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La déshydratation cutanée : prévention, traitement et conseils en officine

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Academic year: 2021

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(1)UNIVERSITE MOHAMMED V - RABAT FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE -RABAT-. ANNEE : 2016. THESE N°:101. DÉSHYDRATATION CUTANÉE : PRÉVENTION, TRAITEMENT ET CONSEIL EN OFFICINE THÈSE Présentée et soutenue publiquement le :………………………….…. PAR Mlle. ATI-ALLAH Saadia Née le 08 Janvier 1991 à Settat. Pour l'Obtention du Doctorat en Pharmacie MOTS CLES : Déshydratation cutanée – PIE – Peau sèche – Soins hydratants.. JURY Mr. M. ZOUHDI. PRESIDENT. Professeur de Microbiologie Mr. A. LAATIRIS. RAPPORTEUR. Professeur Agrégé de Pharmacie Galénique Mr. Y. SEKHSOKH Professeur de Microbiologie Mme. S. EL HAMZAOUI Professeur de Microbiologie. JUGES.

(2) ‫ﺳﺒﺤﺎﻧﻚ ﻻ ﻋﻠﻢ ﻟﻨﺎ ﺇﻻ ﻣﺎ ﻋﻠﻤﺘﻨﺎ‬ ‫ﺇﻧﻚ ﺃﻧﺖ ﺍﻟﻌﻠﻴﻢ ﺍﳊﻜﻴﻢ‬. ‫<ﺳﻮﺭﺓ ﺍﻟﺒﻘﺮﺓ‪:‬‬. ‫ﺍﻵﻳﺔ‪32<V‬‬.

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(17) Dédicaces JE DEDIE CETTE THESE ….

(18) A Allah Tout puissant Qui m’a inspiré Qui m’a guidé dans le bon chemin Je Vous dois ce que je suis devenu Louanges et remerciements Pour Votre clémence et miséricorde.

(19) A MON TRÈS CHER PÈRE :. Autant de phrases et d’expressions aussi éloquentes soit-elles ne sauraient exprimer ma gratitude et ma reconnaissance. Tu as su m’inculquer le sens de la responsabilité, de l’optimisme et de la confiance en soi face aux difficultés de la vie. Tes conseils ont toujours guidé mes pas vers la réussite. Ta patience sans fin, ta compréhension et ton encouragement sont pour moi le soutien indispensable que tu as toujours su m’apporter. Je te dois ce que je suis aujourd’hui et ce que je serai demain et je ferai toujours de mon mieux pour rester ta fierté et ne jamais te décevoir. Que Dieu le tout puissant te préserve, t’accorde santé, bonheur, quiétude de l’esprit et te protège de tout mal..

(20) A MA TRÈS CHÈRE MÈRE :. Affable, honorable, aimable : Tu représentes pour moi le symbole de la bonté par excellence, la source de tendresse et l’exemple du dévouement qui n’a pas cessé de m’encourager et de prier pour moi. Ta prière et ta bénédiction m’ont été d’un grand secours pour mener à bien mes études. Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer ce que tu mérites pour tous les sacrifices que tu n’as cessé de me donner depuis ma naissance, durant mon enfance et même à l’âge adulte. Tu as fait plus qu’une mère puisse faire pour que ses enfants suivent le bon chemin dans leur vie et leurs études. Je te dédie ce travail en témoignage de mon profond amour. Puisse Dieu, le tout puissant, te préserver et t’accorder santé, longue vie et bonheur..

(21) A mes très chères sœurs En témoignage de l’attachement, de l’amour et de l’affection que je porte pour vous. Je vous dédie ce travail avec tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite..

(22) A mes très chers frères. Ce travail ne saurait exprimer mon amour filial, mon respect et ma profonde reconnaissance. Aucune expression, ni aucune dédicace ne pourrait exprimer ce que vous représentez dans ma vie, mais j’espère que vous trouverez ici dans ce modeste travail le fruit de tant de sacrifices. Que Dieu vous protège et vous accorde santé, longue vie et bonheur..

(23) A mes très chères amis/es et collègues : Bochra ASKALI, Ikhlass AZOUAGH, Imane BAZAOUI, Dounia EL HOUARI, Hajar MEHDAOUI, Niaama BENZAIRA, Hassane MAMADE, Basma EL FILALI, Hamza EL AYAT, Moulk, Laila, Jihane, Saida.. J’aurais toujours à l’esprit le souvenir des agréables années qu’on a mené ensembles, avec les inoubliables moments de joie et de tristesse qu’on savait adroitement éluder en s’épaulant mutuellement. Puisse Dieu vous protéger et nous laisser unies et solidaires à jamais..

(24) Remerciements.

(25) A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE MONSIEUR MIMOUN ZOUHDI PROFESSEUR DE MICROBIOLOGIE. Nous vous remercions pour le grand honneur que vous nous faites en acceptant de présider cette thèse. . Votre compétence, votre dynamisme, ainsi que vos qualités humaines et professionnelles exemplaires ont toujours suscité notre admiration. . Qu’il soit permis, cher maître, de vous exprimer notre sincère reconnaissance, notre profond respect et notre plus grande estime..

(26) A NOTRE MAITRE ET RAPPORTEUR DE THESE MONSIEUR ABDELKADER LAATIRISS PROFESSEUR DE PHARMACIE GALENIQUE. Vous nous avez fait un très grand honneur de nous avoir confié ce travail, qui n’aurait pu être achevé sans votre appui. Vous nous avez aidé, guidé et éclairé par vos précieux conseils dans son élaboration de la manière la plus utile, la plus pertinente, avec patience et compréhension, ne ménageant ni votre temps ni vos efforts. Nous vous portons une grande considération pour votre humilité, votre générosité et votre compétence professionnelle. Soyez assuré, cher maître, de notre admiration et notre sincère estime.

(27) A NOTRE MAITRE ET JUGE DE THESE MADAME SAKINA EL HAMZAOUI PROFESSEUR DE MICROBIOLOGIE. Vous nous faites le grand honneur de prendre part au jury de ce travail. Votre compréhension, vos qualités humaines et professionnelles suscitent notre admiration. Veuillez accepter, Cher Maître, nos sincères remerciements et toute la reconnaissance que nous vous témoignons..

(28) A NOTRE MAITRE ET JUGE DE THESE MONSIEUR YASSINE SEKHSOKH PROFESSEUR DE MICROBIOLOGIE. C’est pour nous un immense plaisir de vous voir siéger parmi le jury de notre thèse. Vos qualités humaines et professionnelles sont exemplaires. Nous vous prions de croire en l’expression de notre respect et reconnaissance d’avoir accepté de juger ce travail..

(29) Table des matières I. INTRODUCTION 1 1ère PARTIE : ................................................................................................... 3 LA PEAU .......................................................................................................... 3 I. ROLE DE LA PEAU ................................................................................. 4 -. II. STRUCTURE DE LA PEAU.............................................................. 5 II.1. Film hydrolipidique de surface............................................................. 5 II.1.1. Composition ..................................................................................... 6 II.1.2. Rôles ................................................................................................ 7 II.1.2.1. Rôle de protection .................................................................... 7 II.1.2.2. Rôle de discrimination ............................................................. 8 II.1.2.3. Rôle dans l’aspect extérieur de la peau .................................. 8 II.2. Epiderme ............................................................................................. 8 II.2.1. Cellules de l'épiderme .................................................................... 8 II.2.2. Couches de l’épiderme ................................................................... 9 II.2.2.1. La couche basale..................................................................... 10 II.2.2.2. La couche épineuse .................................................................. 10 II.2.2.3. La couche granuleuse .............................................................. 12 II.2.2.4. La couche claire ...................................................................... 13 II.2.2.5. La couche cornée .................................................................... 13 II.2.2.5.1 Les lipides du Stratum corneum....................................... 14 II.2.3. Phénomène de différenciation épidermique............................. 16 II.2.3.1. La kératinisation épidermique ............................................. 16 II.2.3.2. Les protéines participant au phénomène de kératinisation . 20.

