Hydro.Géo.Consult
ingénierie depuis 1979
L
EG
RANDN
ARBONNEC
OMMUNAUTE D’A
GGLOMERATION COMMUNE DE PORTEL-DES-CORBIERES (AUDE)__
D
EMANDE D'
AUTORISATION D'
EXPLOITER,
DE PRELEVER ET DE DISTRIBUER DE L'
EAU DESTINEE A LA CONSOMMATION HUMAINE__
Forage du Crès
D
OSSIER PRELIMINAIREjuin 2011 modifié en octobre 2013
Hydro.Géo.Consult
_____________________________________________________________________
ingénierie depuis 1979
siège social 25, rue G. Fabre 11100 Narbonne France - tél. 04.68.65.00.81 - fax 09.58.92.66.89 - hydro.geo.consult@wanadoo.fr agence plaça del Rei, 6 08700 Igualada (Barcelona) - tél. (34) 93 805 23 60 - fax. (34) 93 803 41 53 - hydrogeoconsult@wanadoo.es
Dr Henry Erre - Dr Hervé Verrière Hydrogéologues
HYDRO.GEO.CONSULT / vm – juin 2011, oct. 2013
SOMMAIRE
R
APPORT1. C
OLLECTIVITE ET BESOINS EN EAU... 1
1.1 Demandeur ... 1
1.2 Point d'eau concerné ... 1
1.3 Cadre réglementaire ... 1
1.4 Population desservie ... 2
1.5 Production et consommation ... 2
1.6 Besoins en eau ... 2
2. R
ESEAU D’
ADDUCTION D’
EAU POTABLE... 3
2.1 Gestion du réseau ... 3
2.2 Systèmes de production et de distribution ... 3
2.2.1 Description des installations ... 3
2.2.2 Moyens de surveillance et d’alerte existants ... 4
3. F
ORAGE DUC
RES... 5
3.1 Localisation ... 5
3.2 Caractéristiques constructives du forage... 5
3.3 Coupe géologique ... 6
3.4 Etat du forage et des aménagements ... 6
3.5 Débit d’exploitation maximum demandé ... 7
3.6 Environnement immédiat du forage ... 7
4. C
ONNAISSANCE DE LA RESSOURCE... 8
4.1 Géologie ... 8
4.1.1 Lithologie ... 8
4.1.2 Fracturation ... 8
4.2 Hydrogéologie ... 9
4.2.1 Origine de l'eau ... 9
4.2.2 Délimitation de l’aire d’alimentation du forage ... 10
4.2.3 Structure, conditions d'alimentation de l'aquifere et écoulement ... 11
4.2.4 Caractéristiques hydrodynamiques ... 11
4.3 Vulnérabilité intrinsèque de l’aquifère ... 12
4.3.1 Paramètres considérés ... 12
4.3.2 Evaluation de la vulnérabilité : méthode Drastic ... 12
5. Q
UALITE DE L’
EAU CAPTEE... 13
5.1 Analyse de première adduction ... 13
5.1.1 Caractéristiques essentielles de l’eau ... 13
5.1.2 Corrosivité ... 14
5.1.3 Evaluation du potentiel de dissolution des métaux ... 14
5.1.4 Evaluation de l’état chimique de l’eau ... 14
5.2 Bilan des chroniques d'analyses ... 15
6. R
ISQUES SUSCEPTIBLES D’
ALTERER LA QUALITE DE L’
EAU CAPTEE... 16
6.1 Occupation des sols ... 16
6.2 Inventaire des foyers potentiels de pollution ... 16
6.2.1 Activités agricoles ... 16
6.2.2 Voirie... 16
6.2.3 Habitations et rejets d’eaux usées domestiques ... 16
6.2.4 Captages ... 17
6.2.5 Stockage de produits potentiellement polluants ... 17
6.3 Hiérarchisation des risques ... 18
7. P
RODUITS ET PROCEDES DE TRAITEMENT... 19
8. M
ESURES DE PROTECTION PROPOSEES... 20
8.1 Périmètre de protection immédiate ... 20
8.1.1 Limites ... 20
8.1.2 Prescriptions ... 20
8.2 Périmètre de protection rapprochée ... 20
8.2.1 Limites ... 20
8.2.2 Prescriptions ... 21
8.3 Périmètre de protection éloignée ... 21
8.3.1 Limites ... 21
8.3.2 Recommandations ... 21
8.4 Mesures de sécurité ... 22
8.4.1 Interconnexion ... 22
8.4.2 Ressources de substitution ... 22
8.4.3 Moyens de surveillance et d’alerte préconisés ... 22
F
IGURESFigure 1 Situation géographique du forage du Crès, 1/25.000 Figure 2 Situation cadastrale du forage du Crès, 1/2.500 Figure 3 Plan synoptique du réseau principal, 1/7.500 Figure 4 Fiche d’identification du forage du Crès Figure 5 Planche photographique
Figure 6 Contexte géologique du secteur du forage du Crès, 1/20.000 Figure 7 Profil hydrogéologique interprétatif
Figure 8 Occupation des sols et foyers potentiels de pollution, 1/15.000 Figure 9 Périmètres de protection proposés, 1/15.000
Figure 10 Périmètre de protection immédiate existant, 1/500 Figure 11 Périmètre de protection rapprochée proposé, 1/7.500 Figure 12 Organigramme général d’un plan de secours.
A
NNEXESAnnexe I Délibération du Conseil Municipal du 28 juillet 2009 et additif du 18 janvier 2010 Annexe II Résultats des pompages d’essai
Annexe III Analyse d'eau de première adduction, son complément et analyses sur le réseau Annexe IV Tableau des prescriptions affectant le périmètre de protection rapprochée Annexe V Plans cadastraux vierges, 1/ 500 et 1/7.500
Annexe VI Fiche de recevabilité du dossier préparatoire.
