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Niger - Région de Maradi

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Academic year: 2022

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Isa

Rimi Keita

Bouza

Mashi

Baure Dutsi

Abalak

Tanout

Jibiya Madaoua

Takieta

Magaria Matamaye

Maiaduwa Shinkafi

Tarka Nomao

Sabon Birni

Aderbissinat

Koona Goula

Korgom Tchake

AzagorRoumbou

Gangara Tagriss

Kornaka

Ourafane Issawane

Dan Issa Korahane

Maijirgui Chadakori

Adje Koria

Guidan Sori Dakoro

Kanambakache

Baoudeta Peulh

Hawan Dawaki Haoussa El Allassane

Maireyrey

ZINDER

TAHOUA

SOKOTO

KATSINA AGADEZ

ZAMFARA Sokoto

Bermo

Aguie Aguie

Gazaoua Gazaoua Madarounfa Madarounfa

Mayahi Sofoua

Guidan-Roumdji Guidan-Roumdji

Mayahi

Tessaoua Kanguiwa Tessaoua

Zinder

Maradi

Katsina

Niger: Reference map of Maradi

Creation date:

Data soures:

Paper size:

Disclaimers

OCHA, ESRI, UNCS, DCW, IGNN A4 The boundaries and names shown and the designations used on these maps do not imply official endorsement or acceptance by the United Nations. 02/05/2018

0 30 60km

!

^ National capital

!

!! Admin1 capital

! Main town

INTERNATIONAL BOUNDARIES ADMIN1 BOUNDARIES

Main road Secondary road Local road River Admin2 boundaries

NIGERIA

Bermo

Dakoro

703 807

Personnes dans le besoin

360 705

Personnes ciblées

495 473

Personnes atteintes au 30 septembre 2021

94 774 461$ USD

Requis1

CONTEXTE

La situation sécuritaire dans la région de Maradi a été relativement calme au cours du troisième trimestre. Les départements de Guidan Roumdji et Madarounfa restent les plus affectés. Entre juillet et septembre, le nombre d’incidents de sécurité a connu une évolution en dent de scie avec 14 incidents en juillet, 20 en août, et 9 au mois de septembre. Le renforcement des mesures sécuritaires tant du côté du Niger que du Nigeria expliquerait cette tendance à la baisse au mois de septembre.

Néanmoins, malgré le renforcement de la surveillance sécuritaire aux frontières des deux pays, plusieurs incursions de groupes armés ont été enregistrées dans des villages et campements frontaliers des communes de Gabi, Safo, Tibiri, Guidan Sori et Dan Issa dans les départements de Madarounfa et Guidan Roumdji. Ces incursions ont été suivies de vols de bétails, d’enlèvements de personnes avec demande de rançon, des assassinats, etc.

Globalement, 07 personnes tuées, 10 blessées, 37 enlevées et plusieurs têtes de bétail emportées. La plupart des bétails voles ont été récupérés suite à l’intervention des Forces de Défense et de Sécurité dans le cadre l'opération Faraouta Boushiya.

Une tendance à la baisse des incidents a été observée pendant le mois de septembre. Ceci s’expliquerait entre autres par le déclenchement de l’opération «Hadarin Daji» du côté nigérian et le positionnement sur la frontière des éléments de l’opération «Faraouta Boushiya» côté nigérien. Dans le même temps, les patrouilles militaires se sont poursuivies et renforcées. Le graphique ci-dessous montre l’évolution du nombre des incidents sécuritaires et des victimes civiles enregistré de janvier à septembre 2021. Selon certaines analyses, l’impraticabilité des pistes inter-villages avec des risques d’embourbement pendant la saison hivernale contribuerait au ralentissement des FDS dans la riposte, ce qui aurait eu pour corollaire une recrudescence des attaques pendant le mois d’août 2021, à travers notamment des embuscades et attaques diurnes dans les champs de culture. Comparé aux deux trimestres précédents, le troisième trimestre a enregistré au total 43 incidents contre 32 au second et 50 au premier trimestre.

[1] A travers le Plan de Réponse Humanitaire 2021

Analyse situationnelle trimestrielle

Au 30 septembre 2021 CHIFFRES CLÉS

Les frontières, les noms indiqués et les désignations employés sur cette carte n’impliquent pas reconnaissance ou acceptation officielle par l’Organisation des Nations Unies.

