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Mémoire de licence les principaux facteurs de la violence sexuelle – Projet de fin d'etudes

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Academic year: 2022

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Remerciements Introduction générale

Première partie : Cadrage contextuel, conceptuel et méthodologique Chapitre 1 : Etats des lieux : local, régional, international

Chapitre 2 : Repères théorico-conceptuels et méthodologie de recherche

Deuxième partie : Caractéristique de violence sexuelle prise en charge par le centre Vonjy Antananarivo

Chapitre 4 : Un panorama des auteurs et des victimes de violence sexuelle Chapitre 5: Catégorisation de la violence sexuelle

Chapitre 6 : Les principaux facteurs de violence sexuelle Chapitre 7 : Les répercussions de violences sexuelles

Troisième partie : Approche prospective de la résolution de la problématique Chapitre 9 : Prise en charge proposé par le centre

Chapitre 10 : Analyse et discussion

Chapitre 7 : Recommandations en tant qu’éducatrice spécialisée Conclusion générale

Bibliographie Tables des matières Annexes

(Association des parents d’élèves) GDD Groupes de Discussions Dirigés

MEN Ministère de l’Education Nat

OI Organisations

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OMS : Organisation Mondiale de la Santé

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

CPCM : Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture INURED : Institut inter-Universitaire et de Contrôle des Maladies

ESEC : Exploitation Sexuelle des Enfants à des fins Commerciales VVS : Victimes de Violence Sexuelle

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

SCPMPM : Service Central de la Police des Mœurs et de la Protection des Mineurs (Anosy)

DPMPM : Division de la Police des Mœurs et de la Protection des Mineurs (Tsaralalàna) ODD : Objectifs de Développement Durable

CHUGOB : Centre Hospitalier Universitaire de Gynécologie Obstétrique de Befelatanana UPE : Union de Protection de l’Enfance

NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication EVA : Education à la Vie et à l’Amour

VIH : Virus de l’Immuno déficience Humaine SIDA : Syndrome de l’Immuno-Déficience Acquise

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Titres Pages

Tableau 1 : Effectif des cas de victime de violence sexuelle ces 4 dernières années ... 10

Tableau 2: Effectif des VVS dans les régions d’implantation 2Ol6 ... 10

Tableau 3: Effectif des VVS à Antananarivo ... 13

Tableau 4 : Effectif d’enfants étudiés ... 20

Tableau 5 : Récapitulatif des enquêtés ... 22

Tableau 6 : Effectif des auteurs selon leur sexe ... 28

Tableau 7 : Effectif des auteurs selon leur situation matrimoniale ... 28

Tableau 8 : Récapitulatif des cas en trois mois (mai, juin et juillet) ... 30

Tableau 9 : Effectif des victimes de violences sexuelles par sexe ... 31

Tableau 10 : Répartition des cas selon l’âge des victimes ... 32

Tableau 11: Niveau scolaire des VVS (2018) ... 33

Tableau 12 : Récapitulatif des fonctions des parents des enfants victimes.. ... 34

Tableau 13: Évaluation des facteurs accroissant les victimes de violences sexuelles ... 71

LISTE DES FIGURES ET GRAPHIQUES Figure I : Organigramme du entre VONJY ... 9

Figure 2 : Effectif des auteurs présumés de violence sexuelle ... 26

Figure 3 : Répartition des auteurs selon leur âge ... 27

Figure 4 : Professions des auteurs ... 29

Figure 5 Récapitulation mode de garde de l’enfant ... 33

Figure 6 : Effectif des victimes selon leurs lieux d’habitation ... 35

Figure 7 Evaluation d’affinité entre parent et enfant ... 37

Figure 8 : Répartition de nombre de victime selon le type de viol ... 40

Figure 9 : Impact de viol sur la santé physique et mentale ... 49

Figure 10 : Circuit de prise en charge au sein du centre VONJY ... 64

LISTE DE ENCADRES Encadré n°01 : Enfant victime de violence sexuelle par son voisin ... 32

Encadré n° 02 : Enfant victime de viol collectif ... 45

Encadré n°03 : Enfant violé causé par la consommation d’alcool de son grand-père ... 45

Encadré n° 04 : Enfant violé causé par ses gestes ... 46

Encadré n° 05 : Enfant violé causé par l’influence de la nouvelle technologie ... 47

Encadré n° 06 : Enfant orphelin qui demande une orientation éducative ... 55

LISTE DES PHOTOS Photo 1 : Siège du centre Vonjy ... 12

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

Généralités

Actuellement, la violence sexuelle est un domaine de recherche négligée. Elle représente un portant problème de santé publique touchant des millions de personnes chaque année dans le monde, surtout à Madagascar. La violence sexuelle a de profonds impacts sur la santé physique et mentale de la victime. Le mot « violence » s’emploie, ici dans le sens d’un abus, d’usage de force pour contraindre quelqu’un à un acte non consenti ou à une soumission brutale. La violence sexuelle se définit comme toute forme d’abus sexuel et d’exploitation sexuelle des enfants, ou même des rapports sexuels non consensuels, des contacts sexuels abusifs et des attouchements non voulus. Elle dépend de nombreux facteurs existant dans les situations sociales, culturelles et économiques très variées. Les données disponibles sont insuffisantes et fragmentées. Ainsi, les données de la police sont souvent incomplètes et limitées. Par ailleurs, beaucoup de femmes ne signalent pas les violences sexuelles dont elles sont victimes à la police, et il existe à travers le monde, peu de données sur la prévalence de la violence perpétrée contre les enfants.

Cependant, les informations disponibles, telles que l’Étude sur la violence contre les enfants réalisée par le secrétaire général des Nations-Unies1 « révèlent que la violence contre les enfants et les femmes est un problème mondial».La violence sexuelle perpétrée à l’égard des enfants est un problème crucial. En 2002, l’Organisation mondiale de la santé (OMS)2 a estimé que 150 millions de filles et 73 millions de garçons âgés de moins de 18 ans ont été victimes de violence sexuelle impliquant un contact physique.

À Madagascar, les centres médicolégaux comme le « centre VONJY » sont l’un des organismes qui prennent en charge les enfants victimes de violence sexuelle. Il se propage de plus en plus dans les provinces, pour faciliter le déplacement des enfants et ses parents.

Ce centre œuvre principalement à la protection des enfants victimes de violence sexuelle qui mène des prises en charge médicale, judiciaire et d’accompagnement gratuit pour eux.

1 Nations Unies, 2008 « La violence contre les femmes », Santé de la famille et Santé reproductive, Genève.

2OMS (2002), “Rapport mondial sur la violence et la santé”, chapitre 6 “La violence sexuelle”, sous la dir. de Krug E. G., Dahlberg L.L., Zwi A., Lozano-Ascencio R., Genève.

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Pour bien approfondir notre recherche, nous avons opté comme question de départ : - Quels sont les principaux facteurs de la violence sexuelle ?

- Quels sont les différents types de viol ?

- Qu’est-ce qui poussent les parents à faire exploiter leurs enfants ? - Quels sont les impacts de la violence sexuelle ?

