M. V - DYNAMIQUE - OSCILLATIONS FORCÉES
1. Équation du mouvement
• On considère un pendule à ressort vertical avec amortis- sement visqueux, mis en oscillations forcées (de pulsation ω quelconque) par un mouvement sinusoïdal permanent du support : zA = zA0 + ZAm cos(ωt).
En posant ω02 = k
m et α =
!
2m et en prenant pour origine la position dʼéquilibre obtenue pour zA = zA0, lʼéquation du mouvement peut sʼécrire :
z•• + 2α z• + ω02 z = ω02 ZAm cos(ωt).
◊ remarque : l'effet du fluide est décrit par mʼ = m + me et
!
"
g =
!
g
!
m"md m+me (avec md pour le fluide “déplacé” et me pour le fluide “oscillant”).
• Dʼune façon analogue à ce qui a été étudié en électricité, la solution géné- rale de cette équation est la somme :
◊ dʼun régime transitoire amorti, solution de lʼéquation homogène ;
◊ dʼoscillations forcées, solution particulière de lʼéquation complète.
Bien que le régime transitoire soit moins vite amorti en mécanique quʼen électricité, on se limite ici à lʼétude du régime forcé quʼon cherche sous la forme : z = Zm cos(ωt+φ) ; donc en notations complexes :
z = Zm ej(ωt+φ) = Zm ejωt avec Zm = Zm ejφ.
◊ remarque : lʼamplitude Zm n'est pas une impédance… (lʼanalogie électromé- canique permet de définir des “impédances” en mécanique).
◊ remarque : lʼanalogue électromécanique de z est la charge q = CuC du condensateur ; les résultats sont donc un peu différents de ceux obtenus pour le courant i = uR
R dans un circuit “RLC” (il faudrait utiliser la variable z•).
• Lʼéquation : z•• + 2α z• + ω02 z = ω02 ZAm cos(ωt) correspond à lʼéquation complexe : (-ω2 + 2jαω + ω02) Zm ejωt = ω02 ZAm ejωt dʼoù on déduit par identification : Zm =
!
ZAm"02
"02 # "2+2j$" c'est-à-dire : Zm =
!
ZAm"02
("02 # "2)2 +(2$")2
et sin(φ) = -
!
2"#
(#02 $ #2)2 +(2"#)2 .
2. Amplitude du mouvement et résonance
• La variation de Zm(ω) donne une résonance si lʼamortissement nʼest pas trop grand, mais avec un maximum pour ωr ≠ ω0.
En fait : dZm d! =
!
2ZAm"02" #("02 $ "2 $2%2)
[("02 $ "2)2 +(2%")2]3/ 2 sʼannule pour :
◊ ω = 0 : tangente horizontale avec Zm(0) = ZAm ;
◊ ω = ωr =
!
"02 #2$2 : résonance si et seulement si α <
!
"0
2 (la limite critique n'est pas la même que pour les régimes transitoires) avec un extremum Zm
M = Zm(ωr) =
!
ZAm"02 2# "02 $ #2
=
!
ZAm"02
"04 # "r4 .
• On peut définir la “bande passante” comme la largeur de la courbe de réso- nance pour Zm =
!
Zm
M
2 :
On obtient ainsi : ω4 - 2ω2ωr2 + 2ωr4-ω04 = 0 et ω2 = ωr2 ±
!
"04 # "r4 .
Le calcul exact est ensuite compliqué, mais pour X =
!
"
#r petit : ω2 = ωr2.(1 ± 2X.
!
1+X2 ) ; ω ≈ ωr.(1 ± X -
!
1 2X
2 ± X3...) ; Δω ≈ 2α.(1 + X2...).
• On peut alors définir le “facteur de qualité” :
Q
=!
"r
#" ≈
!
"0 2# =
!
km
" (réso- nance plus “aiguë” si lʼamortissement est faible).
On peut en outre noter que
!
Zm
M
ZAm =
!
"02 2# "02 $ #2
≈
Q
pour α petit.3. Déphasage
• Le déphasage varie (entre 0 et -π) de façon analogue à celle obtenue en électricité pour lʼintensité du courant dans un circuit RLC (entre -
!
"
2 et
!
"
2 ) :
◊ déphasage φ = -
!
"
2 pour ω = ω0 quel que soit α ;
◊ bande passante Δω = 2α délimitée (pour tout α) par φ = -
!
"
4 et -
!
3"
4 .
& exercices n° I et II
4. Puissance
• La puissance mécanique d'une force
!
f est :
P
=!
f •v ; pour un mouvement rectiligne, l'expression algébrique
P
= f.v est l'analogue mécanique de la puissance instantanée électrique p(t) = u(t) i(t).◊ remarque : si on utilise en électricité le “produit scalaire complexe” pour noter la puissance moyenne : P = U.I* on peut être tenté de considérer qu'il s'agit de l'analogue logique du produit scalaire envisagé précédemment ; cette pseudo-analogie est toutefois “bâtarde” car les puissances considérées (instantanée et moyenne) sont des grandeurs différentes.
• Pour calculer la puissance moyenne reçue par le système, on peut considé- rer que c'est celle fournie par le moteur qui actionne le support :
fA(t) = k.(zA - z - ℓ0) = k.[zA0 + ZAm cos(ωt) - zeq - Zm cos(ωt + φ) - ℓ0] ; vA(t) = zA• = -ω ZAm sin(ωt) ;
P
(t) = fA.vA =!
1
2kω ZAm Zm [sin(2ωt + φ) - sin(φ)]
-
!
1 2kω
!
ZAm2 sin(2ωt) - mgω ZAm sin(ωt) ; P = <
P
(t) > = -!
1
2kω ZAm Zm sin(φ) =
!
k"ZAm2 #02#2 (#02 $ #2)2 +(2"#)2 .
◊ remarque : on considère ici que le ressort “fait partie” du système décrit par un point matériel ; son énergie cinétique est négligeable ; son énergie poten- tielle élastique est considérée comme propriété du “point”.
◊ remarque : le déphasage entre fA et vA est φA ≠ φ ; P = FAeffVAeff cos(φA).
• On peut aussi considérer que cette puissance est celle fournie par le ressort à M, ou dissipée par les frottements (équivalant à l'effet Joule en électricité) :
v(t) = z• = -ω Zm sin(ωt+φ) ; f(t) = -λ z• = λω Zm sin(ωt+φ) ;
P
(t) = -f.v = λω2!
Zm2 sin2(ωt+φ) ; P = <
P
(t) > =!
1 2λω
2
!
Zm2 =
!
k"ZAm2 #02#2
(#02 $ #2)2 +(2"#)2 =
!
P0x2
(1"x2)2 +4#2x2 .
Ceci correspond ici encore à une courbe de résonance :