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Acide hyaluronique dans la coxarthrose : efficacité et tolérance.

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Revue Marocaine de Rhumatologie

Acide hyaluronique dans la coxarthrose : efficacité et tolérance.

Hyaluronic acid in the treatment of hip osteoarthritis : efficacy and tolerance.

Mahha Fatima Ezzahra, Akasbi Nessrine, Harzy Taoufik.

Service de Rhumatologie, CHU Hassan II, Faculté de médecine et de pharmacie, Université Sidi Mohammeh Ben Abdellah, Fès - Maroc.

Rev Mar Rhum 2018; 46: 14-7

Résumé

La coxarthrose est une affection courante, qui peut induire une importante impotence fonctionnelle avec un retentissement sur la qualité de vie du patient. La viscosupplémentation constitue une méthode thérapeutique largement employée dans le traitement de l’arthrose. Le principe de ce traitement vise à compenser le défaut quantitatif et qualitatif en acide hyaluronique du liquide synovial.

Il y a beaucoup de controverse ce qui concerne son efficacité clinique. Néanmoins, la majorité des études montrent une efficacité clinique supérieure à celle du placebo et remarquable par sa durée d’action qui peut s’étaler sur plusieurs mois.

Mots clés :

Acide hyaluronique;

Coxarthrose; Efficacité; Tolérance.

Abstract

Hip osteoarthritis is a common disease, which can induce significant functional impotence with an impact on the quality of life of the patient.

Viscosupplementation is a therapeutic method widely used in the treatment of osteoarthritis.

The initial background for using such injections was to restore a deficient production of HA in osteoarthritis joints. Their clinical efficacy is still controversial. But the majority of studies shown that of HA are more efficient than a placebo for alleviating pain and its duration of action over several months is quite remarkable.

Key words :

Hyaluronic acid; Hip osteoarthritis; Efficacy; Tolerance.

Correspondance à adresser à : Dr. FZ. Mahha Email : fzmahha@gmail.com

Disponible en ligne sur www.smr.ma

DOI: 10.24398/A.315.2019

La viscosupplémentation fait partie intégrante de l’arsenal thérapeutique actuel de la coxarthrose en pratique quotidienne. Elle consiste en l’injection intra-articulaire de d’acide hyaluronique (AH) au niveau de l’articulation coxo-fémoral. Lors de l’élaboration des recommandations internationales pour la prise en charge de la coxarthrose, les publications concernant les infiltrations intra-articulaires représentaient moins de 3 % de l’ensemble des traitements de la maladie [1]. Alors que l’efficacité des autres traitements dans la coxarthrose tels que l’éducation des patients, la perte de poids, la mise en décharge des articulations portantes, les antalgiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou la physiothérapie, a été largement discutée.

RATIONNEL D’UTILISATION DE L’ACIDE HYALURONIQUE DANS LA COXARTHROSE

L’acide hyaluronique (AH) est un polysaccharide de haut poids moléculaire produit par les chondrocytes et les synoviocytes. C’est un composé essentiel du cartilage et du liquide synovial.

Le liquide synovial contient des niveaux élevés d’AH qui aident à maintenir une viscosité élevée et une intégrité normale de l’articulation en atténuant l’inflammation et en préservant la matrice cartilagineuse normale [2]. Le CD44 est le principal récepteur membranaire de l’AH.

Au cours de l’arthrose, les chondrocytes deviennent métaboliquement actifs et initient des processus

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inflammatoires qui dégradent le cartilage articulaire et l’os sous-chondral. Les chondrocytes sécrètent plusieurs cytokines pro inflammatoires qui agissent en synergie pour stimuler la synthèse des enzymes (les métalloprotéases) qui décomposent le cartilage. Les cytokines clés comprennent l’interleukine-1 (IL-1β), le facteur de nécrose tumorale (TNF-α) et l’interleukine-6 (IL-6) [3]. L’IL-1β et le TNF-α sont généralement augmentés dans les articulations enflammées et ces cytokines activent d’autres chimiokines inflammatoires telles que les protéines chimiotactiques monocytes et autres [4]. D’autre part, le poids moléculaire et la concentration en AH sont réduits au cours du processus de l’arthrose [5], ce qui diminue la viscosité et l’élasticité du fluide [6,7].

