Henry VEZIAN
JOURNAL D'UN ÉCOLIER
ÉDITIONS BONNE PRESSE DU MIDI VAISON-LA-ROMAINE
(Vaucluse)
DU MÊME AUTEUR par Henry VEZIAN
Notre-Dame de Grâce, Manuel du sanctuaire (1898).
Ce que dit le ruisseau, Mélodie, chant et piano.
Pie Jésu, Soli et chœur. Chant et orgue (1901).
En exil, Roman agathois (1905).
L'Hérault pittoresque, Notes de touriste (1908).
Valergues, Monographie paroissiale (1909).
Heures mystiques, Poésies religieuses (1912).
Chœurs et soli : Invocations ; Confiance ; Le ciel ; Consécration ; Près de l'autel ; L'Etoile des mers ; Prière à la Vierge (1.600 mille), dans le recueil Saurin) (1914).
Notre-Dame-du-Grau, Manuel du pèlerinage aga- thois.
Mois de Marie (2 éd.) 600 mille, avec exemples (1920) Scènes villageoises, Cinquante récits moraux (1921).
Opérettes : L'élixir Péroulard (1922) ; L'Etang de Thau (1923) ; Maguelone ; Le Miracle des fleurs ; Le bracelet de Ladevèze ; En 1960 ; Le Pique-assiette (1930).
Taurois, Roman des temps druidiques (1914).
Mois de Marie des Béatitudes (1928).
La Tour de Farges, Roman vétéro-lunellois (1929).
Vers le Ciel, lectures pour la vie chrétienne.
Mémoires d'un Vicaire, Souvenirs de : Montagnac, Agde, La Salvetat, Gignac, Lodève.
Ascensions, Roman (recrutement sacerdotal (1934).
Mois de Marie de l'Evangile, (Deux éditions, (1934).
Vers la Moisson, Roman (1936).
Neuvaine à Saint-Roch (1938).
A Sainte Geneviève, Chant et orgue (1940).
Neuvaine aux Ames du Purgatoire (1941).
H e n r y V E Z I A N , c h a n o i n e t i t u l a i r e , 3, R u e E c o l e
AVANT-PROPOS
Un ami — octogénaire comme moi — m'a dit avec beaucoup d'émotion dans la voix :
« Quand j'étais enfant, si l'on m'avait parlé de la beauté et de la grandeur du Sacerdoce, je serais prêtre comme toi... »
Ce regret me paraît important et ce désir aussi.
La mère d'un lycéen me confiait sa joie, disant :
« Mon fils Michel, après avoir lu votre journal- manuscrit, que vous lui avez prêté, m'a déclaré son grand désir d'être prêtre, et, pour cela, d'en- trer au Petit Séminaire, en Octobre... »
Ces deux faits me décident à publier ces notes intimes qui dormaient dans mon bureau, depuis soixante-dix ans. J'espère que ce ne sera pas inu- tile... Nous sommes trop timides pour montrer aux enfants le splendide idéal du Sacerdoce...
Peut-être par respect humain...
C'est un tort... Il faut réagir... Soyons les apô- tres courageux, fiers, enthousiastes de la cause divine... Qu'il y ait davantage de prêtres et la société deviendra meilleure...
Sans doute, la vie du prêtre est une vie de sacri-
fice... On ne doit pas le dissimuler, mais, en re- vanche, que de joies incomparables elle réserve aux âmes vaillantes... sans compter la place de choix et aussi le centuple dans la « Maison du Père... »
Dans tous ces détails authentiques, les admira- bles concours providentiels sont :
Le dévouement de professeurs d'élite... La piété communicative de condisciples exemplaires, et surtout le douloureux envol de l'ange visible, lais- sant après lui, la grande éducatrice, la souffrance, qui sanctifie mieux que tout...
Je souhaite que cette lecture intéresse et aussi édifie l'âme des jeunes... et surtout celles de cer- tains « privilégiés » qui déjà se sentiraient tant soit peu attirés vers les sommets magnifiques, éblouissants de la « Montagne Sainte » l'autel du Seigneur...
Henri VEZIAN Chanoine Titulaire
me le disaient ceux qui m'adressaient leurs condo- léances... Au contraire, mes regrets sont plus cui- sants qu'aux premiers jours de mon deuil.
Je me faisais illusion quand je croyais que les futilités terrestres pourraient me distraire et me guérir... Ce n'est pas à dire, mon labeur est in- cessant, malgré ma profonde tristesse... Mais les secours humains et terrestres sont de nulle va- leur... Tout me paraît vide, inutile.
Même ces notes confidentielles ! A quoi bon les continuer, puisque celle pour qui je les écri- vais ne les lira jamais ?... Tout est vanité !...
Mourir aux choses d'ici-bas, pour vivre là-haut ! Eugénie de Guérin continua son journal après la mort de son frère et l'intitula :
« A Maurice, au ciel !... »
Je ne me sens pas le courage d'en faire autant.
Je n'y trouverais plus de plaisir. Je me conten- terai de prier et de souffrir en silence.
Pour terminer ces notes intimes, je ne puis mieux faire, il me semble, que de citer ces réflexions bien justes d'Olivier Jantet :
« Chaque fois que Dieu rappelle à Lui une âme que nous aimions,c'est une parcelle de notre cœur qu'il détache pour l'absorber en Lui, jusqu'à ce que nous n'aimons plus que Lui, principe et fin de tout amour. !...
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