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PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE SOCIAL ET CULTUREL (PDESC)

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Academic year: 2022

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(1)

Groupement pour l’Aménagement et la Gestion de l’Environnement « GAGE » Siège : Sébénikoro Commune IV Bamako (Villa N°D/5 TEL)

Tél : 20 79 96 16/ 90 05 00 05/76116982 Email : gage@afribonemali.net

REGION DE KAYES REPUBLIQUE DU MALI

UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI CERCLE DE KENIEBA

COMMUNE RURALE DE FARABA

Elaboré par la commune avec l’appui technique :

PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE SOCIAL ET CULTUREL (PDESC) 2017-2021

Appui Financier : Projet ERSAP

(2)

SOMMAIRE

SIGLES ET ABBREVIATIONS ... 5

I. INTRODUCTION ... 6

1.1 Rappel de quelques textes relatifs aux collectivités en république du Mali ... 6

1.2 Cohérence du PDESC avec les orientations nationales et internationales ... 6

1.3 Rappel des termes de références ... 7

II. METHODOLOGIE D'ELABORATION DU PLAN ... 8

2.1 Rencontre et échanges avec les responsables de ERSAP (commanditaire) ... 8

2.2 Revue documentaire ... 8

2.3 Campagne d’information et de sensibilisation... 9

2.4 Conception des outils de collecte ... 9

2.5 Préparation de l’atelier de lancement des travaux relatifs à l’élaboration du PDESC ... 9

2.6 L’organisation et l’animation de l’atelier de lancement ... 9

2.7 Diagnostic villageois ... 10

2.8 Traitement des données collectées... 10

2.9 Restitution des résultats de diagnostics et planification ... 10

2.10 Difficultés rencontrées au cours des travaux ... 10

2.11 Limites et fiabilités des résultats ... 10

III. PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE ... 11

3.1. Situation administrative ... 11

3.2. Situation Géographique de la commune : ... 12

3.3. Situation démographique ... 15

3.4. Situation du milieu naturel de la commune ... 16

3.5. Situation économique ... 20

3.6. Situation des infrastructures de la commune ... 26

3.6.1. Infrastructures éducatives ... 26

3.6.2. Infrastructures sanitaires ... 27

3.6.3. Infrastructures hydrauliques ... 28

3.6.4. Infrastructures routières et moyens de Transports ... 28

3.6.5. Infrastructures et canaux de communications ... 28

3.6.6. Infrastructures sportives ... 29

IV. ETAT ACTUEL DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE... 29

4.1. Potentialités... 29

4.2. Contraintes ... 29

4.3. Résumé de l’analyse de la situation des références ... 31

V. ORIENTATIONS DE LA COMMUNE RURALE DE FARABA ... 32

5.1. Les grandes orientations de développement ... 32

5.2. 0bjectifs ... 32

VI. PROPOSITIONS DE SOLUTIONS SUITE AUX PROBLEMES ET CONTRAINTES ... 33

VII. Les actions de conservations des ressources de biodiversité en rapport avec les aires protégées sont identifiées ... 58

 Lutte contre la déforestation ... 58

 Restauration des Sols ... 58

Mise en place des comités de vigilance pour l’exploitation des produits ... 58

Mise place fonctionnement des comités villageois de surveillance de la forêt ... 58

Reboisement des espaces dégradées... 58

 Entretien des espaces dégradées ... 58

 Restauration des habitats de faune (Plantation d'alignement) ... 58

 Installation de pépiniéristes forestiers communaux ... 58

 Elaboration de convention de protection de la faune entre la collectivité et les ONG ... 58

 Règlementation de la Transhumance ... 58

(3)

 Reboisement des Places Publiques et Artères Principales. ... 58

VIII. STRATEGIES DE MISE EN ŒUVRE ... 61

8.1. Diffusion du PDESC ... 61

8.2. Mobilisation des ressources internes (les communautés, ressortissants …) ... 61

8.3. Mobilisation des ressources externes (PFT, Etat, Coopération décentralisée...) ... 62

8.4. Renforcement de capacités. ... 62

IX. MECANISME DE SUIVI... 63

9.1. Commission de mise en œuvre du PDESC ... 63

9.2. L’évaluation annuelle ... 63

9.3. Budgétisation annuelle ... 63

9.4. Mode de gestion des projets ... 63

X. CONCLUSION ... 64

XI. ANNEXE ... 65

(4)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Situation des partis politiques au sein du conseil communal ... 11

Tableau 2 : Associations et adhérents par village dans la commune rurale de Faraba ... 12

Tableau 3 : Les partenaires techniques et financiers intervenant dans la commune ... 12

Tableau 4 : Etat de la population par tranche d’âge dans les villages de la commune de Faraba ... 15

Tableau 5 : Taux et raison des populations jeunes pour l’exode rural de la commune rurale de Faraba………15

Tableau 6 : Taux de pratiques religieuses et lieux de culte dans les villages visités ... 16

Tableau 7: situation de la production des produits céréaliers... 20

Tableau 8 : situation de la production des cultures de rente ... 20

Tableau 9 : situation de la production des produits Maraichers ... 21

Tableau 10: situation des équipements agricole ... 21

Tableau 11: Taux de populations cultivant les cultures de rente, le maraîchage et le nombre de vergers dans la commune rurale de Faraba ... 22

Tableau 12 : Effectif du bétail résident par les villages de la commune rurale de Faraba ... 23

Tableau 13 : Le Taux des populations pratiquant l’élevage dans la commune rurale de Faraba ... 23

Tableau 14 : Production annuelle des produits de cueillette recueillie auprès des populations ... 24

Tableau 15 : Quantité de consommations de bois énergie ... 24

Tableau 16: Situation des infrastructures éducatives dans la commune rurale de Faraba ... 26

Tableau 17 : Scolarisation dans les villages de la commune rurale de Faraba ... 27

Tableau 18: Situation des infrastructures sanitaires. ... 27

Tableau 19 : Situation des infrastructures hydrauliques par village ... 28

Tableau 20: problèmes/contrainte de la commune ... 29

Tableau 21 : Proposition de solution aux problèmes de la commune de Faraba ... 33

Tableau 22 : planification quinquennale et annuelle ... 38

Tableau 23 : Plan de financement ... 45

Tableau 24 : les secteurs d’activités et leurs planifications quinquennales des coûts ... 51

