Surveillance de l’apparition de la Fièvre Aphteuse en lien avec la situation sanitaire en Afrique du Nord

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Surveillance de l’apparition de la Fièvre Aphteuse en lien avec la situation sanitaire en Afrique du

Nord

CROPSAV

Section animale

Lundi 15 décembre 2014

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Plan

 Présentation de la Fièvre Aphteuse

 Dispositif de surveillance et de lutte

 Situation en Afrique du Nord

 Dispositif de surveillance en PACA

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 La fièvre aphteuse (FA) ou Foot and Mouth Disease (FMD) est la maladie la plus contagieuse du bétail

 Elle engendre des pertes économiques considérables du fait des restrictions aux échanges

 Elle affecte tous les artiodactyles (animaux à sabots fendus), tant domestiques que sauvages

 Elle se caractérise par l’apparition de vésicules puis d’ulcères dans la cavité buccale, dans l’espace interdigital et sur le bourrelet coronaire des onglons, ainsi que sur la mamelle et les trayons

 Elle présente une très forte morbidité, mais une faible mortalité (essentiellement chez les jeunes)

 Elle n’affecte pas l’Homme

 Les équidés, carnivores et oiseaux sont totalement insensibles au virus

 Sa répartition est mondiale

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Carte de distribution de la Fièvre Aphteuse – 1

Carte de distribution de la Fièvre Aphteuse – 1^er^er semestre 2014 semestre 2014

Données OIE

http://www.oie.int

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 La FA est une maladie infectieuse due à un petit virus à ARN non enveloppé de la famille des Picornaviridae

 Le fait d’être non enveloppé confère au virus une grande résistance dans le milieu extérieur. Il résiste à de nombreux agents physiques et chimiques, notamment au froid, et à de nombreux désinfectants

 Sa stabilité dans l’environnement ou les denrées animales dépend du pH, de la T°C, de l’humidité et de la concentration initiale en particules virales :

- 20 semaines dans le foin/paille, 4 semaines sur les poils de bovin - 14 j dans les selles sèches, 39 j dans les urines, 6 mois dans le lisier

en hiver

- 3 jours dans le sol en été et 28 jours en automne

- pendant de longues périodes dans différents produits de viande salée ou marinée non traitée par acidification, dans le lait non

pasteurisé, dans les produits laitiers qui n'ont pas été correctement pasteurisé, et dans certains fromages

Principales caractéristiques du virus Principales caractéristiques du virus

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Principales caractéristiques épidémiologiques Principales caractéristiques épidémiologiques

 Incubation courte et excrétion virale pré-symptomatique rapide après la contamination

 Excrétion massive dans le milieu extérieur

 Forte résistance aux agents physiques et chimiques

 Large spectre d’animaux sensibles dont les principales espèces d’animaux de rente

 Multiples modes de transmission avec de faibles doses nécessaires

 Spécificité d’espèce pour l’excrétion et les symptômes :

- bovins : « révélateurs » de la maladie, car symptômes spécifiques - porcins : « diffuseurs » de la maladie, car excrétion massive et

signes cliniques plus discrets

- petits ruminants : « introducteurs » de la maladie, en raison des symptômes peu marqués

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Principales caractéristiques épidémiologiques Principales caractéristiques épidémiologiques

 Source du virus

- Animaux malades

- Porteurs précoces pouvant excréter du virus 48h avant apparition des symptômes

- Porteurs tardifs convalescents ou guéris pouvant être infectieux pendant 2 ans (jusqu'à 50% des ruminants deviennent infectés de façon persistante après la guérison clinique)

- Porteurs sains

 Réceptivité

- les ruminants sont environ 100 fois plus réceptifs que les porcs - les ovins et caprins, très réceptifs, expriment peu la maladie et

excrètent peu de virus

- les porcs excrètent 1000 fois plus de virus par voie aérienne que les bovins

 Modes de contagion et voies de pénétration multiples : il faut

néanmoins un contact direct avec les muqueuses digestives, respiratoires, voire oculaires pour assurer la contagion.

La contagion indirecte peut être réalisée par les véhicules et aliments contaminés ainsi que par l’Homme.

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 Empêcher le virus d’entrée sur le territoire

 Détecter et diagnostiquer rapidement la maladie

 Mettre en place rapidement les mesures de lutte et de gestion des foyers

 Réseau de surveillance et de contrôle

 Actions collectives et coordonnées

 Actualisation et maintien du système (compétences, efficacité et réactivité doivent être renforcées et entretenues régulièrement)

Plusieurs acteurs : éleveurs, vétérinaires, « services vétérinaires », laboratoires d’analyse, services douaniers…

Principes de la lutte contre la fièvre aphteuse Principes de la lutte contre la fièvre aphteuse

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DETECTER RAPIDEMENT DETECTER RAPIDEMENT

 Sensibiliser à la déclaration des suspicions

- les éleveurs, leurs partenaires et les autres opérateurs (y compris abattoirs et transporteurs)

- les vétérinaires sanitaires

 Réévaluer en permanence les risques d’introduction - en fonction de la diffusion du virus sur la planète

- en fonction des échanges internationaux (animaux vivants - NAC-, personnes, produits ou SPAn…)

- en fonction des filières moins bien tracées (moutons,…)

 Permanence de veille des DD(CS)PP / Préfectures et de l’anses (expert clinicien et laboratoire national fa)

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La lutte contre la fièvre aphteuse est assurée principalement par des mesures sanitaires.

