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النقاش الوطني للشباب مبادرة مدنية في نطاق الجهد. Débat National Numérique de La Jeunesse 2020

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Academic year: 2022

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Débat National Numérique de La Jeunesse 2020

شﺎﻘﻨﻟا ﻲﻨﻃﻮﻟا بﺎﺒﺸﻠﻟ

ﺪﻬﺠﻟا قﺎﻄﻧ ﻲﻓ ﺔﻴﻧﺪﻣ ةردﺎﺒﻣ

covid-19 ﺪﺿ ﻲﻨﻃﻮﻟا

(2)

En pleine crise COVID-19, confinés nous avons décidé d’agir et de sortir via le digital de l’immobilisme imposé. En effet, nous nous sommes associés à l’effort national dans la lutte contre la crise sanitaire en initiant un espace numérique de dialogue et de force de proposition : Le débat national numérique de la jeunesse.

Trois sessions ont été organisées, couvrant successivement les gouvernorats du sud (17 avril), du centre (1er mai) et du nord (08 mai). Ayant connu un franc succès et suscité l’intérêt de plus de 1200 jeunes qui se sont inscrits dans cette démarche, le Débat National Numérique de la Jeunesse, fruit d’une initiative purement citoyenne et civile, a initié un grand plateau média le Samedi 20 Juin 2020 en direct sur IFM et Carthage+, c’était sa grande consécration.

C’est dans un élan de détermination, d’enthousiasme et d’intérêt grandissant auprès de la jeunesse pour prendre en main leur destin que cette initiative a vu le jour. Ces débats sont disponibles sur la page facebook.com/DYD2020.

En Résumé, c’est un peu plus de 30 000 personnes qui ont suivi les trois débats du Sud, du Centre et du Nord, soit, près de 9 heures de dialogue, 200 prises de paroles orales ou écrites. La jeunesse Tuni- sienne a visionné ces débats directement lors de leur transmission sur plusieurs plateformes numé- riques ou à posteriori à travers plusieurs pages et sites qui ont bénévolement soutenu et relayé l’action.

Plus de 100 idées, projets et initiatives ont été rassemblés et partagés avec le Ministère de la Jeunesse et l’équipe du Chef du Gouvernement. Ces idées ont été recensées au cours de ces trois sessions ou relatées à travers le formulaire d’évaluation que nous avons établi à partir d’une métrique utilisée pour évaluer la maturité d’une technologie «Technology Readiness Level».

Enfin des élections ont eu lieues pour sélectionner les représentants des régions pour le grand débat prévu en direct avec les partenaires médias. Ces élections ont permis d’élire :

Pour le Nord : Ayda BEN RHOUMA, et son suppléant Montassar DJELASSI Pour le Centre : Khaoula BEN ALI, et sa suppléante Mouna METHNANI Pour le Sud : Ghassen BOURGUIBA, et sa suppléante Molka ELLOUMI

Les organisateurs, des citoyens Tunisiens, femmes et hommes de disciplines et backgrounds différents, imbibés par la conviction que le rôle des jeunes est crucial pour un présent et un avenir meilleurs, rappellent les principes et piliers de ce débat : Ce Débat Numérique National se veut être un espace d’expression, de complémentarité, de réflexion entre les jeunes sur les moyens de synchronisation de leurs initiatives innovantes et de leurs actions durant la crise. Un débat sous une nouvelle forme, basé sur le principe de la liberté d’expression dans le respect des instances nationales, l’inclusion ainsi que sur des critères scientifiques de présentation des actions et leur évaluation. Un débat pour valoriser les efforts de la jeunesse et leur rôle de leaders et partager leurs idées et solutions aux décideurs et aux institutions publiques et privées qui sont en mesure de les appuyer.

Enfin, direct sur la radio IFM et la chaîne de télévision Carthage+, ces trois jeunes représentants ont porté la parole de l’ensemble des jeunes des régions, de leurs idées, de leurs questions et de leurs initiatives, pour ainsi tenir la promesse de l’action et les remonter en direct à:

· Ahmed GAALOUL, ministre de la Jeunesse et des Sports,

· Imed EL ABED, représentant de l’UTICA,

· Radhi Meddeb, économiste,

· Mohamed Salah FRAD, président des Investisseurs tunisiens en capital.