Histogramme 2 : Planification des secteurs de développement pendant les cinq ans prochainsTableau 25 : Sources de financement ... 51

Tableau 26 : Cohérence avec les outils de planification (inter/national, régional et local) ... 53

Tableau 27 : Planification des actions ... 59

LISTE DES CARTES Carte 1 : Situation géographique de la commune rurale de Faraba ... 14

Carte 2 : Synthèse des actions de planification 2017-2021 de la commune de Faraba... 37

(5)

SIGLES ET ABBREVIATIONS

ANICT Agence Nationale d'Investissement des Collectivité s Territoriales APE Association de parents d'Elèves

ASACO Association de Santé Communautaire

GAGE Groupement pour l’Aménagement et la Gestion de l’Environnement CGS Comité de Gestion Scolaire

CSCOM Centre de Santé Communautaire CS Réf Centre de Santé de Référence du cercle CT-DL Collectivités Territoriales Développement Local DP OU DV Diagnostic Participatif ou Diagnostic Villageois FENU Fonds des Nations Unis pour l'Equipement

ERSAP Projet d’Extension et de Renforcement du Système des Aires Protégées au Mali PACT Programme d'Appui aux Collectivité s Territoriales

PAMPAD Projet d'accompagnement du monde paysan pour une agriculture PDESC Programme de Développement Economique Social et Culturel

(6)

I. INTRODUCTION

La réforme de la décentralisation au Mali attribue aux collectivités territoriales un rôle de premier plan dans la politique de développement économique social et culturel. La possibilité leur est donnée d’assurer leur responsabilité et leur autonomie dans l’identification et la mise en œuvre des actions de développement local.

Chaque collectivité territoriale, comme la commune, a pour mission la conception, la programmation et la mise en œuvre des actions de développement économique, social et culturel de sa circonscription. Elle est dotée de moyens humains, matériels et financiers la permettant de réaliser son développement local.

La commune doit concevoir, élaborer et mettre en œuvre son Programme de Développement économique, Social et Culturel (PDESC) avec l’appui des partenaires au développement et l’Etat pour la réussite du processus de la décentralisation et de la démocratisation.

1.1 Rappel de quelques textes relatifs aux collectivités en république du Mali

Pour l’opérationnalisation de la réforme, plusieurs textes ont été élaborés et adoptés par les députés à l’Assemblée Nationale dont :

 la Loi n°2012 - 007 du 7 février 2012 portant Code des Collectivités territoriales.

Modifiée par les lois n°2014-052 du 14 octobre 2014 et n°2016-013 du 10 mai 2016 ;

 la loi N° 07-072 du 25 décembre 2007 relative aux Fonds Nationale d’Appui aux Collectivités Territoriales ;

 Les Décret N° 02-313,314 et 315/P-RM du 04 juin 2002 fixant respectivement les détails des compétences transférées de l’Etat aux collectivités territoriales en matière d’éducation, de santé et d’hydraulique ;

 la loi N° 00-044 du 07 juillet 2000 déterminant les ressources fiscales des communes, des cercles et des régions ;

 la loi N° 96-059 du 04 Novembre 1996 portant création des communes ;

 la loi N° 96-035 du 04 Novembre 1996 portant création des collectivités territoriales de cercles et de régions ;

 la loi N° 95-034 du 12 avril 1995, modifiée, portant code des collectivités territoriales ;

 Le Décret N° 95-210/P-RM du 30 mai 1995 déterminant les conditions de nomination et les attributions des représentants de l’Etat au niveau des collectivités territoriales.

 la loi N°93-008 du 11 février 1993 modifiée, déterminant les conditions de la libre administration des collectivités territoriales.

1.2 Cohérence du PDESC avec les orientations nationales et internationales Le PDESC s’inscrire dans les orientations suivantes :

- la prospective Mali 2025 ;

- la stratégie nationale de la conservation de la biodiversité en 2011 ;

- le Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable du Mali (CREDD 2016-2018) ;

- le Cadre Stratégique de croissance et de Réduction de la Pauvreté CSCRP 2012 – 2017) ;

(7)

- le Schéma Local d’Aménagement du territoire ;

- les programmes sectoriels nationaux (PRODESS, PRODEC, PRODEJ) ;

- la Stratégie Nationale de Développement Durable (les Objectifs du Développement Durable);

- le Code de l’eau ;

- le Cadre stratégique d'investissement pour la gestion des terres

Stratégie nationale de conservation de

la biodiversité

Cadre stratégique pour la rélance économique et

le développement

durable 2016 2018"CREDD"

le Cadre Stratégique de croissance et de

Réduction de la Pauvreté CSCRP 2012 – 2017

le Schéma Local d’Aménagement du territoire

les programmes sectoriels nationaux (PRODESS, PRODEC, PRODEJ)

la Stratégie Nationale de Développement

Durable (les Objectifs du Développement

Durable)

CODE DE L'EAU

Cadre strategique d'investissemen t pour la gestion

des terres

Série1 22,54 21,13 18,31 100,00 25,35 59,15 7,04 19,72

0 20 40 60 80 100 120

Titre de l'axe

Niveaux d’intégration des actions dans les outils de planifications (%)

Histogramme 1 : Taux du niveau d’intégration des actions dans les outils de planifications 1.3 Rappel des termes de références

1.3.1 Justification de l’élaboration du PDESC

Le projet PNUD/GEF PIM3926 Mali Project « extension et renforcement du système des aires protégées du Mali » consiste à contribuer à la conservation de la biodiversité importante au plan mondial au Mali et, en particulier, de la riche biodiversité du Sud-Ouest du Mali où des mammifères, notamment l’élan de Derby et les chimpanzés de l’Ouest existent encore.

L’objectif du projet consiste à étendre le domaine protégé au Mali et renforcer, dans une large mesure, l’efficacité de la gestion du système d’aires protégées, en mettant l’accent, en particulier sur la région du Sud-Ouest et en expérimentant de nouveaux modèles de gestion fondés sur les catégories internationales d’AP.

En vue d’atteindre ses objectifs le projet ERSAP envisage d’apporter des appuis techniques et financiers à chacune des 11 communes couvertes par sa zone d’intervention à travers l’élaboration et actualisation de leurs Plans de Développement Economique, Social et Culturel (PDESC).

Ces outils serviront de références pour les communes et leurs partenaires en matière de planification des actions de développement économique culturel, social et surtout environnemental. Leur élaboration prendra en compte les aspects liés à la protection et conservation des aires protégées et de diverses questions environnementales.

