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Chapitre 11 : Longueur et courbure d un arc paramétré

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Chapitre 11 : Longueur et courbure d’un arc paramétré

Ici, P désigne un plan affine euclidien, muni d’un repèreR = (O,⃗i,⃗j) orthonormé (voire direct si besoin)

Idésigne un intervalle infini deR. γ: I ÝÑ P

t ÞÝÑ M(t)

est un arc paramétré de classeCkkě2, et on note F⃗:I ÝÑ dir(P) t ÞÝÑ ÝÝÑ

OM(t) .

I Changement admissible de paramètre

Proposition, définition :

Soitφune bijection de classeCk, et de réciproqueCk d’un intervalleJ deRversI (on dit queφest un difféomorphismeCk deJ versI). Ce qui revient à dire queφ:J ÑI,φestCk,φ1 ne s’annule pas et que φ(J) =I.

Soitγˆ l’arc paramétré γˆ: J ÝÑ P

θ ÞÝÑ M(φ(θ))notéMˆ(θ) . Alorsγˆ a essentiellement les mêmes propriétés queγ.

On dit alors queφdéfinit un changement admissible de paramètre sur l’arc γ.

Plus précisément :

γˆ a la même classe et le même support queγ.

‚ Soitθ1PJ, et notonst1=φ(θ1).

Mˆ(θ1) =M(t1)est un point multiple deγ si et seulement si c’est un point multiple deˆγ Le pointM(t1)est stationnaire surγsi et seulement siMˆ(θ1)est stationnaire surγ.ˆ

Il y a une tangente en M(t1)surγ si et seulement si il y a une tangente enMˆ(θ1)surγ, et dansˆ ce cas c’est la même.

M(t1)est birégulier surγ si et seulement siMˆ(θ1)est birégulier surˆγ. Etc.

Explications

M(t1) Mˆ(θ1) =M(φ(θ1))

M(t2) M(φ(θ2))

M(t3) M(φ(θ3))

‚ La classe deˆγ, c’est la classe deF⃗ˆ:θÞÑÝÝÝÝÑ

OMˆ(θ), c’est-à-dire deF⃗ˆ=F⃗ ˝φ. Commeφest de classe Ck et F⃗ est de classeCk aussi,F⃗ˆ est bien de même classe queF⃗.

‚ Le support de ˆγ, c’est!

Mˆ(θ), θPJ )

=tM(φ(θ)), θPJu =

carφest surjectivetM(t), tPJu

‚ Si M(t1) =M(t2)avect1t2:

(2)

I. CHANGEMENT ADMISSIBLE DE PARAMÈTRECHAPITRE 11. LONGUEUR ET COURBURE D’UN ARC PARAMÉTRÉ

M(t1) M(φ(θ1))

M(t2) M(φ(θ2))

Soient θ1, θ2PJ tels quet1=φ(θ1)ett2=φ(θ2).

AlorsM(φ(θ1)) =M(φ(θ2)), etθ1θ2. Inversement, siMˆ(θ1) = ˆM2)avecθ1θ2,

AlorsM(φ(θ1)) =M(φ(θ2))etφ(θ1)‰φ(θ2)(carφest injective)

‚ @θPJ,⃗v(θ) =ˆ ÝÝÑdMˆ

(θ) =F⃗ˆ1(θ) = (F⃗ ˝φ)1(θ) =φ1(θ)F⃗1(φ(θ)) Soit

@θPJ,⃗v(θ) =ˆ φ1(θ) loomoon

‰0

v(t) (avect=φ(θ)) (11.1)

i

⃗v(t)

⃗v(θ) M(t)

Mˆ(θ)

‚ @θPJ,⃗a(θ) =ˆ ÝÝÝÑd2Mˆ

2 (θ) =F⃗ˆ2(θ) =φ2(θ)F⃗1(φ(θ)) + (φ1(θ))2F⃗2(φ(θ)) Soit

@θPJ,⃗a(θ) =ˆ φ2(θ)⃗v(t) + (φ1(θ))2 looomooon

‰0

⃗a(t) (avect=φ(θ)) (11.2)

(11.1) et (11.2) montrent que(⃗v(t), ⃗a(t))est libre si et seulement si(ˆ⃗v(θ),⃗a(θ))ˆ l’est : Démonstration :

(En notant toujourst=φ(θ))

Supposons que(⃗v(t), ⃗a(t))est libre.

