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Préfecture de la région Rhône-Alpes

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Préfecture de la région Rhône-Alpes

Contrat d’Objectifs Emploi Formation Rhône-Alpes entre l’État, la Région Rhône-Alpes et

les branches professionnelles du spectacle vivant et enregistré

Diagnostic partagé

Rédigé et présenté par Alain Garlan

(2)

Contexte

Page 5

Analyse

Commentaire introductif Page 15

Actifs du spectacle Page 16

Activité du spectacle Page 30

La Formation Page 43

Aides à l’insertion et à la réinsertion Page 52

Synthèse

Page 54

(3)

Sommaire détaillé

Contexte

Une nécessité commune Déclaration du Toboggan

Méthodologie pour un diagnostic partagé Répertoire et caractéristiques des sources Champ de l’observation et de l’action

Analyse

Commentaire introductif

• Les actifs du spectacle

Les salariés du spectacle Les salariés permanents Les salariés intermittents Les travailleurs occasionnels Les demandeurs d’emploi

Les demandeurs d’emploi indemnisés par les ASSEDIC Les demandeurs d’emploi non indemnisés par les ASSEDIC Les demandeurs d’emploi bénéficiaires de minima sociaux Les professionnels du spectacle en Rhône-Alpes

Les primo-demandeurs d’emploi en Rhône-Alpes Approche territoriale

Schémas et tableaux statistiques

Schéma général des marchés de l'emploi, Multi Activité Schéma de représentation des actifs

Caractéristiques des salariés intermittents et demandeurs d’emploi par métiers

Caractéristiques des salariés intermittents indemnisés par sexe, âge, ancienneté, métier recherché Répartition des actifs en fonction du sexe et de l’âge et de la durée des contrats

• L’activité du spectacle

Les entreprises de spectacle

Les entreprises et employeurs du spectacle vivant et enregistré Le spectacle vivant d’après les licences d’entrepreneur de spectacle Les filières audiovisuelle et discographique

L’activité des entreprises au niveau national La taille des entreprises

Le statut des entreprises Spectacle vivant Audiovisuel Les employeurs occasionnels Les rémunérations

Les masses salariales

Les droits d’auteur et droits voisins Les autres revenus

La localisation des entreprises Les soutiens à l’activité du spectacle

Les aides publiques

Les lieux aidés dans le cadre des procédures contractuelles de l’État en 2004 La Région Rhône-Alpes

Les départements, agglomérations, villes Les aides privées

• La Formation

La formation initiale Secondaire et BTS Universités

Enseignement spécialisé Les autres offres de formations La formation des amateurs Commentaires

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La formation des actifs

Les salariés permanents Le secteur privé

La fonction publique territoriale Les salariés intermittents

• Les aides à l’insertion et la réinsertion

Région Rhône-Alpes - Année 2005 DRTEFP - Année 2005

§ Synthèse express du diagnostic

§ Pour en savoir plus

§ Contributions

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Page 55

Page 56

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Contexte

Une nécessité commune

L’hypothèse d’un Contrat d’Objectifs Emploi Formation n’aurait pas été envisageable sans la conviction de l’ensemble des partenaires.

Chacun d’entre eux avait au préalable conduit une réflexion dont les conclusions pouvaient trouver à se concrétiser dans ce contrat.

Les partenaires sociaux, qui sont les premiers concernés par les équilibres du secteur, ont engagé depuis 1992 une réflexion profonde sur les métiers et les formations du spectacle dont le Contrat d’Étude Prospective (CEP) du spectacle vivant publié en 1997 par la Documentation Française fut l’étape décisive.

Le CEP préconisait, entre autres choses, la mise en œuvre de Contrats d’Objectifs Territoriaux. Nous y sommes !

Dans la branche Audiovisuel, après le CEP pour l’Audiovisuel et le Cinéma de 1998, les années 2004 et 2005 se sont caractérisées par une intense période de négociations d’accords collectifs sur les questions d’emploi et formation et la création d’une CPNEF.

L’exécutif de la Région Rhône-Alpes a souhaité reconsidérer l’ensemble de sa politique culturelle. Pour y parvenir, il a choisi d’organiser une large concertation des professionnels concernés qui s’est conclue par deux rapports et deux délibérations de l’Assemblée régionale, l’une sur l’Audiovisuel et le Cinéma, l’autre sur le Spectacle Vivant. Par ailleurs, les Rencontres régionales pour le spectacle vivant en Rhône-Alpes, organisées par la Région et animées par Bernard Latarjet ont permis de mesurer l’urgence d’agir pour l’emploi.

Dans ce domaine, la Région ne saurait agir seule et le COEF est l’outil adéquat.

L’État, soucieux d’aider les professionnels à résoudre les problèmes récurrents de structuration du spectacle, a multiplié les consultations et les études sectorielles. La convergence des analyses et particulièrement les conclusions du rapport Guillot ont incité le Ministre de la Culture et celui du Travail à élaborer de nouveaux outils de concertation (tels les COREPS) ou d’action. Dans le cadre de la décentralisation, et puisque la Culture et la Formation sont des domaines partagés d’intervention, il était indispensable d’agir en corrélation avec la Région.

Le COEF offre un cadre idéal à l’élaboration de convergences durables. C’est pourquoi les partenaires ont trouvé aisément les voies d’un dialogue constructif et se sont engagés en signant le 20 octobre 2005 La Déclaration du Toboggan, dans un ample processus contractuel.

Le Comité de pilotage du 7 avril 2006 a adopté à l’unanimité la première version du diagnostic qui a été ensuite présentée à la COREPS du 9 mai. Le présent document précise et complète ce texte. Afin de permettre à l’ensemble des personnes concernées d’y apporter les modifications utiles, sa diffusion durant tout l’été aura permis de recueillir les observations des acteurs.

Ce diagnostic partagé a été validé par le Comité de pilotage du 6 septembre 2006.

La présente version, corrigée et consolidée, est la version destinée à être largement diffusée.

Le cadre de travail collectif établi à l’occasion du diagnostic aura permis de rassembler les premiers éléments de connaissance. Des mises à jour et des compléments issus de l’observation en continu du secteur viendront régulièrement préciser et compléter les analyses et les statistiques présentées ici.

La pérennisation du dispositif d’observation permettra de disposer progressivement de séries consolidées dans la durée, permettant des comparaisons et des rapprochements qui ne sont pas encore possibles aujourd’hui du fait de l’hétérogénéité des sources.

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Déclaration du Toboggan

Par la Déclaration du Toboggan qu’ils ont signée à Décines le 20 octobre 2005, les acteurs du secteur du spectacle vivant et enregistré, ont souhaité promouvoir une approche concertée et pérenne des politiques de l’emploi et de la formation en s’engageant dans un Contrat d’Objectifs Emploi Formation. Ce COEF définira les axes prioritaires retenus par l’ensemble des partenaires pour répondre aux enjeux-clés identifiés à partir d’un diagnostic partagé.

La première phase est organisée en trois étapes successives :

• une première étape préalable d’appropriation et de partage des données, des diagnostics et des analyses existants ;

• une deuxième étape visant à définir des préconisations et des priorités partagées en particulier sur trois axes prioritaires définis ci-dessous ;

• une troisième étape visant l'identification des outils et des moyens d'action de l'ensemble des partenaires et la définition de plans d'actions successifs.

Trois axes prioritaires président à l’élaboration du contrat :

• mettre en place un système régional pérenne d’observation du spectacle permettant de réaliser des diagnostics et d’évaluer les besoins des salariés et des entreprises en matière de qualifications et de compétences ;

• identifier les leviers propres à améliorer la qualité de l'emploi et définir les pistes d'intervention à privilégier au regard des impacts attendus et de leur faisabilité ;

• assurer une convergence globale des politiques de formation professionnelle initiale et continue, conduites par l’État, la Région, et les branches du spectacle.

