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Reference
Nouveaux virus: mythe, fantasme ou réalité?
CHERPILLOD, Pascal, et al.
CHERPILLOD, Pascal, et al . Nouveaux virus: mythe, fantasme ou réalité? Revue médicale suisse , 2014, vol. 429, no. 10, p. 1004-1007
PMID : 24908744
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:43801
P. Cherpillod Y. Thomas M. Schibler
L. Kaiser
un peud’
histoire:
dutanganyikaà newyork
En 1952, dans une province du territoire appelé à l’époque
«Tanganyika», devenu depuis la Tanzanie, les médecins obser
vent une épidémie d’une maladie caractérisée par les symp
tômes grippaux mais surtout la présence de douleurs articu
laires intenses et invalidantes. Rapidement, la maladie va prendre le nom de chikungunya qui signifie, dans le langage local, «celui qui marche plié en deux». Dans les années qui suivent,1 on isole, à partir d’échantillons humains, un virus de la famille des Togaviridae qui prendra logiquement le nom de chikungunya. Cinquante ans plus tard, sur l’île de la Réunion, dans l’océan Indien, les médecins observeront, en 2007, plus de 250 000 cas de chikungunya. Le virus traversera par la suite l’océan Indien pour s’étendre en Inde et sur le continent asia
tique où il a déjà causé des millions de cas. Le chikungunya est devenu un agent infectieux que l’on recherche fréquemment en cas de fièvre, de retour de voyage dans ces continents.
Que s’est-il passé ?
L’analyse génétique du virus, en 2007, a mis en évidence sur le gène codant pour une glycoprotéine de surface 2,3 une mutation qui lui permet de se multiplier à un taux extrêmement élevé dans son vecteur, un moustique nommé Aedes albopictus ou connu plus prosaïquement sous le nom de «moustique tigre». Grâce à la présence de cette seule mutation, le virus s’est extrêmement bien adapté à son hôte qui, par ailleurs, a proliféré ces dernières années dans de multiples niches écologiques.
La conjonction de ces deux phénomènes a conduit à l’expansion de la maladie à travers le monde et, très récemment, le chikungunya est apparu également dans les Caraïbes! Il est à noter aussi qu’en 2007, une épidémie d’environ 200 cas a été observée au nord de l’Italie. Cette épidémie avait comme origine un visiteur du continent indien qui séjournait dans la région d’EmilieRomagne où foisonne le moustique tigre.
New viruses : myth, fantasy or reality ? Emerging viruses previously unknown or par
tially known that infect repeatedly the human population are more than ever in the medias actuality headlines. Multiple factors may ex
plain this dynamic. The most important is certainly the rapid evolution and the adapta
tion capacity of these viruses. Note that the increase in travel and international trade or climate change also play an important role.
On the other hand, laboratory tests and cur
rent surveillance systems are more efficient.
Thus, transmission of virus from an animal re
servoir to human are more easily detected, accentuating the feeling of increasing pheno
menon. Virological predictions have very low reliability in epidemiology. It is a reality that we have to accept.
Rev Med Suisse 2014 ; 10 : 1004-7
Les virus émergents jusqu’alors inconnus ou partiellement connus qui frappent de manière récurrente la population hu
maine sont plus que jamais d’actualité. De multiples facteurs peuvent expliquer cette dynamique. Le plus important est cer
tai nement la capacité d’évolution et d’adaptation rapide de ces virus. L’augmentation des voyages et du commerce interna
tional ou encore les changements climatiques jouent également un rôle important. D’un autre côté, les tests de laboratoire et les organes de surveillance actuels sont de plus en plus per
formants. Ainsi, les transmissions de virus d’un réservoir animal à l’homme sont plus facilement détectables, accentuant l’im
pression d’augmentation du phénomène. Les prédictions viro
logiques ont une fiabilité très faible en épidémiologie. C’est une réalité que nous devons accepter et nous en adapter.
Nouveaux virus : mythe, fantasme ou réalité ?
mise au point
Dr Pascal Cherpillod Pr Laurent Kaiser
Centre national de référence pour les infections virales émergentes (CRIVE) Dr Yves Thomas
Centre national de référence de l’influenza (CNRI) (LK) Dr Manuel Schibler
Laboratoire de virologie (PC, LK, YT) HUG, 1211 Genève 14
pascal.cherpillod@hcuge.ch laurent.kaiser@hcuge.ch yves.thomas@hcuge.ch manuel.schibler@hcuge.ch
En août 1999, les médecins de la ville de New York ob
servent un nombre de cas inhabituel de méningoencé
phalite, en particulier chez des personnes âgées, entraî
nant des complications sérieuses. En parallèle, on observe également une mortalité inhabituelle parmi les corbeaux dans les parcs new yorkais.4 Rapidement, le virus à l’ori
gine de ces méningoencéphalites est identifié : il s’agit du virus West Nile, un Flavivirus qui n’était connu jusqu’à pré
sent qu’en Afrique et dans certaines régions du bassin mé
diterranéen. En l’espace de quelques années, le virus s’est étendu sur l’ensemble du continent nordaméricain tant chez les oiseaux que chez l’homme. Cette maladie cause la plupart du temps un état grippal mais se complique dans une faible proportion de cas d’une méningoencéphalite qui peut laisser des séquelles importantes. En 2012, plus de 4000 cas présentant des complications graves ont été répertoriés sur l’ensemble du territoire américain, mais aussi des transmissions de l’infection par les dons de sang ayant conduit au décès de patients transplantés. Depuis plus d’une dizaine d’années, tout don du sang aux Etats
Unis est dépisté pour la présence de cet agent infectieux.
