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En effet, les femmes qui voulaient dévoi¬ ler le haut devaient se cacher dans un coin de la nature et se mettre à l'abri des yeux indis¬ crets

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REVUE BIMENSUELLE 11 AOÛT 1995 N» 15/16 Fr. 3.70

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PAR GÉRARD BOURQUENOUD

Cachez ce buste qu 'on ne saurait voir!

È géjà trente ans que les femmes dévoilent le haut sur les plages. Considérée comme Â. * banale, cette attitude a pourtant ses règles strictes et sa cruauté raffinée, voire men¬

tale, qui s'exerce sur le plan psychologique. Et cela ne fait pas si longtemps que se dorer seins nus sur les plages relevait de ta provocation. En effet, les femmes qui voulaient dévoi¬

ler le haut devaient se cacher dans un coin de la nature et se mettre à l'abri des yeux indis¬

crets. Cette pratique s'est nettement banalisée depuis une décennie, même à Saint-Tropez, qui fut la ville pionnière du sein nu.

Dans son livre «Corps de femmes, regards d'hommes», Jean-Claude Kaufmann, socio¬

logue des seins nus, a écrit que: «Enlever le haut au maillot de bain ou du bikini était pour une femme un geste simple et naturel, ù moins qu'elle soit timide ou qu'elle souffre d'un complexe quelconque. » Il y a trente ans, la plupart des femmes portaient un corset et osaient à peine montrer leurs jambes. Pendant des siècles la plage et la mer étaient consi¬

dérées comme malsaines pour la santé et étaient en plus une source d'angoisse pour bon nombre de femmes. Au XIXe siècle, nombreuses étaient les personnes qui pratiquaient le bain de mer en restant habillées, alors qu'il a fallu attendre les années vingt pour que le maillot de bain devienne de plus en plus moulant. Quant à la mode des seins nus, elle s'est d'abord répandue sur la Côte d'Azur, pour ensuite «contaminer», dans les années sep¬

tante, plusieurs pays d'Europe.

Le bronzage est lui aussi une pratique récente, puisqu'il est entré dans les mœurs au milieu de notre siècle. Mais la question que beaucoup d'entre nous se posent est:

Pourquoi les femmes se bronzent-elles les seins nus? Pour la sensation physique de liber¬

té, pour se montrer aux autres, pour attirer l'attention masculine et séduire les hommes?

Ou encore se raccourcir la vie avec le cancer? Ce qui est certain, c'est que pour se bron¬

zer seins nus sur les plages il est préférable d'être jeune que vieille, mince que grosse, ferme que flasque!

Bon nombre de personnes interrogées ont fait part d'une grande tolérance envers la pra¬

tique des seins nus, même si celle-ci représente un véritable danger pour la santé. Le sociologue cite trois limites: géographique, morphologique et comportementale. La pre¬

mière est de découvrir une plage ni trop isolée, ni trop en vue, pour ne pas se faire trop remarquer. La seconde est d'avoir une poitrine qui soit agréable à l'œil. La troisième est de disposer d'une certaine aisance et d'une relative immobilité. Et comment regarder une femme qui se promène seins nus sur une plage? Avec indifférence, insistance, honte, envie? Est-il possible pour un homme qui considère la femme comme la plus belle chose au monde de maîtriser son émotion et de rester indifférent au spectacle?

Autre question cruciale: comment se comporter dans une famille où la pudeur a toujours été de mise? Devant ses parents, ses enfants, ses amis, ses collègues? L'attitude du lundi matin sera-t-elle la même face à une femme au tailleur chic que l'on a rencontrée la veille en string? Quoi qu 'il en soit, la pratique

des seins nus reste très complexe. Et malgré l'usage qui s'installe partout dans le monde, elle continue de passion¬

ner certains observateurs et la majorité des hommes.

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SOMMAIRE

MIMÉ

11 AOUT 1995 N° 15/16

Bassin de l'Arbogne:

eau propre Trois communes de la Broyé: Montagny-la-Ville, Montagny-les-Monts et Mannens-Grandsivaz se sont donné la main pour réaliser une station d'épu¬

ration pour le traitement des eaux du bassin de l'Arbogne, laquelle a été construite sur la rive gauche du ruisseau du même nom, à Cousset.

Une réalisation qui a coûté la coquette somme de huit millions de francs.

L'Intyamon et son décor alpestre

Que de belles choses à découvrir, mais aussi que de figures pittoresques et de gens de la terre à vous présenter! C'est ce que l'équipe de rédaction a tenté de réaliser pour vous offrir ces flashes de la Haute-Gruyère dont une partie est publiée dans ce numéro et l'autre le sera dans notre édition du 1er septembre.

Le bois:

ce don du ciel

Ce matériau de construc¬

tion suscite à nouveau un regain d'intérêt dans notre canton. Ses qualités sont reconnues et sa longévité aussi. Et comme la forêt suisse s'est accrue d'un quart en l'espace de près d'un siècle, l'exploitation forestière devient donc une nécessité si l'on veut éviter des désordres écologiques.

SPORTS EQUESTRES

Fribourg: hôte d'honneur de la fête du cheval à Saignelégier

BALADES EN GRUYÈRE

Découverte de l'Intyamon ! 6 FOLKLORE

Festival de danse à Fribourg 14 PROPOS DE TABLE

Un 100e anniversaire arrosé 16 TOURISME

Excursions sur les lacs suisses 17 REGARDS SUR...

Filtration de l'eau à Estavayer-le-Lac -jg LE MONDE ANIMAL

Un Broyard féru de tortues 21 EAU PROPRE, EAU CLAIRE Epuration du bassin de l'Arbogne 22

TÉMOIGNAGE

Couvent de Montorge : 24 HUITIEME DISTRICT

Avec les Fribourgeois

de Vaud-Centre et de Berne 28 LE PATE D'INTCHE-NO

La tyinta bala fitha! 31 LE BOIS AU SERVICE DE L'HOMME Une matière première de qualité

Treize nouveaux forestiers

Un matériau futuriste 32 LES SPORTS

Championnats suisses de sport en fauteuil roulant

24 heures cyclistes de Bulle 42 PECHE A LA LIGNE

Société septuagénaire 46 SOCIAL

L'armée au service des handicapés ["47"

HOMMAGE A...

Ceux qui nous ont quittés 48

NOTRE COUVERTURE : Du folklore de neuf pays

Les Rencontres folkloriques internatio¬

nales de Fribourg dérouleront à nouveau leurs fastes à la fin de ce mois dans la ca¬

pitale de notre canton avec le charme, la beauté, la musique et l'enthousiasme que nous leur connaissons. Nul doute qu'elles vont attirer un très nombreux public lors des spectacles à l'aula de l'Université.

PHOTO DANIEL METTRAUX, FRIBOURG 3

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SPORTS ÉQUESTRES

MARCHE-CONCOURS NATIONAL DE CHEVAUX DE SAIGNELÉGIER

Fribourg: hôte d'honneur

avec 600 figurants et 145 chevaux

Peu avant la mi-été le Jura fête ses chevaux.

Dans un décor naturel où le ciel et la terre se rencontrent, sur ce haut plateau monta¬

gnard qui résonne de multi¬

tudes de sabots, les hommes et

les chevaux se retrouveront pour des festivités que d'au¬

cuns ne voudraient manquer.

La «Semaine du cheval», or¬

ganisée pour la première fois l'année dernière dans le ca¬

dre du Marché-Concours de

Saignelégier, était à nouveau au programme cette année.

Elle a eu lieu du 3 au 11 août, en présence d'un très nom¬

breux public.

Mais la grande fête du cheval se déroulera ce week-end, Le corps de musique de iMiidwehr donnera plusieurs prestations le dimanche.

avec cette année le canton de Fribourg comme hôte d'hon¬

neur. Nul doute que la déléga¬

tion fribourgeoise qui se dé¬

placera en terre jurassienne avec les «Armaillis de la Gruyère», le corps de musique de Landwehr de Fribourg, le Contingent des grenadiers, le Cadre Noir et Blanc et la fan¬

fare d'Ursy avec ses majo¬

rettes, constituera un des grands moments de ce rendez- vous équestre estival. Saigne¬

légier ouvrira son cœur à quelque 400 chevaux et à des dizaines de milliers de per¬

sonnes. Pendant deux jours, dans une ambiance propre à la Montagne jurassienne, se suc¬

céderont sans interruption pré¬

sentations montées et attelées, courses, quadrilles et cortèges.

