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Texte intégral

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SNES (FSU) Secteur lycées

« La série littéraire »

Stage national

6 et 7 février 2008

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Déroulé du stage

Mercredi 6 Février

09 h 30 – 10 h 00 Accueil des stagiaires 10 h 00 – 12 h 30 QUESTIONS D’IDENTITE

A quoi sert une formation littéraire en 2007 ? - rappel de l’état des lieux

- les projets ministériels

- comment définir les savoirs littéraires ? Faut-il refonder la série ?

12 h 30 Repas

14 h 00 – 16 h 00 : QUESTIONS DE CONTENUS

Quelle conception des disciplines ? Quel apport spécifique de chacune pour les élèves de L ?

- quel enseignement de la philosophie ? Comment l’introduire en Première ?

- quelle place pour les Lettres ? - quel enseignement des sciences ?

- quel enseignement des arts ? des langues ?

16 h 00 : Pause

16 h 30 – 18 h 00 : De nouveaux enseignements ?

Entre patrimoine et modernité, comment enrichir le contenu de la formation ? Faut-il introduire le droit, les sciences humaines, la linguistique ?

Quelles pratiques pédagogiques ?

Jeudi 7 Février

09 h 00 – 12 h 00 : QUESTIONS DE STRUCTURES

Comment clarifier l’architecture de la série ?

Faut-il la reconstruire sur des pôles ? Sur quels enseignements de spécialité ? Comment élargir le recrutement à partir de la Troisième et de la Seconde ? Vers quels débouchés orienter la série ?

Présentation critique des rapports de l’Igen et de l’Igaen sur les séries littéraires (juillet 2006) et scientifiques (novembre 2007).

12 h 30 Repas

14 h 00 – 16 h 00 : QUESTIONS DE STRATEGIE Synthèse des débats

Comment mettre en œuvre nos mandats ?

Quelles initiatives pour relancer la série littéraire ? avec quelles alliances ? 16 h 00 – 16 h 30 Bilan du stage

16 h 30 Clôture

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Mercredi matin

ETAT DES LIEUX et PROBLEMATIQUE DU STAGE : intervention de Philippe Laudou

Bien que la série soit en crise, la L reste un repère important pour les enseignants, la première créée, la voie traditionnelle pour les humanités. Elle voit sa place se restreindre car la crise est liée :

1) à son évolution : la question du français et les difficultés des élèves dans cette discipline ; les latinistes sont plutôt dans la série S aujourd’hui.

2) aux effectifs : ils sont en baisse constante tout comme le nombre de classes, très souvent 1 classe seulement par lycée

En effet en 1970, la série fournissait 45 % de bacheliers, en 1980 = 25 %, en 2000 = 12 %.

La féminisation de la série s’accroît : en 2006, 80 % des élèves de TL sont des filles (45 % en S et 63 % en ES).

Pour ce qui est de la répartition des filles en terminale générale : 58117 sont en S, 50321 en ES et 38033 en L (chiffres RRS édition 2007)

Des causes externes et des causes internes : Parmi les causes externes

L’évolution d’une société plus scientifico-technique, utilitariste qui valorise la rentabilité. Les perspectives d’insertion professionnelle sont perçues comme plus limitées, ce qui renvoie l’image d’une série

« bouchée », « filière à chômage ». Les résultats aux examens sont moins bons que dans les autres séries.

Parmi les causes internes

L’organisation structurelle au lycée car contrairement aux autres séries généralistes (S/ES) qui couvrent tous les champs disciplinaires et ouvrent toutes les voies, la L est trop spécialisée et le français, central dans la série, apparaît comme en crise.

Les « mesures » prises depuis 1990

Introduction de nouveaux enseignements (1992-93 et 99-2000) : lettres, math, arts, sans assurer de réelle remontée.

La volonté politique aujourd’hui est trop faible pour porter cette série, et malgré le rapport 2006 pour la refondation des enseignements littéraires et un rééquilibrage, rien n’est fait. Plus grave, en septembre 2007, on veut utiliser la série L pour attaquer la série ES sous prétexte de calibrages et de modularisation des séries.

Le SNES s’est prononcé contre la fusion ES/L ; STG/L et pour une plus forte place des math et un enseignement de philosophie en 1ere L.

Il faut réfléchir à l’introduction de nouvelles spécialités, à l’orientation post-L (études courtes, moyennes et longues) et plus largement aux bases sur lesquelles doit se faire la défense de la L.

Quelques questions parmi d’autres :

– la formation littéraire est-elle suffisamment riche ? – quelle identité de la série littéraire ?

– est-ce qu’on fabrique des littéraires uniquement avec de la littérature ?

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Mercredi après-midi

Denis PAGET, professeur de lettres et ex-cosecrétaire général du SNES, s’exprimant en son nom propre, nous livre une réflexion s’appuyant sur son expérience syndicale, sa connaissance du système éducatif et ses travaux autour de l’élaboration d’une culture commune : aventures communes et savoirs partagés. Il intervient successivement sur la question des contenus, la question des pratiques et l’enseignement du français.