 Dans le foyer :

- dépeuplement du foyer (abattage des animaux des espèces sensibles) puis destruction des cadavres

- décontamination de l’exploitation

- destruction des produits animaux et d’origine animale

- après l’élimination des animaux, l’achèvement des opérations de désinfection et le respect d’un délai minimal de 21 jours, le repeuplement de l’exploitation est possible.

 Dans les cheptels en lien épidémiologique avec le foyer :

‐ mesures conservatoires précisées dans l’APMS (séquestration des animaux, des produits, surveillance de l’apparition des symptômes etc…)

‐ des abattages préventifs peuvent être mis en œuvre dans les élevages les plus à risque

 Mesures périphériques :

- mise en place, autour du foyer, d’une zone de protection d’un rayon minimal de 3 km et d’une zone de surveillance d’un rayon minimal de 10 km, avec mesures de surveillance vétérinaire des élevages, d’interdiction ou de restriction de mouvement et de transport des animaux, de restriction de transformation des denrées d’origine animale, de restriction d’épandage des fumiers et lisiers, de restriction de circulation des personnes et des véhicules…

- mise en œuvre éventuellement, sur décision communautaire, de périmètres de

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Tunisie

 Situation initiale : absence de foyers depuis 1999 et vaccination pratiquée chez les bovins et petits ruminants

 Ré-apparition de la fièvre aphteuse (FA) autour du 20 avril 2014 (sérotype O)

 Mesure de lutte appliquées : Quarantaine, Restriction des déplacements à l'intérieur du pays ,Vaccination suite au(x) foyers, Désinfection des

établissements infectés, Abattage sanitaire partiel.

 Situation maîtrisée au 24/11/14, plus aucun foyer

 Bilan final : 150 foyers repartis sur l’ensemble du territoire et notamment à proximité de régions très touristiques, concernant plus de 7000 animaux sensibles (bovins, moutons et chèvres).

Situation sanitaire en Afrique du Nord Situation sanitaire en Afrique du Nord

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Algérie

 Ré-apparition de la fièvre aphteuse (FA) fin juillet 2014 (sérotype O)

 Mesure de lutte appliquées : Abattage sanitaire, restriction des

déplacements à l'intérieur du pays, dépistage, vaccination suite au(x) foyers, désinfection des établissements infectés

 Autres mesures : fermeture des marchés à bestiaux au niveau de toutes les wilayas du pays, interdiction des mouvements d’animaux à l’échelle nationale abattage sanitaire de tous les animaux présents dans les foyers,

renforcement de la prospection.

 Situation maîtrisée au 30/10/14, plus aucun foyer

 Bilan final : 420 foyers repartis sur le nord du pays

Situation sanitaire en Afrique du Nord Situation sanitaire en Afrique du Nord

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Risques identifiés

 Les risques d'introduction de la maladie en France - animaux sensibles

- denrées et sous-produits animaux

- vecteurs passifs : Homme, véhicules, matériel

 Les risques de propagation en France

‐ non mise en évidence des suspicions

‐ mouvements d'animaux

 Les risques identifiés en PACA

Contamination indirecte en lien avec le tourisme en Afrique du Nord et la visite d’élevages au moment de l’Aïd el kébir

Dispositif de surveillance en PACA Dispositif de surveillance en PACA

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Mesures prises

 Coordination régionale des actions en vue de prévenir l’apparition et d’améliorer la détection (Échanges et réunion État / OVS)

 Sensibilisation du réseau de surveillance : éleveurs - courriers harmonisés DD(CS)PP / GDS

- articles dans presse professionnelle par GDS / FRGDS

 Sensibilisation du réseau de surveillance : vétérinaires sanitaires par les DD(CS)PP

 Sensibilisation des exploitants d’abattoirs agréés temporaires par les DDPP

 Prise dans chaque département d’un Arrêté Préfectoral de limitation de mouvements des petits ruminants

 Diffusion de messages d’information aux douanes pour rappel des recommandations aux voyageurs - Appui au contrôle des voyageurs

 Contrôle des bétaillères revenant d’Afrique du Nord sur le port de Marseille

Dispositif de surveillance en PACA Dispositif de surveillance en PACA