Un spectacle qui va certaine¬

ment attirer des milliers de Fribourgeois dans les Fran¬

ches-Montagnes.

Texte et photos G. Bd Une vue du Marché-Concours de Saignelégier.

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SPORTS ÉQUESTRES À LIRE

Marché-Concours national Tournée de pintes,

de chevaux de Saignelégier un Uyre SOUS le bras

Le Cadre Noir et Blanc sera aussi de la fête.

Le Contingent des grenadiers fribourgeois défilera à Saignelégier.

TJ ■ 1 ditée pour les cent ans de la section payernoise de la Société vau- 1 ^doise des cafetiers-restaurateurs, la plaquette écrite par Pierre- André Zurkinden, journaliste, avec la collaboration de Jean-Claude Basset pour la conception et la réalisation, est devenue, au fil de ses cent trente pages, un véritable livre richement illustré.

Un siècle d'histoire payernoise évoqué, le fil conducteur étant les procès- verbaux tenus lors des assises des cafetiers. Certains ayant disparu (notam¬

ment ceux de 1895 à 1909 et ceux de 1950 à 1974), l'auteur a fouillé dans les archives communales et cantonales et nous restitue, sous forme de pho¬

tos sépia, correspondance échangée entre les autorités et les cafetiers, menus et publicité de l'époque - on y apprend notamment que «l'Haschich seule» guérit durablement cors aux pieds, cornées et verrues - recettes de cuisine.

Par la richesse des documents iconographiques, on suit, année après année, la vie des établissements publics et des tenanciers qui s'y sont suc¬

cédé: les bistrots qui ont disparu, ceux dont l'enseigne s'est anglicisée pour devenir pub. Toute une tranche de la vie payernoise défile ainsi, avec ses fêtes et ses coutumes, avec ses joies et ses soucis. Parfois, les cafetiers montent aux barricades: ils demandent l'ouverture de leurs établissements durant le culte, s'inquiètent du succès du cinématographe qui attire les foules au Casino-stand... A certaines occasions, c'est la municipalité qui est obligée de sévir contre certains d'entre eux: mœurs dissolues au café du Terminus, débauche au café des Alpes... L'auteur a également évoqué, par une galerie de portraits remarquables, quelques figures typiques de tenan¬

ciers payernois et corçallins.

La deuxième partie du livre, un reportage essentiellement photographique, est consacrée à la fête du centenaire qui s'est déroulée en juin dernier.

Cet ouvrage, tiré à 2000 exemplaires, a nécessité quatre mois de travail à son auteur qui connaît bien le sujet puisque ses parents tenaient le café du Tivoli, dans la cité de la Reine Berthe. Plaisant à lire, émaillé d'anecdotes et de superbes photographies, c'est un livre témoin d'un siècle de pintes et de pintiers, à lire un verre de Partisseur à la main, tout en savourant une tranche de boutefas.

Marinette Grandjean L'ouvrage n 'est pas disponible en librairie. Par contre on peut l'obtenir, pour le prix de Fr. 35.-, auprès de M. Jean-Claude Basset, Place du Marché, 1530 Payerne.

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HAUTE-GRUYÈRE

SALLE DE SPECTACLES DE MONTBOVON

Un élan de solidarité remarquable

Une halle ferroviaire transformée en salle de spectacles.

Bien que n'ayant que 265 ha¬

bitants, ce village de l'Intya- mon sis à la frontière vaudoise a aujourd'hui à sa disposition une très belle salle de spectacles amé¬

nagée dans une halle ferroviaire GFM construite dans les années vingt et qui était désaffectée de¬

puis quelques années. Elle offre 250 places assises et une magni¬

fique scène pour les concerts et prestations des sociétés locales.

Une acoustique de qualité

Cette réalisation très réussie est une initia¬

tive de l'intersociétés qui, depuis 1992, date de sa création, est présidée par Pierre-Alain Krummenacher, avec lequel nous avons visité les lieux. Une halle de¬

venue salle de spectacles de plain-pied, ce qui va faciliter l'accueil des personnes âgées et des handicapés qui bénéficient également d'installations sanitaires adap¬

tées. Les rails ont été couverts au cas où ils devraient reprendre du service. La so¬

norisation est d'une qualité exceptionnel¬

le, comme d'ailleurs la ventilation qui li¬

bère toute la salle de la fumée et maintient en plus une température agréable. L'éclai¬

rage a été conçu de façon à mettre en va¬

leur les poutres de bois qui embellissent le plafond, comme la décoration réalisée par les enfants du village.

Un bénévolat très apprécié

Prêtée par les GFM pour une durée de vingt ans, grâce à la compréhension de son directeur André Genoud, cette halle a

été presque entièrement transformée et aménagée par la population de Mont- bovon, laquelle a fait preuve d'un bel élan de solidarité. Denis Grangier, qui a été le chef de chantier durant les dix mois qu'ont duré les travaux, a été aidé dans sa tâche par 120 collaborateurs bénévoles.

Les 36 tables et 350 chaises acquises pour une bouchée de pain quelque part en Suisse ont été toutes retapées et repeintes par des villageois et des retraités. Il faut le faire, nous a dit Pierre-Alain Krum¬

menacher, qui est fier du travail accompli.

Pour cette salle qui n'a finalement coûté que 300 000 francs, y compris l'équipe¬

ment, l'intersociétés a été gratifiée d'un don de 40 000 francs du Fonds d'aide de Bâle, de parts sociales et de dons des ha¬

bitants de Montbovon, d'un prêt de 30 000 francs des sociétés locales à un taux d'intérêt relativement bas, alors que la commune l'a cautionnée à raison de 50%. Il faudra cependant quelque 15 000 francs par an pour que cette réalisation tourne financièrement. Pour ce faire, cette salle de spectacles est louée à qui veut or¬

ganiser une fête de famille, une assem¬

blée, un repas d'entreprise ou de mariage, une fête de jeunesse, de chant, de mu¬

sique.

Ces prochains jours elle accueillera les délégués d'Apimondia, congrès interna¬

tional des apiculteurs qui se tiendra cette année au Palais de Beaulieu, à Lausanne.

Il ne fait aucun doute qu'elle va être très prisée dans les mois à venir.

Un reportage de Gérard Bourquenoud De l'espace pour 250 couverts lors de repas et près de 400 places assises pour des concerts.

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HAUTE-GRUYÈRE

ALBEUVE ] Electrolux

Fontaine réalisée par la commune d'Albeuve en hommage à

Jean-Marie Musy Ancien président de la Confédération,

ressortissant de ce village

Congélateurs dès

M usy Jean-Marie (1876 - Albeuve - 1952). Homme d'Etat - Après avoir fréquenté les collèges de Fribourg et de St-Maurice, il fit des études de droit à Fribourg qu'il compléta en Allemagne et couronna par un doctorat ( 1904). Avocat et directeur du Crédit gruérien, il fut élu député en 1911 sur la liste conservatrice et, s'opposant à G. Python, parvint la même année au Conseil d'Etat où il rétablit l'équilibre financier. Conseiller national dès 1914, il s'opposa vigoureusement à la grève générale de 1918 et à une politique de concession du Conseil fédéral. Elu à cette instance en 1919, il reçut le portefeuille des finances et devint président de la Confédération en 1925 et 1930. Son action gouvernementale visa en particulier à équilibrer les budgets, à réduire la dette de l'Etat et à consolider la monnaie. Promoteur de la fiscalité indi¬

recte, il s'opposa au financement direct de l'interventionnisme en matière économique et sociale (rejet de l'AVS en 1931). Les dif¬

ficultés de la grande crise poussèrent ce partisan d'une politique de déflation et d'un régime d'ordre à donner sa démission ( 1934) et à conclure à une crise des institutions. Il fit une rentrée poli¬

tique remarquée comme conseiller national (1935-39) en appe¬

lant à une rénovation politique de la Suisse, plaidant pour une Europe unie et luttant surtout contre le communisme. Ces posi¬

tions lui dictèrent une attitude ambiguë à l'égard de l'Axe durant la Deuxième Guerre mondiale. Homme politique énergique, financier habile, tribun écouté et redouté, le premier conseiller fédéral fribourgeois fut l'instrument et le symbole de la réinté¬

gration réussie d'une Suisse rurale, catholique et fédéraliste dans l'Etat fédéral qu'avait ébranlé la crise de 1918.