Soient maintenantα, βPR, supposons que α⃗v(θ) +ˆ β⃗a(θ) =ˆ 0.

Alorsαφ1(θ)⃗v(t) +β(φ2(θ)⃗v(t) + (φ1(θ))2⃗a(t)) =⃗0.

Donc, comme(⃗v(t), ⃗a(t))est libre,αφ1(θ) +βφ2(θ) = 0etβ1(θ))2= 0 Donc, commeφ1(θ)‰0,β= 0, puisα= 0.

Supposons maintenant que(⃗v(t), ⃗a(t))est liée.

Soit alors(α, β)PR2z t(0,0)utel que α⃗v(t) +β⃗a(t) =⃗0.

Siβ = 0, alors⃗v(t) =⃗0(car alorsα‰0), et doncˆv(θ) =⃗0, donc(ˆ⃗v(θ),⃗a(θ))ˆ est liée.

Siβ ‰0, alors⃗a(t) =αβ⃗v(t), et donc : φ1(θ)ˆ⃗a(θ) =φ1(θ)

φ2(θ) + (φ1(θ))2α β

v(t) =

φ2(θ) + (φ1(θ))2α β

ˆv(θ) (11.3) C’est-à-direφ1(θ)ˆ⃗a(θ)´

φ2(θ) + (φ1(θ))2αβ

ˆv(θ) =⃗0, etφ1(θ)‰0, donc(ˆ⃗v(θ),⃗a(θ))ˆ est liée.

D’où l’équivalence pour la birégularité.

Cela montre aussi que siM(t)est stationnaire mais⃗a(t)0, alorsMˆ(θ)est stationnaire, mais avec

⃗a(θ)ˆ ‰0et colinéaire à⃗a(t).

On admet que c’est vrai dans tous les autres cas…

(3)

CHAPITRE 11. LONGUEUR ET COURBURE D’UN ARC PARAMÉTRÉII. LONGUEUR D’UN ARC COMPACTC2 AU MOINS

Simplification des notations

‚ On enlève les chapeaux, ce qui revient à ne plus distinguer dans les notations F⃗ et F⃗ ˝φ.

‚ On se repère alors avec les noms de variables.

φ1 est notée dt.

Les formules (11.1) et (11.2) deviennent alors : (11.1) @θPJ,

ÝÝÑdM

dθ (θ) = dt dθ(θ)

ÝÝÑdM

dt (t) oùt=φ(θ) (11.4)

Ou encore ÝÝÑdM

= dt ÝÝÑdM

dt .

(11.2) @θPJ, ÝÝÝÑd2M

2 = d2t2

ÝÝÑdM dt +

dt

2ÝÝÝÑ

d2M

dt2 (11.5)

Exemple :

γ:

$

&

% x=t y= 0

, tPR+, γˆ:

$

&

%

x=θ+θ3 y= 0

, θPR+ (11.6)

O M(0) Mˆ(0)

M(1) Mˆ(1) M(2)

II Longueur d’un arc compact C

2

au moins

Soit γ: [a, b] ÝÑ P t ÞÝÑ M(t)

un arc de classeCk, oùkě2.

Par définition, longueur deγ= żb

a

}⃗v(t)}dt looomooon

” dl”

=l(γ).

Explication

Version physique…

Version mathématique PournPN˚, on introduitt0, t1, . . . tn, subdivision régulière de[a, b](soit ti =a+ib´na)

On introduit lesMi=M(ti).

