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Diagnostic de l'incidence de la pyriculariose du riz pluvial dans la région du Vakinankaratra

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Université Paris XII Val de Marne Paris France Centre de Coopération Internationale de Recherche Agronomique Antsirabe Madagascar Foibe Fikarohana sy Fampandrosoana ny eny Ambanivohitra Antsirabe Madagascar Unité de Recherche en Partenariat sur les Systèmes de Culture et de Rizicultures Durables Antsirabe Madagascar MASTER 2

Sciences - Technologie - Santé

BIO RESSOURCES EN REGIONS TROPICALES ET

MEDITERRANEENNES

(septembre 2007)

Soutenu par

RAKOTONINDRAINA Toky Fanambinana

Sous l’encadrement de

Dr Mathilde SESTER, épidémiologiste CIRAD

Dr Eric PENOT, socio-économiste CIRAD

Dr Maria H. Cruz de Carvalho, superviseur Université Paris 12

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Université Paris XII Val de Marne Paris France Centre de Coopération Internationale de Recherche Agronomique Antsirabe Madagascar Foibe Fikarohana sy Fampandrosoana ny eny Ambanivohitra Antsirabe Madagascar Unité de Recherche en Partenariat sur les Systèmes de Culture et de Rizicultures Durables Antsirabe Madagascar MASTER 2 Sciences – Technologie-Santé

BIO RESSOURCES EN REGIONS TROPICALES ET

MEDITERRANEENNES

(septembre 2007)

Soutenu par

RAKOTONINDRAINA Toky Fanambinana

Sous l’encadrement de

Dr Mathilde SESTER, épidémiologiste CIRAD

Dr Eric PENOT, socio-économiste CIRAD

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Remerciements

Nos profonds remerciements vont à :

Madame SESTER Mathilde, docteur en épidémiologie et chercheur du CIRAD, qui a bien voulu nous encadrer et nous donner conseils, directives et soutiens sur le travail de stage. Ses aides nous ont étés précieuses pour la réalisation de ce mémoire.

Qu’elle trouve ici notre profonde gratitude.

Monsieur PENOT Eric, Docteur en socio économie et chercheur du CIRAD, qui malgré ses tâches multiples, nous a fait l’honneur de nous consacrer une partie de son temps, lors des ses quelques missions chargées à Antsirabe, pour nous donner ses conseils les plus utiles lors des enquêtes en milieu rural.

Nous tenons à le remercier.

Madame Maria H. Cruz DE CARVALHO, Ph. D. qui nous a fait l’honneur d’accepter d’être notre superviseur au sein de l’Université Paris 12, et qui nous a apporté ses soutiens et ses aides les plus précieuses dans la réalisation de ce mémoire.

Qu’elle trouve ici le témoignage de notre reconnaissance la plus distinguée.

Nos remerciements s’adressent également

Aux cadres, à tous les techniciens et toutes les personnes travaillant au centre FOFIFA Antsirabe pour la franche collaboration et l’agréable accueil qu’ils nous ont manifestés tout au long du stage. Permettez nous de citer M. Dodelys Andriatsimialona, M. Tendro et M Fidy Ramahandry qui nous ont particulièrement apporté leurs conseils et leurs aides les plus utiles pour le travail sur terrain.

A tous les collaborateurs de TAFA Antsirabe, SD Mad Antsirabe, et FAFIALA Antsirabe et Ankazomiriotra pour leur franche collaboration, et d’avoir accepté gentiment de nous guider sur leurs terrains d’action.

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Liste des figures

Figure 1 : Cycle biologique de reproduction sexuée, asexuée, et cycle d’infection foliaire P. grisea .D’après Dobinson et Hamer, 1991 in (Ratsimba 2005)

Figure 2 : Cycle biologique de la pyriculariose du Riz (DPV et GTZ, 1990). Figure 3a : Pyriculariose foliaire in (Rakotoarisoa, 2006)

Figure 3b : Pyriculariose nodale in (Rakotoarisoa, 2006) Figure 3c : Pyriculariose paniculaire in (Rakotoarisoa, 2006)

Figure 4: Diagramme ombrothermique d’Antsirabe (station aero) in (Guyou 2003)

Figure 5 : Carte de la répartition du riz pluvial en fonction de la production par commune et les noms des communes faisant l’objet d’une visite de parcelles (carte issue de traitement par MapInfo)

Figure 6 : Carte des subdivisions climatiques, ou micro zones climatiques Figure 7 : Carte de la variabilité pédologique de la région du Vakinankaratra Figure 8 : Diagramme en secteur du pourcentage de parcelles attaquées classées en

fonction des incidences.

Figure 9 : Histogramme des effectifs des parcelles visitées classées par en fonction de leurs incidences

Figure 10 : Comparaison des valeurs des incidences selon les zones d’étude Figure 11 : Diagrammes en moustaches des incidences des 4 groupes Figure 12 : Schéma synthétique de la méthode d’enquête utilisée

Figure 14 : Histogramme sur la connaissance des symptômes de la pyriculariose Figure 15 : Histogramme de la présence et absence de la maladie dans les parcelles Figure 16 : Histogramme des parcelles classées selon l’échelle de sévérité

Liste des tableaux :

Tableau 1 : Noms des sites choisis (communes) et nombres de parcelles visitées Tableau 2 : Tests de normalité de A et de B

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Liste des annexes :

Annexe 1 : Les différentes parcelles attaquées par la pyriculariose et leurs incidences Annexe 2 : Valeurs des incidences classées par zones (tableau rentré avec extension ‘.txt’

pour être traité par le logiciel R).

Annexe 3 : Détail des calculs des tests effectués par le logiciel R Annexe 4: Exemplaire du formulaire du questionnaire

Annexe 5 : Noms de enquêtés ainsi que les valeurs des sévérités des parcelles.

Liste des abréviations et sigles

° C : Degré Celsius

% : Pourcent

µm : Micromètre

cm : Centimètre

CE : Concentration Emulsionnable

CIRAD : Centre de Coopération Internationale de Recherche Agronomique pour le Développement

DRDR : Direction Régionale du Développement Rural

FAFIALA : Centre pour l’expérimentation et la vulgarisation pour la gestion des tanety FAO : Food and Agriculture Organisation

Fig. : Figure

FOFIFA : Foibe Fikarohana ho Fampandrosoana ny tontolo eny Ambanivohitra (Centre National de Recherches Appliquées au Développement Rural)

GPS : Global Positioning System

ha : Hectare

kg : Kilogramme

km : Kilomètre

km² : Kilomètre carré

l : Litre

MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. ONG : Organisation Non Gouvernementale

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RP : Riz Pluvial

SCV : Semis sous Couverture végétale SD Mad : Semis Direct de Madagascar

t : Tonne

t / ha: Tonne par hectare

TAFA : Tany sy Fampandrosoana

UPDR : Union Politique du Développement Rural

URP SCRID : Unité de Recherche en Partenariat sur les Systèmes de Cultures et de Rizicultures durables

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Résumé

L’accroissement démographique qui engendre d’immense besoin en production de riz a augmenté la pression sur la riziculture irriguée, jusque là dominante à Madagascar. Par conséquent, ce système de riziculture aquatique rencontre de graves problèmes de saturation des ses bas fonds ainsi que la dégradation de sa fertilité à cause de l’intensification et la surexploitation. Ce fait a conduit à l’expansion vers les collines, mais aussi en altitude de la riziculture qui est désormais possible grâce à la culture du riz pluvial. La riziculture pluviale permet de soutenir une production durable en complément avec les autres systèmes.