R 71, 72 (ill.), 191. F.Python

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HAUTE-GRUYÈRE

ESTAVANNENS LESSOC

Une figure pittoresque que chacun aime rencontrer

Ludivine Pfulg: le cœur d'une fille de vingt ans (^ne plaisir d'êlre accueilli

avec autant de gentillesse et de chaleur humaine par un homme de la terre qui a encore toute sa lucidité malgré ses no- nante-deux ans. Et qui, en plus, anime la conversation en patois et en français. Nous voulons parler de Maurice Jaquet, né le 4 décembre 1903 à Estavan- nens, son village d'origine, où il a d'ailleurs toujours vécu.

Orphelin de mère à l'âge de douze ans et de père durant son école de recrues, il est issu d'une famille paysanne, raison pour laquelle il a choisi de de¬

venir paysan. Il a d'abord tra¬

vaillé à la ferme paternelle, puis a exploité le domaine de ses pa¬

rents qu'il a remis à son fils Fernand il n'y a guère plus d'une décennie. Avec son épouse Thérèse Menoud, de Sâles, qui a fêté récemment ses nonante ans, il a élevé quatre enfants.

Homme de bon aloi et au carac¬

tère très ouvert, Maurice avait vingt-quatre ans lorsqu'il est entré dans la politique. Il a siégé quarante-deux ans au Conseil communal d'Estavannens, dont vingt-deux en qualité de syndic.

Pour assumer cette fonction, il touchait à l'époque cinquante francs par année. Il se souvient que les enfants du village qui le croisaient dans la rue lui di¬

saient à chaque fois: «Bonjour Monsieur le syndic». Il était donc autant respecté que

«Monsieur le curé». Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Il m'a parlé de l'instruction sco¬

laire qui, à l'époque, était don¬

née dans la salle du premier étage du café des Montagnards, de l'école actuelle qui a été construite en 1910, des familles du village qui sont parties ga¬

gner leur vie en France, du fanage dans les Chaux d'Estavannens et des paysans

qui, faute de chevaux, devaient atteler des vaches pour réaliser les travaux de la campagne. En plus de son dévouement pour la commune, il a été vingt ans dé¬

puté au Grand Conseil fribour- geois.

«Si je suis en forme et encore alerte, c'est parce que je n'ai ni fumé ni fait d'abus d'alcool de ma vie», dit-il. Son visage ne porte d'ailleurs pratiquement aucune ride. Il accomplit fré¬

quemment des randonnées en montagne et occupe une partie de ses loisirs à la lecture.

Maurice Jaquet, un homme courtois et chaleureux avec qui il fait bon s'asseoir sur le banc devant la maison pour un brin de causette. A l'instant où je lui ai serré la main, il m'a dit: «J'ai encore une confidence à vous faire, mais il ne faut pas la mettre dans le journal: je suis le parrain de confirmation du conseiller d'Etat Augustin Macheret, directeur de l'Ins¬

truction publique.»

Santé, conservation et rendez- vous à votre centième anniver-

>i

Texte et photo G. Bourquenoud saire!

/\u premier regard, j'ai eu l'impression que je me trom¬

pais de personne, car avec son sourire qui est l'expres¬

sion même de son bonheur de vivre, je ne lui donnais pas plus de septante ans. De très beaux cheveux blancs, c'est vrai, un visage frais et rayon¬

nant, avec seulement une ride ici et là. Et pourtant Ludivine Pfulg est plus que centenaire.

Lucernoise d'origine, elle est née le 8 décembre 1894 à Lessoc, où elle a passé toute sa vie et vit encore présente¬

ment avec sa fille Marie- Hélène, restée célibataire, qui lui mijote de bons petits plats, car à 101 ans son estomac ne supporte plus la choucroute garnie alémanique. Quoti¬

diennement, par contre, son repas de midi est accompa¬

gné d'un verre de vin. «C'est meilleur que les médica¬

ments», dit-elle en clignant de l'œil. Sa fille lui donne également tous les soins dont elle a besoin, de nuit comme de jour. Grâce à son dévoue¬

ment et à sa disponibilité, elle vit des jours heureux à son domicile.

Après avoir eu la joie d'éle¬

ver deux enfants, Ludivine est aujourd'hui choyée par deux petits-enfants qui sont pour elle un rayon de soleil.

Elle était âgée de trente-six ans lorsqu'elle a rencontré l'homme qui allait devenir son mari, lequel est décédé il y a déjà trente-quatre ans.

Avec lui, elle a tenu durant soixante ans l'épicerie villa¬

geoise de Lessoc. Que de tra¬

vail et de soucis! Dans son jeune âge, Ludivine a égale¬

ment exercé la profession de maîtresse d'ouvrage pendant

dix ans et a tricoté à la ma¬

chine durant une décennie.

Comme centenaire, Ludivine Pfulg a été fêtée au mois de décembre 1994 par la com¬

mune de Lessoc qui lui a of¬

fert une magnifique peinture d'Albert Fracheboud, tandis que le conseiller d'Etat Michel Pittet est venu spé¬

cialement à Lessoc lui re¬

mettre le traditionnel fauteuil dans lequel elle a souhaité réaliser cette photo.

«Vous avez été très gentil de n'avoir pas trop prolongé cet entretien, car assise je viens vite fatiguée. D'autre part, votre visite m'a fait très plai¬

sir», m'a-t-elle dit avec le même sourire qu'à mon arri¬

vée.

Au nom de la revue FRILL nous lui avons exprimé nos félicitations et souhaité de vivre encore de nombreux jours en compagnie de sa fille Marie-Hélène dans ce joli village de Lessoc, où elle se sent à l'aise.

Texte et photo G. Bourquenoud

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HAUTE-GRUYÈRE

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Jacques Castella

se passionne pour les abeilles

«Une abeille toute seule ne fait rien, c'est un corps.» PHOTO VJ

X assionné d'abeilles, Jacques Castella possède une bonne cin¬

quantaine de ruches. A l'extérieur de Neirivue, avec pour seul décor les arbres et les montagnes, l'apiculteur a installé ses pro¬

tégées. Autour de ruches multicolores, dignes d'un dessin animé, des milliers d'abeilles gravitent, bourdonnent, s'activent.

«60 000 par ruche», renseigne le connaisseur. Et d'ajouter: «Une abeille toute seule ne fait rien, c'est un corps.» Jacques Castella conjugue sa passion au quotidien. 11 vient presque chaque jour sur le terrain contrôler ses insectes. Parfois, juste pour les regar¬

der travailler.

Une ou deux récoltes par année

Vêtu d'une simple combinaison, tête et mains nues, l'apiculteur entrouvre doucement une ruche. Une colonie impressionnante grouille sur les cadres luisant de cire et de miel. Prudent, il lâche un filet de fumée sur les insectes pour les calmer. Il empoigne un rayon du bout des doigts et l'osculte. «C'est du miel de sapin rouge», indique-t-il. «Ah! voici la reine!» Un poil plus grosse que ses congénères, la souveraine arbore une pastille de couleur numérotée sur le thorax. «Je garde les reines deux ans», dit-il,

«bien qu'elles peuvent vivre cinq ans. Car plus elles vieillissent, plus elles ont tendance à essaimer (sortir de la ruche)». Quant aux abeilles, leur durée de vie avoisine les six semaines.

Méticuleusement, Jacques Castella ôte les abeilles des cadres, qu'il emporte dans son cabanon flambant neuf. Avec un couteau, il gratte la cire (l'opercule) bouchant les rayons. Signe que le miel est mûr. Il place les cadres dans l'extracteur et la force cen¬

trifuge se charge d'extirper le miel. La récolte - une ou deux par

année - peut atteindre quinze kilos de miel par ruche. Il ne reste plus qu'à filtrer et remplir les pots. La cire sera réutilisée pour faire des cadres.