Motifs du choix du thème et terrain

Ce thème a été choisi du fait qu’à Madagascar, elle est peu creusée par les étudiants en Travail social. La majorité de la population malagasy est jeune et le problème de violence sexuelle est devenu un réel problème de santé publique. Conscient de cette situation, nous avons choisi comme thème : « Protection de l’enfant face à la violence sexuelle ». Vu que le centre Vonjy est l’un des organismes qui s’occupent de protection des enfants victimes de violence sexuelle. Nous avons effectué nos stages de trois (3) mois dans ce centre. Ce centre est encore considéré comme sous la tutelle du ministère de santé, dont le siège est au Centre Hospitalier Universitaire de Gynécologie obstétrique Befelatanana (CHUGOB).

Les étapes de la recherche

 Fixation des objectifs : Objectif général :

Ce travail de recherche a pour dessein : « de contribuer de donner une aide aux enfants victimes de violences sexuelles afin de les protéger dans leur futur. »

Objectifs spécifiques :

Nous avons comme objectifs spécifiques de :

1. Sensibiliser les parents à prendre leurs responsabilités en vue d’assurer le bien être de l’enfant, afin de les inciter à porter plainte contre l’agresseur 2. Mettre en priorité l’aide aux enfants victimes de violence sexuelle par la

recréation du lien familial lors de la thérapie familiale proposée par le centre

3. Identifier les différents types de viol afin d’énumérer les principales causes

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 Phase de la recherche

Pour effectuer notre recherche, nous allons réaliser des entretiens semi-dirigés auprès du médecin, la police et le Directeur Adjoint Technique du CHUGOB qui est aussi le coordinateur de centre Vonjy. Ensuite, nous allons élaborer des fiches d’enquêtes pour les enfants victimes et ses parents pour bien analyser leur cas. Notre enquête se déroule auprès du centre Vonjy.

 Plan

Le rapport de recherche a été réalisé en plusieurs étapes successives. Dans un premier temps, nous présenterons le Cadre contextuel, conceptuel et méthodologique où l’on présentera les théories et concepts. Ensuite, la deuxième étape sera consacrée à la vérification expérimentale, notamment à l’application du terrain. Enfin, l’approche prospective de la problématique relatera les suggestions que nous proposons pour améliorer la situation des enfants.

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PREMIÈRE PARTIE : CADRAGE CONTEXTUEL, CONCEPTUEL ET

MÉTHODOLOGIQUE

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Cette première partie sera consacrée au cadrage contextuel, conceptuel et méthodologique, elle est divisée en deux chapitres. Le premier montra la présentation du centre Vonjy. Le deuxième présentera l’état des lieux, au niveau international, national, régional et local.

Notre deuxième chapitre est divisé en trois sections ; la première section sera consacrée à l’explication de différents théories et concepts. Ensuite, la seconde section se consacrera à la problématisation, la formulation des hypothèses. Enfin, dans la dernière section de cette première partie, nous allons voir la méthodologie de recherche, les outils et les techniques que nous allons utiliser durant la réalisation de ce travail.

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Chapitre 1 : États des lieux

Ce premier chapitre consiste à présenter l’état des lieux au niveau international, national, régional et local.

Section 1 : La violence sexuelle des enfants mondiaux « cas de Haïti »

L’enquête sur la violence contre les enfants en Haïti3a révélé que la violence perpétrée contre les enfants est un grave problème en Haïti : une (1) femme sur quatre (4) et un (1) homme sur cinq (5) ont subi au moins un incident d’abus sexuel avant l’âge de 18 ans. De plus, environ deux tiers des femmes et des hommes ont été abusés sexuellement avant l’âge de 18 ans par un adulte membre de la famille ou par des autorités locales.

Les résultats de cette enquête ont d’importantes implications en ce qui a trait à la conception et à la mise en œuvre de programmes de prévention, de réponses spécifiques et de politiques relatives aux abus et actes de violence perpétrés contre les enfants en Haïti.

Le type d’auteur du premier incident d’abus sexuel était reparti de la même manière que pour un cas d’attouchement sexuel non désiré, de tentative de rapport sexuel non désiré, de rapport sexuel force et de rapport sexuel sous contrainte physique. L’auteur le plus commun pour chacun de ces sous types était le partenaire suivi soit par un ami/condisciple de classe ou un voisin.

Section 2 : La violence sexuelle à Madagascar

La violence sexuelle, y compris le viol, est un problème présent dans le monde entier au sein de chaque société, pays et région. À Madagascar, la violence sexuelle à l’égard des femmes et même chez les hommes et à tout âge est devenue un réel problème de santé publique.

Les formes de violence basée sur le Genre les plus courantes sont la violence conjugale, la violence sexuelle comme le viol envers les fillettes et les femmes, le harcèlement sexuel, le proxénétisme. L’Enquête démographique et sanitaire4 de 2008-2009 montre que 32% des femmes de 15 à 49 ans pensent que l’homme a le droit de battre sa

3« Enquête sur la Violence contre les enfants en Haïti », résultats d’une enquête nationale réalisée en 2012, Centres de Prévention et de Contrôle des Maladies Institut Interuniversitaire de Recherche et de Développement, République d’Haïti, octobre 2014

4 Enquête démographique de ministère de santé en 2008-2009

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femme ou sa partenaire pour au moins une raison. De même, elle est plus répandue chez les femmes les plus jeunes de 15 à 19 ans (35%) que chez celles ayant 20 à 24 ans (34%) et celles âgées de 45 à 49 ans (28%).

Les violences sexuelles subies par une personne ont des répercussions sur sa santé physique et mentale, son bien-être social, sa famille et sa communauté nécessitant une prise en charge à la fois médicale et un accompagnement psychosocial approprié.

1) Historique de création du centre Vonjy à Madagascar:

Le Centre Vonjy d’Antananarivo, premier centre de prise en charge intégrée des enfants victimes à Madagascar, a été officiellement inauguré le 4 mars 2015 au sein de l’Hôpital Universitaire de Gynécologie - Obstétrique de Befelatanana.

Voici quelques démarches avant la propagation de centre Vonjy dans les autres régions :

 SEPTEMBRE 2013 : début de l’appui DIRECT de l’UNICEF,

 2014 : préparatifs de l’aménagement de l’espace au service de consultations externes GO du CHUGOB,

 JANVIER 2015: début du travail sur place des Policiers,

 4 MARS 2015: inauguration du Centre baptisé « VONJY » a Antananarivo

 26 SEPTEMBRE 2016: Inauguration du Centre Vonjy TOAMASINA,

 13 OCTOBRE 2016: début de la construction d’un nouveau bâtiment du Centre Vonjy au CHUPZAGA MAJUNGA, inauguration prévue pour mars 2017,

 26 JANVIER 2017: signature du contrat de financement de la construction du Centre Vonjy de NOSY BE.

Et maintenant, le coordinateur de centre Vonjy fait la démarche pour l’installation de centre Vonjy à Tuléar et Fort Dauphin.

2) Objectifs de l’activité :

Objectif global : Assurer la prise en charge intégrée des victimes de violence basées sur le genre au GOB.

Objectifs spécifiques :

 Assurer la prise en charge psychosociale des victimes et de leurs familles

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 Assurer la prise en charge médicale des victimes,

 Faciliter la prise en charge judiciaire des victimes.

