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Approches numérique et théorique du microscope à force atomique : interaction, dynamique et imagerie

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THÈSE

THÈSE

En vue de l'obtention du

DOCTORAT DE L’UNIVERSITÉ DE TOULOUSE

DOCTORAT DE L’UNIVERSITÉ DE TOULOUSE

Délivré par l'Université Toulouse III - Paul Sabatier

Discipline ou spécialité : Physique de la matière

JURY

Xavier Bouju

Sébastien Gauthier

Philippe Leclère

Andrew Mayne

Thierry Mélin, rapporteur

Laurent Nony

Romuald Poteau, président

Philippe Sonnet, rapporteur

Ecole doctorale : Sciences de la matière

Unité de recherche : CEMES-CNRS

Directeur(s) de Thèse : Xavier Bouju

Rapporteurs : Thierry Mélin, Philippe Sonnet

Présentée et soutenue par Fabien Castanié

Le jeudi 15 novembre 2012

Titre : Approches numérique et théorique du microscope à force atomique :

(2)

Remer iements

Je souhaiterais tout d'abord remer ier Jean Pierre Launay puis Alain Claverie de m'avoira ueilli dans leur laboratoireet de m'avoirpermis d'y réaliserma thèse.

Je remer ie les deux rapporteurs de e travail, Thierry Mélin et Philippe Sonnet, le président du jury Romuald Poteau ainsi que Philippe Le lère et Andrew Mayne pour leur le ture détaillée du manus rit et l'intérêt qu'ils ont porté à e travail. Un mer i toutparti ulierà LaurentNony etSébastien Gauthierqui m'ontvéritablementinitiéàla mi ros opieà for eatomique ave toujours beau oup de gentillesse.

J'exprime toute ma re onnaissan e envers Xavier Bouju, mon dire teur de thèse, qui m'a donné une han e dès le stage de Master puis pour la thèse. Sa disponibilité, sa patien e et son regard ritique sur mon travail m'ont permis de réaliser ette thèse dans les meilleures onditions. Son enthousiasme ainsi que la liberté dont j'ai béné ié m'ont aidé àme trouver età me onstruire en tantque physi ien.

Je souhaiteexprimer magratitude àNi olas Renon, responsable du entre de al uls CALMIP à l'université Paul Sabatier, qui m'a initié au al ul intensif sur Hyperion et qui m'a guidé pour le ouplage numérique de diérents programmes. Un grand mer i à tous eux ave qui j'ai eu la han e de ollaborer. Je pense en parti ulier à Thierry Ondarçuhu et Julien Dupré de Baubigny pour l'immersion en milieu liquide, Faustine Spillebout pour ses al uls, Florian Chaumeton, Thomas Léoni et David Martrou pour touteslesdis ussions autour du SiC etautres... Enn,le groupe GNSdans son ensemble pour son a euil.

Millemer is à eux ave quij'ai partagémon quotidienet passé quatre annéesri hes etintenses. Je pense bien-sûrà Mathilde,Sandra, Wojtek, Serge ettous lesautres...

Jetienségalementàremer iermafamilleausenslarge.Mer ienparti ulieràAlainet Sylviane pour leur soutien et leur enthousiasme de tous les instants. Mer i àmes s÷urs, Laurent et Jalil pour leurs mots apaisants lorsque j'étais dans la ourse nale. Mer i à mesparentsquionttoujoursrespe témes hoix,quim'onttoujourssoutenueten ouragé et sans qui je n'en serais pas là aujourd'hui. Enn, mer i à Audrey qui m'a épaulé au quotidien, qui a ru en moi et qui m'a aidé à tenir pendant les heures les plus dures de

(3)
(4)
(5)
(6)

Introdu tion 1

1 Mi ros opie à for e atomique 5

1.1 Qu'est- e que l'AFM? . . . 6

1.1.1 La ma hine AFM . . . 6

1.1.2 Le mode onta t ou statique . . . 7

1.1.3 Le mode modulationd'amplitude (AM). . . 8

1.1.4 Le mode modulationde fréquen e (FM) . . . 10

1.1.5 Le diapason(tuning fork) . . . 14

1.2 L'intera tion pointe-é hantillon . . . 15

1.2.1 Les typesd'intera tions intermolé ulaires . . . 15

1.2.1.a Courte portée : régionI . . . 15

1.2.1.b Portée intermédiaire: région II . . . 16

1.2.1. Longue portée : région III . . . 17

1.2.2 Limite lassique etpotentiels empiriques . . . 20

1.2.2.a Limite lassique. . . 20

1.2.2.b Les potentielsempiriques . . . 20

1.2.2. Intera tion attra tive sphère-plan . . . 21

1.3 L'AFM numérique(n-AFM) . . . 22

1.3.1 Stru ture du ode . . . 22

1.3.2 Des ription numériquedu mouvement de la pointe . . . 23

1.3.3 Des ription du hamp de for es . . . 24

1.3.4 PLL : bou le àverrouillage de phase . . . 25

1.3.5 Déphaseur ouretardateur . . . 28

(7)

2 Évolutions et validité du ode - Cal uls d'images 31

2.1 Tests et nouvelles optionsdu n-AFM . . . 32

2.1.1 Tests primaires/élémentaires . . . 32

2.1.2 Cal ulsnumériquesvs al uls analytiques. . . 35

2.1.3 Nouvelles options . . . 36

2.2 Couplage du n-AFM ave un programme de dynamique molé ulaire (MD). 37 2.2.1 Ladynamique molé ulaire . . . 37

2.2.2 Le programmeDL-POLY . . . 39

2.2.3 Lepotentiel de Morse. . . 39

2.2.4 Lepotentiel à

N

- orps de Terso . . . 41

2.2.5 Le ouplage n-AFM /DL-POLY . . . 42

2.3 Graphite, graphène sur SiC, nanoruban de graphène sur SiC, etmolé ules arbonées sur graphiteouSiC . . . 43

2.3.1 Dénitionsdes régimesattra tif etrépulsif . . . 43

2.3.2 Contraste etinversion de ontraste . . . 44

2.3.3 Surfa e de graphite . . . 46

2.3.4 Surfa e de graphène sur SiC . . . 51

2.3.5 Nanoruban de graphène (GNR)sur SiC . . . 55

2.3.6 Coronène et hexabenzo oronène (HBC) adsorbées sur une surfa e de graphite . . . 57

2.3.7 Fullerène(C

60

) adsorbée sur SiC. . . 62

2.3.8 Miseen éviden e des eets de pointe . . . 63

3 Le projet MolSiC 67 3.1 Introdu tion . . . 68

3.2 Le arbure de sili ium (SiC) . . . 68

3.2.1 Historique . . . 68

3.2.2 Propriétés générales. . . 69

3.2.2.a Stabilitéthermique . . . 70

3.2.2.b Champde laquage. . . 70

3.2.2. Vitesse de dérive . . . 70

3.2.2.d Dureté etinertie himique . . . 71

3.2.3 Stru ture ristalline. . . 71

(8)

3.3.1 Problème de la des ription des liaisonspendantes . . . 74

3.3.2 Images al ulées de la re onstru tion (3

×

3) du SiC . . . 76

3.4 Étude stru turale de la re onstru tion 6

H

-SiC(0001) (3

×

3) . . . 78

3.4.1 Images STM expérimentales . . . 78

3.4.2 Hypothèses sur les diérents ontrastes . . . 80

3.5 Résultats en n -AFM et dis ussion . . . 86

3.5.1 Images topographiques expérimentales . . . 87

3.5.2 Courbesspe tros opiques expérimentales en

∆f

. . . 88

3.5.3 Première hypothèse : pointe terminée H . . . 89

3.5.3.a L'idée . . . 89

3.5.3.b Le modèle . . . 89

3.5.3. La théorie de Hü kelétendue . . . 90

3.5.3.d Le programme Ased+ . . . 91

3.5.3.e Les résultats . . . 91

3.5.3.f Con lusion . . . 91

3.5.4 Deuxième hypothèse : les y les d'hystérésis . . . 91

3.5.4.a L'idée . . . 91

3.5.4.b Existen e et originede y les d'hystérésis . . . 92

3.5.4. Inuen e d'un y le d'hystérésis sur la ourbe spe tros o-pique de

∆f

. . . 94

3.5.4.d Continuum de y les d'hystérésis . . . 95

3.5.4.e Problème:variationdel'amplituded'os illationdelapointe. 96 3.5.4.f Con lusion . . . 99

3.6 Résumé etouvertures . . . 99

4 Extensions du ode et de son utilisation 101 4.1 Étude analytique et numérique d'un défaut sur une pointe AFM os illant entre airetliquide . . . 102

4.1.1 Introdu tion . . . 102

4.1.2 Position du problème . . . 103

4.1.3 Modèle simple . . . 107

4.1.3.a Modélisation . . . 107

4.1.3.b Simulationset des ription des résultats . . . 108

(9)