Le Vakinankaratra est une des régions des Hautes Terres malgaches qui permet un développement du riz pluvial par la diversité de ses conditions pédoclimatiques. Mais elle offre également par la même occasion un terrain propice au développement de Pyricularia grisea qui est l’une des ennemies les plus redoutables de cette culture.

L’URP-SCRiD, avec ses projets de recherche comme la réalisation d’une étude de « diagnostic de l’incidence de la pyriculariose du riz pluvial dans la région du Vakinankaratra » permet d’améliorer les moyens de luttes contre cette maladie. En effet, bien que des solutions efficaces aient été trouvées, leurs diffusions en milieu paysan restent à résoudre.

Cette étude a apporté des éléments qui pourraient permettre justement la mise en place d’un réseau de surveillance de la pyriculariose dans cette région afin de mieux orienter et de prendre les meilleures décisions pour lutter contre la pyriculariose. Les résultats de l’étude ont conclu que cette maladie reste une menace réelle sur cette culture dans cette région.

Mots clés : Riz pluvial, Pyricularia grisea, Diagnostic, Vakinankaratra

Summary

Population growth causes a great need of rice production. Therefore, under the pressure of this situation, fertility and surface areas of the dominant irrigated rice decrease. The Rain-fed rice culture appears as one solution with promising potentialities to complement them.

The Rain-fed develops well on the Highlands of Madagascar such as Vakinankaratra Region. But it strikes important constraints of rice diseases, particularly Pyricularia grisea like one the most dreadful of this culture.

URP-SCRiD’s projects and researches improve several ways to fight Pyricularia grisea. In this way, the objectif of “to make a diagnosis of pyricularia grisea’s incidence in Vakinankaratra Region” permits to get some elements to set up a monitoring project of this disease. It can be improve considerably the fight strategy accessible for rice grower.

The results of this scheme conclude that Pyricularia grisea remains and constitutes a really threat for Rain-fed rice culture.

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Résumé... 7

Summary... 7

Introduction ... 9

1. DOMAINE ET CADRE DE L’ETUDE ... 11

1.1. La riziculture à Madagascar ... 11

1.1.1. Etats des lieux de la riziculture à Madagascar ... 11

1.1.2. Les nouveaux défis de la riziculture à Madagascar ... 12

1.2. La Riziculture pluviale ... 13

1.2.1. Les atouts de la riziculture pluviale ... 13

1.2.2. Les contraintes de la riziculture pluviale ... 13

1.3. La pyriculariose... 14

1.3.1. Description de la maladie ... 15

1.3.2. Symptômes de la maladie ... 18

1.3.3. Conditions de développement de la maladie. ... 19

1.3.4. Moyens de luttes cotre la pyriculariose ... 21

1.4. CADRE DE L’ETUDE ... 23

1.4.1. Cadre scientifique de l’étude : l’URP-SCRiD ... 23

1.4.2. Présentation générale de la zone d’étude. ... 25

1.5. OBJECTIF DE L’ETUDE ... 28

2 SUIVI TERRAIN ... 30

2.1. Méthode d’évaluation de la pyriculariose... 30

2.1.1. Critères de choix des sites d’étude... 30

2.1.2. Echantillonnage des parcelles visitées dans les sites. ... 35

2.1.3. Evaluation de la maladie... 36

2.2. Résultats... 38

2.2.1. Résultat des choix des sites l’échantillonnage des parcelles... 38

2.2.2. Résultat suivi terrain ... 39

2.2.3. Discussions ... 42

2.2.4. Conclusions partielles... 43

3 ENQUETE... 44

3.1. Problématique et objectif de l’enquête... 44

3.2. Méthodologie ... 44

3.2.1. Mise au point du questionnaire... 44

3.2.2. Choix des lieux d’enquête ... 46

3.2.3. Choix des enquêtés ... 46

3.2.4. Méthode d’enquête ... 46

3.3. Résultats... 48

3.3.1. Caractérisation des sites choisis... 48

3.3.2. Résultats de l’échantillonnage ... 49

3.3.3. Bilan sur la connaissance de la pyriculariose. ... 50

3.3.4. Bilan sur la connaissance des moyens de lutte contre la pyriculariose ... 51

3.3.5. Bilan sur la sévérité de la pyriculariose dans les parcelles d’enquête... 52

3.3.6. Bilan sur les rendements... 53

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Introduction

Depuis toujours, le riz est intimement lié à la vie sociale et culturelle des Malgaches. Le peuple malgache a fait de cette céréale son alimentation de base. Madagascar est de ce fait incontestablement un pays à régime oryzophagé, sa consommation est évaluée à 138 kg par habitant et par an en milieu rural et à 118 kg en milieu urbain (UPDR/FAO, 2000). La culture du riz est la principale filière vivrière du pays.

Pour assurer la production en riz, les riziculteurs malgaches pratiquent principalement le système de riziculture aquatique des bas fonds. Malheureusement, ce système subit actuellement de contraintes physiques inéluctables. En effet, les surfaces rizicoles des bas fonds sont à présent en état de sursaturation à cause de la pression foncière liée à une croissance démographique galopante. On assiste ainsi à une diminution et à une dégradation de leur fertilité par l’épuisement du sol. Par ailleurs, ces terres inondées sont victimes des dégradations de l’environnement qui engendrent des phénomènes d’érosion diminuant davantage les surfaces cultivables.

Le report de la culture du riz sur les collines par le système de culture pluvial constitue une possibilité d’extension des surfaces afin de subvenir aux demandes de la consommation croissante. Mais l’aboutissement de cette alternative passe entre autre par la capacité du système à s’adapter au milieu et à lutter contre ses ennemies naturelles notamment les maladies et les ravageurs.

Par ses travaux de recherche pluridisciplinaire, l’URP-SCRiD (Unité de Recherche en Partenariat sur les Systèmes de Culture et de Rizicultures durables) procède à la mise en place et au développement durable du système de riziculture pluviale. Un des thèmes de recherche ainsi menés au sein de l’URP-SCRiD est l’amélioration des systèmes de culture pour lutter durablement contre les bio-agresseurs du riz pluvial, dont la pyriculariose en particulier.

En effet, « le diagnostic agronomique vise à identifier a posteriori les caractéristiques du milieu et du système de culture ayant influé sur la production d’un peuplement végétal cultivé. Appliqué dans une région sur un échantillon représentatif de parcelles d’agriculteurs, il permet de hiérarchiser les facteurs et les conditions limitant de la production dans les conditions locales, et donc de définir les actions prioritaires à entreprendre, en matière de conseil technique ou de programmes expérimentaux. » (Meynard et al, 1992).

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Cette étude contribue à l’amélioration du système de culture du riz pluvial dans la région du Vakinankaratra. L’objectif du stage est de réaliser un diagnostic de l’incidence de la pyriculariose dans cette région.

Il nous semblait donc intéressant d’expliquer dans un premier temps, le cadre d’étude à savoir la région d’intervention, mais aussi le bilan des connaissances sur le système de riziculture et la pyriculariose du riz.

Ensuite, afin de mettre en évidence les incidences de la maladie, nous exposerons les démarches entreprises pour les suivis de terrain et les enquêtes effectuées pour la récolte des données. Enfin, après traitement et analyse de ces données, nous discuterons des résultats obtenus.