3) Les résultats attendus :

 Service de prise en charge intégré des victimes mises en place et fonctionnelles,

 Réponse aux besoins fondamentaux des enfants et des femmes VVS,

 Protection des droits fondamentaux des enfants et des femmes

 Soutien de leur bienêtre psychologique et social

 Facilitation de la prise en charge judiciaire,

 Soutien les parents, pour qu’ils puissent être un appui pour une reconstruction de leurs enfants,

 Cellule d’écoute locale opérationnelle,

 Réinsertion sociale/scolaire,

 Communauté sensibilisée pour la lutte contre la maltraitance, l’exploitation et la prise en charge des victimes,

 Acteurs de proximité et autorités locales impliqués,

 Processus et interventions capitalisées,

 Banque de données disponibles et exploitables

4) Le personnel administratif

Le projet est dirigé par l’équipe de la direction du CHUGOB:

 le Directeur d’établissement

 Le Directeur Adjoint technique

 Le Directeur Adjoint administratif et financier

Le personnel :

 04 administrations

 03 Assistantes sociales

 13 médecins prestataires

 01 Officiers de police

 02 Agents de la PMPM (à tour de rôle)

Voici un organigramme du Centre Vonjy qui montre la hiérarchie du centre :

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Figure n° 01 : Organigramme du centre Vonjy

Organigramme du Centre Vonjy

DIRECTEUR D’ETABLISSEMENT

COMPTABLE

M EDECINS O.P.J

D.A.T D.A.F

ACCUEIL au sein du Centre

ASSIST ANTE SOACIALE

PMPM

Source : Direction du CHUGOB, Centre Vonjy, juillet 2018

Le centre Vonjy a composé par de différents employés comme le directeur d’établissement, le directeur adjoint technique, le directeur adjoint financier, un comptable, des médecins, des travailleurs sociaux et des policiers. Le centre élabore cet organigramme pour hiérarchisée les employés et pour une division de travail.

5) Paquets des services : Les paquets de services sont :

 Prise en charge psychosociale : orientation maison de droit, accompagnement, soutien psychosocial, réinsertion sociale, réinsertion scolaire, réunification familiale, éducation sexuelle

 Prise en charge juridique : jusqu'au déferrement au parquet.

 Prise en charge médicale : consultation, interprétation des examens para cliniques, prescriptions médicales, signalement si nécessaire;

6) Partenaire :

L’UNICEF est le principal partenaire de l’HUGOB dans le cadre du projet.

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RÉCAPITULATIF DU RAPPORT SUR PEC DES VVS DEPUIS 2014 AU 2017 : Tableau n°01 : Effectif des cas de victimes de violence sexuelle ces 4 dernières années

Source : donnée du centre, juillet 2018

Selon ce tableau, nous voyons que le nombre des personnes victimes de violence sexuelle monte chaque année. En 2014, le centre a recueilli 551 victimes, mais il monte 655 en 2015. Ainsi que dans l’année 2016 le nombre de personnes victimes diminue en 618, mais l’année précédente il monte en 707 personnes victimes. Cette échelle ne change pas, il monte et il baisse.

TOTAL=2431

 Âge des VVS = 02 ans à 83 ans

Pour bien éclaircir les différentes situations dans les régions d’implantation du centre Vonjy, nous avons élaboré le tableau qui suit :

Tableau n°02 : Effectif des VVS dans les régions d’implantation du centre Vonjy en 2016

RÉGIONS Effectifs des bénéficiaires

Tamatave 200

Majunga 183

Nosy Be 241

Source : centre Vonjy Antananarivo, juillet 2018

Le Centre Vonjy du CHU Toamasina a enregistré 200 enfants mineurs ayant été victimes de violence sexuelle. Une situation non moins alarmante surtout qu’à Madagascar, 14% des filles de 15 à 19 ans sont victimes de violence sexuelle dans la ville de Toamasina. Ce centre de prise en charge intègre les enfants victimes de violence sexuelle qui est dotée d’un service d’assistance sociale pour mener des enquêtes nécessaires sur les victimes.

Le centre Vonjy à Nosy Be Hell ville, quant à lui a recueilli241victimes, dont 72% de filles, ont été signalés au réseau de protection de l’enfant de Nosy Be, soit 41% de cas signalés dans la région Diana. Les types de maltraitances les plus fréquentes à Nosy Be

Année 2014 2015 2016 2017

Nombre de PEC (prise en charge)

551 655 618 707

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sont les viols, l’inceste et l’exploitation sexuelle, avec 43% de cas signalés ; la négligence et l’abandon parental avec 36% de cas enregistrés ; et la violence physique pour les 12%.

Ces cas sont causés par la pauvreté et la négligence parentale.

Le centre Vonjy de Majunga à Androva a 183 enfants victimes qui sont en prise en charge. En effet, les statistiques de 2016 montrent que 50% des enfants sont pris en charge par les Réseaux de protection de l’enfance de la région. Les abus sexuels envers les enfants à Madagascar sont réels et ses impacts peuvent durer toute la vie.

Section 3 : La violence sexuelle à Antananarivo

L’HUGOB ŔMaternité de Befelatanana est le centre national de référence en matière de prise en charge médicale de victimes de violence sexuelle. Étant donné que c’est un établissement spécialisé, seul les violences sexuelles sur les fillettes et les femmes qu’on prend en charge à l’hôpital. Sur réquisition de la police des mœurs et de la protection des mineurs ou de la gendarmerie, les agents de santé de cette maternité dispensent des soins médicaux ou chirurgicaux et délivrent le rapport d’expertise médicolégale.

D’après cette inauguration, le centre Vonjy est un établissement public qui prit en charge les enfants (fille et garçon).Le centre Vonjy est inauguré le 4 mars 2015 par la première Dame qui a financé par Unicef qui a son propre bâtiment (voir photo n°01). Il ne reçoit que les personnes victimes de viol (filles ou garçons / adultes ou enfants).

Le centre VONJY se trouve dans l’enceinte du Centre Hospitalier en Gynécologie obstétrique de Befelatanana.

Dans le cadre du projet « Prise en charge psychosociale des victimes d’abus sexuel » au sein de l’Hôpital Universitaire en Gynécologie obstétrique de Befelatanana (Maternité Befelatanana), en partenariat avec l’UNICEF toutes les prises en charge des enfants victimes sont gratuites.

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Photos n°01 : Siège du Centre Vonjy Antananarivo

Source : Enquête personnelle, juillet 2018

Selon la revue de la gazette5 « Les nouvelles » du 23 janvier 2018 que 231 viols et une vingtaine de tentatives ont été enregistrés auprès de service central de la police des mœurs et de la protection des mineurs (SCPMPM)à Anosy et au niveau de la division de la police des mœurs et de la protection des mineurs (DPMPM) de Tsaralalàna, durant l’année 2017.

En effet, en se référant aux statistiques sorties par le SCPMPM, les cas de viol dépassent largement ceux des vols qui n’ont eu seulement que 150 plaintes en 2017.

D’après le témoignage d’un officier de police du SCPMPM, des proches des victimes, voisins ou membres de la famille, figurent parmi les auteurs de ces actes barbares, dont l’effectif est non négligeable, avoisinant le tiers des accusés. La majeure partie des auteurs de viols sont des hommes, plus de 150 sur les 231 plaintes reçues, majeurs et mineurs confondus, avec respectivement 102 hommes et 59 garçons. Quant aux victimes, elles sont toutes de sexe féminin, âgées de 5ans et plus. À savoir, une dizaine d’enfants de 5 à 10 ans, 49 adolescentes de 10 à 15 ans et 65 autres plus de 15ans.