Nous espérons que les autorités, le président de la république, le chef du gouvernement et les

ministres prendront acte de ces précieuses informations pour répondre aux aspirations de la jeunesse Tunisienne.

Kais MABROUK

Préambule

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Kais MABROUK

Directeur Général Adjoint à Bouebdelli

Education Group

Equipe initiatrice

Sabri MEKAOUI

Project Adviser chez European Commission,

Space Unit, REA

Yadh BOUSELMI

Advisor at Danish Refugee Council/

Dansk Flygtningehjælp

Rawaa SALHI

Senior legal counsel

Imed ROMDHANI

Associate Professor in Networking

Aicha AOUADI

Etudiante en Sciences Politiques

Oussama SOUIAI

Animateur, Producteur d’émission chez Radio Med tunisie

Amine SNOUSSI

Auteur, essayiste et militant politique

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Sommaire

Contexte...

Compte rendu du «Débat National Numérique des Jeunes»...

Régions du Sud... 1

Régions du Centre... 3

Régions du Nord... 5

Conclusion... 7

Analyse des données... 9

Recommandations... 16

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Contexte

En temps de crise, le dynamisme est une nécessité. L’Etat, l’administration et la société civile sont soumis à un besoin de réactivité. La tendance mondiale à su répondre à ses exigences en incorporant la jeunesse à sa prise de décision.

Qu’en est-il de la Tunisie?

C’est à travers ce questionnement que l’on a appelé, en temps de crise, au renouvellement des idées.

Dans ce contexte si particulier, le confinement des Tunisiens n'a pas réussi à empêcher le partage et cela grâce à la révolution numérique.

C’est donc comme ça que le Débat National Numérique des Jeunes est lancé.

Un débat, naît d’une initiative citoyenne, sur la plateforme digitale Zoom accompagné par des experts de tout genre mêlant une variété de compétences académiques allant du journalisme jusqu’à la diplomatie.

Les interventions riches en substance furent donc encadrés d’une exigence méthodique.

La conviction du rôle que la jeunesse doit jouer dans la construction d’un idéal Tunisien, partagé par les encadrants et les intervenants, a permis une animation légère mais structuré qui a pu aider à l'émergence des idées.

Sans oublier que cette exigence de méthode à placer ce débat dans un registre didactique, permettant à tous les participants de découvrir les outils nécessaires à la transformation d’un idéal en réalité.

L’aspect National de notre débat à résider dans sa volonté de représentation de toutes les régions du Pays mais aussi dans la notion du devoir - car une fois ce travail accompli, outre le plaisir pris à défendre une idée, les participants ont pu visualiser ce qu’est un projet et comment on peut y aboutir.

Pour nous, la participation des Jeunes est déjà une réussite. Le sentiment grandissant de désintérêt des jeunes vis-à-vis de la chose publique pourrait être confondu avec un manque de volonté. Or, en récoltant les idées, on a pu aussi recenser les obstacles.

Et, ils sont nombreux.

Le manque considérable d’investissement dans les capacités humaines mais aussi les disparités sociales et régionales font que l’idée dépend de la personne qui la présente. Or, le chemin de la connaissance se doit d’avoir la même ligne de départ pour toutes et tous.

Le partage du savoir , tel fut un des grands accomplissent du Débat National

Numérique des Jeunes dans un environnement sain, propice à la liberté. Et si cela

impulse une reproduction ce genre de méthodes dans le jugement d’un projet et dans

la recherche, nous réussirons à réconcilier une génération qui ne prends plus le temps

d’accompagner les plus jeunes.

(6)

Compte rendu du

«Débat National Numérique des Jeunes»

Le débat national numérique des Jeunes s’est composé de trois

étapes. Inscrit dans une volonté de partage et de création d’un envi-

ronnement propice à la réalisation des projets présentés, le débat a

parcouru l’ensemble de la jeunesse Tunisienne en réunissant le Sud, le

Nord et le Centre.