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1. COLLECTIVITE ET BESOINS EN EAU
Figure 1, Figure 2 1.1 DEMANDEUR
2011 2013
Nom Commune de Portel-des-Corbières Le Grand Narbonne
Représenté par M. Roger Brunel, Maire M. Jacques Bascou, Président
Adresse Hôtel de Ville
11490 Portel-des-Corbières
12, boulevard Frédéric-Mistral 11100 Narbonne
Tél/Fax 04.68.48.28.00 / 04.68.48.44.02 04.68.58.14.58 / 04.68.58.14.59
Mail mairie.portel.corbieres@wanadoo.fr -
1.2 POINT D'EAU CONCERNE
Désignation forage du Crès ou forage des Campets ou forage de La Douls (CG11)
Identification
BSS 1061-5X-0040
Dreal 10446
Ars 002634
1.3 CADRE REGLEMENTAIRE
Objet de la demande
Dossier d’autorisation d’exploiter, de prélever et de distribuer de l’eau destinée à la consommation humaine.
Débit d’exploitation sollicité :
- maximum : 5 m3/h, 25 m3/j (5 m3/h au rythme de 5 h/j), - moyen : 5 m3/h, 13 m3/j, 4.550 m3/an,
- minimum : 5 m3/h, 5 m3/j.
Code de la santé publique
Articles R.1321-1 à R.1321-36
Régime autorisation
Code de l'environnement
Articles R.214-1, R.214-6 et suivants
Rubrique 1.1.2.0
Régime néant (prélèvement inférieur à 10.000 m³/an)
1.4 POPULATION DESSERVIE
Le hameau des Campets accueille 30 hab. et l'écart du Crès 6.
En période estivale, 40 hab. en plus sont comptabilisés (10 gîtes), répartis sur le hameau et l'écart.
Le domaine de la Genentière non raccordé au réseau bénéficie de son propre forage AEP.
D’après le PLU, en cours d’élaboration, il n'est pas prévu d'évolution de la population pour les années futures.
1.5 PRODUCTION ET CONSOMMATION
Forage mis en service en mai 2010.
Données issues des campagnes de relevé au compteur situé en sortie de forage.
La sollicitation de la ressource est croissante d'avril à août + 154 %.
Consommation moyenne : 74 l/j/hab impliquant l'utilisation de ressources en eau individuelles.
Volumes des consommations non connues.
Coefficient de pointe saisonnier (été) = 1,8.
2010 2011
juin juil. août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avr. mai Production, volume entrant au réservoir
Mensuelle (m³) 117 157 203 94 86 108 64 60 47 33 148 148
Journalière moyenne (m³) 3,9 5,1 6,5 3,1 2,9 3,6 2,0 1,9 1,7 1,1 4,9 4,8
1.6 BESOINS EN EAU
Les besoins actuels et prévisionnels sont calculés en considérant : - population basse saison (9 mois) = 36
- population haute saison (3 mois) = 36 + 40 - ratio/habitant = 74 l/j en 2011, 200 l/j en 2020
- rendement actuel du réseau (village + Campets + Crès) = 75 %, d'après Veolia le rendement au hameau serait inférieur.
2011 Prévision 2020
Besoins moyens en distribution 1.245 m3/an 3.400 m3/an Besoins moyens en production 1.660 m³/an 4.550 m³/an
5 m³/j 13 m³/j
Besoins en pointe (coefficient 1,8) 8 m³/j 0,3 m³/h
23 m³/j 1,0 m³/h
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2. RESEAU D’ADDUCTION D’EAU POTABLE
Figure 3
2.1 GESTION DU RESEAU
Représenté par Frédéric Munos, responsable du service, Alexandre Teysseyre, responsable de l'unité, Veolia Eau Région Sud
Adresse 807 rue Alfred-de-Musset 11210 Port la Nouvelle
Téléphone 04.68.32.87.22 Fax 04.68.32.89.79
Mode de gestion contrat d'affermage du 01/07/2007.
2.2 SYSTEMES DE PRODUCTION ET DE DISTRIBUTION
2.2.1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS
Forage du Crès Construction 2008 ; entreprise Forasud, Vitrolles
Equipements pompe immergée 4” (Caprari E4XP 50 Hz), placée à 50 m Rythme de pompage moyen entre 1 et 2 h/j
Débit d’exploitation 5 m³/h
Traitement
Type chloration gazeuse
Emplacement dans le local technique du forage
Description de la filière le chlore, stocké en bouteilles dans un local isolé et ventilé, est détendu et mélangé à l’eau brute
Etat neuf
Réservoir
Nom réservoir des Campets
Construction 2010
Type citerne métallique enterrée (prof. 2,17 m) Volume 20 m3 (pas de réserve incendie)
Cote trop-plein 86,14 m NGF (pvc Ø 200 mm)
Cote radier 83,97 m NGF
Equipement 2 flotteurs de niveau
Protection clôture grillagée, portillon fermé à clef, auto-surveillance Entretien purge mensuelle effectuée par le fermier
Réseau
Linéaire estimé 2.400 m (adduction 500 m distribution 1.900 m)
Branchement 25 u
Constitution pvc (ancien réseau) et pehd (nouveau réseau)
Caractéristique by-pass au niveau du forage permettant nettoyage réservoir Moyens de mesure
Pression 2 manomètres
Volume prélevé 1 compteur volumétrique/horaire en sortie du forage Volume distribué 25 compteurs abonnés
2.2.2 MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’ALERTE EXISTANTS
La surveillance de la qualité de l’eau est basée sur les analyses réglementaires effectuées par l’Ars : - au forage, sur l’eau brute, 1 type RP tous les 5 ans (la prochaine en 2013),
- en sortie du réservoir sur eau traitée, 1 type P1 par an et 1 type P2 tous les 5 ans, - sur le réseau, 2 types D1 par an et 1 type D2 tous les 5 ans.
Veolia a mis en place :
- 1 visite mensuelle de routine de contrôle des compteurs et des installations.
- un système de télésurveillance Sofrel dans le local technique permettant de surveiller les volumes d'eau prélevées et la teneur de chlore résiduel de l'eau.