5 « Les Nouvelles » du 23 janvier 2018, récapitulation des nombres de victimes de violence sexuelle 2017

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Voici un tableau qui montre les nombres des cas des victimes de violence sexuelle depuis l’inauguration de centre Vonjy l’année 2015 :

Tableau n°0 3 : Effectif des VVS à Antananarivo

Année Nombre

2015 655

2016 618

2017 707

2018(Janvier-Juillet) 440

Source : enquête personnelle, juillet 2018

Vu ce tableau, le Centre Vonjy a une situation très alarmante selon les différents cas des violences sexuelles enregistrés pendant l’année 2017. Il a recueilli 707 lettres de réquisition, 463 cas de viol, 151 cas d’attouchement, 91 cas de fugue, 28 cas d’inceste (père biologique), 30 cambriolage et kidnapping, 3 actes sexuels et consentis, 4 infections génitales, 14 sexes masculins et 101 cas de grossesse. Les nombres des enfants victimes se montent chaque année comme l’année 2015 on reçoit 655 l’année 2016 le nombre des VVS se diminue de 618, l’année 2017 il remonte à 707 et depuis le début de l’année 2018 jusqu’à le mois de juillet le nombre de VVS est 440.

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Chapitre 2 : Repères théorico conceptuels et méthodologie de recherche

Ce deuxième chapitre présente d’abord, les concepts de base qui exposent les théories sur la violence sexuelle inspirée par quelques réflexions des sociologues et certains ouvrages spécifiques.

Section 1 :Définitions de concepts Voici quelques définitions des concepts :

1.1.Enfant

Étymologiquement, le terme « enfant » vient du latin « infants » qui signifie celui qui ne parle pas. La convention internationale relative au droit de l’enfant de 1989 définit de manière plus précise le terme « enfant » comme : « Toute être humain âgé de moins de 18 ans, sauf si la majorité est atteinte plutôt plus en vertu de la législation qui lui est implacable ».

1.2.Agressivité

 En psychanalyse :

L’agressivité est comme un ensemble de phénomènes émotivo-affectifs caractérisés par une hostilité, sourde ou agie, consciente ou inconsciente, à l'encontre des éléments de réalités externes ou de composant des réalités internes parfois généralisées à l’ensemble des réalités externes ou internes ou les deux.

1.3.Viol :

Selon l’article 332 du Code pénal malagasy (Loi n°2000-021 du 30- 11- 00), le viol est défini comme « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte menace ou surprise ». Lorsqu’il y a viol d’une personne par deux ou plusieurs agresseurs, on parle de viol collectif.

1.4.Violence sexuelle :

L’OMS6définit la violence sexuelle comme suit :« Tout acte de la pénétration sexuelle, tentative pour obtenir un acte sexuel, commentaire ou avances de nature sexuelle, ou des actes visant à un trafic autrement dirigés contre la sexualité d’une personne

6Organisation mondiale de la santé, Rapport mondial sur la violence et la santé, Genève, 2002, p. 165.

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utilisant la coercition, commis par une personne indépendamment de sa relation avec la victime, dans tout contexte, y compris, mais s’ont s’y limiter, le foyer et le travail. » (OMS, 2002)

1.5.Harcèlement sexuel :

Selon la Commission européenne citée par ISIDRO A. (2002)7, « le harcèlement sexuel est comportement de nature sexuelle ou d’autres comportements fondés sur le sexe qui attentent à la dignité de la femme ou de l’homme au travail. Il peut inclure des comportements physiques, verbaux ou non verbaux négatifs. »

1.6.Tentative de viol :

Selon l’article 332 du Code pénal malagasy (Loi n°2000-021 du 30- 11- 00), la tentative de viol est le début d'exécution sans équivoque ni certitude d’un viol et que l’acte n’est pas consommé et a été interrompue par des éléments extérieurs.

1.7.Protection de l’enfant :

Selon l’UNICEF8 : « la protection de l’enfant est la prévention et la lutte contre la violence, l’exploitation et les mauvais traitements infligés aux enfants, y compris l’exploitation sexuelle à des fins commerciales, la traite et le travail des enfants. »

Section2 : Les outils méthodologiques

Les outils nous permettent de faciliter le travail de recherche. Ils ont pour but de faciliter l’enquête. Les méthodes que nous avons choisies vont nous apporter des données à la fois quantitatives et qualitatives face aux questionnaires et les guides d’entretien que l’on a proposés aux populations.

I. Problématique :

La finalité de tout développement et de toutes les actions y afférentes est de contribuer au bienêtre de la population dont la famille est le noyau. Vu les cas des victimes qui viennent auprès du centre Vonjy, la violence sexuelle est un phénomène de domination sur les personnes les plus faibles comme les enfants. Toutes les couches sociales sont atteintes

7 Revue sur la réunion de la Commission européenne, « santé et violence », 2002 à Genève

8 Fiche d’information sur la protection de l’enfant, division de programmes, UNICEF New York, www.unicef.org/french , mai 2006

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et concernées. Or, la progression du viol d’enfants à Madagascar est élevée et s’accroit chaque année. C’est cela qui nous amène à poser la question : « Face à cette recrudescence, quelle stratégie adopter pour diminuer le nombre des enfants victimes de violence sexuelle dans notre pays, surtout à Antananarivo ? »

II. Hypothèses

Nos hypothèses de travail sont les suivantes :

Hypothèse 1 : Encourager la discussion familiale concernant l’éducation sexuelle au sein de la famille entre mère et sa fille même si les parents n’ont pas le temps de discuter ou de parler avec les enfants concernant leur vie amoureuse, elle doit les éduquer dans ce sens.

La revue de G. LE MOUEL concernant la communication au sein de la famille justifie cette première hypothèse.

Hypothèse 2 : Identifier les problèmes familiaux qui conduisent à exploiter sexuellement les enfants, afin de subvenir aux besoins familiaux. Les parents encouragent leurs enfants à courir après l’argent même si cela conduit au rapport sexuel précoce. Cela a pour but d’exploiter leurs enfants. Cette deuxième hypothèse présentait le problème concernant le revenu familial instable, justifié par la Sociologie de la Famille de DURKHEIM (E.) par rapport au budget et l’économie familiale.

III. Approche sociologique A. Sociologie de la famille :

Émile Durkheim affirme dans Introduction à la sociologie de la famille9 que : « La famille constitue une unité élémentaire fondamentale de la vie en société dans le sens où elle permet une large part de la reproduction sociale. Il s’agit souvent du premier groupe dans lequel les individus se socialisent et apprennent à vivre en société. La famille est aussi une unité de base dans le cadre duquel sont réalisées une grande part de ces opérations quotidiennes essentielles des individus que sont leur nourriture, leur repos, leurs loisirs et, enfin, leurs activités sexuelles. Dans les siècles précédents, il s’agissait aussi de l’unité qui permettait l’essentiel des activités de production, qu’elles soient agricoles, artisanales ou commerciales. Constater que ce rôle a fortement diminué dans

9DURKHEIM (E.) « Introduction à la sociologie de la famille », extrait Annales de la Faculté des lettres de Bordeaux, 10, 1888

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les sociétés modernes montre à quel point la famille est en constante évolution et en interaction permanente avec le mouvement historique. »

La sociologie de la famille ne peut pas séparer de la socialisation de la famille puisqu’il nous aide à la construction des identités sociales de l’enfant. C’est pour cela DUBAR10 (C.) affirme que « la socialisation de la famille permet la construction identitaire sociale à une simple transmission de normes et de valeurs ». Mais l’éducation des parents qui continue d’influer sur l’enfant, même, si le monde extérieur (école, amis) sert de plus en plus de référence aux enfants. Or, l’éducation des parents les dotait de compétences, de sentiments, de talents et aide à qui il peut donner de confiance.

