du Collège Laflèche
Juillet 2002
Note préliminaire
Le rapport d’évaluation du plan de réussite du Collège Laflèche se présente en deux parties. La première partie contient l’évaluation du plan de réussite remis au ministre de l’Éducation au cours de l’année 2000-2001. La deuxième prend en compte les informations nouvelles, soit contenues dans le rapport de suivi déposé à la fin de 2001, soit transmises à la Commission au début de 2002.
Dans la mesure où les plans des comités de programmes, des départements et des services seront déployés, la Commission estime que le plan de réussite du Collège Laflèche devrait lui permettre d’atteindre les cibles proposées.
Première partie
Évaluation du plan de réussite remis au ministre de l’Éducation
au cours de l’année scolaire 2000-2001
Adoptée par la Commission d'évaluation de l'enseignement collégial
le 11 mars 2002
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Introduction
Les plans de réussite produits et adoptés par chacun des collèges, à la demande du ministre de l’Éducation, s’appuient sur une analyse de la situation propre à chaque établissement en vue de permettre l’identification des obstacles à la réussite et à la diplomation, et de choisir des moyens adéquats pour améliorer la situation. Chaque plan de réussite doit ainsi contenir des objectifs mesurables et déterminer des stratégies et des moyens pour atteindre les cibles de réussite et de diplomation fixées.
La Commission d’évaluation de l’enseignement collégial a évalué le plan de réussite du Collège Laflèche lors de sa réunion tenue le 11 mars 2002. Cet examen a porté sur le plan en date d’octobre 2000 et le complément au plan transmis au MEQ en août 20011. La Commission a accordé une attention particulière aux aspects suivants : l’analyse de la situation et l’identification des obstacles; les stratégies, les moyens et les mesures organisationnelles adoptés par le Collège en vue de permettre l’atteinte des cibles fixées;
les modalités de mise en œuvre du plan de réussite.
La Commission expose ci-après son analyse du plan de réussite du Collège et formule, au besoin, quelques remarques de nature à préciser certains aspects en vue d’en améliorer l’efficacité potentielle.
1. Collège Laflèche, Plan institutionnel d’aide à la réussite, octobre 2000; Plan institutionnel d’aide à la réussite - (ajout du 7 juin 2001, remanié le 27 août 2001), 29 août 2001.
L’analyse et l’identification des obstacles à la réussite et à la diplomation
Le plan de réussite du Collège est plutôt sommaire, notamment en ce qui regarde l’analyse des obstacles à la réussite et à la diplomation. La première section du document, comprenant dix pages sur un total de quatorze, réunit simplement des informations statistiques de base sur le sujet considéré. On constate que le taux de réussite des cours est élevé, la moyenne étant de 94 % pour la période 1997-2000; dans la douzaine de programmes du Collège, le taux de diplomation, dans le temps prescrit, est, soit supérieur à la moyenne pour les réseaux publics et privés, soit comparable ou un peu inférieur à celle- ci. Six programmes et douze cours sont identifiés comme ayant des résultats plus faibles.Le plan n’inclut aucune donnée sur les caractéristiques du milieu ni sur celles de l’effectif étudiant du Collège. Il ne traite pas non plus des obstacles à la réussite et à la diplomation.
Le Collège a convenu de réaliser divers travaux à ce sujet durant les première et deuxième années du Plan. Il compte d’abord implanter un système d’information sur le cheminement étudiant, et par la suite, entreprendre une analyse des obstacles à la réussite et à la diplomation par programme ainsi qu’une étude sur la problématique de la réussite au collégial.
L’analyse envisagée par le Collège devrait traiter des facteurs concernant à la fois les antécédents, attitudes et comportements des élèves, et la gestion pédagogique au sens large du terme, telle qu’elle s’actualise dans les pratiques des enseignants et des services d’aide et d’encadrement, dans les caractéristiques des programmes d’études et dans les politiques institutionnelles. L’analyse devrait aussi approfondir un certain nombre de phénomènes, tel l’impact des échecs enregistrés dans certains cours sur la diplomation, ou la part des clientèles à risques dans les tendances relevées au chapitre de la réussite des cours et de la diplomation.
Les stratégies, les moyens et les mesures organisationnelles
Le Collège reporte également à plus tard la définition de stratégies d’amélioration de la réussite et de la diplomation; il le fera dans la deuxième année de mise en œuvre du plan, soit après que les données sur sa situation auront été colligées et analysées. D’ici là, considérant la qualité des résultats qu’il a déjà atteints, il mise sur la reconduction des mesures d’aide à la réussite et à la diplomation déjà existantes.
- 5 - Depuis quelques années, le Collège a entrepris d’évaluer l’impact des mesures d’aide existantes et il entend poursuivre cette démarche dans le cadre du plan. Ces mesures sont variées : programme sport-études; aide préventive en sciences humaines; cheminement individualisé en français; suivi des étudiants à risque du secteur technique. En plus de services d’aide pédagogique et d’orientation, le Collège compte quatre centres d’aide à l’apprentissage, en français, langues modernes, mathématiques, informatique. Il considère par ailleurs que des réalisations institutionnelles telles que le Projet éducatif, le plan de valorisation du français, la politique d’évaluation des apprentissages, le processus d’évaluation continue des programmes contribuent également à l’amélioration de la réussite et de la diplomation des élèves.