4.1.5 Modèle plus réaliste. . . 116

4.1.5.a Modélisation . . . 118

4.1.5.b Simulationsde spe tros opiesen

∆f

. . . 118

4.1.5. Interprétations et omparaison ave les résultats expéri-mentaux . . . 120

4.1.5.d Simulations de spe tros opies en dissipation d'énergie et dis ussions . . . 121

4.1.5.e Comparaisonave les ourbesexpérimentales . . . 123

4.1.6 Con lusion. . . 124

4.2 Inuen e d'une nano ou he de liquide sur les variations d'amplitude en mode tapping . . . 124

4.2.1 Introdu tion . . . 124

4.2.2 Du FM-AFM vers leAM-AFM numérique . . . 125

4.2.2.a Lemode tappingou onta t intermittent . . . 125

4.2.2.b Modi ation du n-AFM . . . 125

4.2.3 Modèle étudié . . . 128

4.2.4 Inuen e de lavitesse d'appro he sur les ourbesAPD . . . 131

4.2.5 Inuen es d'un lmde liquide sur les ourbes APD . . . 133

4.2.6 Détermination de l'amplitude ritique

A

c

. . . 134

4.2.6.a Le prin ipede moindrea tion . . . 135

4.2.6.b Le prin ipevariationnel . . . 135

4.2.6. Bifur ation et y le d'hystérésis . . . 136

4.2.6.d Détermination numérique de

A

c

sans

F

cap

. . . 137

4.2.6.e Inuen e de

F

cap

sur lavaleurs de

A

c

. . . 139

4.2.7 Con lusion. . . 139

Con lusion et perspe tives 141 Bibliographie 147 Annexes 163 A Théorie de Hü kel étendue (EHT) 163 A.1 Historique . . . 164

(10)

A.4 Dénition des termes

S

,

H

aa

et

H

ab

. . . 169

A.5 Théorie de Hü kel simple . . . 170

A.6 Théorie de Hü kel étendue . . . 171

A.7 Appro he numérique . . . 173

B Organigramme du FM-AFM numérique 175

(11)
(12)
(13)

L'inventiondu mi ros opeàeettunnel(STM) en1982 et elle dumi ros opeàfor e atomique (AFM) en 1986 sont à l'origine de l'essor onsidérable dont ont béné ié les nanos ien es es dernières années. Dès lors, l'exploration de la matière à l'é helle na-nométrique n'a essé de livrerdes dé ouvertes fondamentales a ompagnées de prouesses te hnologiquesdontlesplus onnuesetlesplusspe ta ulairessontnotammentles manipu-lationsd'atomesindividuels.À etteé helle,lesfrontièresentrelaphysique,la himieetla biologies'estompent. L'unionde onnaissan es interdis iplinairesest, i iplus qu'ailleurs, né essaire pour queles progrèsdans le domainedes nanote hnologies soient possibles.

La mi ros opie à for e atomique a permis l'élargissement de l'étude des surfa es à tous les semi ondu teurs et aux isolants. Elle permet également l'étude et l'analyse de matériauxdéformables ommelesmatériauxbiologiques.Ellepeut de plusêtre pratiquée selon plusieurs modes de fon tionnement ayant ha un leurs avantages et in onvénients en fon tion de l'environnement dans lequel ils sont pratiqués. Depuis la réation de la ma hineAFM,son développementadon été onsidérableetluipro ureaujourd'huiune polyvalen einégalée parmiles autrestypes de mi ros opies à hamp pro he.

La mi ros opieàfor eatomiquepermetde mesurer lesfor es d'intera tion entre l'ex-trémité nanométrique d'une pointe (apex) et l'é hantillon à étudier. Ces for es ont une portée de quelques entaines à quelques dixièmes de nanomètre. Cela pro ure à l'AFM une pré ision etune sensibilitélui permettantd'atteindre larésolution atomique.

Àl'heuredunumérique,ilapparaîtdi iled'analyserunsystèmephysiquesanstenter de le modéliser et de simuler les phénomènes asso iés. C'est dans ette perspe tive que plusieurssimulateursd'AFM ontété développés es dernières années àtravers le monde. Ces programmes al ulentlesintera tionspointe-é hantillonetsimulentladynamiquede la pointe qui est, en première approximation, modélisée par un os illateur harmonique. En2006, L.Nony a réaliséledéveloppementd'un nouveau simulateurdé rivant de façon rigoureuse lesbou les de ontrle etd'asservissement propreà lama hineAFM.Dans e simulateur, les intera tions pointe-é hantillon sont dé rites par un hamp de for e pré- al uléviadesméthodesab-initio.Ce hampdefor eeststo késousformedetableaupuis utiliséparlesimulateurquivientypio herlavaleurdelafor ed'intera tion orrespondant à laposition dans l'espa e de lapointe.

(14)

e travail. Un des obje tifs a été de développer e simulateur en un AFM numérique polyvalentet adaptable àtoutes les onditions d'utilisation.

Organisation du do ument

Le premier hapitre est un des riptif du mi ros ope modélisé. Les modes de fon -tionnement, tels que lemode onta t, le mode modulationd'amplitude (AM)et lemode modulationde fréquen e(FM)serontdétaillésdansunepremièrepartie.Ensuite,l'origine etlanature des for es ressenties par la sondeAFM seront expli itéesdans une deuxième partie.Unedernièrepartie omplètera e hapitreen présentant le ÷urde l'AFM numé-rique(n-AFM). Lamodélisationde ladynamiquedu mi ros ope,des bou lesnumériques de ontrle ainsi quele al ul des intera tions y seront pré isés.

Le deuxième hapitre on erne, dans un premier temps, les développements numé-riques qui ont été apportés au n-AFM. Plusieurs options et diérents modes de travail ontétéimplémentésdans le ode. Ilsera ensuite oupléave un odede dynamique molé- ulaire(MD) permettantainsi de prendre en omptel'agitationthermique des atomeset des molé ules. Ce ouplage permet égalementd'in lure dans nos simulations la déforma-tion de lapointeet/oude l'é hantillonen fon tiondes for es d'intera tion agissantentre eux. Des tests et réglages des bou les de ontrle termineront ette première partie. La se ondepartiesera dédiéeàl'étudede systèmes arbonésdontla orrugationaugmentera progressivement. Cette étude sera réalisée en FM-AFM ave , quand ela est possible,un paramétrageimmitantl'utilisationd'un apteur type diapason.

Le hapitre 3apour obje tifl'étuded'une surfa ede arbure de sili ium(SiC).Cette étude est aliée au projet ANR (Agen e nationale de la re her he) MolSiC qui visait initialementàexplorerl'adsorptionetle omportementde molé ulessurlare onstru tion 6H-SiC(

3 × 3

). Cettere onstru tion est elle qui oreladensité laplus élevée de liaisons pendantes en surfa e. Celles- i sont situées au sommet de tétramères de sili ium. Cette parti ularité en fait un substrat de hoix pour xer des molé ules sur la surfa e sans trop altérer leurs propriétés intrinsèques. Les équipes d'expérimentateurs ont ren ontré des di ultés quant àla préparation de ette re onstru tion, e quia né essité de revoir leproto ole de préparation de ette surfa e avantd'entreprendre l'étudede ette surfa e en STM et en AFM. Des al uls de MD et des simulations ave le n-AFM tenteront

(15)

Le hapitre 4 est dédié à la polyvalen e du n-AFM. Dans une première partie, nous modéliserons la for e d'intera tion agissant sur la pointe lorsque elle- i, partiellement immergéedansun liquide, omporteun défautsur lequelvients'a ro her etsedé ro her leménisquedeliquide.L'a ro heduménisquesur ledéfautengendreunefor eattra tive supplémentairejusqu'à eque elui- isedé ro he. Lafor esupplémentairedisparaîtalors quasi-instantanément.Lespointsd'a ro hageetdedé ro hagedudéfautétantdiérents, lafor e d'intera tion revêtalors un ara tère hystérétique. L'inje tionde e modèle dans len-AFM permettra l'étudede l'évolutiondu dé alage de lafréquen ede résonan edans un tel système ainsi que la dissipation d'énergie engendrée par e dernier. La se onde partie de e hapitre est onsa rée à retrouverdes résultats onnusave l'AFMen mode tapping.UneoptionAM-AFMsera alorsimplémentée danslen-AFM. Lesystème étudié estunepointeetun substrat ouvertstous deuxd'unnanolmd'eau.Lorsquelapointeet la surfa e sont susamment pro hes, un ménisque d'eau seforme entre eux. À l'inverse, silapointeetlesubstrats'éloignentdefaçonsusante, leménisqueserompt.Cesystème seramodéliséentermedefor esd'intera tionpuisinje tédanslen-AFMenmodetapping an d'étudier l'inuen e de plusieursparamètres sur les résultatsobtenus.

Enn, une on lusion nous permettra de résumer l'ensemblede e travail de thèse et de dis uter des perspe tives pour la suite de es études.

(16)
(17)

1.1 Qu'est- e que l'AFM?

Le mi ros opeà for e atomiqueest un type de mi ros ope àsonde lo alepermettant de mesurerlesfor esàl'é hellenanométriqueande mesurerlatopographiede lasurfa e d'uné hantillon.Dansunpremiertemps,nous allonsdétaillerlesprin ipaux onstituants d'un tel mi ros ope. Dans un se ond temps, les prin ipauxmodes de fon tionnement de l'AFMseront présentés.