En Europe, la maladie est également reconnue de manière de plus en plus fréquente et plus de 600 cas ont été réper
toriés dans le bassin méditerranéen, au sud de l’Italie et en Grèce.5
biologievirale
,
environnement etmonde animalCes deux épidémies sont des exemples presque pro
pé deutiques de ce que l’on appelle des virus «émergents», ou plutôt réémergents, et illustrent la complexité de l’ap
parition de ce type de maladies. Les événements qui fa
vorisent l’émergence de tels agents infectieux relèvent à la fois de la biologie, du monde animal, de l’épidémiolo
gie classique et de facteurs environnementaux. Sur le plan de la biologie, ces virus ont la capacité de modifier leur matériel génétique par l’accumulation de mutations ou l’échange de gènes qui peuvent conduire à modifier leur phénotype, à les rendre plus transmissibles ou à s’adap
ter à de nouveaux hôtes. On estime qu’environ 80% des vi
rus qui tou chent l’homme sont partagés avec le monde animal.6 Il n’est donc pas surprenant que le réservoir ani
mal (qui peut être énorme) soit la source des zoonoses vi
rales. En fonction des contacts rapprochés et de l’évolu
tion biologique de ces virus, les transmissions de type zoonotique sont ainsi très fréquentes. La proximité avec le monde animal, le type d’élevage (industriel par exem
ple) ou les migrations dans le monde animal (par exemple, les canards sauvages pour le virus de la grippe) vont in
fluencer l’évolution de ces réservoirs. Sur les plans épi
démiologique et environnemental, de multiples facteurs peuvent contribuer à l’émergence de nouveaux agents pa
thogènes, touchant à la fois l’organisation de nos sociétés (urbanisation, conditions sanitaires, etc.), les voyages, la facilité de traverser les continents en quelques heures et les changements climatiques. Un agent infectieux ou un virus n’émergera dans la population humaine que lorsqu’il y aura une convergence entre certains ou l’ensemble de ces points.
virusdelagrippe aviaireh7n9
Durant de nombreuses années, les plans de prépara
tion à la pandémie se sont concentrés sur le virus de la grippe aviaire de type H5N1, infection grevée d’une mor
talité terrible, approchant les 50%, suite à une pneumonie virale. En 2009 cependant, la pandémie est apparue avec un virus de type H1N1, fruit d’un réassortiment génétique entre des virus animaux et humains. Il est remarquable de noter que la plupart des gènes de ce virus ont leur origine dans celui qui a causé la pandémie de 1918 ! Après cette pandémie, le virus s’est répandu sur la planète tant chez l’homme que dans le monde animal et a continué à évoluer et à modifier son matériel génétique soit par l’accumula
tion de mutations, soit par l’échange de gènes entre virus de diverses origines. Après plus d’une centaine d’années, un virus particulièrement adapté à l’homme a émergé à partir du monde porcin, et grâce à une transmissibilité ex
trême, s’est répandu au sein de notre espèce, causant ces dernières années la plupart des épidémies grippales sai
sonnières. C’est la preuve que le virus de la «grippe», au sens large, a intrinsèquement cette capacité à causer des pandémies. Fort heureusement, en 2009, le virus s’est avéré moins pathogène qu’attendu, limitant ainsi dramatiquement l’impact qu’aurait pu avoir un tel événement.
En 2013, les médecins de la région de Shanghai, en Chine, ont observé plusieurs cas inhabituels d’infection grippale sévère, associée à un syndrome de détresse respiratoire.
Le virus a rapidement pu être identifié comme étant un virus influenza de type A (H7N9). Traditionnellement, l’homme est infecté par trois types de virus influenza qui portent à leur surface des hémagglutinines de type H1, H2 ou H3.