Tillabéri

Tahoua

Dosso

N I G E R I A M A L I

B U R K I N A F A S O

B E N I N

ABALA

TERA

KOLLO OUALLAM

SAY

FILINGUE

TORODI TILLABERI

BANIBANGOU

GOTHEYE AYEROU

BANKILARE

BALLEYARA

Niamey

Fleuve Niger

(2)

Graphique : Situation des incidents sécuritaires dans la région de Maradi au 30 septembre 2021 (source UNDSS)

Conflits et mouvements de populations

La région de Maradi a enregistré divers types de mouvements de populations au cours du troisième trimestre. Selon les autorités régionales, entre juillet et septembre, ce sont 3 339 ménages de 19 696 personnes (1 993 hommes, 3 469 femmes, 10 729 garçons et 6 969 filles) qui sont arrivés sur le territoire nigérien à cause des activités des GNAE - en provenance des États frontaliers nigérians de Katsina, Sokoto et Zamfara. Ils ont élu domicile dans les départements frontaliers de Madarounfa (communes de Dan Issa, Jiratawa, Gabi, Safo) et Guidan Roumdji (Guidan Roumdji et Tibiri).2

D’autre part, des mouvements inter villages de réfugiés nigérians ont été observés en territoire nigérien. Au cours du 3e trimestre, ce sont 4 156 ménages de 12 014 personnes (797 hommes, 4 953 femmes, 3 869 filles et 3 201 garçons) qui ont effectué des déplacements secondaires à la recherche des moyens de subsistance. La suspension par les autorités régionales de l’assistance alimentaire dans les villages d’accueil, pour la période de soudure, et les difficultés qu’éprouvent les réfugiés à accéder aux travaux rémunérateurs sont entre autres les raisons qui expliqueraient l’ampleur de ces mouvements.3

Les réfugiés nigérians ont également fait des mouvements pendulaires entre le Niger et leurs villages d’origine en aller-retour. Au cours du 3e trimestre, 3 704 ménages de 18 061 réfugiés (1 403 hommes, 4 531 femmes, 5 998 filles et 5 229 garçons) ont effectués ces types de mouvements. Ces réfugiés quittent les villages d’opportunité et certains villages d’accueil, pour la majorité, dans les communes de Guidan Roumdji, Safo et Djirataoua pour se rendre au Nigéria, dans les communes de Jibia, (État de Katsina), Zourmi (État de Zamfara) et celles de Sabon Birni (État de Sokoto). Les principales motivations de ces va-et-vient sont les travaux champêtres, les raisons sociales et les échos d’une accalmie dans certains villages d'origine. Du fait de l’insécurité, les mouvements retours vers le Niger ont naturellement été plus nombreux. Les réfugiés revenus sont estimés à 1 856 ménages de 6 909 personnes (583 hommes, 2 085 femmes, 2 312 filles et 1 929 garçons et sont localisés dans les communes de Gabi, Guidan Roumdji, Tibiri et Guidan Sori).

En plus des réfugiés nigérians, 121 ménages de 391 personnes (de 31 hommes, 154 femmes, 119 filles et 118 garçons) déplacées internes ont dû fuir leurs localités d’origine vers des endroits plus sécurisés à cause des activités des GANE dans les départements de Madarounfa et Guidan Roumdji. À la date du 30 septembre 2021, 2 327 ménages de 15 910 personnes déplacées internes ont été enregistrés et validés par le Comité National de validation des données statistiques PDI des régions lors de sa réunion tenue le 8 octobre 2021.

[2] Rapports de monitoring de protection de l’ONG CIAUD des mois de Juillet, Aout et septembre 2021 [3] Ibid

Septembre Août Juillet Juin Mai Avril Mars Février Janvier

13 39

30 29

12 14

22 19

16 34

8 6

11

19 18

9 18

(3)

Le monitoring de protection a également identifié un autre forme de mouvements de populations. Il s’agit des retournés du Nigeria. En effet, des Nigériens établis au Nigeria ont dû revenir au Niger pour diverses raisons. Il s’agit de 132 ménages nigériens de 702 personnes (dont 35 hommes, 135 femmes, 277 filles et 255 garçons), revenant des États de Sokoto (villages de Sabon Birni et de Isa), Katsina (commune de Jibia) et Zamfara (village de Gourbi). Ces personnes se sont installées au niveau des villages relevant des communes de Guidan Roumdji, Guidan Sori, Madarounfa et Gabi. La persistance de l’insécurité dans les zones de résidence habituelle explique ce retour au bercail.

