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INDEPENDANT. La priorité aux locaux selon le gouvernement

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LE JEUNE

INDEPENDANT

N° 5311 - LUNDI 2 NOVEMBRE 2015 www.jeune-independant.net direction@jeune-independant.net

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION FONDÉ LE 28 MARS 1990 – ISSN 1111-0115. PRIX : ALGÉRIE 10 DA, FRANCE 1 EURO

La priorité aux locaux selon le gouvernement

EN CHÔMAGE DEPUIS PLUS DE VINGT ANS

Le blues des doctorants en

agronomie

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Les ressortissants algériens établis à l’étranger resteront exclus du logement AADL, en dépit des sollicitations répétées de nombreux de leurs représentants, qui souhaitent que l’Etat leur dégage un quota de ce programme vieux de 15 ans. Le ministre de l’Habitat Abdelmadjid Tebboune maintient son

veto : les formules d’aide au logement sont exclusivement destinées aux nationaux en Algérie qui ne disposent pas d’un toit. Il s’agit, selon lui, de régler la crise de ceux établis dans le pays et non pas de

ceux disposant déjà d’un toit dans leur pays d’accueil.

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PAS DE LOGEMENT AADL POUR LES ÉMIGRÉS

DURANT LES FESTIVITÉS DU 1

er

NOVEMBRE

Des sites internet

d’institutions de l’Etat out

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ASSASSINAT

D’ABANE RAMDANE L’impair d’Ould Kablia

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LIGUE DES CHAMPIONS

«FINALE «ALLER»

Les Rouge et Noir s’en tirent à bon compte

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A LA UNE

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LE JEUNE INDÉPENDANT # 5311 DU LUNDI 2 NOVEMBRE 2015

E

n dépit de la demande des repré- sentants de la communauté algé- rienne à l’étranger de dégager un quota de logements pour les émigrés dans les différentes formules dont l’AADL et le LPP, lors de leur rencontre avec le Premier ministre samedi dernier avec plusieurs membres du gouvernement, ce dernier a campé sur sa position et a refusé d’inclure les émigrés dans les formules d’aide au logement. Les députés représentant la communauté algérienne ont fait part à Abdelmalek Sellal du souhait des Algé- riens résidents à l’étranger d’avoir un quota parmi les formules AADL et LPP, mais selon Samir Chaabna, député repré- sentant de la communauté à l’étranger pré- sent lors de la rencontre, le ministre de l’Habitat a expliqué que les formules d’ai- de au logement sont en priorité destinées aux Algériens résidants en Algérie qui ne disposent pas encore de logement afin de régler cette crise dans le pays. « Le gou- vernement considère qu’il est impossible d’inclure les émigrés qui disposent déjà

d’un logement chez eux,» a-t-il ajouté.

Tebboune a également affirmé lors de cette rencontre qu’il sera impossible d’in- clure les émigrés dans la formule AADL pour des raisons techniques, où il sera impossible de vérifier les revenus, par exemple.

Le gouvernement a cependant annoncé aux représentants de la communauté à l’étranger la création d’une commission regroupant les ministères de l’Habitat, des Affaires étrangère et le ministère des Finances afin de dégager une formule spé- cifique aux émigrés qui répond à leurs besoins. Par ailleurs le député Samir Chaabna membre de la délégation de représentants de la communauté algérien- ne a soumis au gouvernement une propo- sition afin de résoudre le problème en créant des salons de l’habitat à l’étranger organisés par des promoteurs algériens avec des plans et des sites bien définis selon l’origine des souscripteurs. «Aujour- d’hui la priorité c’est de travailler avec les promoteurs privés, car nous avons beau-

coup d’émigrés qui préfèrent payer les logements sans passer par l’aide de l’Etat » nous a expliqué le député algérien.

Les bénéficiaires de cette formule devront payer la valeur du logement à travers un crédit bancaire en devises étrangères selon des conditions commerciales définies par les commissions spécialisées. Lors de cette réunion, il a été proposé la création d’une nouvelle filière de l’Entreprise nationale de promotion immobilière pour assurer la supervision de ce nouveau pro- gramme avec possibilité de recourir à l’enregistrement électronique pour la ges- tion de l’opération d’inscription.

Pour rappel, le ministre de l’Habitat avait évoqué l’idée d’une formule de logements pour les Algériens non résidants en 2013, mais le projet a été reporté par le ministè- re, la commission mise en place à l’époque ayant recensée plus de deux mil- lions d’Algériens inscrits au niveau dans les ambassades et consulats algériens, dont plus de 80% sont en France.

Nassim Mecheri

C’EST lors de la réunion entre les repré- sentants de la communauté algérienne à l’étranger et le gouvernement samedi der- nier qu’un député a proposé l’instauration de la carte d’immatriculation consulaire payante dans le but de créer un fonds qui va permettre le rapatriement gratuit des dépouilles mortelles vers l’Algérie.

La réunion avec le gouvernement, tant attendue par les représentants de la com- munauté algérienne, a débouché sur une proposition qui permettra d’en finir avec le problème de rapatriement de dépouilles mortelles vers l’Algérie, trop coûteux pour de nombreux immigrés. Selon notre interlocuteur Samir Chaabna, député de la communauté algérienne en France présent lors de cette réunion, une proposition a été soumise au gouvernement afin d’introdui- re une carte d’immatriculation consulaire payante au prix de 20 euros, ce qui va constituer un fonds important pour l’Etat qui va, par la suite, lancer un avis d’appel d’offres aux plus grandes compagnies d’assurances au monde pour la prise en

charge des rapatriements de dépouilles vers l’Algérie. L’idée est de faire payer aux Algériens une assurance à moindre coût afin de garantir leur rapatriement en cas de décès. « Beaucoup d’Algériens sont dans l’impossibilité de payer la tota- lité des frais de rapatriement qui attei- gnaient parfois les 4 000 euros, voire plus», nous a expliqué Samir Chaabna en ajoutant que «plusieurs dépouilles restent des jours, voire des mois avant d’être rapatriées, notamment en Asie et en Amé- rique ». Il nous explique aussi que rien qu’à Marseille on dénombre plus de 6 000 décès par an dont, pour la majorité des cas, leurs familles n’arrivent pas à payer les frais.

En effet, les familles sont obligés d’avoir recours à l’aide de tiers ou même à des associations qui se sont constituées afin de faire face à ce très coûteux déplacement, qui passe également par une fatigante pro- cédure bureaucratique et administrative.

Les représentants de la communauté algé- rienne à l’étranger ont sollicité le Premier

ministre afin de prendre en charge ce grand problème, notamment avec l’instau- ration de cette nouvelle carte consulaire payante qui pourrait dégager un fonds de plus de 75 millions d’euros, selon Samir Chaabna. «Ce montant sera suffisant pour garantir le rapatriement gratuit à tous les Algériens résidant à l’étranger ».

Pour rappel, Air Algérie a procédé à l’an- nulation de la tarification par poids des dépouilles mortelles, une procédure contraignante et coûteuse. La compagnie a mis en place un système de barème fixe selon la destination initiale depuis la Fran- ce, qui représente à elle seule 95% du volume global des rapatriements. Cette mesure est toutefois jugée insuffisante par les représentants de la communauté à l’étranger qui demandent la gratuité des rapatriements, comme cela est le cas dans plusieurs pays voisins et comme l’a pro- mis le président Bouteflika dans sa cam- pagne électorale en 2014

N. M.

LA PRIORITÉ AUX LOCAUX SELON LE GOUVERNEMENT

Pas de logement AADL pour les émigrés

Le ministre de l’Habitat Abdelmajid Tebboune a encore une fois exprimé son refus d’octroyer des logements AADL aux les Algériens résidant à l’étranger lors de la rencontre avec les représentants de

la communauté à l’étranger.

DURANT LES FÊTES DU 1ER NOVEMBRE

Des sites des institutions de l’Etat out

DE NOMBREUX sites internet officiels des institutions de l’Etat dont celui du Premier Ministère étaient inaccessibles aux internautes durant le weekend et les festivités du 1er Novembre. Sur la trentaine de sites officiels des ministères, une vingtaine était «down»

jusqu’en fin de journée d’hier. Aucun n’était accessible à travers les trois navigateurs les plus répandus en Algérie à savoir Internet explorer, Firefox et Google Chrome. D’autres internautes ont tenté via Safari ou Opera mais les résultats étaient les mêmes. A chaque fois que les internautes se dirigeaient vers les sites en question, ils constatent qu’ils sont «introu- vables » mêmes s’ils vérifient les adresses Url fournis dans le site du journal officiel (JORA).

