NATURE ET CLASSIFICATION DES DÉCHETS HOSPITALIERS

36  Download (1)

Full text

(1)

NATURE ET CLASSIFICATION DES

DÉCHETS HOSPITALIERS

(2)
(3)
(4)
(5)
(6)

DAOM

• Ce type de déchet est de nature comparable aux déchets ménagers tels que par exemple les déchets administratifs.

• Il s’agit de déchets dont l’origine dans les soins de santé est clairement reconnaissable mais qui ne présentent aucun risque pour la santé et pour l’environnement. Des

exemples typiques sont des flacons de perfusion vides sur lesquelles est décrit le contenu

dans le langage du métier, des trousses et des accessoires, etc.

(7)

DASRI

• Les DASRI sont définis comme des déchets qui :

• soit présentent un risque infectieux, du fait qu’ils contiennent des micro-organismes

viables ou leurs toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu’en raison de leur nature, de leur quantité ou de leur métabolisme, ils causent une maladie chez

l’homme ou chez d’autres organismes vivants

• soit, même en l'absence de risque infectieux, relèvent de l'une des catégories suivantes :

- matériels et matériaux piquants ou coupants, qu'ils aient été ou non en contact avec un produit biologique

- produits sanguins à usage thérapeutique

- déchets anatomiques humains non aisément identifiables

(8)
(9)

MODES DE TRANSMISSION D’AGENTS PATHOGÈNES VIA LES DASRI

(10)
(11)

Distinction entre les déchets anatomiques et les pièces anatomiques (art r. 1335-9 du code de la santé publique)

PIÈCES ANATOMIQUES

• « Organes ou membres, aisément identifiables par un non spécialiste, recueillis à l’occasion des activités de soins »

(12)

• Ils comprennent:

Les réactifs de laboratoire,

Les révélateurs photographiques,

Les désinfectants,

Les solvants,

Les objets qui contiennent des métaux lourds (p. Ex. Les thermomètres)

Les conteneurs pressurisés (p. Ex. Les cylindres de gaz).

• Les déchets de cette catégorie se présentent, dans la majorité des cas, sous forme liquide, et certains possèdent des propriétés corrosives, explosives, inflammables ou toxiques qui en font des matières dangereuses.

DÉCHETS CHIMIQUES

(13)
(14)

DÉCHETS TOXIQUES

Les déchets toxiques regroupent :

- résidus et éléments périmés des produits pharmaceutiques et chimiques de laboratoire - Les déchets contenant de fortes concentrations en métaux lourds

- Les acides, les huiles usagées et les solvants.

(15)

DÉCHETS CYTOTOXIQUES

• Les cytotoxiques sont des substances principalement destinées à la chimiothérapie.

• Elles sont utilisées dans les services d’oncologie, unités de radiothérapie, laboratoires et blocs opératoires lors de certaines interventions.

• Les déchets sont constitués par le matériel contaminé lors de la préparation ou de l’administration de ces médicaments, les médicaments périmés, et les sécrétions et excrétions de patients traités avec des

cytotoxiques.

• Le danger potentiel que représente pour la santé la manipulation de cytotoxiques provient surtout des propriétés mutagènes, cancérigènes et tératogènes de ces substances.

• De plus, celles-ci sont irritantes pour la peau et les yeux.

(16)

DÉCHETS RADIOACTIFS

• Les substances radioactives sont des substances génotoxiques. Ils se présentent essentiellement sous forme liquide ou solide

• En milieu de soins, elles sont utilisées:

- Lors d’analyses in vitro de tissus - En imagerie diagnostique

- Lors de diverses pratiques thérapeutiques (médecine nucléaire) ou diagnostiques

• Aussi on les utilise dans les laboratoires de recherche.

(17)

EFFLUENTS LIQUIDES HOSPITALIERS

1) Les rejets d’origine domestique: les eaux provenant des cuisines, les rejets résultant de l’hygiène des patients non contagieux et du personnel.

2) Les rejets assimilables à des effluents industriels qui sont générés par certains équipements spécifiques (blanchisseries, chaufferies, climatisations, ateliers, garages).

1) Les effluents spécifiques aux établissements de santé qui sont générés par les activités de soins, d’analyse et de recherche.

(18)

La dernière catégorie comporte:

a) Les effluents des services de soins: désinfectants (hypochlorite de sodium, etc.), Des détergents, des résidus médicamenteux (antibiotiques, anticancéreux, etc.), Des rejets contenant des métaux

(révélateurs et fixateurs de radiographies) ou encore des rejets contenant des germes pathogènes : germes présents dans les rejets humains (salmonelles, etc.), Bactéries responsables des infections nosocomiales (staphylococcus aureus, pseudomonas aeruginosa, escherichia coli, etc.), Des virus, des parasites.

a) Les effluents des services médico-techniques qui proviennent des salles d’opération et dans lesquels on retrouve entre autres des liquides biologiques très chargés en matières organiques : sang, urines, selles, liquide gastrique, aspiration trachéo-bronchite, liquides d’épanchement péritonéal ou pleural, de drainage ou d’irrigation, etc.