(7)

.

PAGE 1

Régions du Sud

(Médenine, Sfax, Gabes, Gafsa, Tataouine, Tozeur, Kebili)

Le Dialogue National lancé le 17 Avril 2020 a eu pour but de donner la parole et d’im- pulser des idées nouvelles issues de la jeunesse Tunisienne. La première édition s’est focalisée sur les régions du Sud. Durant plus de trois heures, une trentaine de jeunes sont intervenus pour exposer leurs actions, leurs idées et leur apport face à cette crise sanitaire qui touche toute la planète et à laquelle la Tunisie tente de répondre.

Des campagnes plus spécifiques ont aussi été menées. Molka Elloumi, avocate à Sfax nous explique son engagement pour le soutien à l’enfance durant cette période.

Meriem Hajjej de Médenine, qui a proposé l’idée un service psychologique en soutien aux femmes durant cette période de confinement.

Durant cette conversation entièrement digitalisé, la parole était de 3 minutes par interve- nant animé par le journaliste Oussema Souai et Yadh Bous- selmi, diplomate.

Ainsi les idées et les propositions ont pu se libérer de la dictature du silence et une oreille collec- tive s’est offerte à la jeunesse pour qu’ils puissent « pitcher » avec passion et espoir leurs projets. L’idée étant que de cette grande mobilisation émane une conscience collec- tive et une réalisation de projets n o v a t r i c e . Concernant la réaction de la société civile à la pandémie,

nous avons entendus plusieurs expériences encourageantes.

Khouloud Amara, animatrice de Radio Web à Gafsa, nous a raconté comment elle à trans- former son média en pont entre donateurs et nécessiteux.

Elle demande également de travailler sur la sensibilisation liée à la lutte contre la stigmati- sation des malades.

Et pareillement, beaucoup ont travaillé sur la question de la sensibilisation en nous expli- quant que l'accès à l’informa- tion est souvent difficile dans les régions excentrées de Tunis.

Hedi Mansour, de Sfax et forma- teur en relation avec la société

civile, a travaillé sur la sensibili- sation vis-à-vis du tabagisme et de son rapport dans la propaga- tion de la maladie. Nadhir Benali, étudiant en pharmacie et habitant de Gbelli a travaillé lui aussi sur la sensibilisation physique mais également numérique tout en distribuant les denrées alimentaires dans sa ville et en participant à l'hygiénisation des administra- tions de cette dernière. Tout comme Sameh Abdel Adhim, élu local à Gabès, qui a insisté sur le besoin d’engagement des jeunes mais aussi de la coordi- nation entre la société civile et les instances publiques.

(8)

Régions du Sud

PAGE 2

(Médenine, Sfax, Gabes, Gafsa, Tataouine, Tozeur, Kebili)

Néanmoins, certains ont pointé du doigt les limites d’infrastructure de l’Etat dans la lutte contre cette pandémie. Amara Khouloud a déploré l’état des services de santé à Gafsa et Slim Cheikhrouhou, architecte à Sfax, a critiqué le manque de conscience des enjeux économiques qui devraient être au cœur de l’engagement de l’Etat. Selon lui, la pandémie ayant révélé le manque cruelle de digitalisation mais aussi de soutien aux entreprises. À Gafsa, Thameur Belgacem alerte sur le manque de transports, permet- tant aux citoyens de se rendre vers les structures capables de dépister et d’identifier les malades.

Signe d’une interaction positive et spontanée avec les participants de la part de certains observateurs du débat, l’une des compétences tunisiennes à l’étranger, M.

Mohamed Abid qui exerce à la NASA, a pris la parole en commentant sur les interventions antérieures et en expri- mant sa disponibilité d’aider les jeunes entrepreneurs en fournissant des conseils et assurant dans la mesure du

possible un mentoringaux jeunes qui en ont besoin.

