• Aucun résultat trouvé

d) Le contrôle du cycle ovarien

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "d) Le contrôle du cycle ovarien"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

d) Le contrôle du cycle ovarien

Le rôle de l’hypophyse : un cas pathologique

Chez des patientes qui souffrent d’une tumeur bénigne au niveau de l’hypophyse (adénome hypophysaire), ce qui empêche son fonctionnement, on constate

Nous avons déjà vu chez l’homme que les hormones hypophysaires stimulent les gonades (testicules) on les appelle des gonadostimulines. Agissent-elles aussi sur les ovaires ?

Ovaires Au repos : absence d’évolution des follicules, d’ovulation Utérus Absence de règles, de cycle utérin

Hormones ovariennes Taux pratiquement nuls d’œstrogènes et de progestérone Hormones hypophysaires Concentrations sanguines de FSH et LH très faibles.

Déduction : l’absence de fonctionnement de l’hypophyse entraine une disparition des hormones hypophysaires ; une disparition du cycle ovarien ; les hormones ovariennes ne sont plus

produites ; le cycle utérin n’est plus stimulé

Hypothèse : l’hypophyse stimule les ovaires qui stimulent l’utérus.

Les patientes adultes atteintes d’adénome hypophysaire ne peuvent pas procréer, elles peuvent avoir recours à des traitements hormonaux en vue d’une fécondation in vitro : injections de fortes doses de FSH et suivi des ovaires par échographie.

Les effets de la FSH sur les ovaires sont visibles sur l’échographie ci-contre à

On observe le développement de nombreux follicules (dans le cas des traitements par stimulation ovarienne plusieurs follicules parviennent à maturité)

Déduction : la FSH stimule l’évolution des follicules (FSH signifie Folliculo Stimuling Hormon) Lorsque les follicules sont bien développés, on ajoute une injection d’une forte dose de LH, on observe l’ovulation des follicules mûrs et la mise en place de corps jaunes

Déduction ; la LH stimule l’ovulation puis la mise en place du corps jaune (LH signifie Lutéal Hormon

Hypophyse - La FSH qui stimule la croissance des follicules

- La LH stimule l’ovulation et la mise en place du corps jaune

Ovaires - Les follicules en croissance produisent de plus en plus d’œstrogènes - Le corps jaune produit un mélange d’œstrogènes et de progestérone Utérus - Les œstrogènes stimulent la croissance de l’endomètre

- le mélange œstro-progestérone stimule la maturation de l’endomètre

Le rôle de l’hypothalamus : des résultats d’expériences

Chez une guenon adulte, la lésion (destruction) d’une région bien précise de l’hypothalamus entraîne un arrêt rapide des sécrétions de FSH et LH et donc des sécrétions d’œstrogènes et de progestérone. Il n’y a ni ovulation ni cycle utérin

Déduction la suppression du fonctionnement de l’hypothalamus entraîne une diminution de sécrétion des hormones hypophysaires et donc un arrêt des cycles ovarien et utérin

Hypothèse : l’hypothalamus stimule l’hypophyse qui stimule les ovaires qui stimule l’utérus

En croissance

(2)

Après destruction des neurones hypothalamiques chez une guenon adulte, on lui injecte de la GnRH.

On dose les taux de FSH et LH : Document 1

Analyse : le document 1 représente les taux de FSH et de LH en fonction du temps après injection de GnRh chez une guenon dont on a détruit l’hypothalamus.

Je vois que sans GnRh, les taux de FSH et LH sont très bas. Après injection de GnRh, les taux des hormones hypophysaires augmentent, il y a des pics de LH qui correspondent à des ovulations.

On dose parallèlement les concentrations sanguines d’œstrogènes et de progestérone. Les résultats obtenus sont indiqués ci-dessous. Document 2

Parallèlement on observe une reprise du cycle utérin

Analyse : le document 2 représente les taux d’œstrogènes et de progestérone en fonction du temps après injection de GnRh chez une guenon dont on a détruit l’hypothalamus

Je vois que sans GnRh, les taux d’hormones ovariennes sont très faibles. Après injection de GnRh, les taux d’hormones redeviennent normaux et le cycle utérin se remet en place.

Déduction : l’hypothalamus stimule l’hypophyse qui stimule les ovaires, qui stimulent l’utérus.

C’est la GnRh qui stimule l’hypophyse

Temps Ovulation

(3)

Un rétrocontrôle ? : un cas pathologique

On mesure la concentration en LH chez une femme ayant subi l’ablation des 2 ovaires (courbe B) et chez une femme à cycle ovarien normal (courbe A).

Analyse : le document représente le taux de LH en fonction du temps chez une femme sans ovaires et une femme normale

Je vois que lorsque les ovaires sont absents, le taux de LH augmente de façon importante, il n’y a pas de pic de LH

Hypothèse : les ovaires inhibent globalement l’hypophyse

On injecte de l’œstradiol (œstrogènes) pendant 48 heures chez une patiente présentant une absence de fonctionnement des ovaires.

Les concentrations d’œstradiol injectées sont croissantes, jusqu’à atteindre les concentrations normalement observées de fin de phase

folliculaire, avant l’ovulation

On dose la FSH et la LHà Analyse : le document représente les taux de FSH et LH en fonction du temps avant et après injections de doses croissantes d’œstrogènes chez une patiente dont les ovaires ne fonctionnent pas Je vois qu’avant les injections les taux de FSH et LH sont très faibles, mais après injection, plus la dose d’œstrogènes augmente plus les taux de FSH et LH augmentent

Déduction : les œstrogènes stimulent l’hypophyse pendant la phase folliculaire, qui stimule l’ovulation. Ils exercent un rétrocontrôle positif sur l’axe hypothalamo-hypophysaire

Pendant la phase folliculaire, sous l’action de la FSH les follicules grossissent et produisent de plus en plus d’œstrogènes.