Autre forme de mouvements de populations qu’il convient de souligner est le retour de personnes déplacées internes dans leurs villages d’origine. Selon le monitoring de protection, 16 ménages de 105 personnes composés de 11 hommes, 23 femmes, 42 filles et 27 garçons ont été recensés. La présence des Forces de Défense et de Sécurité et les patrouilles qu’elles mènent dans la zone ont contribué à ces retours.

Par ailleurs, en plus de ces réfugiés nouvellement arrivés pendant le troisième trimestre dans la région, au 11 juillet 2021, le HCR estime à 80 896 le nombre de réfugiés préenregistrés, parmi lesquels 57 122 personnes (14 575 ménages), soit 71% sont enregistrés par biométrie. Les mineurs font 39 595 enfants soit 68% et les personnes âgées 1 464 soit 3% des personnes enregistrées. 23 774 personnes, soit 29% attendent d’être enregistrées auxquelles s’ajoutent les nouvellement arrivés au cours du trimestre qui font 19 696 personnes.

Il faut noter cependant qu’une mission de vérification de présence physique des réfugiés dans les villages d’accueils et d’opportunités conduites du 27 au 31 juillet 2021 a révélé que seuls 3 229 ménages de 12 217 personnes étaient présents lors de son passage, dont 4 838 hommes et 7 381 femmes. La mission a été conduite par la Direction des Réfugiés du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.

Carte : Situation globale des mouvements de populations dans la région de Maradi (Septembre 2021)

La carte ci-dessus montre que les réfugiés ne sont présents que dans le département de Guidan Roumdji, alors que les PDIs sont aussi bien dans ce département que celui de Madarounfa.

Déficits et contraintes structurels préexistants

Les activités productives de la région reposent essentiellement sur l'agriculture et l’élevage. En effet, environ 85% de la population totale de la région dépend de l’agriculture et plus de 90% de l’élevage4. Avec un rythme de croissance

[4] http://ptfdecentralisationniger.org/data/uploads/pdr-2016-2020/pdr-maradi-2016-2020.pdf

Evolution du nombre de PDI par mois en 2020 - 2021

PDI et réfugiés de 2020 à 2021 0

5K 10K 15K 20K 25K

PDI

Sept Juil Mai Mars Janv2021 Nov Sept Juil Mai Mars Janv2020

2021 2020 17K 45K

16K 45K NIGERIA

NIGERIA NIGERIA

Mayahi Dakoro

Tessaoua Aguié

Guidan Roumdji

Madarounfa

Ville de Maradi Gazaoua

TAHOUA

7K

9K 57K

Nombre de PDI (au 30 septembre 2021) Nombre de réfugiés (au 30 septembre 2021)

xx xx

Les frontières, les noms indiqués et les désignations employés sur cette carte n’impliquent pas reconnaissance ou acceptation officielle par l’Organisation des Nations Unies. Source : UNHCR, MAH/GC (données validées par le comité de collecte PDI)

(4)

de 3,7%, la région de Maradi a aussi une incidence de pauvreté plus élevée que la moyenne du pays (57,8% contre 48,2% en 2011). Cette paupérisation des populations se traduit par des difficultés d’accès aux services sociaux de base (éducation, santé, eau et assainissement) et une forte vulnérabilité des enfants, des femmes et de certains groupes sociaux à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Le déficit de développement durable s’explique en partie par le défi de la poussée démographique dans la région de Maradi. La population majoritairement jeune (54,4% de moins de 15 ans) a un taux de croissance démographique de 3,7%5. Cette forte croissance s’explique principalement par un fort taux de fécondité qui est de 8,4 enfants par femme6. De plus, la région de Maradi connaît beaucoup de situations d’inégalité entre genre et de discrimination socio- économique touchant particulièrement les filles et les femmes. La forte dépendance décisionnelle, le mariage précoce (34% des filles mariées avant l’âge de 15 ans), le manque d’éducation, et d’autres formes de violence faites aux femmes dont les mutilations génitales, la violence conjugale et la répudiation s’ajoutent à la vulnérabilité sociale et physique des femmes et des filles.

L'une des conséquences de l'accroissement de la population de la Région est aussi l'impossibilité de satisfaire des besoins de base, notamment la santé, l’éducation, l’eau et l’assainissement. En effet, 44,9% des ménages utilisent le puits ouvert comme principal mode d’approvisionnement en eau et environ 78% des ménages manquent de sanitaires7. Malgré l’augmentation du taux de couverture sanitaire, entre 2009 et 2010 à cause de la crise nutritionnelle, il est passé de 51,37% en 2010 à 40,75% en 20138; une dynamique non proportionnelle entre les besoins supplémentaires en santé et la croissance démographique.