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3. FORAGE DU CRES
Figure 1, Figure 2, Figure 4, Figure 5 3.1 LOCALISATION
Commune Portel-des-Corbières
Ecart Le Crès
Cadastre section B, feuille n° 3, parcelle n° 751 (5.990 m²) Propriétaire Commune de Portel-des-Corbières
Carte IGN 1/25.000 2546 OT
POS forage situé en zone NC
Zones de protection de l’environnement
Natura 2000 (ZPS) : FR 9112008, Corbières Orientales
PNR : FR8000042, Parc Naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée ZNIEFF II : n° 1124-0000, Massif de Fontfroide
Coordonnées géographiques
Lambert II étendu X = 645,012 km Y = 1.784,196 km
Z = 55 m
Lambert III X = 644,926 km Y = 3.084,512 km
Z = 55 m Accès chemin rural revêtu depuis la D611a
Distances/captage
chemin rural, à l’W 1,8 m
source du Crès, au SSE 35 m
réservoir des Campets, au NW 500 m hameau des Campets, au SSW 850 m
3.2 CARACTERISTIQUES CONSTRUCTIVES DU FORAGE
Les travaux de foration sont réalisés sous la direction du Conseil Général par l’entreprise Forasud de Vitrolles du 9 au 12 septembre 2008. Profondeur 103 m.
Description Profondeur
Foration ∅ 350 mm
∅ 220 mm 0 – 10 m
10 – 103 m
Tubage
acier ordinaire ∅ 261/273 mm tube plein 0 – 10 m acier ordinaire ∅ 160/168 mm tube plein 0 – 24 m 44 – 56 m 80 – 103 m Crépine acier ordinaire ∅ 160/168 mm lanterné (non usiné) 24 – 44 m
56 – 80 m
Cimentation annulaire par gravité CPJ 45 0 – 24 m
Fond ouvert
Niveau statique 15 m/sol (12/09/2008)
3.3 COUPE GEOLOGIQUE
L’ouvrage, équipé jusqu’au fond, traverse une série rythmée de calcaires lacustres et marnes détritiques de l'Oligocène supérieur (fig. 4).
Des venues d’eau sont notées, différemment appréciées : - d'après CG11 :
• entre 15 et 20 m : légère humidité
• à 40 m : 2 m3/h
• entre 70 et 90 m : entre 10 et 15 m³/h - d'après Forasud :
• à 20 m : 1 m3/h
• à 35 m : 5 m3/h
• à 70 m : 9 m3/h Aucune diagraphie n'a été réalisée.
3.4 ETAT DU FORAGE ET DES AMENAGEMENTS
Le forage est protégé dans un abri maçonné (2 m x 1,9 m) attenant au local technique (2,7 m x 2,4 m), l'ensemble entouré d'une clôture grillagée (hauteur 2 m, longueur 8,8 m largeurs 5 m et 3 m) et du talus. Clôture munie d'un portillon fermé à clef (1,05 m d'ouverture).
L’abri maçonné dispose de :
- une trappe d’accès recouvrante, cadenassée,
- 4 évacuations des eaux en pied avec grillage de protection.
Le local technique possède : - un système de chloration,
- deux robinets de prélèvement : un sur eau brute, un sur eau traitée, - une armoire électrique (commandes et télégestion),
- un ballon anti-bélier,
- deux manomètres, un compteur volumétrique et un compteur horaire, - deux grilles de ventilation haute et basse.
A l'extérieur, une armoire verrouillée, surélevée, contient les 2 bouteilles de chlore.
La protection de tête offerte par la cimentation annulaire est complétée par : - la dalle béton périphérique (6 m x 4 m) épaisseur 30 cm,
- situation : tête forage/dalle = moins de 0,5 m.
A prévoir et corriger :
- pose d'un tube guide-sonde,
- réfection de l’étanchéité de la bride de tête du forage.
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La possibilité d'une augmentation de la consommation d'eau des usagers à l’horizon 2020 impose un prélèvement de 23 m3/j en période de pointe, en considérant un rendement du réseau de 75 %.
En ce sens, un pompage à 5 m3/h au rythme de 5 h/j, soit 25 m3/j suffirait à garantir les besoins en pointe de la commune.
3.6 ENVIRONNEMENT IMMEDIAT DU FORAGE
- le chemin rural d'accès revêtu, à 1,8 m au NW, - vignoble situé à 30 m à l'W.
- une habitation (occupation saisonnière) à 30 m au SSE, - la source temporaire du Crès à 35 m au SSE,
- le massif du Pla de Couloubret à 850 m au NNW, - le hameau des Campets à 850 m au SSW.
4. CONNAISSANCE DE LA RESSOURCE
Figure 6, Figure 7, Annexe II 4.1 GEOLOGIE
Carte géologique
Nom Narbonne
Numéro 1061
Echelle 1/50.000
Editeur Brgm
Date d’édition 1982
La géologie du secteur est marquée par un trait majeur à l'échelle de la région : la tectonique pyrénéenne qui, lors de la mise en place de la chaîne, a entraîné de profonds mouvements et la confrontation d'entités géologiquement contrastées.
Ceci se traduit par des terrains fortement plissés et découpés, avec de grands accidents structuraux dont un bassin d'effondrement lié au pli synclinal faillé d'axe NNE-SSW affectant les calcaires et marnes de l'Oligocène.
A l'Ouest, le massif du Pla de Couloubret offre une série monoclinale renversée, d'âge Crétacé inf., présentant des pendages de 30-50° vers l’ESE puis redressée à la verticale, témoignant des fortes poussées dirigées vers le NW.
4.1.1 LITHOLOGIE
Les terrains observés aux alentours du captage sont, du plus ancien au plus récent :
- à la limite de l'effondrement constituant le niveau de décollement privilégié, le complexe marno-gypsifère rouge à quartz bipyramidés daté du Keuper. Epaisseur variable entre 20 et 80 m ;
- au Pla de Couloubret :
• des calcaires roux détritiques en plaquettes du Berriasien sup. au Valenginien inf.. Epaisseur 30 m ;
• des calcaires pseudo-oolithiques, des calcaires argileux, une alternance de calcaires fin argileux à Charophytes et de calcaires bioclastiques à Orbitolinidés d'âge Valenginien - Barrémien.