(8)

Le bureau GAGE chargé d’exécuter la mission a tenu compte de la spécificité de la zone notamment :

- Le relief très accidenté par endroit de la commune ;

- L'enclavement excessif dû à l’insuffisance de pistes carrossables ;

- La faiblesse des infrastructures de communication et leur manque d’intégration au réseau national ;

1.3.2 But de l’élaboration du PDSEC

Le but de la mission est d’appuyer les collectivités communales dans l’élaboration et l’actualisation de leurs Programme de Développement Economique, Social et Culturel

,

en y intégrant les aspects liés à la protection et conservation des aires protégées et de diverses questions environnementales dans un contexte de changements climatiques.

1.3.3 Résultats attendus

- Les orientations et objectifs de développement économique des CT des zones d’intervention d’ERSAP sont cohérents avec la gestion des aires protégées et la gestion de l’environnement dans un contexte de changements climatiques ;

- Les actions de conservation des ressources de biodiversité, notamment celles en rapport avec les aires protégées sont identifiées avec les intervenants (Elus, service technique et communautés) et intégrées au PDSEC ;

- Le PDESC actualisé et cohérent (dans leurs parties économiques) avec la stratégie nationale de la conservation de la biodiversité est disponibles ;

- Le PDSEC élaboré et actualisé tient compte de la dimension changements climatiques.

II. METHODOLOGIE D'ELABORATION DU PLAN

Le PDESC de la commune de Faraba est élaboré selon les étapes suivantes : 2.1 Rencontres avec les responsables de ERSAP (commanditaire)

L’équipe GAGE a échangé avec le coordinateur du projet ERSAP. Cet échange a porté sur la présentation de l’équipe et le commentaire de la méthodologie d’élaboration des 11 PDESC.

Les commentaires et observations du coordinateur issus de cet échange ont été pris en compte. GAGE, a noté avec attention l’aspiration du coordinateur à savoir « la prise en compte des actions de protection et de conservation des aires protégées venant de la population ».

2.2 Revue documentaire

Les investigations de l’équipe de GAGE ont porté sur les documents suivants : Guide méthodologique d’élaboration du programme de développement économique social et culturel (PDESC; anciens PDESC de 11 communes ; Plan d’Aménagement et de Gestion du complexe Mandé Wula Nema Wula ; Document Cadre Stratégique de la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) ; Politique Nationale sur les Changements Climatiques ; Volume II de la politique National de protection de l’environnement ; Schéma Régional d’Aménagement du Territoire de Kayes (SRAT-KAYES) ; Rapport National sur le Développement Durable au Mali ; les plans d’aménagements du Parc National du

(9)

Kouroufing, Parc National du Wongo, du Sanctuaire des Chimpanzés et de la ZIC du Flawa ; Plan Communal d’Actions Environnementales (PCAE) de Faraba.

2.3 Campagne d’information et de sensibilisation

Pour cette étape, parallèlement aux communications téléphoniques, GAGE a mobilisé une équipe pour informer et sensibiliser les préfets, sous-préfets, maires et les secrétaires généraux des objectifs de l’élaboration du présent PDESC. Cette équipe a aussi réalisé une séance de travail avec le chef de cantonnement des Eaux et Forêts de Kéniéba pour mieux partager les attentes de l’élaboration du PDESC et spécifiquement le processus de diagnostic des actions de protection et de conservation venant de la population.

Les responsables rencontrés aussi bien au niveau cercle que commune ont dans l’ensemble apprécié la pertinence des objectifs de l’élaboration du présent PDESC. Chacun à son niveau, a affiché sa détermination pour l’accompagnement du processus.

Ce premier passage dans la commune a marqué le démarrage du processus d’élaboration du présent PDESC.

2.4 Conception des outils de collecte

Pour la collecte des données un canevas dénommé fiche de collecte des données a été élaboré. (Confère Fiche de collecte des données à l’annexe du Rapport diagnostic).

2.5 Préparation de l’atelier de lancement des travaux relatifs à l’élaboration du PDESC Elle a consisté à informer les sous-préfets et les acteurs communaux sur le processus d’élaboration/actualisation du PDESC. Tous les acteurs ont été informés de la date, du lieu de l’atelier et la qualité des participants.

Cette étape a permis de définir avec les acteurs, les contours et les modalités de l’organisation de l’atelier de lancement du processus d’élaboration du PDESC.

2.6 L’organisation et l’animation de l’atelier de lancement

Pour cette rencontre, les communes de Kouroukoto, Faraba et Sagalo ont été regroupées à Faraba chef-lieu de la commune de Faraba. La rencontre a été animée par les experts de GAGE, sous la supervision du coordinateur du projet ERSAP.

Etaient présents :

-

les services techniques de l’Etat (le sous-préfet, le médecin chef, chef de poste forestier, le mandataire, le représentant du CAP, l’agent de l’agriculture) ;

-

les représentants des communes concernées.

L’objectif recherché par cet atelier était d’obtenir l’adhésion des acteurs des communes au processus d’élaboration et de mise en cohérence des PDESC avec la stratégie nationale de la conservation de la biodiversité dans un contexte de changements climatiques.

Elle a consisté à :

(10)

-

initier les acteurs au guide d’élaboration du PDESC ;

-

développer la pertinence de l’élaboration et la mise en cohérence du PDESC ;

-

expliquer les rôles et responsabilités de chaque acteur intervenant dans le processus.

Au terme de l’atelier les résultats suivants ont été obtenus :

-

les participants/acteurs ont compris le processus et la pertinence de l’élaboration des PDESC ainsi que les enjeux.

-

les participants/acteurs se sont engagés de manière résolue à accompagner le processus d’élaboration du PDESC.

2.7 Diagnostic villageois

Dans le cadre des travaux de collecte des données dans les villages de la commune, Il a été déployé une équipe de deux (2) personnes expérimentées dont un géographe-aménagiste et un économiste. Un représentant du bureau communal et le secrétaire général ont accompagné l’équipe dans tous les villages. L’équipe a administré le questionnaire en focus groupe aux chefs de village et ses conseillers assistés de personnes ressources, aux associations existantes dans les villages. Les résultats de ces diagnostics ont été mis à profit pour planifier les actions.