Le processus qui prépare le contrat est essentiel car il :

• favorise l’organisation de la profession en région et garantit la bonne mise en œuvre ultérieure du COEF ;

• permet la réunion des divers services concernés de l’État et de la Région avec les partenaires sociaux ;

• organise un cadre de concertation pour mettre en cohérence les différents leviers d’action.

Le Comité de pilotage, constitué le 9 décembre 2005 au siège de la Région à Charbonnières, puis le Comité technique, lors de sa première réunion le 10 janvier 2006 au Pôle Rhône-Alpes d’Orientation (PRAO) à Écully, ont confirmé ces orientations et précisé le calendrier. Ces instances ont souhaité qu’une première approche du travail d’observation soit mise en œuvre sans attendre.

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Méthodologie pour un diagnostic partagé

Les partenaires engagés dans la démarche de contractualisation souhaitent d’abord construire un cadre favorable à la définition et à la mise en œuvre d’actions concertées. Ils considèrent que les difficultés à rassembler des données consolidées sur l’ensemble du champ et susceptibles de permettre des analyses convergentes, ne doivent pas retarder la signature du contrat. La connaissance est d’abord utile à l’action et ne doit pas la supplanter.

La conception et la construction d’un dispositif régional d’observation pérenne1, souhaité dans la Déclaration du Toboggan et qui sera inscrit dans le premier plan d’actions du COEF, permettra de disposer progressivement des outils de connaissance indispensables à des actions adaptées et efficaces. L’élaboration des bases de ce dispositif collectif a fait l’objet de la première phase de la démarche. La mobilisation de ses acteurs a été confiée par le Comité de pilotage du 7 avril à l’Agence Musique et Danse Rhône-Alpes (AMDRA).

L’implication dans le processus des services de l’État (SGAR, DRTEFP, DRAC), de ceux de la Région Rhône- Alpes (Culture, Formation continue), de leurs outils communs (AMDRA, PRAO, ARSEC), des partenaires sociaux et de leurs structures paritaires (CPNEF SV, CPNEF AV, AFDAS) ainsi que les partenariats d’autres structures publiques (CNFPT, ANPE, Rectorats) ont permis, au-delà de la collecte des premiers chiffres, d’expérimenter les modalités d’une analyse partagée.

En dépit des délais volontairement courts impartis au diagnostic, le Comité technique a préféré engager une recherche globale plutôt que de réduire le champ d’investigation et de réflexion aux sources immédiatement disponibles. Il a donc entrepris de consulter largement les producteurs de données. Ce choix, qui a l’inconvénient de ne pas permettre de disposer immédiatement de tous les résultats attendus, offre, en revanche, l’avantage d’inscrire la démarche dans le long terme et permet aussi d’identifier les difficultés techniques de la collecte d’informations.

La méthode retenue par le Comité technique est calquée sur celle que pratique et préconise la Commission permanente pour l’emploi du CNPS. Elle consiste à utiliser, pour la connaissance, les outils de gestion des organismes sociaux des professions.

En effet, les données disponibles sur l’emploi et les formations ont le plus souvent été rassemblées par des organismes publics ou paritaires à d’autres fins que statistiques. Les renseignements et les croisements que permettent leurs fichiers sont d’abord destinés aux missions qu’ils assument. Cependant, s’il faut admettre qu’aucune source ne donne de réponse globale, le recoupement des chiffres très précis de plusieurs bases de données donne des réponses non exhaustives, mais très riches à la plupart des questions2.

Enfin, s’agissant souvent de données individuelles il faut être attentif au fait que la loi protège les citoyens et que la CNIL n’a autorisé le croisement des fichiers sociaux que dans un cadre limité.

Afin de respecter les objectifs de la Déclaration du Toboggan, trois groupes de travail ont été constitués et animés par les membres du comité technique : Marchés de l’emploi - Employeurs - Formations. De nombreuses mises en commun ont été effectuées et des synthèses ont été régulièrement réalisées par le Comité technique. Le Comité de pilotage du 7 avril 2006 n’est pas intervenu pour conclure le diagnostic, mais pour marquer une première étape et pour établir et partager les premières conclusions. Le document établi à cette occasion a été largement diffusé et il reste disponible, ainsi que l’ensemble des données qui ont permis son élaboration, sur simple demande auprès du PRAO et de l’AMDRA.

1 Les modalités de construction du dispositif régional d’observation sont présentées dans une fiche action

2 La description des sources est donnée dans le chapitre suivant

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Dans un souci de transparence et pour permettre l’appropriation future des plans d’action par les professionnels du spectacle vivant et enregistré, les travaux du comité de pilotage et du comité technique ont donné lieu à de nombreuses restitutions, tant auprès des partenaires potentiels du contrat que de l’ensemble des acteurs. La COREPS, lors de ses réunions du 25 novembre 2005 et du 9 mai 2006 en a été le cadre privilégié, mais de nombreux échanges formels et informels ont été organisés.

Les personnels de l’État (Culture, Éducation, …) directement affectés à des missions de diffusion, de soutien, d’évaluation ou de formation du spectacle n’ont pas été pris en compte. Il sera sans doute utile d’explorer ce secteur d’emploi par la suite. En revanche, les personnels des Départements et des Villes ont été identifiés via les statistiques du CNFPT et des Centres de gestion ainsi que par leurs travaux communs avec l’INSEE. Il demeure que si les filières professionnelles sont de mieux en mieux appréhendées, l’administration territoriale raisonne encore principalement en termes de catégories d’emploi et non en termes de métiers. Les données présentées n’ont donc pas toute la précision souhaitable.

Le COEF concerne l’État, les Partenaires Sociaux et la Région. Les autres collectivités locales n’ont donc pas été associées à ces travaux. Cependant, leurs implications dans le financement des équipements (ceux qu’elles gèrent en régie directe et ceux dont elles soutiennent l’activité) ont un poids considérable qui représente le plus souvent bien plus de la moitié des crédits publics mobilisés. L’observation devra aborder le détail de la gestion des ressources humaines des professionnels du spectacle dans les grandes Villes ou les Agglomérations et dans les Départements.

Enfin, il sera utile de réaliser des enquêtes spécifiques pour analyser les pratiques d’emploi et de formation dans les entreprises importantes (FR3, Euronews, MC2…).

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Répertoire et caractéristiques des sources

La liste alphabétique suivante donne sommairement les caractéristiques des fichiers des principaux producteurs de données du secteur.

Compte tenu du rythme des collectes et, partant, des dates de disponibilité des données, les tableaux statistiques concernent souvent des années différentes. Il faut donc être très attentif à ne pas rapprocher des chiffres dont la comparaison n’est qu’indicative.

Toutes les données ne sont pas consolidées et les séries sur plusieurs années sont trop rares pour toujours permettre des comparaisons éclairantes sur les évolutions dans le temps.

On peut cependant déjà affirmer que le dispositif collectif mis en place permettra de disposer rapidement des outils de connaissance de l’emploi et des formations, utiles à l’analyse et à l’action.

ADAMI : cette société civile gère les droits voisins des artistes interprètes. Elle ne dispose pas d’antenne régionale. Elle fournira des informations sur le nombre d’interprètes répertoriés ainsi que sur la répartition des droits collectés nationalement aux artistes de la région.

AFDAS : c’est l’organisme paritaire collecteur agréé des secteurs spectacle, cinéma, audiovisuel, publicité, loisirs, créé en 1972 à l’initiative des partenaires sociaux.