Des propositions ont enrichis le déroulement de cette soirée - à ce propos, Thameur Belgacem nous a parlé de la smartBox; la transformation et le recy- clage des conteneurs abandonnés en structures médicales. Fatma Zahra Souissi de Médenine, nous propose, la création locale d’outils de dépistage. Nejib Kharchoufi, ingénieur en ressources environnemen- tales à Médenine s’est lancé dans la création d’outils de désinfection :

Des bavettes biologiques qui changent de couleurs une fois qu’elles ne sont plus utilis- ables. Pour finir, Slim Cheikhrouhou développe à ce moment une plateforme pour que le client puisse acheter des bons d’achat pour l'après confinement avec un système de compensation publique et de garantie afin de rétablir la confiance.

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Régions du Centre

PAGE 3

(Kairouan, Sousse, Sidi Bouzid, Kasserine, Monastir, Mahdia)

Après la récolte des idées du Sud quelques jours auparavant, le dialogue national s’est dirigé le 24 avril vers les régions du Centre. Durant deux heures, des centaines de personnes ont pu assister à l'émergence d’une marmite d’idées tournées vers la santé et, l’innovation dans ce dernier.

Mohamed Salah Frad, Président de l’association Tunisiennes des investis- seurs en capital, invité au débat, nous a évoqué les nouvelles formes

d’investissements et l’opportunité que ce genre d'événements procure aux entrepreneurs.

Le digital et l'électronique à encore une fois pris une place prépondérante dans cette discussion - mais surtout au vu de la difficulté que la Tunisie rencontre à exploiter ses ressources nouvelles. Pour Khaoula Ben Ali, ingénieur électronique industrielle, le temps et les critères de validation des projets électroniques dans la santé sont très flous. Anissa Larbi a insisté sur l’aspect novateur des associations médicales dans les régions du Centre. Par contre, elle demande une prise de conscience dans les nouvelles techniques de communication afin de faire connaître ces projets.

Certains ont quand bien même réussi à imposer le digital en Tunisie à l’image de Brahim Jaoued, chef d’entreprise, ingénieur et spécialiste des IT. Créateur de Takwinland, un lieu de formation et d’échange de données sur le numérique mais aussi de Takieddine Messaoud, ingénieur mécatronique de Sousse, chef d’entreprise dans l’enseignement

numérique - toutes ses classes sont enseignées par vidéos. Également, des réunions en direct entre les élèves et les professeurs sont organisées depuis 2013.

Pendant la crise du Covid, il annonce que c’est plus de 35 000 vidéos qui ont été proposés au Ministère de l’Education. Afin d’encourager les spectateurs à s’engager dans le débat, Takieddine a offert à tous les participants un accès gratuit à son contenu éducatif.

(10)

Beaucoup ont évoqué leurs engagements dans la sensibilisation dans la lutte contre le Covid - Mouna Methnani de Kairouan, fonctionnaire et secrétaire général de l’association Moutawer s’est engagée dans la lutte contre le Covid par des campagnes de sensibilisations avant même l’apparition du premier cas. C’est également le cas de Souha Bouazizi qui a souligné la

coordination entre les différentes associations et l’importance de la sensibilisation.

Par ailleurs, les associations ont aussi tentés de combler les manques locaux et nationaux, nous apprend Anis Saidi de Sousse qui a engagé son association “Hope Makers” dans la production de bavettes. Visant un objectif premier de 10 000 bavettes, il insiste sur le besoin d’équiper la population de masques en préparation du déconfinement.

Un point important fut soulevé: L’innovation se doit de répondre à des critères de durabilité. Pour s’inscrire dans la durée, Youssef Ben Younes, propose aux médias de s’engager directement en planifiant l'accompagnement des projets et de s'intéresser à la jeunesse et Houssem Dhahri propose une économie solidaire en poussant les entreprises à aider directement les associations locales en

responsabilisant les municipalités dans la médiation.