2.8 Traitement des données collectées

Le traitement a consisté préalablement à saisir, vérifier, parer et structurer les données brutes. Les informations ainsi épurées ont été traitées en Excel pour établir les différentes statistiques relatives à l’élevage, l’agriculture, la cueillette, la santé, l’éducation, l’environnement, la communication, le sport et les infrastructures.

2.9 Restitution des résultats de diagnostics et planification

Elle a eu lieu dans la salle de conférence de la mairie, le douze juin deux mille dix-sept. Elle a concerné, en un premier temps au partage des résultats des diagnostics. Les participants ont examiné avec attention les données de l’ensemble des secteurs de développement et les propositions de conservations et protections de la biodiversité et des ressources naturelles et apporté des correctifs.

Dans un deuxième temps, suites aux difficultés et souhaits issus des diagnostics de niveau village, des actions correctives et de développement ont été proposées selon les cas.

2.10 Difficultés rencontrées au cours des travaux Les difficultés rencontrées se résument comme suit :

 difficultés d’accéder aux villages dues à l’état des pistes, la présence d’une multitude cours d’eaux et des nombreuses élévations;

 insuffisances de canaux de communications ;

 indisponibilité des certains chefs de village à cause des travaux champêtres ;

 déplacement des populations vers les sites d’orpaillages.

2.11 Limites et fiabilités des résultats

(11)

Comme limite il faut retenir :

 faible implication de certaine communauté voisine dans la protection des aires protégées;

 l’absence de données fiables de niveau village handicape les analyses réalistes.

III. PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE

3.1. Situation administrative

Faraba est une commune rurale du cercle de Kenieba de la région de Kayes. La commune est composée de quatorze (14) villages : Faraba, Affia, Babara, Kossaya, Koulia, Koulo, Gouba, Garoudji, Liberta, Darsalam I, Tombokoly, Ouologo, Hamdallaye, Bouka et 34 hameaux. La commune compte au total 11 conseillers municipaux parmi lesquels le maire. Faraba est le chef-lieu de la commune.

3.1.1 Situation des partis politique en 2017

Le tableau suivant donne la représentation des partis politiques au conseil communal.

Tableau 1 : Situation des partis politiques au sein du conseil communal

Partis politiques Nombre de conseiller

CODEM 3 conseillers

YELEMA 3 conseillers

RPM 2 conseillers

ADEMA 1 conseiller

URD 1 conseiller

ADP-Maliba 1 conseiller

Source : Mairie de Faraba

3.1.2 Organisation socioprofessionnelle

Suite aux enquêtes dans les villages de la commune rurale de Faraba, les associations socioprofessionnelles consignées dans le tableau ci-dessous ont été recensées. Parmi ces associations : il y a pour les jeunes basée sur l’Agriculture, les femmes basée sur le Maraichage, les coopératives de Gestion scolaire (CGS) basée sur l’éducation, des comités de surveillance basée sur l’environnement. Plus de la moitié de ces Associations ont un récépissé et très active en matière de développement de la commune. Quant à ceux qui n’ont pas de récépissé souffrent d’une mauvaise organisation.

(12)

Tableau 2 : Associations et adhérents par village dans la commune rurale de Faraba

Associations Statut (officiel ou

non officiel)

Principales activités Zones couvertes

(villages concernés) Tekereni (Association des femmes)

Sinignesigui, Benkadi, CGS

officiel Maraichage

Agriculture Education

Kossaya

CGS, Officiel Education Tombokoly

PANIE (Association des femmes) Association des jeunes

Officiel Maraichage

Agriculture

Wologo

Association des jeunes Non officiel Agriculture BABARA

CGS officiel Education BABARA

Haldifoti ; Tekereni ; CGS officiel Agriculture Education Darsalam1

Association des jeunes Non officiel Agriculture Darsalam1

Coopération pour la riziculture, Kafo, Asaco, CGS

officiel Agriculture Education Appui aux associations

Faraba

Association des jeunes Non officiel Agriculture Faraba

Association des jeunes Non officiel Agriculture Gouba

Association des jeunes Benkadi, Non officiel Agriculture Koulia

CGS officiel Education Koulia

CGS ; Coopérative d'orpaillage officiel Education

Exploitation minières

Koulo

Comité de surveillance officiel Environnement Liberta

Association des jeunes Non officiel Agriculture Affia

Source : enquêtes socioéconomique GAGE

3.1.3 Les partenaires techniques et financiers intervenant dans la commune

Tableau 3 : Les partenaires techniques et financiers intervenant dans la commune

Partenaires Domaines

Service des Eaux et Forêts environnement

Service de santé santé publique

Service Agriculture Agriculture

Service d’élevage Santé Animale

Service de l’éducation Education

Solidarité pluriel intervient dans le cadre de la santé et hygiène à l'école

SOPR Environnement

PAPAM Agriculture

ARCODEV Environnement

BECEYA Santé

ERSAP Environnement

PACT Sante

AGIR Environnement

Source : Enquête socio-économique GAGE 2017

3.2. Situation Géographique de la commune :

(13)

La commune de Faraba est Située dans la partie sud du cercle de Keniéba entre le 11°4’1 et 10°45’18 de longitude ouest et le 12°7’ et 12°35’56 de latitude Nord sur une superficie de 1197 Km2 avec un périmètre de 223 km. Elle est limitée :

- Au nord par la comme de Guénégoré ; - Au sud par la république de Guinée ;

- A l’Ouest par la commune de Dabia et Faléa ; - A l’est par les communes de Kouroukoto et Sagalo.

(14)

Carte 1 : Situation géographique de la commune rurale de Faraba

(15)

3.3. Situation démographique

La population de l’ensemble des villages et hameaux riverains est estimée à 29 137 habitants dont 13 131 hommes et 16 006 femmes selon les résultats de l’enquête socioéconomique.

Chez les hommes, 88 ont moins de 45 ans contre 12 se trouvant dans la tranche d’âge supérieure ou égale à 45ans soit respectivement 11685 contre 1446 personnes. Chez les femmes, 87 ont moins de 45 ans soit 14030 contre 13 des femmes se Trouvant au-delà de 45 ans. Cette population est fortement représentée par les peulhs avec 75 % de la population totale et se rencontre presque dans tous les villages. Les Malinkés représentent 20 % de la population et habitent les villages de : Faraba, Kossaya et Tombokoly. Les Dialonkés représentent 5% et sont dans les villages de : Ouologo.