(30) II.2.3.2.1. La kératine ....................................................................... 20 II.2.3.2.2. Les protéines riches en histidine ................................. 21 II.2.3.3. Les glycoconjugués membranaires ...................................... 21 II.2.3.4. Les lipides intervenant dans la cohésion cellulaire ......... 21 II.2.3.5. Le phénomène de desquamation......................................... 22 II.3. La jonction dermo-épidermique ...................................................... 24 II.4. Le derme .............................................................................................. 26 II.4.1. Le tissu conjonctif du derme........................................................ 27 II.4.1.1. Le réseau élastique ................................................................ 27 II.4.1.2. Les fibres de collagène ........................................................... 28 II.4.1.3. Les fibres de réticuline ........................................................... 29 II.4.1.4. Les cellules du derme ............................................................. 29 II.4.1.5. La substance fondamentale.................................................... 29 II.6. Annexes cutanées.............................................................................. 31 II.6.1. Glandes sudoripares ........................................................................ 31 II.6.2. Follicule pilo-sébacé ..................................................................... 32 II.6.3. Terminaisons nerveuses ............................................................... 33 2éme PARTIE : ................................................................................................ 34 HYDRATATION / DESYDRATATION CUTANEE .................................. 34 I. L’HYDRATATION CUTANEE ................................................................ 35 I.1. L’eau dans la peau ........................................................................... 35 I.1.1. L’eau épidermique ......................................................................... 35 I.1.2. L’eau dermique ............................................................................. 36 I.2. Mécanismes de régulation de l’hydratation cutanée......................... 37 I.3. Méthodes de mesure de l’hydratation cutanée................................... 41.

(31) I.3.1. Méthode 1 :...................................................................................... 41 I.3.2. Méthode 2 ...................................................................................... 46 II. DESHYDRATATION CUTANEE ........................................................ 49 II.1. Les facteurs intrinsèques de déshydratation ..................................... 50 II.2. Les facteurs extrinsèques de déshydratation ..................................... 50 3éme PARTIE : ................................................................................................. 51 SOINS HYDRATANTS ................................................................................ 51 I. DIFFERENTS TYPES DE SOINS HYDRATANTS ............................... 52 I.1. Mécanisme d’action .............................................................................. 54 I.1.1. Occlusifs............................................................................................ 54 I.1.1.1. Filmogènes hydrophobes ........................................................... 54 I.1.1.2. Filmogènes hydrophiles ............................................................. 55 I.1.1.2.1. Polymères d’origine naturelle .............................................. 55 I.1.1.2.2. Polymères substantifs ......................................................... 55 I.1.2. Emollients ........................................................................................ 56 I.1.3. Hydratants humectants ................................................................. 57 I.1.3.1. Les humectants ........................................................................ 57 I.1.3.2. Composés du NMF ................................................................... 58 I.1.3.3. Les alpha-hydroxy-acides (AHA)............................................. 61 II. ETATS CUTANES NECESSITANT UN SOIN HYDRATANT ........... 61 II.1. La peau sèche physiologique ........................................................... 62 II.1.1. La peau sénescente ....................................................................... 62 II.1.2. La peau noire ................................................................................ 64 II.1.3. La peau sensible.......................................................................... 64 II.1.4. La peau de la femme ménopausée ............................................... 66.

(32) II.1.5. La peau sèche mineure ................................................................. 67 II.1.6. La peau du prématuré et du nouveau-né .................................... 68 II.2. Les peaux sèches acquises ............................................................... 71 II.2.1. Après une agression physique..................................................... 71 II.2.1.1. Suite à l’exposition solaire ..................................................... 71 II.2.1.2. Suite à l’exposition aux variations climatiques ..................... 73 II.2.2. Après à une agression chimique .................................................. 74 II.2.2.1. Cas des détergents et des solvants ......................................... 74 II.2.2.2. Suite à un traitement médicamenteux ................................. 75 II.2.3. Suite à une pathologie interne .................................................... 75 II.3. Les peaux sèches pathologiques ........................................................ 76 II.3.1. Xérose........................................................................................... 76 II.3.1.1. Physiopathologie.................................................................... 76 II.3.1.2. Le traitement de la xérose .................................................... 78 II.3.1.2.1. Les soins locaux de la peau .............................................. 78 II.3.1.2.2. Les traitements généraux ................................................. 79 II.3.1.2.3. Les autres traitements ...................................................... 79 II.3.2. Ichtyose ......................................................................................... 80 II.3.2.1. Physiopathologie..................................................................... 80 II.3.2.2. Traitement des ichtyoses ........................................................ 85 II.3.3. La kératose pilaire....................................................................... 86 II.3.3.1. Physiopathologie..................................................................... 87 II.3.3.2. Tableau clinique ..................................................................... 87 II.3.3.3. Soins hydratants ..................................................................... 88 II.3.4. La dermatite atopique ................................................................ 89.

(33) II.3.4.1. Physiopathologie..................................................................... 89 II.3.4.2. Soins hydratants ..................................................................... 91 II.3.5. Psoriasis ...................................................................................... 91 II.3.5.1. Physiopathologie..................................................................... 92 II.3.5.2. Soins hydratants ..................................................................... 93 II.3.6. L’eczéma ..................................................................................... 94 II.3.6.1. Physiopathologie..................................................................... 94 II.3.6.2. Soins hydratants ..................................................................... 97 III. FORMULATION GALENIQUE ET HYDRATATION CUTANEE ......................................................................................................................... 98 IV. SOINS HYDRATANTS DISPONIBLES EN OFFICINE ............... 101 CONCLUSION ............................................................................................ 104 GENERALE ................................................................................................. 104 RESUMES .................................................................................................... 106 REFERENCES ............................................................................................. 110.

(34) Liste des figures Figure 1 : Structure générale de la peau Figure 2 : Ultrastructure de l’épiderme Figure 3: Schéma d’un desmosome Figure 4 : Kératinisation épidermique Figure 5: Structure de la jonction dermo-épidermique Figure 6 : Structure du derme Figure 7 : Schéma représentant les annexes cutanées Figure 8 : Diagramme schématique montrant le mécanisme de la PIE et l’eau quittant une glande sudoripare Figure 9 : Skicon-200™ Figure 10 : Cornéomètre CM 825™ Figure 11: NOVA DPM 9003™ Figure 12: Dermalab® Figure 13: Téwamètre™ Figure 14: Xérose de la jambe d’un homme Figure 15: Ichtyose lamellaire Figure 16: Ichtyose vulgaire de la jambe Figure 17 : Ichthyose liée au chromosome sexuel X Figure 18 : Bébé collodion. Nouveau-né recouvert d’une membrane épaisse avec ectropion Figure 19 : Kératose pilaire Figure 20 : Lésions aiguës de dermatite atopique Figure 21 : Plaque psoriasique au niveau du bras Figure 22 : Eczéma craquelé, aspect de vase en porcelaine craquelé Figure 23 : Eczéma nummulaire.

(35) LISTE DES TABLEAUX. Tableau I : Composition du NMF Tableau II : Classification des différents types de peau suivant les résultats obtenus avec le Cornéomètre CM825™.