SoitiPJ1, nK

L’inégalité de Taylor–Lagrange à l’ordre1 pourF⃗: tÞÑÝÝÑOM(t)(de classe Ck) donne : F⃗(ti)

loomoon ÝÝÑOMi

=F(t⃗ i´1) lo omo on ÝÝÑOMi´1

+ (ti´ti´1) loooomoooon

b´a n

ÝÝÝÝÝÑ F1(ti´1) looomooon

v(ti´1)

+R⃗i, où}R⃗i} ď (ti´ti´1)2

2 sup

[a,b]

}F⃗2(t)}

looooomooooon

M

(11.7)

Ainsi,ÝÝÝÝÝÑ

MiMi´1´b´an ⃗v(ti´1) =R⃗i

Doncˇ ˇ ˇ

ÝÝÝÝÝÑ MiMi´1

›´›

b´na⃗v(ti´1)›

› ˇ ˇ ˇď

ÝÝÝÝÝÑ

MiMi´1´b´na⃗v(ti´1)

›ď(b´a)

2

2n2 M Donc b´an }⃗v(ti´1)} ´(b2n´a)22M ď

ÝÝÝÝÝÑ MiMi´1

›ďb´an }⃗v(ti´1)}+(b2n´a)22M

(4)

II. LONGUEUR D’UN ARC COMPACTCHAPITRE 11. LONGUEUR ET COURBURE D’UN ARC PARAMÉTRÉC2 AU MOINS

Donc, en sommant pouri de1 àn: b´a

n

n

ÿ

i=1

}⃗v(ti´1)}

loooooooooomoooooooooon

Ñşb a}⃗v(t)}dt

´(b´a)2 2n M looooomooooon

Ñ0

ď

n

ÿ

i=1

ÝÝÝÝÝÑ MiMi´1

›ďb´a n

n

ÿ

i=1

}⃗v(ti´1)}

loooooooooomoooooooooon

Ñşb a}⃗v(t)}dt

+(b´a)2 2n M looooomooooon

Ñ0

(11.8)

Remarque :

l(γ)dépend à priori deγ (c’est-à-dire du paramétrage) et pas seulement du support.

Pour calculer une longueur d’une courbe géométrique simple : être raisonnable (en particulier, ne pas avoir de points doubles autres qu’en des points isolés)

Exemples Cercle

r O

C:

$

&

%

x=rcosθ y=rsinθ

, θP[0,2π], ⃗v:

$

&

%

x1=´rsinθ y1 =rcosθ

, θP[0,2π] (11.9)

}⃗v}=a

r2sin2θ+r2cos2θ=r (11.10)

Doncl

0 rdθ= 2πr(si on avait prisθP[0,4π], on aurait eu le même support, maisş

0 rdθ= 4πr: d’où l’utilité de ne pas avoir « trop » de points doubles)

Ellipse

C:

$

&

%

x=acosθ y=bsinθ

, θP[0,2π], ⃗v:

$

&

%

x1=´asinθ y1=bcosθ

, θP[0,2π] (11.11) }⃗v}=a

a2sin2θ+b2cos2θ (11.12)

l 0

aa2sin2θ+b2cos2θdθ(Pas de formule simple)

Formules Si⃗v:

$

&

% x1(t)

y1(t), alorsl(γ) =şb a

ax1(t)2+y1(t)2dt Cas particulier :

Pour une courbe d’équation y =f(x), x P [a, b], dont un paramétrage est :

$

&

% x=t

y=f(t), t P[a, b], on a lb

a

a1 +f1(t)2dt

Par exemple, avecf:xÞÑx2.

Longueur de l’arc de parabole entre les points d’abscisse0 etaą0: l=

ża 0

a1 + 4t2dt =

du=2u=2tdt

1 2

ż2a 0

a1 +u2du =

u=sht, tě0 du=chtdt

1 2

żArgsh2a 0

ch2tdt

=1 2

żArgsh2a 0

1 +ch2t 2 dt=1

4Argsh(2a) +1

8sh(2Argsh(2a))

=1 4ln

2a+a 1 + 4a2

+1

2aa 1 + 4a2

(11.13)

(5)

CHAPITRE 11. LONGUEUR ET COURBURE D’UN ARC PARAMÉTRÉIII. ABSCISSE CURVILIGNE

III Abscisse curviligne

On suppose toujoursγde classeC2 au moins.

A) Définition

On appelle abscisse curviligne surγ toute primitive detÞÑ }⃗v(t)}.