La dernière séquence fait l’objet d’un exposé sur l’auto-socio-construction des savoirs présenté par Hélène DEGOY, membre du GFEN, à partir de sa propre pratique.

Intervention de Denis Paget I – Les contenus

Quelle vision du « littéraire » dans la société ?

Y a-t-il un fossé infranchissable entre la vision classique des enseignants et celle du reste de la société ? Pour beaucoup d’enseignants, le « littéraire », c’est l’amour des « lettres », le vrai bastion de la culture alors que, dans le reste de la société ce que recouvre le littéraire serait relativement relégué dans une position d’infériorité, voire voué à l’abandon.

Cette dévalorisation du « littéraire » est-elle si nette, est-elle aussi unilatérale ? Quelques exemples témoignent en réalité d’un paradoxe :

La série L s’est effondrée au lycée mais les enquêtes auprès des jeunes visant à un classement des disciplines ne mettent pas les disciplines littéraires en dernière position alors qu’au contraire les disciplines scientifiques sont considérées comme plutôt ennuyeuses et rébarbatives.

Quant à la maîtrise de la parole et des langages, tout le monde s’accorde à dire que c’est un passage obligé, bien plus que par le passé et notamment pour les milieux dirigeants, et pour tous ceux qui peu ou prou doivent accéder aux médias.

Ce qui a disparu, c’est l’exclusivité du livre dans l’accès à la culture : un cadre aujourd’hui lit moins qu’un ouvrier en 1973, l’accès à la culture passe par d’autres supports (télévision numérique, vidéos, l’internet …), les pratiques culturelles sont de plus en plus éclectiques, tournées vers les métissages culturels et en même temps de plus en plus exigeantes quant à la présentation des grandes œuvres, picturales et autres (cf Bernard Lahire « La culture des individus » édition La découverte). Voir aussi J. Kristeva, qui interroge le culte de la performance, du beau et prône le retour du fragile, le besoin et le droit à l’erreur comme moyen de se construire.

La sophistication culturelle s’accentue ainsi que l’écart entre la partie la plus cultivée de la population et l’autre partie, ce qui amène à réfléchir sur le « comment faire » pour combler cet écart, notamment auprès des jeunes.

Denis Paget relève, à travers les pratiques culturelles des jeunes, un sens du groupe très aigu, un amour aigu de la communication (dont les signes sont par exemple dans la généralisation des portables, la surconsommation musicale), qu’il faudrait prendre en compte de façon positive, dans nos pédagogies et nos pratiques, pour toutes les séries et en particulier la série L qui devrait concilier dans la formation le contact des œuvres avec des aspects de professionnalisation et de développement de la citoyenneté.

II – Sur les pratiques

Les propositions générales Il y a nécessité :

de sortir de l’académisme qui consiste à se centrer exclusivement sur la dissertation et le commentaire,

d’interroger la question du patrimoine, celle de la conception chronologique de la culture, l’évolution de la langue française, la question de la langue « moyenne » et commune.

de s’interroger sur les pratiques scolaires de la pensée

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d’appréhender les grandes questions philosophiques en relation avec le monde d’aujourd’hui pour (ou à partir de) un développement de l’esprit critique et la résistance aux « folies du monde »,

de mettre à distance les technologies envahissantes tout en intégrant les nombreux outils appropriés,

de prendre en compte l’évolution de la langue française et la diversité des réalisations et des références, comme un moyen de pallier les difficultés que rencontrent les enfants de milieux populaires pour entrer dans la culture écrite.

d’alerter sur le culte de la performance, qui ne va pas rendre les gens heureux

III – Le constat concernant l’enseignement du français

L’expérience montre que les jeunes vivent dans un « brouillard de mots » dont ils croient connaître la signification mais qu’en réalité ils ne comprennent pas. Le texte littéraire est pour eux un objet purement scolaire sans prolongement social, un non-objet en somme.

Les nouveaux programmes (2000) ont accentué les difficultés en attendant des élèves des compétences auxquelles ils ne peuvent accéder tant les processus pour leur acquisition ont été occultés. La discipline a ainsi du mal à faire comprendre ses objets d’autant que ses objectifs sont également mal cernés.

IV – Comment sortir la L de ses problèmes

Entre 1985 et 1995, on a assisté à une massification considérable du second cycle, qui s’est arrêtée en 1995, compte tenu de l’incapacité dans laquelle nous nous sommes trouvés de faire évoluer suffisamment la culture scolaire : le système scolaire est très normatif et tolère peu les variations.

De cette massification, la série L a très peu profité : tandis que la série ES voyait ses bacheliers pratiquement doubler, que la série STG les voyait augmenter de 60 %, les bacheliers L ne progressaient que de 10 %. La série L est ainsi devenue une filière de relégation pour les élèves allergiques aux sciences, une filière d’élite pour une minorité.

Comment sortir la L de ses problèmes ?

– En n’envisageant pas le cas « L » isolément sachant notamment que la série S est aussi remise en question (au motif qu’ « elle ne permet pas de former suffisamment de scientifiques dans le supérieur ») et donc en diversifiant chacune des voies de formation.