Epaisseur totale : 300 m ;
• des calcaires à gros silex orangés du Barrémien sup. à l'Aptien inf. Puissance 100 m ;
• des calcaires marneux et des marnes feuilletées datés de l'Aptien sup . Epaisseur 100 m ;
• en fin, des calcaires mal lités à patine blanche, à niveaux de rudistes d'âge Gargasien. Puissance 100 m ;
- autour du captage et sur le massif Chante Perdrix : une alternance de marnes blanchâtres et de calcaires argileux lacustres fins de couleurs beige au gris foncé, attribuées à l'Oligocène constituant le cœur du synclinal. Epaisseur supérieure à 500 m.
4.1.2 FRACTURATION
Les vues aériennes offrent une vision d'ensemble permettant de déceler les traits majeurs pas toujours décelables à l'échelle du terrain.
Les structures lisibles sont relativement peu nombreuses dans le bassin d’effondrement en raison de la dominante marneuse des terrains oligocènes.
2 familles de failles majeures : NE – SW (faille de Portel) et sa conjuguée NW – SE (thalwegs dans le massif du Pla de Couloubret) qui drainerait les eaux infiltrées vers la source du Crès. Une direction plus discrète : E – W.
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4.2.1 ORIGINE DE L'EAU
L'origine de l'eau peut être déterminée à partir de : - contexte géologique (cf. 4.1),
- débit de la source proche,
- chimie de l'eau comparée à des points d'eau situés dans l'Oligocène (même environnement d'émergence) et dans le karst jurassico-crétacé,
- paramètres physico-chimiques, - piézométrie.
D
EBITSLa source du Crès située à proximité du forage (fig. 1) est temporaire. Son débit moyen annuel est de 50 m³/h mais peut atteindre en crue 1.000 m³/h. A l'étiage la source est tarie. L'amplitude des variations est caractéristique de système karstique et non d'un écoulement privilégié dans la charnière du synclinal Oligocène.
C
HIMIE DE L'
EAULes ions majeurs des sources, ayant un encaissant géologique identique, sont comparés avec le forage du Crès :
Source de Mont Feigne
Source du Crés
Diagramme de Schöeller-Berkaloff
Sources étudiées Encaissant géologique
Crès calcaires oligocènes
Mont Feigne contact conglomérats - marnes oligocènes Fontcouverte calcaires et marno-calcaires oligocènes
Le même faciès chimique au forage et à la source du Crès signe une origine commune de l'eau, à priori karstique, nettement différentes des 2 autres sources.
On note une concentration des ions plus importante dans l'eau du forage qu'à la source du Crès.
T
EMPERATURE ET CONDUCTIVITEtempérature conductivité forage 17,5 °C 700 µS/cm source du Crès 17 °C 620 µS/cm
Température et conductivité de l’eau du forage très proches des valeurs de la source confirmant l’origine commune.
Pour la température, il s'agit de valeurs supérieures de 3°C à la moyenne annuelle de l'air du lieu. Compte-tenu du gradient géothermique, cette donnée signe la participation d'eaux gisant vers 100 m de profondeur.
P
IEZOMETRIEPlusieurs forages sont recensés dans le secteur du captage AEP du Crès.
Dénomination/Code BSS Géologie Altitude Niveau statique /
sol (date) Piézométrie forage Combe Perrier
10615X0036 calcaire Crétacé inf. 112 m 29 m (déc. 1987) 83 m
forage de la Genentière 10615X0007
marne et calcaire marneux
Oligocène 92 m 12 m (sept. 1973) 80 m
forage Combe Farlate
10615X0032 calcaire Crétacé inf. 103 m 61 m (janv. 1987) 42 m
forage du Crès 10615X0040
marne et calcaire marneux
Crétacé inf. 55 m 17 m (oct. 2008) 38 m
forage de la Serre
10615X0033 calcaire Malm 65 m 47 m (déc. 1984) 18 m
forage de Lastours
10615X0029 calcaire Malm 27 m 13,5 m (oct. 2008) 13,5 m
L'écoulement souterrain s'effectue des calcaires du Crétacé inf. (Pla de Couloubret) vers le forage du Crès, et plus généralement vers la Berre.
C
ONCLUSIONLes facteurs géologiques, chimiques, physico-chimiques et piézomètriques permettent d'identifier l'origine de l'eau captée. Elle proviendrait essentiellement des pluies infiltrées au niveau des affleurements des calcaires du Pla de Couloubret.
Une contribution minime des affleurements des calcaires marneux oligocènes du massif de Chante Perdrix situés à l'Est du forage ne peut être exclue.
4.2.2 DELIMITATION DE L’AIRE D’ALIMENTATION DU FORAGE
L’aire influencée par le pompage est délicate à cerner en milieu fissuré en raison de son caractère anisotrope.
La méthode par le calcul du bilan hydrologique annuel permet de l'estimer.
Sur la base de :
- module pluviométrique à Portel-des-Corbières (1980-2009) : 630 mm/an, - infiltration efficace estimée à :
• 20-25% des précipitations dans le karst : 120-160 mm/an,
• 5-10% des précipitations dans les calcaires marneux : 30-60 mm/an,
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surface d'affleurement débit
Pla de Couloubret 300 ha 360.000 à 480.000 m³/an soit 41 à 50 m³/h Chante Perdrix 26 ha 7800 à 15.600 m³/an
soit 1 à 2 m³/h
Ainsi, les débit estimés au Pla de Couloubret et à Chante Perdrix correspondent bien à celui de la source du Crès (cf. 4.2.1.) et aux premières venues du forage (cf. 3.3.).
4.2.3 STRUCTURE, CONDITIONS D'ALIMENTATION DE L'AQUIFERE ET ECOULEMENT
Le réservoir aquifère principal est emmagasiné dans les terrains calcaires karstifiés du Pla de Couloubret, capables d'infiltrer et de stocker les pluies. Une faille de direction NW-SE les met en contact avec des bancs de calcaires marneux fissurés interceptés au forage.
Des couches marneuses imperméables intercalées entre ces bancs rendent l'aquifère captif. Confinement confirmé par le niveau statique supérieur à la profondeur du principal banc calcaire productif.