Il collecte les contributions obligatoires des entreprises adhérentes (hormis pour la fonction publique) et gère les droits à la formation de tous leurs salariés (permanents ou intermittents). Cependant les grandes entreprises peuvent gérer elles-mêmes les plans de formation de leurs permanents. En ce qui concerne les intermittents, l’AFDAS se substitue à leurs multiples employeurs pour gérer leurs droits à la formation.

L’AFDAS gère l’ensemble des dispositifs de la formation professionnelle : Plan de Formation, Droit Individuel à Formation, Contrat et Période de Professionnalisation, Congé Individuel de Formation, Validation des Acquis de l'Expérience, Bilan de Compétences.

Les grilles de saisie des adhérents permettent des caractérisations par de nombreux critères : activité des entreprises, masses salariales, formations des professionnels du spectacle.

Par ailleurs, les données de l'AFDAS sont transmises à la commission permanente pour l’emploi et sont publiées dans les données du DEPS.

AMDRA : l’Agence Musique et Danse Rhône-Alpes est un lieu ressource pour tous les professionnels. Outil commun de la Direction de la culture de la Région et de la DRAC, ses missions sont progressivement étendues à l’observation de l’ensemble du spectacle. L’agence dispose de nombreuses études statistiques et d’informations pertinentes sur les pratiques professionnelles et sur les amateurs.

ANPE : les fichiers de l’Agence Nationale Pour l’Emploi permettent des exploitations statistiques multicritères sur les demandeurs d’emploi, qu’ils soient ou non indemnisés. Ils offrent ainsi l’opportunité de faire des comparaisons avec d’autres secteurs d’activité, artistique ou non.

ARSEC : l’Agence Régionale de Service aux Entreprises Culturelles, a les mêmes partenaires institutionnels que l’AMDRA. Elle gère un fonds documentaire sur l’actualité du spectacle, particulièrement sur les politiques culturelles, la sociologie et l’économie de la culture. Organisme de formation continue, l’agence conduit des études pour les collectivités ainsi que des missions de conseil et d’accompagnement.

ASSEDIC : les chiffres de l’UNEDIC et des ASSEDIC sont souvent contestés. Pourtant, ces deux structures ont su adapter leurs outils de gestion aux critères d’analyse des observateurs du spectacle. Elles fournissent des données fines et fiables qui permettent le traitement de séries importantes. Cependant, les modifications des conditions d’accès aux annexes 8 et 10 en 2003, notamment des attributaires de chaque annexe, rendent difficiles certaines comparaisons dans la durée.

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ATALIE : la base de traitement des données afférentes aux licences d’entrepreneurs de spectacle est diversement renseignée au niveau national. En région Rhône-Alpes, le service des licences de la DRAC utilise bien cet outil. Cependant, les totalisations statistiques permises par la base ne sont pas vraiment utilisables pour d’autres usages que les licences elles-mêmes. Un travail spécifique est en cours pour extraire manuellement les données utiles à des analyses géographiques, par genres et par activités.

AUDIENS : les données de la caisse de retraite principale du secteur sont traitées dans le cadre de la commission permanente pour l’emploi et sont publiées dans les analyses du DEPS.

CNFPT : le Centre National de la Fonction publique Territoriale rassemble de nombreuses informations sur les fonctionnaires territoriaux. Cependant, les intitulés des cadres d’emploi de la fonction publique ne permettent pas une analyse immédiate des personnels titulaires ou contractuels en poste dans les lieux de spectacle gérés directement par les collectivités. Le Centre de Lyon est cependant référent pour les métiers de la culture et s’emploie avec d’autres centres spécialisés à rassembler les informations utiles à la connaissance de ce corps important.

CNC : la plus grande partie des activités cinématographiques et audiovisuelles est réglementée et gérée par le Centre National du Cinéma. La DRAC dispose de ces informations pour les secteurs de la production, de l’édition et de la diffusion.

CPNEF SV : la Commission Paritaire Nationale Emploi Formation du Spectacle Vivant a conduit le Contrat d’Étude Prospective de la branche, édité par la documentation française en 1997. Ce document de référence contient de nombreuses analyses et des recommandations qui nourrissent aujourd’hui encore la réflexion. La CPNEF a ensuite établi une nomenclature des emplois et une nomenclature des entreprises qui s’imposent progressivement comme références à l’ensemble des acteurs. Elle a créé un observatoire prospectif des métiers et des qualifications.

CPNEF AV : dans le prolongement du Contrat d’Étude Prospective pour l’Audiovisuel et le Cinéma de 1998 et des accords collectifs conclus en 2004 et 2005, la Commission Paritaire Nationale Emploi Formation dans l’Audiovisuel s’est constituée. Elle a entrepris la construction d’un répertoire des métiers dans le cadre de l’Observatoire Prospectif des Métiers et Qualifications de l’Audiovisuel mis en place en 2005.

DADS : les Déclarations Annuelles des Données Sociales fournissent des renseignements sur le volume d’activité des salariés du privé et des collectivités territoriales. Ces données sont traitées au niveau national et la DRTEFP R-A a entrepris, pour les besoins du COEF, de les traiter au niveau régional.

DEPS : le Département des Études de la Prospective et des Statistiques du Ministère de la Culture conduit une intense activité d’études et d’édition sur les pratiques culturelles des Français et sur les pratiques professionnelles du secteur. Depuis 2003, le DEPS a multiplié les publications et les mises en ligne de documents très utiles au travail d’observation.

DRAC : la Direction Régionale des Affaires Culturelles, service déconcentré de l’État, est le partenaire privilégié des entreprises de spectacle, dont elle soutient l’activité, et des collectivités territoriales, qu’elle accompagne dans l’établissement des conventionnements avec les équipes artistiques et dans leurs évaluations. La DRAC anime le réseau public, pilote les comités d’experts, dirige les commissions de licences. Le Préfet de région lui a confié l’organisation des travaux de la Commission Régionale des Professions du Spectacle (COREPS), déclinaison du CNPS.

DRTEFP : la Direction Régionale du Travail de l’Emploi et des Formations Professionnelles, service déconcentré de l’État, coordonne les politiques nationales en région. Ses services, et particulièrement la direction des études et de la statistique, sont très attentifs aux évolutions des marchés de l’emploi et du travail. La cellule de contrôle de la formation continue agrège des données précieuses.

GUSO : depuis 2004, l’obligation, pour les entreprises dont l’activité principale n’est pas le spectacle, de transiter par le Guichet Unique pour leurs déclarations sociales a modifié profondément le paysage. Le GUSO étant basé à Annecy et les activités saisonnières étant importantes dans la région Rhône-Alpes, il a été décidé d’entreprendre un travail d’analyse de ses fichiers d’employeurs et de salariés.

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INSEE : l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques, à travers le recensement de la population et les enquêtes emploi qui sont désormais annuelles, traite des données assez complètes. Une commande a été faite par la DRTEFP pour une exploitation régionale des données des DADS.

IRA : Image Rhône-Alpes est une association professionnelle qui rassemble l’ensemble des acteurs de la filière audiovisuelle de la région. L’association a proposé de remplir un questionnaire rassemblant les données sur l’activité de ses adhérents.

MCC : le Ministère de la Culture et la Communication publie les renseignements concernant les établissements d’enseignement artistique dont il a la charge. Ces notes statistiques permettent des exploitations régionales.

ONPC : l’Observatoire National des Politiques Culturelles, basé à Grenoble réalise pour l’État et les collectivités territoriales de nombreuses études et analyses. Un travail est en cours, par exemple sur la réalité des masters professionnels dans le domaine de l’administration du spectacle qu’offrent les universités. L’augmentation de ces formations est un sujet de préoccupation pour les responsables du secteur.