Jacques Castella possède encore deux ruchers, plus petits, chez lui à Neirivue et à Allières. Plus est un magasin, «Le Rucher», au rez-de-chaussée de sa maison. Il y vend miel, matériel d'apicul¬

ture, produits de beauté à base de miel et bougies en cire de miel.

Véritable féru des abeilles, Jacques Castella rêve de transformer sa passion en gagne-pain. Mais pas facile d'en vivre.

Valentine Jaquier

ALBEUVE

Dominique Cosandey:

artiste animalier

A assionné par la nature dès son jeune âge, ce Gruérien l'a observée des centaines de fois le matin, le soir, dans la journée et même la nuit, ceci pour croquer au vif un animal sauvage ou un oiseau rare qu'il décrit ensuite dans ses œuvres de naturaliste. Il connaît toutes les traces des animaux dans la neige et tout ce qui fait la beauté et la richesse de la nature qui n'a plus de secret pour lui.

Dans son atelier de l'Epervière, aux Sciernes-d'Albeuve, où il vit présentement avec sa famille, il joue à merveille avec ce qu'il nomme «l'alchimie des couleurs» et rend à l'image sa vibration naturelle. De dessinateur, il est devenu artiste animalier, poète et lithographe. Il a acquis récemment dans le canton du Jura une machine vieille de 110 ans qui imprime par la lithographie ses œuvres et ses dessins, ainsi que celles d'autres artistes de son cru.

Il faut savoir qu'il y a deux semaines de labeur du croquis à la lithographie, donc un véritable travail d'orfèvre pour cet artiste qui travaille en étroite collaboration avec son ami Claude Genoud, que nous voyons à droite sur la photo prise par Nicolas Genoud dans l'atelier de Dominique Cosandey.

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1831 Les Sciemes d'Albeuve (fermé le lundi)

Auberge des Préalpes 1831 Les Sciernes d'Albeuve (fermé le mardi)

Restaurant de la Couronne 1669 Lessoc (fermé le mardi)

Roland Zenoni Réparation et vente de meubles anciens

Encadrements

1666 Grandvillard Tél. 029/8 17 41 -39863 11

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HAUTE-GRUYÈRE

ENNEY

Martin Grandjean et ses cuillères à crème

Dans l'Inlyanion, d'innombrables merveilles s'offrent aux yeux des curieux. La nature, les sommets escarpés, la faune, la flore, le village d'Enney et... les cuillères à crème de Martin Grandjean-Castella.

Retraité, ce Gruérien authentique utilise son temps d'une manière artisanale et créative. Tout a commencé il y a trois ans. Ayant désormais ses journées toutes à lui, Martin Grandjean s'en va gla¬

ner quelques précieux conseils auprès de Camille Caille, sculpteur averti et personnage singulier de Lessoc. Initié, Martin Grandjean achète depuis son bois à la commune d'Enney. Du platane, un bois souple qui se travaille aisément. Il le fait scier, passer à la raboteuse et un détail plus qu'important: la bille doit absolument être d'équerre. De là dépend la réussite de l'objet. Viennent le séchage et le découpage minutieux à la scie à ruban. Martin Grandjean dessine tout de tête, rarement avec un chablon. «Ce qui est du vrai artisanat», clame-t-il avec fierté. Chaque pièce est dif¬

férente, avec sa particularité et sa beauté. Travail de précision, suit le creusage de la cuillère, à la main, puis le ponçage. Long, très long. Et le résultat se révèle magnifique.

Amoureux de la montagne

Gruérien de cœur, cet artiste jovial et heureux est un grand amou¬

reux de la montagne. 11 affectionne le contact avec les armaillis, la vie de chalet au coin du feu, les balades sac au dos avec son épou¬

se. Aimant si fort sa contrée, ce créateur montagnard ne pouvait

choisir autre chose qu'un authentique produit du terroir. Au milieu de son salon, dans sa coquette villa d'Enney, trône un gigantesque baquet à crème, garni de toutes ses créations. Les cuillères de l'artiste arborent toutes sortes de motifs: les cycla¬

mens de sa commune, une chaudière suspendue au tour, une gen¬

tiane, un edelweiss, une branche de chêne décorée de glands, un soleil... Il sculpte de tout, même des armoiries sur demande.

Grand, imposant, le cheveu blanc, le sourire et la gaieté d'un homme simple et chaleureux, Martin Grandjean est encore plus vrai et sympathique dans son habit d'armailli.

Marinette Jaquier

GRANDVILLARD

Jeannette Beaud: 21 ans de secrétariat communal Jcannetlc Beaud assure le

secrétariat communal de Grandvillard depuis 21 ans.

Presque un record. En Gruyère, elle est l'une des plus anciennes à assumer cette fonction. Entrée au bureau communal le 1er juillet 1974, à vingt ans, la secrétaire a obser¬

vé nombre de changements et d'évolutions dans son activité et sa commune.

En automne 1977, Jeannette Beaud quitte son bureau d'alors, retranché dans les combles de l'école du village, et s'installe dans le nouveau bâtiment communal. Son bu¬

reau est spacieux et sent bon la peinture fraîche. Ouvert presque tous les jours de la se¬

maine, Jeannette Beaud y mène de front secrétariat et comptabi¬

lité, jongle avec travail administratif, fiscal et social. Toujours prête à rendre service, elle ne lésine pas sur sa disponibilité. «Ce qu'il faut, c'est savoir concilier activité professionnelle et vie familiale», note-t-elle. Autre point capital: «que la bonne entente règne entre secrétariat et autorité communale».

Passage à l'informatique

En 21 ans, la secrétaire a siégé avec seulement deux syndics:

Casimir Raboud et Georges Magnin. «Je me rends compte qu'il y a beaucoup de temps qui s'est écoulé depuis ma nomination.

De l'approbation d'un premier plan d'aménagement local, on en est aujourd'hui à sa révision», remarque Jeannette Beaud. Cap marquant pour la secrétaire communale: le passage à l'informa¬

tique en 1989. Si au départ l'apprentissage ne s'est pas révélé évident, elle déclare aujourd'hui qu'elle ne ferait plus rien sans son ordinateur. Variée, intéressante et riche en contacts: son acti¬

vité, Jeannette Beaud espère la continuer encore bien quelques années.

Valentine Jaquier

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INTYAMON

GRUYÈRE ESCAPADE - Centre de canyoning

L'équipe GRUYERE ESCAPADE

Découvrir et aimer la mon¬

tagne sous toutes ses formes: telle est la passion des guides de GRUYÈRE ESCAPADE. Ayant appris à connaître et à respecter la montagne, nous vous ferons partager un moment d'in¬

tenses émotions à la décou¬

verte d'endroits sauvages et secrets.

Le canyoning

Activité sportive consistant à suivre le cheminement des ruisseaux au fond des gorges, cette activité em¬

ploie diverses techniques de progressions: la nage pour la traversée des bassins d'eau, le rappel sur cordes pour la descente des cas¬

cades, le toboggan et les sauts pour franchir les pe¬

tites cascades, le floating pour franchir les rapides.

Niveaux physiques

Afin de permettre la pra¬

tique du canyoning à un large public, nous propo¬

sons plusieurs niveaux, al¬

lant de la simple randonnée aquatique où la beauté du paysage prime sur l'action, au canyon très sportif de¬

mandant une bonne condi¬

tion physique et l'expérien¬

ce du rappel.

Sécurité

La descente de canyon ap¬

paraît souvent comme une activité ne demandant pas de qualités particulières: il s'agit avant tout d'une des¬

cente, donc ne demandant pas un gros exercice phy¬

sique, les techniques em¬

ployées le plus souvent sont d'assimilation rapide, et les conditions générales de pra¬

tique en période estivale ap¬

portent à l'activité, alors que les conditions optimales sont réunies, son côté lu¬

dique et décontracté.

Ce côté facile cache en fait des aspects redoutables, car le canyon est de toute évi¬

dence un terrain d'aventure.

C'est un lieu réunissant des problèmes de progression et de sécurité complexes, où l'engagement est bien réel.