(36) LISTE DES ABREVIATIONS. NMF: Natural moisturizing factors. HLB: Hydrophilic lipophilic balance. PIE : Perte insensible en eau. E/H : Eau/huile. RH: Humidité relative. H/E/H : Huile/eau/huile. SC: Stratum corneum T : Température en °C AHA : Alpha-hydroxy-acides GAG : Glycosaminoglycanne UV : Ultra-violet APC : Acide pyrrolidone carboxylique pH : Potentiel hydrogène AA : Acide aminé JDE : Jonction dermo-épidermique CRP : Cysteine rich protein Kda : Kilo daltan SCCE: Stratum corneum chymotryptic enzyme H/L : Hydrophile/lipophile DA: Dermatite atopique Psat : Pression à saturation P : Pression de vapeur d’eau ECINB : Erythrodermie congénitale ichtyosiforme non bulleuse AGL : Acide gras libre EC : Eczema craquelé.

(37) I. INTRODUCTION C’est à la fin du Moyen-âge que la médecine et la cosmétique deviennent deux branches à part entière. Dès lors, la dermatologie s’est consacrée aux problèmes des « pathologies cutanées » nécessitant un traitement médical, et la cosmétique s’est intéressée aux questions ayant trait à la beauté de la peau « saine ». «La beauté de la peau» et « problèmes pathologiques» sont actuellement, dans un bon nombre de cas, des notions difficiles à différencier. Elles prêtent bien souvent à confusion dans l’esprit des patients, surtout lorsque le problème pathologique est assimilé à une déficience en matière d’hydratation cutanée. Le passage du normal à la pathologie n’est très souvent qu’une question d’intensité du désordre, passant d’un simple état de rugosité cutanée à une desquamation intense. C’est pourquoi aujourd’hui, «la peau sèche » est devenue une des raisons les plus fréquentes de consultation. L’état de peau sèche concerne tous les âges, les individus des deux sexes et tous les types de peau. En l’absence de soins réguliers d’hydratation, la peau se déshydrate et ce mécanisme n’a aucun rapport avec la sécrétion sébacée. Les peaux séborrhéiques et les peaux sèches peuvent être déshydratées. Si la déshydratation est profonde (derme), la peau devient ridée, perdant progressivement sa tonicité. Cependant, la notion d’hydratation prête souvent à confusion. Même si l’eau contenue dans la peau se situe principalement au niveau du derme, lorsqu’on parle d’hydratation cutanée, on ne se réfère qu’à l’état de la couche la plus superficielle de la peau, le Stratum corneum. Sa teneur en eau est affectée aussi par de nombreux facteurs de l’environnement quotidien (air trop sec ou conditionné, chauffage central, soleil, vent, bains prolongés). Si la déshydratation est superficielle (épiderme), la peau est moins lumineuse, 1.

(38) tendue et le teint se ternit. Une rugosité de surface apparait, due à l’augmentation du nombre de cornéocytes qui desquament. Si cet état se prolonge, la peau devient irritée avec apparition d’un prurit et dartres [1]. L’hydratation de la peau se résume en définitive à l’hydratation du stratum corneum et au pourcentage d’eau au niveau de cette couche, la plus superficielle de l’épiderme [2]. L’objectif de notre travail est d’aborder dans un premier temps, quelques rappels physiologiques de la peau normale, puis nous évoquerons le phénomène de la déshydratation cutanée tout en expliquant les notions fondamentales de l’hydratation de la peau. Et la troisième partie sera consacrée aux états cutanés nécessitant l’emploi d’un soin hydratant, ainsi aux différents types de ces derniers.. 2.

(39) 1ère PARTIE : LA PEAU. 3.

(40) I. ROLE DE LA PEAU Chez l’homme, la peau est un des organes les plus importants du corps en regard de sa surface et de sa masse, avec environ 2 m 2 pour 5 kilos de poids [2]. Elle constitue le revêtement extérieur de l’homme et le protège de l’environnement extérieur [3]. Ses fonctions sont multiples et sont exercées : seules : - Auto-entretien et auto-réparation. - Protection mécanique : contre les chocs, amortissement des pressions, déformations réversibles, adhérence des paumes et plantes aux objets saisis et au sol. - Barriere chimique : limitation de l’absorption des substances étrangères, conservation de l’eau et des substances endogènes. - Photoprotection par plusieurs mécanismes : épaississement cutané, synthèse de mélanine. - Protection d’ordre microbiologique : plusieurs mécanismes de protection contre les microbes pathogènes (desquamation, existence. d’une. flore. saprophyte, pH acide de la peau). - Fonction. psycho-relationnelle :. aspect. physique,. expressions. psychologiques. Ou avec d’autres organes : - Fonction neurosensorielle : tact, perception de la température et de la douleur.. 4.

(41) - Thermorégulation : régulation des pertes de chaleur. - Fonction immunitaire : première ligne d’information et de défense dans les processus d’immunité, surtout de « l’immunité retardée ». - Fonction ossificatrice : synthèse de la pro-vitamine D (responsable de l’absorption intestinale du calcium).. - Fonction. androgénique :. conversion. de. la. testostérone. en. di-. hydrotestostérone, plus active [3].. - II. STRUCTURE DE LA PEAU Sur le plan anatomique (Figure 1), la peau est constituée de deux parties principales : • La partie interne plus épaisse constituant le derme et l’hypoderme, qui est utilisée comme cible du botox. • La partie superficielle externe qui constitue l’épiderme et qui est notamment la cible des peelings et certains lasers.. II.1. Film hydrolipidique de surface La surface de l’épiderme n’est pas en contact direct avec l’extérieur. Elle est recouverte d’un mélange complexe, le film cutané de surface qui participe à la fonction de barrière de l’épiderme. Le film cutané de surface ou film hydrolipidique est formé de substances issues de la kératinisation épidermique et de produits de sécrétion [4, 5, 6].. 5.

(42) II.1.1. Composition Les. produits. issus. de. la. kératinisation. épidermique. correspondent. essentiellement à des cellules cornées remplies de kératine, qui desquament. Il faut y ajouter les lipides qui formaient le ciment intercellulaire (cholestérol, céramides, acides gras, triglycérides). Enfin, on trouve les composants du NMF (urée, acide lactique, acide pyrrolidone-carboxylique). Du fait de cette composition, le film hydrolipidique est une émulsion hydrophile / lipophile composée d’une phase aqueuse et d’une phase lipidique. La phase aqueuse est constituée essentiellement de la sueur. On y trouve des substances dissoutes comme des substances minérales (chlorure de sodium, de potassium, de calcium, oligo-éléments, ions phosphate) et substances organiques (composés azotés tels qu’urée, ammoniaque, acides aminés, acide urique, créatinine) et des métabolites du glucose comme l’acide lactique et l’acide pyruvique. La fraction hydrosoluble est responsable du pH acide de la peau. La phase lipidique a pour origine le sébum constitué de débris cellulaires et de lipides (cholestérol, squalène, cires, triglycérides, acides gras libres) élaborés par les cellules épidermiques, le kératinocyte subissant en se kératinisant des bouleversements chimiques qui libèrent vers la surface du cholestérol [4, 5, 6].. 6.

(43) Figure 1 : Structure générale de la peau [4]. II.1.2. Rôles II.1.2.1. Rôle de protection Le film hydrolipidique de surface a pour rôle principale le maintien du pH acide de la peau, qui est régulé par l’excrétion sudorale. Cette sécrétion acide représente un moyen de défense de la peau vis-à-vis des micro-organismes. Il possède également une fonction de barrière contre la pénétration de substances étrangères renforçant ainsi le rôle de la couche cornée. Les acides aminés qu’il renferme ont un rôle dans le maintien de l’hydratation de la peau. Le film lipidique aide également à maintenir un certain niveau d’humidité au niveau de la peau, en empêchant l’évaporation. Enfin, on notera un rôle de protection contre les agressions [5, 6].. 7.