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Régions du Centre

(Kairouan, Sousse, Sidi Bouzid, Kasserine, Monastir, Mahdia)

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Régions du Nord

PAGE 5

(Grand Tunis, Jendouba, Beja, Kef, Siliana, Bizerte, Nabeul, Zaghouane)

Pour cette nouvelle édition du dialogue national, les idées ont fusé et ont animé le débat.

La passion des projets s’est aussi mêlés aux critiques constructives des freins à ces dernières.

Et cette fois, c’est au Nord du pays qu’on s’est installé.

Notamment, à travers Oussama Chaouli qui parle de la difficulté pour les jeunes à

transformer leurs idées en projets et le peu de résultats du StartUp Act. À contrario, Mohamed Belghith, mentionné l’importance du produit et de la manière de le vendre qui est plus important que le soutien de l’Etat.

Quant aux projets concrets établis ou visés par la jeunesse Tunisienne, ils n’ont pas manqués ! À travers cette crise sanitaire que nous traversons, l’association Moughayiroun s’est lancée dans la sensibilisation et insiste sur la nécessité de sortir des dogmes élitistes qui gangrènent l’Etat et qui la freine dans l'implantation des mesures

innovantes contre le Covid.

Amal Riahi, elle décidé d’acter cette

sensibilisation par l’enfance en proposant une série de vidéos pour diffuser les gestes barrières à la propagation du virus.

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Quant au prisme économique, beaucoup ont mentionné également le peu de résultats engendrés par le StartUp Act. C’est ce qui a poussé Ayda Rhouma, à s’orienter vers l’économie solidaire et la recherche de fonds pour les PME. Pour réformer ce système

économique, Azza Meddeb insiste sur la nécessité d’un changement de mindset si l’on veut répondre à la nécessité digitale. Et le digital, se doit d'être une solution aux crises de notre époque - comme nous le démontre, Ziad Said qui a lancé l’application Ahmi destinée au traçage des personnes ayant pu être en contact avec des porteurs du Virus. La robotique offre aussi des solutions: Kais Alila nous a exposé le monstrueux travail réalisé par son collectif Yes We Breath, qui à pu produire plus de 250 000 visières au service du Ministère de la Santé grâce à la créativité technique des Écoles d’Ingénieurs.

D’autres projets à d’autres échelles n’ont pas manqué d'impressionner nos animateurs: Rami Kalboussi a profiter de la révolution robotique que connaît le XXI siècle pour créer en Tunisie 15 clubs d’introduction à la base de la robotique sous-marine.

Certains parcours atypiques par leur réussite ont démontré toute l’importance de la source du projet:l’idée. Yosri Ben Salah, résidant en Chine, a développé un incubateur de Startups internationales visant à collecter des fonds pour des projets situés en Afrique ou au Moyen- Orient.

Régions du Nord

(Grand Tunis, Jendouba, Beja, Kef, Siliana, Bizerte, Nabeul, Zaghouane)

Pour finir sur une note d'espoir mais aussi une locomotive d’ambition, restons sur les mots de Walid Trabelsi, ingénieur chez DELL qui nous assure que quelque soit le niveau éducatif, l’accomplissement est faisable à travers une idée à laquelle on dédie un

investissement sans faille.

PAGE 6

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Formuler, partager et puis accomplir. C’est dans cette méthodologie que notre débat veut inscrire la jeunesse.

Des formulaires ont donc, étés mis en place afin d’organiser et de mettre en ordre les apports considérables que nous avons récoltés. L'objectif n'a jamais été de se limiter à l’écoute de leurs projets, mais de les accompagner tout au long de ce processus et de les pousser à aller jusqu’au bout.

Pour cela, le travail d'après-dialogue

Conclusion

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---

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Analyse des données

Un bilan qui nous amène à une étape

supérieure qui est celle de l’analyse minutieuse

et développée de ses apports entre données

socioculturelles et politique interprétatives et

autres statistiques explicatives.

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75 %

25 %

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Hommes Femmes Proportions hommes- femmes

La première remarque qu’on peut établir sur la composition de notre débat est la prédominance des propositions venant des Hommes. 25% de femmes uniquement ont participé à notre Débat National.

