E.C. P3 PUISSANCES EN REGIME SINUSOIDAL FORCE
CHAPITRE 13-7 Version complète
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Dernière modification : 4 septembre 2015 I GRANDEURS EFFICACES1) Définition
Soit une grandeur périodique g(t) de période T.
Valeur moyenne de g(t) : 1
( ) t T ( )
g t t g t dt
T
=
∫
+Valeur efficace de g(t) : Geff = g t2( ) donc 2 1 2
t T ( )
eff t
G g t dt
T
=
∫
+2) Interprétation physique
L’intensité efficace d’un courant périodique est égale à l’intensité d’un courant continu qui, passant dans la même résistance pendant la même durée, produirait le même échauffement.
Démonstration :
Soit un courant périodique i(t) de période T, traversant la résistance R.
Exprimons l’énergie électrique dissipée par effet joule pendant T :
Quantité de chaleur dégagée pendant T :
2
0 T 0 T .eff
Q→ = +W → =R I T
Ceci est également l’expression de la quantité de chaleur dégagée par R traversée par le courant continu I = Ieff pendant la durée T. D’où la définition physique énoncée ci- dessus.
3) Exemples de calcul de valeur efficace
On se propose de déterminer la valeur efficace d’une grandeur alternative sinusoïdale : u(t) = Umaxcos(ωt) avec T 2π
= ω .
( )
2 2 2
0 max
1 T cos
Ueff U t dt
T ω
=
∫
Or 2( )
1 cos 2( )
cos 2
t ωt
ω +
= D’où 2 max2
( )
0 0
cos 2 1
2 2
T T
eff
U t
U dt dt
T
ω
= +
∫ ∫
(1)On évalue chaque intégrale :
Par le calcul :
0
1
2 2
T T
dt=
∫
.cos(2ωt) est centrée sur l’axe des temps ; donc l’aire sous la courbe est nulle :
∫
0Tcos 2( )
ωt dt=0Par conséquent, la relation (1) devient :
2
2 max
2 0
eff
U T
U T
= +
⇒ max
eff 2 U =U Tension efficace d’un créneau :
∀ : ⇒ ∀ :
d’où ⇒
Ce créneau a même valeur efficace qu’une tension continue E.
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Dernière modification : 9 décembre 2016 II PUISSANCE INSTANTANEE ET PUISSANCE MOYENNE EN REGIME SINUSOIDAL FORCE1) Visualisation de la puissance instantanée à l’oscilloscope Principe :
Montage :
On se propose de visualiser la puissance instantanée absorbée par le dipôle Z.
La voie 1 relève la tension u(t)
Grâce au soustracteur, la voie 2 relève la tension R.i(t), image de l’intensité i(t).
Grâce au multiplieur, on construit la tension vs(t), image de la puissance instantanée p(t).
Des oscillogrammes possibles pour u(t) ; i(t) et u(t).i(t) = p(t) sont reproduits ci-contre.
Observations : On constate que :
* p(t) est décalée : La puissance moyenne <p(t)> n’est pas nulle.
La puissance instantanée p(t) n’est pas alternative.
* i(t) et u(t) ont même période T1 (voir chapitre 4).
* La période de la puissance instantanée p(t) est deux fois plus petite que celle de u(t).
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Dernière modification : 9 décembre 2016 2) Interprétation des oscillogrammesRappel de trigonométrie : cos .cos 1 cos
( )
cos( )
a b=2 a b+ + a b− .
Soit ω1 la pulsation de l’intensité i(t) et de la tension u(t). φi et φu sont les phases à l’origine de i et u.
( )
( )
1
1 1 1
( ) cos 2
( ) cos
max u
max i
u t U t
avec T
i t I t
ω φ π
ω φ ω
= +
=
= +
Exprimons à présent la puissance instantanée. Nous analyserons son expression ensuite.