(44) II.1.2.2. Rôle de discrimination Le film cutané serait le véhicule d’odeurs permettant la reconnaissance entre individus [5, 6]. II.1.2.3. Rôle dans l’aspect extérieur de la peau L’aspect de la peau varie considérablement d’un individu à l’autre et on peut penser que la composition chimique du film cutané de surface, très variable en qualité et quantité, y contribue. De même, le film cutané de surface assure certainement « la bonne tenue » de la couche cornée, situation que l’on ne retrouve pas dans le cas des peaux sèches [5, 6]. II.2. Epiderme L'épiderme est la couche la plus superficielle de la peau, mesure en moyenne 0,1mm d'épaisseur, c’est un épithélium pavimenteux, stratifié et kératinisé. Il est constitué de quatre populations cellulaires différentes: les kératinocytes, les mélanocytes, les cellules de Langerhans et les cellules de Merkel [3]. II.2.1. Cellules de l'épiderme  Les Kératinocytes leur nom vient du grec keras qui signifie « corne» et kutos qui signifie « cellule». Sont les cellules épidermiques les plus nombreuses, représentant 80% de la population cellulaire de l’épiderme. Ils sont ainsi nommés en raison de leur fonction essentielle, la fabrication d’une substance très résistante, la kératine, protéine fibreuse qui confère aux kératinocytes, et par conséquent à l’épiderme, sa fonction de protection [4, 7].  Les mélanocytes (du grec melas, noir) sont des cellules capables de synthétiser. la mélanine. localisée. dans des. granules appelés. mélanosomes [8]. La mélanine possède la propriété d'absorption des rayons UV du soleil qui n'ont pas été réfléchis par la surface de la 8.

(45) peau. Elle absorbe les rayonnements de 200 à 2000 nm, et protège ainsi les cellules et leurs organites vitaux [9].  Les cellules de Langerhans sont l’un des éléments du système immunitaire. En effet, ce sont les « macrophages » de l’épiderme. Cellules mobiles, jouent un rôle dans l'immunité non-spécifique par présentation d'antigène phagocyté aux lymphocytes T. Elles sont donc responsables de l’immunisation contre des antigènes appliqués sur la peau [10].  Les cellules de Merkel sont des cellules neuroendocrines. Elles sont impliquées dans le tact et produisent des substances neuroactives telles que la somatostatine et la sérotonine. Ces molécules permettent probablement l'échange d'informations avec les neurones adjacents [11]. II.2.2. Couches de l’épiderme L’épiderme se compose de 5 couches cellulaires, qui se nomment respectivement de la membrane basale vers la surface externe: couche basale ou stratum germinativum, couche épineuse ou stratum spinosum, couche granuleuse ou stratum granulosum, couche claire ou stratum lucidum et couche cornée ou stratum corneum (Figure 2).. 9.

(46) Figure 2 : L’ultrastructure l’épiderme [26]. II.2.2.1. La couche basale La couche basale aussi appelée « couche germinative », représente la couche la plus profonde de l’épiderme (figure 2). Elle est en contact avec la jonction dermo-épidermique, ce qui permet de faire le lien avec le derme. Elle est composée d’une seule couche de cellules contenant principalement des kératinocytes (ils représentent 90% des cellules de l’épiderme). C’est une couche proliférative, les cellules qui la composent ne sont pas différenciées mais elles ont la capacité de synthétiser des protéines d’adhésions du derme qui sont les hemidesmosomes et la matrice extracellulaire de la membrane basale. Elles permettent aussi le renouvellement de l’épithélium [12]. II.2.2.2. La couche épineuse La couche épineuse est aussi appelée couche du corps muqueux de Malpighi (figure 2) ou stratum spinosum. Elle est constituée de 5 à 6 couches de cellules de formes polygonales qui sont attachées entre elles par les desmosomes. Ces 10.

(47) cellules sont des kératinocytes (cellules amplificatrices) de la couche basale qui ont migré. Elles possèdent en général un gros noyau vésiculeux contenant souvent deux nucléotides et de nombreux ribosomes. La quantité de kératine présente dans les kératinocytes est plus importante que dans les kératinocytes de la couche basale. Plus elles vont se rapprocher de la couche supérieure plus elles vont avoir tendance à s’aplatir [12]. Les desmosomes sont des structures complexes qui assurent la jonction entre les kératinocytes. Ils servent de points d’ancrage aux tonofilaments [9, 20]. Chaque desmosome est constitué (Figure 3) : - De deux plaques desmosomiales de structure protéique dense, formées sur les feuillets internes. des membranes cytoplasmiques de deux cellules. adjacentes, par agrégation de protéines cytoplasmiques non glycosylées qui sont : la plakoglobine (famille. des. protéines de la familles. plakines. des. caténines), les plakophilines et des (desmoplakines, envoplakines,. périplakines). Ce sont les plaques de fixation des tonofilaments. Ces derniers convergent vers la plaque et sont amarrés sur elle grâce à des filaments d’ancrage. Puis, ils se replient sur eux-mêmes et retournent à l’intérieur du cytoplasme du kératinocyte [9, 20]. - D’un espace intercellulaire, formé de cadhérines qui sont des protéines transmembranaires reliées à la plaque desmosomiale d’une part, et stabilisées à l’intérieur de la cellule par des petites protéines de la famille des caténines d’autre part. Ces cadhérines. desmosomiales sont les desmogléines et les. desmocollines [9, 20].. 11.

(48) Figure 3 : Schéma d’un desmosome [20]. Les. desmosomes permettent. ainsi. l’union, à. travers. les. protéines. transmembranaires (cadhérines) et intracytoplasmique (protéines des plaques desmosomiales), des cytosquelettes. des cellules. voisines et confèrent. à. l’épiderme ses exceptionnelles propriétés biomécaniques. Le nombre et la taille. des. desmosomes. augmentent. au. cours. de. la. différenciation. épidermique, renforçant la cohésion tissulaire. La composition protéique change aussi : au niveau niveau du Stratum corneum, les desmosomes changent d’aspect et sont biochimiquement modifiés et on parle de cornéodesmosomes. C’est la protéolyse des cadhérines desmosomiales dans la partie la plus superficielle du Stratum corneum, souvent appelée Stratum Stratum disjuntum, qui est liée à la dissociation de ces cornéodesmosomes et à la desquamation [9, 20]. II.2.2.3. La couche granuleuse La couche granuleuse est formée de 3 couches de kératinocytes en phase terminale de différenciation. Ils sont de forme aplatie aplatie et vont perdre, au fur et à 12.