En outre, MURDOCK 11(g P.) donne une définition de la famille comme : « Un groupe social caractérisé par la cohabitation, la coopération et la procréation. Elle inclut des adultes des deux sexes, dont deux aux moins entretiennent des relations sexuelles socialement approuvées, ainsi qu’un ou plusieurs enfants ou enfants adoptés de cette union. » Cela signifie que la famille est une communauté d’individu réuni par des liens de parenté. Elle est dotée d’un nom, d’un domicile, et créer entre ces membres une obligation de solidarité morale et matérielle. Les parents sont censés de protéger et favoriser leur développement social, physique et affectif. La famille a pour fonction de s’aider et de s’encourager l’un sur l’autre.

D’autre part, la sociologie de la famille relie à l’économie familiale qui les aide à faire un budget familial permet de calculer les dépenses, commençaient par l’estimation des dépenses afin d’arriver à une économie familiale stable. Chaque famille a un problème familial, mais le problème familial ne doit pas concerner les enfants. Tout à coup, les parents les forçaient de travail et cela favorise le travail des enfants et l’exploitation sexuelle des mineurs. Les enfants n’ont pas la solution pour résoudre le problème de l’économie familiale ou le budget familial.

En bref, la socialisation de la famille peut avoir le problème de parentification qui favorise l’insuffisance de communication dans la famille comme exemple de parentification : divorce et deuil.

10 Claude du Barre. «La socialisation », Armand Caulin. Paris 1991

11 Murdock (GP.), « Sociologie de la Famille », 2005-06

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B. Stade de développement de l’enfant :

Selon Jean Piaget12, chaque stade peut varier un peu par exemple sous l'influence du milieu. Le passage d'un stade à l'autre est dû à une acquisition importante qui va infléchir le mode de fonctionnement habituel de l'enfant.

1. Le stade sensorimoteur:

De la naissance à deux ans. Comme son nom l'indique, ce stade correspond au développement et à la coordination des capacités sensorielles et motrices du bébé. Il est caractérisé par l'exercice des actions sensorimotrices. L'intelligence qui va se manifester à la fin de la première année est due à la mobilité des schèmes, mais c'est une intelligence qui n'est encore que pratique (liée à l'action). À la fin de la deuxième année, les représentations mentales naissantes vont permettre à l'enfant de manipuler en pensée et non plus seulement en action. Elles vont donc permettre une intériorisation des actions.

2. La période préopératoire de 2 a 7-8 ans :

(Nous gardons ce terme de période, car, pour Piaget, un stade se caractérise par une structure d'ensemble, c'est le cas du précédent: le stade sensorimoteur, et du suivant: le stade des opérations concrètes. Nous nous situons donc ici au sein de processus évolutifs importants, mais qui ne présentent pas la structure formelle d'un stade.) Il s'agit ici d’une période préparatoire au stade suivant, mais qui mérite d'être étudié en elle-même, par l'importance des acquisitions de cette période en particulier celles qui caractérisent la fonction sémiotique ou symbolique. Il y a au cours de cette période intériorisation de l'action. Une intuition pour Piaget est une action intériorisée, mais non réversible et qui sert de transition entre les actions sensorimotrices du bébé et les opérations de l'enfant. L'enfant a servi de ses représentations mentales pour évoquer les objets ou évènements qu'il a rencontre, même s'ils ne sont pas présents: c'est la fonction symbolique, ou l'enfant apprend à exprimer un signifie a l'aide d'un signifiant (mot, dessin, comportement...). Néanmoins, l'enfant reste encore à cet âge prisonnier de son propre point de vue dont il a du mal à imaginer que ce ne soit pas le seul possible.

12Piaget « Psychologie et développement de L’Enfant », p.36-37, CEMEA-INFOP

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3. Le stade opératoire concret de 7-8 ans a 11- 12 ans

La mobilité croissante des structures mentales de l'enfant le conduit à envisager d'autres points de vue que le sien propre. Il devient capable d'opérations mentales, c'est-a- dire d'actions intériorises et réversibles: l'enfant peut concevoir qu'a chaque action réalisée correspond une action inverse qui permet par exemple de revenir a l'état antérieur. Il devient capable de comprendre qu'une modification d'une propriété de l'objet n'affecte pas simultanément toutes les propriétés possibles de l'objet, et que certaines propriétés invariantes permettent le retour à l'état antérieur. Les opérations mentales se coordonnent en systèmes d'ensemble qui sont des structures (par exemple logicomathématiques ou infra logiques). Ce qui différencie ce stade du suivant, c'est le fait que les Operations mentales de l'enfant de cet âge portent sur du matériel concret qui sert de base à son raisonnement, qui est donc encore très dépendant du contenu auquel il s'applique.

4. Le stade opératoire formel:

De 11-12 ans à 15-16 ans. Le maniement par l'adolescent des opérations mentales à beaucoup progresse, en particulier parce qu'il devient capable de raisonner, non plus sur un matériel concret comme précédemment, mais sur un matériel plus abstrait, comme des propositions verbales ou des signes algébriques: il devient capable de formalisation, la forme de son raisonnement se dissocie du contenu auquel il s'applique. Il développe ainsi une logique formelle et son raisonnement devient hypothéticodéductif (il est capable de formuler des hypothèses et de les soumettre a vérification).

En bref, nous avons trouvé dans ce deuxième chapitre les définitions de concept et l’approche sociologique de notre recherche. On a évoqué les définitions de viol, harcèlement sexuel, tentative de viol, violence sexuelle et enfant. Après nous avons présenté comme approche sociologique de notre recherche la sociologie de la famille de DURKHEIM (E.) et le stade de développement de l’enfant de Piaget.

IV. Technique de documentation

La consultation des documents dans les bibliothèques et les lectures des livres en Line sont indispensables pour avoir les données écrites concernant la violence sexuelle. S’ensuit auprès des documents de l’Unicef concernant la protection de l’enfant et les 17 objectifs de l’ODD par les sites internet. Les ressources documentaires nous permettent d’avoir un aperçu sur la situation des enfants victimes de violence sexuelle à Madagascar notamment

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vis-à-vis de la loi grâce à la lecture des Codes pénaux. Ainsi, nous avons consulté le centre Vonjy et visité le centre de documentation du département sociologie.

V. Technique vivante :

1. Échantillonnage

Plan de sondage (échantillonnage, taille, base de sondage)

Notre enquête s’est effectuée au sein du centre Vonjy, qui est le terrain où l’on a réalisé notre étude. Ce centre accueillit 3 à 8 personnes victimes de violence sexuelle par jour dont les femmes sont les plus fréquentes cibles.

D’après les données que l’on a eues du Centre Vonjy, nous avons pu relever le nombre de victimes lors des trois (3) mois de stage qui terminent à 181 victimes.

Nous avons fait un échantillonnage par grappe selon les 7 jours de la semaine.

Nous avons fait un tirage par hasard du 7jours de la semaine et on prend le lundi, mardi et jeudi. Cela veut dire que les cas des lundi, mardi et jeudi sont nos échantillons, les parents et les enfants qui viennent sont notre bénéficiaire dans notre recherche.