(11)

1. DOMAINE ET CADRE DE L’ETUDE

1.1. La riziculture à Madagascar

1.1.1. Etats des lieux de la riziculture à Madagascar

Le milieu physique de Madagascar est propice à la riziculture dont la superficie au niveau national s’élève à 1 450 000 ha, ce qui couvre 36 % de la surface agricole cultivée (MAEP, 2003).

On peut distinguer 3 grands systèmes de rizicultures à Madagascar :

 La riziculture irriguée  La riziculture pluviale  Le tavy ou culture sur brûlis

Environ 80 % des terres rizicoles sont cultivés en système de culture irrigué. Le tavy et le riz pluvial représentent respectivement environ 11 % et 10 % des surfaces. (UPDR FAO, 2000)

Le riz est cultivé dans toutes les régions favorables à la culture. La riziculture est très présente dans les régions des Hautes Terres, du Moyen Ouest et du Menabe et occupe la quasi-totalité des terres agricoles. Les vastes plaines du Lac Alaotra et de Marovoay sont favorables à une riziculture irriguée intensive permettant une production considérable destinée à être vendue sur le marché.

Le système de riziculture pluvial est localisé dans la région du Moyen Ouest qui dispose de vastes collines relativement planes ainsi que le climat et le terrain propices à son développement.

La riziculture itinérante ou tavy est pratiquée dans les forêts tropicales, notamment au Nord et sur la côte Est.

Plus de 1 700 000 exploitants pratiquent la riziculture. D’après l’enquête UPDR FAO (2000), on peut identifier 3groupes de producteurs rizicoles :

 Les micro-producteurs qui produisent pour l’autoconsommation. Ils

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 Il y a ensuite les producteurs de rente dont la production de paddy peut

atteindre 1,2 à 1,9 t/ha, en grande partie affectée à l’autoconsommation et à la vente.

 Enfin, on a les producteurs semi spécialisés sur la vente de riz. Ils disposent

d’un potentiel technico-économique d’intensification. La taille des exploitations varie entre 1,2 et 5,5 t/ha.

D’après Chauvigne (2005) qui cite une étude (faite par le MAEP/UPDR, atelier 19/ 12/ 2002), de 1990 à 2003, la croissance de la production rizicole a enregistré une hausse annuelle de 1,2 % restant inférieure au taux de croissance démographique qui se situe à 2,8 % pour la même période. La disponibilité en riz blanc ne couvrait pas le besoin de la population.

Une explication donnée par cette étude dit que la stagnation de la production est reliée à la faible évolution des surfaces cultivées. On peut citer également l’utilisation de variétés traditionnelles considérée comme frein à l’accroissement des rendements. Enfin l’étude a dévoilé que seulement 28 % des riziculteurs utilisent des techniques améliorées ou nouvelles.

1.1.2. Les nouveaux défis de la riziculture à Madagascar

La riziculture malgache est confrontée à des contraintes physiques, socio-économiques et institutionnelles (UPDR/FAO, 2000).

Les contraintes socio-économiques concernent le faible niveau d’équipement, la rareté et la cherté du crédit, l’insécurité foncière, la segmentation du marché du riz, l’aversion pour le risque ainsi que la concurrence du marché international (Chauvigne, 2005)

Les contraintes d’ordre institutionnel apparaissent au niveau de la politique fiscale longtemps pénalisante ou encore du laborieux processus de décentralisation. Cependant, ces contraintes sont réversibles et peuvent être levées quand on prend les contre-mesures.

Mais les contraintes d’ordre physique, quant à elles sont inéluctables en l’état actuel des choses. Nous avons mentionné dans le paragraphe précédent que la riziculture irriguée occupe 80 % de la superficie rizicole nationale. Or, on constate actuellement la saturation et l’épuisement de ces rizières de bas fonds, dont la fertilité est dégradée sous la pression

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Par ailleurs, ces rizières inondées sont extrêmement vulnérables au mauvais contrôle de l’eau dû à une pluviométrie irrégulière. Elles peuvent en plus subir un ensablement consécutif à l’érosion des tanety (collines) non cultivées.

Ainsi à Madagascar, face à la demande croissante en riz et aux limites de la riziculture irriguée, la riziculture pluviale offre des perspectives de développement intéressantes et apparaît comme une bonne alternative susceptible de lever certaines des contraintes qui pèsent sur la riziculture aquatique.

1.2. La Riziculture pluviale

1.2.1. Les atouts de la riziculture pluviale

Le système de riziculture pluviale est favorable aux exploitations disposant de peu de parcelles dans les bas fonds ou de celles victimes des ensablements. En effet, le riz pluvial permet l’extension de cultures sur les tanety qui sont encore disponibles et jusque là réservées aux pâturages extensifs. En outre, bien que les rendements fussent relativement faibles au début, les paysans ont pris la riziculture pluviale comme une opportunité de palier à l’inexploitation des zones d’altitude. Ces mauvais rendements dus aux variétés et aux techniques inappropriées ont accéléré la recherche en vue d’améliorer les capacités de production des riziculteurs pluviaux. En effet, différents projets de recherche ont vu le jour. Le « Programme Riz d’Altitude » (PRA) initié en collaboration par le FOFIFA (Centre National de Recherche Appliquée au développement Rural) et le CIRAD (Centre de Coopération Internationale de recherche Agronomique pour le Développement) en 1984, a proposé la vulgarisation de variétés de riz pluvial performantes adaptées aux contraintes physiques des Hautes Terres.

1.2.2. Les contraintes de la riziculture pluviale

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En riziculture pluviale, la préparation du sol représente un investissement important lors de la première adoption. Elle nécessite l’épandage de fertilisants organique et chimique qui corrige les carences et les toxicités spécifiques aux sols tropicaux.

D’autre part, le riz pluvial constitue un mauvais précédent du riz pluvial, c’est-à-dire qu’il doit être intégré dans une rotation avec d’autres cultures afin de profiter d’un milieu organique favorable.

Les riziculteurs pluviaux ne peuvent pas utiliser les pratiques du repiquage et de l’immersion qui limitent la prolifération des adventices en riziculture inondée. Ils doivent avoir recours à des interventions manuelles et chimiques pour maîtriser l’invasion des mauvaises herbes.

La riziculture pluviale nécessite ainsi un fort investissement en temps et certaines mauvaises herbes sont très difficiles à éliminer comme Striga, très présent dans le Moyen Ouest de Madagascar (Rasolofo et al, 1998).

La sècheresse est aussi une contrainte déterminante car ce système est dépendant du climat pour son alimentation hydrique. Des pluies irrégulières, soit peu abondantes, soit trop abondantes peuvent compromettre l’ensemble de la récolte.

Des problèmes de bio agresseurs peuvent apparaître dans les rizicultures pluviales. On peut, en guise d’exemple, citer les insectes terricoles comme les coléoptères Heteronychus plebeijus qui entraînent des dégâts considérables à la levée. La plupart du temps, une protection des semences (traitement du sol et/ou semences) au début du cycle est la seule solution à ce problème.