Ainsi, une abscisse curviligne surγ, c’est une fonction S:IÑR, dérivable, telle que@tPI, S1(t) = }⃗v(t)}. SiS en est une, on a donc, pour tousa, bPI :

S(b)´S(a) = şb

a}⃗v(t)}dt : longueur (algébrique par rapport au sens des t croissants) de l’arc de courbe situé entre les points de paramètret=aet t=b.

SiS est la primitive detÞÑ }⃗v(t)}nulle en un certainaPI,S(t)est alors la longueur algébrique de l’arc situé entreM(a)et M(t).

Ainsi, siaPI, tÞÑ żt

a

}⃗v(u)}duest l’abscisse curviligne nulle ena.

B) Paramétrisation admissible avec l’abscisse curviligne

Ici, et jusqu’à la fin du chapitre,γest un arc régulier de classe Ck, kě2.

Dans ce cas,tÞÑ }⃗v(t)}est de classeCk´1 :

tÞÑ⃗v(t)est de classeCk´1, et commetÞÑ⃗v(t)ne s’annule pas,tÞÑ }⃗v(t)}a la même classe.

Ainsi, siS est une fonction abscisse curviligne,S est alors de classeCk surI. Sa dérivée,tÞÑ }⃗v(t)}

ne s’annule pas et garde donc un signe constant. Donc S réalise une bijection deI vers un intervalle J. Comme sa dérivée ne s’annule pas, c’est donc un difféomorphisme de classe Ck de I vers J. Cela correspond donc à un changement admissible de paramétrage surγ(pour S´1)

On note γˆ:J ÝÑ P

s ÞÝÑ M(S´1(s))

c’est à direM(t)oùS(t) =s.

Exemple :

O ⃗i

⃗j M(t0) M(t1)M(t2)M(t3) Mˆ(1) Mˆ(2) Mˆ(3)

On prend comme origine le point d’abscisse curviligneM(t0).

Le pointMˆ(s)correspond dons au point d’abscisse curvilignes. On a alors un mouvement uniforme (}⃗v}ˆ =cte), et même}ˆv}= 1.

Proposition :

@s PJ, ÝÝÑdMˆ

ds (s) = T⃗(t), où S(t) = s (rappel : T(t)⃗ est la tangente à la courbe, orientée, enM(t)et }T⃗}= 1)

(6)

IV. REPÈRE DE FRENET, COURBURECHAPITRE 11. LONGUEUR ET COURBURE D’UN ARC PARAMÉTRÉ

En effet :

@sPJ, ÝÝÑdMˆ

ds (s) = (F⃗ ˝S´1)1(s) = (S´1)1(s) loooomoooon

= 1

S1(S´1 (s))=}⃗v(t)}1

ˆF⃗1(S´1(s)) looooomooooon

=⃗v(t)

= ⃗v(t)

}⃗v(t)} =T⃗(t) (11.14)

S(t) =s.

On retiendra dS

dt(t) =}⃗v(t)} dS´1

ds (s) = 1

}⃗v(t)}t=S´1(s)

ÝÝÑdMˆ

ds (s) =T⃗(t) (11.15) Ou encore, avec les notations simplifiées :

ds

dt =}⃗v} dt

ds = 1 }⃗v}

ÝÝÑdM ds = dt

ds ÝÝÑdM

dt = 1

}⃗v}⃗v=T⃗ (11.16)

IV Repère de Frenet, courbure

A) Repère de Frenet

i

T⃗ M

Le repère de Frenet en un point M de la courbe est, par définition :(M, ⃗T , ⃗N)oùN⃗ est tel que ce repère soit orthonormé direct.

Attention : M,N⃗ et T⃗ « bougent » et sont fonctions, au choix, detous.

Remarque :

T⃗ est fonction de classe Ck´1 de t(ou de s). On introduit les fonctionsa etb de classe Ck´1 telles que T⃗ =a⃗i+b⃗j.

AlorsN⃗ =´b⃗i+a⃗j, doncN⃗ est aussi de classeCk´1.

B) Dérivées des vecteurs T et N (en tant que fonctions de s)

ddsT ¨T⃗ = 0

En effet, }T⃗}2=T⃗ ¨T⃗ =cte= 1.

Donc2T⃗ ¨ ddsT = 0

Il existe donc γPRtel que ddsT =γ ⃗N (dépendant des).