Le hameau de Hamdallaye est convoité par les orpailleurs venant d’autres communes et de l’étranger (Guinée et Burkina et Sénégal).

Tableau 4 : Etat de la population par tranche d’âge dans les villages de la commune de Faraba

Villages Homme (tranche d’âge en année) Femme (tranche d’âge en année) +65 45-65 18- 45 10-17 -10 Total + 65 45-65 18-45 10-17 - 10 Total Kossaya 40 200 1000 1100 1500 3840 65 400 1400 1300 1700 4865

Tonbokoly 20 50 245 300 500 1115 20 65 310 400 600 1395

Wologo 18 50 120 95 130 413 26 65 140 110 150 491

Affia 10 100 210 200 300 820 10 120 240 240 320 930

Babara 25 100 300 500 300 1225 30 150 400 700 400 1680

Darsalam 15 50 150 200 100 515 10 50 180 250 150 640

Faraba 50 200 500 600 800 2150 80 300 500 800 900 2580

Garoudji 11 100 200 140 100 551 20 100 220 160 100 600

Gouba 10 40 180 60 100 390 10 60 240 90 150 550

Koulia et Bouka 20 100 200 240 85 645 35 90 250 170 100 645

Koulo 15 140 250 160 250 815 20 150 270 190 260 890

Liberta 19 63 110 200 260 652 25 75 130 210 300 740

Hamdallaye

Total 253 1193 3465 3795 4425 13131 351 1625 4280 4620 5130 16006 Source : enquêtes socioéconomique GAGE

L’exode rural touche principalement les hommes de 17 à 40% ans. Les jeunes filles et les femmes ne sont pas tentées par l’exode rural dans l’ensemble de la commune dû au Us et coutume.

Tableau 5 : Taux et raison des populations jeunes pour l’exode rural de la commune rurale de Faraba

Exode rural des jeunes femmes Exode rural des jeunes hommes

Villages Taux (%) Raison Taux (%) Raison

Kossaya 0 Us et coutume 40 Orpaillage

Tombokoly 0 Us et coutume 80 Economique

Wologo 0 Us et coutume 98 Economique

(16)

Affia 0 Us et coutume 50 Economique

Babara 0 Us et coutume 10 Economique

Darsalam 0 Us et coutume 60 Economique

Faraba 0 Us et coutume 60 Economique

Garoudji 0 Us et coutume 15 Economique

Gouba 0 Us et coutume 0 Orpaillage

Koulia 0 Us et coutume 60 Economique

koulo 0 Us et coutume 50 Economique

Liberta 0 Us et coutume 20 Economique

Source : enquêtes socioéconomique GAGE

L’islam, l’animisme et le christianisme sont pratiqués par les populations. L’islam est pratiqué à 90%, l’animisme entre 9 et 10% et le christianisme a -1%. Les lieux de cultes sont les mosquées (30), les bois sacrés (10).

Tableau 6 : Taux de pratiques religieuses et lieux de culte dans les villages visités Villages Religion pratiquée (taux) Lieu de culte (nombre)

Islam Christianisme Animisme Mosquée Eglise Bois sacré

Kossaya 50 0 50 4 0 3

Tombokoly 30 0 70 1 0 4

wologo 80 0 0 2 0 0

Affia 100 0 0 1 0 0

Babara 100 0 O 1 0 0

Darsalam 100 0 0 4 0 0

Faraba 100 0 0 3 0 0

Garoudji 100 0 0 1 0 0

Gouba 1 0 0 3 0 3

Koulia 1 0 0 1 0 0

koulo 100 0 0 1 0 0

Liberta 100 0 0 1 0 0

Total 23 0 10

Source : enquêtes socioéconomique GAGE

3.4. Situation du milieu naturel de la commune 3.4.1. Relief

Le relief de la commune de Faraba est caractérisé par des bas plateaux, des collines et des plaines. Ce relief est plus accidenté à l’extrême Sud-Ouest avec des dénivellations variant entre 150 m et 625 m. Cette situation diminue les possibilités d’aménagement agricole dans ces localités et offre un grand potentiel pour le développement floristique, et de refuge de la population des espèces fauniques.

3.4.2. Hydrographie

La commune de Faraba est arrosée par des cours d’eaux permanents, Temporaires et des ruisseaux. A l’Est, la rivière Niariya est la limite naturelle entre la commune de Faraba et

(17)

celle de Kouroukoto sur une longueur de 42 km. Au Sud, la rivière de Kouloun ko constitue une autre limite naturelle non seulement entre la commune avec Faléa à l’ouest sur une distance de 58 km mais aussi avec la république soeur de Guinée. A l’intérieur de la commune se trouvent le Bouka (rivière permanente) et le Wologo (Temporaire) au sud. La commune dispose de nombreux ruisseaux qui s’assèchent après la saison des pluies.

3.4.3. Climat

Température

La commune rurale de Faraba est située dans la zone climatique de type guinéen et est couverte par la station métrologique de Kéniéba.

Pour la période 2002-2012, la moyenne annuelle des températures maximales est de 35,8°C

; elle a varié entre 34,3°C en 2007 et 36,7°C en 2010. La moyenne annuelle des températures minimales est de 23,3°C ; elle a varié entre 22,4°C en 2009 et 23,8°C en 2012. Les périodes les plus chaudes sont les mois de mars, avril et mai avec respectivement des maximums de 40,6°C, 41,6°C et 40,2°C. Tandis que les plus froides sont août, septembre, et Janvier avec des maximums de 31,6°C, 32,4°C, et 33,9°C.

La moyenne pluviométrique de la période 2002-2012 est de l’ordre de 1 094,2 mm. Les années les moins pluvieuses ont été 2008, et 2004 avec moins de 1 000 mm tandis que les années les plus arrosées ont été 2009 et 2012 avec un peu plus de 1 300 mm.

Le déclic enregistré en 2008 pourrait avoir eu des conséquences sur les ressources de la biodiversité notamment, la remontée ou le retrait de certaines espèces fauniques.

Vent

Le souffle du vent est resté constant durant la décennie. Les années 2006 et 2007 ont été les plus ventés avec plus de 1,5 m/s. les variations mensuelles permettent de noter que les mois de janvier et mars sont les plus ventés avec plus de 1,5m/s.