La riziculture pluviale est également attaquée par des maladies en particulier la pyriculariose qui peut lui infliger des pertes considérables de rendement (Awoderu et al, 1981)

1.3. La pyriculariose

La pyriculariose est une maladie fongique attaquant la culture de riz (Oryza sativa L.). C’est l’une des plus anciennes maladies du riz universellement connues. Elle a été déjà mentionnée et décrite dans des documents chinois datés de 1637 (Ou, 1985). On peut la

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dangereuses pour la culture de riz car elle peut causer des pertes importantes de rendement pouvant engendrer la destruction totale de la récolte (Awoderu et al, 1981). Elle a été appelée par Cavara en 1891 sous le nom de Pyricularia oryzae (Ou, 1985). Elle est plus connue actuellement sous le nom de Pyricularia grisea (Rossman, 1990). Dans la littérature, Rasolofo et al (1986) ont mentionné que la pyriculariose a été observée pour la première fois à Madagascar en 1951 par Séchet et a été ensuite signalée par Barat en 1957. A Madagascar, les paysans malgaches lui ont attribué divers noms vernaculaires. A titre d’exemple, elle est communément désignée sous le nom de « Menalavitra » par les paysans du Lac Alaotra, et elle a été dénommée « Matifotsy » dans la région des Hautes Terres.

1.3.1. Description de la maladie

1.3.1.1. Morphologie du pathogène

L’agent pathogène responsable de la pyriculariose est un champignon microscopique Pyricularia grisea. Son appareil végétatif est constitué d’un thalle à hyphes cloisonnés : il appartient à la Super Classe des Septomycètes.

L’ensemble des ces hyphes forme un mycélium généralement gris.

La reproduction sexuée (Fig.1) produit des ascospores contenus dans des asques (Ou, 1985) : il appartient à la Classe des Ascomycètes. Les asques sont regroupées dans un conceptacle appelé ascocarpe : il appartient à la Sous Classe des Euascomycètes. L’ascocarpe est en forme de carafe appelé « Périthèce » : il appartient au Super Ordre des Pyrénomycètes.

Par ailleurs, son appareil asexué (Fig.1) est constitué de conidiophores non renfermés dans de fructification et portant des bouquets de conidies ovoïdes (25 à 30µm de long et 8 à 9 µm de large) : ce fait le classe dans l’Ordre des Hyphales.

La figure 1 montre également que P. grisea possède un cycle complet, contenant une phase asexuée et une phase sexuée. Ces deux phases donnent lieu à l’élaboration d’éléments contaminateurs à partir desquels va s’organiser un nouvel appareil végétatif (mycélium). Ces éléments contaminateurs sont constitués des ascospores pour la phase de reproduction (processus sexué) et des conidies pour la phase de multiplication (processus asexué).

Cependant, P. grisea n’est connu dans la nature que sous sa forme asexuée. Son mycélium produit donc dans la nature des conidiophores comportant les conidies qui formeront l’élément asexué contaminateur. En général, cette phase de reproduction asexuée ne se produit que si les conditions sont favorables au champignon.

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E ce qui concerne la reproduction sexué, elle n’a jamais été observée jusqu’à présent dans la nature. Elle a été uniquement mise en évidence en conditions contrôlées en laboratoire par Herber en 1971. Dans ces conditions, la reproduction sexuée peut avoir lieu entre deux isolats de signes de compatibilité sexuelle complémentaires. La fusion de deux isolats de signes différents conduit à la formation d’un périthèce. A maturité, le périthèce renferme à sa base de nombreux asques, et chaque asque renferme huit ascospores issues d’une méiose suivie d’une mitose (Ou, 1985).

Figure 1 Cycle biologique de reproduction sexuée, asexuée, et cycle d’infection foliaire P. grisea D’après Dobinson et Hamer, 1991 in (Ratsimba 2005)

(17)

1.3.1.2 Cycle d’infection foliaire et propagation du champignon

Comme nous venons de mentionner précédemment, seul le mode de reproduction asexué peut être observé dans la nature.

Quand les conditions sont favorables, les mycéliums produisent des conidies qui vont être dispersées et déposées sur les feuilles des plants de riz (Fig. 1). Les gouttes d’eau et le vent forment en général l’agent vecteur principal (Roger, 1990). En présence d’eau, la conidie va germer en produisant un tube germinatif qui se différencie en un appressorium. Ce dernier permet au champignon de percer et de pénétrer la cuticule foliaire. L’hyphe mycélien s’implante ensuite dans les tissus foliaires et assurera ainsi son développement au détriment des cellules de la plante hôte. Les lésions, visibles 5 à 6 jours après l’infection, sporulent et libèrent des conidies qui assurent la dissémination du champignon. Une lésion typique peut produire jusqu’à 6000 conidies par nuit pendant six jours (Ou, 1981).

Le champignon est polycyclique, chaque cycle de reproduction, depuis l’infection par une conidie jusqu’à la production de nouvelles conidies par la lésion formée dure entre 7 et 10 jours (Rakotoarisoa, 2006).

Figure2 : Cycle biologique de la pyriculariose du Riz (DPV et GTZ, 1990).

Le champignon survit sur des grains infestés, sur des repousses

La maladie est favorisée par un taux élevé d’azote, un ciel nuageux avec des crachins fréquents

et une humidité relative élevée. Les conidies produites dans les

lésions foliaires assurent la propagation de la maladie.

Il produit des conidies qui infectent des plantes saines

Plus tard, les nœuds et les panicules sont attaqués.

(18)

Au fur et à mesure de l’avancement du stade végétatif du riz, les conidies peuvent contaminer d’autres organes comme les nœuds, les panicules ou les grains (Fig. 2).

A la fin de la saison, le champignon survit d’une saison à l’autre sur les grains infectés ou sur les pailles (Fig. 2) provenant des plants infectés (DPV et GTZ, 1990).

Il est à noter que le champignon pouvant parasiter d’autres graminées telles que Setaria sp et autres, il peut y passer l’inter saison (Ou, 1985).

Symptômes de la maladie

1.3.2. Symptômes de la maladie

Pyricularia grisea peut infecter et se développer sur les différentes parties aériennes du plant de riz. Ainsi on distingue différents symptômes en fonction de l’organe attaqué.

1.3.2.1. La pyriculariose foliaire.

Sur le limbe de la feuille (Fig. 3a), on voit d’abord apparaître des petites taches grisâtres de 1 à 2mm de diamètre (Andrianarisoa, 1970). Ces petites taches correspondent chacune à un point d’infection par une conidie à partir duquel le parasite se développant va former des lésions en forme de fuseau ou ovale (DPV et GTZ, 1990).

A maturité, une lésion typique est caractérisée par une zone centrale gris pâle ou blanc grisâtre, entourée d’une partie brunâtre assez bien définie. C’est une zone de nécrose. A la périphérie de cette zone centrale apparaît une zone de destruction des chloroplastes. Elle est de couleur jaune clair. A la suite d’une attaque sévère sur une feuille, les limbes peuvent être entièrement séchés, prenant un aspect brûlé. A ce stade, la perturbation de l’activité photosynthétique affecte considérablement la croissance de la plante (Andrianarisoa, 1970).

1.3.2.2. La pyriculariose nodale

C’est une attaque de la maladie sur les nœuds des chaumes (Fig.3b). On constate ainsi un anneau brun sur ces nœuds au début de l’infection. Puis cette couleur devient grisâtre lorsque les tissus cellulosiques sont détruits. La tige devient fragile et peut facilement se casser au niveau des nœuds (DPV et GTZ, 1990).

(19)

1.3.2.3. La pyriculariose paniculaire

La pyriculariose paniculaire (Fig.3c) ou pyriculariose du cou forme les symptômes les plus caractéristiques de cette maladie. Des taches brunes à noires sont observées sur les rachis de l’inflorescence ou sur l’épillet (Hari, 1997). Une lésion importante peut se former à la base de la panicule qui devient blanche. Dans les cas les plus extrêmes, la tige finit par se casser.