1.1.1 La ma hine AFM

Fig. 1.1 S hémad'un AFM

L'élément prin ipal qui ompose un mi ros ope à for e atomique est le antilever illustré gure 1.1. Il s'agit d'une poutre longue de quelques entaines de

µ

m, large de quelques dizainesde

µ

metépaissedequelques

µ

m.Ellepossédeune onstantede raideur

k

expriméeenN.m

−1

(18)

du antilevers'ileststatique,ouson omportementdynamiques'ilest en mouvement.La lumièred'un laser vient se réé hir sur le antileverpuis est aptée par une photodiode. Ainsi, ette dernière enregistre haque mouvement du antilever. Le signal à sa sortie traduitdon e mouvement. Enn, un positionneur(s anner) piezo-éle triquepermetde ontrler la distan e de l'é hantillonpar rapport à la pointe. Un AFM peut être utilisé selon plusieursmodes que nous allons détaillerdans ette partie.

1.1.2 Le mode onta t ou statique

Le mode statique est le premier mode à avoir été mis au point. Il a été inventé par Binnig,Quate et Gerber en 1986 [1℄ à l'université de Stanford en Californie. I i, le an-tilever est statique, 'est à dire qu'il n'os ille pas. Grâ e au s anner piezo-éle trique, il est appro hé de l'é hantillon susament près pour que l'intera tion entre la pointe et l'é hantillon rée une déexion du antilever. Cette déexion est ensuite mesurée via la photodiode quidélivre en sortie un signal proportionnelà ladéexion.Puis, le antilever vaêtre dépla é audessus de l'é hantillon. Au gré de latopographiede et é hantillon, la déexion du antilever varie. Un ontrleur de distan e agit alors sur le piezo pour éloi-gner ou appro her l'é hantillonde la pointe de façonà maintenir la déexion onstante. Latopographiede l'é hantillonest ainsi obtenue.

L'avantage du mode statique est qu'ilest plus fa ileàmettreen ÷uvre quelesmodes dits dynamiques ou non- onta ts que nous verrons plus tard. En eet, e mode ne né essite qu'une seule bou lede ontrle,appelée ontrleur de distan e, tout omme en mi ros opie à eet tunnel(STM). En revan he, l'in onvénient majeur de e mode est qu'ilpeutêtredestru teurpourl'é hantillonetpourlapointe.Pourobserverunedéexion du antilever, il faut une for e d'intera tion pointe-é hantillon

F

ts

minimale, 'est à dire susament importante pour engendrer ette déexion. Cette for e minimale peut être atteintelorsquelapointeestdans lapartieattra tivedela for ed'intera tion maisle as é héant, ilseproduit souvent un saut au onta t e quisignie quela pointes'é rase sur la surfa e. Ce i se produit lorsque la onstante de raideur du antilever

k

c

devient inférieureàlaraideurdelafor ed'intera tionpointe-é hantillon

k

ts

= −

∂F

ts

∂d

ts

, 'est-à-dire lorsque

k

c

< k

ts

ave

d

ts

la distan e pointe-é hantillon. Ce phénomène étant di ile à maîtriser,le mode statique ou onta t se pratique toujours lorsque la for eressentie par

(19)

extrêmement petite. À ette distan e, la pointe et l'é hantillonsont dits en onta t . Leproblème vientdufait quelafor ed'intera tionglobaleentre lapointeetl'é hantillon est attra tivemême silebout de lapointeressentune for erépulsive. Cettefor eglobale attra tive presse la pointe sur la surfa e e qui onduit dans la majorité des as à la destru tion irréversible de l'é hantillonpendant lebalayage de la pointe.

Pour parer à e problème, il fallait don trouver un moyen de réduire le onta t ou de travaillerdans le régime attra tif en évitant les sauts au onta t non maîtrisés de la pointe. C'estpour ette raison qu'aété proposé le mode modulationd'amplitude.

1.1.3 Le mode modulation d'amplitude (AM)

Ce mode fut utilisé pour lapremière fois en 1987 par Martin

et al.

[2℄, puis repris et développéen 1993parZhong

et al.

[3℄.I i,le antileverest dynamique.Ilestsupportépar un s anner piezo-éle triquequi estex ité par un signaléle triquesinusoïdalappelésignal ex itateur. Ce i va avoir pour onséquen e la mise en os illationdu antilever. Le mou-vement de e dernier peut alors être onsidéré omme des os illationsfor ées et amorties d'un os illateur harmonique (Figure1.2).

Fig. 1.2 a) Phase de l'os illateur enfon tion de la fréquen e du signal ex itateur. b) Amplitude del'os illateur enfon tion dela fréquen e du signalex itateur.

L'os illationdu antilever permet d'éviter le saut au onta t de la pointe ar lorsque elle- iest auplusprès de l'é hantillon, unefor ede rappelproportionnelleà l'amplitude d'os illation

A

c

et à la raideur

k

c

du antilever va ontrer les for es attra tives respon-sables du saut au onta t min

(F

ts

)

. La règle à respe ter pour éviter le saut au onta t

(20)

devient alors :

A

c

k

c

>

max

(−F

ts

)

. Dansle mode AM,la fréquen ed'os illation est main-tenue onstante et pro he, voire égale, à la fréquen e de résonan e initiale du antilever

f

0

, 'est à dire la fréquen e de résonan e du antilever lorsqu'il n'est soumis à au une for e d'intera tion. Les variations de la for e d'intera tion pointe-surfa e entraînent un dé alage de la fréquen e de résonan e du antilever (Figure 1.3), noté

∆f

, et don une variationde l'amplituded'os illation (Figure1.2b).

Fig. 1.3 Évolution de

∆f

en fon tionde la distan e pointe-é hantillon

Cettevariationestdéte tée parlaphotodiodequienregistrelemouvementdu antile-ver etproduit en sortie un signalsinusoïdal. L'amplitudede e signalest proportionnelle à l'amplitude d'os illation du antilever. Don , les variations de l'amplitude d'os illa-tion du antilever sont obtenues par démodulation de l'amplitude du signal de sortie de la photodiode. Ainsi, omme

∆f

est fon tion des intera tions pointe-é hantillon qui dépendentelles-mêmede ladistan e pointe-é hantillon,lesvariationsdel'amplitude d'os- illationdonnent a ès à latopographiede l'é hantillon. Le mode AM permet de limiter ladétérioration de l'é hantillonen travaillant soitave un onta t pointe-é hantillon in-termittent, appelé mode tapping, soit en mode non onta t. Le mode AM apporte don une solution e a e au problème ren ontré ave le mode onta t. Cependant, e mode est également limité. En eet, suite à une perturbation, l'amplitude d'os illation se stabilise après un temps

τ

c

=

Q

c

πf

0

,

Q

c

étant le fa teur de qualité du antilever et

f

0

safréquen e de résonan e. Or, dans le as d'os illationsfor ées et amorties,lefa teur de qualitépeuts'é rire:

Q

c

=

m2πf

0

(21)

de frottement.On voit bien que plus

α

est faible, plus lefa teur de qualité

Q

c

sera élevé (résonan e aiguë) et le temps de stabilisation

τ

c

sera élevé. C'est pourquoi le mode AM est très e a e dans l'airou dans des liquides où

Q

c

est très faible(de quelques unités à quelques entaines)donnantainsiuntempsde stabilisation

τ

c

ourt.Ce in'estplusle as dans l'ultra haut vide (UHV) ar i i,

Q

c

est de l'ordre 30000. Le temps de stabilisation de l'amplitude, après une perturbation, est multiplié par un fa teur pouvant aller de 100 à 10000 e qui rend le temps d'a quisition d'une image ex essivement long interdisant l'utilisationdu mode AM sous UHV.

1.1.4 Le mode modulation de fréquen e (FM)

Le mode FM-AFM a été développé par Albre ht

et al.

à partir de 1991 [4℄. Ce mode permetd'atteindreunerésolutionsub-atomiqueetsub-molé ulaire[58℄.Depuisletravail pionnierréaliséparF. Giessiblquiaobtenu larésolution atomiquesurlasurfa e Si(111)-(7

×

7) [9℄, une large variété de surfa es a été observée à l'é helle atomique.Par exemple, des détails atomiques ont été obtenus sur des surfa es ondu tri es et semi- ondu tri es tellesqueNiAl[10,11℄,CaCO

3

[12℄,TiO

2

[1315℄,NiO[16℄, legraphite[1724℄,Si[2531℄, Ge [32℄, GaAs [33℄ et InSb [34℄ pour n'en iter que quelques unes. Complémentairement auSTM,l'AFMpeutégalementêtreutilisésur dessurfa esisolantes.Ainsi,desimagesde hauterésolution ontété obtenues surMgO[3537℄,NaCl[3842℄, KBr [4347℄,CaF

2

[48℄ etsur lediamant[49℄,résolvantdesproblèmesré urrentsde ara térisationsstru turelles. À l'heure a tuelle, le FM-AFM est devenu un outil de ara térisation performant et de plus en plus de groupesà travers lemonde sont intéressés par ette te hnique.