Evapotranspiration

L’évapotranspiration a connu une forte fluctuation durant la décennie 2002-2012. Les années qui ont enregistré les hausses sont celles de 2002, 2007 et 2012. Ces années constituent en générale celles d’intenses activités physiologiques. Les variations mensuelles permettent de noter deux périodes distinctes : une période d’intense transpiration allant de décembre à mai et une période de faible transpiration allant de juin à novembre.

Ensoleillement

Le phénomène de durée de la lumière sur l’étendue du cercle de Keniéba a connu un enregistrement annuel de façon constante à partir de 2010. Les données montrent que l’année 2011 a été jusqu’ici la plus ensoleillée. Les mois les plus ensoleillés vont de novembre à mai avec une moyenne de 260 heures/mois. Les mois de juillet à septembre restent les moins ensoleillés avec moins de 200 heures.

3.4.4. Sol/Végétation

La commune de Faraba est installée sur des sols à dominance couverts de cuirasses.

Unité Tc5 (terrain cuirassé du type 5)

(18)

Cette unité s’étend sur l’extrême nord-est et une portion au sud-est respectivement sur les terroirs de Tombokoly et ses hameaux. L’unité forme au total 8,98 % de l’espace communal soit 10 752 ha.

Elle se caractérise dans sa globalité selon les classifications de sol/végétation 1, 2, 3 et 4 en:

 30 % pour les terrains cuirassés de type 5 ;

 25 % pour les terrains rocheux de type 9 ;

 10 % pour les X5 ;

 10 % pour les terrains cuirassés de type 6 ;

 20 % pour les plaines limoneuses de type 10.

Le sol est très gravillonnaire et très mince jusqu’à la cuirasse, généralement bien drainé et riche en matières organiques. Des graviers et des blocs de latérite encombrent la surface.

Des peuplements modérément denses de petits arbres et de gros arbustes sont dispersés dans toute l’unité. En outre, il y a des zones dégagées qui portent une épaisse couverture de graminées annuelles. Pendant la saison sèche, ces graminées connaissent le passage du feu, laissant une surface dénudée.

Les espèces végétales ligneuses caractéristiques sont Pterocarpus erinaceus, Lannea microcarpa. Les espèces herbacées les plus fréquentes sont Andropogon pseudapricus et Loudetia togoensis.

Cette unité est convoitée par les éleveurs sédentaires et transhumants.

Unité Tc6 (terrain cuirassé du type 6)

L’unité Tc6 couvre 66 236 ha soit 55,32 % de l’espace communal. Elle occupe des pentes latérisées, qui sont des produits de l’érosion, allant de presque plates à modérément inclinées dans toute la partie Ouest de la commune sur les terroirs des villages : Koulo, Gouba, Affia, Babara, Liberta, Ouologo, Kossaya, Darsalam 1 et Garougji.

Cette unité, se caractérise dans sa globalité selon les classifications de sol/végétation en:

 35% pour les terrains cuirassés de type 6 ;

 30 % pour les terrains cuirassés de type 5 ;

 15 % pour les terrains rocheux de type 9.

La roche mère est essentiellement une colluvion latéritique. Les sols sont de couleur rougeâtre, gravillonnaire, et modérément profonds jusqu’à la cuirasse. Des graviers et des blocs de latérite encombrent la surface. Les sols portent une végétation dense d’arbres moyens, de gros arbustes et de graminées vivaces.

L’espèce végétale ligneuse caractéristique est Isoberlinia doka. L’espèce herbacée la plus fréquente est Andropogon pseudapricus.

Unité Tr9 (terrain rocheux du type 9). Elle s’étend obliquement du nord-ouest au sud-est de la commune et occupe 5,46 % de la superficie totale de la commune, soit 6 545 ha. Elle est présente sur les affleurements de grès dans les terroirs de Kossaya, Darssalam1, de Garoudji. L’unité se caractérise dans sa globalité selon les classifications de sol/végétation 1,2, 3,4 en:

 30 % pour les terrains rocheux ;

 25 % pour les terrains cuirassés de type 5 ;

 15 % pour les terrains cuirassés de type 6 ;

 15 % pour les X5.

(19)

L’unité Tr9 présente de fortes pentes avec une surface rocheuse et pierreuse et un sol gravillonnaire qui est modérément profond avant d’atteindre l’assise de grès. Elle porte une végétation modérément dense d’arbres et d’arbustes (Terminalia macroptera), et de graminées annuelles et vivaces. L’unité est convoitée par les éleveurs sédentaires et les transhumants.

Unité Pl10 (plaine à sol limoneux du type 10)

Cette unité occupe l’extrême Est de la commune occupant les terroirs du chef-lieu de la commune de Faraba, le village de Koulia et les hameaux aux alentours. Elle couvre au total 36 192 ha, soit 30,22 % de l’espace communal. Elle est caractérisée dans sa globalité selon les classifications des sols/végétation 1, 2, 3, 4 et 5 en :

 30% pour les plaines limoneuses de type 10 ;

 20% pour les terrains cuirassés de type 6 ;

 15% pour les terrains cuirassés de type 5 ;

 10% pour les terrains rocheux de type 9 ;

 10% pour les plaines limoneuses de type 11.

Les sols ont une texture moyennement à modérément fine. Ils sont formés de limon très fin et se caractérisent par un drainage imparfait et par la présence de concrétions de latérite rougeâtre dans les horizons inférieurs. Cette unité à plus de 50 cm de profondeur. Elle a un aspect plat, un sol superficiel gris pâle couvert de gros arbres dispersés notamment (Vitellaria paradoxa, Daniellia oliveri, Pterocarpus erinaceus et Parkia biglobosa). La couche herbacée est variable et est composée d’un mélange de graminées et d’herbes annuelles et vivaces dont : Andropogon gayanus qui domine, tandis que Andropogon pseudapricus, Diheteropogon hagerupii et Cymbopogon giganteus, Cochlospermum tinctorium et Cochlospermum planchonii constituent les herbes qui sont aussi fréquentes.

L’unité est convoitée par les agro éleveurs et les transhumants.

3.4.5. Potentialité forestière et faunique La commune de Faraba compte :

 Reserve de Yaroya ;

 Zone de biodiversité de Gouba;

 Zone de biodiversité de Sirima kô ;

 trois massifs forestiers disposant d’un plan d’aménagement.