La demande en bois-énergie et en terres agricoles du fait de la forte croissance démographique a accentué la régression forestière de la région. Les ressources forestières ont diminué de 78,5% en 2006 par rapport à leurs superficies de 19759.

Quant à l’alimentation en eau des animaux, elle est essentiellement assurée par les eaux de surface et souterraines. La DREL a dénombré 180 mares temporaires, 8 mares semi-permanentes et 10 mares permanentes à l’échelle régionale.

À ces mares s’ajoutent 4 250 puits publics, 1 249 pompes MH, 320 Mini AEP, 486 puits pastoraux traditionnels, 15 stations de pompage et 131 points d’eau pastoraux modernes.

Cependant, certaines de ces mares qui ont connu un bon remplissage en août ont été sujettes malheureusement à un assèchement progressif en septembre, ce qui pourrait expliquer la descente précoce et timide de certains éleveurs.

Perturbation des marchés et de la productivité

La campagne agropastorale s’est plus ou moins bien déroulée pendant ce troisième trimestre. Sur le plan agricole, 60% des espaces cultivés en mil et sorgho sont au stade d’épiaison (le plus avancé) et 1% au stade de montaison (le moins avancé) à la 3e décade de septembre 2021. On note cependant les attaques de certains ennemis de cultures, notamment les chenilles défoliatrices sur le niébé dans le département de Guidan Roumdji, les insectes floricoles sur le mil dans les départements d’Aguié, Tessaoua, Guidan Roumdji et la CU de Maradi, les cicadelles sur le mil dans le département de Guidan Roumdji, la chenille mineuse dans les départements d’Aguié, Gazaoua et Guidan Roumdji, les sautereaux dans les départements de Dakoro, Mayahi et Bermo et les thrips sur le niébé dans le département de Gazaoua10. Au total, 25 649 ha ont été infestés, mais les mesures de contrôle ont permis de couvrir 22 844 ha, 89%.

À cette situation phytosanitaire s’ajoutent quelques phénomènes exceptionnels susceptibles d’impacter négativement la campagne agricole. Il s’agit notamment de la sécheresse de plus de 14 jours sans pluie dans 55 villages du

[5] Ibid

[6] PDES 2017-2021.

[7] http://ptfdecentralisationniger.org/data/uploads/pdr-2016-2020/pdr-maradi-2016-2020.pdf [8] Ibid

[9] Ibid

[10] Présentation de la DRA à la réunion de l’Intersecteur du 24 septembre 2021

(5)

département de Dakoro et 17 villages d’Aguié (en septembre 2021), la pluie de grêle dans 16 villages de Guidan Roumdji et les inondations dans 16 villages de Madarounfa, et les infestations de la mineuse de l’épi du mil dans les départements de Gazaoua, Aguié, Guidan Roumdji et Dakoro. Ces phénomènes sont les causes essentielles de risque de déficit de 341 villages agricoles répartis dans 29 communes de la région pour une population à risque de 497 447 personnes (Données : Évaluation mi-parcours août 2021).11

L’analyse des prix des céréales à la date du 30 septembre révèle une légère baisse par rapport au début du mois pour le mil (5%) et le sorgho (2%) et une légère hausse par rapport à la même période en 2020 (11% pour le mil et 1% pour le sorgho). Ces prix restent cependant toujours en hausse significative par rapport à la moyenne quinquennale qui est de 37% pour le mil et 26% pour le sorgho. Dans le même temps, on note une disponibilité des denrées, car les marchés de la région sont régulièrement approvisionnés en céréales de base. En somme, la campagne agricole d’hivernage 2021 s’annonce prometteuse malgré les poches de sécheresses enregistrées et les attaques des ennemis de cultures. 12 Insécurité alimentaire et perte des moyens de subsistance

Globalement la région de Maradi est confrontée à une insécurité alimentaire en stress (Phase 2 de l’IPC) grâce à l’assistance fournie selon la situation projetée du Cadre Harmonise de mars 2021. Néanmoins les résultats partiels de la situation agropastorale présentent des degrés de sévérité différents.