Les sites des ministères qui n’étaient pas opé- rationnels pendant les derniers 48 heures sont ceux du Premier Ministère, les Affaires étran- gères, l’Intérieur et des collectivités locales, les Finances, l’Energie et des mines, le Com- merce, l’Aménagement du territoire, l’Habitat, les Travaux Publics, le Transports, l’Education nationale, l’Enseignement supérieur, du Tra- vail, emploi et sécurité sociale, de la Solidari- té, de la Formation professionnelle, de la Cul- ture, la Santé, de la population et la réforme hospitalière, de la jeunesse et des sports et celui du ministère de la Communication. Tou- tefois, les sites officielles de la Présidence de la République, du ministère de la défense, des affaires religieuses étaient accessibles ainsi que celui des Postes et télécommunications.

«J’ai voulu consulter le site du ministère des finances et j’étais surpris de constater qu’il était inaccessible », écrivait un internaute sur sa page Facebook qui pensait, disait-il, à une coupure internet ou à une forte baisse du débit.

Selon l’expert en internet, Bachir Rahmani, ces sites sont hébergés chez le Cerist, un orga- nisme public, qui n’assure pas à l’évidence un support technique durant les jours fériés.

«L’internet c’est le Up-Time, c’est-à-dire un service disponible H24 et aucune institution de l’Etat comme ces ministères ne soucient de l’importance de l’outil online », a-t-il dit.

Selon lui, toutes les institutions de la fonction publique ne possèdent de postes budgétaires et une nomenclature pour les métiers multimé- dia. «En 2015, Ils n’ont pas mis à jour leurs organigrammes au moment où des ministres n’hésitent pas à faire croire qu’ils sont ouverts sur l’Online », a-t-il déploré. K.M

LE SIÈGE DU

COMMANDEMENT DE LA GENDARMERIE NATIONALE BAPTISÉ AU NOM DU CHAHID LARBI BEN M’HIDI

LE SIÈGE du Commandement de la Gendar- merie nationale à Alger a été baptisé samedi du nom du chahid Larbi Ben M’hidi, lors d’une cérémonie organisée à la veille de la célébra- tion de l’anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre, présidée par le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major, Menad Nouba.

La cérémonie s’est déroulée en présence de cadres supérieurs du commandement de la Gendarmerie nationale et de membres de la famille du chahid qui ont salué l’initiative du ministère de la Défense nationale visant à bap- tiser le siège du commandement de la Gendar- merie nationale du nom du chahid, indique un communiqué de la Gendarmerie nationale.

«A travers cette initiative, les dirigeants de l’Armée nationale populaire (ANP) entendent valoriser les sacrifices des chouhada et rappe- ler leur rôle dans la libération du pays aux générations montantes », a affirmé le Com- mandant de la Gendarmerie nationale dans son allocution. Il a ajouté que cette opération qui

«se veut un hommage aux chouhada, permet de tirer des enseignements de leurs sacrifices et de l’histoire de l’Algérie». A cette occasion, un hommage a été rendu à la famille du chahid Larbi Ben M’hidi.

R. N.

SUR PROPOSITION D’UN DÉPUTÉ DE LA COMMUNAUTÉ ALGÉRIENNE

La carte d’immatriculation consulaire à 20 euros

AFIN DE RÉDUIRE SES PRIX NOTAMMENT VERS LA FRANCE

Air Algérie va lancer sa compagnie Low-Cost

AIR ALGÉRIE va créer sa filiale Low Cost à l’instar des grandes compagnies aériennes du monde, c’est ce qu’a annoncé son PDG Mohamed Abdou Bouderbala lors d’une réunion avec les représentants de la communauté algérienne à l’étranger.

En effet, ces derniers avaient déploré auprès du Premier ministre et du PDG d’Air Algérie la cherté des billets d’avion entre l’Algérie et plusieurs pays d’Europe notamment la France qui dispose d’un nombre important d’immigrés. Le premier PDG d’Air Algérie a annoncé le lancement prochain d’une nouvelle campagnie low cost qui sera une filiale d’Air Algérie, ce qui va baisser sensiblement les tarifs vers la France et d’autres pays européens. Concernant l’ouverture de l’espace aérien algérien au privé, le gouvernement main- tient toujours son refus, laissant d’abord de la marge pour Air Algérie de se moderniser avant d’ouvrir l’espace aérien à la concurrence.

Cependant, la création d’une filiale low cost va aider à améliorer le transit entre l’Algérie et l’Europe avec des prix abordables.

N.M

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A LA UNE

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TRISTE JOUR de commémora- tion du 61eme anniversaire du déclenchement de la lutte armée.

Un ancien ministre de l’Intérieur et ex malgache justifie publique- ment le meurtre d’un des leaders de la révolution, Abane Ramdane tué par ses pairs en 1958 dans un guet-apens au Maroc. Dahou Ould Kablia, a assumé et défendu la liquidation de l’architecte de la révolution Abane Ramdane dans une interview accordée au quoti- dien arabophone Echourouk.

En effet, Ould Kablia qualifie Abane Ramdane d’arrogant et orgueilleux et dictateur avec une vision opposée à ses camarades et frères d’armes, pire encore, selon lui, Abane Ramdane voyait les autres responsables de la révolution de haut et les traitait de «mules». Le président de l’as- sociation des anciens MALG affirme que Abane «n’avait aucun sympathisant et aucune influence» au sein des respon- sables de la révolution qu’il méprisait, un comportement qui suscitait à chaque fois une inter- vention de Ferhat Abbas, prési- dent du gouvernement provisoire, selon lui. Abane Ramdane était selon Dahou Ould Kablia contre tout consensus au sein du gouver- nement provisoire et le comité de coordination en voulant imposer sa propre vision et la seule solu- tion était de le liquider physique- ment, en assumant pleinement le crime.

Hors chacun sait que c’est grâce au travail et a l’abnégation de Abane Ramdane que tous les courants politiques (Ouléma,

PCA et le parti de Ferhat Abbas) qui existaient à l’époque furent inclus dans la lutte de libération.

Alors comment pouvait-il mépri- ser ou comme affirme Ould Kablia imposer sa propre vision ? Et même s’il avait ses défauts comment peut-on justifier un assassinat ? Ne fallait-il par exemple l’éloigner des centres de décision et éviter ainsi un crime politique condamné par la mora- le. Mais comment peut-on encore entendre ces mots dans la bouche de quelqu’un qui ont servi à justi- fier les pires crimes contre des responsables politiques.

L’un des principaux organisateur du congrès de la Soummam qui a donné deux ans plus tard une pro- fondeur politique et idéologique à la révolution armée a été trahi par ses compagnons d’armes qui lui ont tendu un traquenard au Maroc sans passer par le tribunal révolutionnaire. La position et le leadership de Abane dérangeaient beaucoup de responsables à l’époque.

D’autres lui vouaient une haine terrible. D’ailleurs son exécution a été cachée au peuple durant plus de cinquante ans. Hélas ce ne sera le premier meurtre poli- tique. D’ailleurs un témoignage de Krim Belkacem confirme le meurtre de Abane.

«Abane, dit-il, faisait un travail fractionnel et tentait de dresser aussi bien les maquisards que les militants contre les autres membres du CCE. Plusieurs démarches furent faites auprès de lui pour le convaincre de modi- fier son attitude. En vain : on

constate qu’Abane, loin de se modérer, persistait dans la même voie en aggravant ses attaques.

Nous décidâmes alors - continue Krim - Ben Tobbal, Boussouf, Mahmoud Chérif, Ouamrane et moi-même, de le mettre en état d’arrestation en vue de le juger par la suite. Ni Ferhat Abbas, ni Ben Khedda, ni Sâad Dahleb, ni Mehri n’ont été tenus au courant.

A l’aérodrome, raconte donc Krim, Boussouf nous accueillit avec quelques-uns de ses hommes et, tout aussitôt, me prit par le bras pour m’entraîner à part un bref instant. A brûle-pour- point, il me dit : Il n’y a pas de prison assez sûre pour garder Abane. J’ai décidé sa liquidation physique. Indigné, je refusai, répliquant que ce serait un crime auquel je ne m’associerais jamais. Puis, sur l’aérodrome même, j’informai Mahmoud Cherif qui, bouleversé, eut la même réaction que moi. Bous- souf, selon Krim, était terrible- ment surexcité. Il avait les yeux hagards et ses mains tremblaient.

Nous ne pouvons plus parler ici, dit-il, nous reprendront cette dis- cussion plus tard.

Tous s’engouffrèrent dans les voitures qui les attendaient.

Celles-ci roulèrent assez longue- ment, avant de pénétrer dans la cour d’une ferme isolée, Abane, Boussouf, Krim, Mahmoud Che- rif et leurs compagnons descendi- rent, pénétrèrent dans le bâti- ment. Arrivés dans la première pièce, un groupe d’hommes les attendait. Sitôt Abane entré, ils se jettent sur lui à six ou sept et le

ceinturent. L’un d’eux lui presse de son poignet la pomme d’Adam, dans une prise souvent baptisée «coup dur». Ils l’entraî- nent dans une seconde pièce dont la porte est aussitôt refermée.