Masse d’eau sollicitée
Libellé et code Calcaires et marnes essentiellement jurassiques des Corbières orientales, DG122
Entité hydrogéologique
Libellé et code Bas-Languedoc/ Carcassonnais, 557a
Les précipitations vont être infiltrées :
- principalement dans les zones d’affleurements des calcaires karstifiés du Pla de Couloubret, et vont se diriger vers les bancs calcaires marneux à la faveur de la faille,
- à moindre mesure, dans les affleurements des calcaires marneux du massif de Chante Perdrix.
Le synclinal franchement faillé favorise dans les 2 cas les venues d'eau vers le forage.
L'écoulement général de l'aquifère serait dirigé du NW vers le SE suivant la faille, en direction de la Berre.
4.2.4 CARACTERISTIQUES HYDRODYNAMIQUES
Des pompages d’essai sont conduits en 2008 par le Conseil Général : - débit constant 5 m³/h, durée 8 h/j pendant 5 j,
- débit constant 7 m³/h, durée 8 h/j pendant 2 j.
Le peu de mesures réalisées lors de ces essais ne permet pas d’établir la courbe caractéristique de l’ouvrage (débit/rabattement) ni de calculer les paramètres hydrodynamiques. Néanmoins, au vu de l'enjeu et de la pérennité de la ressource lors de ces dernières années, les essais suffisent à pronostiquer une alimentation optimale des habitants du hameau pour les futures années.
A titre indicatif, les pompages d'essais du forage de Combe Farlate avaient donné une transmissivité de 2,3.10-4 m²/s.
Géologie de l’aquifère calcaires karstiques, Crétacé inf.
calcaires marneux fissurés lacustres, Oligocène Toit marnes lacustres jaunes, marnes blanchâtres à grises
Mur marnes grises
Type multicouche, fissuré, discontinu, anisotrope, captif
4.3 VULNERABILITE INTRINSEQUE DE L’AQUIFERE
4.3.1 PARAMETRES CONSIDERES
La vulnérabilité de la ressource dépend :
- de la nature de l’aquifère : aquifère multicouche, discontinu, anisotrope, captif, - de la profondeur des premières venues d’eau captées : 40 m,
- de la nature des formations de couverture : marnes gréseuses, marnes argileuses, d’épaisseur 40 m, - des conditions de recharge et de la pente des terrains.
4.3.2 EVALUATION DE LA VULNERABILITE : METHODE DRASTIC La méthode repose sur 3 hypothèses :
- les sources potentielles de contamination se trouvent en surface
- les contaminants atteignent l’aquifère par infiltration efficace des pluies (transfert vertical) - la nature des contaminants n’est pas considérée dans le calcul de l’indice.
Paramètres Description ou valeur retenue
D Profondeur nappe 70 m
R Recharge annuelle 120 – 160 mm/an
A Milieu aquifère calcaires lacustres fissurés
S Nature du sol calcaires marneux
T Pente du terrain 0 – 20 %
I Nature zone non saturée marnes et calcaires marneux C Perméabilité moyenne estimée 10-5 m/s
Indice Drastic ID = 101 ou 45 %
175 226
145 115
23 85 indice drastic vulnérabilité
La vulnérabilité de l’aquifère aux pollutions de surface est qualifiée de « faible » en raison notamment de la protection offerte par les formations marneuses semi-perméables voire imperméables sus-jacentes.
En revanche, la méthode ne prend en considération que la vulnérabilité au point de captage et non toute l'aire d'alimentation. En effet, elle est beaucoup plus élevée sur le Pla de Couloubret avec des circulations rapides dans le réseau karstique des calcaires.
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5. QUALITE DE L’EAU CAPTEE
Annexe III
5.1 ANALYSE DE PREMIERE ADDUCTION
5.1.1 CARACTERISTIQUES ESSENTIELLES DE L’EAU
Le forage du Crès bénéficie d’une analyse de première adduction du 16 octobre 2008 sur l’eau brute à l’exhaure du forage, en période de basses-eaux et de son complément réalisé le 21 mars 2011.
Les principales caractéristiques et représentations graphiques sont :
Température (° C) 17,5 Ca (mg/l) 98,6
pH terrain - Mg (mg/l) 21,8
Conductivité à 25°C (µS/cm) 767 Na (mg/l) 34,8
Dureté (° F) 32,9 K (mg/l) 1,9
Turbidité (NFU) 6,1 Cl (mg/l) 48,9
Pesticides substances < SD* SO4 (mg/l) 80,5
(µg/l) total pesticides < 0,01 HCO3 (mg/l) 277
Bactériologie (N/100 ml)
coliformes totaux 12 NO3 (mg/l) 4,3
Escherichia coli 12 Balance ionique 3,8 %
entérocoques 1 Fe total (µg/l) 393
spores bact. sulfito-réductrices 1 Mn total (µg/l) 6 Pseudomonas aeruginosa - *< SD : inférieur au Seuil de Détection
Cryptosporidium 0
Diagramme de Piper Diagramme de Schöeller-Berkaloff
L’eau prélevée au forage du Crès est dure, à l’équilibre, de faciès bicarbonaté calcique.
Les limites de qualité bactériologique, fer total, et turbidité ne sont pas respectées. Pour la première, l'épisode pluvieux observé quelques jours auparavant a pu entraîner ces dépassements (normal en milieu karstique). Par contre, pour les deux autres, une attention particulière y sera observée lors des prochaines analyses.
5.1.2 CORROSIVITE
La corrosivité de l’eau est appréciée au moyen de 2 indices complémentaires : - l’indice de Larson, IC = ([Cl] + 2 x [SO4])/[HCO3] avec,
IC Tendance à la corrosion
< 0,2 nulle 0,2 à 0,4 faible 0,4 à 0,5 légère 0,5 à 1 moyenne
> 1 nette
- l’indice de Leroy qui confirme ou non la tendance, IL = TAC/TH ; l’eau étant considérée non corrosive si 0,7 < IL < 1,3.
Indices calculés à partir des résultats d’analyse de première adduction effectuée sur l’eau brute, à l’exhaure du forage :
IC 0,76
IL 0,7
Les résultats montrent que l’eau brute prélevée à l’exhaure du forage est non corrosive.