Sur le plan agricole : 341 villages répartis dans 29 communes pour une population estimée à 497 447 personnes seraient à risque d’insécurité alimentaire du fait des phénomènes exceptionnels suivants : sécheresse de plus de 14 jours dans 36 villages de Dakoro, pluies de grêle dans 16 villages de Guidan Roumdji, Inondations dans 16 villages de Madarounfa et infestations de la mineuse de l’épi dans des villages des départements de Gazawa, Guidan Roumdji, Aguié et Dakoro.

Sur le plan pastoral, la situation se caractérise par des pluies rares avec persistance de sécheresse en zone pastorale,

13et une mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies surtout en septembre (irrégularité) avec des signes de sécheresse (flétrissement voire dessèchement du tapis surtout en zone pastorale). La région peut être découpée en 3 zones de production selon la hauteur du tapis herbacé :

• Zones de bonne production (Hauteur de 30 à 50 cm),

• Zone de moyenne production (Hauteur de 15 à 25 cm),

• Zone de faible production (Hauteur inférieure à 10 cm).

Cette évaluation qualitative et la croissance du tapis montrent que les zones des faibles productions peuvent être considérées comme vulnérables et auraient besoin d’assistance surtout que 3 257,93 ha de pâturages estimés à 5 733 546,87 kg de biomasse ont été ravagés par les feux de brousse.

En ce qui concerne l’embonpoint des animaux, il est jugé bon pour les animaux en divagation et passable pour les animaux aux piquets.

Pour ce qui est du terme de l’échange, il est en défaveur des éleveurs avec une détérioration remarquée en août et septembre sur l’ensemble des départements. Il est également en nette détérioration par rapport à 2019 pour la même période, en raison de la flambée des prix des denrées alimentaires.

Sur le plan zoo sanitaire, 52 cas de foyers de suspicion de maladies diverses ont été identifiés de janvier à sept 2021 contre 140 en 2020 et 186 Cas en 2019. Les pathologies meurtrières sont la pasteurellose PR (64 cas), la fièvre aphteuse (23cas) et Clavelée (19 cas). Pour contrôler la situation, 56,8% des bovins, soit 1 090 258 UBT, 56,5% de petits ruminants, soit 401 728 UBT et 3,17% des camelins, soit 8 229 UBT ont été vaccinés.14

[11] Ibid [12] Ibid [13] Ibid

[14] Présentation de la Direction Régionale de l’Elevage à la réunion de l’Intersecteur du 24 septembre 2021

(6)

Malnutrition et épidémie

Les chiffres des maladies à déclaration obligatoire (MDO) publiés par la Direction Régionale de la Santé Publique (DRSP) à la 39e semaine de l’année 2021 font état d’un cumul de 748 cas de rougeole pour 04 décès, 56 cas de méningite pour 01 décès, 2 949 cas de choléra pour 49 décès.

La comparaison des données MDO de la région de Maradi de la première à la 39e semaine des années 2020 et 2021 révèle les résultats suivants :

• Il y a eu deux fois plus de cas de rougeole et de décès à la même période en 2021 qu’en 2020. En effet, 748 cas pour 4 décès ont été enregistrés en 2021 contre 386 cas de rougeole pour 02 décès en 2020.

• Pour ce qui est du paludisme, plus de cas et moins de décès ont été enregistrés en 2021 (827 043 cas pour 701 décès) qu’en 2020 (671 860 cas de paludisme pour 562 décès) à la même période.

• 56 cas de méningite pour 01 décès ont été enregistrés en 2021, alors qu’aucun cas n’a été enregistré en 2020.

En ce qui concerne la malnutrition, 91 053 cas pour 24 décès de MAM, 93 857 cas pour 74 décès de MAS et 11 202 admissions au CRENI pour 691 décès. Les données comparées de 2021 et 2020 à la même période se présentent comme suit :

• Plus de cas de MAM et de décès en 2021 (91 053 cas et 24 décès) qu’en 2020 (78 556 cas avec 14 décès),

• Plus de cas de MAS et décès en 2021 (93 857 cas pour 74 décès), qu’en 2020 (91 364 cas avec 58 décès),

• Les nombres d’admissions et décès au CRENI ont également été plus importants en 2021 (11 202 admissions pour 691 décès) qu’en 2020 (9 857 cas d’admissions et 530 décès).