Voyant cela, assure Krim, j’eus un mouvement pour aller au secours d’Abane. Mais Mah- moud Cherif m’arrêta et me prit par le bras en disant à voix basse

«Si tu bouges, nous y passerons tous». Krim n’avait pas d’arme.

Mahmoud Cherif non plus. Mais celui-ci mit la main dans la poche de son veston, pour donner le change aux autres hommes de Boussouf présents dans la pièce.

De la pièce voisine montaient les râles d’Abane, qu’on étranglait.

Puis le silence se fit. Boussouf revint brusquement et, raconte toujours Krim, il avait à ce moment-là la tête d’un monstre.

Il se mit à proférer des injures et des menaces indirectes contre tous ceux qui voudraient agir un jour comme l’avait fait Abane. Il allait et venait d’un pas rapide, saccadé, et Krim eut la certitude qu’il se demandait s’il n’allait pas les liquider eux aussi sur-le- champ.

Au bout d’un moment, néan- moins, Boussouf se calma un peu et donna l’ordre de repartir. Tous reprirent place dans les voitures, qui partirent en direction de Tétouan. Mais elles ne tardèrent pas à s’arrêter près d’une autre villa du FLN, déserte, comme si, à la dernière minute, Boussouf hésitait encore sur le sort à réser- ver à Krim et à Mahmoud Cherif.

A l’intérieur, toujours fébriles, il

se remit à arpenter la pièce en grognant des menaces. Et chaque fois qu’il arrivait devant Krim, il le regardait longuement avant de reprendre sa marche. Finalement, le cortège des voitures repartit à nouveau pour retourner, cette fois, à l’aérodrome, ou l’avion était prêt au décollage. Avant d’embarquer, assure Krim, lui- même et Mahmoud Cherif condamnèrent à nouveau le crime de Boussouf, lui disant qu’il en porterait seul la responsabilité.

Dès leur arrivée à Tunis, les deux hommes informèrent Ben Tobbal, qui cria, lui aussi, son indigna- tion. Tous trois, néanmoins, déci- dèrent de garder provisoirement le silence. Bien entendu, cela ne tarda pas à les mettre dans une situation délicate. Tout le monde, à commencer par les autres col- lègues du CCE, réclamait en effet des nouvelles d’Abane.

Krim, Ben Tobbal, et Boussouf, rentré un peu plus tard du Maroc, décidèrent de répondre qu’il poursuivait une mission délicate au Maroc. Cela dura plusieurs mois : jusqu’au jour où les trois hommes annoncèrent que leur compagnon, pris dans un engage- ment au cours d’une inspection en Algérie, avait été tué. D’autres suivront après l’indépendance du pays.

Le colonel Chabani été condam- né et exécuté à mort par le pou- voir en 1963. Krim Belkacem, l’un des chefs historiques du FLN, a été retrouvé mort, pendu dans sa chambre d’hôtel en Alle- magne en 1969.

Hocine Adryen

ASSASSINAT D’ABANE RAMDANE

L’impair d’Ould Kablia

Pour célébrer comme il se doit le 61e anniversaire du déclenchement de la lutte armée, le pouvoir fait une concession de taille à une opposition politique qui a fait de cette revendication son principal cheval de bataille: une commission indépendante de surveillance des élections. Ces dernières étaient jusque-là contrôlées par le ministère de l’Intérieur et le doute s’installait à chaque scrutin.

L

e projet de Constitution prévoit un mécanisme indépendant de contrôle et de surveillance des élections ainsi que l’attribution d’un rôle actif à l’opposi- tion, dont la saisine du Conseil constitu- tionnel. Ces deux articles seront en effet introduits dans la prochaine Constitution qui verra bientôt le jour, selon le président Bouteflika.

La commission nationale de contrôle des élections, sous son ancienne formule, a connu des déboires dès son institution au début des années 1990. Les partis de l’op- position ont boycotté dans leur majorité ses travaux, jugeant que cette structure présentée par le gouvernement n’a qu’un rôle consultatif. Présidée par le ministre de

l’Intérieur et celui de la Justice, la commis- sion est chargée de veiller au bon déroule- ment du scrutin et d’assurer le respect et la transparence des opérations électorales, de l’inscription sur les listes jusqu’à l’annon- ce des résultats.

Si la commission tient des réunions régu- lières avec les dirigeants des partis en vue de leur permettre de suivre les préparatifs des élections, elle n’est pas pour autant obligée de tenir compte des suggestions et remarques des chefs de parti. Les forma- tions de l’opposition souhaitent donc parti- ciper de manière plus active à l’encadre- ment des élections, en siégeant dans ladite commission. Encadrement des élections,

élaboration des projets de loi électoraux, établissement de l’agenda des échéances, le ministère de l’Intérieur a tout le mono- pole sur le dossier électoral. L’opposition a toujours affirmé vouloir «imposer» des

«élections transparentes» au pouvoir, qu’elle soupçonne de vouloir «instrumen- taliser» les institutions responsables des scrutins.

Théoriquement, tous les acteurs politiques défendent cette autonomie, car tous peu- vent la clamer mais, souvent, pour l’oppo- ser aux adversaires politiques. En pratique, on a l’impression que chacun rêve d’une commission nationale sous sa coupe comme garantie des victoires électorales.

En réalité, les acteurs politiques placent continuellement l’administration électora- le sous leur contrôle par le mode de dési- gnation de ses membres. Est-elle suffisam- ment garantie dans le cadre juridique élec- toral comme dans le mode de désignation de ses membres? Quels avantages offre un organe de gestion des élections totalement indépendant ? Comment garantir davanta- ge l’indépendance et le professionnalisme de cette structure? Telles sont certaines de questions que vont se poser les partis des l’opposition, car l’Algérie n’a jamais connu d’alternance démocratique paci- fique depuis l’organisation des toutes pre- mières élections démocratiques en 1990.

L’instauration prochaine d’une commis- sion électorale indépendante est un progrès indéniable, mais cette indépendance struc- turelle ne signifie pas nécessairement et n’induit pas automatiquement une indé- pendance d’action sur le terrain. Certes, elle va jouir de l’autonomie de gestion de son budget, mais celui-ci est largement tri- butaire du bon vouloir du gouvernement. A se demander s’il ne s’agit pas d’un calcul politicien. Le mode de désignation directe des membres de la future commission pose déjà problème : tant que ce mode restera éminemment politique, il sera difficile de garantir pleinement son indépendance d’action. Clamer l’indépendance de cette commission ne signifie pas nécessairement qu’elle est indépendante de fait.

Hocine Adryen

COMMISSION INDÉPENDANTE DE SURVEILLANCE DES ÉLECTIONS

L’énorme concession de Bouteflika

DR

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A LA UNE

LE JEUNE INDÉPENDANT # 5311 DU LUNDI 2 NOVEMBRE 2015

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DANS LE BUT D’AMÉLIORER LE REPAS OFFERT À L’ÉTUDIANT Un nouveau menu bientôt dans les restaurants universitaires

OUTRE l’hygiène et l’accueil qui sont à déplorer, la qualité du repas laisse à désirer dans les restaurants universitaires algériens. Nos étudiants se nourrissent d’une façon très déséquilibrée.

Dans le but d’améliorer le repas dans les restaurants universitaires, le directeur général de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU), Abdelhak Bouderaâ vient d’annoncer un nouveau menu qui sera prochainement proposé aux étudiants.

Le responsable, qui s’est exprimé en marge de la première session de formation nationale réunissant des chefs de service de la restauration universitaire, organisée dans la wilaya de Batna, a précisé que la mise en œuvre de ce programme sera effectuée « progressivement «, suivie de nouvelles procédures

d’organisation prévues dans les résidences et les restaurants universitaires dont celle relative à la restructuration du service de restauration.

Rappelons que plus de 1,200 million de repas sont distribués

quotidiennement dans les restaurants ouverts dans les différentes résidences universitaires à l’échelle nationale,

M. Bouderaâ a estimé que l’initiative vise « l’amélioration du repas offert à l’étudiant «.

Ces repas sont répartis à travers 400 cités universitaires relevant de 65 directions des œuvres universitaires du pays, a précisé, de son côté M.

Ismail Inzaren, directeur de l’amélioration des conditions de vie de l’étudiant à l’ONOU.

Les participants à cette formation qui s’est déroulée au Centre national de recherche à Batna et qui s’est poursuivie jusqu’à hier, suivent des cours axés autour des mécanismes de gestion de la restauration, l’amélioration du repas et la réflexion pour la modernisation du repas.