5.1.3 EVALUATION DU POTENTIEL DE DISSOLUTION DES METAUX
Le potentiel de dissolution au plomb est évalué à partir des résultats d’analyses sur le réseau des Campets : Classe de référence du pH Potentiel de dissolution du plomb
pH < 7,0 très élevé
7,0 < pH < 7,5 élevé 7,5 < pH < 8,0 moyen
pH > 8,0 faible
Les valeurs de pH de l'eau sur le réseau des Campets vont de 7,1 à 7,7. Le potentiel de dissolution des métaux est qualifié de "moyen" à "élevé", mais limité par le caractère non corrosif de l'eau.
5.1.4 EVALUATION DE L’ETAT CHIMIQUE DE L’EAU
Masse d’eau sollicitée
Libellé Calcaires et marnes essentiellement jurassiques des Corbières orientales Code DG122
L’état chimique de la portion de nappe interceptée est apprécié selon les dispositions de l’arrêté du 17 décembre 2008 établissant les critères d’évaluation et les modalités de détermination de l’état des eaux souterraines.
M
ETAUX ET ELEMENTS INDESIRABLESParamètre Al As* B Ba Cd* Cr Cu F Fe
Valeur (µg/l) 173 <5 0,055 0,101 <1 <5 <0,005 0,78 393 Normes AEP et
valeurs seuils pertinentes 200 10 1.000 300 5 50 200 1.500 200
Paramètre Hg* Mn Ni NH4* NO2 Pb* Sb Se Zn
Valeur (µg/l) <0,3 6 <5 0,065 <0,025 <5 <5 7 0,155 Normes AEP et
valeurs seuils pertinentes 1 50 20 500 100 10 5 10 5.000
* AS, Cd, Hg, NH4, Pb : éléments métalliques retenus pour évaluer l’état chimique de l’eau
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Aucun des 6 éléments métalliques et indésirables retenus pour évaluer l’état chimique de l’eau ne dépasse les valeurs-seuils applicables à l’échelle nationale.
S
OLVANTS CHLORESParamètre Tétrachloréthylène Trichloréthylène
Valeur (µg/l) <1 <1
Normes AEP et
valeurs seuils pertinentes 10 10
Les concentrations en solvants chlorés de référence sont inférieures au seuil de détection.
N
ITRATESLa teneur en nitrates est faible, égale à 4,30 mg/l, naturelle.
P
ESTICIDESLes teneurs en pesticides sont inférieures à la valeur seuil (0,1 µg/).
C
ONCLUSIONLa portion de nappe sollicitée est en bon état chimique.
5.2 BILAN DES CHRONIQUES D'ANALYSES
L'Ars assure un suivi sanitaire de la qualité du captage et du réseau AEP du hameau. Depuis la mise en route du forage, 1 seule analyse est disponible, du 09 novembre 2010, sur le réseau AEP (Annexe III).
Les résultats montrent des qualités microbiologiques et physico-chimiques bonnes.
Malgré des paramètres altérés lors de l'analyse de première adduction et de son complément (microbiologie, fer et turbidité), l'eau est maintenue potable après traitement.
6. RISQUES SUSCEPTIBLES D’ALTERER LA QUALITE DE L’EAU CAPTEE
Figure 8
6.1 OCCUPATION DES SOLS
La zone d’investigation s’étend sur environ 500 ha, entre les massifs du Pla de Couloubret et de Chante Perdrix.
La garrigue occupe les 2/3 de cette surface, principalement sur les reliefs. On notera quelques parcelles cultivées (vignes et vergers) sur les terrains marneux oligocènes.
Dans la plaine, plusieurs anciennes parcelles de vignes ont été arrachées ; elles laissent place à des friches.
6.2 INVENTAIRE DES FOYERS POTENTIELS DE POLLUTION
Dans ce contexte hydrogéologique, les risques de pollution sont liés :
- aux ouvrages verticaux notamment les forages, parfois mal protégés, mettant en communication l’aquifère captif avec la surface,
- aux activités implantées dans les zones d’affleurement de l’aquifère.
6.2.1 ACTIVITES AGRICOLES
Les terrains marno-calcaires de l'Oligocène constituent un secteur privilégié pour la viticulture.
Les premières aires agricoles sont situées à 30 m à l'W du forage. Les traitements opérés sur ces parcelles cultivées (engrais, pesticides) sont susceptibles d’altérer la qualité de son eau. Cependant, aucune trace de pesticides n'a été recensée lors de l'analyse de première adduction.
Concernant les matières azotées, la teneur en nitrates est faible (inférieure à 10 mg/l), d’origine naturelle, excluant toute contamination anthropique.
A noter la présence de cultures d'abricotiers (environ 2 ha) à 1 km au NNE du forage, lieu-dit la Genentière, sur les mêmes terrains marno-calcaires. Ces cultures sont trop éloignées du forage pour altérer l'eau captée.
6.2.2 VOIRIE
Les seules voies qui s’étendent sur les formations aquifères sont limitées aux chemins ruraux et pistes empruntés par les randonneurs, agriculteurs, chasseurs, employés communaux, pompiers et motocyclistes.
Suite à un accident, un déversement de polluant pourrait atteindre la nappe par infiltration depuis les fossés bordiers non imperméabilisés. Mais la faible fréquentation de ces voies limitent tout risque de contamination.
A noter que l’analyse chimique ne révèle aucun indice de pollution liée à la circulation routière (hydrocarbures, métaux lourds).
6.2.3 HABITATIONS ET REJETS D’EAUX USEES DOMESTIQUES
Les premières habitations sont implantées à 30 m au SSE (résidence secondaire) et à 150 m à l’E (écart le Crès) du captage. Elles ne sont pas raccordées à la STEP mais disposent chacune d’un système d’assainissement autonome, non visité. Ces dispositifs, s’ils ne sont pas conformes à la réglementation, peuvent constituer une source de pollution mais leur implantation sur les terrains marno-calcaires de l'Oligocène limite toute contamination par infiltration.