A ce stade, la maladie empêche le remplissage des grains (Sere, 1981)

Fig.3a : Pyriculariose foliaire Fig.3b : Pyriculariose nodale Fig.3c : Pyriculariose paniculaire In (Rakotoarisoa, 2006)

1.3.3. Conditions de développement de la maladie.

Seul le processus asexué peut être rencontré dans la nature. Cette phase de reproduction asexuée ou phase de multiplication survient lorsque les conditions de développement de Pyricularia grisea lui sont favorables. Ces conditions dépendent de deux facteurs :

 Les facteurs environnementaux

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1.3.3.1. Les facteurs environnementaux

a) Influences climatiques

La température optimale de germination et du pouvoir d’infection des conidies est comprise entre 18° C et 26° C (Andriatsimialona, 2004). Par ailleurs, une humidité relative de l’air supérieure à 90 % est nécessaire pour la germination des conidies et pour assurer la sporulation (Chevaugeon et al, 1981). L’eau libre à la surface foliaire est nécessaire car cela favorise le dépôt, la germination et l’optimisation de l’infection de la conidie (OU, 1981).

Une plus longue durée de rosée et la présence d’un temps nuageux avec des pluies fréquentes ou des crachins fréquents constituent un temps idéal pour le champignon (DPV et GTZ, 1990). Cependant, lors d’une période de manque d’eau, le riz est soumis à un stress hydrique qui peut aggraver les attaques de la maladie (Akator, 1981).

En fin, des études faites en Thaïlande ont révélées que la présence des conidies dans l’air est accentuée pendant la saison des pluies (Andrianarisoa, 1970).

b) Influences du type de sol

Des essais menés au Lac Alaotra ont montré que l’incidence de la pyriculariose est liée au type de sol car ce dernier joue un rôle capital sur la sensibilité de la plante à la maladie. Sur les trois principaux types de sol du Lac Alaotra où une infection naturelle arrivait sur l’expérimentation, l’incidence de la maladie était plus élevée sur sol organique, diminuait fortement sur sol alluvionnaire et le développement de l’épidémie était minime sur sol minéral à textures argilo-sableuses. (Andriatsimialona, 2004). Des observations similaires ont été réalisées dans les rizières des Hautes Terres avec des attaques élevées de pyriculariose sur sol organique (Andriatsimialona, 2004).

c) Influence de la fertilisation azotée

Le champignon utilise l’azote des feuilles de son hôte pour se développer. Un fort apport de fumure azotée favorise ainsi le développement de la maladie. Il est connu

(21)

Par ailleurs, l’application d’une dose élevée d’azote diminue l’hémicellulose et la lignine dans la paroi cellulaire du plant de riz. Son mécanisme de résistance est ainsi affaibli et accentue le développement de la maladie

En outre, une fertilisation azotée élevée réduit significativement la teneur en composés phénoliques qui sont pourtant toxiques pour le pathogène (Roger, 1990). Roger (1990) a également mentionné que le taux de silice dans les cellules épidermiques joue un rôle mécanique de résistance à la pénétration des pathogènes. Pourtant, un fort apport de fertilisation azotée entraîne la diminution de ce taux, augmentant ainsi la vulnérabilité de la plante à la maladie.

1.3.3.2. Les facteurs relatifs au couple hôte parasite

La rapidité de l’extension de la pyriculariose dépend de la sensibilité de la plante hôte, liée aux facteurs de résistance de cette plante, mais aussi à son état physiologique.

Des études faites sur les Hautes Terres malgaches ont montré que l’utilisation de variétés sensibles est l’une des conditions qui expliquent l’augmentation des dégâts de la pyriculariose (Andriatsimialona, 2004).

Aussi, les plants sensibles n’ayant pas de gène de résistance contre le pathogène sont des substrats favorables à de nouvelles infections. Ainsi en présence d’un pathogène virulent, ces plants sensibles favorisent les épidémies (Ratsimba, 2005). D’autre part, la capacité d’infection et de production d’inoculum d’un pathogène est d’autant plus grande que ce pathogène a un degré de virulence élevé (Ratsimba, 2005).

1.3.4. Moyens de luttes cotre la pyriculariose

Les moyens de luttes contre la pyriculariose consistent à réduire le risque d’infection des plantes par la maladie. Ces moyens sont soit préventifs, soit curatifs.

(22)

Il s’agit de pratiques culturales et agronomiques qui consistent à réduire au maximum les conditions de développement du pathogène.

Il faut faire des semis non denses issus de semences saines et / ou traitées (Angladette, 1966). Un semis trop dense peut entretenir un microclimat favorable au risque d’infection

Il faut pratiquer la rotation des cultures pour éviter la réserve d’inoculum dans le sol (Angladette, 1966)

Il faut éviter l’enfouissement des balles de riz issus de plants infectés dans le sol, justement pour ne pas constituer des réserves d’inoculum.

Il faut détruire les chaumes et les graminées sauvages hôtes de Pyricularia grisea pendant l’inter saison (Angladette, 1966).

Il faut éviter l’excès de fertilisation azotée en faisant des apports raisonnés.

L’utilisation de variétés résistantes est également un bon moyen préventif contre la pyriculariose.

La lutte génétique constitue en effet un moyen de lutte cotre cette maladie. Il est à noter que la résistance pourrait se perdre après un certain nombre d’année car les populations de pathogènes se sont adaptées (Andriatsimialona, 2004). D’une part, des travaux de recherche de variétés résistantes contenant de résistance durable sont en cours. De tels travaux consistent à identifier les gènes de résistances efficaces dans un pays et à l’introduire et / ou à les accumuler dans les variétés cultivées. D’autre part, la population de Pyricularia grisea est également étudiée pour connaître les gènes de virulence et leur spectre qu’elle possède (ou ne possède pas) afin d’adopter les stratégies adéquates contre ce pathogène. (Andriatsimialona, 2004)

1.3.4.2. Les luttes curatives

Il s’agit en général de l’utilisation des fongicides

a) Désinfection des semences par trempage

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60 CE) à raison de 100g de produits pour 100 L d’eau. On a aussi le Thiabendazole ( Tecto 60 CE) à raison de 170 g de produit pour 100L d’eau (Rasolofo et al, 1998).

Le traitement de semence confère une protection limitée (environ 30 jours). Les variétés sensibles pourraient être exposées aux attaques ultérieures si l’inoculum est présent dans le milieu (Ratsimba, 2005).

Il existe également le traitement de semences par thermothérapie pour détruire les conidies. Cela consiste à tremper les semences pendant 8 à 9 heures dans l’eau à température ambiante, puis à chauffer pendant 10min entre 50 °C et 52 °C (Angladette, 1966).

b) Traitement des plants par pulvérisation

Sur les Hautes Terres de Madagascar, le programme Phytopathologie du FOFIFA a testé avec efficacité des fongicides pour traiter des plants atteints. Parmi les fongicides testés, on peut citer le Benomyl (Benlate 50 CE) à raison de 100 kg/ha, Ediphenphos (Hinosan 60 CE) à raison de 1 L/ha de produit, le Phtalicide (Rabcide 30 WP) à raison de 1,5 kg/ha et le Tricydazole (Beam 60 CE) à raison de 0,5 kg/ha de produit (Andriatsimialona, 2004). Il est recommandé de traiter les plants en cours de végétation, quand les symptômes foliaires apparaissent. Ceci permet de préserver la récolte. Pour la lutte contre la pyriculariose paniculaire, au minimum deux traitements systématiques sont conseillés à la montaison et au cours d’épiaison.