Rattraper le retard enregistré en matière de formation dans ce domaine et renforcer les capacités du personnel de restauration, tels sont les autres objectifs de cette opération, a affirmé M. Boudraâ, mettant en exergue les efforts consentis par cet office pour l’amélioration des conditions de vie des étudiants (au nombre de 500 000 à l’échelle nationale) en matière de transport, de restauration et d’hébergement. Il a ajouté, dans ce contexte, que d’autres sessions de formation spécialisées destinées aux chefs cuisiniers, médecins, responsables de l’alimentation et des activités culturelles et sanitaires au sein des résidences universitaires, seront lancées la semaine prochaine, dans le cadre de la modernisation des services de la vie estudiantine gérés par les œuvres universitaires.

Le directeur général de l’ONOU a par ailleurs appelé à la dynamisation des pratiques culturelles et sportives dans les résidences universitaires à travers l’encouragement de la création d’associations, actuellement absentes dans 40 % des cités universitaires et ce en dépit du lancement d’une vaste campagne de sensibilisation dans ce domaine il y a une année.

L. L.

P

lusieurs parmi eux évoquent des

« problèmes au niveau des modalités de recrutement des nouveaux enseignants (maîtres assistants classe B) dans l’Université algé- rienne «. Hassina H. S., Attika B. ou autre B., ce sont là quelques noms de doctorants qui, aujourd’hui, vivent au chômage après plus de quinze ans de cursus pédagogique spécialité sciences agronomiques.

Des études supérieures qui ont pris une par- tie de leur vie, toutefois sans obtenir la moindre «récompense « après. Ces docto- rants, très expérimentés en botanique, en économie rurale, forestière et en protection de la nature, en génie rural section hydrau- lique et machinisme, en productions ani- male et végétale, en sciences du sol, en technologie alimentaire, en zoologie agri- cole et forestière, ont été poussés à cher- cher une autre activité, précaire et hors de leur domaine pour subvenir aux besoins de leurs familles. Couturière à la maison, ven- deuse dans une boutique ou jardinier à l’oc- casion, voilà quelques bricolages que ces doctorants ont trouvé de mieux pour gérer leur vie professionnelle et subvenir à leurs familles dans un monde du travail de plus en plus difficile à surmonter.

«Nous sommes victimes de la non-applica- tion de textes émanant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique», nous dira Hassi- na, une détentrice du diplôme de docteur en agronomie. « Nous, docteurs et doctorants dénonçons le fait que la majorité des uni- versités algériennes aient piétiné la Directi- ve n° 1662 / DRH / 2014 du 12 novembre 2014 émanant de la direction des res- sources humaines portant sur le recrute- ment des enseignants-chercheurs, qui s’ap- puie d’ailleurs sur la circulaire ministérielle n° 7 du 28 avril 2011. Celle-ci, qui préco- nise l’élargissement du nombre de spéciali- tés apparentées à la spécialité demandée et qui a été faite pour limiter ce genre de pro- blème, continue d’être ignorée et piétinée par certaines universités», nous diront plu- sieurs docteurs et doctorant en agronomie.

« Au niveau des agents administratifs des centres universitaires ou des universités elles-mêmes ou des grandes écoles, la rai- son invoquée pour le rejet d’un dossier est que l’intitulé du diplôme ne correspond pas

exactement à la spécialité fine demandée.

De maigres revenus

Or, il faut rappeler que l’enseignant est appelé à intervenir dans des modules voi- sins appartenant à la même famille de la discipline et non pas uniquement dans cette spécialité fine «, ajoutent-ils. Attika B., cette doctorante en agronomie, aujourd’hui âgée de plus de 40 ans, a beaucoup souffert durant plus de dix ans pour trouver un poste d’emploi durable. La femme aux che- veux blancs, étalant sa misère, nous a relaté sa situation.

«Je travaille comme enseignante à l’univer- sité de Boumerdès, spécialité agronomie, je perçois 580 dinars par heure et je n’ai droit qu’à seulement huit heures d’enseignement par semaine», a-t-elle commenté. En colè- re, elle a indiqué que «cette année universi- taire 2015/2016, les docteurs vont travailler comme vacataires aux côtés des magisters permanents. Je trouve ça illogique», avant qu’elle ajoute : «J’ai travaillé comme cou- turière, jardinière et vendeuse occasionnel- le. J’ai souffert le martyre pour gagner de l’argent».

«Actuellement, de nombreux doctorants perçoivent 580 dinars/heure pour chaque cours donné aux étudiants. On n’a le droit qu’à seulement huit heures par semaine et c’est ce qui nous a créé beaucoup de diffi- cultés sur le plan financier. On ne peut plus résister à cette situation précaire. On songe déjà à quitter le pays pour un ciel plus clé- ment», a affirmé la doctorante en agrono- mie. Les docteurs chômeurs dont il est question ici sont des biologistes issus aussi bien des universités algériennes que des grandes écoles comme l’ENSA (agronomie d’El Harrach) qui font de la biologie appli- quée dans ce cas précis, précisent-ils. «Ces docteurs en biologie appliquée ont une large formation dans différentes matières composant leur cursus.

Aucune circulaire n’est respectée Ils sont appelés à faire des cours et des tra- vaux pratiques dans différentes matières de la biologie», ajoutent-ils, s’interrogeant sur la raison de leur «mise à l’écart dès le départ». Les docteurs et doctorants que nous avons rencontrés disent ne même pas avoir la possibilité de s’exprimer devant le

jury en vue de leur recrutement. « Ainsi ni la directive n° 1662 / DRH / 2014 du 12 novembre 2014 émanant de la direction des ressources humaines portant sur le recrute- ment des enseignants-chercheurs, ni la cir- culaire ministérielle n° 7 du 28 avril 2011 ne sont respectées et appliquées. Des dos- siers de docteurs en biologie appliquée (entomologie, zoologie, acridologie, pro- tection des végétaux) ont été rejetés, d’après les dires des candidats, écartés par l’université sans aucun motif valable», dira Abderrahim, 45 ans, docteur d’Etat en agronomie.

«Ces doléances sont portées dans une lettre que nous avons adressée aux autorités com- pétentes, sans que cela change la situation.

C’est donc un chômage très pesant dont souffrent nombre de docteurs et de docto- rants, privant le pays de leurs compétences au moment où des officiels parlent de la relance de l’agriculture pour réduire les importations et aller vers l’autosuffisance.

« Cette situation a poussé certains docteurs chômeurs à aller alimenter la fuite des cer- veaux vers le Canada ou un quelconque pays d’Europe et d’autres font de petits boulots en dehors de leur domaine pour survivre (pâtisserie, couture, vendeurs dans des magasins, jardinage, maçonnerie… «, est-il écrit dans la lettre adressée par des docteurs et doctorants en agronomie.

C’est le cas d’Abdelhamid, docteur en agronomie, âgé de 42 ans. « Je suis au chô- mage depuis plusieurs années, malgré mes nombreuses demandes de recrutement. Je travaille depuis quelques mois comme ven- deur dans un magasin pour subvenir à mes besoins «, dira-t-il. « Parfois, je me dis qu’il faudrait peut-être que je fasse comme Hocine, un camarade à l’Ecole nationale supérieure d’agronomie qui, après plu- sieurs année de chômage, a décidé de partir au Canada où il travaille actuellement avec son diplôme «, ajoute-t-il. «Nous souhai- tions servir notre pays mais on ne nous le permet pas», regrette-t-il.

Ce sont donc des docteurs et doctorants en agronomie livrés à eux-mêmes, et l’agri- culture est presque à l’abandon dans notre pays, alors que le prix du pétrole est en chute et la dépendance alimentaire grandis- sante. F. Sofiane

EN CHÔMAGE DEPUIS PLUS DE VINGT ANS

LE BLUES DES DOCTORANTS EN AGRONOMIE

Le problème du chômage n’épargne aucune catégorie de diplômés de différentes spécialités.

Les docteurs et doctorants du département de zoologie agricole et forestière de l’Ecole nationale supérieure d’agriculture (ENSA, El Harrach) comptent parmi ces cortèges des chômeurs livrés

à eux-mêmes, alors que l’Etat parle de développement de l’agriculture en tant que ressource

hors hydrocarbures.

(5)

De notre bureau, Saïd Tissegouine

C

ette année, la commémoration a été non seulement traduite par plusieurs actions, mais aussi vécue presque dans le moindre recoin du territoire de la wilaya. Au chef-lieu de wilaya, le coup d’envoi des festivités com- mémoratives a été donné à 14 heures par les femmes activant au sein de l’associa- tion des filles et veuves de Chouhada et ayant-droit.