Ce chiffre pourrait être confronté avec le rapport de l’Institut National des Sondages en 2015 qui a démontré qu’une des causes des inégalités H/F dans les projets

économiques réside également dans le financement de ces derniers - le suivi du nombre de projets approuvés renvoie à un écart important entre les femmes et les hommes. La répartition de l’ensemble des projets approuvés par la BFPME montre que 17% sont des projets initiés par des promoteurs femmes et 83% ont été initiés par des promoteurs hommes.

Au delà de la problématique inégalitaire que pose ces chiffres à laquelle nous tenterons de répondre dans les recommandations, leur rapprochement avec ceux de l’INS démontre toute la fiabilité de notre échantillon.

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25

20

15

10

5

0

[17 , 22] (22 , 27] (27 , 32] (32 , 37] (37 , 42] (42 , 47] (47 , 52]

Nombre de porteurs d’initiative

tranches d’age

Distrubution des porteurs d’initiative selon l’age Si il est naturel d’observer une dominance des jeunes au vu de la cible du projet, ce qui est frappant c’est l'intérêt des 17-22 ans. Si l’on compare ces chiffres avec ceux d’autres pays, on retrouve que la Tunisie à un désir d’entreprendre bien plus précoce que la moyenne.

En France, si l’on se réfère à l’analyse de la base de données des chambres de commerce et d’industries comportant 7298 porteurs de projets en 2014, c’est seulement 0,9% des porteurs de projets qui sont âgés de moins de 20 ans et 23% qui sont âgés entre 20 et 29 ans. Ainsi, la différence se fait sur l’encadrement de la maturité d’un projet.

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9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

Nombres d’initiatives proposees

Ariana Beja Ben Arous Bizerte Gabes Gafsa Jendouba Kairaouan Kasserine Kef Mahdia Manouba Medenine Monastir Nabeul Sfax Sidi Bouzid Sousse Tataouine Tunis Zaghouan

Hommes Femmes L’analyse que l’on a fait précédemment de

la forte disparité entre les sexes dans les initiatives proposés n’est pas exempt d’anomalies. On remarque que la ville de Bizerte fait la meilleure performance en termes de représentation des femmes, suivi ensuite par la ville de Tunis.

Par ailleurs, sur le nombre d'initiatives proposées, on remarque que la ville d’Ariana domine. Si l’on se fie aux chiffres de l’INS, c’est la deuxième ville la plus alphabétisé du pays. Néanmoins, ce qui est important de relever c’est que la ville de Jendouba, malgré une forte déscolarisation estimée à 61% des 19-24 ans (recensement général de la population et de l’habitat, 2014), recense 7 initiatives à égalité avec Tunis - force est de constater que les inégalités apparaissent à posteriori, au moment de l’accompagnement à la réalisation de ces initiatives.

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5 10 15 20 25

0

Agriculture Culture Economie Enseignement Environnement Finance Sante Tourisme

Repartition des initiatives selon les secteurs

Le dynamisme que connaît le secteur de l’économie est extrêmement liée à la volonté de l’Etat Tunisien d’encourager les initiatives dans ce secteur depuis 2015. Le Start-Up Act avait pour visée de multiplier les initiatives économiques, si ses résultats furent critiqués par nombreux de nos jeunes intervenants - la questions des StartUp et des initiatives des jeunes qui sont apparus au premier plan du débat public. Notre débat à donc vu ressurgir une ambition très prononcé pour les projets économiques.

Vis-à-vis de la Culture, les inégalités majeures dans l'accès à la culture entraînent une volonté massive des nouvelles générations à réformer ce secteur. Un pari risqué car selon l’INS, la culture ne représente que près de 8% des dépenses moyennes par personne et par an en 2010. On voit, par ailleurs, que certains secteurs d’activités centrales à l’économie Tunisiennes, tels que l’agriculture ou le tourisme ne sont plus une priorité pour les initiateurs de projets - une volonté affichée de diversifier l’économie Tunisienne.