– En mettant toutes les disciplines à contribution et en utilisant les pratiques culturelles les plus courantes chez nos élèves (image, son).

– En incluant des approches pratiques et théoriques dans les pratiques artistiques.

– En mettant en œuvre des pratiques inductives qui à partir des questions du monde aujourd’hui permettent d’aborder et d’apprécier les grands textes fondateurs, en ayant des approches multiples des œuvres (une trop grande monovalence prévaut aujourd’hui), en évitant les clivages communication- littérature, en diversifiant les formes de l’écrit comme de l’oral.

– En s’interrogeant sur les valeurs éthiques et anthropologiques de ce que nous enseignons et en développant les arts du « faire » et pas seulement les arts du « dire ».

A propos du rapport de l’Inspection Générale

Les séries L et S sont le résultat historique d’un regroupement de séries et non d’une spécialisation. Ce n’est donc pas la spécialisation qui est en cause dans l’évolution de ces 2 séries.

Désaccord aussi sur le fait que l’IG envisage de réserver les prépas littéraires aux L tout en faisant une série plus généraliste. Est-ce conciliable ?

Propositions formulées par Denis Paget en matière de diversification (voir aussi annexe 3) 4 filières sont possibles pour les L :

– une filière très proche des humanités et des grandes civilisations, avec étude des langues anciennes, – une filière à dominante « pratiques artistiques » diversifiées comme aujourd’hui mais en y ajoutant

l’urbanisme et l’architecture qui sont porteuses de pratiques interdisciplinaires,

– une filière à dominante communication et maîtrise des langues et des langages d’aujourd’hui avec une approche de la presse et des systèmes de signes dans la vie sociale accompagnée d’éléments de sociologie,

– une filière à dominante sciences humaines et sociales avec une interrogation sur la possibilité de cette filière, la frontière étant ténue avec la ES.

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Il ne retient pas la proposition de l’IG d’une filière « Institutions et droit » qui relève directement de la série ES.

Ces propositions supposent un important travail didactique pour aboutir à des exercices scolaires diversifiés.

Elles supposent aussi d’alerter et de convaincre l’opinion de la nécessité de diversifier notre école pour mettre en valeur toutes les potentialités et tous les talents, de la convaincre que « le culte de la performance ne va pas faire des gens heureux ».

LE DEBAT

Au cours du débat, quatre points essentiellement ont été abordés :

– La maîtrise de la langue et l’apprentissage de la grammaire en liaison avec la formation des maîtres.

– La diversification de la L et des autres séries – les dangers actuels de suppression d’options.

– L’orientation des élèves de L et les débouchés de la série L.

– Les langues et la DNL dans les sections européennes.

Les insuffisances dans la maîtrise de la langue et en particulier de la grammaire prennent racine en amont du lycée. L’inspection générale porte une grande responsabilité dans la situation actuelle dans la mesure où elle a renoncé à un apprentissage scolaire faisant l’objet d’un apprentissage à part entière.

Il est urgent d’initier une réforme en profondeur donnant une place importante à la grammaire et de modifier à cet effet le CAPES de Lettres. De plus, les manuels scolaires ne facilitent pas les choses. Un vrai travail scientifique et didactique est nécessaire pour reconstruire un enseignement efficace de la langue française. Cela exigera selon Denis Paget une mobilisation de la communauté universitaire et la création de groupes de travail enseignants-chercheurs. L’idée de créer pour le français l’équivalent des IREM pour les mathématiques est émise par un intervenant ainsi que l’idée d’associer étroitement enseignement du français et citoyenneté, l’apport de l’ECJS étant trop limité à cet égard. Les résistances de certains professeurs de français vis à vis de l’écriture d’invention et des ateliers d’écriture montrent la nécessité de revoir la formation.

Pour la L, Denis Paget propose des choix d’options autour des dominantes. Dans le vocabulaire de l’IG, il s’agit de mineures et de majeures.

En S, dès la 1ère, la chimie peut être aussi une spécialité. L’enseignement du français comme l’enseignement des autres disciplines doit être différencié selon les séries.

En ES, il est possible de diversifier davantage à travers les spécialités.

La diversification de la L comme celle des autres séries recueille un accord de principe de la part des participants avec quelques interrogations :

– dans le contexte d’une DHG « vaches maigres » n’est-ce pas risqué ? – obtiendra-t-on toutes les séries partout ?

Il n’y aura pas toutes les séries dans chaque établissement ; ce n’est déjà pas le cas actuellement avec un nombre plus restreint de séries mais il n’y a rien à perdre (et tout à gagner) à revendiquer ce qui est souhaitable pour la jeunesse, le problème de la répartition des implantations devant faire l’objet de débats et de propositions avec les IA et les rectorats.

Un participant fait remarquer qu’une L rénovée pourrait faciliter l’orientation des élèves dans le supérieur ; les documentalistes en liaison avec les professeurs des disciplines (notamment dominantes) pourraient y contribuer.