Dans e mode, l'amplitude d'os illation du antilever est maintenue onstante via un ontrleurd'amplitude (AC). Lorsque lapointeest susament loinde l'é hantillonpour négligerles intera tionspointe-é hantillon,le antileverest ex ité à safréquen e de réso-nan e

f

0

.Après une phasede stabilisation,dontladuréepeutêtre estiméeà

t

steady

2Q

f

0

, le antileveros ille à la fréquen e

f

0

ave une amplitude

A

o

= A

set

ave

A

set

l'amplitude de onsigne imposée par l'AC. Il peut alors être assimilé à un os illateur harmonique dont les os illationssont for ées et amorties.À e moment-là,le antilever est appro hé de l'é hantillon. L'intera tion pointe-é hantillon n'est alors plus négligeable et perturbe l'os illation e qui entraîne un dé alage de la fréquen e de résonan e du antilever

∆f

(22)

de

1

f

0

≈ 10

−6

s. Une bou le à verrouillage de phase (PLL) déte te les variations de

∆f

et génère un signal d'ex itation dont la fréquen e est égale à la fréquen e de résonan e modiée du antilever (

f

0

+ ∆f

). Le antilever est don toujours ex ité à sa fréquen e de résonan e. Ainsi,la réponse en amplitude du antilever par rapport à l'ex itationest toujoursmaximale. Enn, lorsdu dépla ementdu antileverau dessus de la surfa e,

∆f

varieaugrédes intera tions(Figure1.3).Enimposantà

∆f

de resterégalàune onsigne viaun ontrleur de distan e (DC), la topographiede l'é hantillondevienta essible. Le fon tionnement des bou les AC et DC ainsi que elui de la PLL seront détaillés un peu plus tard.

Lorsquelesos illationsdu antileversontstables,l'énergiedu antileverreste onstante. Eneet, ommedans le as d'unos illateur harmonique,l'énergieperdue par dissipation est ompensée par l'énergie apportée via l'ex itation. Le signal d'ex itation donne don dire tementa èsàl'énergiedissipée.Cetteénergiesediviseentrois atégories. Première-ment,unepartiede etteénergieestdueàl'amortissementdu antileverindépendamment de l'intera tion pointe-surfa e. Cet amortissement peut être dû aux frottements ave le milieu (bien qu'ils soient quasi-inexistants sous UHV) mais il a surtout une origine mé- anique liée aux propriétés du matériau. Cette énergie, moyennée sur plusieurs y les d'os illations et notée

E

d

0

, est onstante. Deuxièmement, il y a l'énergie de dissipation dite apparente due aux temps de réponse des diérents ontrleurs. Le fait d'ex iter le antileveràsa fréquen ede résonan e limiteletravaildu ontrleurd'amplitudeet don limite la dissipation apparente. Enn, il y a l'énergie de dissipation due à l'intera tion pointe-é hantillon. Prenons un exemple. Si, lors d'un y le d'os illation, la pointe modi-e la géométrie de l'é hantillon lorsqu'elle en est le plus pro he ( 'est-à-dire en position basse),etque ettemodi ationnedisparaissequelorsquelapointeestenpositionhaute, alors il y a dissipation d'énergie. En eet, dans e as, lafor e s'exerçant sur lapointeà l'allerseradiérenteauretour.Deplus e aslàestmesurableexpérimentalement arilse produitde façonstatistiquesurplusieurs y lesd'os illation.Or, ommel'énergiedissipée est moyennée sur plusieurs y les, un phénomène qui n'intervient qu'une seule fois (à la première os illation)sera quasi-invisible. Don , en diminuant ladissipation apparente et en onnaissant lavaleur onstantede

E

d

(23)

dissipation en FM-AFM plus loindans e manus rit.

Fig. 1.4 Dénitiondes distan es

d

,

z

et

z

c

Revenons maintenant sur les origines du dé alage de la fréquen e de résonan e du antilever

∆f

lorsque elui- iest soumis àune for ed'intera tion

F

ts

.Eneet, lesmodes dynamiques, FMet AM, ne pourraientexister sans e phénomène. Dans le as du mode FM eten se référant à la gure 1.4, l'équation du mouvement de lapointelimitée à une dimension est

z(t) + α ˙z(t) + k

c

z(t) = k

c

Ξ

exc

(t) + F

ts

[z

c

+ z(t)] ,

(1.1) ave

2πf

0

= ω

0

=

q

k

c

m

,

α

=

k

c

0

le ÷ ient d'amortissement,

Ξ

exc

(t)

la for e ex i-tatri e et

m

la masse ee tive de la pointe. Nous avons vu au paragraphe pré édent que l'énergie dissipée est exa tement ompensée par l'ex itation.Nous pouvons, en première approximation, onsidérer queles termesd'amortissement etd'ex itation s'annulent l'un l'autre.L'équation du mouvementdevient alors

z(t) + k

c

z(t) = F

ts

[z

c

+ z(t)] .

(1.2)

Simaintenantnousnous plaçonsdansle as de trèspetitesamplitudesd'os illation, 'est à dire

z

(t) ≪ z

c

, nous pouvons réé rire

F

ts

[z

c

+ z(t)]

à l'aide d'un développement limité autour de la positionmoyenne

z

c

e quinous donne

F

ts

[z

c

+ z(t)] =

∂F

ts

(z

c

)

∂z

c

(24)

Enremplaçant

F

ts

[z

c

+ z(t)]

par son expression dans (1.2),il vient

m

z(t) + [k

¨

c

+ k

ts

(z

c

)] z(t) = 0.

(1.4)

On sait que la solution de e type d'équation est de la forme

e

j ˜

ωt

ω

˜

représente la fréquen eangulairede résonan e dé alée soit

ω

˜

= ω

0

+ ∆ω

.Dans notre as, nous avons

˜

ω

=

r

k

c

+ k

ts

(z

c

)

m

= ω

0

s

1 +

k

ts

(z

c

)

k

c

.

(1.5)

Or, en onsidérantle as où

k

ts

≪ k

c

, (1.5) devient

˜

ω

= ω

0

+ ω

0

k

ts

(z

c

)

2k

c

,

(1.6) soit

ω

0

+ ∆ω = ω

0

+ ω

0

k

ts

(z

c

)

2k

c

,

(1.7) d'où

∆ω = ω

0

k

ts

(z

c

)

2k

c

,

(1.8)

∆f = f

0

k

ts

(z

c

)

2k

c

.

(1.9)

Nousobtenons don , dans lalimite des petitesamplitudes d'os illation etpour

k

ts

≪ k

c

, uneexpression simpledu dé alage de lafréquen e de résonan e. Cetteexpression montre que dans e as limite,

∆f

dépend de la fréquen e de résonan e et de la onstante de raideur du antilever ainsi que de la raideur, ou gradient, de la for e d'intera tion à la positionmoyenne

z

c

.

Dans le as des grandes amplitudes, l'approximation linéaire de

F

ts

que nous avons faite n'est plus valide. I i, la for e de rappel

k

c

A

o

, de l'ordre de quelques entaines de nN,est très grande devantla for ed'intera tion

F

ts

, de l'ordre de quelques nN. Dans es onditions,le antilever peut être onsidéré ommeun os illateur harmonique faiblement perturbé.Ilestdon possiblededétermineruneexpressionde

∆f

enutilisantlathéoriedes

(25)

est la relationsuivante entre

∆f

et lamoyenne de

F

ts

sur un y le d'os illation:

∆f = −

k

f

0

c

A

2

o

hF

ts

z

i = −

f

0

k

c

A

2

o

1

T

0

Z

T

0

0

F

ts

[d + A

o

+ A

o

cos(2πf

0

t)]A

o

cos(2πf

0

t) dt.

(1.10)

d'où

∆f = ∆f (d, A

o

, k

c

, f

0

)

.Nousvoyons que, dans e as,

∆f

dépend de lamoyenne de la for e ressentie par la pointe sur un y le omplet d'os illation. Par omparaison ave le as des petitesamplitudes,onretrouve ladépendan e de

∆f

en

f

0

et

k

c

.Celleen

z

c

,la distan e moyenne pointe-é hantillon, est rempla ée par une dépendan e en

d

,la distan e minimalepointe-é hantillon,et en

A

o

, l'amplitude d'os illation.

Les expressions (1.9) et (1.10) nous permettentde omprendre quelssont lesparamètres qui inuent sur lavaleur de

∆f

. Ce ivanous permettre de jouerave es paramètres en remplaçant,par exemple,le antileverpar un autre typede apteur, de façonàamplier les variationsdu

∆f

en fon tion des intera tion et don d'augmenter larésolution.

