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Submitted on 1 Jan 1955
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Étude des composantes du spectre β- de 8637Rb
Jeanne Laberrigue-Frolow, Michel Lederer
To cite this version:
Jeanne Laberrigue-Frolow, Michel Lederer. Étude des composantes du spectreβ- de 8637Rb. J. Phys.
Radium, 1955, 16 (4), pp.346-347. �10.1051/jphysrad:01955001604034600�. �jpa-00235160�
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ÉTUDE DES COMPOSANTES DU SPECTRE 03B2- DE $$8 6 3 7Rb
Par Mme Jeanne LABERRIGUE-FROLOW, Physique et Chimie nucléaires, Collège de France
et M. Michel LEDERER,
Institut du Radium.
Les études ’publiées sur n ¥ Rb [1], [2], [3], [4], s’accordent pour indiquer dans sa désintégration p- l’existence de deux groupes et pour attribuer aux
Fig. 1.
Fig. 2 a: - Spectre B-
obtenu avec une source de 86Rb non purifiée.
Fig. 2 b. - Spectre B-
obtenu avec une source de Rb purifiée.
niveaux du 3 $Sr les spins et les parités portés sur la figure i.
La transition 3- conduisant au niveau excité de 3 g Sr correspondrait alors à une transition (6.J = o, oui). Il est intéressant de connaître avec
précision la forme de son spectre.
La difficulté d’une telle étude provient de la pré-
sence dans 11 Rb d’une impureté de 1 11 Cs, très gênante
car la section efficace de formation de 1 Cs est
17 26. Io-24 cm2 alors que celle du h Rb est
cr = 0,524. 1 0-2/ cm 2. De plus le 134CS a une compo- sante B- molle (Emax = go keV) très intense et neuf raies y d’énergies allant de 467 à 1400 keV [5]
( fcg.. 2 et 3).
Les études précédentes [1], [6], [7] utilisant du Rb
purifié soit par précipitation du Cs, soit par sépa-
ration par colonne de résines, étaient faites avec des
sources épaisses (source + support de o, 5 à 3 mg/cm2).
Il était important d’obtenir des sources minces et pures de "Rb. Nous avons appliqué la méthode de
chromatographie sur papier.
Le chlorure de Rb, irradié quatre semaines dans le
flux de neutrons de la pile P2 de Saclay (activité spécifique, 42 mC/g) a été purifié par chromato-
graphie sur papier, avec comme solvant du phénol
saturé de H CI ’)2 N, d’après Steel [8]. Pour nous assurer
de la validité radiochimique, nous avons déterminé
les valeurs de RF de plusieurs ions qui pourraient
être présents comme impuretés.
Fig. 3 a. - Spectre y d’une source de g q Rb non purifiée.
Fig. 3 b. - Spectre y
obtenu avec une source de g 7Rb purifiée.
La figure 4 montre les positions des ions sur un chromatogramme où ceux-ci se propagent parallè-
lement les uns aux autres sur la même feuille. Les
impuretés habituelles des sources radioactives telles que le fer, le zinc, etc. sont complètement séparées.
2 à 3 mg de matière ont été ainsi purifiés.
Fig. fi. - Position des ions sur un chromatogramme.
La figure 5 reproduit la répartition de l’intensité
en y (o, 4 Ey I, 4 MeV) le long d’une bande du
papier filtre et montre l’existence de deux pics très
nettement séparés.
Les spectres y relevés pour ces deux pics à l’aide
d’un spectromètre à scintillations correspondent bien
Fig. 5. - Répartition de l’intensité y ( o, 4 E 1,4 MeV)
le long d’une bande du papier filtre.
Elle reste nulle ensuite jusqu’au bout de la bande.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01955001604034600
347 le premier au ; Rb ( fig. 3 b ) et le second au 134CS
(on peut évaluer à moins de i pour 100 la proportion
de l’impureté de Cs présente dans le Cl-Rb utilisé).
Il apparaît donc que la séparation Rb-Cs par la méthode de chromatographie sur papier assure une
pureté totale sans perte de matière.
Le Rb ainsi purifié nous a permis d’étudier le
spectre p- et le spectre de coïncidences B-y à l’aide
du spectromètre type Slatis-Siegbahn du Labo-
ratoire de Physique et Chimie nucléaires dans les mêmes conditions que dans l’étude du "Rh [9],
mais avec une fenêtre de compteur de 1 mg/cm2.