(
1) (
1)
2. 2(
1) ( )
( ) ( ). ( ) cos cos ( ) cos 2 cos
2
eff eff
max max u i u i u i
U I
p t =u t i t =U I ωt+φ ωt+φ ⇔p t = ωt+ +φ φ + φ φ− ⇔
(
1) ( )
( ) eff eff cos 2 u i eff eff cos u i
p t =U I ωt+ +φ φ +U I φ φ−
Première analyse : Calculons la puissance moyenne : p t( ) =UeffIeff cos 2
(
ω1t+ +φ φu i)
+ UeffIeff cos(
φ φu− i)
La fonction cosinus a une valeur moyenne nulle (aire algébrique nulle sur une période) : le premier terme est nul.
Le second terme est constant. Il est donc égal à sa valeur moyenne.
Au final : p t( ) =UeffIeff cosϕ avec ϕ : déphasage de u(t) par rapport à i(t).
La puissance moyenne n’est pas nulle. Ceci explique que le chronogramme de p(t) n’est pas centré sur l’axe des temps.
Remarque : Le terme cosϕ s’appelle le facteur de puissance du dipôle.
Deuxième analyse : Calculons la période de p(t), puis comparons-la à celle de u(t) et i(t).
Pulsation de p(t) : ω2 = 2ω1 or 2
2
T 2π
=ω donc 2 1
1
2
2 2
T π T
= ω = .
Ceci justifie que la période de la puissance instantanée est égale à la moitié de la période de la tension.
3) Puissance électrique moyenne absorbée
Cas d’un dipôle passif quelconque : Son impédance vaut Z = R + jX et cos
cos ⇔ ! " # $ ⇔ ! %& "
Seule, en moyenne, la résistance du dipôle absorbe de la puissance. Par conséquent,
les puissances moyennes absorbées par une bobine parfaite et par un condensateur parfait sont nulles.
Interprétation : Cas du condensateur <pc> = 0.
On relève les oscillogrammes ci-contre. Graphiquement, on constate :
• u et i sont de période T ; p(t) est de période . Ceci a été justifié au II.2).
• p(t) est alternative.
En effet u(t) est déphasée de –π/2 à rapport à i(t). On en déduit que cos ϕ = 0 , et donc <pc> = 0.
Justifions l’allure des courbes.
Le condensateur parfait restitue intégralement au circuit l’énergie électrique précédemment absorbée.
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Dernière modification : 9 décembre 2016 III APPLICATION : RELEVEMENT DU FACTEUR DE PUISSANCE D’UNE INSTALLATION1) Position du problème
Réseau
EDF installation domestique
est l’impédance équivalente de l’installation.
*Facteur de puissance de l’installation : k = cos ϕ
*Soit P0 la puissance moyenne absorbée par l’installation. P0 est la somme des puissances moyennes Pk des appareils en service ' cos P0 est à la charge de l’usager.
*En général les installations électriques sont très inductives ( nombreux moteurs électriques – constitués de bobines ), donc Z = R + jX avec X = Lω réactance X positive et non négligeable. On en déduit que tan + est grande ; donc ϕ grand et cos ϕ petit. Le facteur de puissance de l’installation est petit.
*Intensité efficace dans la ligne EDF ./012,- . Le facteur de puissance étant petit, l’intensité efficace est grande.
De plus les pertes par effet Joule dans la ligne EDF sont proportionnelles à I2eff.
Donc plus le facteur de puissance est petit, plus les pertes dans les lignes, à la charge du fournisseur d’énergie électrique, sont élevées.
*EDF exige de ses clients une installation à facteur de puissance élevée sous peine de pénalités : il faut relever le facteur de puissance.
2) Principe
On connecte des condensateurs en parallèle avec l’installation, afin de relever le facteur de puissance.
Calculons C : Z = Zejϕ et ϕ > 0
Admittance complexe avant relèvement : 3 &452 Y = Ycosϕ – jYsinϕ Admittance complexe des condensateurs : YC = jCω
Admittance complexe après relèvement : YT = Y + YC
YT = Ycosϕ – j(Cω - Ysinϕ) Pour un facteur de puissance maximal cos ϕ’ = 1, ϕ’ = 0. YT est alors un réel pur.
Le condensateur à connecter a pour capacité : 6 789:2; .