Il existe une diversité faunique mammalienne dans les différentes forêts. Les espèces les plus fréquemment sont le Phacochère, l’Hippotrague, le Guib harnaché et le Céphalophe de Grimm. Les espèces rares sont la Mangouste commune, le Singe vert ou vervet, la Gazelle à front roux, le Babouin, le Porc-épic, le Hérisson, l’Ecureuil Fouisseur et l’Oryctérope

(20)

3.5. Situation économique 3.5.1. Agriculture

Les populations des villages de la commune de Faraba pratiquent l’agriculture itinérante sur brûlis. Les principales spéculations sont le maïs, le sorgho, l’arachide et le riz. La production céréalière varie entre 1 et 1,5 T/ha. Les surfaces emblavées augmentent chaque année mais le rendement est faible à cause du manque de Bras valides, de la méconnaissance des techniques culturales adaptées et insuffisance d’équipements agricole.

Tableau 7: situation de la production des produits céréaliers

Villages Unité Maïs Mil Sorgho Niébé Riz

P R P R P R P R P R

Kossaya T 0 0 0 0 35 1,5 0 0 0 0

Tombokoly T 20 0,1 0 0 2500 2,5 0 0 0 0

Wologo T 15 0,2 0 0 0 0 0 0 20 2,5

Liberta T 300 2,25 0 0 0 0 0 0 400 1,5

koulo T 60 0,8 0 0 0 0 0 0 0 0

Koulia T 200 1 0 0 0 0 0 0 300 2

Gouba T 40 0,3 0 0 0 0 0 0 0 0

Garoudji T 40 0,3 0 0 0 0 0 0 0 0

Faraba T 60 0,45 0 0 200 2 10 2,5 0 0

Darsalam T 100 0,75 0 0 50 1,5 0 0 150 1,5

Babara T 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Affia T 200 1,5 0 0 0 0 0 0 200 2

Total 1035 7,65 0 0 2750 6 10 2,5 1070 9,5

Source : enquêtes socioéconomique GAGE 2017 P : Production et R : Rendement

En plus de la culture céréalière, Les populations cultivent aussi du gombo, du Dah, de la patate douce, de la tomate, et secondairement de la calebasse.

Le Dah, le Fonio et le Sésame sont cultivés juste pour l’auto consommation. Le maraîchage est pratiqué par les femmes dans le but d’aider les hommes et de minimiser les dépenses.

Cependant, quelques hommes s’adonnent à cette activité surtout à Faraba.

Tableau 8 : situation de la production des cultures de rente

Villages Unité Dah Fonio Arachide Sésame Coton

P R P R P R P R P R

Kossaya T 0 0 5 0,2 375 3 0 0 0 0

Tombokoly T 0 0 10 0,5 3000 2,6 0 0 0 0

Oulogo T 0 0 0 0 150 2 0 0 0 0

Liberta T 0 0 0 0 600 6 0 0 0 0

koulo T 0 0 0 0 60 0,6 0 0 0 0

(21)

Koulia T 0 0 5 0,2 150 1,5 0 0 0 0

Gouba T 0 0 5 0,2 36 0,9 0 0 0 0

Garoudji T 0 0 0,2 0,001 300 4 0 0 0 0

Faraba T 0 0 0,3 0,01 250 4 0 0 0 0

Darsalam T 0 0 0 0 240 3,2 0 0 0 0

Babara T 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Affia T 0 0 2 0,04 200 2,5 0 0 0 0

Total 0 0 27,5 1,151 5361 30,3 0 0 0 0

Source : enquêtes socioéconomique GAGE 2017

Tableau 9 : situation de la production des produits Maraichers

Villages Unité Patate Douce Banane Gombo Melon Piment Oignon Tabac Tournesol Manioc

P R P R P R P R P R P R P R P R P R

Kossaya T 2 0,04 100 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Tombokoly T 0 0 3 1,5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Oulogo T 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Liberta T 2 0,04 5 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

koulo T 0 0 6 1,5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Koulia T 1 0,05 2 0,8 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 100 4

Gouba T 2 0,04 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Garoudji T 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Faraba T 2 0,04 6 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 150 2

Darsalam T 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Babara T 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Affia T 0,2 0,01 2 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Total 9,2 0,22 124 10,8 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 250 6 Source : enquêtes socioéconomique GAGE 2017

Les équipements agricoles sont les charrues, les charrettes, les animaux. On dénombre 112 charrues, 8 charrettes, 184 bœufs de traie et 10 ânes.

En plus de ces équipements s’ajoutent : des houes, pompes de pulvérisations et des haches.

Tableau 10: situation des équipements agricole

Villages Charrette Charrue Tracteur Bœufs de Traie Anes Chevaux

Kossaya 0 1 0 2 0 0

Tombokoly 5 5 0 10 5 0

wologo 0 0 0 0 0 0

Affia 0 20 0 40 2 0

Babara 0 0 0 0 0 0

Darsalam1 0 16 0 32 0 0

Faraba 0 5 0 10 0 0

Garoudji 0 20 0 10 0 0

Gouba 3 10 0 20 3 0

Koulia 0 13 0 26 0 0

Bouka 0 7 0 14 0 0

koulo 0 5 0 10 0 0

(22)

Source : enquêtes socioéconomique GAGE

La commune de Faraba dispose de 96 vergers repartis en 83 vergers de mangues et 10 d’oranges et 3 vergers d’acajou. Le village de Kossaya est le plus grand producteur de mangue avec environ 30 vergers, Tombokoly, Faraba, Liberta, et Bouka. Hamdallaye, restent la plus faible production de mangue avec 1 vergers. Dans la commune de Faraba la plus part de ces mangues sont vendues sur les sites d’orpaillage. Le village le plus producteur d’orange est Liberta avec 7 vergers, le verger d’acajou se rencontre seulement dans le chef- lieu de la commune (Faraba).