γ s’appelle la courbure algébrique au pointM considéré.

ddsN ¨N⃗ = 0(même raisonnement) Il existe alors xPRtel que ddsN =x ⃗T Mais T⃗ ¨N⃗ =cte= 0.

La dérivation donne alors ddsT ¨N⃗ +T⃗¨ ddsN = 0, c’est-à-direγ+x= 0.

Donc ddsN =´γ ⃗T.

(7)

CHAPITRE 11. LONGUEUR ET COURBURE D’UN ARC PARAMÉTRÉIV. REPÈRE DE FRENET, COURBURE

C) Composantes de v et ⃗a dans le repère de Frenet

⃗v= dM⃗ dt = ds

dt dM⃗

ds = ds

dtT⃗ et ds

dt =}⃗v} (11.17)

⃗a= d2s

dt2T⃗+ ds dt

dT⃗ dt = d2s

dt2T⃗ + ds dt

ds dt

dT⃗ ds = d2s

dt2T⃗ +γ

ds

dt 2

N⃗ (11.18)

Ainsi :

⃗v= ds loomodton

vitesse numérique

T ,⃗ ⃗a= d2s dt2 loomoon

accélération tangentielle

T⃗+γ

ds

dt 2

loooomoooon

accélération normale

N⃗ (11.19)

Il en résulte queM est birégulier si et seulement siγ‰0(puisque déjàM est régulier, donc dsdt ‰0) Commentaire (en supposant γ0) :

M T⃗ N⃗

M1

dT

ds = γ ⃗N. Or, ddsT est l’accélération pour le paramétrage avec s. Il doit donc être dirigé dans la concavité de la courbe.

De plus, en considérant toujours le mouvement uniforme correspondant au parcours avec s, « on sait » (intuitivement) que|γ|est d’autant plus grand que c’est « courbe », puisque plus c’est courbe, plus l’accélération normale est importante.

Explication plus précise du mot courbure (toujours avecγ‰0)

T⃗ N⃗

a

M

On noteR= γ1 : rayon (algébrique) de courbure enM.

L’accélération normale est alorsγ dsdt2N⃗ = vR2N, c’est-à-dire celle qu’on obtient pour un mouve-⃗ ment sur un cercle de rayonR.

SoitΩtel que ÝÝÑMΩ =R ⃗N.Ωs’appelle le centre de courbure au point M.

Le cercle de centre Ωet de rayon|R|(passant parM) s’appelle le cercle osculateur à la courbe en M. C’est celui qui est « le mieux » tangent à la courbe (voir fin du cours)

D) Autre formule

Théorème (« de relèvement » – admis) :

SoitG⃗ une fonction vectorielle de classeCp (pě0) sur un intervalle I, à valeur sur unR-ev euclidien orienté de dimension2, muni d’une base orthonormée(⃗i,⃗j).

(8)

IV. REPÈRE DE FRENET, COURBURECHAPITRE 11. LONGUEUR ET COURBURE D’UN ARC PARAMÉTRÉ

On suppose que}G}⃗ =cte= 1.

Alors il existe une fonctionθ:IÑRde classeCp telle que :

@tPI, ⃗G(t) =cos(θ(t))⃗i+sin(θ(t))⃗j (11.20)

En d’autres termes, on peut trouver une mesureθ(t)de l’angle orienté(⃗iˆ, ⃗G(t))de sorte quetÞÑθ(t) soit de classeCp.

Ici, la fonctionT⃗:sÞÑT⃗(s)est de classeCk´1 et de norme1.

Il existe doncsÞÑα(s), de classeCk´1de sorte que :

@sPJ, ⃗T(s) =cos(α(s))⃗i+sin(α(s))⃗j (11.21) Ainsi,@sPJ, ddsT(s) =´ds(s)sin(α(s))⃗i+ ds(s)cos(α(s))⃗j= ds(s)N⃗(s)

D’où la formule :γ= ds

En pratique :γ= dsdt dt = }v}1 dt

E) Récapitulation des méthodes

‚ 1ère méthode M(t)

ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x(t) y(t)

,⃗v(t) ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x1(t) y1(t)