1.1.5 Le diapason (tuning fork)

Fig. 1.5 S héma et photographie d'un apteur qPlus(http ://www.omi ron.de)

Dans la ma hine AFM, le antilever peut parfois être rempla é par un diapason [50℄ illustré gure 1.5. Ce dispositif est omposé d'un diapason ave une pointe ollée à une extrémité et ette forme parti ulière lui onfère une onstante de raideur

k

q

bien plus grande que elle d'un antilever lassique ave typiquement:

k

q

= 1800

N.m

−1

≫ k

c

= 40

N.m

−1

(26)

plusgrandequ'un antileverluipermetd'os illerave uneamplituded'os illation

A

o

très petite,de l'ordre du dixièmed'angström sans transgresserla onsigne

A

o

k

q

>

max

(−F

ts

)

[51℄. Ces très petites amplitudes permettent ensuite d'aller sonder les for es à ourte portée, elles qui donnent la meilleure résolution, en limitant l'eet de for es à longue portée. De plus, une onstante de raideur aussi forte permet d'aller sonder l'é hantillon dans le régime répulsif pro he tout en gardant le ontrle du mouvement de la sonde. Avant d'allerplus loin, il nousfaut dénirles for es àl'÷uvre à etteé helle, 'est à dire elles quisont responsablesde e que l'on appellelesrégimes répulsif etattra tif.

1.2 L'intera tion pointe-é hantillon

Dans ette se tion, nous allons introduire les énergies orrespondant à l'intera tion pointe-é hantillon, 'est à dire à l'intera tion pointe-molé ule-surfa e. Nous ommen e-rons par dé rire lesdiérents types d'intera tion intermolé ulaires[52,53℄puis nous pré-senterons les modèles lassiqueset empiriquesque nous avons implémentés dans le ode.

1.2.1 Les types d'intera tions intermolé ulaires

L'énergie d'intera tion entre

n

systèmes,

E

int

, s'obtient en soustrayant l'énergie des diérents sous-systèmes isolés,

E

a

, de l'énergie totaledu système global,

E

tot

, tel que:

E

int

= E

tot

n

X

a=1

E

a

.

(1.11)

Ilest d'usagede lasserlesdiérentes intera tionsenfon tionde ladistan eàlaquelle ellesagissentetde larégionoùellessont dominantes.Lagure 1.6illustre e lassement.

1.2.1.a Courte portée : région I

Cette région regroupe les intera tions à ourte portée. Le potentiel est majoritaire-ment de nature répulsive. Ces intera tions répulsives sont l'énergie de Coulomb,

E

Coul

, et l'énergie d'é hange,

E

ch

. I i,

E

Coul

provient prin ipalement de la répulsion entre les harges négatives des nuages éle troniques s'interpénétrant et de la répulsion entre les

(27)

Fig. 1.6 Classi ation en3 régionsdes intera tions enprésen e.

L'énergied'é hangeéle troniquetrouvesonoriginedansleprin ipedePauliquistipule que deux fermions ne peuvent avoir le même état quantique dans une même région de l'espa e. Ainsi, lorsque deux nuages éle troniques sont appro hés l'un de l'autre, non seulement il y a des intera tions éle trostatiques qui donnent

E

Coul

, mais également une intera tion répulsive d'é hange qui rend ompte de l'impossibilité de re ouvrement des fon tionsd'ondeéle troniques.

E

ch

estpurementquantiqueetn'apasd'analogue lassique.

1.2.1.b Portée intermédiaire : région II

Lesintera tionsattra tivesetrépulsivesontdesamplitudespro hes dans etterégion. Cela rée un minimum d'énergie potentielle quifournit au système son point d'équilibre. L'énergie d'intera tion s'é rit :

(28)

I i l'énergieéle trostatique n'est plus purement répulsive. Des termes attra tifs entre les harges positivesdu noyaux d'un atome et la distribution de harges négatives des éle -trons d'un autre atome ne sont plus négligeables. Dans ette région, l'énergie éle trosta-tiquesera notée

E

el

et orrespond à l'intera tion éle trostatique lassique entre plusieurs systèmes hargés.

L'énergie d'é hange

E

ch

est toujours présente dans ette région ar il y a en ore re- ouvrement des orbitalesatomiques.

L'énergie de polarisation, qui sera détaillée dans la région 3, apparaît i i ouplée à l'énergie d'é hange. Elle est notée

E

ch−pol

. Cela traduit le fait que la redistribution des densitéséle troniquesdueà

E

ch

estinuen éeparlapolarisationdesnuageséle troniques. Un transfert de harge [54℄, ou d'éle trons, peut également apparaître dans ette ré-gion.Le transfert peut avoir lieuentre deux molé ules neutres. L'énergie né essaire pour etransfertprovientnonseulementdel'énergie inétiquedessous-systèmesinteragissants, maiségalementde l'énergiedu pro essusde disso iationionisant.Letransfertd'éle trons peut mener à une stabilisation du système. Par exemple, si une molé ule ave un bas niveau d'ionisationinteragitave une molé uleayant unegrande anitééle tronique,un transfertde harge peut abaisser onsidérablement l'énergietotale du système.

1.2.1. Longue portée : région III

Dans ette région, les eets d'é hange peuvent être négligés. L'énergie de polarisa-tion est dominantei i.Elle sedivise en deux, l'intera tion d'indu tion etl'intera tion de dispersion.

L'intera tion d'indu tion(

E

ind

), égalementappelée intera tion de Debye[55℄, est une intera tiondutypediplepermanent-dipleinduit.Ellemeten jeuune parti ulepolaire etuneparti ulepolarisablequia quiertunmomentdipolaireinduitsousl'eetdu hamp éle trique

E

réé par la parti ulepolaire ommeillustré dans la gure1.7.

Soient

α

la polarisabilitéde la parti ule(2),

d

ladistan e entre les deux parti ules et

ε

0

lapermittivitédiéle trique du vide. On peut alors é rire l'expression de

E

ind

selon :

E

ind

(d) = −

p

2

α

(4πε

0

)

2

d

6

= −

C

ind

d

6

.

(1.13) L'intera tion de dispersion (

E

disp

) ou intera tion de London [56℄ est une intera tion

(29)

Fig. 1.7 (1) : Parti ule polaire ave un diple permanent

p

réant un hamp éle -trique

E

. (2)Parti ule polarisable

diple intantané - diple induit.

E

disp

est la onséquen e du fait que deux parti ules apolaires peuvent également interagir entre elles. Par suite du mouvement des éle trons par rapport au noyau dans haque atome ainsi que de la proximité de deux parti ules (atomes ou molé ules), les entres de masse des harges positives et négatives peuvent ne plus oïn ider dans une des parti ules.Ce i vaformer, dans ette parti ule, un diple instantanéoutemporaire,dontlemomentdipolaireinduitundipledansl'autreparti ule omme illustrésur lagure 1.8.

Fig.1.8 Àgau he,deuxparti ulesnepossédantpasdemomentdipolairepermanent; à droite, intera tion diple instantané-dipleinduit

L'expression de l'énergiede dispersionest de la forme[57℄ :

E

disp

(d) ≃ −

3

2

α

1

α

2

(4πε

0

)

2

d

6

i

= −

C

disp

d

6

,

(1.14) ave

α

1

et

α

2

la polarisabilitédes parti ules (1) et (2) respe tivement.

ε

0

est la permitti-vitééle triqueduvide,

d

ladistan e entrelesdeux parti uleset

i

l'énergied'ionisation. Notons que

E

disp

intervient dans tous les matériauxpuisqu'elle dé rit l'intera tion entre atomes oumolé ules ne possédant pas de momentsdipolaires permanents.

(30)

lement appelée intera tion d'orientation et notée

E

ori

. Reinganum [58℄ fut le premier à onsidérer les intera tions entre deux diples éle triques permanents. Dans un sys-tème hargé et suite à l'agitationthermique, le moment dipolaire et le hamp éle trique peuvent prendre n'importe quelle orientation. Cependant, l'eet global n'est pas nul, ar les orientations de plus faibles énergies sont privilégiées. Par la suite, Keesom [59℄ om-pléta ette énergie en onsidérant l'intera tion éle trostatique dire tediple- quadriple etquadriple-quadriple. C'estpourquoi lesintera tionsd'orientationssontsouvent ap-peléesintera tionsde Keesommêmesi ilseraitplus orre tde lesappeler intera tionsde

Reinganum

− Keesom

.

Fig. 1.9 Deux parti ules polaires (1)et (2)de moment dipolaire

p

1

et

p

2

Le as de deux parti ules polaires est illustré gure 1.9, la parti ule (1) est dans le hampéle trique

E

2

réeparlaparti ule(2)etré iproquement/inversement.L'expression de

E

ori

est de laforme :

E

ori

(d) = −

p

2

1

p

2

2

3(4πε

0

)

2

k

B

T d

6

= −

C

ori

d

6

.

(1.15) La somme des deux intera tions de polarisation et de l'intera tion d'orientation est appelée intera tion de van der Waalsets'é rit :

E

vdW

(d) = E

ind

(d) + E

disp

(d) + E

ori

(d) = −

C

vdW

d

6

.