Tableau 11: Taux de populations cultivant les cultures de rente, le maraîchage et le nombre de vergers dans la commune rurale de Faraba

Villages Taux (%) de Population cultivant Taux pratique

de maraichage (%) Nombre de vergers Arachide Coton Dah Sésame Tournesol Homme Femme Mangue Orange Acajou

Kossaya 100 0 0 0 0 10 80 30 2 0

Tonbokoly 100 0 0 0 0 0 80 25 0 0

wologo 99 0 0 0 0 0 99 0 0 0

Affia 99 0 0 0 0 0 80 0 0 0

Babara 99 0 0 0 0 0 0 1 0 0

Darsalam1 70 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Faraba 99 0 0 0 0 0 0 15 0 3

Garoudji 100 0 0 0 0 0 15 0 0 0

Gouba 85 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Koulia 100 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Bouka 60 0 0 0 0 0 20 3 0 0

Koulo 100 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Liberta 99 0 0 0 0 0 20 7 7 0

Hamdallaye 0 0 0 0 0 20 30 2 1 0

Source : enquêtes socioéconomique GAGE

3.5.2. Elevage

L’élevage est la deuxième activité socio-économique des populations des villages de la commune de Faraba. C’est un élevage sédentaire extensif pratiqué par une grande majorité des populations avec un taux variant entre 40 et 100 selon le type d’élevage. L’effectif du cheptel résident est de 11420 bovins, 3420 ovins, 4920 caprins, 12 asins et 7400 volailles.

Les conflits entre éleveurs/agriculteurs et éleveur/exploitants forestiers sont alors très fréquents dans la zone. Néanmoins, ils sont généralement réglés de façon coutumière et rarement par la voie juridique.

Liberta 0 10 0 10 0 0

Hamdallaye 0 0 0 0 0 0

Total 8 112 0 184 10 0

(23)

Tableau 12 : Effectif du bétail résident par les villages de la commune rurale de Faraba Villages Bœufs Ovins Caprins Equins Asins Porcins Volailles

Kossaya 300 500 500 0 0 0 600

Tonbokoly 500 50 50 0 5 0 700

wologo 3000 100 100 0 0 0 1000

Affia 600 200 600 0 0 0 800

Babara 400 100 100 0 0 0 300

Darsalam 200 150 300 0 0 0 600

Faraba 4000 1000 2000 0 3 0 2000

Garoudji 500 450 450 0 0 0 200

Gouba 500 250 250 0 0 0 200

Koulia 120 100 100 0 0 0 200

koulo 200 20 20 0 0 0 200

Liberta 400 300 300 0 4 0 300

Bouka 300 200 150 0 0 300

hamdallaye 400 - - - - - -

Total 11420 3420 4920 0 12 0 7400

Source : enquêtes socioéconomique GAGE

La commune de Faraba est une zone de transhumance. Ces transhumants arrivent généralement entre octobre et janvier en provenance de : Nioro ; Kayes ; Keniéba ; Kita et pays voisins (Mauritanie et Sénégal). L’effectif de ce bétail est important car il atteint environ 13 000 bovins, 30 000 ovins et 28 000 caprins. Ces transhumants amorcent le retour en mois de juin. L’arrivée de ces transhumants perturbe les écosystèmes forestier et faunique avec les mutilations d’arbres, le surpâturage, l’empiètement des habitats de faunes. Elle porte le plus souvent des dégâts sur les cultures créant des conflits entre transhumants/agriculteurs et transhumants/surveillants de la forêt. Ces conflits sont généralement gérés de façon coutumière et rarement par la voie juridique.

L’arrivée des transhumants est également une source de vitalité économique. Les populations profitent pour faire des achats et des ventes de bétail pour les cérémonies traditionnelles (immolations, offrandes). La disponibilité du lait procure aux populations de la protéine d’origine animale supplémentaire.

Tableau 13 : Le Taux des populations pratiquant l’élevage dans la commune rurale de Faraba

Villages Cheptel (%)

Bœufs Ovins Caprins Equins Asins Porcins Volailles

Kossaya 100 100 100 0 3 0 100

Tonbokoly 80 80 80 0 9 0 100

wologo 40 40 40 0 0 0 90

Affia 70 20 70 0 0 0 80

Babara 90 20 20 0 0 0 90

Darsalam 100 80 80 0 0 0 99

Faraba 70 70 70 0 0 0 70

Garoudji 40 40 40 0 0 0 30

(24)

Gouba 90 40 60 0 0 0 90

Koulia 90 90 90 0 0 0 90

koulo 90 90 9O 0 0 0 90

Liberta 90 90 90 0 0 0 99

Source : enquêtes socioéconomique GAGE

Les maladies des animaux les plus fréquemment signalées à travers l’enquête socio- économique sont : trypanosomiase, pasteurellose, fièvre aphteuse, piétin, ophtalmie, dermatose nodulaire bovine et la maladie de Newcastle chez la volaille.

3.5.3. Exploitations forestières

Les principaux produits de cueillette dans les villages de la commune de Faraba proviennent de : Vitellaria paradoxa(Karité), Parkia biglobosa (Néré), Saba senegalensis(Saban). Les quantités produites par espèces et par villages sont dans le tableau ci-dessous. Parkia biglobosa (Néré), Vitellaria paradoxa et Detarium micrantum (Tambo) sont les espèces dont les fruits sont plus utilisés avec respectivement environ 59600 kg, 60300 kg et 13600 kg Tableau 14 : Production annuelle des produits de cueillette recueillie auprès des populations

Villages

Production annuelle des produits de cueillette dans la commune (kg) Vitellaria

paradoxa

Parkia biglobosa

Saba senegalensis

Detarium micrantum

Adansonia digitata

Kossaya 10000 7000 6000 5000 0

Tonbokoly 9000 4000 0 7000 0

wologo 15000 7000 0 0 0

koulo 0 0 0 0 0

Liberta 15000 15000 0 0 0

Koulia 3000 3000 0 0 0

Gouba 3000 2100 0 0 0

Garoudji 0 0 0 0 0

Faraba 1000 21000 700 0 2000

Darsalam 0 0 0 0 0

babara 1500 1200 1200 1600 0

Affia 2100 0 0 0 0

Total 59600 60300 7900 13600 2000

Source : enquêtes socioéconomique GAGE

Tableau 15 :Quantité de consommations de bois énergie Village Unité QTE

Conso/mé nage/An

Nbre de Ménage

Conso/villa

ge/An Conso /m3

Valeur Monétaire

foyer par ménage

Kossaya stère 1 52 87 4524 1967 6 786 000 5

Tonbokoly stère 1 52 90 4680 2035 7 020 000 5

wologo stère 0,5 26 103 2678 1164 4 017 000 3

koulo stère 1 52 104 5408 2351 8 112 000 5

Liberta stère 0,3 15,6 85 1326 577 1 989 000 2

Koulia stère 0,5 26 59 1534 667 2 301 000 3

Gouba stère 0,5 26 44 1144 497 1 716 000 3

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