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Avenues et avenirs de la subjectivité politique

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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85e Congrès de l’Acfas Colloque

Avenues et avenirs de la subjectivité politique

Université McGill (Montréal, Québec), 10-11-12 mai 2017 Résumé

Le concept de subjectivité/subjectivation politique a essaimé depuis Foucault dans une multitude de disciplines et de terrains de pratique. Quels sont ses avantages théoriques et interprétatifs, et quelles actions transformatrices a-t-il inspirées ? La multiplication de ses usages en affaiblit-il la cohérence, et que laisse-t-il dans l’ombre ? Ce colloque entend évaluer la fécondité actuelle et les devenirs possibles de la subjectivité politique au XXIe siècle.

Argumentaire

La philosophie politique et les sciences sociales ‘continentales’, ainsi que les idées politiques qui s’en inspirent (comme les féminismes de la 3e vague, les études postcoloniales ou subalternes), font un large usage du concept de ‘sujet’ et de ses dérivés : subjectivité, subjectivation. Il s’agit de placer au centre de la réflexion un concept du sujet compris comme une interruption, un écart, un déplacement d’un dispositif de pouvoir, qui renvoie à une pratique de la résistance, voire à une expérience de la liberté. Jouer la subjectivité/subjectivation contre le ‘sujet’ traditionnel, c’est ainsi demander de quelles possibles institutions elle est porteuse : comment la résistance s’institue-t-elle en un sujet politique, comment penser la consistance temporelle spécifique d’un processus donné de subjectivation, son institution ? Quel est aujourd’hui l’atout théorique de l’usage de la

‘subjectivité politique’ dans la pensée du pouvoir et des normes, et en quoi se distingue-t- elle d’autres propositions contemporaines, comme celles qui privilégient les concepts d’agency ou de self, davantage présentes dans le monde anglo-saxon ? Inversement, que laisse-t-elle dans l’ombre, quels en sont les limites et les effets pervers possibles ? Ce concept a par ailleurs migré dans d’autres champs du savoir, comme la sociologie, le travail social, la santé ou l’éthique du care. Enfin, il présente l’idée d’un sujet incarné (corps, affects, genres) et ancré dans des pratiques, allant du local au global : on peut donc se demander quelle est sa fécondité en regard des orientations pratiques, voire des politiques publiques qu’il est susceptible d’appuyer ou de critiquer, et aussi quels types d’identité et de vécus politiques il permet d’éclairer ou de produire.

Ce colloque entend explorer ces questions dans le triple domaine de la constitution du sujet, des dispositifs de pouvoir et des potentiels d’émancipation. Son objectif principal consiste à identifier l’origine, circonscrire les avenues actuelles et la fécondité potentielle du concept de subjectivité politique, et cela dans différents champs théoriques et pratiques. Il s’agira d’examiner et de discuter les problèmes éthiques, épistémiques, méthodologiques et politiques soulevés par ses usages dans la perspective : a) de comprendre les tensions et les conflits des transformations sociales en cours à travers la pluralité des formes de subjectivité politique qui s’y manifestent, b) d’identifier les nouvelles potentialités démocratiques et d’émancipation qui y sont en émergence, et les défis que cela pose pour l’action collective, c) de mener une réflexion interdisciplinaire et transdisciplinaire (articulations entre recherche, formation et intervention sur le terrain) renouvelée sur les rapports entre subjectivité et politique dans ce contexte.

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MERCREDI 10 MAI 2017

8h30-8h45 Mot de bienvenue et présentation du colloque par André Duhamel

Séance 1 Ouvertures vers l’autre du sujet

Présidence : André Duhamel

8h45-9h30 Marc MAESSCHALCK - Centre de philosophie du droit, Université catholique de Louvain Entre désir de subjectivation et illusion identitaire. Un principe de non identité

9h30-10h00 Ricardo PENAFIEL- Science politique, Université du Québec à Montréal

‘Je est un autre’. Identités sociales, intérêts communs, actions collectives et subjectivations politiques

10h00-10h15 Questions et discussion

10h15-10h30 PAUSE

10h30-11h00 Thibault TRANCHANT- Philosophie, Université de Sherbrooke La philosophie politique et le sujet de la différence

11h00-11h30 Jean-Cassien BILLIER- Philosophie, Université de Paris IV-Sorbonne Responsabilité morale collective et sujet politique collectif