Leur action a été traduite par une marche du centre-ville à la place de l’Olivier où elles ont procédé, après avoir observé une minute de silence à la mémoire des mar- tyrs, au dépôt d’une gerbe de fleurs au monument aux morts. Durant toute leur marche sur le boulevard Laârbi Ben M’hi- di, les services d’ordre de la police ont pro- cédé à l’interruption de la circulation auto- mobile. Dans l’après-midi, ce fut au tour de Nourredine Aït-Hammouda de marquer l’événement en animant une conférence dans le grand espace du bureau communal de son parti de Tizi-Ouzou-ville autour du

thème «Le 1er novembre : espoir et trahi- son ». Il convient de signaler qu’en dépit de sa largesse, cet espace se révéla trop exigüe pour contenir toute l’assistance venue écouter le fils du colonel de l’ALN. Il faut reconnaître aussi que la conférence de Nourredine Amirouche a été d’une grande teneur politique et historique. En début de soirée, plus exactement à 18 heures, c’est le gigantesque salon de la wilaya qui fut le lieu de rendez-vous.

En effet, la famille révolutionnaire y fut invitée par Brahim Mered. Etaient présents à cette rencontre l’ensemble des autorités civiles et militaires, des personnalités poli- tiques et la société civile. Ce rappel du 1er Novembre 1954 fut poursuivi par un dîner offert en l’honneur des membres de cette famille révolutionnaire et une soirée musi- cale, où le vers patriotique a été de rigueur.

Cette soirée fut abritée par l’espace du Théâtre Régional Kateb Yacine de Tizi- Ouzou. A zéro heure, les autorités, à leur tête, Brahim Mered, la famille révolution- naire et les nombreux citoyens, anonymes ou non, se retrouvèrent à la place de l’Oli-

vier où ils assistèrent à un gigantesque feu d’artifice. A Tigzirt sur mer, au cours de la journée, le rendez-vous commémoratif, qui fut abrité par le cinéma «Le Mizrana», fut traduit par une exposition de documents écrits et photographiques d’une richesse incontestable. Les photographies à elles seules témoignent de l’atrocité de la guerre dans cette région maritime et ses environs forestiers, de l’engagement de ses hommes et femmes. Le nombre de portraits d’hommes et de femmes tombées au champ d’honneur ou ayant succombés à la torture vous donne la chair de poule.

Certaines photos exposées datées de la guerre d’indépendance et montrant des écoliers en rang dans une cour d’école vous renseignent parfaitement sur la grande indigence des familles algériennes. L’indi- gence est prouvée par les habits portés par ces éleves.

La tenue vestimentaire de ces enfants algé- riens de l’époque coloniale est celle que portent nos écoliers aujourd’hui ; le contraste est frappant. C’est ce même contraste qui peut aussi renseigner le mieux sur la valeur exacte de l’indépen- dance d’un peuple. Dans la commune rura- le de Boudjima, l’événement couvert par Le Jeune Indépendant est celui vécu au vil- lage de Tikaâtine lequel a porté sur l’inau- guration d’une plaque commémorative à la mémoire des 35 martyrs de la révolution enfantés par trois villages : le village de (Tikaâtine), Aït-Hamidouche et Aït-Amar-

Moussa. Et à cette occasion, les chants reli- gieux, des chants patriotiques, des témoi- gnages sur la guerre, une exposition de documents historiques et un couscous furent au tableau commémoratif. A noter que sur renseignements pris sur place, cet événement grandiose fut l’œuvre des jeunes de ces trois villages, principalement Moh-Akli Besline, un élu de l’APC et Belaïd Boucetta, et un citoyen de Tikaâti- ne, lequel mène une vie professionnelle à Alger. Pour la journée d’hier, l’événement fut marqué en premier lieu par une cérémo- nie de recueillement au monument aux morts de M’douha à la mémoire des mar- tyrs. Tout comme les années précédentes, la cérémonie fut marquée par l’observation d’une minute de silence, suivre par le dépôt d’une gerbe de fleurs et de la levée des cou- leurs. Il va sans dire qu’aux côtés des auto- rités civiles et militaires, à leur tête, le wali, se tint une foule nombreuse parmi laquelle se trouvaient des personnalités scienti- fiques et culturelles.

En milieu de journée, enfin, la célébration du 61e anniversaire du déclenchement de la Guerre d’indépendance nationale fut marquée par un meeting animé à la place de l’ex-Mairie par Mustapha Mazouzi. Il a prononcé un discours qui fut suivi par une foule-venue nombreuse.

A LA UNE 5

61E ANNIVERSAIRE DU DÉCLENCHEMENT DE LA GUERRE D’INDÉPENDANCE

Plusieurs actions commémoratives et beaucoup d’émotion

LA CÉLÉBRATION du 61ème anniversai- re du déclenchement de la révolution cor- respondant au 1er novembre 1954, a été marquée par un programme répartis sur axes à savoir l’inauguration de projets, lancement d’autres, baptisation d’édifices publics puis le recueillement et les activi- tés culturelles, sportives et festives.

Ainsi trois Moudjahidines ayant marqué l’histoire de région ont été honorés. Il s’agit d’Adjaoud Lahlou, Ikhlef Youcef et Bekka Ouari. Aussi, deux familles de Chahids, en l’occurrence Touati Bachir et Meziani Madjid ont également, été, hono- rées à titre posthume. Des cadeaux sym- boliques ont été remis par le wali à deux familles des journalistes originaires de la wilaya décédés ces dernières années, Abdelkrim Djaâd et Laïd Maâouche.

Le programme s’est poursuivi avec l’inau- guration du nouveau siège de la conserva- tion des forêts, inauguration du siège commercial d’Ooredoo à la Cité Tobal, inauguration d’un siège commercial d’Al- gérie Télécom, une annexe administrative à la cité des 1000 logements à Ihaddaden et l’inauguration aussi du siège adminis- tratif de la société NAFTAL.

Des projets d’infrastructures de base ont été lancés à l’occasion par le premier res- ponsable de la wilaya notamment, la pose de la première pierre du projet de réalisa- tion de la maison de l’environnement implanté à la cité ECOTEX, la pose de la première pierre pour la réalisation du pro- jet de bibliothèque et une maison de Jeunes à Sidi-Ali Lebhar, lancement des travaux de réalisation d’un autre bureau poste à la cité Nacéria. Le volet des bapti- sassions a concerné la nouvelle école de Targa qui porte désormais le nom des

deux martyrs, Boudehouche Belkacem et Ahmed, la baptisation de la rue reliant le boulevard des Aurès et le boulevard de la Soummam au nom du Chahid Hamani Latamène et la aussi la nouvelle école pri- maire réalisée à Sidi-Ali Lebhar au nom du Chahid «Chaïbi Rabah».

Dans le volet recueillement et activités culturelle et festives, une pièce théâtrale a été présentée au TRB avant hier à 22h00.

Elle est intitulée «Guerre des Adoles- cents». Juste après il y a eu la levée du drapeau national à la place du 1er novembre. Hier aussi une autre autre céré- monie de recueillement a été organisée au moment des martyres et s’est traduite par la levée du drapeau national, le dépôt d’une gerbe de fleures, etc.

Plusieurs activités sportives et culturelles ont été dispensées par le mouvement asso- ciatif local à Béjaïa, Seddouk, Akbou Kherrata, etc. A titre d’exemple l’associa- tion Med-Action d’Akbou a organisé la journée de samedi un colloque scienti- fique sur l’histoire national sous le thème,

«Pourquoi le 1er novembre 19554?».

Cette rencontre a été animée par des histo- riens de renoms d’Algérie et de France, à l’instar de Gilbert Meynier, professeur Emérite à l’université de Nancy II, ancien Maître de conférences à l’université de Constantine et auteur, Gilles Manceron, journaliste, auteur, rédacteur en chef de la revue «Hommes et Libertés» de la Ligue des droits de l’Homme et Tahar Khalfou- ne, conseiller juridique, enseignant à l’université «Lumières» de Lyon 2, et auteur également. A Melbou et Souk El- Tennine, des crosses communaux ont été organisés en faveur de 300 collégiens et écoliers. Noureddine Bensalem.

CÉLÉBRATION DU 61E ANNIVERSAIRE DU 1ER NOVEMBRE À BÉJAÏA

Inauguration et lancement de plusieurs projets

PENSÉE

Adieu maman

Saâda née Bouzidi Djedjiga

Nous venons te dire adieu, toi que nous avons aimée

Nous venons te remettre à Dieu, à jamais rejoins tous ceux que nous avons aimés

Tous ceux qui nous ont déjà quittés, papa Larbi et Youcef

Tu es parti, nous ne te verrons plus

Ton rire, ton sourire seront souvenirs Nos cœurs pleurent l’inconsolable douleur Désormais tu es partie, adieu

Nos yeux te chercheront dans les cieux Pour toujours tu seras dans nos cœurs Aide-nous à ce que la joie demeure La vie a décidé de ton départ Et nous devons te dire au revoir

Nous t’avons aimée et nous te remettons à Dieu.