Les hémagglutinines de type H7 sont quant à elles, en gé
néral, l’apanage du monde animal. On assiste donc à une zoonose avec rupture de ce que l’on appelle «la barrière des espèces». Ce phénomène estil inquiétant ? Si l’on regarde le nombre de cas dans la première partie de 2013, (environ 140 cas documentés par l’OMS), il s’agit d’une goutte d’eau dans l’océan des misères humaines. Cepen
dant, la sévérité de la maladie est incontestablement im
pressionnante : le virus est doté d’un tropisme pour les voies respiratoires inférieures et, ainsi, a la capacité de causer un syndrome de détresse respiratoire, associée à une défaillance d’organes multiple. L’analyse des caracté
ristiques biologiques de ce virus révèle que, malgré les ca
ractéristiques typiquement animales, il a la capacité de lier les récepteurs humains, et qu’il s’adapte facilement aux cellules mammifères. Le virus a donc intrinsèquement la capacité de s’adapter à l’homme. Par contre, les observa
tions épidémiologiques mettent en évidence que les trans
missions interhumaines sont des événements extrêmement rares et que l’infection se développe probablement suite à un contact environnemental avec des animaux, bien que ce contact soit souvent difficile à identifier chez les patients.79 Après une période d’accalmie, on observe, depuis la fin 2013, une résurgence de la maladie avec un aspect saison
nier typique de la grippe et à nouveau plusieurs dizaines de cas observés dans un nombre restreint de provinces en Chine ces dernières semaines (figure 1). Cette résurgence saisonnière est plutôt inquiétante car elle pourrait signifier que le virus s’est adapté à l’homme, bien qu’encore une
fois aucune chaîne de transmission efficace interhumaine n’ait pu être documentée. Si un virus est incapable de se transmettre d’homme à homme, aussi pathogène soitil, il est par définition contrôlable, d’autant plus si la source est identifiée et éliminée (abattage des élevages concernés).
La nature du réservoir reste un problème à élucider con
cernant le H7N9 ; en effet, le virus n’est pas exclusivement observé chez les poulets, mais chez de nombreuses autres espèces aviaires. Dans cette situation, il est très difficile de prédire l’évolution de cette zoonose, pour l’instant à carac
tère sporadique. Il y a des arguments qui parlent contre un virus à pouvoir pandémique et d’autres concernant la bio
logie du virus qui suggèrent qu’une adaptation humaine est possible.
quisontcescoronavirus
?
quesignifie mers
?
Fin 2012, en particulier en Arabie Saoudite, on observe plusieurs patients qui présentent un syndrome de détresse respiratoire sévère conduisant au décès d’environ 50% des cas. Il s’agit, pour la plupart, de patients polymorbides, et des épidémies dans des centres de soins sont observées.
On observe également des cas exportés dans plusieurs pays d’Europe, comme l’Angleterre, la France ou l’Italie. Les investigations révéleront que nous avons à faire à un nou
veau coronavirus qui sera appelé Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus (MERS). Qui sont ces coronavirus ? Il s’agit, après le rhinovirus, de la deuxième étiologie des in
fections virales des voies respiratoires, cause très fréquente de rhumes ou de rhinopharyngites, le plus souvent sans complications. Il existe quatre espèces de coronavirus qui sont à l’origine d’infections humaines annuelles et d’épi
démies dans la communauté, et qui portent des noms énig
matiques tels que E229, OC43, NL63 ou HKU1. Ce sont des virus que le praticien rencontre chaque jour dans son cabi
net. En 2003 cependant, un coronavirus, qui prendra rapi
dement l’acronyme de SARS pour Severe Acute Respi ratory distress Syndrome, s’étendra à partir de Hong Kong sur plu
sieurs lieux de la planète, avec par exemple plus de 400 cas documentés à Toronto, occasionnant 44 décès et la mise en quarantaine d’environ 25 000 personnes. Dix ans après, on a enfin pu identifier le réservoir très probable du SARS
coronavirus qui a causé cette large épidémie.10 Il s’agit d’une chauvesouris qui était depuis longtemps le princi
pal suspect et qui a transmis ce virus aux humains via des rongeurs. Le MERScoronavirus estil capable, comme le SARS, de s’étendre à travers la planète ? Ce virus est en tout cas capable de se transmettre d’homme à homme, mais comme le prouvent les épidémies intrahospitalières et les cas exportés, il ne semble pas exister de chaînes de trans
mission prolongées. La surveillance épidémiologique sug
gère qu’il existe encore ces derniers mois des cas spora
diques, parfois en grappes (www.who.int).11 La biologie du virus illustre que ce dernier est adapté à l’épithélium res
piratoire humain et qu’il a la capacité d’échapper à la ré
ponse innée contrôlant la plupart des infections virales.12,13 Les investigations ont rapidement démontré qu’il s’agit d’un virus originaire des chauvessouris, et les dromadaires pour
raient par la suite être à l’origine de certaines infections chez l’homme (figure 2). En effet, des études sérologiques démontrent que ces animaux sont infectés par les corona
virus et plus récemment, le virus a pu être isolé chez quel
ques dromadaires. Un autre point intéressant est que, au fil des investigations épidémiologiques, on s’aperçoit que bon nombre de jeunes adultes en contact avec les patients malades, que ce soit des soignants ou des proches, peu
vent développer une infection paucisymptomatique sans complications graves. Il est très difficile à ce stade d’éva
luer s’il s’agit d’un virus présent à l’interface entre l’homme et l’animal depuis de très nombreuses années ou s’il s’agit de l’émergence d’une nouvelle souche de coronavirus (ce que suggèrent certaines analyses phylogénétiques) ayant
Nombres de cas
Figure 1. Nombre confirmé de cas humains infectés par le virus influenza H7N9 depuis la découverte de son passage sporadique de l’oiseau à l’homme, en 2013 L’épidémiologie semble montrer un aspect saisonnier.