Voici le nombre de cas des lundi, mardi et jeudi que l’on a pu traiter pendant ces trois (3) mois de stage :

Tableau n°04 : Effectif des enfants étudiés

AGE LUNDI MARDI JEUDI TOTAL

1 à 4 ans 02 02 01 5

5 à 14 ans 29 23 19 71

15 à 18 ans 15 10 10 35

Total 46 35 30 111

Source : enquête personnelle, centre Vonjy, mai, juin et juillet 2018

Selon ce tableau, nous avons 111 enfants victimes sur 181 qui en ont eu pendant ces trois (3) mois de stage. Les enfants entre 1 à 4 ans sont 5, les enfants 5 à 14 ans sont 71, les enfants de 15 à 18 ans sont 35. Les 70 restes sont pour mercredi, vendredi et les cas weekend. Les cas weekend sont par hasard qui est venu à l’urgence de l’hôpital CHUGOB.

Lors de cela, nous avons un bon nombre d’échantillonnages pour poser les questionnaires et les guides d’entretiens que l’on prépare. Les nombres des parents enquêtés sont aussi les mêmes que les nombres des enfants, car chaque enfant est amené par l’un de ses parents.

(24)

Voici quelques répartitions des enquêtes que l’on a pu interroger pendant ce stage. Ces personnes nous aident à effectuer ce stage pour y bien appréhender les analyses des cas et nous conseiller de faire ce thème.

Tableau n°05: Récapitulatif des enquêtés

Enquêtés Nombre

fille victime 111

Parent 111

Partenaire(UNICEF) 1

médecin spécialiste 3

Travailleur social 3

Police des mœurs 4

Directeur Ad joint de

l’établissement 1

TOTAL 236

Source : enquête personnelle, Centre Vonjy, 2018

Selon ce tableau, nous avons 236 personnes à enquêter, dont les enfants 111 qui sont tous amenés avec leurs parents. Or, nous avons 111enfants victimes à enquêter et 111 parents. Les autres enquêtés sont les médecins qui sont 3, les polices des mœurs sont 4, les travailleurs sociaux sont 3, le directeur adjoint de l’établissement et un partenaire. Pour la véracité de notre recherche, nous avons pris 236 personnes interrogées pour y avoir des informations quantitatives et qualitatives.

2. Questionnaire

L’enquête par questionnaire consiste à poser à un ensemble des répondants. Elle a été adressée principalement aux enfants victimes, aux parents, aux médecins et aux autres personnels du centre. Pour bien approfondir nos recherches, nous avons élaboré un questionnaire afin d’obtenir des résultats permettant une quantification et une valeur qualitative, qui nous permet à recueillir un maximum de donner par le biais de questions.

Elle a été composée de 4 items sur les points essentiels du fait, en premier les facteurs de la violence sexuelle, en second l’information acquise en matière de qualité de vie des victimes, troisièmement les impacts médicaux, sociaux et psychologiques sur l’enfant et en dernier lieu les prises en charge fournies par le centre.

(25)

3. Entretien

Nous avons eu de l’entretien avec le directeur adjoint technique et coordinateur de centre Vonjy, les employés du centre étant des acteurs incontournables dans ce domaine, et quelques enfants victimes de violence sexuelle ainsi avec leurs parents.

(26)

Nous avons évoqué dans la première partie, l’état des lieux sur la violence sexuelle au niveau international, régional, national et local. Puis, la définition de l’enfant, la tentative de viol, le viol, l’agressivité, la violence sexuelle et le harcèlement sexuel pour le cadrage théorique et conceptuel.

On a vu que la sociologie de la famille de DURKHEIM (E.) et les stades de développement de l’enfant de Jean Piaget ont guidé nos recherches à une valeur quantitatives.

Concernant les outils méthodologiques, nous allons utiliser la technique d’échantillonnage par grappe pour la fiabilité de la recherche, ainsi les techniques de questionnaire et l’entretien pour une valeur qualitative de notre recherche.

Pour la partie suivante, nous allons voir l’application des choix théorique sur le terrain ou la vérification expérimentale.

(27)

DEUXIÈME PARTIE :

Caractéristiques de la violence sexuelle prise en charge par le

centre VONJY Antananarivo

(28)

Cette deuxième partie sera consacrée à l’application des choix théoriques sur le terrain.

Nous allons y présenter les résultats des enquêtes.

Le premier chapitre parlait des profils auteurs de violence sexuelle. Le second décrit le panorama de personnes victimes de violence sexuelle. La troisième évoque les différents types de violences sexuelles. Puis les facteurs de violence sexuelle sur les entourages, la consommation d’alcool et drogue ainsi que les comportements des enfants victimes (gestes et habillements). Après, nous donnons les répercussions sexuelles des victimes sur le plan social, psychologique et médical.

(29)

Chapitre 4 : Un panorama des auteurs et des victimes de violence sexuelle

Section 1 : Un panorama des auteurs de violence sexuelle

Les auteurs de violence sexuelle sont nombreux, même de jeunes enfants peuvent aussi être des agresseurs sexuels. Dans le cas du centre Vonjy, plusieurs auteurs sont évoqués. Voici les auteurs les plus fréquents: personne inconnue, père, oncle, voisin, ami de la famille, cousin, petit ami, mari, beau-père, camarade, cambrioleur. Mais il y a aussi des personnes qui ont subi de viol collectif, ou il y a l’agresseur.

1) Les auteurs présumés de violence sexuelle

Durant notre recherche, nous avons fait des analyses concernant les auteurs de violence sexuelle chez les enfants. Voici un graphe qui montre cela :

Figure n°02 : Nombre des présumés auteurs de violence sexuelle

Source : enquête personnelle mai, juin et juillet 2018

Nous pouvons constater que l’auteur le plus fréquent est le petit ami avec33 auteurs sur 122. D’après l’entretien avec les victimes, les problèmes entre parents, ou parents de l’un où l’autre n’accepte pas leur relation sont les facteurs de cette hausse du nombre de

09 03

09 12 19

05 33

10 11

05 02 04 Nombres

NOMBRE DES PRESUMES AUTEURS

personne inconnu père

oncle

ami de la famille (employé de la maison, patron, instituteur)

voisin cousin petit ami camarade viol collectif beau père mari cambrioleur

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petits amis violeurs. C’est pour cela que le petit ami est l’auteur le plus fréquent des enfants victimes de violences sexuelles. Mais il peut causer la fugue des enfants qui est arrivée à une situation de grossesse. Nous avons trouvé dans ce graphe que le nombre des voisins sont de 19, le nombre des personnes inconnu non identifié est de 09, le nombre de camarades de classe ou amis est de 10, le nombre des amis des membres de la famille 12, le nombre des oncles et les viols collectifs sont 20, le nombre des cousins violeurs sont 5, le nombre de beaux pères est 5, le nombre des cambrioleurs est4, le nombre des pères biologiques est 3 et le nombre des maris est 2.