On remarque globalement que la région de Maradi a enregistré plus de cas de rougeole, de méningite, de paludisme, de MAM et d’admissions au CRENI en 2021 qu’a la même période en 2020. Des mesures idoines doivent donc être prises pour faire face à cette situation. Pour ce qui est de la COVID-19, la région a enregistré 67 cas, dont 9 décès, depuis le début de la pandémie. Le nombre de personnes vaccinées est de 45 912 dont 38 444 ont reçu leur première dose et 7 462 leur deuxième dose. Région de Maradi - Malnutrition - Semaine 39 (31 Septembre 2021)

Dakoro

Mayahi Bermo

Tessaoua

Madarounfa Aguié

Gazaoua Guidan Roumdji

Dakoro

Mayahi Bermo

Tessaoua

Madarounfa Aguié

Gazaoua Guidan Roumdji

Admissions cumulées en malnutrition aigue modérée Admissions cumluées en malnutrition aigue sévere

91 053 cas de MAM 93 857 cas de MAS

Source: DRSE (MDO) Date de création: 26/10/2021 700 - 3000

> 6000 3001 - 6000

# cas cumulés

Carte : Maradi- Malnutrition (septembre 2021)

(7)

Accès humanitaire

La région de Maradi n’est pas confrontée à un problème d’accès logistique étant donné que tous les départements sont accessibles. Cependant, la période hivernale, sans constituer un frein aux activités des acteurs, a tout de même par endroit rendu l’accès difficile pour cause d’effondrement d’ouvrages d’évacuation des eaux. C’est le cas dans la commune de Dan Issa et dans certains endroits dans le nord de la région (département de Dakoro). Les acteurs ont dû faire des détours pour accéder aux populations dans le besoin.

D’autre part, le zonage proposé par la CMCoord au cours de second trimestre reste d’actualité et se confirme avec les récents incidents sécuritaires survenus dans la bande sud frontalière du Nigeria. Le respect des consignes sécuritaires, dont la notification des missions, la prudence et la vigilance sont exigées des acteurs humanitaires.

Pour le suivi des impacts de la situation sécuritaire sur l’accès, le groupe restreint de monitoring sécurité s’est réuni trois fois pendant le troisième trimestre, de même que la CMCoord.

Tendances des facteurs

• Eu égard à certains phénomènes exceptionnels ayant affecté la campagne agrosylvopastorale 2021, il est fort probable que plusieurs ménages agriculteurs et nomades soient en insécurité alimentaire dans la région.

742

cas de rougeole

62

cas de méningite

Dakoro

Mayahi Tessaoua

Aguié Maradi

Guidan Roumdji

Gazaoua Bermo

Madarounfa

6

6 10

13

18

7 1 8 87

45 35

70

280 192

XX XX

# cas de rougeole

# cas de meningite

Source: DSRE (MDO) Date de création: 30/092021

26

742

cas de rougeole

62

cas de meningite

Carte : Maradi- Situation épidémiologique (septembre 2021)

(8)

• Les ménages victimes des inondations non assistés pourraient basculer dans la précarité et la pauvreté chronique si leurs moyens de production ne sont pas reconstitués. En effet, beaucoup de sinistrés de 2020 sont toujours démunis.

• Risque de conflits entre agriculteurs et éleveurs en raison d’une descente précoce des éleveurs vers le sud, lorsqu'il reste encore 3 mois avant la libération des champs qui a lieu généralement en fin décembre.

• Les dispositions sécuritaires prises aussi bien du côté nigérian que nigériennes pourraient amoindrir le nombre d’attaques des bandits armés et par ricochet le nombre de déplacés internes et réfugiés dans la région.

COORDINATION HUMANITAIRE

Pendant le 3e trimestre 2021, le sous bureau s’est penché sur l’accompagnement et l’animation des mécanismes de coordination en place à Maradi (CMCoord, Intersecteur et les réunions des GT Sectoriels : SECAL, WASH, ABNA, etc.) et la redynamisation des mécanismes de coordination en léthargie pour la région de Zinder, zone sous couverture du sous bureau. Trois réunions de coordination ont ainsi été organisées à Zinder ainsi que deux réunions du Comité régional chargé de l’accès humanitaire.

Dans le cadre de la gestion des inondations, le sous-bureau a facilité plusieurs activités des partenaires en lien avec les évaluations multisectorielles des zones sinistrées et l’assistance, ainsi que le positionnement des acteurs pour la réponse.