Le professionnel doit faire preuve de compétences di¬

verses, dont la première re¬

pose sur l'appréciation des difficultés et des risques, mais il doit aussi maîtriser l'adaptation au terrain des groupes dont il a la charge, et ceci en toutes circons¬

tances.

En cela, l'expérience du guide de canyoning et sa formation appropriée, bien différente de celle nécessai¬

re à un simple encadrement, ses qualités d'adaptation et de prise de responsabilités sont les meilleurs garants de sécurité face au terrain

** •.. V.:

Ë*"

d'aventure que représente le canyoning.

Environnement

Le canyoning, comme tous les sports se pratiquant dans la nature, provoque une at¬

teinte à l'environnement.

Nous pouvons partager en trois zones l'atteinte à l'en¬

vironnement:

- Le lit de la rivière: il ne souffre pratiquement pas grâce à son courant et à ses crues qui I'autonettoie. Les poissons ne sont pas déran¬

gés s'il n'y a pas trop de passage, excepté à la pério¬

de de frai (novembre à avril), période trop froide pour la pratique du canyo¬

ning.

- Les berges: un comporte¬

ment adéquat préserve les berges, tout ce que l'on ap¬

porte en canyon, on doit être capable de le ramener (dé¬

chets), ramasser les déchets d'autrui fait aussi partie de l'éthique du canyoning.

- L'accès: suivre les che¬

mins existants et être discret préservent la faune et la flore.

En résumé, un comporte¬

ment respectueux de l'envi¬

ronnement permet de dimi¬

nuer dans une large mesure l'atteinte à l'environnement.

Cette atteinte peut être com¬

pensée par le contrôle per¬

manent de l'état de nos gorges: qualité de l'eau, pollution naturelle (cada¬

vres d'animaux), décharge sauvage. De plus, une sensi¬

bilisation des clients aux en¬

droits encore sauvages que recèlent nos régions n'est pas négligeable.

GRUYÈRE ESCAPADE 1667 ENNEY 13

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FOLKLORE

21es RENCONTRES FOLKLORIQUES INTERNATIONALES

Vers de nouveaux horizons

Avec la présence de cinq pays (sur neuf) n'ayant jamais participé aux Rencontres folkloriques internationales de Fribourg (RFI), la 21e édition de cette grande manifestation des traditions populaires authentiques offre aux spectateurs beaucoup de nou¬

veautés. Les 218S RFI se présentent sous le thème des «nouveaux horizons».

C'est devenu une tradition: la rentrée des Fribourgeois est marquée par une manifestation folklorique d'envergure. Les 21es RFI se dérouleront du 22 au 27 août prochain dans la cité des Zaehringen. Pierre Stempfel, Albert Bugnon et Cyrill Renz les avaient imaginées et mises en route. Ils œuvrent toujours au sein d'un comité présidé par Christian Morard. Pour la premiè¬

re fois, les spectateurs pourront se familiariser avec le folklore de pays qui n'avaient encore jamais envoyé des ambassadeurs de leurs traditions

populaires à Fribourg: le Guatemala, la Moldavie, la Russie, la Syrie et la République d'Udmurt, dans l'Oural. Ils complètent l'affiche où figurent aussi le Brésil - une troupe entièrement composée d'artistes noirs -, la Corée, la Suède et le Togo. Quatre continents sont donc présents aux 21es RFI.

Pièces maîtresses des 21es RFI: les trois concerts de gala à l'aula de l'Université, les mercredi, jeudi et vendredi soir. C'est dans ce cadre que le spectateur bénéficie sans doute des meilleures conditions pour approcher les traditions populaires de pays lointains. Comme ces dernières années, la place Georges-Python accueillera le Village des Nations, où les Fribourgeois auront l'occasion de rencontrer les ensembles étrangers et de fraterniser avec les danseurs, musiciens et chanteurs habillés de leurs cos¬

tumes traditionnels. Ce village a pour particularité des stands des Nations, où chaque ensemble peut vendre ses spécialités artisanales et culinaires.

Un espace convivial à ne pas manquer.

La grande fête populaire du samedi soir aura lieu au centre-ville avec un immense marché artisanal et plusieurs podiums où les groupes invités se produiront. Jeux typiques, colloque international et initiation à la danse populaire en constitueront les ingrédients essentiels. Enfin, spectacle d'ou¬

verture - le samedi, à 20 heures, à la salle de Sainte-Croix -, et spectacle final - le dimanche, à 16 heures, aux Grand-Places -, complètent le pro¬

gramme, des 21es RFI.

sp Liste des groupes participant aux 21es RFI 1995 BRESIL

CORÉE GUATEMALA MOLDAVIE RUSSIE SUÈDE SYRIE TOGO

Rép. d'UDMURT

Balé Folclorico da Bahia

Lee Kyung Hwa Dance Company, Séoul Ensemble Folklorique National

Ensemble «MIORITZA», Chisinau Ensemble «MOSAÏC», St-Pétersbourg Östersunds Folkdansgille, Östersund Ensemble «ZANOUBIA», Damas Ensemble «BALAFON», Lomé

«AIKAI» Folk Song Theatre, Izhevsk

FRIBOURG - DU 22 AU 27 AOÛT 1995

2185 RENCONTRES FOLKLORIQUES INTERNATIONALES

Participation des groupes de:

Brésil - Corée - Guatemala - Moldavie - Russie - Suède - Syrie - Togo - Rép. d'Udmurt (Oural) - Spectacle d'ouverture: Mardi 22.8.1995, à 20 h 30, à la Halle de Ste-Croix

- 3 spectacles de gala à l'Université - Chaque soir 5 groupes, 4 continents - 4 soirs: Village des Nations, place Georges-Python, animation avec 3 groupes par soir

- Samedi: Grande fête populaire au centre-ville - Dimanche: Final aux Grand-Places

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Index des salles Pays de Fribourg Exclusivité

FRIBOURG ILLUSTRÉ Assemblées - Conférences - Con¬

grès - Manifestations diverses - Banquets de sociétés - Repas de noces - Séminaires.

District de la Glâne ROMONT 037/52 26 98 Hôtel-de-Ville

300 places - A - B - C - N - S ROMONT 037/52 27 21 Restaurant de la Poularde 10 à 250 places - A - B - C - N - S SIVIRIEZ 037/56 13 31 Auberge du Lion-d'Or

30 à 250 places - A- B- C- E- N- S VILLAZ-ST-PIERRE 037/53 10 77 Hôtel Guillaume-Tell

5 à 60 places - A- B- C- E- N- S VUISTERNENS-DT-ROMONT Hôtel St-Jacques 037/55 12 24

10 à 500 places -A-B-C-E-N-S

District de la Brove

CHEYRES 037/63 11 66 Hôtel de la Grappe

50 à 200 places - A - B - N

ESTAVAYER-LE-LAC 037/63 10 40 Salle de la Prillaz

50 à 500 places - A - B - C - N - S

Tout cela résumé en six sigles, ainsi que le nombre de places.

A = Assemblées et conférences B = Banquets de sociétés C = Congrès - Concerts - Théâtre E = Expositions

N = Repas de noces S = Séminaires

GRANDSIVAZ 037/6124 62 Relais du Marronnier

Jusqu'à 200 places - A - B - N LES ARBOGNES

COUSSET 037/6124 84 Restaurant des Arbognes

10 à 300 places - A- B- C- N- S

District de la Gruyère ALBEUVE 029/8 1113 Auberge de l'Ange

Jusqu'à 300 places - A - B - C - N BULLE 029/2 72 56 Restaurant Les Halles

40 à 240 places - A - B - C - E - N CHARMEY 029/7 11 34 Auberge du Chêne

60 places - A - B - C - N

CHARMEY 029/7 23 23 Hôtel-Restaurant du Sapin 150 places-A-B-C-E-N-S CRÉSUZ 029/7 12 86 Hôtel du Vieux-Chalet

Jusqu'à 250 places - A - B - C - N

ÉCHARLENS 029/5 15 15 Auberge de la Croix-Verte 120 places - A - B - N - S

GRUYÈRES 029/6 19 33 Hostellerie des Chevaliers Jusqu'à 100 places -A-B-C-N-S GRUYÈRES

Hostellerie St-Georges 029/6 22 46 200 places - A- B- C- E- N- S LAROCHE 037/33 2127 Restaurant des Montagnards 20 - 40 et 80 places - A - B - N MORLON 029/2 7158 Café Gruyérien