2) L’âge des présumés des auteurs de violence sexuels :

Il n’y a pas d’âge défini pour l’agresseur, d’ailleurs, les enfants ignorent que leur acte est violent sexuellement. Voici un graphe qui montre l’âge des auteurs présumés de violence sexuelle :

Figure n°03 : Répartition des auteurs selon leur âge

Source: enquête personnelle, mai, juin et juillet 2018

Ce graphe nous montre qu’il y a des enfants violeurs. Des différents cas peuvent être cause du viol, ou ces actes n’ont pas violent, mais les parents voyaient faire quelque chose d’anormal comme coucher au-dessus de l’autre. Il y a certains enfants qui ne savent pas qu’ils ont fait un rapport sexuel, mais les mots qu’il sait quand il joue c’est « dada symama, dada symama » ou « mpivady ».D’après les entretiens avec les agresseurs, lors de son passage avec les victimes dans le centre, il nous a dit que : « quant je réveille la nuit

5

20

14 18

4

21

26

21

5

15 17

23

0 5 10 15 20 25 30

3 à 12ans 13 à 18 ans 19 à 25 ans 25 de plus

Nombre des auteurs

Age des présumés auteurs

NOMBRE DES AUTEURS SELON L'âge

Mai Juin Juillet

(31)

pour faire pipi, je vois papa dormais au-dessus de maman, et je le refais avec mes amis qu’on joue « dada sy mama » ». C’est pour cela que les enfants savaient faire un rapport sexuel.

3) Sexe des auteurs présumés :

En outre, nous abordons ce tableau pour montrer les nombres des auteurs présumés par sexe :

Tableau n°06 : Effectif des auteurs selon leur sexe

Libellé Mai Juin Juillet TOTAUX

Féminin 0 01 01 02

Masculin 16 50 54 120

Source : enquête personnelle mai, juin et juillet 2018

Selon ce tableau, le nombre des femmes violeuses est 02 violeurs que le nombre des hommes violeurs est 120. On trouve que le nombre des hommes violeurs est plus que le nombre des femmes violeurs. En outre, les nombres des auteurs sont plus élevés que les nombres des victimes, car il y a des victimes qui ont subi un viol collectif. En total, le nombre des enfants victimes est 111 et le nombre des auteurs présumés est 122.

4) Situation matrimoniale des présumés auteurs de violence sexuelle :

Après les trois (3) mois de stage, nous avons constaté que les auteurs de violence sexuelle peuvent être célibataires, fiancés, mariés ou divorcé. Voici un tableau qui montre les nombres des auteurs à chaque situation matrimoniale.

Tableau n°07 : Effectif des auteurs selon leur situation matrimoniale

Célibataire Fiancé Marié Divorcé

MAI 26 02 10 01

JUIN 27 O1 12 02

JUILLET 24 02 13 02

TOTAL 77 05 35 05

Source : personnelle, mai, juin et juillet, 2018

Selon ce tableau, nous trouvons que le nombre des personnes célibataires a le plus nombreux des présumés auteurs qui a eu 77 violeurs. D’après la discussion avec eux les causes les plus fréquents que l’on peut trouver, c’est que sa copine n’accepte pas de faire un rapport sexuel et il cherche ailleurs. Il y aussi d'autres qui a une préférence de faire un rapport sexuel avec certaines personnes. Le nombre des fiancés est 05, le nombre des

(32)

mariés est 35 et le nombre des divorcés est 05. Ainsi, il y a des cas que l’auteur de violence sexuelle est marié. Durant la période du stage, il y a un homme marié qui viole un enfant de 14 ans qui venait avec la victime là bas. Il affirme qu’il ne fait pas l’acte, mais d’après l’entretien et l’interrogation de l’enfant par le policier et le travailleur social, cet homme est le patron de sa mère et il a dit la renvoyer faute de lui dénoncer à la police. Enfin, cet homme dit qu’il le fait, car cette fille est belle plus que sa femme et il l’aime et il veut avoir un enfant avec elle. Ils ne sortent pas ensemble.

5) Les professions des auteurs présumés de la violence sexuelle ,

Nous pouvons constater sur la figure ci-après les principales professions exercées par les auteurs présumés de viols.

Figure n°04 : Professions des auteurs

Source : enquête personnelle, mai, juin et juillet 2018

Il ressort de l’analyse de la figure que dans la majorité des cas, les présumés auteurs de viols ont des faibles revenues avec une qualité de vie lamentable. Dans les 17% des cas, les présumés auteurs sont étudiants. Les chômeurs, les laveurs auto, les vendeurs et les doqueurs ont tous une moyenne de 10%.

La catégorie indéterminée englobe ceux qui n’ont pas de travail fixe, mais exercent ceux qu’ils trouvent journalier. Cette catégorie regroupe 10% des cas. Ce sont surtout les hommes qui n’ont pas de qualification intellectuelle, morale et/ou physique pour exercer des métiers stables (dépendant de la drogue ou de l’alcool …).

16%

17%

9%

10% 7%

7%

14%

11%

5% 2%

2%

PROFESSIONS DES AUTEURS PRESUMES DE VIOLENCE SEXUELLE doqueur étudiant pêcheur

agent de sécurité laveur auto maçon chômeur vendeur menuisier enseignant cambrioleur

(33)

À 4% des cas, nous retrouvons des salariés, pour les autres catégories nous relevons chacun autour de 5% à 9%.

Pour conclure ce chapitre, il a été possible de dresser un portrait type de l’auteur d’abus sexuel sur les enfants. Nous avons pu voir la situation matrimoniale, l’âge, le sexe et les emplois des violeurs.

Et maintenant, nous allons voir dans le chapitre suivant le panorama des victimes de violences sexuelles.

Section 2: Un panorama des victimes de violences sexuelles

Des dizaines de milliers de femmes subissent chaque année des violences sexuelles dans les services de santé qui prennent la forme de harcèlement sexuel par les personnes proches13.Les actes de violence sexuelle atteignent l’existence d’un individu dans ce qu’elle ou il a de plus intime, son individualité même, mettant en cause son identité, l’image qu’elle ou il a d’elle-même, son histoire personnelle, sa vie morale et ses aspirations spirituelles.

1) Profil des victimes de violence sexuelle :

Le viol porte également atteinte, de différentes manières, aux enfants victimes. Voici quelques nombres des enfants pendant ce stage :

Tableau n°08: Récapitulatif des cas en trois mois (mai, juin et juillet)

Libellé

01 à 04ans

05 à 14 ans

15 à 18

ans TOTAL

Nom bre de lettres de réquisition à personne qualifiée 11 60 40 111

Cas d’abus sexuel 2 45 28 75

Cas d'attouchement 4 13 3 20

Cas de fugue 0 4 6 10

Cas d'inceste (père biologique) 0 1 2 3

Cambriolage/kidnapping 0 1 1 2

viol sur domestique 0 0 1 1

Source : enquête personnelle, mai, juin et juillet 2018

13 Centre Vonjy Antananarivo ; CHUGOB ; Rapport annuel 2017

(34)

Selon ce tableau, le nombre d’enfants victimes d’abus sexuel est élevé qui est de 75 sur 111. Certaines personnes victimes de violences sexuelles viennent dans le centre Vonjy chaque jour, mais parmi les 111 qui viennent le mois de mai, juin et juillet, nous constatons que les enfants entre 05 à 14 ans sont plus élevés que tous les autres. Il a des personnes qui ne sont pas violées, mais touchées ayant 20 cas d'attouchement, cas de fugue 10, kidnappé et cambriolé 2 personnes. Parmi ces 111enquêtés lors de trois(3) mois, le centre a reçu 109 femmes et 2 hommes. Or, le nombre des femmes est plus élevé que le nombre des hommes.