Le troisième trimestre a aussi été marqué par l’organisation des ateliers régionaux de planification humanitaire (HNO-HRP) 2022 à Maradi et à Zinder. Ces ateliers ont vu la participation des autorités, des acteurs étatiques et des acteurs humanitaires, et ont été des opportunités pour les différentes parties de discuter et de convenir des préoccupations et priorités des régions.

ANALYSE INTERSECTORIELLE ET MULTISECTORIELLE

Personnes dans le besoin et sévérité des besoins intersectoriels

704K

Personnes dans le besoin

EDUCATION PROTECTION SANTE NUTRITION SEC. ALIMENTAIRE EHA ABRIS

167K

361K 217K

515K 273K

447K 141K

EDUCATION PROTECTION SANTE NUTRITION SEC. ALIMENTAIRE EHA ABRIS

7K 15K x

39K 158K 66K x

41K

199K 174K

361K 141K

333K 141K

PERSONNES DANS LE BESOIN

PERSONNES ASSISTÉES PERSONNES CIBLÉES

(9)

Avec 0,7 million15 de personnes dans le besoin d’assistance humanitaire sur une population totale estimée à 4,7 millions soit 14% de la population du Niger. 97,8% des ménages présentent des besoins multisectoriels, dont 6%

avec des besoins multisectoriels extrêmes. Cette situation affecte particulièrement 19% des réfugiés de la région et le département le plus touché est Madarounfa. Les besoins les plus accrus sont dans les secteurs de l’EHA (91%

des ménages présentent un besoin dans ce secteur) et l’éducation (64% des ménages)16.

Le nombre de personnes ayant besoin d'une aide humanitaire en 2021 dans la région de Maradi a augmenté de plus de 43% par rapport à 2020 principalement à cause de la montée de la violence et de l'insécurité et de l'impact de la pandémie COVID-19. Ces chocs ont exacerbé une vulnérabilité accrue chez les PDI, réfugiés, et les populations hôtes, car confrontés à un ensemble de conditions humanitaires tel que l'accès réduit aux services sociaux de base (nourriture, marchés, aux soins de santé, éducation, etc.), mécanismes d'adaptation négatifs du travail des enfants, entraînant des dommages physiques et la malnutrition. De nombreux incidents de protection y sont rapportés, 103 incidents identifiés pour 213 victimes durant la période comprise entre juillet et septembre 2021 selon le monitoring de protection de l’ONG CIAUD.

L’analyse intersectorielle des besoins démontre que les populations non déplacées dans 4 départements (Bermo, Dakoro,Guidan Roumdji et Madarounfa) présentent des besoins humanitaires sévères (classe de sévérité 3). La situation est plus préoccupante pour les PDI dans la région qui présentent des besoins humanitaires de niveau critique (classe de sévérité 4).

[15] HNO 2021 [16] Ibid

Dakoro

Mayahi

Tessaoua

Aguié Guidan Roumdji

Gazaoua Bermo

Madarounfa

Sévérité des besoins (Situation Globale) Sévérité des besoins: Comnunautés hôtes

Sévérité des besoins: Personnes déplacées internes

Sévérité des besoins: réfugiés

Non Concerné Date de création: 8/4/2021

Echelle/classe 1 2 3 4 5

Severité Aucune/

Minimale Stress Severe Extreme Catastrophique

Carte : Maradi- Personnes dans le besoin

(10)

La nourriture est le besoin prioritaire cité en premier par les trois groupes de population enquêtés par la MSNA . Des besoins en ABNA viennent en 2ème lieu pour les PDI et les réfugiés tandis que pour les personnes non déplacées c’est la santé qui vient en seconde lieu. Les moyens de subsistance/AGR sont cité comme troisième priorité par les ménages non déplacés et les réfugiés tandis que pour les PDI, c’est la sécurité qui vient en 3ème position.

Quand on sait que la nourriture est le besoin prioritaire pour les réfugiés, la suspension des opérations de distributions des vivres dans les villages d’accueil des réfugiés va certainement contribuer à fragiliser davantage l’équilibre précaire observé chez ce groupe de population.

Il est également important de noter que la région de Maradi a enregistré le plus grand nombre de personnes sinistrées des inondations de 2021. À la date du 30 septembre, 12 989 ménages de 104 032 personnes sont sinistrés des inondations survenues dans 08 des 09 entités administratives de la région. Ces personnes ont également perdu 4 943 habitations ce qui dénote des besoins en abris pour lesquels aucune assistance n’a été fournie. Les besoins en vivres pour ces populations sinistrées sont estimés à 1 299 tonnes de céréales pour lesquels seules 495 tonnes ont pu être servies d’où un gap de 804 tonnes recherchées.