(19)

c) Les rejets résultant de l’entretien du matériel médical et des locaux médicaux qui contiennent des détergents, des détergents-désinfectants et des désinfectants avec des traces de matières organiques et des résidus médicamenteux.

c) Les rejets des laboratoires de recherches et d’analyses qui regroupent une très grande variété de molécules : du sang, des crachats, des urines, des acides (acétique, lactique, citrique), des bases (soude, etc.), Des solvants, des hydrocarbures benzéniques (toluène et xylène), des désinfectants (formol, alcool éthylique, eau de javel), des colorants, des effluents des services de radiologie (eaux de rinçage des clichés chargées en résidus argentiques) et des rejets provenant de la pharmacie (préparation de la teinture d’iode, désinfectants, etc.).

(20)

E) les effluents des services de médecine nucléaire. Certains éléments radioactifs (iode 131, technétium, etc.) Sont susceptibles de dispersion, même si leur évacuation est soumise à réglementation.

(21)

RISQUES ASSOCIÉS AUX

DÉCHETS HOSPITALIERS

(22)
(23)

Risques infectieux

 Le risque infectieux est la probabilité de contracter une maladie due à un agent biologique présent dans les déchets d’activité de soins.

 Cette probabilité est en fonction de différents paramètres : - présence d’un agent contaminant en quantité suffisante - existence d’un réservoir,

- une voie de transmission (aérosols, contact direct)

- une voie de pénétration (cutanée, aérienne ou orale) - la sensibilité de l’hôte.

 Certains accidents avec exposition au sang (AES) ou à d’autres liquides biologiques sont des exemples d’exposition accidentelle à des déchets médicaux dangereux.

(24)
(25)

Le risque biologique est estimé comme suit :

Groupe 1 : agent biologique qui n’est pas susceptible de provoquer une maladie chez l’homme.

Groupe 2 : agent biologique pouvant provoquer une maladie chez l’homme et

constituer un danger pour les travailleurs : sa propagation dans la collectivité est peu probable et il existe généralement une prophylaxie ou un traitement efficace (par exemple E. coli, S. aureus).

Groupe 3 : agent biologique pouvant provoquer une maladie grave chez l’homme et constituer un danger sérieux pour les travailleurs : il peut présenter un risque de

propagation dans la collectivité et il existe généralement une prophylaxie ou un traitement efficace (par exemple M. tuberculosis, VIH).

Groupe 4 : agent biologique susceptible d’entraîner des maladies graves chez

l’homme et constituant un danger sérieux pour les travailleurs : il peut présenter un risque de propagation dans la collectivité et il n’existe généralement pas de

prophylaxie ni de traitement efficace (par exemple Ebola, Marburg).

Échelle de gradation du risque

(26)

Risque physique

 La notion de “risque physique” reprend toutes les formes de risques d’origine

physique susceptibles d’affecter l’intégrité de l’homme, excepté les rayonnements radioactifs et non ionisants.

 Dans le secteur des soins de santé, le risque physique correspond dans la pratique à une atteinte possible de l’intégrité de la peau ou des muqueuses suite à une

coupure ou une piqûre et – dans des cas exceptionnels – suite à des plaies (physiques) dues à des brûlures ou des gelures.

(27)

 Le degré d’atteinte de la peau ou des muqueuses est déterminé par :

 le tranchant de l’objet,

 la superficie de la surface coupante ou perçante,

 la force du contact avec le corps,

 la présence de moyens de protection individuelle comme des gants appropriés, des vêtements de protection, etc.

(28)

Risques chimiques

 La plupart représentent un risque pour la santé de par leurs caractéristiques (toxiques, cancérigènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction, irritantes, corrosives,

sensibilisantes, explosives, inflammables, etc.).

 Le contact avec ces produits peut se faire par différentes voies d’exposition : par

inhalation de gaz, vapeurs ou gouttelettes, par contact cutané ou sur les muqueuses et par ingestion.

 Les déchets chimiques (réactifs, solvants, bases, acides, métaux lourds…) peuvent

également s’accumuler dans le milieu environnant et avoir un effet indirect sur la santé de l’homme, par le biais de la chaîne alimentaire. Les médicaments anticancéreux

présentant une toxicité importante.

(29)

Échelle de gradation du risque

Les dommages causés par les produits dangereux à la santé humaine peuvent être répartis en différentes catégories :

Catégorie 1 : toxicité locale aiguë suite à une exposition unique; elle peut être de courte durée et réversible ou de longue durée.

Catégorie 2 : toxicité globale aiguë suite à une exposition unique : elle peut être de courte durée et réversible ou de longue durée avec un rétablissement difficile.