(49) mesure de leur migration, leur noyau. Les kératinocytes se différencient et nous retrouvons deux sortes de nouvelles granulations : la kératohyaline qui contient des profilaggrines et les kératinosomes (ou corps lamellaires d’Odland) [12]. Les grains de kératohyaline contiennent eux-mêmes un précurseur de la filaggrine. La transformation en filaggrine a lieu lors de la transition morphologique de la cellule granuleuse vers la cellule cornée. La filaggrine constitue une protéine insoluble qui s’agrège aux filaments de kératine au cours du processus de kératinisation. Elle finit par disparaître dans la couche cornée. Par ailleurs les grains de kératohyaline peuvent être chargés d’autres protéines telles que la loricrine et l’involucrine. Ce sont des précurseurs de synthèse de l’enveloppe des kératinocytes de la couche granuleuse. Les kératinosomes quant à eux migrent vers la périphérie de la cellule, fusionnent avec la membrane plasmique et déversent leur contenu dans l'espace extracellulaire. Il s'agit de lipides qui vont jouer un rôle de ciment intercellulaire pour consolider, avec les desmosomes, les adhésions cellulaires dans le SC [9]. II.2.2.4. La couche claire La couche claire est composée de deux à trois épaisseurs de couches de cellules mortes, et n'est visible qu'aux paumes et plantes. Elle contient une substance nommée l'éléidine, qui se transforme en kératine au cours de la migration de ces cellules vers le SC [9]. II.2.2.5. La couche cornée La couche cornée est la couche la plus superficielle de l’épiderme. Elle est constituée de l’empilement en plusieurs strates (15 à 20) de cornéocytes qui résultent du processus de kératinisation épidermique. Schématiquement, la couche cornée comprend les cornéocytes, riches en protéines et hydrophiles et. 13.

(50) l’espace intercornéocytaire, riche en lipides et hydrophobe. Les cornéocytes sont des cellules anucléées ayant perdu leurs organites intra-cytoplasmiques. À l’intérieur du cornéocyte, un réseau dense de filaments de kératine est dispersé au sein d’une matrice composée d’une autre protéine : la filaggrine. L’ensemble est entouré d’une enveloppe très résistante faite d’une paroi protéique doublée d’une enveloppe lipidique. Deux couches de cornéocytes sont distinguées : le stratum corneum compactum, profond, où les cornéocytes, reliés les uns aux autres par les cornéodesmosomes, assurent une fonction barrière et une couche desquamante dite stratum corneum disjunctum. Les cornéocytes peuvent être assimilés à des briques formant un mur et reliées entre elles par un petit nombre de desmosomes, appendices riches en protéines de la membrane cellulaire. Entre les cornéocytes s’insinuent les lipides épidermiques, synthétisés par les kératinocytes des couches épineuse et granuleuse réalisant un modèle « briques et ciment ». Les lipides épidermiques représentent 10 à 30 % du volume de la couche cornée. Ils sont formés dans l’appareil de Golgi des kératinocytes et sont ensuite excrétés par exocytose dans l’espace extracellulaire [2]. II.2.2.5.1 Les lipides du Stratum corneum Les lipides des espaces intercellulaires du Stratum corneum sont constitués de céramides, acides gras libres et cholestérol [13,14]. Synthétisés par les kératinocytes des couches de Malpighi et granuleuses, ces lipides sont stockés pour la plupart au sein d’organites spécifiques : les corps d’Odland ou kératinosomes [15]. Les lipides s’organisent en bicouches au sein de ces « corps lamellaires », ils sont déversés, avec les enzymes hydrolytiques, au-dessus de la couche granuleuse dans les espaces intercellulaires. Il a été démontré que cette 14.

(51) exocytose. est contrôlée par la présence d’ions Ca++ et K+, dont la. concentration est déterminante [16, 17]. Une fois libérés, les lipides des corps d’Odland forment des films continus superposés les uns au-dessus des autres. Ces lipides servent à combler les espaces intercornéocytaires. La différentiation terminale des kératinocytes est marquée par la substitution des lipides membranaires par une enveloppe protéique issue de l’involucrine (dans le cytoplasme) et de la loricrine (dans l’espace intercornéocytaire) [8]. L’ensemble de ces processus garantit l’intégrité de la couche cornée. De l’organisation précise et ordonnée de ces lipides découle leurs propriétés. Les lipides extracellulaires possèdent une organisation lamellaire selon un motif à 130Å (distance de répétition de la phase lamellaire).Cette distance de répétition correspond à la longueur du motif qui se répète dans une phase à organisation unidimensionnelle c'est-à-dire une succession de couches dans une direction unique. Nous nous contenterons dans notre étude de n’évoquer que le modèle sandwich dans lequel, la présence de céramide se trouve indispensable à la structure des lamelles à 130Å. Notons également que dans ce modèle, la phase lipidique extracellulaire n’est pas uniforme. Elle consiste d’une part en une phase cristalline (arrangement latéral orthorhombique) où les chaines grasses sont figées en configuration Trans. Cette phase domine dans le SC du corps humain [10]. D’autre part, il existe une phase fluide (arrangement latéral hexagonal) où les chaines sont fondues et soumises à une configuration gaucheTrans [18]. Cette dernière structure rend la lamelle pénétrable. Les céramides sont les principaux lipides du SC (sept types). Il existe une synergie d’action entre les céramides de type 1 et 3 dans l’augmentation de la teneur en eau de la peau [19]. Cette synergie d’action des céramides 1et 3 n’est rendue possible que par la présence du cholestérol et des acides gras libres. Les céramides sont des 15.

(52) molécules complexes qui, bien qu’insolubles dans l’eau, possèdent un pôle lipophile et un pôle hydrophile (elles sont dites « amphiphiles ») permettant des zones de passage de l’eau dans les profondeurs de la couche cornée. L’eau poursuit son ascension à travers cette mosaïque lipidique jusqu’aux niveaux les plus externes du SC. L’on comprend donc que la densité des lipides, la longueur des chaînes lipophiles, leur agencement, soient autant de facteurs de régulation du flux transépidermique. Une diminution de la quantité de lipides du SC serait la cause d’une sécheresse cutanée ou encore de la détérioration de la fonction barrière. Autres lipides contrôlant le flux transépidermique, les lipides sus-épidermiques qui interviennent en phase finale du transport de l’eau. Ils sont issus de la sécrétion sébacée et font partie des composants du film hydrolipidique. Il s’agit principalement de glycérides et d’acides gras libres (70 %) ainsi que de squalènes, cires et hydrocarbures. Leur rôle s’exerce en association avec la fraction hydrosoluble du film hydrolipidique, qui s’oppose non seulement aux excès d’humidification mais également de dessiccation [19]. La régulation du flux transépidermique est donc dominée par les lipides, qu’il s’agisse des lipides membranaires, intercellulaires des cornéocytes ou des lipides sus-épidermiques II.2.3. Phénomène de différenciation épidermique II.2.3.1. La kératinisation épidermique La kératinisation épidermique, est un processus complexe de division et de différenciation des kératinocytes. Depuis la couche basale jusqu’à la couche cornée, les kératinocytes. vont. biochimiques et morphologiques. subir pour. de. nombreuses. modifications. former une couche. protectrice de. cellules mortes renouvelée perpétuellement [20]. La transformation complète 16.

(53) d’un kératinocyte engagé dans ce processus dure environ trente jours, on parle de « turn-over over » épidermique (Figure 4).. Figure re 4: La kératinisation épidermique [21]. Au niveau de la couche basale, les kératinocytes sont de forme cylindrique ou cubique, ils sont liés à la jonction dermo-épidermique dermo épidermique par des hemidesmosomes et entre eux par des desmosomes desmosomes . Une grande partie de ces cellules subit des mitoses successives permettant ainsi le renouvellement de l’épiderme. On observe à ce stade un début de synthèse de filaments de kératine [20]. 17.