10 à 120 places - A - B - N - S PONT-LA-VILLE 037/33 37 40 Rest, de l'Enfant-du-bon-Cœur 400 places - A - B - N

SÂLES 029/8 81 12 Hôtel de la Couronne

Jusqu'à 350 places - A - B - N - S VAULRUZ 029/2 74 33 Hôtel-Restaurant de la Croix-Verte 10 à 120 places - A - B - N

VUADENS 029/2 74 66 Hôtel de la Gare

10 à 500 places-A-B-C-N-S

District de la Sarine ÉCUVILLENS Auberge Paroissiale 20 à 300 places - A - B - C - N FARVAGNY-LE-GRAND

037/31 II 30 Auberge-Pizzeria Lion-d'Or 30 à 500 places - A - B - N

FRIBOURG 037/82 1111 Restaurant du Parc Hotel Jusqu'à 250 pl. - A - B - C - E - N - S

LE MOURET 037/33 11 36 Hôtel de la Croix-Blanche 30 à 500 places -A-B-C-N-S LE PAFUET 037/33 33 22 Café-Restaurant

20 à 300 pl. Poss. location salle (300) A-B-E-N

LOSSY 037/45 12 44 Café-Restaurant Le Sarrazin 100 places - A - B - N - S

MARLY 037/46 15 38 Restaurant de la Gérine

80 à 130 places - A- B- C- E- N- S MATRAN 037/42 17 45 Auberge du Tilleul

20 à 200 places -A-B-C-N-S NEYRUZ 037/37 10 05 Hôtel-Restaurant La Chaumière 2 à 200 places -A-B-C-N-S ROSSENS 037/31 14 41 Hôtel du Barrage

10 à 130 places- A-B-N District de la Singine LAC-NOIR/

SCHWARZSEE 037/32 16 32 Hôtel Primerose au Lac

40- 1 (K) et 160 pl.-A-B-C-E-N-S District de la Vevevse CHÂTEL-ST-DENIS 021/948 70 53 Cercle d'Agriculture

120 places - A - B

LECRÊT 029/8 5142 Hôtel de la Croix-Fédérale Jusqu'à 300 places - A - B - N - S ST-M ARTIN 021/907 7194 Auberge de la Croix-Fédérale Salle rénovée 80 à 100 pl. - A - B - N

En été, les terrasses s'épanouissent

Une soif qui vous tient? C'est naturel avec la température qui fait des bonds. Et dès que le ciel est bleu, que le soleil brille de tous ses feux, vous n'avez plus besoin de franchir le seuil des établissements pu¬

blics. Tous ceux qui bénéfi¬

cient d'espaces suffisants sur la rue vous offrent généreu¬

sement une ou deux terrasses en plein air qui sont pour la plupart vivantes et animées, où les gens oublient le brou¬

haha quotidien et les tracas de la vie.

Dans les villes, à chaque coin de rue, une terrasse vous fait de l'œil et vous in¬

vite à rêver autour d'une table ronde, à trinquer avec des amis, à bavarder avec des touristes de passage, ou encore à déguster une pizza

ou une spécialité du pays avec une bouteille de «der¬

rière les fagots». A la cam¬

pagne, il existe aussi de char¬

mantes terrasses embellies de parasols qui vous protè¬

gent des rayons solaires trop puissants.

Presque partout dans notre canton ces terrasses jouent un rôle inespéré sur la déten¬

te estivale de beaucoup de gens, même si parfois le prix des consommations reste à la gorge! Elles débordent sur les trottoirs non seulement pour le plus grand plaisir des consommateurs, mais aussi pour les tenanciers d'établis¬

sements publics qui voient ainsi leur chiffre d'affaires s'améliorer... A condition que la saison estivale soit chaude et ensoleillée!

Gibelin

Im nouvelle terrasse de «Im Poularde» à Romont. PHOTO G. BD

.m r mu 15

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PROPOS DE TABLE

Un 100 e anniversaire

arrosé par des crus de qualité

A l'époque où Gra- tien Dématraz, an¬

cien syndic de Broc et arrière-grand-père du pré¬

sident actuel du Conseil d'administration, ouvrait une épicerie dans ce village gruérien, le bourg chocola¬

tier n'était pas ce qu'il est aujourd'hui. 11 n'y avait pas la population que nous connaissons à l'heure ac¬

tuelle, mais malgré tout il a réussi à faire vivre sa famil¬

le. Son magasin, ouvert le 18 mars 1896, se développa contre vents et marées pour devenir au fil des ans un commerce de vins qui, de¬

puis 1976, connaît un essor réjouissant. Cette évolution a pu se réaliser grâce à une sélection des meilleurs vins de France et de Suisse qui sont vendus à ce jour dans quelque 150 communes du canton de Fribourg et d'ailleurs.

La «Cave du Vieux Clocher

Brodard SA», à Broc, a marqué l'entrée de ce com¬

merce familial dans sa cen¬

tième année d'existence par

une dégustation publique des crus les plus fins et les plus renommés. Quant à la manifestation officielle,

elle est agendée pour le printemps 1996.

Texte et photo G. Bd Au centre, Patricia et Jacques Brodard, œnologue et président du Conseil d'administration de la «Cave du Vieux Clocher», encadrés par leurs quatre représentants: Marcel Ruffieux, Armand Gaillard, Jean-Pierre Fontaine et Jacques Repond.

Cave du Vieux Clocher1

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(17)

TOURISME

Excursions estivales sur les lacs suisses

Pour sa traditionnelle rencontre avec les journalistes, l'Association des entreprises suisses de na¬

vigation (AESN) avait choisi cette année la Compagnie de navigation du Greifensee, près de Zurich, qui compte trois bateaux à moteur et un à vapeur alimenté au charbon.

Celui-ci est considéré com¬

me le plus ancien d'Europe, puisque centenaire. Quel¬

ques jours après la mise à l'eau du nouveau bateau

«MS Fribourg» sur les lacs de Neuchâtel et Morat, Greifensee inaugurait le

«MS Stadt Uster», dont le coût s'est élevé à 1,3 mio de francs. Particularité de cette nouvelle unité, l'équipage est entièrement féminin.

Pour Gottfried Stebler, direc¬

teur de cette compagnie, Greifensee est non seulement un site naturel protégé depuis 1941, mais un joyau de cette zone de loisirs proche de la ville de Zurich. Un lac qui n'a que sept kilomètres de longueur et deux kilomètres de largeur, entouré de pay¬

sages encore intacts, qui en fait un véritable paradis que chacun devrait découvrir l'espace d'un week-end.

Le Dr Hans Meiner, prési¬

dent de l'AESN, directeur de la Compagnie de navigation sur le lac des Quatre- Cantons, s'est félicité de l'assainissement en grande partie réussi de nos lacs et ri¬

vières, constituant ainsi une richesse inestimable pour la Suisse. Les 160 bateaux en service sur les lacs de notre pays transportent chaque année près de 12 millions de voyageurs et environ 150 000 par un beau di¬

manche d'été.

G. Bourquenoud

Le nouveau «MS Stadt Uster» sur le Greifensee.

Le restaurant du bateau «MS Fribourg».

PHOTO FLORA PRKSS

PHOTO G. BD

17

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REGARDS SUR

STATION DE FILTRATION DE L'EAU D'ESTAVAYER-LE-LAC

Un bijou architectural qui brille de tout son éclat I ! 5

■ eau, substance fondamentale de la matière vivante, est indispensable à la vie des êtres humains, des animaux et des plantes. L'homme ne peut en effet vivre plus de dix jours sans eau. Occupant d'autre part une place pré¬

pondérante dans les organismes, l'eau est un élément essentiel dans le proces¬

sus biologique. La boisson fournit 47% de l'eau nécessaire au corps humain, elle sert également à la cuisson des aliments, à la fabrication des produits alimen¬

taires, au lavage, etc. On compte à l'heure actuelle que, dans un milieu aisé, chaque individu emploie en moyenne une centaine de litres d'eau par jour.

Une réalisation habillée de verre dans laquelle se mire la végétation.

Les cinq filtres à sable avec conduites d'arrivée de l'eau du lac.