Catégorie 3 : conséquences néfastes lors d’expositions chroniques ou répétées sans rétablissement ou avec rétablissement très difficile (par exemple des produits

cancérogènes).

(30)

Risque radioactif

 Les deux risques principaux liés à l’usage de matières radioactives et aux déchets radioactifs qu’il génère sont l’irradiation et la

contamination.

 En fonction de la forme sous laquelle ces déchets se présentent,

l’existence de dangers supplémentaires ainsi que des risques qui en

découlent peut être déduite (par exemple des blessures).

(31)

Un rayonnement ionisant excessif peut avoir des effets nocifs tant sur les êtres humains que sur la faune et la flore. Les effets sur la santé associés aux expositions aux rayonnements ionisants peuvent être répartis en deux catégories : ceux principalement liés à la mort des cellules, appelés effets déterministes (ou avec seuil) et ceux liés à la modification des cellules, appelés effets stochastiques (ou sans seuil).

Dans le cas des effets déterministes, la gravité des effets, notamment la nausée, les brûlures de la peau ou le syndrome d’irradiation aigu, augmentent avec la dose une fois le seuil dépassé et, hormis quelques exceptions, se manifestent quelques jours ou quelques semaines après l’exposition.

Les effets stochastiques proviennent de l’endommagement de l’ADN cellulaire et peuvent se manifester plusieurs années après l’exposition. Les principaux effets préoccupants sont un risque accru de cancers chez les personnes exposées et des désordres génétiques potentiels dans leur progéniture. Les effets stochastiques sont le principal danger pour la santé associé à l’exposition à de faibles doses de rayonnement, y compris celles dues à la consommation d’aliments et d’eau contaminée

(32)

Catégorie 1 : déchets radioactifs à risque peu élevé. Cette catégorie comprend : les déchets à faible capacité de radiation et à demi-vie longue (tritium, carbone…) ou courte (technétium).

Ce type de déchets est essentiellement produit par des laboratoires ou généré au cours des diagnostics (techniques d’imagerie médicale).

Catégorie 2 : déchets radioactifs à risque moyen. Ceux-ci comprennent des matières radioactives dont la capacité de radiation est plus élevée et dont les demi-vies sont d’ordre moyen (par exemple l’iode). La demi-vie est comprise entre plusieurs jours et plusieurs semaines.

Catégorie 3 : déchets radioactifs à risque élevé. Ceux-ci comprennent les matières radioactives à forte intensité de radiation et longues demi-vies (sources scellées pour radiothérapie, aiguilles ou fils pour brachythérapie).

Échelle de gradation du risque

(33)

Les principaux facteurs de risques à prendre en compte sont notamment :

 Nature, forme physique et chimique, activité des isotopes présents dans les déchets

 radioactifs.

 Demi-vie physique des déchets radioactifs. Souvent les isotopes utilisés en Médecine

Nucléaire et au laboratoire ont une courte demi-vie (< 60 jours). Il en va tout autrement des isotopes utilisés en Radiothérapie.

 Volume et poids des déchets radioactifs.

 Risques autres que radioactifs liés aux déchets.

 Présence d’un Service de Contrôle Physique permanent ou non.

 type de récolte, transport interne, stockage et élimination des déchets radioactifs.

 Nombre, qualifi cation et compétence du personnel affecté à la gestion des déchets radioactifs.

(34)

Risques d’ecotoxicité:

Les déchets des établissements de soins contaminés, quand ils sont déversés dans le milieu naturel ou au niveau des décharges publiques entraînent une contamination bactériologique ou toxique du sol et des nappes phréatiques, surtout lorsque les déchets sont déposés sur des terrains perméables. Et également pollution de l’air lors de l’incinération

(35)

Échelle de gradation de l’impact sur l’environnement

Catégorie 1 : absence d’impact ou impact minime et réparation spontanée rapide des dommages (par exemple déversement de faibles quantités d’acides ou de bases dans les eaux des égouts).

Catégorie 2 : impact modéré avec réparation spontanée à terme (par exemple déversement de produits chimiques dont le pouvoir toxique est faible et qui se recyclent rapidement en produits inoffensifs).

Catégorie 3 : impact sérieux avec dommages de longue durée à l’environnement (métaux lourds dans le sol).

Catégorie 4 : impact sérieux avec possibilités de réparation faibles et à très long terme uniquement (gaz portant atteinte à la couche d’ozone, déversement de gaz à effet de serre).

(36)

Parmi les déchets qui constituent ou peuvent constituer la plus grande menace pour l’environnement (catégorie 2 ou plus) figurent :

– les médicaments sous forme de substance intacte (médicaments périmés, restes) ou sous forme de substance intacte ou de métabolite dans le sang, l’urine, les excréments, la vomissure…

– les matières chimiques issues des laboratoires,

– les gaz narcotiques issus des interventions dans le bloc opératoire, – des produits désinfectants dont les aldéhydes et l’oxyde d’éthylène.

Figure

Updating...

References

Related subjects :