Repose en paix parmi les anges maman chérie.

Les Tizi-Ouziens, dont la loyauté et la fidélité à la déclaration de Novembre 1954, rédigée et tirée à la ronéo à Ighil-Imoula, et à l’action armée du 1er Novembre, font l’unanimité nationale, ont fêté en grandes pompes le 61e anniversaire de cet événement phare de la

nation algérienne.

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P UBLICITÉ

LE JEUNE INDÉPENDANT # 5311 DU LUNDI 2 NOVEMBRE 2015

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Le Jeune Indépendant du 02/11/2015/ ANEP N° 351 117 Le Jeune Indépendant du 02/11/2015/ ANEP N° 351 274

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A LA UNE

7 OPPO SE LANCE SUR LE MARCHÉ ALGÉRIEN Le Smartphone officiel de Messi et ses coéquipiers du Barça arrive

S’OFFRIR le même Smartphone que les joueurs du fameux club catalan, le F.C Barcelone à l’instar de Messi and Co, est désormais possible depuis l’arrivée de la marque chinoise OPPO en Algérie qui est le sponsor officiel du club de la Catalogne. OPPO est une marque créée en 2004 et basée à Shenzhen est spécialisée dans la production de Smartphones ainsi que de divers produits multimédia «MP3, MP4, lecteur Blu-ray, produits HIFI». Après son entrée dans le secteur de la téléphonie mobile en 2008, OPPO s’est vite développée dans les marchés étrangers. Les Smartphones OPPO sont aujourd’hui disponibles dans plus de 20 marchés et en vente en ligne dans plus de 50 autres pays. En avril 2015, la marque OPPO est enregistrée dans 116 pays.

Mais c’est depuis septembre 2015, qu’OPPO lance ses produits sur le marché algérien, avec une stratégie de lancement axée en premier lieu sur le contact direct avec ses clients, les Smartphones OPPO sont aujourd’hui disponibles dans une grande majorité de points de vente de téléphones mobiles en Algérie. La marque chinoise lance donc trois principaux modèles de smartphones : l’OPPO JOY 3, l’OPPO NEO 5 et l’OPPO R7.

L’OPPO JOY3 : au prix très compétitif, est doté d’une RAM de 1GO 4 coeurs, d’une caméra principale de 5MP et frontale de 2MP équipée de la fonctionnalité HDR qui assure une qualité supérieure, une batterie Intelligente de 2000 MAH, un écran 4,5», avec une résolution de 480*854. Son épaisseur est de 8,95mm tandis que ses principaux concurrents sont généralement plus épais que 10mm. l’OPPO NEO 5 a une épaisseur de 8 mm et pèse seulement 135g, il est lisse et mince, avec une prise en main très confortable. Il est doté d’une caméra de 8MP avec fonctionnalité HDR et l’option révolutionnaire flash LED permettant une qualité supérieure pour les prises de photo en obscurité.

L’Oppo R7 est l’un des derniers nés de la marque, commercialisé dans le marché chinois en mai 2015 ; il fait partie de la série « R «, cette série est distinguée par l’élégance de ses designs en plus de ses fonctions pratiques, innovantes et agréables. La série R est aussi reconnue pour l’expérience de photographie unique et intuitive qu’elle offre à son utilisateur.

L’OPPO R7 est doté d’une caméra principale incorporée de 13 MP et frontale de 8 MP avec un FLASH LED permettant une qualité supérieure pour les prises de photo en obscurité ainsi que de la technologie PURE IMAGE 2.0+

développée exclusivement par OPPO.

Le R7 dispose d’un processeur de 3 Go Octa-core avec une mémoire de 16 GO extensible, la batterie du Smartphone R7 est adaptée à la technologie VOOC (propre à OPPO) qui permet un chargement rapide allant de 0 à 75 % en seulement 30 minutes, 5 minutes de chargement peuvent assurer 2 heures d’autonomie d’appels téléphoniques.

En mai 2015, le FC Barcelone annonce la signature d’un partenariat de deux ans avec OPPO. A partir de la nouvelle saison de cette année, OPPO collaborera avec le FC Barcelone en tant que partenaire officiel en téléphonie mobile. Avec l’équipe du FC Barcelone, une des équipes de football les plus célèbres au monde, ce partenariat novateur apportera à OPPO la possibilité de se rapprocher des fans qui suivent chaque mouvement du club et de ses joueurs STARS tels que Lionel Messi, Suarez et Neymar.

N. M.

LES IMPORTATIONS des pro- duits pharmaceutiques ont reculé à 1,37 milliard de dollars (usd) sur les 9 premiers mois de l’an- née 2015, contre 1,82 milliard usd sur la même période de l’an- née 2014, soit une baisse de 24,7%.

Les quantités importées ont éga- lement connu une baisse mais à un moindre rythme en s’établis- sant à 19 061 tonnes contre 22 184 tonnes (-14,07%), selon le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis).

La baisse en valeur des importa- tions, constatée depuis le début de l’année, a concerné l’ensemble de la composante des produits pharmaceutiques, tandis que le recul des quantités importées a

touché seulement les médica- ments à usage humain, contraire- ment à celles des produits desti- nés à la médecine vétérinaire et des produits parapharmaceu- tiques qui ont affiché des hausses.

La facture des médicaments à usage humain (95% de la facture globale des importations des pro- duits pharmaceutiques) s’est chif- frée à près de 1,31 milliard usd contre 1,75 milliard usd (- 25,27%), tandis que les quantités importées sont passées à 17 390 tonnes contre 20 867 t (-16,7%).

Les importations des produits parapharmaceutiques se sont éta- blies à 45,94 millions usd (1.180 t) contre 52,37 millions usd (931 t), soit une baisse de 12,27% en valeur et une hausse de 26,74%

en quantité. Quant aux médica-

ments à usage vétérinaire, leurs importations ont atteint 20,39 millions usd (490,96 tonnes) contre 22,49 millions usd (385,64 tonnes), soit un recul de 9,34% en montant et une hausse de plus de 27 % en quantité, sachant que l’Algérie n’a pas importé, en sep- tembre dernier, des médicaments à usage vétérinaire.

La baisse en valeur des importa- tions des médicaments s’explique essentiellement, selon le ministè- re de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, par une meilleure négociation des prix auprès des laboratoires étrangers. «Nous avons adopté une nouvelle méthodologie de fixation des prix, basée sur la comparaison des prix à l’interna- tional afin d’obtenir les meilleurs

prix en Algérie lors de l’enregis- trement des produits, dans le cadre de la maîtrise de la facture des importations «, avait déclaré récemment le directeur des pro- duits pharmaceutiques auprès de ce ministère.

Cette nouvelle méthodologie a permis d’obtenir une baisse d’au moins 10% par rapport aux mar- chés européens, avait précisé le même responsable en ajoutant que les services du ministère veillent à ce que les prix en Algé- rie restent les plus avantageux dans la région.

La facture des importations des produits pharmaceutiques avait atteint près de 2,6 milliards usd en 2014, en hausse de 10,44% par rapport à 2013.

M. B.

IMPORTATIONS DURANT LES NEUF PREMIERS MOIS DE 2015

La facture des médicaments en baisse

S

elon le rapport de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), concernant les six premiers mois de l’année, les échanges commerciaux avec la Gzale ont été en défaveur de l’Algérie dont la balance commerciale a accusé un défi- cit de 56 millions de dollars au 1er semestre de l’année, alors qu’elle a été excédentaire de 440 millions de dollars à la même période de l’année précédente.

« Ce déficit enregistré sur la période janvier- juin 2015 s’explique notamment par la chute des prix du pétrole et le recul des exportations de sucre blanc «, a-t-on précisé. Ainsi, les exportations algériennes vers la Gzale, consti- tuées essentiellement des hydrocarbures, ont atteint 1,253 milliard de dollars, en baisse de 27% par rapport à la même période de 2014, alors que les importations se sont établies à 1,31 milliard de dollars, en hausse de 2%.

En dehors des hydrocarbures, les exportations du pays ont reculé de 31% pour atteindre 82,8 millions de dollars durant les six premiers mois de l’année 2015 contre 120,2 millions de dollars durant la même période de 2014. Cette baisse des exportations hors-hydrocarbures s’explique principalement par le recul des exportations de sucre à 33 millions de dollars contre 77 millions de dollars (-57%).