11h30-11h45 Questions et discussion

11h45-14h00 DÎNER

Séance 2 Biopolitique et subjectivations sur le terrain

Présidence : Nicolas Bernier

14h00-14h30 Christian SAINT-GERMAIN- Philosophie, Université du Québec à Montréal La mort ‘donnée’, ultime stade de la ‘gratuité’ du modèle québécois

14h30-15h00 Lina ALVAREZ VILLAREAL - Philosophie, Université catholique de Louvain

La physiocratie et la re-production du colonialisme : une lecture décoloniale de l'œuvre de Pierre-Paul Rivière de La Mercier

15h00-15h15 Questions et discussion

15h15-15h30 PAUSE

15h30-16h00 Thierry GUTKNECHT- Réseau Fribourgeois de Santé Mentale (Suisse)

Du travail social à la cité, et retour, en passant par Foucault. Réflexions sur la subjectivité politique du travailleur social

16h00-16h30 Carine DIERCKX- Philosophie et éthique appliquée, Université de Sherbrooke, Travail social, Université du Québec à Montréal

Pouvoirs et subjectivations: quelle portée politique de la réflexivité en travail social?

16h30-16h45 Questions et discussion

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JEUDI 11 MAI 2017

Séance 3 Résistances, mobilisations et narrativité

Présidence : Diane Lamoureux

8h30-9h00 Valérie DAOUST- Philosophie, Université d’Ottawa La philosophie du sujet : pertinence et inclusion

9h00-9h30 Nathalie FROGNEUX - Philosophie, Université catholique de Louvain Subjectivation en politique : le mouvement subjectivant de la résistance

9h30-10h00 Jean-Philippe COBBAUT- Centre d’éthique médicale, Université catholique de Lille Subjectivité politique et mobilisation des droits fondamentaux dans le champ du handicap 10h00-10h15 Questions et discussion

10h15-10h30 PAUSE

10h30-11h00 Jacques QUINTIN- Médecine/psychiatrie, Université de Sherbrooke De sujet mutilé à sujet créateur. Pour une politique des formes de vie 11h00-11h30 Alain LOUTE - Centre d’éthique médicale, Université catholique de Lille

Éthique clinique et narrativité : le point aveugle de la subjectivation 11h30-11h45 Questions et discussion

11h45-14h00 DÎNER

Séance 4 Écarts, marges et luttes

Présidence : Jacques Quintin

14h00-14h30 Marie-Eveline BELINGA- Institut des études féministes et de genre, Université d’Ottawa / Philosophie, Collège de l’Outaouais

Exister en tant que chercheure racisée au Québec

14h30-15h00 Lourdes RODRIGUEZ DEL BARRIO- Travail social, Université de Montréal Folie, marges et subjectivation politique. Figures plurielles écarts inattendus 15h00-15h15 Questions et discussion

15h15-15h30 PAUSE

15h30-16h00 Nicolas BERNIER - Philosophie et éthique appliquée, Université de Sherbrooke Jacques Rancière et la tentative d’émancipation politique du mouvement étudiant

québécois du printemps 2012

16h00-16h30 Diane Lamoureux - Science politique, Université Laval Comment devient-on sujet politique ?

16h30-16h45 Questions et discussion

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VENDREDI 12 MAI

Séance 5 Risques et politiques du sujet : théories et pratiques

Présidence : Carine Dierckx

8h30-9h00 Julie PERREAULT - Science politique, Université d’Ottawa

Entre éthique et politique : le destin du sujet dans l’œuvre de Lawrence Olivier 9h00-9h30 Yasmine JOUHARI- Philosophie/Institut d’éthique appliquée, Université Laval

La gestion du risque à l’heure du terrorisme. Basculement du risque subjectivé au risque individualisé.

9h30-10h00 David LONGTIN - Science politique, Université du Québec à Montréal

Actes de véridiction, risque de violence et subjectivation politique dans le cadre des luttes socio-environnementales au Honduras (2009-2015)

10h00-10h15 Questions et discussion

10h15-10h30 PAUSE

10h30-11h00 Francis DOLAN - Science politique, Université du Québec à Montréal

Les nouvelles frontières théoriques du marxisme français au tournant des années 60 11h00-11h30 André DUHAMEL- Philosophie et éthique appliquée, Université de Sherbrooke

Subjectivité politique de l’amour 11h30-11h45 Questions et discussion

11h45-12h00 Mot de clôture par Carine Dierckx

Responsables :

André DUHAMEL, Université de Sherbrooke andre.duhamel@usherbrooke.ca

Carine DIERCKX, Université du Québec à Montréal et Université de Sherbrooke dierckx.carine@uqam.ca

Voir www.acfas.ca, colloque 307

Références

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