Les données in vitro suggèrent que la supplémentation en AH a un effet anti-angiogénique en inhibant la croissance des cellules endothéliales, anti-inflammatoire en inhibant l’activation de NF-kappa B et immunosuppressive [8]. L’AH de haut poids moléculaire a fait la preuve de propriétés anti oxydantes [9], notamment par sa capacité à chélater le cuivre (Cu+ +), le fer (Fe+ +) et en inhibant l’activation de NF-kappa B et des caspases impliquées dans le stress oxydatif [9].

Le fait de mettre l’AH exogène en intra articulaire entraine la stimulation de la production d’AH endogène par les synoviocytes pourrait expliquer l’efficacité prolongée de l’AH exogène injecté.

EFFICACITÉ DE L’ACIDE HYALURONIQUE DANS LA COXARTHROSE

Revue systématique et méta-analyse d’essais contrôlés randomisés

Une revue systématique de la littérature publiées a été réalisée en juin 2017, pour évaluer l’efficacité de l’acide hyaluronique dans la coxarthrose [10].

Les critères suivants ont été inclus: des études prospectives randomisées sur des patients souffrant d’une coxarthrose, des études incluant l’affectation aléatoire des participants à un traitement par injection intra-articulaire de l’AH ou autre produit (placebo, méthylprednisolone, mépivacaïne). La coxarthrose est confirmée par une évaluation radiologique et les résultats de ces études ont porté sur les paramètres suivant : échelle visuelle analogique (EVA), indice de Lequesne et l’indice de WOMAC.

Six essais contrôlés randomisés ont été inclus dans cette méta-analyse, trois essais ont comparé des injections d’AH contre placebo, deux essais avec le méthylprednisolone, et

un essai avec l’injection de l’hylane G-F20 et autres études avec des injections de mépivacaïne.

Au total 394 patients ont été inclus dont l’âge moyen variait de 59,5 à 70 ans (médiane de 65 ans). La durée moyenne du suivi variait de 52 à 180 jours.

A 1 mois d’évaluation, l’AH était plus efficace sur la douleur que le placebo et la mépivacaïne, sans différence significative sur l’indice de Lequesne et le WOMAC.

La comparaison entre l’AH et méthylprednisolone n’a mis en évidence aucune différence sur la douleur, l’indice de Lequesne et le WOMAC [10].

Une revue systématique de la littérature réalisée en février 2018, a comparé l’efficacité de l’injection intra-articulaire de l’AH et le plasma riche en plaquettes (PRP) sur la coxarthrose.

Le suivi médical post injection comportait : EVA douleur, indice de WOMAC, Harris Hip Score (HHS). Quatre essais contrôlés randomisés ont été inclus dans cette méta- analyse. Les résultats ont montré que le PRP est associé à une réduction significative du score EVA douleur à 2 mois par rapport à l’AH.

Cependant, elle n’a pas montré de résultats significativement meilleurs à 6 et 12 mois. Il n’y avait pas de différence significative entre le WOMAC et le HHS à 12 mois de suivi [11].

Études randomisées en double aveugle

Dallari et al. ont mené un essai contrôlé randomisé entre avril 2010 - décembre 2011 qui a comparé l’efficacité thérapeutique de PRP, de l’AH ou d’une combinaison des deux (PRP+AH) dans la coxarthrose. Les patients ont été répartis au hasard en 3 groupes et ont reçu 3 injections hebdomadaires de PRP (44 patients), PRP+AH (31 patients) ou AH (36 patients).

A 6 mois de suivi, le score EVA douleur moyen était de 21%

dans le groupe PRP, 35% dans le groupe PRP+AH et 44%

dans le groupe AH (p<.0005 [PRP vs HA] et p < 0,007 [PRP vs PRP+HA]). Le score de WOMAC du groupe PRP était significativement meilleur au suivi à 2 mois et à 6 mois mais pas à 12 mois [12].

Etudes ouvertes

Brocq O. et al, ont réalisé une étude prospective ouverte évaluant l’efficacité à court terme de l’hylane G-F 20 (Synvisc) par voie intra-articulaire chez des patients présentant une coxarthrose.