(Source WHO).
08 11 14 17 20 23 26 29 32 35 38 41 44 47 50 01 04 07 Semaines
2013 2014 40
30
20
10
0
Figure 2. Le virus MERS-coronavirus a pu récemment être isolé des dromadaires
Ce dernier est très fortement soupçonné d’être à l’origine de la trans- mission du virus à l’homme.
acquis la capacité à infecter l’homme très récemment. L’épi
démie à ce jour semble limitée à des régions bien précises du MoyenOrient et il n’y a pas eu d’exportation significative de nouveaux cas.
prédictions
?
L’homme est toujours exposé à de nombreux agents infectieux qu’ils soient viraux, bactériens, fongiques ou pa
rasitaires, qui émergent du monde animal. L’apparition de ce que nous appelons «virus émergent» fait référence soit à la réémergence d’un virus déjà connu, mais qui profite de nouvelles conditions (biologiques, environnementales ou écologiques) qui favorisent sa transmission, soit à l’émer
gence d’un virus jusqu’alors inconnu. Ces phénomènes ont eu lieu depuis des milliers d’années, et continueront d’exister. Seule une observation épidémiologique attentive ainsi qu’une mise en route d’investigations microbiologi
ques, chaque fois que cela est nécessaire, permettront de contrôler ces événements. Les exemples sélectionnés dans cet article non exhaustif sont limités à quelques patho
gènes mais la liste est longue. On pourrait mentionner l’en
térovirus 71, à l’origine, ces dernières années, de larges épidémies de méningoencéphalites en Asie, le virus de la poliomyélite qui réapparaît dans les régions dévastées (en Syrie, par exemple), le virus de la fièvre hémorragique, le CriméeCongo (plusieurs centaines de cas en Turquie) ou, plus près de chez nous, en Suisse, le virus de l’encéphalite à tique.
Un exemple particulièrement frappant de virus émer gent à l’interface entre l’homme et l’animal est le VIH qui, pro
venant des grands singes, est apparu chez l’homme il y a plus de trente ans. En effet, la première observation cli
nique liée à ce virus remonte à 1981, et rétrospectivement, il a été possible de l’identifier chez des personnes décé
dées dans les années 60. Ce dernier point est important car il illustre (comme la pandémie H1N1 de 2009) que les infections issues du monde animal n’évoluent pas dans un
espacetemps correspondant à la durée de vie d’un être humain, mais dans un cadre beaucoup plus large, de plu
sieurs dizaines, centaines, voire de milliers d’années. Ceci complique bien évidemment la tâche de toute autorité de santé publique en charge d’effectuer des prédictions.
Ainsi, les nouveaux virus, émergents ou réémergents, ne sont ni un mythe ni un fantasme mais sont bien une réalité qui fait partie du paysage dont il faut tenir compte en termes de santé publique. Ils sont caractérisés par une vaste im
prévisibilité en ce qui concerne le passage à l’homme de
puis un réservoir animal et par leur dangerosité au sein de notre espèce. Par conséquent, dans un monde de plus en plus peuplé et en mouvement croissant, une surveillance active est pleinement justifiée.
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* à lire
** à lire absolument
Bibliographie
Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation avec cet article.
Implications pratiques
Les maladies émergentes et en particulier celles liées aux virus font des apparitions récurrentes chez l’homme depuis un ré- servoir animal
Depuis peu, les nouveaux outils diagnostiques et un système de surveillance performant permettent de rapidement mettre en évidence les virus dits nouveaux ou émergents
Les hôpitaux universitaires doivent garder à jour les procé- dures et la formation du personnel médical pour la prise en charge et le management de patients potentiellement infectés par un virus dangereux
Le laboratoire de virologie des Hôpitaux universitaires de Genève dispose d’un laboratoire nommé P4D et d’un centre de référence pour les virus émergents (CRIVE) permettant d’effectuer et de développer des tests pour la détection de ces virus particuliers et souvent dangereux
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