PRAO : le Pôle Rhône-Alpes d’Orientation, outil commun de la Région, de l’État et des partenaires sociaux, développe, avec l’Observatoire Régional de l’Emploi et des Formations (OREFRA), un programme couvrant tous les champs professionnels. Le PRAO assure le secrétariat technique de nombreux COEF en cours et dispose à ce titre d’une expertise et d’outils adaptés.

Rectorats : les deux rectorats qui couvrent la région (Lyon et Grenoble) coordonnent l’ensemble des enseignements artistiques de la région. Un travail d’investigation sur les filières de formation professionnelle, sur les élèves concernés, sur leur insertion professionnelle et sur le nombre d’enseignants impliqués devra rapidement être conduit.

Région Rhône-Alpes : les responsabilités de la Région en matière de formation continue et de formation initiale supérieure la placent au cœur de ces problématiques et elle répertorie l’ensemble des offres de formations. Par ailleurs la Direction de la culture a conduit de nombreuses études sectorielles dans le secteur de l’audiovisuel et dans celui du spectacle vivant qui contiennent de précieux éléments chiffrés.

SACD : la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques rassemble les auteurs qui écrivent pour la scène.

Sa délégation régionale est en train de rassembler les données concernant ses adhérents en région, leur activité et leurs revenus, ainsi que l’activité de la société en Rhône-Alpes, en termes de perception et de répartition.

SACEM : la Société des Auteurs Compositeurs et Éditeurs de Musique réalise un travail similaire à celui de la SACD sur ses adhérents de la région, compositeurs et éditeurs.

SPEDIDAM : les données de cette société civile concernant les droits voisins des interprètes sont progressivement fusionnées avec celles de l’ADAMI.

Uniformation : cet Opca collecte les cotisations des salariés des structures qui appliquent la convention collective de l’animation socio culturelle. Son dispositif statistique fournit des données complémentaires à celles de l’AFDAS, moins détaillées et qui n’ont pas été mobilisées dans le cadre de cette étude.

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Champ de l’observation et de l’action

La Déclaration du Toboggan traçait le périmètre du COEF. Lors du comité de pilotage du 9 décembre, il a été décidé d’élargir les questionnements à de plus grands ensembles d’entreprises et de salariés. Les investigations en cours portent sur les nomenclatures ci-dessous. Cependant certains membres du Comité technique ont souhaité que d’autres secteurs et d’autres métiers soient pris en compte dans les travaux d’observation.

Les listes suivantes peuvent éventuellement être modifiées, car certains métiers sont considérés comme connexes ou périphériques au secteur du spectacle proprement dit.

NAF

Spectacle enregistré (Audiovisuel)

221G Édition d'enregistrements sonores 921A Production de films pour la télévision

921B Production de films institutionnels et publicitaires 921C Production de films pour le cinéma

921D Prestations techniques pour le cinéma et la télévision 921F Distribution de films cinématographiques

921G Édition et distribution vidéo

921J Projection de films cinématographiques 922A Activités de radio

922B Production de programmes de télévision 922D Édition de chaînes généralistes

922E Édition de chaînes thématiques

922F Distribution de bouquets de programmes de radio et de télévision Spectacle vivant

923A Activités artistiques

923B Services annexes aux spectacles 923D Gestion de salles de spectacle 923K Activités diverses du spectacle Autres spectacles

927A Jeux de hasard et d'argent

923F Manèges forains et parcs d’attractions Activités complémentaires

913E Organisations associatives n.c.a.

927C Autres activités récréatives 803Z Enseignement supérieur 804D Autres enseignements

PCS

Artistes des spectacles

354b artistes de la musique et du chant 354c artistes dramatiques

354d artistes de la danse, du cirque, et des spectacles divers Cadres, techniciens et ouvriers des spectacles

353b directeurs, responsables de programmation et de production de l’audiovisuel et des spectacles 353c cadres artistiques et technico-artistiques de la réalisation de l’audiovisuel et des spectacles

465b assistants techniques de la réalisation des spectacles vivants et audiovisuels (salariés ou indépendants) 637c ouvriers et techniciens des spectacles vivants et de l’audiovisuel

227a indépendants gestionnaires de spectacle ou de service récréatif

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ROME3

1-Artistes du spectacle 21211 - Artiste dramatique 21212 - Artiste musique chant 21213 - Artiste de la danse 21214 - Artiste cirque music-hall 21215 - Prof mise scène réalisation 21216 - Animateur présentateur 21217 - Présentateur de modèles

2 - Techniciens du spectacle 21221 - Professionnel du son 21222 - Professionnel image 21225 - Prof costume habillage 21226 - Prof coiffure maquillage 21227 - Prof montage image son 21231 - Prof produc spectacles 21232 - Agent promotion artistes

3-Autres artistes

21111 -Artiste plasticien 21112 - Auteur écrivain 21131 - Photographe

CPNEF SV et CPNEF AV

Chaque fois que cela sera possible, les nomenclatures des métiers et des employeurs, établies par la CPNEF SV, seront utilisées. Ce principe sera facilité dès que la nouvelle base ATALIE qui reprend ces nomenclatures sera opérationnelle. Le répertoire des métiers de l’audiovisuel est en cours d’élaboration et sera pris en compte ultérieurement

CNFPT

Les cadres d’emploi de la fonction publique territoriale sont très différents de ceux du spectacle vivant.

L’administration raisonne cependant aussi en termes de filières et définit deux grandes catégories qui regroupent l’essentiel des professionnels du spectacle :

§ Action culturelle.

§ Culture : enseignement artistique ;

Questionnaires :

Les principaux établissements d’enseignement supérieur professionnel font appel à des professionnels du spectacle pour de nombreux cours. Un questionnaire destiné à collecter les chiffres de cette activité complémentaire leur a été transmis.

3 L’ANPE a modifié récemment la codification et les intitulés des métiers du spectacle dans le ROME. Le champ de l’observation en sera donc légèrement modifié dans l’avenir, mais les chiffres rassemblés ici reposent sur l’ancienne nomenclature.

(14)

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Analyse

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Commentaire introductif

Le spectacle est un secteur complexe et morcelé. Organiser à des fins d’analyse pour l’action, les nombreuses données et analyses éparses est une tâche délicate.

Ce diagnostic, élaboré et partagé par l’ensemble des acteurs du secteur, est un premier document destiné à éclairer les responsables publics et paritaires qui vont engager rapidement les actions qu’appellent les analyses qu’il propose.

L’intérêt que représente ce travail pour l’information des publics, des professionnels de l’orientation et des professionnels du spectacle a conduit ses commanditaires à en décider la plus large diffusion. Son appropriation par des non-spécialistes pouvant soulever certaines difficultés ou malentendus, le présent commentaire constitue un guide de lecture.

Pour éviter toute interprétation inexacte, le lecteur de ce diagnostic doit être particulièrement attentif aux caractéristiques et aux dates des sources présentées ainsi qu’aux notes qui exposent les réserves et les commentaires suscités par les chiffres bruts.

En effet, la méthode retenue, pour collecter les données utiles aux analyses, est celle que préconise la Commission Permanente pour l’Emploi du CNPS. Elle consiste à juxtaposer et comparer les statistiques des caisses sociales et des institutions du spectacle. Ces indicateurs élaborés par les organismes pour les besoins de leur gestion ne sont pas, a priori, destinés aux statistiques professionnelles.

Il faut donc rappeler ici que la multiplicité des sources, leurs critères d’élaboration et les fréquences diverses de leurs mises à jour ne permettent pas toujours des totalisations exactes.