(54) En passant à la couche épineuse, la taille des kératinocytes augmente, leur cytoplasme s’enrichit de nouvelles protéines comme l’involucrine, leur forme devient polyédrique. Leur cytosquelette devient plus consistant et les jonctions intercellulaires plus nombreuses, assurant ainsi une meilleure cohésion tissulaire [20]. Les filaments de kératine commencent à s’associer en tonofilaments. En migrant vers la couche granuleuse, les kératinocytes sont losangiques et deviennent considérablement kératohyaline, certains. aplatis. Il y a apparition de grains de. contenant. de. la profilaggrine et certains. de. la. loricrine, et de corps lamellaires appelés corps d’Odland ou kératinosomes, organites cellulaires issus de vésicules golgiennes, contenant des hydrolases (glycosidases, phospholipases, sphingomyélinases, sulfatases et estérases) et un empilement de feuillets lipidiques [22]. Les tonofilaments de kératine s’organisent en tonofibrilles. La profilaggrine est progressivement transformée en filaggrine, cette protéine catalyse la formation de ponts dissulfure entre les filaments de kératine des tonofibrilles, formant ainsi la matrice intracellulaire du cornéocyte, elle participe également à la formation du Natural Moisturizing Factor (NMF). Les cellules des couches les plus superficielles du stratum granulosum s’aplatissent , il y a apparition d’une enveloppe sous la membrane plasmique et destruction du noyau et des autres organites. Les cellules forment alors la couche cornée et le kératinocyte arrivé à sa phase terminale de différenciation se nomme désormais cornéocyte, cellule anucléée très aplatie. L’enveloppe cornée se trouvant sous la membrane plasmique est formée d’un dépôt d’involucrine, de kératolinine, de trichohyaline, de CRP (Cysteine 18.

(55) Rich Protein), de loricrine et de cornifines. Ces protéines sont liées entre elles. par. transglutaminase I. Certaines protéines, insérées. dans. les. membranes cellulaires (comme les protéines desmosomiales) ou issues de la protéolyse cytosolique, se trouvent également « piégées» par l’action de la transglutaminase pour. participer à l’élaboration de l’enveloppe cornée.. L’ensemble de ces éléments, chimiquement stabilisés, contribue. à. la. rigidification de l’enveloppe cornée et aux propriétés biomécaniques du Stratum corneum. La cohésion intercellulaire est encore très forte à ce niveau le plus profond de la couche cornée appelée Stratum compactum, grâce à la présence des cornéodesmosomes. C’est aussi au niveau du Stratum compactum que les corps d’Odland libèrent leur feuillets lipidiques dont le clivage va donner naissance aux bicouches lipidiques de type I (ou unités de Landman) dans l’espace intercellulaire [23]. Le cytoplasme du cornéocyte ne contient plus qu’un hydrolysat de kératine et le noyau est inexistant. Dans la couche la plus superficielle du Stratum corneum appelée encore couche desquamante ou Stratum disjunctum, on observe une disparition des desmosomes intercornéocytaires (cornéodesmosomes) rendant possible le phénomène de desquamation. Au cours de la différenciation, les membranes cellulaires des kératinocytes subissent des modifications : les phospholipides membranaires sont remplacés par des ω-hydroxyacyl-sphingosines liées par des liaisons covalentes aux enveloppes cornées [24]. La membrane souple du kératinocyte devient alors plus résistante.. 19.

(56) II.2.3.2. Les protéines participant au phénomène de kératinisation II.2.3.2.1. La kératine La kératine est une protéine fibreuse de structure hélicoïdale, elle entre dans la composition. du cytosquelette. en association. avec. les filaments. d’actine et les microtubules. On distingue deux groupes selon la migration de la molécule en électrophorèse bidimensionnelle : - Les kératines de types I allant de K9 à K20. Ce sont les kératines les plus légères (40-64 kDa) et plus acides. Le gène codant pour ces kératines se trouve sur le chromosome 17. - Les kératines de type II allant de K1 à K8 qui sont plus lourdes (52,5- 67 kDa ), plus basiques et codées par des gènes portés par le chromosome 12. C’est l’association du types I et du type II qui forme les filaments de kératine. La kératine est le constituant principal des kératinocytes, au cours du phénomène de différenciation épidermique, ces protéines subissent de nombreuses modifications quantitative et qualitative. On trouve 30% de kératine dans les kératinocytes basaux tandis qu’elle représente 85 % du contenu des cornéocytes. Au niveau du Stratum germinativum, seules deux kératines sont exprimées : la K14 (50 kDa) et la K5 (58 kDa). Dans les couches supérieures, les kératines acides K1 (67 kDa) et K2 (65 kDa) et les kératines basiques K10 (56,5 kDa) et K11 (56 kDa) apparaissent. Au voisinage de la couche cornée, il y a interaction entre les kératines et les protéines riches en histidine, aboutissant à la formation d’un mélange remplissant le cornéocyte [20].. 20.

(57) II.2.3.2.2. Les protéines riches en histidine Elles sont toutes issues de la profilaggrine, phosphoprotéine de haut poids moléculaire, synthétisée au niveau de la couche granuleuse et stockée dans les grains de kératohyaline. Après déphosphorylation et protéolyse partielle, cette molécule donne naissance à la filaggrine qui permet notamment la formation de pont de dissulfure entre les filaments de kératine et leur intégration au sein de la matrice intracellulaire. Cette molécule joue également un rôle dans le maintien de l’hydratation de l’épiderme puisque qu’elle aminés et dérivés. génère, après protéolyse, de nombreux. hygroscopiques dont l’histidine qui formera. urocanique et la glutamine, elle-même à l’origine de l’acide. acides l’acide. pyrrolidone-. carboxylique, l’un des constituants majeurs du NMF [20]. II.2.3.3. Les glycoconjugués membranaires Des glycoconjugués membranaires sont impliqués dans la cohésion intercellulaire du Stratum corneum. Une lectine spécifique, la desquamine, glycoprotéine de 40 kDa, résistante à la protéolyse et localisée au niveau de l’enveloppe du cornéocyte, a été décrite comme étant une lectine endogène des assises cornées profondes ayant des affinités pour les sucres à fonction amine. Il a été démontré in vivo que des anticorps antidesquamine empêchent l’agrégation de cornéocytes dispersés, démontrant ainsi le rôle de cette molécule dans la cohésion intercornéocytaire [20]. II.2.3.4. Les lipides intervenant dans la cohésion cellulaire Les corps d’Odland ou kératinosomes sont à l’origine de la synthèse du «ciment lipidique» qui lie les kératinocytes entre eux. Ce ciment s’organise en bicouches lipidiques lamellaires ; Un lipide intercellulaire spécifique est 21.

(58) impliqué dans la cohésion cellulaire du Stratum corneum : le cholestérolsulfate [26], Celui-ci inhibe la trypsine et la chymotrypsine-like, dégradant la cornéodesmosine, protéine spécifique des cornéodesmosomes identifiée par Serre et permettant avec le concours des cadhérines desmosomiales la liaison entre les cornéodesmosomes [23]. Au cours du vieillissement, ce mécanisme. devient. prépondérant. et. conduit à. une. accumulation des. cornéocytes [20]. Elias a démontré, à l’aide d’un microscope électronique, que le contenu lipidique (bicouches lipidiques de type I ou unités de Landmann) libéré par les corps d’Odland au niveau du Stratum granulosum se transforme au fur et à mesure de la migration vers Stratum corneum [26]. Un mélange de lipides neutres et polaires prédomine au niveau des couches profondes de l’épiderme, tandis que l’on retrouve essentiellement des lipides apolaires et notamment des céramides, au niveau des couches supérieures [20]. Les bicouches lipidiques se modifient donc pour former au niveau du Stratum corneum, des empilements de lamelles lipidiques de type II [24]. Il a été prouvé par Rawling que la structure lipidique classique en bicouche des couches les plus profondes du Stratum corneum disparaissait dans les couches supérieures [26]. II.2.3.5. Le phénomène de desquamation Au cours de cette phase finale de différenciation épidermique, les cornéocytes sont éliminés de la surface du Stratum corneum de façon invisible. Les lipides du Stratum corneum, les desmosomes et les glycoconjugués dégradations enzymatiques pendant la différenciation. subissent des. épidermique. Les. données récentes sur le rôle des enzymes hydrolytiques contenues dans les kératinosomes. et. sur. leur. action 22. lytique. au. niveau. des. protéines.