Réponse et gaps intersectoriels

495K

Personnes assistées

Au 30 septembre 2021, 495 473 personnes sur les 360 705 ciblées ont pu bénéficier d’une assistance dans au moins un secteur ; principalement celui de la santé qui a ainsi atteint 285% de sa cible. Les secteurs de la sécurité alimentaire (141%) et de l’eau, hygiène et assainissement (93%) ont également pu couvrir la quasi-totalité ou la totalité des personnes ciblées dans la région. Des gaps importants restent encore à combler pour l’éducation (49%), la Protection (36%) et la nutrition (33%).

Le secteur des abris et biens non alimentaires n’a quant à lui, pu assister que 1,5% des personnes ciblées, malgré les efforts fournis par les acteurs humanitaires dans le but de répondre aux besoins identifiés.

Avec un taux de réalisation de 137%, la région de Maradi se positionne au 1er rang national en termes de couverture des cibles identifiées par les partenaires humanitaires dans le cadre du plan de réponse humanitaire 2021.

La faiblesse de la réponse au niveau régional est due à trois facteurs essentiels :

1. Faible mobilisation des ressources financières au niveau national. Avec un taux de financement de 26% au 30 septembre, le plan de réponse humanitaire du Niger n’a reçu que 135 millions de dollars contre 43% l’année dernière à la même période.

EDUCATION PROTECTION SANTE NUTRITION SEC. ALIMENTAIRE EHA Abris

PERSONNES CIBLEES PERSONNES ASSISTEES

141K

333K

20 K 2K

52 K

198K 241K

141 K

361 K

174 K 199K

41K

309K

495K

(11)

2. Accès humanitaire. Force est de reconnaître que toutes les activités humanitaires restent très dépendantes de l’accès humanitaire dans la région.

3. Manque de synergie d’action entre secteurs malgré l’existence de stratégies intersectorielles. Globalement, en dehors des interventions d’urgences multisectorielles et ponctuelles, répondant aux impacts des chocs soudains, on note un manque de synergies d’interventions réalisées grâce à l'intégration combinée d’au moins deux secteurs ou/et d’interventions séquencées ou de transferts monétaires polyvalents répondant à une combinaison de besoins de base et doublée de ciblages géographiques pour réduire efficacement les besoins.

PRÉVISIONS

• La descente précoce des éleveurs vers le Sud pourrait être un facteur de risque de conflits entre agriculteurs et éleveurs.

• La survenue des feux de brousse qui risqueraient d’aggraver la situation alimentaire des ménages des pasteurs dans un contexte de campagne pastorale moyenne à médiocre par endroit.

• La détérioration de la situation sécuritaire au Nigeria peut aussi entraîner des mouvements forcés des populations en provenance du Nigeria d’une part, mais aussi à l’intérieur de la région.

• La détérioration de la situation sanitaire et nutritionnelle dans certains départements (Madarounfa, Guidan Roumdji, Mayahi, etc) qui pourrait faire de l’épaisseur à la liste des problématiques humanitaires dont souffre la région.

RECOMMANDATIONS

• Réaliser des interventions conjointes, urgentes et préventives nécessaires pour freiner cette détérioration progressive de la situation sanitaire et nutritionnelle.

• Développer et privilégier des approches multisectorielles et intersectorielles pour améliorer l’efficacité de la réponse humanitaire et éviter des duplications.

• Plaidoyer pour une assistance coordonnée et adéquate aux besoins dans divers secteurs (sécurité alimentaire, santé, éducation, eau hygiène et assainissement, abris, protection) ;

• Intensifier la sensibilisation des populations sur les risques liés à la COVID-19 et le respect des gestes barrières et autres mesures standards édictées par les autorités en vue de réduire le risque de propagation et d’infection.

• Plaidoyer pour la mise en œuvre d'activités génératrices de revenus qui permettrait de renforcer les moyens d’existence des populations dans le besoin (réfugiés et personnes déplacées internes) y compris les populations d’accueil.

• Plaidoyer pour renforcer les capacités des écoles en infrastructures et enseignants dans les différents villages d’accueil des réfugiés et déplacés internes afin d’accueillir tous les enfants scolarisés ou en âge d’aller à l’école.

• Plaider pour des actions de relèvement en faveur des sinistrés des inondations, dont les besoins en ABNA et en vivre sont importants.

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