De plus, quand les données régionales ne fournissent pas les réponses indispensables aux analyses, il faut parfois extrapoler à partir des statistiques nationales dont l’antériorité et la régularité offrent des informations fondées sur des séries plus importantes.

De surcroît, les critères qui président à la construction des bases de données interrogées ainsi que les définitions des métiers ou les caractéristiques des emplois ne sont pas toujours ceux du code du travail et sont souvent différents d’une source à l’autre. Les superpositions sont donc difficiles, parfois impossibles et les comparaisons peuvent être aléatoires.

La précision des chiffres recueillis autorise cependant des recoupements précis, des estimations crédibles et des analyses solides.

Cependant, seule l’observation régulière permettra de mesurer des évolutions qui ne sont pas lisibles pour l’instant. Ce diagnostic permet une lecture à un instant donné, un instantané, de la situation de l’emploi et de la formation dans le secteur du spectacle vivant et enregistré. Des études qualitatives et quantitatives permettront, en le complétant, de le mettre à jour régulièrement et de mesurer les évolutions.

Par ailleurs, le diagnostic ne fournit aucune indication sur le secteur associatif dans lequel de nombreux artistes exercent des activités complémentaires d’action culturelle.

Il n’analyse pas non plus le vaste secteur privé de la formation.

Enfin il ne donne pas d’informations catégorielles par discipline artistique. Les données ne sont pas accessibles de la même façon pour toutes les professions et il n’était pas possible dans le cadre du diagnostic d’engager des études particulières pour telle ou telle corporation.

Ces analyses, quand elles seront nécessaires, seront conduites dans le cadre de l’observation.

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Les actifs du spectacle

Les actifs du spectacle exercent leur activité essentiellement dans le cadre du salariat.

Les professionnels peuvent être salariés du secteur privé (CDI ou CDD) ou du secteur public (fonctionnaires ou contractuels).

Leurs emplois peuvent être permanents ou intermittents (CDD d’usage).

La multi activité, qui est de plus en plus pratiquée, conduit souvent à cumuler des revenus de statut différent (salaires, traitements, droits d’auteur, indemnités) ; le volume de chacune de ces activités permet de caractériser les statuts principaux des emplois du secteur.

On peut estimer à environ 15 000 professionnels en Rhône-Alpes le nombre de personne ayant exercé en 2004 leur activité principale4 dans le spectacle.

L’ASSEDIC recense environ 11 000 salariés en activité (permanents ou intermittents) dans le domaine du spectacle en Rhône-Alpes en fin d'année 2004. Ces données, qui concernent le secteur privé, ne tiennent pas compte des personnels de la fonction publique territoriale : environ 4 000.

Les actifs du spectacle se composent d'environ 10 000 salariés "permanents"5 et d'environ 5 000 salariés intermittents indemnisés (ANPE–ASSEDIC).

Il convient de prendre aussi en compte les 6 000 demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE dans les professions du spectacle.

Les auteurs (compositeurs et écrivains) et les travailleurs indépendants doivent, comme les entreprises, être inscrits à l’INSEE. Ils ne sont donc pas pris en compte dans ce chapitre, mais dans le suivant (activité du spectacle).

Les salariés permanents

La notion de permanent n’est pas la même suivant les sources. Bien que selon le dode du travail un permanent est de fait en CDI, l’AFDAS comptabilise les CDD de droit commun6, peu nombreux dans le spectacle, parmi les permanents. Certains permanents peuvent aussi être, par ailleurs, intermittents : Secteur privé (estimation AFDAS):

4 878 salariés permanents dont :

38 % dans l'audiovisuel ;

39 % dans le spectacle vivant ;

23 % dans les loisirs.

Ces salariés permanents se répartissent au sein des activités du spectacle en (AUDIENS 2002) :

§ 55 % dans le domaine artistique ;

§ 29 % dans le secteur des services annexes aux spectacles ;

§ 15,5 % dans la gestion des salles de spectacle.

Parmi les permanents de l'audiovisuel, plus des 3/4 travaillent dans (AUDIENS 2002) :

Prestations techniques pour le cinéma et la télévision (18 %)

Production de films institutionnels et publicitaires (18 %)

Diffusion de programmes de télévision (15 %)

Production de films pour le cinéma (13,5 %)

Activité de radio : 13 %

4 De nombreuses personnes travaillent de façon très ponctuelle dans le spectacle. Selon l’Insee, en 1999, près de 30 000 personnes ont travaillé au moins une heure dans le spectacle en Rhône-Alpes.

5 Chiffre estimé émanant de nombreux organismes publics ou paritaires qui collectent des informations sur les métiers du spectacle mais, le plus souvent, à des fins autres que statistiques, ce qui induit des difficultés importantes pour l'exploitation des données.

6 Il serait certainement utile d’évaluer ultérieurement cette catégorie d’emploi précaire. La CPNEF / AV a engagé une recherche sur ce point.

(17)

Secteur public :

4 500 emplois dans la fonction publique territoriale (FPT) dont environ 2 500 emplois d'enseignants.

Parmi l'ensemble des 11 000 postes (temps plein ou temps partiel) du personnel d’intervention culturelle de la FPT, 2 000 personnes exercent leur activité dans l'action culturelle, 2 000 dans le patrimoine, 3 000 dans le domaine de la lecture publique, 4 000 agents dans l’ensemble des enseignements artistiques7 majoritairement dans le spectacle.

Sur les 2 500 ETP d’enseignants, 53,6 % sont titulaires, 45,6 % non titulaires et 0,8 % sous contrat aidé.

300 emplois d'enseignants, exprimés en ETP, s’ajoutent à ces chiffres. Ces emplois correspondent à des revenus complémentaires de professionnels en activité qui enseignent par ailleurs dans des établissements nationaux de formation supérieure spécialisée.

Cette estimation, réalisée à partir d’un questionnaire adressé aux établissements, donne de premières indications sur la multi activité des artistes interprètes et des techniciens du spectacle.

Les salariés intermittents

Comptabilisés au titre des annexes 8 et 10 par le régime d'assurance-chômage, les intermittents du spectacle, indemnisés ou non, sont assimilés à des actifs occupés puisqu'ils exercent une activité professionnelle salariée même si celle-ci est discontinue.

Les 5 000 intermittents du spectacle, mentionnés ci-dessus, correspondent aux professionnels du spectacle, inscrits à l'ANPE et indemnisés au titre du régime des intermittents. Ce chiffre ne comprend pas les intermittents qui ne perçoivent pas d'indemnités, soit parce qu'ils ne travaillent pas suffisamment pour s'ouvrir des droits (moins de 507 heures au cours de la période de référence qui est de 319 jours pour les artistes et de 304 jours pour les ouvriers et les techniciens), soit parce que leur volume d’activité ou leurs rémunérations sont supérieurs aux critères d’indemnisation.

Des effectifs en net repli depuis deux ans

Après une très forte progression du nombre des intermittents au cours des deux dernières décennies (chiffre multiplié par 3,2 entre 1990 et 2003), la tendance s'est inversée. Entre 2003 et 2005, les intermittents indemnisés ont vu leur effectif décroître de près de 15 %. Ce recul semble lié surtout à des modifications de modalités d’ouverture des droits et en particulier à une augmentation du seuil minimum du nombre des heures travaillées pour prétendre à une indemnisation8.

Près de deux intermittents du spectacle sur trois exercent un métier artistique

Parmi les métiers artistiques exercés le plus souvent par les intermittents, on trouve ceux de musiciens ou de chanteurs (31,2 %) ou encore d'artistes dramatiques (18,5 %).