Représentant près de 60 % des exportations hors hydrocarbures vers la Gzale, les produits agricoles et agro-alimentaires ont reculé à 49 millions de dollars (-45%), sachant que le sucre en représente 70%, alors que le reste se compose essentiellement des dattes (4 mil-

lions de dollars), des truffes (4 millions de dollars), des eaux minérales et gazéifiées (1,4 million de dollars), des pâtes alimentaires (1,3 million de dollars) et des yaourts (1,3 million de dollars).

Les produits industriels ont représenté, quant à eux, 40 % des exportations algériennes hors hydrocarbures vers cette zone avec un mon- tant de 33,4 millions de dollars (+15%) dont 18,8 millions de dollars d’exportations d’am- moniac. Les principaux clients de l’Algérie pour les produits hors hydrocarbures sont la Tunisie (qui absorbe 29% des exportations algériennes, suivie du Maroc (26%), du Liban (10%), de la Syrie (7%), de l’Irak et l’Arabie Saoudite (4% chacun). Les importations algé- riennes depuis cette zone ont augmenté par rapport à la même période de 2014 passant à 1,3 milliard de dollars contre 1,2 milliard de dollars (+2%). Les produits industriels impor-

tés depuis cette zone ont représenté une valeur de 1,1 md de dollars (88% des importations), en hausse de 0,6% par rapport à la même période de 2014. L’Algérie importe des pays de la Gzale des matières plastiques, du ciment, des médicaments, des charpentes métalliques et des fils de cuivre essentiellement.

Médicaments : la Jordanie devancé par l’Arabie Saoudite Algex relève dans son analyse que la Jordanie perd un peu de son monopole pour les médi- caments au profit de l’Arabie Saoudite avec une part de 62 % pour le premier pays et de 25

% pour le second. Pour les produits agricoles et agro-alimentaires en provenance de la Gzale, leurs importations ont augmenté de 16

% en passant à 143 millions de dollars contre 122 millions de dollars. Il s’agit essentielle- ment des légumes à cosse secs, tabacs, jus de fruits, graines des épices, sucreries, légumes conservés et fruits secs. Les importations des produits de la pêche en provenance des pays de cette zone ont aussi progressé de 2,7 %, enregistrant une valeur de 4,4 millions de dol- lars durant les six premiers mois de 2015.

L’Arabie Saoudite à été le principal fournis- seur arabe de l’Algérie durant cette période, puisque 24% des importations en provenance de la Zone arabe nous parviennent du royau- me. Viennent ensuite l’Egypte (19,6%), la Tunisie (18%), les Emirats arabes unis (12%) et le Maroc (9,3%).

Z. M.

ECHANGES COMMERCIAUX INTERARABE AU 1

er

SEMESTRE 2015

La balance commerciale de l’Algérie déficitaire de 56 millions de dollars

La chute des prix du pétrole et le recul des exportations de sucre blanc, premier produit hors hydrocarbures exporté par l’Algérie, a impacté négativement la balance commerciale de l’Algérie

avec la Grande zone arabe de libre-échange (Gzale).

«Khalf Essoura» sur les chaines TV nationales

A PARTIR du 1er novembre, les chaines nationales diffusent officiellement sur tout le territoire national l’émission «Khalf Essoura», une production de l’agence ALL-IN, qui veut fédérer un large public et proposer un contenu riche et de grande qualité sur 365 jours. Cette production se présente comme des mini-capsules inédites qui révèlent les talents de la photographie algérienne. Mahfouf Idir, responsable contenu de l’agence ALL-IN, déclare: «Nous sommes très heureux de lancer la troisième saison de l’émission Khalf Essoura qui témoigne de notre ambition d’apporter un soutien pour le développement de la photographie et de la culture dans une Algérie dynamique et riche en talents». A noter que la diffusion se fera chaque

jour à 19h55 pour l’A3 et l’ENTV et à 19h35 pour Canal Algérie.

Naissance d’une nouvelle agence photo : APP

ALGÉRIE PRESSE photo est une nouvelle agence spécialisée dans la photographie. Elle offre «un large servis dédié à l’image, couvrant toute et proposant toutes prestations de services dans le domaine de la photographie, de la réalisation de reportages pour la presse, l’institutionnel et les entreprises», apprend-on dans un communiqué.

Cette nouvelle agence indique qu’elle couvre les principaux évènements nationaux aussi bien dans le domaine de sport, la santé, la technologie, l’économie... grâce à ses photographes, ses

correspondants locaux et étrangers.

DR

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P UBLICITÉ

LE JEUNE INDÉPENDANT # 5311 DU LUNDI 2 NOVEMBRE 2015

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Le Jeune Indépendantdu 02/11/2015/ANEP N° 351 272 REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

WILAYA D’ALGER

DAIRA ADM. DE CHERAGA COMMUNE DE CHERAGA

MONSIEUR LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE POPULAIRE COMMUNALE

DE CHERAGA

A MONSIEUR LE GERANT DE L’ENTREPRISE SARL STAGMA CONSTRUCTION

Sise lot n°349 Bouchaoui 03 Chéraga, Alger

MISE EN

DEMEURE N° 01

OBJET : A/S aménagement et réalisation des travaux de VRD du projet : 120 logements communaux à SIDI HASSEN, CHERAGA - Suite à l’invitation établie par nos soins en date du 06/09/2015 sous le n° 2872/S.T/2015 ;

- Suite au retard considérable de démarrage des travaux du projet cité en objet.

J’ai le regret de vous mettre en demeure de vous rapprocher du siège de l’APC de Chéraga afin de notifier l’ODS de démarrage des travaux de ladite opération et d’installer votre chantier dans un délai de 48 heures.

A défaut, je me verrais dans l’obligation de prendre des mesures coercitives à votre égard.

LE PRESIDENT DE L’APC DE CHERAGA

Le Jeune Indépendant du 02/11/2015/ ANEP N° 351 191 Le Jeune Indépendant du 02/11/2015/ANEP N° 351 269

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M ONDE À LA UNE

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eul au pouvoir depuis treize ans, le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan espère prendre sa revanche sur le scru- tin du 7 juin, où son parti avait essuyé un revers retentissant en perdant la majorité absolue qu'il détenait au Parlement.

Son Parti de la justice et du développement (AKP) était arrivé en tête avec 40,6% des suffrages mais n'avait raflé que 258 sièges de députés sur 550, enterrant provisoirement son rêve de «super-présidence» aux prérogatives renforcées.

Les sondages créditent cette fois l'AKP de 40 à 43% des intentions de vote, un score toujours insuffisant pour gou- verner seul.

Dès l'ouverture des premiers bureaux de vote à 7h00 local dans toute la moitié est du pays, les quelque 54 millions d'électeurs inscrits se sont déplacés en masse, avec l'es- poir de mettre un terme à l'in- stabilité et à la violence qui règnent dans leur pays depuis l'été.

«Il faut un changement pour que notre pays puisse reprendre son souffle. La Turquie est devenue ingouvernable», a souhaité Ibrahim Yener, 34 ans, qui a glissé son bulletin dans l'urne dès l'aube dans le district de Cankaya à Ankara, un fief de l'opposition.

«L'AKP a transformé ce pays en champ de ruines», a renchéri Selim Ciftçi, un ingénieur de 55 ans, en faisant la queue devant le même bureau, instal-

lé dans un lycée récemment transformé en école religieuse.

«Ca suffit !».

En juillet, le conflit armé qui oppose depuis 1984 les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) aux forces de sécurité turques a repris dans le sud-est à majorité kurde du pays, et enterré le fragile pro- cessus de paix engagé il y a trois ans.

La guerre qui sévit depuis quatre ans en Syrie a également rattrapé la Turquie. Après celui de Suruç (sud) en juillet, un attentat suicide perpétré par deux militants du groupe terro- riste Etat islamique (EI) a fait 102 morts le 10 octobre à Ankara.

Cette montée des violences inquiète de plus en plus ouver- tement les alliés occidentaux de la Turquie, à commencer par l'Union européenne soumise à un flux croissant de réfugiés, pour l'essentiel syriens, en pro- venance de son territoire.

A Diyarbakir, la «capitale»

kurde de Turquie, les électeurs sont venus voter très tôt et en

masse, sous forte protection policière. «Tout ce que je veux, c'est la paix et la fraternité. On a trop souffert ces derniers temps», a confié Mahmut Kiziltoprak, un partisan du Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde) venu voter dans le district de Sur, théâtre récemment de violents affron- tements entre des jeunes armés proches du PKK et la police.

Près de 400.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour assurer la sécurité du scrutin, notamment dans le sud-est. Au terme d'une cam- pagne âpre, le Premier ministre sortant Ahmet Davutoglu a mobilisé samedi une dernière fois ses troupes avec l'espoir de faire mentir les pronostics. «La Turquie a besoin d'un gouver- nement fort et intelligent en cette période critique», a-t-il lancé à Ankara. «Nous allons définitivement débarrasser la Turquie de la terreur, des affrontements, de la violence et de l'adversité», a-t-il promis.