(1.16) Toutes lesintera tions présentées pré édemment ont été onsidérées omme instanta-nées. Le retard dû à la vitesse nie de la lumière n'a pas été pris en ompte. Pourtant, quand les parti ules (atomes ou molé ules) interagissent à longue distan e, les eets du retard peuvent être d'une grande importan e. En parti ulier dans le as des intera tions de dispersion, les eets de retard hangent leur dépendan e en distan e. Ces eets de retarddeviennent signi atifs lorsque ladistan e entre les parti ules devient omparable à la longueur d'onde (

λ

) de la transition de la parti ule de l'état fondamental à l'état

(31)

ex ité. Casimiret Polder [60℄ ont réalisé la première étude théorique de es eets et ont observéunedépendan ede l'énergiede dispersionen

1

d

7

ontrairementau as non-retardé en

1

d

6

exprimé par la relation 1.15. À grande distan e, les as non-retardé devient alors un as limite quand onfait tendrela vitesse de lalumièrevers l'inni.

Enn, s'il existe une diéren e de potentiel de onta t,

U

, entre lapointeet l'é han-tillon, il apparaît une for e apa itive qui dérive de l'énergie éle rostatique du système

E

= −

1

2

CU

2

C

est la apa ité pointe-é hantillon[61,62℄.

1.2.2 Limite lassique et potentiels empiriques

1.2.2.a Limite lassique

Désireux de al ulerl'intera tionpointe-é hantillonà lavolée ( e qui signiependant le temps d'exé ution du programme), tout en gardant un temps de al ul raisonnable, nous avons fait le hoix de dé rire toutes les intera tions dans lalimite lassique, 'est à direàl'aidede hampsdefor esemi-empiriqueseten négligeantlesintera tionsd'origine éle troniques. Les systèmes que nous avons étudiés sont, pour la plupart, himiquement inertes.Celasigniequelesintera tionsdevanderWaalssontlimitéesauxintera tionsde dispersionetquel'énergiede transfert de hargeest négligée.Enn,un rayonde oupure pour les intera tions,

R

ut

= 20 nm environ, entré sur haque atome a été implémenté pour diminuer en ore le temps de al ul numérique.

R

cut

nous a permis de limiter notre étudeaurégimenon-retardé.Enrevan he, ertainesde esapproximationsnenousontpas permis de omprendre ertains phénomènes et nous avons dû les re onsidérer en faisant appelà des al uls DFT. Ce i est détailléau hapitre3.

1.2.2.b Les potentiels empiriques

Des modèles de potentielsd'intera tion atome-atomeave des paramètresdéterminés expérimentalement sont ommunément utilisés dans diérents problèmes physiques et himiques. Le plus ourant est le potentiel de Lennard-Jones [63℄. Il a été initialement proposé pour l'étude des propriétés thermodynamiques des gaz rares et s'é rit sous la forme:

E

LJ

(d) = 4ǫ





σ

d



12



σ

d



6



,

(1.17)

(32)

ave

ǫ

laprofondeur du puits depotentielet

σ

ladistan e oùl'énergies'annule. L'énergie minimalese situe à

d

min

=

2

1/6

σ

. Le terme attra tif (négatif) orrespond à l'intera tion de dispersion diple-diple. Le terme répulsif (positif) est empirique. Il rend ompte de l'ensembledesintera tionsà ourteportée.Celajustiel'emploidutermesemi-empirique.

En1938,Bu kingham[64℄propose unautremodèledepotentiel[℄quiseprésentesous laforme:

E

Buck

(d) =

ǫ

1 −

α

6

(

6

α

exp



α



1 −

d

d

m



 d

d

m



6

)

,

(1.18)

ǫ

estlaprofondeurdupuitsdepotentiel,

d

m

ladistan eàlaquellesetrouveleminimum d'énergie et

α

ara térise la pentede l'exponentielle et don de la répulsion.

Cespotentielssemi-empiriques,destinésà al ulerdesintera tionsatome-atome,peuvent être utilisés pour al uler l'intera tion entre molé ules en sommant l'intera tion entre haque atome d'unemolé uleave lesatomesdes molé ules voisines. Cependant, les sur-fa es et les pointes AFM sont onstituées dans nos modèles de milliers d'atomes et le al uld'intera tion atome par atome serait beau oup trop long.

1.2.2. Intera tion attra tive sphère-plan

Pourpallier eproblème,lesintera tionsdedispersionontétéintégrépourdesvolumes auxgéométries simples.

En1937, H.C. Hamaker[65℄a réalisél'intégration de l'énergiede dispersionpour al- uler l'intera tion totale entre deux orps ma ros opiques. Pour ela, il a supposé que l'intera tiontotale peut être obtenue par lasommation parpaire de ontributions indivi-duelles.Deplus,ilasupposéque ettesommationpeutêtrerempla éeparuneintégration surlevolumedesdeux orps onsidérésdivisés envolumesélémentaires

dV

ave une den-sitéd'atomes

ρ

.Enn, ilaégalementsupposé que

ρ

et

C

disp

sont uniformesdanslesdeux orps.En onsidérantunesphèrederayon

R

interagissantave unsurfa einnieéloignées l'une de l'autre d'une distan e

d

, l'énergie d'intera tion entre es deux orps est donnée par :

E

Sphere−P lan

= −

HR

(33)

ave

H

la onstante de Hamaker:

H

= π

2

C

disp

ρ

1

ρ

2

.

(1.20)

Nous avons utilisé e potentielrégulièrementdans e travailpour dé rirel'intera tion du bout de la pointeave l'é hantillonétudié.

1.3 L'AFM numérique (n-AFM)

Diérentes appro hes ont été proposées pour dé rire le FM-AFM de façon théo-rique[6669℄.Dansnotre as,len-AFMestunprogrammenumérique odéenFORTRAN 90.Il est la ontinuité du simulateurAFM, odé en languageC, de L. Nony

et al.

[70℄. Il permetdesimulerle omportementd'unFM-AFMtravaillantsousUHV.Nousallonsvoir que lesos illationsdu antilever ainsi queles trois bou lesde rétroa tion y sont dé rites de façon très réaliste.

1.3.1 Stru ture du ode

Le ode du n-AFM est omposé de trois bou les imbriquées[68,70,71℄ omme illustré surlagure1.10.Labou leos illateur,laplusàl'intérieurdestrois,est ellequis'exé ute leplussouvent.À ha unede sesexé utions,letempsestin rémentéde

δt

= 2, 5

ns equi signie que la fréquen e d'é hantillonnage du n-AFM est de 400 MHz. Cela orrespond à un dépla ement moyen de la pointe de 7.5 pm. Ainsi, le nombre de points enregistrés par y le d'os illation est susant pour le fon tionnement des bou les de rétroa tion. Dans ette bou le,lanouvellepositionde lapointeestdon déterminéeainsi quelafor e d'intera tion pointe-é hantillonà ette nouvelleposition .

Ensuite,lorsque ettebou leest exé utée 20fois,labou le PLLest exé utée une fois. Ce i signieque lafréquen e d'exé ution de laPLL est de 20 MHz.Cela orrespond à la fréquen e d'é hantillonage typique des PLL ommer iales.

Enn, lorsquelabou le d'os illateurestexé utée 40000fois,i.elorsquelabou le PLL est exé utée2000 fois,labou le ontrleurestexé utée une fois.Safréquen ed'exé ution

(34)

Fig. 1.10 Représentation des troisbou les prin ipales de odedu n-AFM

bou le, en plus de l'exé ution des ontrleursAC etDC.

1.3.2 Des ription numérique du mouvement de la pointe

Lemouvementdelapointeàl'extrémitédu antileverest régipar l'équationsuivante:

¨

z(t) + Γ

0

˙z(t) + ω

0

2

z(t) = ω

0

2

Ξ

exc

(t) +

ω

2

0

F

int

(t)

k

c

,

(1.21) où

Γ

0

=

ω

0

Q

est le terme d'amortissement pour le antilever libre, 'est à dire sans

in-tera tion ave l'é hantillon.

Ξ

exc

(t)

est la valeur instantanée de l'amplitude du signal d'ex itation et

F

int

(t)

est la for e d'intera tion pointe-é hantilon. À haque exé ution de la bou le os illateur, ette équation doit être résolue pour déterminer la position de la pointe à l'instant

t

+ δt

. Pour résoudre numériquement ette équation, nous utilisons l'algorithmede Verlet

leap

− frog

i-dessous :

r(t + δt) = r(t) + δt v(t +

1

(35)

Fig. 1.11 Représentation s hématique del'algorithme deVerlet

leap

− frog

.

v(t +

1

2

δt

) = v(t −

1

2

δt) + δt a(t)

(1.23)

Commenous pouvons le voirgure 1.11, lesvariablesenregistrées, dontil faudra fournir une valeur initiale (pour

t

= 0

),sont laposition de lapointe àl'instant

t

, notée

r(t)

, son a élération au temps pré édent, notée

a

(t − δt)

et sa vitesse à mi-pas notée

v(t +

1

2

δt)

. Pourrésoudrel'équationdumouvement(1.29),ilfautdon à haquepasdetemps:les trois paramètres né essaires pour utiliser l'algorithme

leap

− frog

, lavaleur instantanée de l'amplitudedu signal d'ex itation

Ξ

exc

(t)

et la valeur de la for e d'intera tion pointe-é hantillon

F

int

(t)

dont nous allons parlerdans le paragraphe suivant.