Au total, 65 % des intermittents exercent leur activité dans des métiers artistiques du spectacle contre seulement 56,4 % en moyenne pour l'ensemble des professionnels du spectacle

Un peu plus du tiers des intermittents (34 %) sont des techniciens à savoir des professionnels du son, de l'image, de l'éclairage, des décors, des accessoires, mais aussi des professionnels de la production de spectacles pour ne citer que les postes les plus importants.

Le volume global de travail se partage entre les diverses catégories d’intermittents (CCS) : artistes (50,4 %), cadres (13,9 %), techniciens (31,7 %), ouvriers (4 %).

7 Volume de travail en équivalent temps plein. Dans l’enseignement, un temps plein correspond à 16 ou 20 heures de travail par semaine. Les recherches engagées par le CNFPT permettront de mieux identifier les métiers des personnels de la fonction publique territoriale

8 Cette évolution devra être vérifiée dans la durée car on a observé qu’à chaque modification des règles d’indemnisation, le nombre des intermittents indemnisés diminuait le temps de l’adaptation à ces nouveaux critères pour ensuite repartir à la hausse.

(18)

Une population essentiellement masculine et plus âgée que pour les autres actifs ou demandeurs d'emploi du spectacle

Constitués à plus de 70 % par des hommes, les intermittents sont plus âgés que les autres demandeurs d'emploi du spectacle : 84,3 % sont âgés de 25 à 49 ans contre 80,6 % pour l'ensemble des DEFM du spectacle. Par contre, seulement 4,3 % des intermittents sont des jeunes de moins de 25 ans contre 9,4 % en moyenne.

Des anciennetés d'inscriptions à l'ANPE généralement très importantes mais qui, paradoxalement, peuvent être interprétées comme un critère d’insertion professionnelle

Près des 3/4 des intermittents (74,4 %) sont inscrits à l'ANPE depuis au moins un an et 53,3 % depuis plus de 2 ans contre respectivement 57,7 % et 37,7 % pour l'ensemble des professionnels du spectacle inscrits à l'ANPE.

Cette longue durée d'inscription est liée aux règles d'indemnisation des intermittents du spectacle qui les obligent à être inscrits à l’ANPE pour être indemnisés. De plus l'ANPE raisonne en termes de stock et non de flux et conserve tous les intermittents dans ses fichiers (ce qui n'est pas le cas de l'UNEDIC).

Pour les intermittents, contrairement aux autres personnes inscrites à l'ANPE, une forte ancienneté d'inscription, malgré la précarité liée à la forme discontinue d'emploi, est un signe d'appartenance au milieu professionnel et n'est pas synonyme d’exclusion mais, au contraire, d'une bonne insertion dans le monde du travail.

31/12/ 2005 : Répartition des intermittents indemnisés ASSEDIC en fonction du métier

Source: ANPE - Ministère de l'Emploi, de la Cohésion Sociale et du Logement

Les travailleurs occasionnels

On considère que les personnes travaillant moins de 500 heures dans le spectacle sont des travailleurs occasionnels. Sur les 28 750 salariés ayant travaillé au moins une heure dans le spectacle en 2001 dans la région Rhône-Alpes (DADS), 20 000 étaient dans ce cas soit 70 %.

En termes de postes de travail, les moins de 500 h représentent 72 % et les moins de 150 h, 62 %.

Les femmes représentent 60 % des moins de 500 h et 76 % des moins de 150 h.

Principaux métiers (ROME ANPE) Effectifs Répartition en %

Artistes du spectacle 3 216 65,0

dont :

21211-Artiste dramatique 913 18,5

21212-Artiste musique/chant 1 542 31,2

21213-Artiste de la danse 271 5,5

21214-Artiste cirque/music-hall 214 4,3

21215-Prof mise scène/réalisation 241 4,9

Techniciens du spectacle 1 703 34,4 dont :

21221-Professionnel du son 409 8,3

21222-Professionnel image 193 3,9

21223-Professionnel éclairage 298 6,0

21224-Prof décor/accessoires 275 5,6

21227-Prof montage image/son 91 1,8

21231-Prof produc spectacles 325 6,6

Autres artistes 26 0,5

Total 4 945 100,0

(19)

Les demandeurs d’emploi

6 367 professionnels du spectacle étaient à la recherche d'un emploi en région Rhône-Alpes 9 (en fin d'année 2005, toutes catégories confondues sauf 4 et 5).

Parmi ces personnes, près de 4 000 (3 995 précisément, soit 62,7 % du total) ne percevaient aucune indemnité des ASSEDIC.

Les demandeurs d’emploi indemnisés par les ASSEDIC

2 136 personnes étaient indemnisées dans le cadre du régime général et 236 par un autre régime.

Fin décembre 2005, les 2 136 professionnels du spectacle inscrits au régime général étaient :

§ 915 artistes (42,8 %) ;

§ 760 techniciens (35,6 %) ;

§ 461 autres artistes10 (21,6 %).

Parmi les demandeurs d'emploi du spectacle relevant du régime général, les hommes sont majoritaires (60,5 %) dans des proportions moins fortes que pour les intermittents : près de 71 %.

Les jeunes de moins de 25 ans sont, par contre, plus nombreux dans le régime général (13 %) que dans le régime des intermittents (seulement 4,3 %).

9 L’Anpe inscrit les demandeurs d’emplois dans le métier qu’ils recherchent. L’agence n’est pas fondée à définir les critères professionnels permettant d’être répertorié comme professionnel du spectacle. En conséquence, de nombreuses personnes n’ayant pas les savoir-faire, le niveau ou les compétences requises pour exercer des métiers du spectacle, sont cependant, à leur demande, comptabilisées ici.

10 Les « autres artistes » ne sont généralement pas comptabilisés dans les effectifs du spectacle

Les demandeurs d'emploi du spectacle indemnisés dans le cadre du régime général et les demandeurs d'emploi non indemnisés (toutes catégories d'inscriptions confondes sauf 4 et 5) (Région Rhône-Alpes à fin décembre 2005)

Métiers (ROME ANPE) Régime général Sans indemnisation *

Nombre % Nombre %

21211-Artiste dramatique 115 5,4 448 11,2

21212-Artiste musique/chant 450 21,1 1 079 27,0

21213-Artiste de la danse 119 5,6 223 5,6

21214-Artiste cirque/music-hall 47 2,2 135 3,4

21215-Prof mise scène/réalisation 57 2,7 196 4,9

21216-Animateur-présentateur 123 5,8 79 2,0

21217-Présentateur de modèles 4 0,2 8 0,2

Artistes du spectacle 915 42,8 2 168 54,3

21221-Professionnel du son 176 8,2 305 7,6

21222-Professionnel image 96 4,5 172 4,3

21223-Professionnel éclairage 41 1,9 132 3,3

21224-Prof décor/accessoires 85 4,0 149 3,7

21225-Prof costume/habillage 33 1,5 85 2,1

21226-Prof coiffure/maquillage 29 1,4 44 1,1

21227-Prof montage image/son 42 2,0 95 2,4

21231-Prof produc spectacles 234 11,0 297 7,4

21232-Agent promotion artistes 24 1,1 34 0,9

Techniciens du spectacle 760 35,6 1 313 32,9

21111-Artiste plasticien 199 9,3 272 6,8

21112-Auteur-ecrivain 31 1,5 36 0,9

21131-Photographe 231 10,8 206 5,2

Autres artistes 461 21,6 514 12,9

Total 2 136 100,0 3 995 100,0

source : ANPE - Ministère de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement

* y compris les demandeurs d'emploi allocataires d'une indemnité du fonds transitoire

(20)

Les demandeurs d’emploi non indemnisés par les ASSEDIC

Sous l'appellation "demandeurs d'emploi non indemnisés" sont inclus les bénéficiaires de l'indemnité du fonds transitoire pour lesquels nous ne disposons pas d'informations détaillées.