Même s'il ne se présente pas, le président Erdogan, véritable

homme fort du pays, a pesé de tout son poids en se posant en seul garant de la sécurité et de l'unité du pays.

«Dimanche est un tournant pour notre pays», a averti le président Erdogan. «Si notre peuple se prononce pour le gouvernement d'un seul parti, alors la stabilité pourra conti- nuer», a-t-il ajouté, «après ça j'espère que la ‘nouvelle Tur- quie’ ne revivra pas les difficul- tés qu'elle a connues au cours des cinq derniers mois».

Ses rivaux ont dénoncé en retour sa dérive autoritaire, illustrée cette semaine encore par un raid spectaculaire de la police sur deux chaînes de télé- vision proches de l'opposition.

«Il se voit comme le chef reli- gieux d'un califat», a raillé le chef de file du HDP, Selahattin Demirtas. «Certains veulent rétablir le sultanat dans ce pays, ne les y autorisez pas !», a exhorté sur le même mode le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocra- te), Kemal Kiliçdaroglu.

Dans ce contexte de polarisa- tion extrême, les analystes politiques doutent des résultats des nouvelles discussions de coalition qui s'annoncent et anticipent déjà, en cas d'échec, un nouveau scrutin dès le prin- temps prochain. «Le scénario le plus probable reste le même : encore des turbulences», a résumé l'analyste Asli Aydin- tasbas, du Conseil européen sur les relations étrangères.

R. I. et agences

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NOUVEAU ROUND DES LÉGISLATIVES EN TURQUIE

Aucune certitude pour l’AKP d’Erdogan

Les Turcs ont votés hier pour une deuxième élection législative en cinq mois qui se déroule dans un pays divisé et sous tension, confronté à la reprise du conflit kurde, la violence djihadiste venue

de Syrie et la dérive autoritaire de son gouvernement.

CRASH DE L’AVION RUSSE AU SINAÏ

Moscou et Le Caire évacuent la piste Daech

ACCIDENT OU ATTENTAT ? L'enquête a démarré hier pour déterminer les causes du crash de l'avion de touristes russes dans le désert égyptien du Sinaï, où le périmètre des recherches s'est élargi pour retrouver les corps des 224 occupants.

La Russie a décrété une journée de deuil national et ouvert une enquête sur le tour-opérateur. Les autorités égyp- tiennes avaient annoncé avant-hier avoir trouvé débris et corps dans un cercle s'étendant sur 8 km de rayon, ce qui, selon des experts, indiquait à priori que l'Airbus A321-200 de la compagnie russe Metrojet n'avait pas touché le sol en un morceau mais s'était disloqué ou avait explosé en vol.

Le rayon a été étendu hier à 15 km, a annoncé un officier de l'armée participant aux recherches, depuis une base militaire d’Al-Hassana, en plein milieu de la province du Nord-Sinaï, à une soixantaine de km du lieu du crash.

Selon cet officier qui a requis l'anonymat, 163 corps ont déjà été retrouvés sur les 217 passagers et sept membres d'équipages. «Nous avons découvert celui d'une fillette de 3 ans à 8 km» du lieu où le plus gros de la carcasse de l'avion s'est écrasé, a-t-il précisé.

L'avion avait décollé samedi à l'aube de la station balnéai- re de Charm el-Cheikh à destination de Saint-Pétersbourg.

Le contact avait été perdu après 23 minutes de vol alors que l'appareil se trouvait à plus de 30.000 pieds, une alti- tude de croisière (plus de 9.000 m).

Plus de 24 heures plus tard, le doute subsiste sur la cause

du crash même si les gouvernements égyptien et russe contestent la revendication par la branche égyptienne du groupe terroriste Etat islamique (EI) en représailles, selon elle, aux bombardements russes en Syrie.

Les insurgés de ce groupe qui se fait appeler Province du Sinaï ont assuré samedi avoir «fait tomber» l'avion russe sans préciser comment. Ils sont très actifs dans le Nord- Sinaï, leur principal bastion où ils commettent quasi-quo- tidiennement des attentats et attaques très meurtriers visant l'armée et la police. Le gouvernement égyptien avait annoncé avant-hier que les boîtes noires avaient été retrouvées et qu'il se prononcerait seulement à partir de leur analyse. Hier matin, des enquêteurs russes et égyp- tiens sont arrivés en compagnie du ministre russe des Transports, Maxime Sokolov, sur les lieux du crash en hélicoptère. Parallèlement, une centaine de secouristes russes ont pris la route avec leurs propres équipements.

Une enquête a aussi été ouverte en Russie et les locaux de la compagnie et du tour-opérateur perquisitionnés, tandis que des enquêteurs de France et d'Allemagne sont arrivés hier en Egypte, une procédure habituelle pour tous les incidents impliquant un Airbus, les deux pays étant les principaux membres du consortium européen qui le construit. Dix-sept enfants se trouvaient à bord et les occupants étaient tous russes à l'exception de trois Ukrai- niens, selon Le Caire. En Russie, les drapeaux ont été mis en berne dimanche sur les bâtiments officiels et il a été

demandé aux chaînes de télévision d'annuler les pro- grammes de divertissement, selon un décret du président Vladimir Poutine.

Maxime Sokolov a rejeté avant-hier la revendication de l'EI, les Egyptiens «ne disposant d'aucune information qui confirmerait de telles insinuations». Le Premier ministre égyptien Chérif Ismaïl a également privilégié l'hypothèse d'un accident, estimant qu'un avion à 30.000 pieds ne pou- vait être atteint par une roquette ou un missile du type de ceux dont disposent les insurgés.

Mais des experts refusent d'exclure, avant que les boîtes noires ne parlent, qu'une bombe ait pu exploser à bord ou que l'avion ait pu être touché alors qu'il était descendu plus bas pour une raison technique ou autre, par un missile ou une roquette tiré du sol. Ils invoquent l'éparpillement des débris et des corps à l'appui de cette thèse.

Plusieurs compagnies aériennes, dont Air France, Luf- thansa et Emirates, ont annoncé qu'elles ne survoleraient plus le Sinaï «jusqu'à nouvel ordre», «par mesure de sécu- rité» et dans l'attente des résultats de l'enquête.

Le tourisme, l'un des piliers de l'économie de l’Egypte, est déjà en berne depuis la révolte populaire de 2011 qui a mis fin au régime de Hosni Moubarak et les trois années de chaos. Les stations balnéaires de la mer Rouge, en parti- culier Charm el-Cheikh, restent cependant une importante destination, fréquentées essentiellement par des Russes ou des touristes d'Europe de l'Est. R. I.

Tchad

ONZE MORTS DANS UNE ATTAQUE DE BOKO HARAM

Onze civils ont été tués hier matin dans une attaque-suicide à l'explosif d'éléments du groupe islamiste nigé- rian Boko Haram dans la région du lac Tchad, a annoncé le gouvernement tchadien dans un communiqué. «Deux éléments de Boko Haram ont été neu- tralisés, un troisième s'est fait explo- ser, tuant 11 civils», annonce le com- muniqué, précisant que l'attaque a frappé le poste de l'armée tchadienne à Bougouma, où vivent militaires et civils, dans la région du lac Tchad.

Somalie

DOUZE TUÉS DANS UN ATTENTAT À

MOGADISCIO

Au moins douze personnes ont été tuées hier dans l’attaque d’un grand hôtel de Mogadiscio, la capitale somalienne, par des islamistes she- bab. Il s’agit de l’hôtel Sahafi, situé près du carrefour K4 et fréquenté par des parlementaires, des fonctionnaires et des hommes d’affaires. Un porte- parole des shebab, Abdulaziz Abu Musab, a déclaré en début de matinée dans un communiqué que «les com- battants moudjahidin (avaient) pris le contrôle de l’hôtel Sahafi, où des apo- stats et des envahisseurs chrétiens résidaient».

Guinée

L’ÉLECTION D’ALPHA CONDÉ VALIDÉE

La Cour constitutionnelle guinéenne a validé avant-hier la réélection du président Alpha Condé pour un deuxième mandat de cinq ans, près de trois semaines après le scrutin. Les résultats ont été officialisés le 17 octobre, mais plusieurs candidats d'opposition les ont contestés devant la haute juridiction. «La Cour consti- tutionnelle déclare Monsieur Alpha Condé, candidat présenté par le RPG Arc en Ciel, avec 57,84%, élu prési- dent de la République pour la manda- ture allant du 21 décembre 2015 au 21 décembre 2020», a dit Kelefa Sall, qui préside la juridiction.

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