1.3.3 Des ription du hamp de for es

Initialement, dans le simulateur AFM de L. Nony

et al.

[70℄, la for e d'intera tion pointe-é hantillonétait pré- al uléeen utilisantlathéoriedelafon tionnelledeladensité (DFT) [7275℄, puisinterpolées (and'augmenter larésolution)pourun nombre de posi-tions de la pointe quadrillant l'espa e dans lequel elleévolue durant une a quisitions de données. Toutes es valeurs étaient ensuite sto kées dans un tableau à quatre olonnes : la position (

x

,

y

,

z

) et la valeur de la for e orrespondant. Ainsi, lors de la simulation, le n-AFM allait, à haque pas de temps, pio her dans le tableau la valeur de la for e orrespondant ous'appro hant aumaximum de laposition spatialea tuellede la pointe. L'avantage de ette méthode est la pré ision et la pertinen e des al uls DFT. En

(36)

re-de al ul de la for e d'intera tion en plusieurs milliers de points est extrèmement long. Deuxièmement,les al ulsDFT donnent,pour haquepositiondelapointe,l'énergie d'in-tera tion minimale, 'est à dire après optimisation ou relaxation maximale du système pointe-é hantillon.Ce iinterditdon de onsidérerl'agitationthermiquedesatomesainsi que les eets dynamiques qui sont pourtant né essaires lorsque l'on veut, par exemple, étudier les phénomènes de dissipation en FM-AFM. L'utilisationde la DFT dynamique pourraitêtre utile dans e as mais ave un oût omputationnel prohibitif.

Suiteà es onsidérations,nosregardssesonttournésversladynamiquemolé ulaireet don ,enpremierlieu,verslespotentielsempiriques.Étantdonnéquenousnousdestinions, pendant e travail de thèse, à étudier des systèmes arbonés, omme le graphite ou le graphène, et d'autres systèmes type arbure de sili ium (SiC), le potentiel empirique MM4[7679℄de type Bu kingham nous a paru bien adapté.L'expression de e potentiel est lasuivante :

E

i−j

= ε

α

(1, 84.10

5

e

12,0

P

− 2, 25P

6

) SiP ≤ 3, 02

= ε

α

192, 27 P

2

SiP >

3, 02

(1.24) ave

ε

α

= √ε

i

ε

j

la profondeur du puits de potentiel,

ε

i

,

ε

j

la dureté des atomes

i

et

j

(k al/mol),

P

=

R

vdw

R

R

vdw

= r

i

+ r

j

est ladistan e de vander Waalsà l'équilibre(Å) et

R

la distan e interatomique ee tive (Å) entre les atomes

i

et

j

.

La des ription de la pointe utilisée dans le n-AFM est la suivante. Elleest omposée d'unnano- lusterd'atomes représentantson apex supporté par une sphèred'unrayonde 40Å[80℄.L'intera tionentrel'apexetl'é hantillonsera al uléevialepotentielempirique de pairesMM4.L'intera tion entre lasphère etl'é hantillonsera dé ritepar l'intera tion sphère-plan de van der Waals omme nous l'avons annon é au hapitre 1.2.1. Dans la suite, nous pré iserons, pour haque al ul, le type de luster et les paramètres utilisés pour dé rire l'intera tion.

1.3.4 PLL : bou le à verrouillage de phase

Nous allons maintenant dé rire le fon tionnement de la PLL telle qu'elle est implé-mentée dans le ode du n-AFM. La PLL a deux fon tions, que nous allons détailleri i :

(37)

pré édemment,lesignal, àla sortiede la photodiode, traduitlemouvementde la pointe. Ilestdelaforme

A

o

sin ˜

ω

0

t

A

o

estl'amplituded'os illationde lapointe,

ω

˜

0

lafréquen e

Fig. 1.12 S héma de la PLL.

angulaire de résonan e du antilever dé alée par rapport à la fréquen e angulaire de ré-sonan e du antilever libre

ω

0

. De e signal est extraite l'amplitude

A

o

qui est envoyée vers le ontrleurd'amplitude dont nous dé rirons lefon tionnement dans leparagraphe suivant.Le signalest normalisé, 'est-à-direqu'ilest divisépar

A

o

,puis envoyé en entrée de la PLL.Sur la gure 1.12, ette opération orrespond aupoint (1). Au mêmeinstant, au point (4) de ette même gure, un os illateur ontrlé en tension (VCO), délivre un signal sinusoïdal normalisé en amplitude dont la fréquen e angulaire a été initialisée à

ω

0

. Les deux signaux sont envoyés à l'entrée d'un omparateur de phase. Ce dernier va les multiplier. Il délivre en sortie un signal à deux omposantes, une omposante basse fréquen een

ω

˜

0

−ω

0

etune omposantehautefréquen een

ω

˜

0

0

.Surlagure1.12,nous sommesaupoint(2). Remarquons quela omposantebasse fréquen e ontient l'informa-tion quenous re her hons, àsavoirle dé alage de lafréquen e de résonan e

∆f =

˜

ω

0

−ω

0

.

Il faut don éliminerla omposantehaute fréquen e.Pour ela, le signalest ltré par un ltrepasse-bas puisamplié.Nousne onservons don quela omposantebassefréquen e au point (3). Le signal peut maintenant être onsidéré omme quasi- ontinu, ar sa

(38)

fré-lafréquen ede résonan e

2π∆f

.Enréalité,ilestproportionnelaudé alageinstantanéde lafréquen ede résonan e, 'est àdireledé alage qui s'estopéré entre deux interventions de la PLL. Nous avons vu, auparagraphe 1.3.1, que la fréquen e d'exé ution de la PLL est de 20 MHz, sa hant qu'elle moyenne le signal d'entrée 400 fois avant de délivrer un signalen sortie.Ce isigniequeledé alage delafréquen ede résonan eest al uléàune fréquen ede 50kHz.Entre deux mesures de

∆f

, ils'é ouledon

2 × 10

−5

se onde.Ainsi, le signal en sortie du ltre passe-bas est proportionnel au dé alage de la fréquen e de résonan equis'est opérépendant20

µ

s.Il seraensuiteajoutéaudé alage déjàenregistré pour obtenir le

∆f

total. Cette valeur sera enn envoyée vers le ontrleur de distan e. Nousvenons de voirla première fon tion de la PLL,la démodulationde lafréquen e.

Dans le même temps, le signal proportionnel au dé alage instantané de la fréquen e de résonan e est envoyé dans le VCO. Ce dernier va dé aler la fréquen e du signal qu'il génère en sortie proportionnellement ausignal qu'ilreçoît en entrée. Au point (4)sur la gure1.12, nous avons maintenantun signaltoujours normalisémais ave une fréquen e égaleà

ω

˜

0

.Ce signal est ensuiterenvoyé en entrée du omparateurde phase.Si,àla pro- haineintervention de laPLL,il n'ya pas eu de dé alage supplémentairede la fréquen e de résonan e, alors le signal basse fréquen e obtenue en sortie du omparateur sera nul (

ω

˜

0

− ˜ω

0

), ainsiqueledé alage de lafréquen e derésonan e instantanésur ettepériode. Revenonsaupoint(4) surlagure1.12,lesignalgénérépar leVCO est don syn hronisé ave le signal d'entrée de la PLL(même fréquen e et même phase)et est envoyé vers un déphaseur. Ce signal sera utilisé par la suite omme signal ex itateur pour le antilever. Ce i est ladeuxième fon tion de la PLL.

Notonsque,depuislan desannées90,unintérêtgrandissantest portéau développe-ment d'AFM en mode multifréquen e et quipart du prin ipe quetoutes lesinformations sur les propriétés de l'é hantillonsont en odées dans le mouvement de la pointe. Or, la dynamique du antilever est hautement non-linéaire. C'est pourquoi les harmoniques et les omposantsdes modes propresinférieurssontune partieintégrantedu mouvementde lapointe[81℄. Les méthodes AFMmultifréquen e impliquentl'ex itationet/ou la dete -tionde plusieurs fréquen esd'os illationde lapointe. Ces fréquen essonthabituellement asso iéesauxharmoniquessupérieuresdel'os illationouauxmodespropresdu antilever. Les systèmes d'ex itation/déte tion multifréquen es fournissent de meilleures sensibilité

(39)

linéairedel'intera tionpointe-surfa e.Nousneparlerons pasd'avantagede e modedans e travailde thèse bienque son étudethéorique soitpossible ave l'AFMnumérique.