Les sources obtenues par sublimation à l’air avaient
une épaisseur o, mgjcm2 et étaient déposées sur
du LC 600 d’épaisseur - 20 p.gjcm2.
Le spectre B- (fig. 2 b) dont la composante éner- gique (E.,,, = 1760 + 10 ) keV a la forme caracté-
ristique d’une transition ( AJ = 2, oui) a été analysé
par la méthode de Fermi en appliquant le facteur de correction exact pour la composante énergique du spectre. Cette analyse conduit aux résultats suivants :
Le spectre de coïncidences [3-y correspondant à la
seconde composante à une forme expérimentale très
voisine de la forme permise, confirmant les résultats antérieurs obtenus avec des sources plus épaisses.
Manuscrit reçu le I I février 1955.
[1] HOLLANDER J. M., PERLMAN I. et SEABORG T. - Rev.
Mod. Phys., I953, 25, n° 2, 469.
[2] BELLAMY. 2014 Nature, I95I, 168, 556.
[3] LYON W. S. et STRAIN J. E. - Phys. Rev., I954, 95,
n° 6, I500.
[4] HAMILTON, LEMONICK et PIPKIN. - Phys. Rev., I953, 92, II9I.
[5] JOSHI M. C. et THOSAR B. V. - Phys. Rev., I954, 96, I022.
BACHILOV A. A., ANTONEVA N. M., BLINOV M. V. et DJELEPOV B. S. - Isv. Akad. Naouk. S. S. S. R., I954, 18, n° 1, 43.
[6] MACQ. 2014 Ann. Soc. Sc., Bruxelles, 67, 30, I7.
[7] POHM, LEWIS, TALBOY et JENSEN. - Phys. Rev., I954, 95, I5I3.
[8] STEEL A. E. - Nature, I954, 173, 3I5.
[9] LABERRIGUE-FROLOW J. - C. R. Acad. Sc., I954, 240, 287.
CONSTANTE DIÉLECTRIQUE
ET ASSOCIATION DU PYRROLE Par P. TUOMIKOSKI,
Helsinki (Finlande).
Les recherches infrarouges [1] ont posé le problème
du mécanisme de l’association des molécules de pyrrole.
Afin de trouver des données indépendantes par d’autres propriétés physique, l’auteur a abordé des
mesures diélectriques sur le pyrrole. Les résultats concernant les solutions diluées ont déjà été donnés [2].
On trouvera ici les résultats relatifs au pyrrole liquide
pur, de 16 à 830 C.
Les constantes diélectriques ont été mesurées à l’aide d’un pont semblable à celui utilisé par Schupp
et Mecke [3], avec deux tubes 6 H 6 redresseurs.
Deux condensateurs de précision ont été employés : l’un, le Leybold’s Nachfolger « Normal Drehkonden- sator no 847 », de 1,5 [J.[J.F par grade, avec une préci-
sion de lecture de o,05 grade; l’autre, un conden-
sateur Manens 25puuF isolé au quartz, dont on avait supprimé des lames : la capacité de 10 uu.F obtenue permettait une lecture correspondant à 10-3 uu.F.
Les mesures ont été faites de deux façons avec la
cellule placée dans un récipient rempli de toluène : 10 en employant un condensateur « grossier » seule- ment ; 20 en mesurant à la température ordinaire, pour la cuve vide et pleine, avec le condensateur
« grossier » et, pour les variations de température,
avec le condensateur de précision. On a pris la moyenne des mesures à température croissante et décroissante.
En faisant un essai semblable avec le benzène, on a
trouvé que la capacité de la cellule de mesure était 7,96 -+- o,oi 1J.¡.tF (la constante diélectrique du benzène
est celle indiquée par Niini [4D. Les résultats sont rassemblés dans le tableau I. Les thermomètres avaient été contrôlés par le Bureau des Poids et Mesures d’Helsinki et les corrections ont été faites.
TABLEAU 1.
Les valeurs des densités ont été déterminées avec un pycnomètre 2 ml possédant deux capillaires gradués. Les mesures de densité ont été faites
jusqu’à 540 C (tableau II). Pour le calcul des moments
d’Onsager [5], les valeurs suivantes ont été utilisées :
60° C, o,g348; 7oo C, 0,925; 83° C, 0,912 g.cm-3. Le
moment d’Onsager est plus sensible à la constante
diélectrique qu’à la densité.
TABLEAU II.
.
La formule d’Onsager :