2 à 3 traitements par la bouillie bordelaise à raison de 1000 à 1500 L/ha peuvent être efficaces contre pyriculariose des feuilles et des chaumes. De même, l’épandage lors du tallage de 1500 à 1800 L/ha peut protéger de la pyriculariose paniculaire (Angladette, 1967).

1.4. CADRE DE L’ETUDE

1.4.1. Cadre scientifique de l’étude : l’URP-SCRiD

L’URP-SCRiD (Unité de Recherche en Partenariat sur les Systèmes de Culture et de Rizicultures durables) est basé à Antsirabe au sein de la station de recherche du FOFIFA.

L’URP-SCRiD est un partenariat entre le FOFIFA, le CIRAD et l’Université d’Antananarivo.

(24)

Le FOFIFA ou Centre National de Recherche Appliquée au développement Rural, créé en 1974, est une institution malgache de recherche agronomique pour le développement rural à Madagascar. Il a pour mission de mettre en œuvre la politique nationale de recherche en matière de développement rural par la mise en œuvre des activités de recherche sur la production végétale (riziculture, cultures d’exportation traditionnelles…), la foresterie, la production animale et la pisciculture, l’hydraulique, le machinisme agricole et les études socio-économiques sur l’analyse des impacts. Au niveau du Vakinankaratra et de la Station de Recherche du FOFIFA à Antsirabe, ses activités se focalisent notamment sur la riziculture pluviale, les systèmes de culture sur couverture végétale du sol, la riziculture irriguée et les légumineuses.

Le CIRAD (Centre de Coopération Internationale de Recherche Agronomique pour le Développement) est un organisme scientifique français créé en 1984. Son objectif est de participer aux progrès scientifiques, techniques et au développement économique des pays tropicaux et subtropicaux. Ses activités coiffent les domaines de l’agriculture, l’élevage, la foresterie, la gestion des ressources naturelles et l’agro-alimentaire.

Le FOFIFA et le CIRAD ont déjà travaillé en 1984 en partenariat sur le Projet Riz d’altitude (PRA). Il s’agit de la mise au point de variétés de riz pluvial résistantes au froid et aux maladies, pouvant être cultivées à des altitudes supérieures à 1200 m.

L’URP-SCRiD est une forme de partenariat créé en septembre 2001 de la volonté du FOFIFA et du CIRAD de renforcer leur coopération pour assurer l’accompagnement agronomique et économique de l’évolution de la riziculture pluviale dans toutes les zones rizicoles malgaches notamment sur les Hautes Terres. L’Université fait partie de cette association pour promouvoir une recherche d’excellence.

L’objectif du partenariat consiste à créer une dynamique de recherche et de formation dotée d’une visibilité internationale.

L’URP s’appuie dans sa démarche sur un projet de développement de « création diffusion » de systèmes de culture pluviaux privilégiant les techniques de Systèmes de Culture

(25)

Ainsi, l’enjeu de développement majeur de l’unité de recherche est l’augmentation durable de la production rizicole.

Afin d’atteindre ses objectifs, l’URP-SCRiD inscrit son travail dans une approche pluridisciplinaire en considérant à la fois les analyses agronomiques, environnementales et socio-écologiques.

Ses recherches sont organisées en 3 grandes thématiques :

 Analyse de la transformation du milieu par les systèmes SCV

(compréhension de la façon dont ces systèmes reconstituent la fertilité du sol, atténuent le parasitisme et les effets des aléas climatiques sur le riz en peuplement, pour aboutir à des rendements plus élevés) ;

 Contribution à la diversification les solutions techniques et à l'optimisation

de la culture du riz pluvial (RP) en SCV (par la production de connaissances et outils) ;

 Contribution à l'intégration des innovations RP/SCV aux systèmes de

production paysans et à la filière riz malgache (par l'identification des conditions favorables/défavorables)

Un des thèmes de recherche menés au sein de l’URP-SCRiD est l’amélioration des systèmes de culture pour lutter durablement contre les bio-agresseurs du riz pluvial, dont la pyriculariose en particulier. « Diagnostic de l’incidence de la pyriculariose du riz pluvial dans la région du Vakinankaratra » qui fait l’objet de ce rapport est un élément de ce thème. Il relève de la deuxième grande thématique de l’unité de recherche.

1.4.2. Présentation générale de la zone d’étude.

La zone d’étude est la région du Vakinankaratra.

Elle fait partie des Hautes Terres centrales de Madagascar et se trouve dans la province d’Antananarivo. Elle s’étend sur une surface de 17 496 km², ce qui représente 27% de celle de la province.

(26)

 18° 59’ et 20° 03’ de latitude Sud  46° 17’ et 47° 19’ de longitude Est

Elle est constituée de hauts plateaux, de collines plus ou moins escarpées et de massifs volcaniques.

1.4.2.1. Milieu physique

a) Sols

La région du Vakinankaratra est marquée dans l’ensemble par la dominance de deux types de sols (MAEP/UPDR, 2003):

 Les sols ferralitiques couvrant une grande partie de la région. Ils sont

d’évolutions très diverses pouvant porter du maïs et peuvent se prêter à la culture de pommes de terre et à l’arboriculture.

 Les sols alluvionnaires, constituant les bas fonds, portent en plus du riz les

cultures de contre saison.

b) Relief

On distingue 3 ensembles naturels (MAEP/UPDR, 2003)

 Le centre est caractérisé par le massif volcanique de l’Ankaratra où se trouve

la plus haute altitude de la Province d’Antananarivo qui culmine à 2 644m, le Tsiafajavona.

 Au sud, la constitution de l’Ankaratra a provoqué dans la partie occidentale

une série d’effondrement, favorisant la formation de dépressions à fond alluvial et présentant de nombreux cratères et lacs .La zone méridionale, dominée par la chaîne de l’Ibity est constituée d’une succession de petites cuvettes au sol sableux

 Le Moyen Ouest de Vakinankaratra est constitué par la pénéplaine de

(27)

Le climat est de type tropical d’altitude, caractérisé par l’alternance annuelle d’une saison chaude et pluvieuse d’octobre à avril, et d’une saison fraîche et sèche de mai à septembre (Fig. 6).

Il existe une variabilité thermique selon le relief. D’une part, dans les parties élevées de l’Est et du Centre, les températures moyennes annuelles se situent autour de 13°C avec des maxima de 25°C et des minima de 0°C. D’autre part, dans le Moyen Ouest, on enregistre une moyenne annuelle de température de 21°C avec des maxima de 38°C et des minima de 10°C (MAEP/UPDR, 2003).

Les précipitations tombent entre octobre et avril. Mais li pic se trouve entre décembre et mars.

Néanmoins il faut noter que les précipitations sont plus concentrées à l’Ouest alors qu’elles sont mieux étalées à l’Est. Les précipitations les plus attendues sont celles du dernier trimestre de l’année car elles permettent de semer les cultures pluviales pour bénéficier des températures favorables pendant les périodes critiques (MAEP/UPDR, 2003).