1.3.5 Déphaseur ou retardateur

Au hapitre1.1.4,nousavonsvuque,danslemodeFM-AFM,etunefoislesos illations stabilisées, nous pouvons onsidérer la pointe omme un os illateur harmonique ex ité à safréquen ederésonan eetdontlesos illationssontfor éesetamorties.Dans e ontexte là, ommeonpeutle voirgure 1.2a),lesignal ex itateuretlesos illationsdu antilever sont en quadrature de phase, 'est-à-dire qu'ils sont déphasés de

π

2

. Le signal reçu en

entrée de la PLLest don en quadrature de phase ave le signal ex itateur. Or, lesignal généréparlaPLLestsyn hroniséave eluiqu'ellereçoiten entrée.Ilest don également en quadrature de phase ave le signal ex itateur. Il est don né essaire, avant d'utiliser le signal PLL omme nouveau signal d'ex itation, de le remettre en phase ave le signal ex itateur. C'est pourquoi il faut déphaser le signal généré par la PLL de

π

2

. On dit

aussi qu'il faut retarder le signal généré par la PLL. En général et par la suite, nous onsidèrerons quele déphaseur est in lu dans la PLL.

1.3.6 Les ontrleurs d'amplitude (AC) et de distan e (DC)

Fig. 1.13 S hémadu ontrleur d'amplitude

L'ACreçoit en entrée l'amplitude d'os illation

A

o

du antilever omme illustré gure 1.13.

A

o

va ensuiteêtre omparée àl'amplitude de onsigne

A

set

hoisie par l'expérimen-tateur. La valeur de la diéren e

A

o

− A

set

est alors traitée via des gains proportionnel etintégral,respe tivement

K

AC

P

et

K

AC

I

,an de déterminerl'amplituded'ex itation

A

ex

(40)

adaptée pour maintenir l'amplituded'os illation onstante etégale à

A

set .

A

ex

(t

i

) = K

AC

P

[A

set

− A

o

(t

i

)] +

i

X

k=0

K

I

AC

[A

set

− A

o

(t

k

)] ∆t

c

,

(1.25)

∆t

c

est le temps entre deux interventions de l'AC.

A

exc

sera ensuite multipliée par le signalnormaliségénéré par la PLL pour onstituer le signalex itateur omplet.

Lefon tionnementduDCesttrèssimilaire.Ilreçoitenentréelesignal

∆f

,le ompare àla onsigne

∆f

set

et al ule,viaun jeu de gains proportionneletintégral,

K

DC

P

et

K

DC

I

respe tivement, la distan e

D(t)

où doit se positionner le antilever pour maintenir

∆f

onstantet égal à

∆f

set .

D

t

(t

i

) = D(t

DC

) + K

P

DC

[∆f

set

− ∆f(t

i

)] +

i

X

k>t

DC

K

I

DC

[∆f

set

− ∆f(t

k

)] ∆t

c

,

(1.26)

D(t

DC

)

est la distan e pointe-é hantillon lorsque le DC est engagé.

D(t)

est ensuite inje tée dans l'équationdu mouvementde lapointe(1.29).

1.3.7 Petite synthèse

Nous avons vu que le signal traduisant le mouvement de la pointe est normalisé puis envoyé vers la PLL. Celle- i al ule alors le dé alage instantané de la fréquen e de réso-nan e. Enadditionnant e dé alage après haque exé ution de la PLL, on obtient le

∆f

qui est envoyé au ontrleur de distan e. Le DC ompare

∆f

ave la onsigne et inje te ladistan e pointe-é hantillon

D

dans l'équationdu mouvement.Parallèlement,laPLLva générer un signal syn hronisé ave son signal d'entrée, puis le déphaser. Le nouveau si-gnalnormaliséetpropreestainsiobtenu.Dansun mêmetemps,le ontrleurd'amplitude reçoit l'amplitude d'os illation

A

o

qu'il ompare ave la onsigne et al ule l'amplitude d'ex itation né essaire

A

ex .

A

ex

est alors multiplié par le signal normalisé généré par laPLL pour former le signal d'ex itation nal. Enn, e nouveau signal d'ex itation est inje tédansl'équationdu mouvementde lapointe.Cettesynthèseestillustréegure1.14.

(41)
(42)

Évolutions et validité du ode - Cal uls

(43)

Dans e hapitre, nous allons nousintéresser auxnouvelles fon tionnalitésdu ode et nous allons tester savalidité.

2.1 Tests et nouvelles options du n-AFM

2.1.1 Tests primaires/élémentaires

Avant d'aller plus loin et d'implémenter le ode ave de nouvelles options, il semble opportundevérierson omportement.Premièrement,nousavonsditàplusieursreprises que l'on pouvait assimiler le antilever os illant à un os illateur harmonique. Il semble don naturel de ontrler si le n-AFM en a les ara téristiques prin ipales. Les ourbes sur les gures 1.2.a) et 1.2.b) sont purement théoriques et déduites des équations du mouvement d'unos illateur harmonique dont lafréquen ede résonan e est

f

0

= 150

kHz etun fa teur de qualité

Q

= 30000

.

Fig. 2.1 (a)Phase en fon tion de la fréquen e du signal ex itateur. (b) Amplitude enfon tion dela fréquen e du signalex itateur.

Comparons lesave elles obenues via len-AFM pour lamêmefréquen e

f

0

,le même fa teur de qualité

Q

et sans intera tion pointe-é hantillon (gure 2.1). Ces ourbes sont relativement semblables à elles du as théorique. Toutefois nous observons que, dans le as du n-AFM, larésonan e ne orrespond pas tout àfait à

f

0

.

Ce i est dû au fait que, ontrairement au as théorique, le n-AFM répond de façon dynamique à un hangement de fréquen e d'ex itation. Cela signie que le temps de ré-ponse du système n'est pas intantané e qui implique que la vitesse à laquelle évolue la fréquen e d'ex itation inue sur la réponse du système en amplitude et en phase. Dans

(44)

0.005se onde.Orletempsderéponsedu systèmeest de

τ

c

= 0.064

se onde e quijustie quelesystèmeréponden retard, 'est-à-direquelepi de résonan eest légèrementdé alé et que le maximum atteint est inférieur au maximum théorique. Nous retrouvons don ave le n-AFM le omportement typique d'un os illateur harmonique en tenant ompte des temps de réponse d'un telsystème.

Deuxièmement, nous avons vu, gure 1.3, l'évolutionthéorique de

∆f

en fon tion de ladistan epointe-é hantillon.Vérionsmaintenantle omportementdu

∆f

al uléparle n-AFM.Pour ela,nousavonspla élen-AFMdansun hampde for es,detype Lennard-Jones, produit par une surfa e quel onque, puis nous avons appro hé le antilever de la surfa e en enregistrant les variationsde

∆f

.

Fig.2.2 Courbesréaliséesave detrèspetitesamplitudes.Envert,le

∆f

enfon tion de la distan e al ulé via le n-AFM, en bleu le

∆f

en fon tion de la distan e al ulé analytiquement d'après l'expression 1.9 et en rouge, la for e d'intera tion en fon tion dela distan e.

Sur la gure 2.2, le n-AFM est réglé pour os iller ave une très petite amplitude (

A

o

= 0, 2

Å). Le

∆f

al ulé numériquement, ourbe verte, se superpose ave la ourbe théorique(analytique) en bleu. De plus, ommenous sommes dans le as de très petites amplitudes,nous pouvons onstater que la ourbe verte (ou bleu) de

∆f

est

(45)

proportion-un omportementprédit par la théorie.

Troisièmement,ilest importantde réglerpuis de testerlesdiérents ontrleurs. Pre-nons le as du ontrleur d'amplitude(AC). Il s'agit maintenantde régler lesgains

K

AC

p

et

K

AC

i

en regardant e quel'on appellela réponse impulsionnelle de l'AC. Cela onsiste

à donneraun-AFM une onsigne en amplitude

A

set

, puis, lorsque l'os illationest stable, ette onsigne est hangéeet l'on s'intéresse alors àla réa tionde l'AC.

Fig. 2.3 Réponseimpulsionnelle du ontrleur d'amplitude.

Lagure2.3montredeux exemplesde réglagedesgains.La onsigne initialeen demi-amplitude est

A

o

2

= 0, 1

Å. Puis, à

t

= 600

ms, la onsigne est hangée en

A

o

2

= 0, 15

Å avant de revenir à

A

o

2

= 0, 1

Å à

t

= 1100

ms. Sur ette gure, on peut voir en rouge un mauvais réglage pouvant entraîner des instabilitéset de la dissipation apparente. En vert,un réglage orre toùletempsderéponse estdel'ordrede quelquesmsave un petit overshoot, 'est-à-dire un petit dépassement de la onsigne.

Il n'existe pas de méthode absolue pour régler les gains. La plupart des réglages expé-rimentaux se font de façon totalement empirique. Nous reviendrons sur e problème de réglagede gains au hapitre 4.Nousvoyons toutefois quel'AC, ave de bons réglages,est

Figure

Fig. 1.3 Évolution de ∆f en fon
tion de la distan
e pointe-é
hantillon
Fig. 1.6 Classi
ation en 3 régions des intera
tions en présen
e.
Fig. 1.10 Représentation des trois bou
les prin
ipales de 
ode du n-AFM
Fig. 2.1 (a) Phase en fon
tion de la fréquen
e du signal ex
itateur. (b) Amplitude en fon
tion de la fréquen
e du signal ex
itateur.
+7

Références

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