D’autres font état de la diversité des débouchés de la L qui ne sont pas toujours signifiés aux élèves.

Cependant, en ce qui concerne les écoles post-bac, il est à noter qu’il en existe seulement une dizaine pour les L alors qu’elles sont de l’ordre de 200 aussi bien pour les S que pour les ES.

L’idée d’une école de la francophonie est avancée par un participant. Denis Paget fait observer que le vivier de l’ENS est beaucoup trop fermé et qu’aux côtés des licences existantes, des licences professionnelles devraient pouvoir être inventées pour les élèves de L.

Ce qui intéresse les parents, c’est qu’on ouvre des débouchés. Il faut que la série L donne l’image de ses débouchés :

1) - communication

2) - techniques de documentation 3) - culture et patrimoine

4) - journalisme 5) - droit

6) - social 7) - psycho

8) - service à la personne 9) - ressources humaines

L’horaire actuel de langues ne permet ni un travail suivi, ni un travail approfondi. L’extension de la DNL dans l’idée d’accomplir plus facilement un travail interdisciplinaire paraît complexe dans ce contexte.

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PRESENTATION PAR HELENE DEGOY, professeur de philosophie, membre du GFEN (Groupe Français pour l’Education Nouvelle)

d’une démarche d’auto-socio-construction

Hélène D. présente des exemples de ses propres pratiques (minoritaires dans la profession) mettant en œuvre une démarche d’auto-socio-construction d’un savoir par les élèves. Cette démarche qui intègre des éléments de connaissances historiques au sein même de l’activité de recherche des élèves est susceptible de répondre à certains besoins d’aujourd’hui.

Exemple d’intervention en physique en seconde au lycée Paul Eluard à St Denis

L’objet d’étude proposé aux élèves (en présence de leur professeur de physique) est le mouvement des corps. Sur des exemples concrets de mouvements d’objets (bougies allumées, pierres, eau) livrés à l’observation des élèves en vue d’une description puis d’une explication de ces mouvements, l’objectif est de passer du concept commun de lourdeur à celui de force d’attraction.

Différents textes (Ptolémée, Aristote, …) sont donnés à étudier aux élèves assortis de questions qui remettent en cause les explications premières pour aboutir à la théorie de Galilée.

Exemple d’intervention en histoire et géographie en littérature

Les élèves avaient écrit des textes dans le cadre d’un atelier d’écriture littéraire. Un atelier d’écriture philosophique prolongeait le même thème d’étude, la beauté.

Au cours suivant, des citations de philosophes ont été donnés aux élèves à intégrer dans leurs textes individuels, et enfin leur a été proposée l’élaboration d’un texte collectif issu de leurs textes individuels intégrant les citations philosophiques avec connecteurs logiques.

La capacité des élèves à suivre cette démarche et à la mener à bien a été étonnante.

Exemple d’interdisciplinarité dans la cadre de l’ECJS, les disciplines intervenant étant la philosophie, l’histoire et l’anglais, avec comme objectif la construction de dossiers documentaires sur le développement durable.

Les élèves, après avoir choisi en groupe leur sujet et la problématique, décrivent au fur et à mesure leur démarche de recherche sur site, en anglais (expérience menée en partenariat avec un lycée palestinien).

Autre exemple

L’objectif est d’écrire collectivement un article pour définir la laïcité dans un dictionnaire.

Différents textes philosophiques sont distribués aux élèves (Jacob, Spinoza, Diderot, Rousseau), des textes d’histoire, de juristes et les textes en vigueur en France actuellement.

Des projets d’articles sont élaborés par différents groupes et un article final issu de ces différents articles voit le jour à 35.

Cette expérience d’une durée de 4 à 5 heures est exposée dans l’un des derniers numéros de Dialogues, revue du GFEN.

La mise en œuvre de la démarche d’auto-socio-construction des savoirs suppose d’objectiver clairement le travail, que la situation problème oblige à inventer quelque chose pour sortir de ou des impasses, que les consignes de travail soient claires, le travail rapide, qu’il y ait un va-et-vient entre le travail individuel, le travail en groupes et le travail en grand groupe. Le travail se termine par une analyse du processus par lequel on a construit un savoir.

La discussion après cette présentation a porté sur le travail en langues, l’introduction de la philosophie en 1ère, l’interdisciplinarité. Il en ressort que :

1) la démarche d’auto-socio-construction des savoirs est à rapprocher de la pratique raisonnée de la langue avec ses allers-retours fréquents sur le même objet dans le travail de l’oral,

2) des plages horaires nettement plus larges en langue faciliteraient le travail ; une souplesse dans l’organisation serait absolument nécessaire avec cette difficulté qui est le risque de tomber dans l’annualisation. Des modalités évacuant une annualisation des services doivent être recherchées.

Dans le cadre de l’interdisciplinarité dont l’espace est plus que restreint aujourd’hui, la proposition d’un travail français-langue étrangère est avancée qui serait un merveilleux moyen de réfléchir sur les langues.

Des exercices de traduction (aujourd’hui absents) pourraient être réalisés en L.