(28)

Une étude de Rollin, citée par Guyou (2003) a mentionnée que les températures minimales absolues dans la région du Vakinankaratra peuvent descendre en dessous de 0°C. Le nombre de jours de gel et de températures négatives dépend de l’altitude. Entre avril et octobre, on compte 1 à 1à jours de gel entre 1400 m et 1600 m et 10 à 20 jours entre 1600 m et 1800m.

d) Agriculture

La région possède une diversité de conditions agro-climatiques riche permettant une large gamme de cultures. Les produits vivriers (maïs, pomme de terre, haricot, soja, patate douce, arachide, riz) constituent la majeure partie des cultures. Elles représentent 90 % des surfaces cultivées de la région, dont 30 % de rizières (Chauvigne, 2003). En 2003, l’autoconsommation représentait 79 % de la production rizicole (Chauvigne, 2003).

1.4.2.2. Milieu humain

Le Vakinankaratra est une région essentiellement rurale dans laquelle on dénombre environ 200 000 familles paysannes (Chauvigne, 2003).

La densité globale de la population est de l’ordre de 77, 53 habitants au km². Environ 77,72 % de la population réside en milieu rural (MAEP/UPDR, 2003).

1.5. OBJECTIF DE L’ETUDE

Le riz se trouve au centre de la vie socioculturelle et économique de Madagascar. Les Malgaches en font la base de leur alimentation.

Ainsi, les systèmes de rizicultures doivent soutenir ses productions en tenant compte de l’accroissement démographique afin de subvenir aux besoins de cette population croissante.

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la fertilité en s’épuisant suite à la pression démographique. Devant ce constat et face aux limites physiques et écologiques des rizicultures inondées, le riz pluvial (RP) a de bonne perspective de développement et offre une alternative pour suppléer et lever certaines des contraintes qui pèsent sur la riziculture aquatiques.

Les perspectives d’extension de la riziculture pluviale est considérable avec un potentiel de plus de 50 % des tanety (ou collines) cultivables sur l’ensemble du Territoire (Chauvigne, 2005).

Grâce aux différents projets de recherche menés ces dernières décennies notamment sur la création de variétés de RP d’altitude, la riziculture pluviale est en plein essor sur les Hautes Terres malgaches y compris dans la région du Vakinankaratra. Malheureusement, cette intensification en marche est accompagnée d’une aggravation des maladies fongiques telles que Pyricularia grisea. En effet, la région du Vakinankaratra possède une large gamme de combinaisons de conditions climatiques et de types de sols favorables au développement de cette maladie.

C’est dans ce contexte que l’URP-SCRiD, dans sa dynamique de recherche pour un développement durable du système rizicole, a entrepris des études sur la protection du riz pluvial contre se bio agresseurs notamment la pyriculariose.

Le but de ce stage est d’appuyer ce thème par la réalisation d’un « diagnostic de l’incidence de la pyriculariose du riz pluvial dans la région du Vakinankaratra ».

Dans un premier lieu, il faut détecter la présence et faire un état des lieux de la maladie à travers toute la région en définissant des règles de décision pour déterminer les parcelles à visiter.

Ensuite, il faudrait mettre en évidence les caractéristiques du milieu et du système ayant influé sur son incidence.

(30)

2 SUIVI TERRAIN

2.1. Méthode d’évaluation de la pyriculariose

2.1.1. Critères de choix des sites d’étude.

La région du Vakinankaratra est relativement vaste et assez contrastée. Elle dispose d’une variabilité de facteurs environnementaux pouvant influencer le développement et l’épidémiologie de la pyriculariose.

Pour le choix des sites à visiter et afin de bien quadriller cette zone, nous avons pris et combiné 3 grands critères de choix :

 La présence et la répartition du riz pluvial  La variabilité climatique

 La variabilité pédologique

En principe, chaque critère peut être considéré comme un facteur à plusieurs niveaux et la combinaison de tous les niveaux de tous ces facteurs permet de déterminer toutes les modalités ou toutes les conditions possibles.

Dans le cadre de cette étude, ces conditions ou ces modalités correspondent aux différents lieux ou sites repartis à travers la vaste zone de la région du Vakinankaratra. On aura donc dans un premier lieu les grandes délimitations géographiques (selon les critères de choix) dans lesquelles nous pourrions effectuer un échantillonnage de parcelles pour faire l’évaluation de la maladie.

En pratique, Il s’agit donc dans un premier temps de déterminer les communes où il faut se rendre pour effectuer les visites et les inspections des parcelles de riziculture pluviale. Ce travail est basé sur l’étude bibliographique de la région. En d’autres termes, on se base sur des données préexistantes issues d’études précédemment effectuées sur la région.

(31)

rural dans un pays bien déterminé, il faut s’adapter et s’intégrer dans la vie socioculturelle et s’investir dans de bonne relation humaine.

2.1.1.1. La présence et la répartition du riz pluvial dans le Vakinankaratra.

Figure 5 Carte de la répartition du riz pluvial en fonction de la production par commune et les noms des communes faisant l’objet d’une visite de parcelles (carte issue de traitement par MapInfo)

Cette première étape consiste à analyser les données existantes sur la localisation, la répartition et l’importance de la riziculture pluviale dans la région du Vakinankaratra.

Pour cela nous avons bénéficié de la réalisation de travail de Système d’Information Géographique (SIG) effectué sur la région. D’autre part, nous avons recueilli diverses données auprès d’organismes officiels concernant le l’agriculture et le développement rural tels que la Service de la Protection des Végétaux (SPV) régionale ou encore la Direction Régionale de Développement Rural (DRDR).

Avec l’utilisation du logiciel de SIG « Map Info », nous avons pu rentrer les données les plus récentes que la DRDR du Vakinankaratra disposait sur la production du riz pluvial

Mandoto Soanindrariny Antanifotsy Vinaninkarena Vinaninony sud Betafo Ankazomiriotra Antsirabe Andranomanelatra Ambohibary

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(33)

Les données SIG répertorient et contiennent également des informations relatives aux caractéristiques de presque toutes les communes (des données manquantes existent toujours).

Cette figure 7 montre que le riz pluvial est en général localisé dans 2 grandes zones : La région plate du Moyen Ouest

La région du Centre et de l’Est

Ce résultat nous a permis de déterminer deux grands axes pour le choix de nos sites :

 l’une principalement tournée vers Ankazomiriotra et Mandoto du Moyen

Ouest ;

 et l’autre vers Antsapanimahazo, Antanifotsy et Soanaindrariny dans le Centre

et l’Est.

2.1.1.2. Le Zonage climatique

Nous nous sommes basés sur les données SIG.

Nous avons vu précédemment dans la partie concernant les conditions de développement de la pyriculariose, que le facteur climatique est un des facteurs majeurs pouvant influencer sur le développement et l’épidémiologie de cette maladie.

En combinant avec la localisation du riz pluvial la figure 8 montre que les deux principales zones mises en évidence disposent chacune des caractéristiques climatiques et microclimatiques bien distinctes : la zone Moyen Ouest est localisé dans la micro région climatique A, et la zone Centre –Est localisée dans la micro région climatique C (Fig. 6).

Cependant, la figure 8 plus détaillée permet de mieux déterminer les subdivisions microclimatique intra zone. Ces dernières permettraient d’affiner le diagnostic de l’incidence de la maladie en fonction des différences de température et d’humidité qui peuvent être révélatrices des causes de l’importance de la maladie.

A cette étape, la localisation des communes productrices de riz pluvial fait ressortir 4 types de microclimat (Fig. 6):

 A1 : 1500-1600 mm /an 17° C Est à 24°C Ouest ;  A2 : 1200-1500 mm /an 19° C Est à 24°C Ouest ;

 C1 : 1400 mm / an micro-zone assez froide (minimum absolue de moins de

2,6 °C) ;

(34)

2.1.1.3. La variabilité pédologique

La figure 7 illustre la carte de la variabilité pédologique de la région du Vakinankaratra.