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6.2.4 CAPTAGES
Trois forages sont recensés à 1 km au N et NNW du captage, domaine de Genentière :
Nom forage BSS Profondeur
forage Combe Perrier 10615X0036 110 m forage Combe Farlate 10615X0032 118 m forage de la Genentière 10615X0007 50 m
Les deux premiers captent les calcaires aquifères du Crétacé inférieur pour l'irrigation des vergers mais seul le plus profond est exploité (forage Combe Farlate). Ils ne disposent ni d’abri maçonné, ni de dalle béton périphérique.
Le troisième traverse les alternances de marnes et calcaires de l'Oligocène ; il est sollicité pour l'AEP du domaine ; forage non visité.
6.2.5 STOCKAGE DE PRODUITS POTENTIELLEMENT POLLUANTS
Des dépôts sauvages sont remarqués sur des parcelles situées à proximité du forage (fig. 8) : bidons et cuves vides, carcasses métalliques d’appareils agricoles, débris de toitures.
6.3 HIERARCHISATION DES RISQUES
L’évaluation des risques est la résultante de 3 facteurs :
- la vulnérabilité de l’aquifère au droit de l’activité potentiellement polluante, - la dangerosité de l’activité en termes de contamination des eaux souterraines, - la cible potentiellement contaminée (aquifère, captage).
description distance au captage
vulnérabilité de la nappe
dangerosité
de l'activité cible risque motivation de la qualification du risque pollutions diffuses
agriculture 30 m faible modérée captage faible nappe localement captive
aucun pesticide détecté aquifère faible
pollutions linéaires chemins
ruraux < 2 m faible faible captage faible
trafic faible aquifère faible
pistes 600 m modérée faible captage faible
trafic faible aquifère faible
pollutions ponctuelles assainissement
autonome 30 m faible modérée captage faible implantation
sur terrains marneux aquifère faible
forages Genentière 1 km élevée élevée captage élevé sollicitation des calcaires aquifères aquifère élevé
dépôts sauvages > 250 m nulle faible captage faible implantation
sur terrain marneux aquifère faible
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7. PRODUITS ET PROCEDES DE TRAITEMENT
Les analyses de première adduction et la seule analyse réseau ne révèlent aucune trace de micropolluants minéraux, d'hydrocarbures ou de pesticides. Seules des dépassements des normes de potabilité pour les paramètres microbiologie, turbidité et fer total sont constatés sur l'eau brute.
Les eaux prélevées subissent une simple désinfection au chlore gazeux dans le local technique attenant au bâti maçonné du captage. L'installation comprend 2 bouteilles de chlore, stockées dans un abri isolé et ventilé.
L'exploitant exerce un suivi en continu depuis le siège des teneurs en chlore résiduel et des volumes d'eau prélevée au moyen d'un système de télésurveillance Sofrel.
Les résultats du bilan analytique confirment la bonne qualité de l'eau distribuée.
Cependant, le contrôle régulier des paramètres microbiologie, turbidité et fer total devra être poursuivi. Si des dépassements de qualité sont toujours observés, une filière de traitement appropriée devra être installée.
8. MESURES DE PROTECTION PROPOSEES
Figure 9, Figure 10, Figure 11, Figure 12, Annexe IV 8.1 PERIMETRE DE PROTECTION IMMEDIATE
Le PPI doit protéger le captage contre toute détérioration et empêcher le déversement de substances polluantes à proximité immédiate.
8.1.1 LIMITES
Le PPI actuel, limité par la clôture grillagée au SW et le talus au NE, protège efficacement le captage. Il pourra être conservé en l’état. Environ 35 m² sur la parcelle B-751, propriété communale.
8.1.2 PRESCRIPTIONS
Toutes activités autres que celles destinées à l’exploitation et l’entretien de l’ouvrage sont interdites dans ce périmètre.
L’enlèvement de la végétation doit être réalisé manuellement ou mécaniquement.
La pose d'un portail fermé à clef pourrait être envisagée afin de faciliter l'accès aux matériels de reconditionnement du forage.
Pose d'un tube guide sonde pour surveiller le niveau d'eau.
Réfection de l'étanchéité de la bride de tête du forage.
8.2 PERIMETRE DE PROTECTION RAPPROCHEE
Le PPR doit protéger les eaux captées vis-à-vis de la migration souterraine de substances polluantes dans son aire d’alimentation proche.
8.2.1 LIMITES
En théorie, le PPR correspond à la distance que l’eau parcourt dans l’aquifère en 50 j ("isochrone 50 j"), délai nécessaire à la résorption naturelle d’une pollution microbiologique. Cependant, en milieu fissuré, où les vitesses d‘écoulement peuvent être importantes, cette méthode aboutirait à des superficies démesurées.
La délimitation du PPR est donc appréhendée à partir de la structure géologique de l’aquifère.
L'environnement proche du forage composé de terrains marno-calcaires peu perméables, la profondeur des venues d’eau principales (100 m) et la captivité de l'aquifère constituent une protection naturelle aux différentes pollutions.
De plus, le massif du Pla de Couloubret bénéficie de la protection du Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée et du site Natura 2000 des Corbières Orientales.
En ce sens, la délimitation d’un PPR en amont du forage n’apparaît pas justifiée.
Par contre, la faible participation des eaux infiltrées dans les calcaires marneux du massif de Chante Perdrix nécessite une protection. Les limites du PPR proposé comprennent :
- les affleurements calcaires du versant ouest du massif susvisé, - un tronçon du ruisseau de Genentière.
Etendue environ 35 ha.
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8.2.2 PRESCRIPTIONS
Les prescriptions proposées visent à :
- préserver les potentialités de l'aquifère et éviter sa mise en relation en surface, - conserver l'intégrité des formations de couverture,
- limiter les risques de pollution ponctuelle et accidentelle.
Les activités interdites ou réglementées sont présentées en Annexe IV.
Le PPR constitue une zone naturelle occupée par la garrigue.
Il fera l'objet d'une vigilance accrue, en particulier :
- la création et l'ouverture de pistes ne seront autorisées qu'à l'usage de la lutte contre les incendies. Des panneaux, placés le long du chemin traversant le massif, informeront randonneurs et motocyclistes qu'ils entrent dans le PPR du captage du Crès et les inviteront à ne pas s'écarter du chemin, ne pas stationner, emporter leurs déchets.