Certaines thématiques affichent des résultats surprenants. Moins de 5 projets liées à l’Environnement, malgré le fait que c’est un sujet qui implique des conséquences directes sur les jeunes tout comment l’enseignement, avec moins de 10 projets dédiées à ce secteur.

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0 2 4 6 8 10 12 14

Nord Centre Sud

Agriculture Culture Economie Enseignement Environnement Finance Sante Tourisme

Repartation des initiatives selon les seccteurs et les regions

Nombre d’initiatives

Si l’on s'intéresse désormais aux rapports entre le choix du secteur et le lieu d’habitat, on remarque très vite que le Sud n’est que très peu intéressé par le Tourisme

( 0 initiatives touristiques proposé par les habitants du Sud). À contrario, la Santé est une question primordiale. Si on se fie aux recherches de la Banque africaine de développement en 2010 sur le secteur médical en Tunisie, on remarque toute les inégalités régionales majeure dans l'accès aux soin: à Kasserine et Sidi Bouzid, c’est moins d’un lit hospitalier pour 1000 habitants et la crise du Coronavirus n'a fait que pointer ces manquements.

Quant aux régions du Nord, beaucoup mieux lotis, l’économie est une priorité dans leurs initiatives. Pour les régions du Centre, la priorité est accordée à la finance. Un marché

financier Tunisien qui n’arrive pas à se rentabiliser selon La Banque Mondiale et son rapport sur la finance Tunisienne publié en 2016. Pourquoi ? Car le financement de projets privés reste inférieur au “potentiel” établie par Benchmark.

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0 % 10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

Nord Centre Sud

Agriculture Culture Economie Enseignement Environnement Finance Sante Tourisme

Contribtion par region a chaque secteur

À la première lecture de ce graphique, on retrouve d'ores et déjà des disparités très intéressantes entre d’un côté des Régions du Nord où il existe une forte variété des secteurs d’activités mais une très faible contribution au secteur de la Santé, malgré le contexte sanitaire. Et comme nous l’avions retrouvé auparavant, le Sud maximise les contributions aux secteurs de la Santé. Si le Centre et le Nord maintiennent une diversité considérable dans les contributions, les régions du Sud affichent

0% contributions à la Culture et l’Enseignement. Néanmoins, on peut penser que ce chiffre est relatif au contexte de priorisation de la Santé.

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La maturité fut un axe crucial du débat national. Et ces chiffres en attestent, en imposant une méth- odologie d’explication dans un temps imparti, les participants ont pu détailler leurs initiatives tout en préservant l'intérêt des auditeurs.

Ce qui est d’ailleurs rassurant, c’est que l’on obtient beaucoup plus d’initiatives détaillés (plus de 20 initiatives) que d’avis (entre 10 et 15 initiatives) démontrant l’efficacité du format et son aspect didactique.

Pourcentages d’initiatives selon leur maturité

Vis à vis de ces chiffres, la matu- rité des projets fut une agréable surprise durant notre débat national. L’évaluation faite par les initiateurs des projets démontre qu’on atteint une grande ma- jorité d’initiatives détaillés (30%) suivi par les initiatives à généraliser (20%) montrant tout le travail fait en amont de la présentation de l’idée. Par ailleurs, la phase de test étant coûteuse et cruciale dans la transformation d’une idée en projet, elle reste une étape déli- cate pour les initiateurs.

1.Avis 2.Initiative

3.Initiative détaillée a tester 4.Initiative testée

5.Initiative a améliorer 6.Intiative a géneraliser 7.Initiative a commercialiser 25

20 15 10 5 0

1 2 3 4 5 6 7

Hommes Femmes

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Si on cumule les connaissances acceptables dans l’esprit d’entreprise aux très bonnes connaissances, on retrouve une domination nette et sans équivoque de 69%. Un chiffre qui montre tout l’évolution des initiateurs de projets si on se fie à notre échantillon. Par ailleurs, 31% de nos initiateurs n’avait aucune connaissance entrepreneuriale. Des chiffres réalistes si nous les comparons à ceux de la CONECT en 2019, qui évalue à 30% le nombre d’entreprises menacés de faillite en Tunisie.