En ST2S, la réforme a prévu un projet interdisciplinaire incluant trois disciplines mais il s’avère qu’un tel projet se heurte à des obstacles matériels.

En ce qui concerne l’introduction de la philosophie en 1ère, le groupe « philo » a présenté ses propositions sous la forme de « ce que nous ne voulons pas », « ce que nous pensons envisageable » (voir annexe 4).

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Jeudi matin

Quelle architecture pour la série L ? L’exposé de Roland Hubert suivi d’un large débat a comporté trois parties : la présentation du contexte, les propositions en matière de contenus, préalables à la définition des structures et enfin les structures.

Intervention de Roland Hubert I – Le contexte actuel

Le ministère envisage une réforme de la voie générale qui remet en cause les séries ; cette tendance lourde ne peut être inversée sans présenter quelque chose de réellement nouveau et ambitieux.

Quels sont les dangers du tronc commun et des modules ?

1) L’articulation entre tronc commun et module pose le problème de la structure et de l’acquisition des savoirs : s’acquièrent-ils avec un substrat qu’il suffirait d’enrichir ?

2) Derrière l’idée de tronc commun et d’options il y a une apparente liberté qui est en fait un outil de ségrégation qui renvoie à l’individu la responsabilité d’un éventuel échec futur, les élèves les plus vulnérables étant les élèves des milieux populaires.

3) Le groupe classe disparaît, l’identité collective également.

4) Le choix des enseignements au nom d’un simple utilitarisme risque d’être renforcé.

5) L’illusion du choix individuel « à la carte » confortera l’autonomie des établissements amenés à définir leur propre profil pour aller sur le marché de l’éducation.

Face à cette logique, il est nécessaire d’opposer un autre projet qui n’exclut pas pour autant des marges d’autonomie ; la question serait plutôt quelles sont les limites des marges de manœuvre et à quoi servent- elles ?

II – Quels contenus pour quelle(s) structure(s) ?

Poser la question des structures exige de poser au préalable celle des contenus. Travailler sur la structure de la série L, c’est travailler sur la conception que l’on a de la diversification de la voie générale. Dans la série L, cette question est d’autant plus sensible que certaines disciplines trouvent leur espace et sont peu présentées ailleurs (langues anciennes, LV3 …). C’est donc aujourd’hui une série de diversification réelle, les enseignements obligatoires peuvent varier considérablement d’un élève à l’autre ; cette diversité induit peut être une absence de lisibilité. La diversité actuelle, quand elle existe dans les établissements, permet cependant de remotiver des élèves fragiles dans les disciplines générales (enseignements artistiques).

Quelle est la spécificité de la série L ? C’est l’approche littéraire : s’appuyer sur cette approche pour faire entrer les savoirs scientifiques et sciences humaines dans les savoirs communs.

Les contenus disciplinaires doivent être repensés : enseigne-t-on le français de la même façon en L et en ES, doit-on enseigner la même chose dans toutes les séries (à peu de variations près !) ? Le SNES a porté la nécessaire diversification des programmes en mathématiques selon les séries, il s’agit de parvenir à la maîtrise de concepts communs par des pratiques différentes. La diversification en induisant des pratiques différentes permet à l’élève d’acquérir une culture générale.

Les enseignements scientifiques : que faire en sciences en L ? Les élèves sont souvent intéressés par les débats et la réflexion sur les sciences. Le contenu scientifique ne peut en aucun cas être une sous S, il faut une réelle spécificité. Les sciences sont indispensables en première et en terminale. La première pourrait donner les bases scientifiques qui permettraient de soutenir le débat en terminale avec des thèmes divers de réflexion : la preuve, la vie, la bioéthique… De plus, des liens peuvent être tissés avec l’histoire géo : avec une réflexion sur l’histoire des sciences.

En histoire géographie, il faudrait créer une réelle spécificité du programme qui permettrait d’envisager des passerelles entre sciences, lettres et philo et présenter la série avec une réelle attractivité. Montrer que

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l’histoire est un discours construit sur le passé (initiation au débat historiographique), différencier mémoire et histoire, travailler sur durable, frontières, mondialisation.

En langues vivantes, il faut dresser un état des lieux des sections européennes et mesurer dans quelles conditions elles peuvent être un facteur de promotion de la L sans introduire une ségrégation sociale ; redynamiser la LV3 dès la seconde.

La cohérence de la série doit s’envisager également à travers l’interdisciplinarité : les programmes doivent le permettre.

III – Sur la structure

Il est nécessaire d’augmenter l’horaire global de la série pour lutter contre les inégalités entre élèves face au travail personnel, d’ouvrir des espaces où l’on travaille autrement, d’autant que la spécificité de la L se construit notamment autour du travail laissé à l’élève.

Pour introduire la philosophie en 1ère (avec un horaire de 3 heures) contribuera aussi à cette spécificité.

Pour la poursuite d’études, un profilage trop important risque de fermer le supérieur, aussi faut-il diversifier sans profiler à l’excès.

Le post bac à bac +2 est à préserver puisqu’il peut être reconnu dans le LMD.