- seront soumis à l'avis préalable d'un hydrogéologue agréé :
• forages et puits publics ou privés, destinés ou non à l'alimentation en eau potable,
• travaux hydrauliques, fouilles, tranchées, excavations de plus de 2 m de profondeur.
8.3 PERIMETRE DE PROTECTION ELOIGNEE
Le PPE correspond théoriquement à la totalité de l'aire d'alimentation de l'ouvrage.
8.3.1 LIMITES
Surface proposée 300 ha correspondant à la surface d'affleurement des calcaires du massif du Pla de Couloubret en prenant comme limite le versant est et la piste forestière montant au sommet à l'ouest.
8.3.2 RECOMMANDATIONS
Le PPE constitue une zone naturelle occupée par la garrigue. Il se trouve dans le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée et dans le site Natura 2000 des Corbières Orientales.
A l’intérieur de ce périmètre, la collectivité veillera à l’application stricte de la réglementation générale. Une attention particulière sera portée à :
- l'exploitation de la garrigue et du bois ;
- l'ouverture de carrières, les éventuels projets éoliens ou la création de nouveaux forages ; avis préalable d’un hydrogéologue agréé souhaité ;
- toutes autres activités susceptibles de constituer une source potentielle de pollution vis-à-vis du captage et de la ressource.
Par mesure de sécurité, les captages Combe Perrier et Combe Farlate seront correctement protégés, conformément à la norme NF X 10-999 (dalle béton périphérique, abri maçonné, trappe d'accès recouvrante et cadenassée).
Enfin, on s’assurera que la barrière limitant l'accès au massif du Pla du Couloubret reste fermée. Prévoir un trousseau de clefs en mairie.
8.4 MESURES DE SECURITE
8.4.1 INTERCONNEXION
Le hameau des Campets est raccordé à aucun autre réseau AEP.
8.4.2 RESSOURCES DE SUBSTITUTION
La réalisation du forage du Crès intervient dans le cadre de travaux de renforcement de l’AEP, le puits des Campets, situé en bordure de la Berre, ne satisfaisant pas aux besoins en période d’étiage.
Aucune autre ressource ne semble capable d’égaler en quantité et qualité l’aquifère karstique intercepté au forage.
8.4.3 MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’ALERTE PRECONISES
I
NSTALLATIONS DE PRODUCTION,
DE DISTRIBUTION ProtectionLe forage est protégé d'un bâti maçonné. Il est équipé d’un capot d’accès recouvrant, cadenassé.
Le PPI et le réservoir sont clôturés sur une hauteur de 2 m, munis d’un portillon fermé à clef, interdisant l’entrée aux personnes non autorisées.
Surveillance Qualitative
Des visites mensuelles des installations sont effectuées. L’inspection comprend : la clôture, le portail, le génie civil, les équipements hydrauliques et les équipements annexes (grilles d’aération, tampon d’accès, portes).
NB : des visites systématiques sont préconisées en cas d’orages ou d’événements climatiques exceptionnels.
Un robinet placé dans le local technique accolé au bâti maçonné, doté d’un système d’évacuation des eaux, résistant au flambage, facilite les prélèvements d’eaux brutes.
Un protocole d’analyses est mis en place, en concertation avec l’Ars : - sur l’eau brute, 1 type RP tous les 5 ans (la prochaine en 2013), - sur l'eau traitée, 1 type P1 par an et 1 type P2 tous les 5 ans, - sur le réseau, 2 types D1 par an et 1 type D2 tous les 5 ans.
Une attention particulière sera portée sur les paramètres microbiologie, turbidité et fer total.
Quantitative
Un compteur volumétrique, relié à une télésurveillance Sofrel et placé dans le local technique.
La quantité résiduelle de chlore est aussi surveillée par la télésurveillance.
Entretien et maintenance
A l’intérieur du PPI, l’enlèvement de la végétation devra être réalisé au minimum 2 fois/an (printemps-été).
Le réservoir est purgé tous les mois.
Il doit être vidangé, nettoyé, rincé, et désinfecté 1 fois/an et avant toute remise en service. Opération facilitant l’examen complet des ouvrages (génie civil, équipements hydrauliques, équipements annexes), suivie d’un contrôle de la qualité de l’eau au frais de l’exploitant.
Les vannes devront être manœuvrées au minimum 2 fois/an.
Toutes les opérations de maintenance et de contrôle des installations seront rapportées dans un livret de bord (date, nature de l’opération, problèmes rencontrés, décision prise pour y remédier).
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I
NSTALLATIONS ELECTRIQUESDans le cadre de la protection des employés et prestataires, les installations électriques devront être contrôlées 1 fois/an par un organisme agréé.
Les armoires disposeront d’une protection adaptée contre les projections d’eau et accueilleront les plans électriques.
I
NSTALLATIONS DE TRAITEMENT ProtectionLes locaux techniques pourront être équipés d’une alarme anti-intrusion.
Surveillance, entretien et maintenance
Toute modification de produit ou de procédé de traitement devra être soumis à l’avis préalable de l’Ars.
Toutes les opérations seront rapportées dans le livret de bord (date, nature de l’opération, problèmes rencontrés, décision prise pour y remédier).
P
LAN DE SECOURSUn plan de secours devra être mis en place selon les dispositions du guide méthodologique : « Elaboration des dispositions locales de secours pour la distribution d’eau potable », DDAF – FNDAE – OIE, décembre 2002. Il s’articule autour d’un organigramme général qu’il convient d’adapter au contexte local (fig. 12).
En cas de dégradation de la qualité de l’eau ayant pour conséquence un dépassement des normes, les exploitants sont tenus :
- d’en informer immédiatement le Préfet,
- d’effectuer une enquête afin d’en déterminer la cause,
- de porter les constatations et les conclusions de l’enquête aux autorités compétentes (Ars), - de prendre des mesures correctives afin de rétablir la qualité de l’eau,
- d’informer les consommateurs,
- de restreindre voire d’interrompre la distribution d’eau.
———