2) Sexe des enfants victimes de violence sexuelle :

Voici un tableau qui montre les nombres des enfants victimes par sexe (voir le tableau ci-dessous) :

Tableau n°09 : Effectif des VVS par sexe

Libellé 01 à 04 ans 05 à 14 ans 15 à 18 ans TOTAL

Féminin 11 69 39 109

Masculin 0 01 01 02

Source : Centre Vonjy, rapport mensuel 2018

Vu ce tableau, nous avons opté que les féminins a le plus hausse nombre qui est de 109femmes et les hommes sont 2. Les cas des hommes sont vraiment très rares, un garçon nous a raconté qu’il est victime de sodomie avec un homme plus âgé que lui. Il nous raconte l’histoire que : dès l’arrivée de sa mère à la maison, elle a constaté que son fils pleurait et lui demande de le bercer, car il a très mal au ventre ainsi qu’à l’anus. Sa mère a pensé qu’il a tout simplement mal au ventre, mais s’étonne vu que celui-ci n’arrive plus à se lever du lit. Après avoir longuement réfléchi, son frère a raconté à leur mère qu’il a tenté de faire caca dans le pot de chambre cinq fois, mais qu’il n’arrive pas à faire ses besoins.

Face à ce dire, sa mère a décidé de le laver, à sa grande surprise elle a constaté beaucoup de sang sur son lit et elle a aussi constaté que l’anus de son fils est grand ouvert et c’est pour cette raison qu’elle a décidé de l’amener au CHUGOB pour se faire examiner.

3) L’âge des victimes de violences sexuelles :

Voici un tableau qui démontre les âges des principales victimes attribués entre 3 et 18 ans pour nos enquêtes :

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Tableau n°10 : Répartition des cas selon l’âge des victimes

Âge Nombre

3 à 6 ans 11

7 à 14 ans 60

15 à 18 ans 40

TOTAUX 111

Source : enquête personnelle, juillet 2018

Selon ce tableau, le cas de violence sexuelle ne regarde pas l’âge, il touche essentiellement les enfants et les adolescentes. Mais il y a des enfants qui sont violées sexuellement à l’âge de 3ans. D’après les entretiens avec les enfants victimes de violence sexuelle, l’agresseur est souvent proche de la victime, puisqu’elle sait la personne et elle le suit facilement (voir encadré n°1, p.34). Les enfants âgées de 15 à 18 ans qui sont dans l’âge de savoir raisonner, dont son niveau mental, ont beaucoup progressé et ils commencent à s’éloigner du cercle familial et à fréquenter d’autres personnes avec différente culture sociale.

Encadré n°01 : Enfant victime de violence sexuelle par son voisin

Source : enquête personnelle, juin 2018

Nous avons trouvé que l’agresseur est son voisin dans le même quartier, elle l’a suivi, car elle le connaissait. Pour le cas présenté ci-dessus, le violeur est âgé de 43ans, il est divorcé et son travail est agent de sécurité dans une entreprise où l’horaire de travail est très chargé. La fille est 14 ans qui abandonnent l’école à la classe de 9e pour raison de revenu faible dans la famille.

4) Niveau d’instruction des enfants victimes de violence sexuelle :

La pauvreté des ménages est l’un des facteurs de blocages de la scolarisation. Des inégalités sociales ont causés une inclusion ou un abandon scolaire d’un enfant. D’ailleurs Après les feux d’artifice, cette fille n’a pas trouvé sa mère. Sur la route, elle voit un monsieur qui habite proche de chez elle. Il l’a proposé de rentrer avec lui à la maison. L’enfant accepte donc elle le suit. Quant ils arrivent dans le quartier, ce monsieur l’a proposé de venir dormir avec lui.

L’enfant n’a pas accepté et il l’a forcé. Après avoir fait ce qu’il a fait, il a encore dit qu’une autre fois il lui donnera de l’argent pour qu’il puisse recommencer. Et le matin, il l’a dit de ne pas raconter cela à personne sinon il peut la tuer. [Valisoa, 14ans, F, date de viol : juin 2018, auteur : Voisin]

(36)

les enfants qui avaient un niveau scolaire faible ou victime de l’abandon scolaire sont les plus agressées. Voici un tableau qui montre les niveaux scolaire des VVS :

Tableau n°11 : Niveau scolaire des VVS (2018)

Niveau scolaire /Mois

Moyenne section

Primaire Secondaire Lycéen Abandon scolaire

Formation professionnelle

MAI 01 07 08 03 18 04

JUIN 03 04 10 03 15 03

JUILLET 01 05 08 04 11 03

TOTAUX 05 16 26 10 44 10

Source : Document personnel mois de mai, juin et juillet 2018

Selon ce tableau, nous évoquerons que les enfants qui font unabandon scolaire qui a eu 44 victimes, les enfants en classe secondaire sont 26, les enfants en classe primaire sont 16, les enfants qui font une formation professionnelle sont 10, les lycéens sont 10 et les enfants en moyenne section sont 05. Lors de ce tableau, nous voyons que les enfants niveau scolaire moyen sont les plus affectés.

5) Le mode de garde des enfants victimes de violence sexuelles :

Chaque famille a sa situation, il y a des familles biparentales et des familles monoparentales.

À l’issue des entretiens auprès des victimes et leurs parents, nous évoquerons ce graphe pour vous montrer des différents cas des victimes :

Figure n°5 : Récapitulation de mode de garde de l’enfant

Source : enquête personnelle, centre Vonjy, mai, juin et juillet 2018 11%

17%

12%

11% 2%

4%

5%

6%

9%

23%

MODE DE GARDE DE L'ENFANT

monoparental biparental tutrice ou tuteur adopté

domestique

parents handicapé (mental ou physique)

centre d'acceuil orphelin oncle ou tante

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D’après ce tableau, les enfants qui n’habitent pas avec leur parent sont les plus nombreux. Les 23% des enfants sont habités avec leurs grands-parents, dont les 17%

vivaient avec l’un des deux, père ou mère seulement. Il y a des enfants qui vivaient au centre et amenés par les assistantes sociales ou les éducateurs pour consulter un médecin, afin de savoir son état de virginité.

En outre, les personnes à risque peuvent se catégoriser comme suit : les enfants vivant avec un seul parent; les enfants vivant avec des membres de la famille élargie; les enfants souffrant d’un handicap physique ou mental ; les enfants nés de viol; les enfants ayant déjà subi un viol ; les orphelins ; les domestiques et les enfants qui habitent au centre.

6) Fonctions des parents :

Actuellement, chaque parent ou les personnes qui gardent l’enfant, ayant sa propre activité de revenu, pour nourrir sa famille. Pour bien appréhender, voici un tableau qui montre les fonctions des parents de 111 échantillons pendant ce stage :

Tableau n°12 : Récapitulatif des fonctions des parents des enfants victimes

Libellé Nombre

Fonctionnaire 28

Marchand ou marchande 39

Couturière ou couturier 14

Lessivage 50

Domestique 13

Gardien 15

Pêcheur 20

TOTAL 179

Source : enquête personnelle, centre Vonjy, mai, juin et juillet 2018

Selon ce tableau, les enfants qui ont un revenu faible qui a subi de violence sexuelle.

Bien que la pauvreté puisse être le principal catalyseur, de nombreux enfants issus de la famille pauvre ou à faible revenu familial contiennent les 45% des cas de violences sexuelles. On peut évoquer aussi que les parents travaillaient comme marchand (es) et lessivages ont le plus hausse nombre des fonctions des parents. Puisque les parents n’ont pas le temps de discuter ou de parler avec leurs enfants, ils n’ont pas des personnes avec qui ils parlaient ses problèmes, ses peines, ses manques, ses besoins. Les parents sortaient le matin et rentre tard le soir et quant leurs enfants demandaient de l’argent, ils laissent sur

Références

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