Figure 7 Carte de la variabilité pédologique de la région du Vakinankaratra

La superposition de la carte des rizicultures pluviales avec celle de la variabilité pédologique permet de distinguer principalement 4 types de sols pouvant rentrer en

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 type II : association sols ferralitiques rouge / jaune rouge à l’Est légèrement

orienté sud.

 type III : sols bruns eutrophes vers le Centre ;

 type IV : sols ferralitiques jaune rouge à l’Est légèrement orienté nord ;

2.1.2. Echantillonnage des parcelles visitées dans les sites.

Deux méthodes nous ont été proposées

La première consiste à visiter sur un site donné un nombre aléatoire de parcelles. Sur le terrain, nous avons identifié globalement les différentes et les grandes diversités environnementales observables du milieu de la localité ou du terroir sur lequel nous allons effectuer la récolte des données de notre variable (c’est le pourcentage de panicules attaque par la pyriculariose dans chaque parcelle inspectée). Il s’agit d’un découpage selon le profil du milieu et la nature de son paysage. Ensuite, nous avons pris au hasard dans chaque différenciation identifiée une ou deux parcelles pour faire les observations de la maladie.

Il faut noter néanmoins que pour cette méthode, nous avons surtout insisté pour avoir l’itinéraire technique des parcelles observées.

En d’autres termes, pour cette première méthode, nous avons effectué un échantillonnage au hasard de parcelles tout en s’appuyant sur leurs itinéraires techniques. Ainsi, nous étions involontairement orientés dans notre choix, car bien que les parcelles aient été prises au hasard, nous étions contraints de prendre celles où les propriétaires étaient présents pour avoir le maximum d’information sur l’itinéraire technique. En effet, outre les mesures et les observation faites sur le terrain, nous avons demandé entre autre des information sur le précédent cultural, la nature et les doses de fertilisation azotée utilisée, le nom et l’origine de la variété cultivée, et les autres pratiques culturaux utilisés par l’agriculteur susceptibles d’aider à la diagnostic de l’incidence de la maladie.

Après réflexion au sein de l’unité de recherche sur le premier compte-rendu du travail de stage, nous sommes arrivés à une question critique : « Comment réduire les risques de passer à travers la maladie en effectuant le choix au hasard des parcelles ? »

(36)

Nous avons ainsi adopté une deuxième méthode de visite des parcelles sur les sites choisis. Il’ s’agit d’inspecter systématiquement, et dans la mesure du possible, le maximum de parcelles qu’on trouve dans la localité désignée. En effet, on privilégie de cette manière, de faire un meilleur état des lieux sur la présence ou l’absence de la maladie. Son incidence peut être tout de même calculé avec les mesures faites sur le terrain et le diagnostic sera faite sur les critères de choix de départ. Cependant, nous avons récoltés le plus d’informations possibles quand l’occasion nous a été offerte.

On peut mentionner en outre que toutes les parcelles visitées ont été géo référencées par GPS ou Global Positioning System.

2.1.3. Evaluation de la maladie

2.1.3.1. Caractérisation du pathogène

Au moment où nous avons effectué le travail sur terrain, le stade du riz était déjà bien avancé. La phase de maturation était commencée, le remplissage des grains était déjà bien entamé. Nos suivis de pyriculariose se concentraient sur la pyriculariose paniculaire.

La caractérisation du pathogène se fait par l’observation à l’œil nu des symptômes sur les parcelles. En fait, l’observation des symptômes de la pyriculariose paniculaire était un bon moyen pour caractériser le champignon car ils sont très spécifiques du pathogène.

2.1.3.2. Mesure et évaluation de la maladie

La saison du riz pluvial étant déjà bien avancée lors de cette période d’observation, nos mesures se sont focalisées sur les symptômes paniculaires.

Les parcelles visitées sont des parcelles paysannes, elles sont de petite taille. Nous avons ainsi l’opportunité de compter le nombre de panicules présentant le symptôme de la pyriculariose sur toute la totalité de la parcelle. Cependant, quand la parcelle était d’une taille relativement grande, nous avons effectué le comptage sur des échantillons de cette parcelle. Ces échantillons sont prélevés selon la variabilité observée sur le terrain. Aussi, nous avons

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Pour cette étude, le diagnostic de l’incidence de la pyriculariose dans une parcelle donnée nécessite l’inspection générale de toute sa surface afin de desceller le moindre symptôme sur les panicules. C’est de cette manière qu’on en conclura si la maladie est présente ou absente. Il n’est pas rare de trouver qu’un petit nombre de panicules malades dans une parcelle, mais ce fait permettrait d’affirmer que la maladie est présente dans la parcelle ou la localité considérée.

2.1.3.3. Incidence de la maladie

Nous avons utilisé le logiciel EXCEL pour effectuer les calculs de l’incidence et le traitement des donnés.

L’incidence de la maladie pour chaque parcelle correspond au pourcentage de panicules présentant le symptôme de la pyriculariose par rapport au nombre total de panicules. 100 panicules ou talles de total Nombre infectées panicules ou talles de Nombre incidence = ×

Le nombre de panicules infectées est obtenu par comptage sur toute la surface. Le nombre total de panicules sur la parcelle est obtenu par la densité de la population par rapport à la surface totale de la parcelle considérée.

Le nombre total de panicules a été estimé par la formule suivante :

N = (L/A) * (l/B) * n

N : nombre total de panicule de la parcelle L : longueur de la parcelle (en cm)

l : largeur de la parcelle (en cm)

A : écartement des poquets dans le sens de la longueur (en cm) B : écartement des poquets dans le sens de la largeur (en cm) n : nombre de grains par poquet

Dans le cas où le riz a été semé en ligne au lieu d’être en poquet, l’un des deux écartements, A ou B est égal à 1 ou 2 cm selon le sens de la ligne de semis, et « n = 1 »

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2.2. Résultats

2.2.1. Résultat des choix des sites l’échantillonnage des parcelles

Tableau 1 : Noms des sites choisis (communes) et nombres de parcelles visitées

ZONAGE CLIMATIQUE A1 A2 C1 C3 C5 Ankazomiriotra Mandoto T y p e I 21 Soanindrariny 40 T y p e I I Antsirabe 21 T y p e I II Andranomanelatra Antsapanimahazo 16 Antanifotsy D IF F E R E N T S T Y P E S D E S O L S T y p e I V 61

Ce tableau1 montre les différentes possibilités de sites pouvant exister dans la région du Vakinankaratra selon la combinaison des niveaux de facteurs ou de critères de choix que nous avons évoqué précédemment. Ces possibilités sont matérialisées par le code couleur ‘rouge’. Les cases non colorées signifient que les trois critères ne sont pas satisfaits. La riziculture pluviale est dans ce cas absente.

Les cases hachurées sont des modalités qui n’existent pas. En guise d’exemple, la combinaison « A1 / Type II » n’existe pas car le zonage climatique A1 concerne uniquement la région du Moyen Ouest et le type de sol qu’on y trouve, dans les zones rizicoles, est seulement du type I.

Ce tableau 1 montre également que nous nous sommes rendus sur tous les sites possibles pour y effectuer des échantillonnages de parcelles à inspecter, à l’exception de « A2

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