Un investissement de 13 millions de francs Conscientes du rôle pri¬

mordial de l'eau pour tout ce qui a trait à la vie, les autorités de la ville d'Estavayer-le-Lac, en accord avec la population, ont construit une station de traitement et de filtra¬

tion de l'eau pompée à une trentaine de mètres de profondeur dans le lac de Neuchâtel. Cette eau est destinée à alimenter quo¬

tidiennement les consom¬

mateurs de la commune précitée, ainsi que trois clients importants qui sont Conserves Estavayer SA, Marmy Viandes SA et le Groupement régional pour l'adduction d'eau de la crête de Châtillon (GRAC), qui fournit ce produit à sept communes.

Ce chef-d'œuvre habillé de verre, dans lequel se reflète la beauté du paysa¬

ge environnant, est situé à deux pas du port de plai¬

sance. Son architecture ressemble à un bijou dans un écrin de verdure, qui s'intègre admirablement au cachet de la cité stavia- coise, laquelle peut être fière de cette réalisation dont le coût dépasse les 13 millions de francs. Son inauguration a eu lieu le 12 juillet 1995, en présen¬

ce de nombreux invités accueillis par Thérèse

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19

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REGARDS SUR

Station de filtration de l'eau d'Estavayer-le-Lac

Eau propre, eau claire.

Meyer, syndique d'Esta¬

vayer-le-Lac, qui a rappe¬

lé dans son allocution la valeur de la qualité de l'eau pour la vie de chaque individu sur cette terre.

Le conseiller d'Etat Pierre Aeby a précisé dans son message de félicitations aux autorités staviacoises que le canton de Fribourg a édicté, il y a deux ans, un concept global de l'eau qui a mis fin au processus de dégradation en cours et que le terrain perdu devait être récupéré.

De l'eau potable en abondance

La capacité de production d'eau potable s'élève à 12 000 m3 sur une durée de vingt heures par jour et 14 400 m3 avec un fonc¬

tionnement ininterrompu.

Cette station dispose d'une réserve importante.

puisque la consommation quotidienne actuelle re¬

présente 7300 m3. En ce qui concerne la capacité de pompage de l'eau trai¬

tée, celle-ci dépend du ré¬

seau de distribution et se situe aujourd'hui à 650 m3 à l'heure. Elle pourra être portée à l'avenir à 900 m3/h par l'intermédiaire de six pompes identiques de 60 1/sec chacune, avec une septième en réserve.

L'eau pure, prête à l'ali¬

mentation des consomma¬

teurs au prix de 70 cen¬

times le m3, est pompée de la station au château d'eau sis sur les hauts de la ville, offrant ainsi la pression souhaitée par chaque mé¬

nage ou entreprise.

Un univers de tuyaux et de vannes.

Si l'extérieur de cette réa¬

lisation fait l'admiration des architectes, des constructeurs et de toute la population, l'intérieur, avec ses installations tech¬

niques et ses équipements modernes, est remar¬

quable à tous points de vue.

Pour l'homme de la rue

qui se soucie de la qualité de l'eau pour sa santé et qui ignore comment se font le traitement et la fil¬

tration de ce produit dans des bacs de sable, une vi¬

site de cet univers de verre serait très enrichissante.

Texte et photos G. Bourquenoud

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LE MONDE ANIMAL

SAINT-AUBIN

de tortues, Denis Mosimann

a monté son vivarium Féru

D | assion: tortues. Biologiste en herbe, Denis

■ Mosimann est fou de ces petites bébêtes.

Terrestres et aquatiques, il en possède quarante- cinq autour de sa maison à Saint-Aubin. En pleine nature.

«C'est le nec plus ultra pour les tortues!» Fou de ces pe¬

tites bébêtes, Denis Mosi¬

mann leur a construit un coin de paradis dans son verger, à Saint-Aubin. Colline, étang, rocaille, herbes folles et mar¬

guerites: quarante-cinq rep¬

tiles évoluent en pleine natu¬

re. Tortues de terre et d'eau, mâles et femelles, bébés et adultes, une dizaine d'es¬

pèces se côtoient autour de la maison du jeune passion¬

né. Originaires de Floride, Tunisie, Turquie, Vietnam et Ex-Yougoslavie, les animaux sont suivis de près par l'étu¬

diant. Tous récupérés à droite et à gauche, Denis Mosimann tente de leur rendre leurs conditions naturelles. «Lors¬

que j'en reprends une, il me faut lui administrer des pi¬

qûres d'antibiotiques tous les jours, durant une année, afin de tuer les virus. Pour pas qu'elle n'infecte les autres», explique le biologiste en herbe, qui déplore le com¬

merce de ces animaux.

Introuvables sur le marché Aujourd'hui introuvables sur le marché suisse - mis à part deux magasins spécialisés à Servion et Lenzburg - et sur¬

tout hors de prix (jusqu'à 1500 francs), les tortues ter¬

restres ne sont plus achetées à la légère, comme de vul¬

gaires joujoux. Mais les tor¬

tues d'eau, elles, restent bon marché. «Les gens ne savent souvent pas s'en occuper.

Privées d'espace, elles sont en plus mal nourries et, la plupart du temps, ne passent pas la première hibernation», soulève le connaisseur. Denis Mosimann ne compte ni son temps, ni son argent. Chaque jour il consacre plusieurs heures à l'entretien de ses animaux fétiches et a déjà dé¬

pensé quelque 15 000 francs pour son matériel. Aussi bien équipé qu'un vivarium, le jeune homme possède plu¬

sieurs aquariums, serres et parc en plexiglas, ainsi

qu'une cabane réservée aux bébés et espèces tropicales.

Là, le thermomètre affiche en permanence 33 degrés et l'humidité est à son comble.

«Les petits grandissent plus vite, activant leur transfert dans la nature», indique le passionné patenté.

Grillons et souris blanches Dans ce zoo miniature, un élevage de grillons et de sou¬

ris blanches a fleuri. Tous les vingt-huit jours, les rongeurs prolifèrent: de quoi assurer le casse-croûte des reptiles.

«Au début, ça me faisait mal au cœur de tuer ces petites bêtes, mais les boîtes pour chiens et chats revenaient trop chères», note l'étudiant.

Carnivores, les tortues aqua¬

tiques croquent également de la viande hachée et du cœur de bœuf. Celles de terre, her¬

bivores, préfèrent grignoter du trèfle, des dents-de-lion, des pâquerettes et des fruits.

Une respiration en quatre mois

Fasciné par le côté préhisto¬

rique de l'animal, Denis Mosimann rêvait depuis tout gosse de posséder des tor¬

tues. «Leur processus d'hi¬

bernation est incroyable.

Dire qu'elles tiennent quatre mois sous la glace avec une seule respiration. Avec un battement de cœur par minu¬

te, les bêtes sont à la limite de la mort. Impressionnant», s'émerveille le jeune homme.

Pendant ce sommeil hivernal, l'appareil reproductif des tor¬

tues se met en route et, le printemps venu, elles sont prêtes à s'accoupler. La pé¬

riode de gestation est de deux à trois mois et les reptiles pondent entre cinq et six œufs. Résistants, les animaux vivent jusqu'à 70 ans pour les terrestres et 30 ans pour les aquatiques.

Travail sur le terrain Membre du Club romand des tortues, de l'Aquaterra-Club de Fribourg et du Centre de coordination des amphibiens et reptiles de Suisse, Denis Mosimann travaille sur le ter¬

rain en compagnie de biolo¬

gistes chevronnés. Décidé, le bachelier aspire au même métier. Pour se consacrer aux animaux et poursuivre son culte des reptiles.

Valentine Jaquier

(22)

EAU PROPRE, EAU CLAIRE

STATION D'EPURATION DU BASSIN DE L'ARBOGNE

Trois communes se donnent la main

Une manifestation villageoise a réuni, le ven¬

dredi 23 juin 1995, tous les artisans de l'Association pour l'épuration du bassin de l'Arbogne inférieure (ARBINF) qui traite les eaux des com¬

munes de Montagny-la-Ville, Montagny-les-Monts et Mannens-Grandsivaz. Lors de la partie officielle, le président Louis Gendre a brossé l'historique de ce projet dont la première idée date de 1976, ainsi que les étapes qui l'ont amené à sa concrétisation en 1994.