Les œstrogènes stimulent l’hypothalamus qui stimulent de plus en plus l’hypophyse.

Les doses de FSH et de LH augmentent, stimulant la croissance des follicules jusqu’à l’ovulation.

On injecte un mélange d’œstrogènes et de progestérone (OP), à la même patiente.

On dose la LHà Analyse : le document représente le taux de LH en fonction du temps après l’injection d’un mélange d’œstrogènes et de

progestérone chez une patiente dont les ovaires ne fonctionnent pas.

Je vois que lors de l’injection de ce mélange le taux de LH diminue de façon importante

(4)

Déduction : les œstrogènes et la progestérone inhibent l’hypophyse pendant la phase lutéale. Ils exercent un rétrocontrôle négatif sur l’axe hypothalamo-hypophysaire

Pendant la phase lutéale, sous l’action de la LH, le corps jaune se met en place et produit un mélange d’œstrogènes et de progestérone qui exerce un rétrocontrôle négatif sur

l’hypothalamus qui produit moins d’hormones hypophysaire ; le corps jaune est moins stimulé, il dégénère, les hormones ovariennes diminuent, les taux d’hormones reviennent au taux de début de cycle.

Bilan :

Les cycles sont synchronisés (« se déroulent en même temps ») grâce à des hormones

L’hypothalamus stimule le

fonctionnement de l’hypophyse par une hormone produite par des neurones (une neurohormone) : la GnRH

Sous l’action cette hormone, l’hypophyse sécrète la FSH et la LH qui stimulent le fonctionnement des ovaires

Sous l’action de ces hormones, au cours du cycle ovarien (28 jours) :

- Des follicules entrent en évolution au cours de la phase folliculaire et

produisent de plus en plus d’œstrogènes, dont le taux baisse après l’ovulation (14ième jour).

- Le corps jaune se met en place pendant la phase lutéale et produit un mélange d’œstrogènes et de progestérone qui diminuent quand le corps jaune disparaît le 28ième jour.

Les hormones ovariennes stimulent le cycle utérin : les œstrogènes stimulent l’épaississement de la muqueuse, le mélange œstrogènes + progestérone stimule sa maturation (à nidation)

A la fin du cycle la baisse des hormones déclenche les règles : élimination de la muqueuse

La libération de GnRH est contrôlée par les taux sanguins variables des œstrogènes et la

progestérone qui exercent un rétrocontrôle sur l’axe hypothalamo-hypophysaire et donc sur la sécrétion de FSH et LH.

(5)

En phase folliculaire : la FSH stimule le développement des follicules qui produisent des œstrogènes. Le taux croissant d’œstrogènes exerce un rétrocontrôle positif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire qui produit de plus en plus de FSH et de LH. Ces hormones atteignent un taux qui simule l’ovulation.

En phase lutéale : Les cellules du corps jaune sécrètent de la progestérone et des

œstrogènes. Le mélange de progestérone et d’œstrogènes exercent un rétrocontrôle négatif sur l’axe hypothalamo-hypophysaire et donc sur la sécrétion de FSH et LH qui diminue et revient progressivement aux taux de début de cycle.

Phase folliculaire

Rétrocontrôle Positif des œstrogènes, la boucle s’auto- active à ovulation

Phase lutéale

Rétrocontrôle négatif du mélange œstrogènes- progestérone, la boucle ramènent les taux

d’hormones aux taux de début de cycle

Chez la femelle, les rétrocontrôles sont plus complexes que chez le mâle, ce qui explique l’activité cyclique observée.

Comment utiliser ces connaissances pour maîtriser la procréation ?

Références

Documents relatifs

*La phase pré ovulatoire : la glaire rare en début du cycle devient plus abondante et filante sous l’influence des estrogènes jusqu'à l’ovulation. *Phase ovulatoire : la glaire

Le document 3 représente les relations entre injections de fortes doses de testostérone puis de FSH de synthèse (même rôle que la FSH naturelle) et production de spermatozoïdes

On observe qu’au cours du cycle « normal »après 4 jours de règles, la LH présente un pic au 14°jour. La LH est une hormone produite par l’hypophyse, son augmentation

Chez les souris hpg, dépourvues de gonadotropines, un traitement à moyen terme par la FSH in vivo, modifie l’expression d’un grand nombre de transcrits, non seulement dans

Comparison of in vitro follicle-stimulating hormone (FSH) activity of equine gonadotropins (luteinizing hormone, FSH, and chorionic gonadotropin) in male and female rats.

Après l'ablation de l'hypophyse l'injection d'extraits d'hypophyse (ou de LH et FSH) rétablit l'activité ovarienne, mais celle-ci n'est pas cyclique4. 10.Si on ajoute à la

L'ablation de l'hypophyse antérieure entraîne la disparition de cycle menstruel avec et l'arrêt de la production d'oestradiol et de progestérone.. Après l'ablation de

Pour doser cette glycoprotéine, composée de deux sous- unités, nous avons développé et validé un dosage enzymo- immunologique de la FSH bovine plasmatique.. Ce travail a permis