(59) desmosomiales rendent obsolète le modèle dit du « mur de briques» proposé par Elias en 1983, modèle dans lequel les cornéocytes représentaient les briques et les lipides intercellulaires, le mortier. [20] Les interactions lipidiques doivent être diminuées pour permettre la desquamation. Les phospholipases et les glucosylcérébrosidases hydrolysent leurs cibles lipidiques respectives permettant ainsi la maturation du Stratum corneum. Les céramides et particulièrement. le. céramide 1 sont. hydrolysés par des céramidases, ce qui provoque une rupture de la couche lipidique. Cependant, seule la dégradation du cholestérol sulfate a été reliée spécifiquement à la perte des cornéocytes à la surface cutanée. Au niveau du Stratum disjunctum, le ciment lipidique se fissure et les cornéocytes ne sont plus maintenus que par les cornéodesmosomes qui forment un réseau en « mailles de filet». [20] - Deux sérines protéases semblent impliquées dans le processus de dégradation protéolytique. des. cornéodesmosomes,. particulièrement. l’enzyme. chymotryptique du Stratum corneum (SCCE : Stratum Corneum Chymotryptic Enzyme) retrouvée à la fois au. niveau. du. Stratum disjunctum et des. kératinosomes [26], l’autre protéase est une protéase trypsine-like retrouvée à la fois à l’intérieur du cornéocyte, associée aux filaments de kératine, et à l’extérieur au niveau de la bicouche de céramides [22]. La protéolyse de la cornéodesmosine pourrait constituer un des phénomènes clés de la desquamation, soit parce qu’elle aboutirait à la rupture des liens protéiques intercornéocytaires, soit parce qu’elle correspondrait à un démasquage d’autres composants du cornéodesmosome comme la desmogléine 1, les rendant accessibles à l’action des protéases spécifiques et ce uniquement au niveau du Stratum disjunctum [23]. L’accès des protéases à leur cible 23.

(60) pourrait être. régulé. par les lipides intercellulaires. La dégradation des. cornéodesmosomes s’observe de manière soudaine à l’interface entre le Stratum compactum et le Stratum disjunctum . Aux stades ultimes de la différenciation, des glycosidases dégradent les parties glucidiques des glycoconjugués membranaires, rendant la partie protéique de la molécule accessible aux enzymes protéolytiques [20]. C’est cet ultime processus qui serait à l’origine du détachement des cellules à la surface de l’épiderme [24]. Il est probable que les enzymes impliquées dans le phénomène de desquamation (protéases, glycosidases), soient véhiculées par les empilements lipidiques chargés de les protéger durant leur migration vers la surface. L’activité de ces enzymes est influencée de façon certaine par l’hygrométrie. En effet, il a été démontré que les enzymes impliquées dans la protélyse des desmosomes sont inhibées par un faible taux d’hygrométrie [26]. Cette étude démontre que l’état d’hydratation du Stratum corneum est indispensable pour. que la. desquamation se déroule normalement. II.3. La jonction dermo-épidermique La jonction. dermo-épidermique (JDE) est une zone qui sépare la face. profonde de l’épiderme du tissu conjonctif dermique. L’ensemble. couche. basale - jonction dermo-épidermique possède une structure ondulée lorsque la peau est jeune et qui s’aplatit lors du vieillissement cutané, rendant ainsi la peau plus distendue [25]. Les saillies de l’épiderme sont appelées crêtes épidermiques tandis que celles du derme sont nommées papilles dermiques. La jonction dermo-épidermiques se compose de quatre éléments (figure 5).. 24.

(61) Figure 5: Structure de la jonction dermo-épidermique [25]. • La membrane plasmique des kératinocytes baseaux avec ses deux feuillets et ses structures d’attache : les. hemidesmosomes , points. d’ancrage des cellules sur la jonction dermo-épidermique. • La lamina lucida traversée par des filaments d’ancrage, elle contient essentiellement une glycoprotéine : la laminine. • La lamina densa constituée principalement de collagène. • La zone fibrillaire comportant des fibrilles d’ancrage et des microfibrilles dermiques. Les rôles de cette jonction sont celui de support mécanique de l’épiderme, celui de lien entre le derme et l’épiderme et celui de barrière. et. de. filtre. sélectif. Elle constitue une surface d’échanges. considérable entre l’épiderme et le derme [9].. 25.

(62) II.4. Le derme C’est un tissu conjonctif fibro-élastique, richement vascularisé et innervé. Il a pour origine le mésoblaste intra-embryonnaire. L’épaisseur moyenne du derme est de 1 à 4 mm. Il est constitué majoritairement de cellules appelées fibroblastes « baignant » dans une sorte de gel qu’ils synthétisent eux-mêmes par l’intermédiaire de récepteurs transmembranaires (les intégrines et les glycoprotéines membranaires) : la « substance fondamentale». On trouve en son sein également des cellules musculaires lisses (muscles arecteurs des poils) et striées, des cellules du système immunitaire (macrophages, mastocytes) et les annexes cutanées (glandes sudoripares et follicules pilo-sébacés). Le derme contient 20 à 40% de l’eau totale du corps et ce notamment grâce aux propriétés hydrophiles des protéoglycannes [27]. Le derme comporte deux régions : – la zone superficielle entre les crêtes épidermiques ou “derme papillaire” formée de tissu conjonctif lâche renfermant tout d’abord des fibres collagènes, fines, isolées et orientées le plus souvent perpendiculairement ou obliquement par rapport au plan de la membrane basale et l’arborisation terminale du réseau élastique, mais aussi les anses capillaires terminales et les terminaisons nerveuses, – la zone profonde ou “derme réticulaire” est formée d’un tissu conjonctif dense où les fibres de collagène plus épaisses en faisceaux, et les fibres élastiques s’entrecroisent dans toutes les directions dans des plans grossièrement parallèles à la surface cutanée. Le derme réticulaire contient aussi de petites artérioles et veinules, des petits nerfs, des follicules pilo-sébacés (sauf au niveau des paumes et des plantes), et les canaux excréteurs des glandes sudorales (Figure 6) [27]. 26.

(63) Figure 6 : Structure du derme [21]. II.4.1. Le tissu conjonctif du derme On trouve dans le derme tous les éléments du tissu conjonctif : II.4.1.1. Le réseau élastique Le réseau élastique du derme comprend trois sortes de fibres : les fibres oxytalanes, les fibres d’élaunine et les fibres élastiques proprement dites, matures. En microscopie optique, seules les fibres oxytalanes et les fibres élastiques matures sont observées en utilisant des colorations spéciales, comme l’orcéine. – Les fibres oxytalanes sont situées dans le derme papillaire. Elles forment de fines arborisations perpendiculaires à la jonction dermo-épidermique. – Les fibres élastiques sont situées au niveau du derme réticulaire, avec un renforcement autour des follicules pileux, des glandes sébacées et des glandes 27.