En conclusion, la maîtrise du secteur et des notions est une étape primordiale qui influe directement sur la durée de vie d’un projet.

39%

30%

31%

Esprit d’entreprise et maitrise de la notion de projet

Non Oui

Initiatives et projets déclarant posséder un brevet

La pratique du dépôt de brevet reste encore très liée à l’accomplissement du projet, au vu de nos chiffres. C’est uniquement à l’étape précédant la commercialisation que nos initiateurs songent au dépôt de brevet.

Néanmoins, l’INORPI déclare spécifique- ment qu’il faut déposer le brevet au moment de l’idée afin de garantir une pro- tection optimale de la propriété intellectu- elle.

Près de 500 brevets sont déposés par an, selon Riadh Soussi directeur de l’institut, mais uniquement 40% sont octroyés à des indépendants. Les chiffres qu’on a récoltés démontrent la difficulté à démocratiser la culture de la protection intellectuelle.

Prés de 500

brevets sont déposés par an

Tres bonnes connaissances Connaissances accéptables Absence de connaissances

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RECOMMANDATIONS

A d m i n i s t r a t i o n

01

E c o n o m i e

02

Au vu des retours qu’on a obtenu de la part de nos participants mais aussi en vertu des difficultés et des obstacles que beaucoup d’entre eux s'apprêtent ou ont déjà rencontrés, Il en ressort un ensemble de recommandations afin de faciliter l’éclosion des projets en Tunisie.

-La digitalisation des dépôts de brevet

-Création d’une structure de mise en relation entre les investisseurs nationaux et internationaux et les initiateurs de projets

-La mise en place d’incubateurs de Start-Up en ciblant les zones prioritaires

-L'Aménagement et la réduction des charges sociales pour les projets naissants -La création d’un fond exceptionnel dont peuvent bénéficier les projets d'intérêt général (Santé, Éducation, Écologie, etc..) -La création d’un “fond de sauvetage, financé par un impôt sur les projets aboutis et réussis, destiné à la relance des PME en faillite.

A g r i c u l t u r e

03

-L’adoption de principes coopératives dans les zones agricoles ou la pratique est majoritairement familiale

-Se tourner vers un modèle agroécologique et offrir des terres fertiles aux agriculteurs -Inciter les agriculteurs à se tourner vers l’exploitation de plantes moins consom- matrices d’eau en prévision du stress hydrique -L’adoption de formations agricoles dans les collèges et les lycées.

S a n t é

04

La création d’un fond annuel dédiée aux Partenariats Public Privés dans la nouvelle Santé (Robotique, numérique, etc..) La revalorisation des salaires du personnel médical choisissant de travailler dans les zones prioritaires

La mise en place d’appels à projets réguliers dans les Universités pour l’équipement des hôpitaux en zones périphériques

C u l t u r e

05

-Généralisation et développement des plateformes de VOD Tunisiennes de retransmission à travers des accords bilatéraux entre les chaînes nationales et les plateformes privés

-La création d’une plateforme digitale de streaming musicale en partenariat avec le privé et d’un organe financier affilié chargé de reverser la redevance aux artistes ainsi que de veiller à la diffusion légale de leurs créations

-La criminalisation du piratage et la création d’une instance chargé digitale de signalement des partages illégaux de créations artistiques Le choix d’une matière artistique obligatoire au lycée à coefficient égale dans toutes les filières

L ’ e n s e i g n e m e n t

06

L’adoption de principes coopératives dans les zones agricoles ou la pratique est major- itairement familiale

Se tourner vers un modèle agroécologique et offrir des terres fertiles aux agriculteurs Inciter les agriculteurs à se tourner vers l’exploitation de plantes moins consomma- trices d’eau en prévision du stress hydrique L’adoption de formations agricoles dans les collèges et les lycées

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شﺎﻘﻨﻟا

ﻲﻨﻃﻮﻟا

بﺎﺒﺸﻠﻟ

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