Plus d'un tiers des demandeurs d'emploi du spectacle de la région, inscrits à l'ANPE en fin d'année 2005, soit environ 4 000 ne percevaient aucune indemnité de chômage des ASSEDIC.

Cependant parmi ces personnes environ 2 000 étaient prises en charge par d’autres dispositifs de solidarité (cf. paragraphe suivant).

Les demandeurs d'emploi non indemnisés ont une représentation identique parmi les métiers artistiques et parmi les techniciens (environ 34 % dans les deux cas). Toutefois, c'est dans les métiers regroupés dans la rubrique intitulée autres artistes7 que la proportion des demandeurs d'emploi non indemnisés est la plus forte : environ 50 % dont près de 57 % s'agissant des photographes, 55 % pour les auteurs- écrivains et 44 % pour les artistes plasticiens.

Par ailleurs, les femmes sont plus fréquemment concernées que les hommes par ce type de situation : 39 % d'entre elles ne perçoivent pas d'indemnités contre 33,5 % pour leurs homologues masculins.

La situation des jeunes de moins de 25 ans est, quant à elle, particulièrement préoccupante : près d'un jeune sur deux (49 % précisément), à la recherche d'un emploi dans les métiers du spectacle, n'est pas indemnisé contre seulement 35 % en moyenne pour l'ensemble des DEFM du spectacle.

Les demandeurs d’emploi bénéficiaires de minima sociaux

Près de 2 000 personnes étaient allocataires au 31 décembre 2005, du RMI ou de l'Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) et du fonds de solidarité.

§ 1 113 bénéficiaires du RMI soit 9,8 % des professionnels du spectacle inscrits à l'ANPE sont bénéficiaires du RMI, soit une proportion légèrement plus importante que pour l'ensemble des demandeurs d'emploi, tous métiers confondus (8,9 %).

La part des Rmistes est un peu plus élevée pour les artistes (9,7 %) que pour les techniciens (7,8 %) mais c'est parmi les personnes répertoriées dans la rubrique "autres artistes" que la proportion de Rmistes est de loin la plus forte : 18,3 % en moyenne dont environ 21 % pour les artistes plasticiens et les auteurs écrivains.

§ 342 bénéficiaires de l’ASS soit seulement 3 % des professionnels du spectacle inscrits à l'ANPE bénéficient de cette allocation contre 5,6 % en moyenne pour l'ensemble des demandeurs d'emploi.

Cette situation tient au fait que les intermittents du spectacle ne peuvent pas percevoir cette allocation.

Parvenus en fin de droits, les intermittents n’ont aucune alternative au RMI.

Dans la plupart des métiers du spectacle, la proportion des bénéficiaires de l'ASS s'avère peu importante, 2,4 % des artistes et 2 % des techniciens perçoivent cette allocation. Seuls les professionnels du spectacle, regroupés sous la rubrique "autres artistes" sont fortement concernés par l'ASS : plus de 10 % d'entre eux en bénéficient.

§ Environ 400 bénéficiaires du fonds transitoire

Le fonds transitoire indemnise les intermittents qui ne remplissent plus les conditions d’ouverture de droits. Ce fonds, qui est géré par les ASSEDIC, n’est pas alimenté par les cotisations, mais, sur le modèle de l’ASS, directement par l’État.

(21)

Les professionnels du spectacle en Rhône-Alpes

Principales caractéristiques et évolutions des intermittents et des demandeurs d’emploi du spectacle

Source : ANPE - Ministère de l'emploi, de la Cohésion sociale et du Logement

En fin d'année 2005, dans la région Rhône-Alpes,

11 312 personnes étaient inscrites à l'ANPE dans le domaine du spectacle (toutes catégories d'inscriptions confondues sauf 4 et 5) dont :

- 4 945 intermittents indemnisés - 1 043 « autres artistes »

§ Principales caractéristiques 11

Un niveau de formation initiale élevé

Même si les diplômes ont une influence limitée sur l'accès aux métiers du spectacle où la cooptation reste un facteur primordial, le niveau de formation initiale est dans l'ensemble beaucoup plus élevé que dans la plupart des autres secteurs de l'économie.

Ainsi, 73 % des demandeurs d'emploi des métiers du spectacle ont un niveau d'études au moins équivalent au bac et 43 % au niveau bac+2, soit dans des proportions nettement plus importantes que pour l'ensemble des demandeurs d'emploi : respectivement 43 % et 24 %.

À noter que les titulaires des niveaux les plus élevés (bac+3 et au-delà) sont fortement représentés parmi les agents de promotion des artistes (49 %), les professionnels de la mise en scène (45 %), les auteurs-écrivains (41 %), les professionnels de la production de spectacles (40 %) et les art istes plastici en s (39 %).

Surtout des hommes mais des différences sensibles selon les métiers

Les 2/3 des demandeurs d'emploi du spectacle sont des hommes. Toutefois, des disparités importantes apparaissent en fonction des métiers exercés. Ainsi, la proportion des hommes est plus élevée pour les techniciens (72 %) que pour les artistes du spectacle (65 %) ou les professionnels des arts (52 %).

Parmi les métiers à forte dominante masculine, on trouve les professionnels du son, de l'image et de l'éclairage (entre 86 % et 95 %) ainsi que les métiers de musicien et de chanteur (76 %). En termes d'effectifs, ce sont les métiers de la musique et du chant qui regroupent le plus d'actifs de sexe masculin : 2 362, soit 32 % du total.

D'autres métiers, au contraire, sont exercés essentiellement par des femmes. Il s'agit des métiers relatifs au costume et à l'habillage où les femmes représentent 93 % des effectifs, les métiers de la coiffure et du maquillage (85 %) et, à un degré moindre, les métiers de la danse (69 %) et des arts plastiques (58,5 %).

Une faible proportion de jeunes de moins de 25 ans

Fin décembre 2005, un peu moins de 10 % des demandeurs d'emploi du spectacle étaient des jeunes de moins de 25 ans contre 17 %, en moyenne, pour l'ensemble des demandeurs d'emploi, tous métiers confondus. Cependant, on notera que les jeunes sont deux fois plus représentés parmi les techniciens que parmi les artistes : 13 % contre 7 %.

Pour autant, plusieurs métiers concentrent un nombre relativement important de jeunes. Il s'agit des métiers du montage, de l'image et du son, de la coiffure et du maquillage, des présentateurs de modèles (entre 21 et 22 %), des professionnels du son (19 %) et des professionnels du costume et de l'habillage (17 %).

11 Les caractéristiques de cette population sont communes aux intermittents et aux demandeurs d'emploi du spectacle.

Ainsi, par souci de simplification, le terme "demandeurs d'emploi du spectacle" désignera à la fois les intermittents et les demandeurs d'emploi du spectacle proprement dit.

(22)

Évolution des effectifs

Entre décembre 1995 et décembre 2005, le nombre de professionnels du spectacle inscrits à l'ANPE (toutes catégories d'inscriptions confondues sauf 4 et 5) s'est accru dans la région Rhône- Alpes de 75 %. Cette augmentation a été d'intensité comparable pour les artistes du spectacle et pour les techniciens : r espec tivement +79 % et + 71 %.

Toutefois, la hausse du nombre d'emplois dans les métiers du spectacle n'a pas été uniforme au cours de cette période. Elle s'est révélée très forte entre les années 1995 et 2000 (+ 45 %) puis s'est nettement ralentie : + 21 % entre 2000 et 2005.

Ce ralentissement est lié, notamment, au recul sensible depuis 2003 du nombre des intermittents indemnisés (conditions d'indemnisation plus restrictives).