(64) sudorales. Elles se présentent comme des faisceaux ondulés, parfois anastomosés, situées entre les fibres de collagène. En microscopie électronique, on peut voir les trois sortes de fibres du réseau élastique : – Les fibres élastiques matures du derme réticulaire et de l’hypoderme – Les fibres oxytalanes du derme papillaire sont exclusivement constituées de microfibrilles. – Les fibres d’élaunine forment un plexus sous papillaire parallèle à la jonction dermo-épidermique anastomosé avec les fibres élastiques matures et les fibres oxytalanes. Ce sont des fibres élastiques immatures, plus courtes et moins larges que les fibres élastiques matures. Biochimiquement, les fibres élastiques matures et des fibres d’élaunine sont constituées d’élastine, alors que les microfibrilles qui leur sont associées et les microfibrilles des fibres oxytalanes, sont principalement constituées de fibrilline 1 et 2 [27]. II.4.1.2. Les fibres de collagène “Les fibres de collagène” ainsi définies histologiquement sont constitués de collagènes qui, dans la grande famille des collagènes, toujours constitués d’une triple hélice α, appartiennent au groupe des “collagènes fibrillaires à striation périodique. Ce groupe comprend les collagènes I, II, III, V, VI, XII ou XIV. Parmi eux, le derme contient du collagène I, III et V. Le collagène I représente 60 à 80% des collagènes du derme, le collagène III 15 à 25 % et le collagène V 2 à 5%. Le derme contient aussi du collagène VI à proximité des lames basales vasculaires et les collagènes FACIT XII et XIV [27]. 28.

(65) II.4.1.3. Les fibres de réticuline Les fibres de réticuline mises en évidence en microscopie optique par des techniques d’imprégnation. argentique, correspondent au réseau des fibres. isolées de collagène III, au niveau des lames basales de la jonction dermoépidermique, des vaisseaux, des nerfs et des cellules adipeuses [27]. II.4.1.4. Les cellules du derme On trouve dans le derme d’une part les fibroblastes, sont les cellules les plus abondantes. Elles synthétisent la substance fondamentale et les fibres de collagène et d’élastine de façon décroissante avec l’âge. Ce sont ces fibres qui confèrent respectivement la solidité et l’élasticité à la peau. Les fibroblastes dégradent aussi, grâce à la production de métalloprotéinases, les constituants de la matrice extracellulaire avec laquelle ils communiquent par l’intermédiaire de récepteurs. transmembranaires :. les. integrines. et. les. glycoprotéines. membranaires. Les fibroblastes synthétisent également des cytokines et des facteurs de croissance permettant la multiplication et la différenciation des kératinocytes, on trouve d’autre part les cellules migratrices du système immunitaire (macrophage, mastocytes, leucocytes) [25]. II.4.1.5. La substance fondamentale Elle se compose d’eau (20 à 40 % de l’eau totale du corps) de sels minéraux et de macromolécules : glycoprotéines de structure, de protéoglycannes et de glycosaminoglycannes [27]. Les glycoprotéines de structure Ce sont des glycoprotéines structurales multifonctionnelles (fibronectine, fibrilline) ou moins spécifiques (vitronectine,. ténascine, undulline). La. fibrilline s’associe aux domaines hydrophobes de l’élastine pour former les fibres. élastiques. L’undulline est associée aux fibres de collagène. Les 29.

(66) fibronectines, ligants d’integrines membranaires participent aux interactions entre les cellules et la matrice extracellulaire et agissant comme une véritable « colle biologique » [18]. Les protéoglycannes Dans le derme, on retrouve les protéoglycannes suivantes : - Le versican, qui s’associe aux microfibrilles d’élastine et aux fibres de collagène et confère une certaine résistance à la compression. - La décorine, le biglycan et la fibromoduline qui s’associent au collagène I sur des sites différents et ont pour rôle de contrôler l’assemblage de la matrice extracellulaire. Les protéoglycannes (ou mucopolysaccharides) régissent les échanges ioniques et moléculaires, ils sont composés d’une partie peptidique associée à une structure polyosidique. spécifique : les glycosaminoglycannes (GAGs) [18].. L’acide hyaluronique est le seul GAG non sulfaté et qui est à l’état libre, ce GAG est un acide hygroscopique, capable d’attirer et de fixer jusqu’à 1000 fois son poids en eau. Par ses capacités hygroscopiques et sa concentration élevée dans le derme, l’acide hyaluronique joue un rôle majeur dans l’hydratation cutanée. Il est présent dans le derme, mais aussi dans l’épiderme, où il retient l’eau dans les espaces interkératinocytaires. On le trouve en effet dans l’espace extracellulaire des couches hautes de l’épiderme ; il y fixe des molécules d’eau, retenues en surface par le film hydrolipidique qui en limite l’évaporation [2]. II.5. Hypoderme C’est un tissu sous-cutané qui relie le derme aux organes profonds. Il est constitué d’une couche de graisse de réserve ou tissu adipeux blanc, rattaché à la partie inférieure du derme par des expansions de fibres de collagène et de fibres élastiques. L’hypoderme est constitué de lobes graisseux limités par des travées 30.

(67) de fibres de collagène issues du derme. Les lobes sont eux-mêmes divisés en lobules graisseux, remplis de cellules graisseuses, les adipocytes. Le tissu adipeux constitue une réserve de nutriments et d’énergie pour l’organisme. Il modèle la silhouette en fonction de l’âge et du sexe. Il contribue à la plasticité du tissu cutané, jouant un rôle d’amortisseur. Il joue un rôle de manteau thermique, la graisse étant isolante [27]. II.6. Annexes cutanées II.6.1. Glandes sudoripares Il existe deux types de glandes sudoripares : les glandes eccrines et les glandes apocrines (Figure 7). Les glandes eccrines se répartissent sur tout le corps, et sont au nombre de 2 à 5 millions. Elles sécrètent une sueur totalement limpide à la sufrace de la peau, contenant 99% d’eau, des sels minéraux et des substances organiques. Elles sont responsables de la plus grande partie de la sécrétion sudorale. Le glomérule sudoripare (partie sécrétrice de la glande) se situe à proximité de la jonction. dermo-hypodermique. et. les canaux. traversent. le. derme. et. l’épiderme pour s’ouvrir par un pore au niveau de l’épiderme. La fonction première de la production de cette sueur est la régulation de la température corporelle. Les glandes sudoripares apocrines, d’autre part, sont quant à elles plus volumineuses que les glandes eccrines et ne débouchent pas à la surface de la peau. En effet, elles s’abouchent directement sur le follicule pileux. La sécrétion de ces glandes est plus riche en lipides et plus épaisse que celle. des. glandes. encrines. Elles devient. odorante. par. phénomène. d’oxydation et sous l’action d’enzymes de la flore microbienne cutanée lors de son arrivée à la surface de la peau. 31.

(68) Le fonctionnement de ces glandes est contrôlé par les hormones sexuelles. II.6.2. Follicule pilo-sébacé Ce follicule est composé de trois éléments distincts : - Le follicule pileux lui même constitué de deux parties : la racine, partie invisible et la tige faite de fibres de kératine, partie visible du poil. - Le muscle érecteur du poil (muscle lisse responsable du phénomène d’horripilation) - Les glandes sébacées, glandes exocrines situées dans le derme moyen, attachées latéralement au follicule pileux, dans lequel elle déverse le sébum. Cette émulsion s’écoule le long de la tige du poil jusqu’à la surface cutanée et protège et assouplit la peau tout en lubrifiant le poil. Chez le fœtus, les glandes sébacées sont actives dès le quatrième mois du développement embryonnaire et produisent le vernix caseosa. L’activité sébacée est faible de la naissance jusqu’à l’âge de 8 à 9 ans puis atteint son maximum à la puberté. Avec l’âge, le nombre de glandes augmente mais l’activité sécrétoire diminue (Figure 7) [28].. 32.

Figure

Figure 1 : Structure générale de la peau [4]
Figure 4: La kératinisation épidermique  [21]
Figure 6 : Structure du derme [21]
Figure 7 : Schéma représentant les annexes cutanées [18]
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Références

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