LE DEBAT

Des interventions ont eu lieu sur la structure modulaire défendue par le ministère et soutenue par l’UNSA, le cloisonnement des séries entraînerait la ségrégation, pour le ministère l’intérêt du modèle consisterait en sa progressivité et dans la variété possible des configurations de formations.

Les arguments développés plus haut à l’encontre de ce modèle ont été repris. S’y ajoutent un principe de réalité : le tronc commun est une formule à la carte qui se heurtera à la réalité financière. Si le tronc commun est important, on risque un laminage des options. Au contraire si la part des options est grande, le principe d’économie conduira à la création de séries.

Sur les contenus, la réflexion a porté sur ce qui doit être commun à toutes les L et comment aborder les connaissances de manière différente. Il en ressort que : le bagage scientifique mérite d’être étendu avec une approche prenant en compte la sensibilité littéraire du public qui peut aspirer à une culture scientifique mettant en évidence certains concepts fondamentaux sans la technicité qui est recherchée par exemple en S.

Pour toutes les disciplines d’ailleurs, la prise en compte de la sensibilité et des aspirations des élèves de L doit être au cœur du travail sur les contenus.

Des approches interdisciplinaires construites autour d’objets d’étude sont particulièrement mises en avant.

Pour accentuer le caractère spécifique de la formation littéraire, il faudrait consacrer un temps dans l’horaire global au travail personnel encadré en classe.

La diversité des exercices proposés aux élèves devrait permettre des parcours post-bac aussi bien à bac +2 que LMD.

En ce qui concerne les sections européennes, le groupe LV en fera un bilan national et un stage national sera organisé sur le sujet.

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Jeudi après-midi

Propositions et stratégie

Le déclin régulier de la série littéraire, la proximité des annonces de Sarkozy sur le lycée confèrent un caractère pressant et urgent à la situation. Le stage s'est penché sur l'organisation d'une initiative publique en faveur des humanités.

Deux appels ont été examinés : le premier présenté par Martine Boudet (collectif Promotion des lettres de Toulouse, conseil scientifique d'Attac), le second par le groupe Philo du SNES (Elizabeth Cassou-Barbier).

Le collectif Promotion des lettres propose plusieurs initiatives : un appel déjà lancé et relayé sur Internet :

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article150, mais aussi une lettre aux ministres et aux élus.

Martine Boudet présente ses idées : la reconnaissance de la 2e valence des profs de Lettres, centrée sur la linguistique ; la création d’IREF pour combler le déficit académique et didactique ; la création d'une Ecole de la Francophonie, institution de promotion altermondialiste pour les relations Nord-Sud. L'objectif serait de créer des passerelles entre disciplines, pour institutionnaliser les sciences de l’humain.

Le collectif fait la demande du statut d’enseignant-chercheur dans le secondaire, pour obtenir une réhabilitation morale du statut d’enseignant et sortir les profs (tous à Bac +4-6) de leur rôle de gestionnaire du système,

Le groupe Philo propose, avec l'assentiment de nombreux stagiaires :

de rédiger un manifeste pour la défense des humanités qui pourrait servir de cadre commun ;

de publier sur une page Web l'ensemble des contributions obtenues sur le sujet ;

d'annoncer dès maintenant un colloque qui pourrait avoir lieu au mois de mai, si possible en partenariat avec un ou deux médias comme Le Monde de l'Education.

Il faut trouver des alliés, et la question des humanités est une de celles qui peuvent rassembler des organisations et des collectifs et des intellectuels de renom - Alain Badiou a déjà répondu favorablement au groupe philo du SNES, Edgar Morin est signataire de l'appel de M. Boudet. L'opinion publique est par ailleurs sensible à tout ce qui peut ressembler à une remise en cause de la culture.

Le débat se noue autour de la définition des humanités, mot dans lequel certains ne se reconnaissent pas.

La série L est-elle le bon angle d'attaque, puisque les humanités la débordent largement ? Le risque existe de voir trop large, ou au contraire trop étroit et de susciter une opposition des disciplines.

Deux ou trois écueils sont à éviter :

– se situer sur une thématique trop conservatrice ou une conception exclusivement patrimoniale des humanités ;

– n'aborder le sujet qu'à travers le prisme du lycée ;

– donner le sentiment qu'on défend les lettres aux dépens des sciences, des techniques ou des sciences sociales, alors même que le ministre tape sur les SES au nom de la série L...

Il est donc souhaitable :

– de proposer une initiative pluraliste : et d'aller solliciter, au-delà de quelques grands noms, des organisations pédagogiquement progressistes, ou politiquement bien ancrées à gauche, tout en s’adressant à toutes ( GFEN, ATTAC, CNARELA etc..) ;

– de ne pas se limiter à la série L et de poser la question des humanités modernes : « quelle place pour les Humanités aujourd'hui ? » - étant entendu qu'il faut autre chose que des lettres pour faire un littéraire et qu'il n'y pas d'humanisme sans lien entre les savoirs et les disciplines ;

– de faire le lien avec les évolutions en cours dans l'enseignement supérieur.