Il convient de préciser que ce ralentissement n'a concerné que les artistes (+ 17 % entre 2000 et 2005 contre une hausse de 53 % au cours de la période précédente). Les techniciens du spectacle ont vu, quant à eux, leurs effectifs s'accroître à un rythme régulier au cours de ces deux périodes quinquennales.

Les primo-demandeurs d’emploi en Rhône-Alpes

12

Source : ANPE - Ministère de l'emploi, de la Cohésion sociale et du Logement - Décembre 2005

§ Les primo-demandeurs d'emploi du spectacle se répartissent pratiquement à égalité entre les métiers d'artistes et de techniciens : 53 % d'entre eux sont concernés par les métiers d'artistes (rubrique "autres artistes" compris) et 47 % par les métiers de techniciens. Cette répartition est très différente de celle observée pour l'ensemble des DEFM du spectacle (hors intermittents indemnisés) où les artistes sont très largement majoritaires (les 2/3).

§ Les hommes sont majoritaires mais dans de moindres proportions que pour l'ensemble des DEFM du spectacle : 58 % contre 66 %.

§ Les jeunes de moins de 25 ans sont nettement mieux représentés parmi les primo- demandeurs d'emploi du spectacle que parmi les autres DEFM de ce secteur : 42 % contre 9 % en moyenne.

§ Plus jeunes que la moyenne, les primo-demandeurs d'emploi du spectacle possèdent également un niveau de formation plus élevé que les autres DEFM appartenant à ce secteur : 97 % d'entre eux ont au moins le niveau du bac et 79 % le niveau bac+2 (respectivement 73 % et 43 % pour l'ensemble des DEFM du spectacle).

§ La date d'inscription des primo-demandeurs d'emploi du spectacle remonte moins souvent à des durées supérieures à 1 ou 2 ans que pour les autres DEFM du spectacle : respectivement 50 % et 32 % pour les premiers contre 58 % et 37 % pour les seconds.

§ Les primo-demandeurs d'emploi du spectacle recherchent plus fréquemment un emploi sous CDI, correspondant aux catégories d'inscription 1 et 6, que l'ensemble des DEFM de ce secteur : 46 % contre 31 %. En revanche, les primo-demandeurs du spectacle sont moins souvent à la recherche d'un emploi à durée déterminée ou temporaire (catégories 3 et 8) : 47 % contre 63 % en moyenne.

12 Les caractéristiques de cette population doivent être interprétées avec prudence car elles portent sur des chiffres faibles : 400.

(23)

DRTEFP : Approche territoriale - ANPE - MECSL : au 31-12-2005

(24)

Schémas et tableaux statistiques

Les éléments qui précèdent et les tableaux et schémas qui suivent appellent, par prudence, quelques commentaires.

§ Le nombre précis de professionnels du spectacle est sujet à controverses. Les DADS répertorient plus de 30 000 personnes ayant travaillé au moins une heure dans le spectacle. Certaines de ces personnes peuvent être des salariés ou des indépendants d’autres secteurs ou des indépendants ou des chômeurs du spectacle non indemnisés. Il faut 507 h sur 10,5 ou 11 mois pour être indemnisé dans le cadre des annexes.

§ Il n’est pas habituel de comptabiliser parmi les artistes du spectacle les « autres artistes » 21111 - 21112 - 21131. Ceci est clair concernant le spectacle vivant, mais, concernant l’audiovisuel, c’est plus problématique. Pourquoi écarter les photographes, par exemple ? L’ANPE, quant à elle, établit ses statistiques en incluant ces catégories. Nous avons pris le parti de donner les chiffres concernant l’ensemble des populations concernées. Il ne faut donc pas hâtivement considérer de la même manière tous les artistes répertoriés.

§ Les bénéficiaires du RMI ou de l’ASS sont essentiellement « d’autres artistes ».

§ Les chômeurs non indemnisés, hormis les jeunes diplômés qui s’inscrivent à l’ANPE à l’issue de leurs études, ne sont pas nécessairement des professionnels du spectacle. De nombreuses personnes souhaitant exercer un métier du spectacle s’inscrivent à l’ANPE dans cette perspective. Ils sont alors répertoriés comme demandeur d’emploi dans le spectacle

§ Les intermittents en fin de droits qui ne peuvent prétendre à l’ASS peuvent percevoir des indemnités du fonds transitoire, mais sont alors considérés par les ASSEDIC comme non indemnisé. Il en va de même des salariés intermittents qui, étant sous contrat, ne perçoivent pas d’indemnités au 31 décembre, date retenue par les ASSEDIC pour ses statistiques.

§ La multi activité brouille toutes les analyses car de nombreux professionnels cumulent plusieurs emplois, relevant de modalités différentes de rémunération, dans des statuts sociaux hétérogènes. Il est impossible de dédoublonner ces emplois car les recouvrements sont souvent multiples13 et que le croisement des fichiers sociaux ne peut être utilisé à cette fin, afin de protéger les libertés individuelles.

§ L’AFDAS comptabilise les salariés en CDD de droit commun en tant que permanents. Ce principe est logique quand on sait que le CCD d’usage qui fonde le salariat intermittent est la forme de contrat la plus répandue pour les artistes et pour de nombreux techniciens et administratifs. Les CDD de droit commun sont donc assez peu fréquent dans le spectacle et sont souvent de longue durée. Cette pratique est donc logique et légitime. Cependant, elle n’épouse pas les définitions du code du travail et elle est contestée par le ministère de la Culture.

§ Les personnels de la fonction publique territoriale sont répertoriés, mais sans détail. Les grandes Villes de Rhône-Alpes sont susceptibles de fournir des indications précieuses sur ces personnes. Une analyse des professionnels du spectacle sous contrat avec la Ville de Lyon, qui est le plus grand employeur de la région dans le secteur, sera vite indispensable.

§ Le cadre régional du contrat définissait le périmètre du diagnostic. Il n’y a donc pas de comparaison avec d’autres région et peu de corrélations avec les enquêtes nationales. Un travail interrégional concernant les permanents et la multi activité serait éclairant.

13 Un musicien permanent d’orchestre (Fonction Publique Territoriale) peut aussi être professeur de musique dans une école agréée (FTP) donner des cours privé (indépendant) enseigner dans une école nationale supérieure (contractuel FP), faire partie d’un ensemble musical (salarié intermittent), composer de la musique pour le disque ou pour la scène (auteur SACEM ou SACD ) et percevoir de droits voisins (sociétaire Adami). Il en est de même pour des acteurs, d’autres interprètes et certains techniciens ou administratifs.

(25)

Schéma général des marchés de l'emploi du spectacle en Rhône-Alpes - effectifs arrondis - août 2006 Total des actifs : plus de 20 000 personnes souvent en multi activité

Ce schéma donne une image des principales populations concernées par la multi activité et des chevauchements d’activités diverses. Il est impossible aujourd’hui de quantifier ces recouvrements qui sont ici simplement suggérés.

Compositeurs, Auteurs : 800 Enseignants - fonction

publique territoriale - 2 500

Fonds transitoire 400

Intermittents indemnisés Annexes 8 et 10

5 000

Salariés du secteur privé

Artistes, administratifs, techniciens 5 000

Emplois administratifs et techniques de la fonction publique territoriale 2 000

Chômeurs

Indemnisés ASSEDIC Régime général

2 000 Chômeurs ne percevant

aucune indemnisation, ni allocation de solidarité : 2 000

Chômeurs Bénéficiaires du RMI

ou de l'ASS 1 500 Enseignants Sup : 300

Salariés occasionnels Environ 20 000

Auteurs et compositeurs Environ 8 000 (dont 10 % touchent des

droits significatifs) Les chômeurs sont ceux qui

sont inscrits à l’ANPE

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