Au cours des prochaines années, le comité institutionnel d’aide à la réussite, nouvellement créé, aura pour tâche de mobiliser les intervenants du Collège « dans un processus continu et intégré de diagnostic-intervention-évaluation ». Ce sont les comités de programmes déjà en place qui seront les plus sollicités, et qui devront faire l’analyse de la situation et des besoins. Le comité institutionnel leur fournira les ressources et les outils nécessaires. Il est ainsi prévu qu’en 2001-2002, le comité élabore à leur intention un guide d’analyse et d’intervention, et qu’en 2002-2003, il fasse l’inventaire et la diffusion de l’information sur les mesure mises en place dans les différents programmes du Collège.
Les orientations novatrices définies dans le plan sont pertinentes. Mais un travail considérable devra être accompli pour les rendre opérantes, les chantiers à mettre en œuvre au sein du Collège étant à la fois exigeants et nombreux. La mobilisation des intervenants à la base, comme la coordination des travaux très variés inscrits à l’agenda du Collège, sont deux éléments particulièrement névralgiques de la démarche. Les résultats obtenus dépendront beaucoup, en dernier ressort, de la qualité de la gestion pédagogique.
Il faudrait que le Plan de réussite du Collège, tel qu’il est destiné à prendre forme, accorde une importance suffisante aux mesures touchant le perfectionnement des ressources humaines dédiées à la réussite des élèves.
Les modalités de mise en œuvre
Les mécanismes retenus par le Collège sont propres, en théorie, à favoriser la coordination de la mise en œuvre du plan ainsi que la concertation des acteurs concernés. Le Collège table beaucoup, à cet égard, sur les mesures déjà en place pour la gestion et l’évaluation des programmes d’études.
Le comité institutionnel d’aide à la réussite, qui regroupe le directeur des études, un enseignant, et quatre personnes affectées à l’aide pédagogique et la vie étudiante, coordonnera la mise en œuvre du plan, y compris en ce qui regarde l’animation et le soutien des milieux concernés, et la production de bilans périodiques. Les stratégies et mesures d’aide adoptées par les comités de programmes seront intégrées à leur plan de travail annuel et feront l’objet d’une évaluation continue.
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Conclusion
Le plan de réussite du Collège Laflèche inclut beaucoup de données descriptives mais ne comporte pas, pour le moment, d’analyse des obstacles à la réussite et à la diplomation.
Le Plan ne comprend pas non plus, dans sa version de départ, de stratégies d’amélioration de la réussite et de la diplomation, et mise plutôt sur les mesures existantes d’ici à ce que de nouvelles orientations aient été définies.
Les modalités de coordination de la mise en œuvre du Plan sont satisfaisantes dans l’ensemble.
Mais dans son état actuel, le plan présenté est trop incomplet pour que l’on puisse évaluer dans quelle mesure il favorise une prise en charge institutionnelle de la réussite et l’atteinte des cibles que le Collège s’est fixées.
Deuxième partie
Addenda et jugement final
Adoptée par la Commission d'évaluation de l'enseignement collégial
le 4 juillet 2002
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Addenda
Lors de sa réunion du 4 juillet 2002, la Commission a pris connaissance du rapport de suivi du plan institutionnel de réussite du Collège Laflèche, pour l’année 2000-20012. Les mesures prévues pour la première année ont été mises en œuvre. Le Collège mentionne qu’une vingtaine de mesures axées sur la réussite déjà en place avant l’élaboration du plan, (des quatre centres d’aide jusqu’au plan de valorisation du Français) ont été également appliquées. Le Collège obtient déjà des résultats intéressants pour la réussite des cours et la diplomation et il s’est donné des objectifs encore plus exigeants à ces chapitres.
Toutes les mesures prévues pour les deuxième et troisième années du plan, à l’exception d’un projet de recherche, sont maintenues ; elles sont un peu mieux définies à l’occasion et, dans tous les cas, comportent une instance responsable et une échéance.
Le rapport de suivi présente une synthèse de la consultation menée au sein du Collège sur les facteurs faisant obstacles à la réussite des études. L’analyse, d’ordre qualitatif, mentionne seize obstacles relevant de quatre catégories ; elle n’a pu être étayée par des données empiriques sur le cheminement des élèves, vu l’état actuel du système d’information du Collège. Des cibles d’amélioration de la réussite et de la diplomation sont décrites dans le rapport, notamment pour certains des programmes aux résultats plus faibles.
Le Collège dit que la première année « aura permis de faire l’inventaire … des moyens que les programmes, départements et services entendent développer progressivement » ; que
« la grande majorité des comités de programmes ont rédigé un plan d’aide à la réussite » ; enfin que « chaque département s’est vu confier le mandat de brosser le portrait de l’implantation des mesures retenues ». Mais, il ne fournit guère plus d’information sur ces sujets.
Bref, une analyse plus poussée des obstacles à la réussite des études, en lien avec des données empiriques sur le cheminement des élèves, reste à réaliser ; et la définition des mesures adoptées par le Collège pour contrer ces obstacles, est à parfaire.
2. Collège Laflèche, Plan institutionnel d’aide à la réussite, Rapport de la première année de mise en œuvre, novembre 2001.
Jugement final
Dans la mesure où les plans des comités de programmes, des départements et des services seront déployés, la Commission estime que le plan de réussite du Collège Laflèche devrait lui permettre d’atteindre les cibles proposées.
La Commission d'évaluation de l'enseignement collégial
Jacques L’Écuyer, président Analyse et rédaction : Richard Simoneau, agent de recherche