, donc}⃗v(t)}2= (x1(t))2+ (y1(t))2

T⃗(t) = }⃗v(t)}1 ⃗v(t) ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

a(t)

b(t) (aveca=? x1(t)

(x1(t))2+(y1(t))2,b=? y1(t)

(x1(t))2+(y1(t))2) EtN⃗(t)

ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

´b(t) a(t)

Or, ddsT =γ ⃗N d’une part,

Et d’autre part ddsT = dtdsddtT = }⃗v(t)}1 ddtT, soit ddsT ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

a1(t) }v(t)} b1(t) }⃗v(t)}

D’où on tireγaprès calculs…

‚ 2ème méthode : M(t)

ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x(t) y(t),⃗v(t)

ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x1(t) y1(t),⃗a(t)

ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x2(t) y2(t)

v= dsdtT⃗,⃗a= ddt22sT⃗ +γ dsdt2N⃗. Donc det(⃗v, ⃗a) = [⃗v, ⃗a] =γ dsdt3

[T , ⃗⃗ N] =γ dsdt3

D’où γ= [⃗v,⃗a]

}v}3 = x1y2+y1x2

}v}3 .

‚ 3ème méthode : γ= ds = dtdsdt = 1

}v}

dtαest une mesure de l’angle orienté(⃗iˆ, ⃗T), ou aussi de(⃗iˆ,⃗v).

Exemple : Parabole

$

&

% x=x y=ax2 M

ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x ax2

,⃗v ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

1 2ax

,⃗a ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ 0 2a

.

(9)

CHAPITRE 11. LONGUEUR ET COURBURE D’UN ARC PARAMÉTRÉIV. REPÈRE DE FRENET, COURBURE

Donc[⃗v, ⃗a] =

1 0

2ax 2a

= 2a, et}⃗v}3= (1 + 4a2x2)3/2. Doncγ= (1+4a2a2x2)3/2.

Complément hors programme : à propos du cercle osculateur Soit un arc birégulier de classe C3. Soit M0 un point de l’arc, origine des abscisses curvilignes. Le repère de Frenet en M0 est noté (M0, ⃗T0, ⃗N0).

Développement limité de G:⃗ sÞÑÝÝÝÝÝÑ

M0M(s)à l’ordre 3 en 0 ÝÝÝÝÝÑ

M0M(s) =0 +s ⃗T0+s2

2 γ0N⃗0+s3 6

G⃗3(0) +s3⃗ε(0) (11.22) Où⃗ε(s)ÝÝÝÑ

sÑ0

0, etG⃗3(0) = ds(0)N⃗0+γ0ddsN(0) = ds(0)N⃗0´γ02T⃗0.

Composantes deM(s) dans (M0, ⃗T0, ⃗N0) ÝÝÝÝÝÑ

M0M(s) = (s´γ02s3

6 +o(s3))T⃗0+ (γ0

s2 2 + dγ

ds(0)s3

6 +o(s3))N⃗0 (11.23) Un cercle de centreΩ(x0, y0)(dans(M0, ⃗T0, ⃗N0)) passant parM0(0,0)a pour équation

x2+y2´2xx0´2yy0

looooooooooooomooooooooooooon

=ΩM2´R2M(x,y)

= 0 (11.24)

Définition :

Puissance d’un pointM du plan par rapport à ce cercle φ(M) = ΩM2´R2 Ici,φ(M(s)) = (´2x0)s+ (´2y0γ01

2+ 1)s2+ (2x0γ0216´26y0

ds(0))s3+o(s3)

Pour queφ(M(s))soit infiniment petit d’ordre le plus élevé possible, on prendx0= 0(ainsi,´2x0= 0), ce qui revient à prendreΩsur la normale à l’arc enM0; et on peut prendre aussiy0= γ1

0 =R0 (ainsi,

´y0γ0+ 1 = 0), ce qui revient alors à prendre le cercle osculateur. Ainsi, pour ce choix, φ(M(s)) =

1

3 1 γ0

dγ ds(0)

looooooomooooooon

‰0en général

s3+o(s3)

Ainsi, le cercle osculateur traverse en général la courbe (carφ change de signe), et c’est bien celui qui est « le mieux » tangent à la courbe.

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