Fonctionnelle depuis six mois

A ses débuts, en 1988, le comi¬

té directeur a œuvré sous la présidence de Louis Gendre, ingénieur, assisté de Jean- Claude Tissot, secrétaire, ainsi que de Camille Bavaud, Walter Balz et Narcisse Joye.

De 1988 à 1992 avec Gérard Maendly, Eric Pont et Michel Sottaz. Et depuis 1992 avec Rolf Hediger, Christian Joye et Gérald Magnin. L'assem¬

blée des délégués, elle, était présidée par Albert Cotting, l'OPEN était représenté par Pierre Bonny, alors que l'ex-

Jean-Marc Aeby, du bureau d'ingénieurs Ribi SA, à Fribourg, nous montrant les bassins d'aération.

ploitation et la maintenance de l'ensemble des équipements de l'ARBINF étaient confiés à Hubert Stem. Et Louis Gendre de préciser que toutes ces per- Im station d'épuration du bassin de l'Arbogne, à Cousset.

Le tableau de commande automatique.

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an

sonnes ont œuvré dans un es¬

prit ouvert et constructif qui a été le fer de lance de cette sta¬

tion d'épuration qui est fonc¬

tionnelle depuis six mois et qui donne entière satisfaction.

Un investissement de huit millions de francs

Pour mener à bien cette réali¬

sation qui était attendue depuis une décennie au moins dans cette région de la Broyé, l'AR¬

BINF a mandaté les ingénieurs hydroliciens du bureau Ribi SA, à Fribourg, tandis que le bureau Chardonnens-Barras- Sallin SA s'est chargé du cal¬

cul et du contrôle des struc¬

tures porteuses de la STEP, ainsi que du projet et de la réa¬

lisation du collecteur inter¬

communal. Le coût de l'en¬

semble des travaux s'est élevé à huit millions de francs, pour lesquels l'Association en ques¬

tion bénéficiera de quelque cinq millions de francs de sub¬

ventions. Si le canton a versé régulièrement son dû, la Confédération, elle, est beau¬

coup plus lente, en ce sens que les derniers versements sont annoncés pour 1998 seule¬

ment. Les communes concer¬

nées devront donc supporter 1,1 million de francs d'intérêts cumulés depuis 1989.

(23)

EAU PROPRE, EAU CLAIRE A LIRE

Le clarificateur.

Protection

de l'environnement Comme l'a relevé Louis Gendre dans son allocution, l'inauguration de cette station d'épuration marque l'aboutis¬

sement d'une politique respec¬

tueuse de l'environnement dic¬

tée par une prise de conscience de ce problème tant sur le plan régional que national. D'autre part, une étude approfondie sur le plan financier et tech¬

nique a permis le ralliement de la commune de Mannens- Grandsivaz au projet commun, ce qui a nécessité la construc¬

tion d'une station de pompage à Grandsivaz, ainsi qu'une

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Guide des Poissons des Récifs coralliens

conduite de refoulement et un collecteur intercommunal de cinq kilomètres pour amener les eaux de la commune préci¬

tée à la station d'épuration de l'ARBINF, sur la rive gauche de l'Arbogne, à Cousset.

Cette STEP est une magni¬

fique réalisation dont les trois communes broyardes peuvent être fières, car elle va ainsi per¬

mettre à cette belle région de bénéficier de sources pures et de ruisseaux murmurants qui, à l'abri de la pollution, sont l'âme de nos campagnes.

Texte et photos G. Bourquenoud

Merveilles de couleurs chatoyantes, grâce et apaisement, les récifs coralliens of¬

frent leurs mille beautés au plon¬

geur qui s'y aventure. Mais com¬

ment connaître le nom de tous les poissons qui les habitent? Ce guide que vous pouvez acheter contient, pour la première fois, les espèces que l'on peut rencontrer jusqu'à 60 m de profondeur, dans les récifs coralliens des Caraïbes, de l'océan Pacifique et de l'océan Indien (y compris la mer Rouge).

Les principales formes (mâles et femelles, jeunes et adultes, variétés géographiques) des 2074 espèces sont illustrées par plus de 2500 dessins en couleurs. Le texte en donne la description, la distribu¬

tion et l'habitat. Il décrit les meilleurs moments et les lieux où l'on peut les observer le plus aisé¬

ment. Enfin, pour faciliter l'identifi¬

cation, les caractères déterminants de l'espèce sont mis en évidence sur chaque planche.

Guide des Poissons des Récifs co¬

ralliens, d'Ewald Lieske et Robert F.

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TÉMOIGNAGE

Un couvent à la fois traditionnel et moderne:

celui des sœurs capucines de Montorge D ar definition et par vocation, les monastères ne font

| guère parler d'eux. Et parmi ceux-ci, il en est un qui, encore plus silencieux au monde extérieur, accomplit sa vocation entre prière et travail, humblement et d'au¬

tant plus proche de Dieu qu'il se tient éloigné des bruits de la vie quotidienne, le monastère des sœurs capucines de St-Joseph de Montorge.

Accroché à la colline de Lorette depuis près de quatre cents ans, celui-ci est bien ancré dans la vie fribourgeoise puisqu'il a fêté, en 1978, les 350 ans de sa fondation par le seigneur Jacques Wallier, natif de Soleure et bourgeois de Fribourg. C'est dire combien ses murs sont chargés d'histoi¬

re, puisqu'ils ont été témoins des événements grands et petits qui ont marqué la vie de la commune et du canton.

Une histoire qui

commence au Moyen Age Pour dissiper certaines confu¬

sions, précisons que les sœurs capucines, tout en faisant partie du grand arbre franciscain, en Im prière avant le repas

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sont une branche distincte par exemple de celle des clarisses fondées, elles, par sainte Claire d'Assise. Sans vouloir s'éten¬

dre sur l'histoire générale de l'Ordre, rappelons simplement que les capucines ont été fon¬

dées par la Bienheureuse Angéline de Marciano, une veuve tertiaire de St-François qui groupa autour d'elle, près de Naples, en 1397, quelques dames animées du même désir de spiritualité consacrée, s'ins¬

pirant de la règle de St- François mais avec des consti¬

tutions propres, adaptées à leur vocation plus spécialement ca¬

pucine. Depuis lors, introduites en Suisse en 1591 par un capu¬

cin, le Père Louis de Saxe, leur

histoire dans notre pays est longue et riche de sa proximité avec les événements qui y sont mêlés. Quatorze monastères sont répartis en Suisse aléma¬

nique (dont 7 dans le seul can¬

ton de St-Gall), un en Suisse romande, à Montorge précisé¬

ment, et un au Tessin.

Travailler pour vivre, une nécessité

Presque tous les couvents, du moins ceux de religieuses cloî¬

trées, doivent avoir une activité lucrative pour faire face aux charges financières du monas¬

tère et Montorge n'échappe pas à cette contrainte. Cependant, pour ne pas trop prendre sur le temps réservé à la prière et aux offices, les religieuses, qui toutes travaillent selon leurs forces et leur âge - on n'y connaît pas l'âge de la retraite!

- assument la confection d'or¬

nements liturgiques et de linge d'église. Une activité ancienne, mais tombée quelque peu dans les années 1970 par manque de demande. Actuellement celle-

Recueillement dans la chapelle.

ci revient, heureusement. La fabrication d'hosties, environ 10 000 par jour, apporte aussi un petit appoint. Le tout permet aux dix-sept moniales de sup¬

porter les dépenses de la vie courante, à condition de vivre très simplement, ce qu'elles font dans un esprit de pauvreté, bien franciscain au demeurant.

Toutefois, comme paradoxale¬

ment c'est souvent le cas, le rayonnement d'une commu¬

nauté est inversement propor¬

tionnel à son silence extérieur.

Et «Montorge», comme l'ap¬

pellent familièrement et affec¬

tueusement les Fribourgeois, est très sollicité par des visi¬

teurs qui recherchent auprès d'elles un conseil ou deman¬

dent des prières. Très souvent ils reviennent après avoir, une fois, trouvé auprès de ces reli¬

gieuses apparemment bien iso-

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