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Les patients présentant une EVA douleur supérieure à 40/100 et un indice de Lequesne supérieur à 6 ont reçu une ou deux injections intra-articulaires d’hylane G-F 20 sous contrôle fluoroscopique. Les patients ont été évalués une fois par mois. Une réponse a été définie comme une diminution de 50% du score de Lequesne après 1 mois par rapport au départ. Trente injections ont été réalisées chez 22 patients âgés de 54 ans en moyenne. Le taux de réponse était de 50% (11/22) après la première injection. Cinq des onze patients n’ayant pas répondu à la première injection ont reçu une deuxième injection à J 30; deux ont eu une réponse, ce qui a donné un taux de réponse cumulé de 13/22 [13].

Mauro et al. ont mené une étude rétrospective ouverte qui a porté sur 87 patients atteints d’une coxarthrose d’intensité légère à modérée traités par une série d’injections intra- articulaires d’ AH à raison de 1, 2 ou 3 injections. Un nombre 19 patients ont reçu une seule injection, 24 ont reçu deux injections et 44 ont reçu trois injections. Les scores EVA douleur et de WOMAC ont été obtenus chez tous les patients, et le suivi moyen était de 7 mois après la dernière injection. Tous les patients ayant reçu 1, 2 ou 3 injections de la hanche ont amélioré le score EVA douleur et le WOMAC.

Trois injections intra-articulaires ont donnés de meilleurs résultats en termes de réduction de la douleur par rapport à 1 ou 2 injections [14].

Nicolas et al. ont publiées récemment une étude prospective multicentrique évaluant les facteurs prédictifs (cliniques et d’imagerie) d’une réponse après injection intra-articulaire d’AH chez des patients atteints de coxarthrose. Les résultats ont été évalués par le score WOMAC à l’inclusion, puis trois mois après une injection d’AH, et évalués les lésions médullaires osseuses (LMO), la synovite avant l’injection par le score HIMRISS sur les IRM de hanche. Une réponse WOMAC50 a été obtenue chez 45,5 % des patients. À un seuil HIMRISS < 15, 82 % des patients étaient répondeurs, avec une spécificité de 0,97, une sensibilité de 0,39 et des valeurs prédictives positives et négatives de 0,91 et 0,64 respectivement [15].

TECHNIQUE

Chez un patient qui présente une coxarthrose légère à modérée ne répondant pas aux traitements symptomatiques à type d’antalgique, d’AINS, l’AH est administré en intra articulaire, à un rythme mensuelle, suivant un schéma posologique faite soit d’une série de 3 injections (2ml) à 1 mois d’intervalle, soit une injection monodose (4ml).

L’injection est plus efficace dans une articulation sèche,

mais en cas d’épanchement intra-articulaire, il faut aspirer l’épanchement et infiltrer par un corticoïde.

L’injection de l’AH sera différée d’une à quatre semaines.

L’infiltration doit obligatoirement être radio ou écho guidée.

Avant de réaliser ce geste, il faut bien informer le patient sur le déroulement du geste et travailler dans de bonnes conditions d’asepsie rigoureuse. On ce qui concerne le choix de l’AH, une seule étude contrôlée randomisée a comparé deux types de préparation d’AH dans la coxarthrose selon le poids moléculaire sans mettre en évidence de différence [16]. Apres l’infiltration, il faut une immobilisation, un repos et un traitement antalgique.

TOLÉRANCE

Aucune des études précédemment citées n’a rapporté d’effet indésirable majeur. La seule complication décrite est l’apparition de douleur locale qui semble survenir plus fréquemment avec des AH de haut PM. Par exemple, dans une étude ouverte comparant l’efficacité et la tolérance du Durolane®, neuf des 18 patients ont décrit une exacerbation des douleurs de la hanche arthrosique traitée [17].

CONCLUSION

L’efficacité de l’AH intra-articulaire dans la coxarthrose symptomatique porte essentiellement sur la douleur. Les résultats des différents essais présentés suggèrent que les traitements locaux doivent faire une partie intégrante de la prise en charge des symptômes de la coxarthrose.

CONFLIT D’INTÉRÊT

Les auteurs déclarent ne pas avoir aucun conflit d’intérêt.

RÉFÉRENCES

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Références

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