L'ensemble occupant ainsi le terrain qui nous sépare des annonces Darcos et permettant peut-être de peser sur elles !

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Liste des annexes

Annexe 1

Liens vers publications Snes

Annexe 2

Lettre issue du stage « Quelle place pour les humanités aujourd’hui ? »

Annexe 3

Denis Paget : propositions pour la série L Annexe 4

Contribution du groupe philosophie

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Annexe 1

Liens vers publications Snes

A l’issue de ce stage, le Snes a consacré un dossier de 8 pages sur la série littéraire « série littéraire : débats et perspectives « , publié dans l’US mag n°663 du 23 Février 2008 p 21 à 27, en ligne sur le site du snes http://www.snes.edu/snesactu/IMG/pdf/USMAG_663.pdf (et disponible sur demande à SNES secteur lycées 46, avenue d’Ivry 75647 Paris cedex 13 ou lycees@snes.edu).

En Mai 2006 le Snes a publié un « point sur les lycées » : « la démocratisation au lycée, état des lieux, enjeux, propositions », en ligne sur le site du Snes http://www.snes.edu/snesactu/IMG/pdf/16_p_Lycee.pdf ou disponible sur demande à SNES secteur lycées 46, avenue d’Ivry 75647 Paris cedex 13 ou lycees@snes.edu )

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Annexe 2

Lettre issue du stage « Quelle place pour les humanités aujourd’hui ? »

QUELLE PLACE POUR LES HUMANITES AUJOURD'HUI ? Paris, le 27 février 2008.

Madame, Monsieur,

Quelle École voulons-nous, pour quelle éducation ? S'il est vrai qu'éduquer, c'est « conduire vers

», vers quoi, à quoi souhaitons-nous éduquer nos enfants ?

L'actualité du débat sur l'école rend urgente la question de la place des humanités : quelle conception de l'être humain, du citoyen, se profile derrière les mutations annoncées, parfois déjà en cours dans l'ensemble du système éducatif, et qui nous semblent relever d'une conception réductrice de l'enseignement et de la culture ? Le rôle de l'école se limite-t-il à alimenter le marché du travail ?

N'est-il pas nécessaire de réaffirmer que l'école, sans ignorer la réalité sociale et économique, doit former des individus épanouis, réfléchis et capables de prendre en charge leur destin ? Comment permettre aux jeunes de construire un regard réflexif sur les savoirs, de se penser en tant qu'êtres de culture ?

Comment montrer en même temps que les humanités peuvent être en prise sur toutes les questions de la modernité, et porteuses d'une véritable utilité sociale, y compris dans le monde du travail ?

Ne peut-on pas imaginer ou reconstruire un parcours de formation s'enracinant dans le second degré dont les humanités seraient la colonne vertébrale ?

Ce sont ces questions que nous souhaitons vous poser, à vous personnalités du monde de la culture et du savoir, des arts, des sciences et des lettres, de manière non seulement à éclairer le débat, mais également à l'élargir au-delà des seuls protagonistes du monde de l'éducation, afin d'en faire l'enjeu d'un vrai et fort débat public.

Éducateurs, professeurs de toutes disciplines, nous souhaitons ouvrir, sur le site internet du SNES (Syndicat national des enseignements du Second degré), un espace consacré à cette question : « QUELLE PLACE POUR LES HUMANITES AUJOURD'HUI ? »

Nous vous proposons d'intervenir sous la forme d'une tribune libre publiée en ligne, qui peut partir des questions formulées ci-dessus.

Nous ouvrons en même temps cette page aux associations, à toutes les initiatives et contributions permettant de nourrir la réflexion.

Les textes doivent être envoyés à lycees@snes.edu.

Dans un second temps, nous souhaitons organiser à Paris une journée de débat public sur ce thème, pouvant déboucher sur la publication d'un manifeste. Nous envisageons d'annoncer ce débat par voie de presse au cours du mois d'avril : il pourrait se tenir le samedi 31 mai.

Roland Hubert, co-secrétaire général du SNES.

Secteurs lycées et contenus du SNES : Mireille Breton, Alice Cardoso, Elisabeth Cassou-Barbier, Sandrine Charrier, Philippe Laudou.

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Annexe 3

Denis Paget : propositions pour la série L

Littératures et civilisations

Dominante centrée sur le littéraire au sens strict et la connaissance des civilisations ; choix entre deux civilisations anciennes et une civilisation ancienne + une civilisation extra-européenne (étude des textes fondateurs et des grandes œuvres représentatives)

Vers les études longues conduisant à la recherche, à l’enseignement.

Culture contemporaine et création artistique

Dominante : un domaine artistique (arts plastiques, musique, théâtre, cinéma, arts du cirque, histoire des arts) ; politiques culturelles et sociologie de la culture ; urbanisme.

Vers tous les métiers de la culture, du patrimoine, de l’animation culturelle et les métiers artistiques.

