du petrole et de 1'importance que

revet leur application pratique dans les conditions locales est vitale pour l'in- dustrie du raffinage, D'autres pays en developpement ont acquis une experience considerable dans ce domaine. Par exemple, les raffineries de petrole brut en Inde ont modifie les specifications de certains produits pour accroitre les rendernents

des petrolee bruts a forte teneur de soufre et plus loufds^par exemple le point de

fumee du petrole lampant pour 1'usage domestique a ete ramene de 20 mm a 18 mm et la

teneur en soufre du mazout a ete portee de 1 a 1,2 p. 100, les produits lourds ayant

egalement legerement augmonte. La necessite d'une telle adaptation des produits aux besoins locaux est souvent reconnue meme par les organisations Internationales

(27)

E/CN.14/NRSTD/E/7 Page 24

t1X.. la ASBM et vise a Ot-ir -e connaissances de -tte nature nepeuv^

1' evaluation des roduxts. C est la, un e xre

pays afrxcaxns et autres pays en

tiLs de recherche ainsi qxe ^^^

par un certain nomtoe de pays Cette

Pentre in.titutions de recherche et

et l-lndian Petroleum Institute de pe,ent. Cc type de cooperatxon ^

^£J^iaa possible entre

raiei_t oreer des xnstalla-

^ant etre utilises en coranun

pcurrait etre instauree d'atcrd

I2l ccrame la NIOC en Iran

commenoer sur des

ceux qui sont lies aux

residus.

85. La oration d<usines pilotes connaJtre le petrole brut qn'xl

SStement et l.tilisatic, des

^V OnTait

Btats_Unis s.efforcent

traitercent sent de t

en forpL

pays en developpe^ent.

Possibl^de coope

86. Le dOmaine de Le.uipe.ent o«re egal^ent de

ration entre pay afrioains et avec d-«, r« P^ ^ d^s rg

ration pourrait porter sur 1-e^tretxen f\1%™™?:J!L_te 1)IndB et le Bresil

exista^tes par des pays en ^^^^".^^Siiation d-ateliers dans

et par des pays dCTel°^- ^He fonctionnement continu des uslnee sans

^^^

de chaleur.

Financement

fl7. Avant octobre 1973, 1. -tant creation d'vme raffinerie de petrcle se

Etats-Unis par baril et pax Jour d.actxvxte selon

stades de traitement, les economxes *'^e r

lelitS et le nombre des plexite e ^^.^ ^

^ dollars des Bats-

Références

Documents relatifs

Ainsi, la/les matières premières listées dans la présente attestation ne doit/doivent pas être qualifiées et/ou commercialisées comme matières premières « biologiques »

11/74 intitule&#34; &#34;Rapport interimaire sur la mise en oeuvre du Plan d'action de Lagos&#34; dont sera saisi le Comity au titre de ce point de l'ordre du jour a

Le document E/ECA/CM.11/74 intitule &#34;Rapport interimaire sur la mise en oeuvre du Plan d'action de Lagos&#34; dont sera saisi le Comite au titre de ce point de l'ordre du jour a

des devises au service de la dette tout en evitant les troubles sociaux et po1itiques qui resulteraient de leur incapacite a realiser leurs objectifs de deve10ppement 13/. Par

La plupart des pays d'Afrique sentent maintenant qu'il leur faut un service competent pour mener les enquetes sur les menages ou d'autres sortes d'enquetes, s'ils veulent disposer

A partir de certaines hypotheses raisonnables want aux variations des grands parametres macro-6oonomiquesl le secretariat de la CEA a fait des Btudes detaillees des

Sn 1967, bien que les troubles politiques qui ont affecte cer tains des grands pays, aient agi defavorablement sur le taux de croissance, la production industrielle a

Les programmes d1 assistance aux pays africains mettent I1accent sur la for mation au niveau superieur de personnel technique, conformement aux diverses re solutions adoptees