Communication et langages

Dominante linguistique et sémiotique ; pratique des langues vivantes à un bon niveau (DNL ?);

étude des pratiques sociales de la communication sur tous supports ; étude de la presse et des medias ; techniques documentaires

Vers les métiers de la communication, du journalisme, de la publicité, de la documentation.

Sciences humaines

Dominante :histoire et géographie ; sociologie et anthropologie ; mathématiques appliquées aux sciences humaines ; philosophie appliquée aux sciences humaines.

Vers les sciences politiques, les ressources humaines, la communication d’entreprise, le commerce, le juridique.

Options complémentaires ; une option obligatoire au choix parmi

Philosophie ; sociologie ; sciences ; mathématiques ; langue vivante, régionale, ancienne ; principes du droit ; arts ; informatique et internet.

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Annexe 4

Contribution du groupe philo

Perspectives : Enseigner la philosophie en première L.

La philosophie n’a pas à être cantonnée aux enseignements littéraires. Elle doit participer à la formation de tous les élèves et sa présence devrait être renforcée partout. Nous ignorons ce qui va sortir des cartons du ministère en janvier mais seraient catastrophiques pour notre discipline une diminution horaire et/ou un morcellement de l’horaire existant sous prétexte de satisfaire à moyens constants la demande sociale que les élèves ne découvrent pas l’enseignement de philosophie aussi brutalement, seulement l’année du bac. Les collègues de langues vivantes ont connu des réformes qui ont conduit à diminuer leurs horaires en les morcelant, ils peuvent témoigner des difficultés dans lesquelles ils se trouvent depuis. Deux heures c’est insuffisant et nous le savons par expérience en séries technologiques.

En ce sens, quelques uns d’entre nous pensent qu’il vaudrait bien mieux renforcer notre horaire en S, ES et séries technologiques que chercher à y saupoudrer de la philosophie en première. La logique ministérielle est malheureusement d’abord comptable.

Quel horaire ?

Une base de 3 heures est le seuil minimum acceptable pour un enseignement en première.

Quels contenus ?

Nous nous sommes entendus sur les idées suivantes :

Ce que nous ne voulons pas : dérouler le programme de terminale sur deux ans. C’est un programme organique et d’ailleurs si, d’aventure (…), l’horaire de terminale L devait être amputé il faudrait que le programme soit réduit en conséquence.

Nous rejetons aussi l’idée d’un apprentissage de méthodologie pure, nous sommes tous d’accord pour dire qu’il n’y a pas de méthode sans contenu.

A proscrire également un programme d’œuvres susceptibles de rebuter les élèves.

Nous pensons enfin qu’il ne faut pas d’évaluation de la discipline pour le bac en première, quelle qu’en soit la forme proposée.

Ce que nous pensons envisageable :

Un programme de notions en direction d’une culture commune. Certaines notions du

programme de terminale pourraient être abordées en articulation avec les autres disciplines, sans empiéter sur leur approche dans l’année de terminale. Par exemple, la conscience peut s’aborder à partir de la question de l’autobiographie traitée en lettres. Il semble opportun aussi de donner des repères d’histoire des idées sans perdre de vue la dimension générale de notre enseignement.

Enseigner la philosophie en première devrait aider les élèves à articuler les savoirs sans remettre en cause les compétences disciplinaires ni la liberté pédagogique des professeurs.

L’évaluation de ce travail pourrait se faire à partir d’exercices préparatoires à la dissertation et à l’explication de textes.

Nous vous engageons à poursuivre cette réflexion sur la liste de diffusion mais aussi dans les stages déconcentrés que vous pouvez solliciter et à l’occasion de la prochaine journée que nous organisons à Paris le 13 mars 2008 , les inscriptions pourront démarrer mi janvier.

Nous pensons vraiment que la place de la philosophie dans la formation des élèves et des étudiants doit être renforcée et parfois inventée. Nous prenons contact avec nos collègues du SNESUP. L’enseignement de la philosophie dans les cursus universitaires scientifiques est ressenti comme un besoin par les professeurs des disciplines scientifiques.

Dans le prolongement de notre rencontre avec le doyen de l’inspection, celui-ci nous informe avoir transmis à la DGESCO notre demande que soit plus clairement signifié aux proviseurs qu’il s’agit bien de 4 heures professeur en série S. Comme nous l’avions souhaité, un état des lieux des moyens humains de remplacement a été fait et se confirme bien qu’il n’y a plus nulle part de TZR de philosophie en surnombre.

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Sommaire

Déroulé du stage ... 2

Etat des lieux et problématique du stage Philippe Laudou, secteur lycées ... 3

Intervention de Denis Paget, ex-secrétaire général du SNES ... 4

Intervention d’Hélène Degoy, professeur de philosophie et membre du GFEN ... 7

Exposé de Roland Hubert, co-secrétaire général du SNES ... 8

Propositions et stratégie ... 10

Annexe 1 ... 11

Annexe 2 ... 12

Annexe 3 ... 13

Annexe 4 ……… 14

Merci à celles et ceux qui ont participé à ce compte rendu Coordination : Mireille Breton

Réalisation : Corinne Canivez

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