PRESENTATION DES TROISIEMES JOURNEES
SUR L'EDUCATION SCIENTIFIQUE
DIFFUSiON ET APPROPRIATION DU SAVOIR SCIENTIFIQUE
ENSEIGNEMENT ET VULGARISATION
André
GIORDAN
Université de Genève
Laboratoire de Didactiques et
clTpistémologie des Sciences
et de
l'Envi ronnement
l'•.
LA CRISE
DE LA DIFFUSION OU SAVOIR
La nécessité d'une Educiltion Scientifique est tenue pour une é,:idencp
dans un monde où la science pénètre tous les aspects de notre vie
Mais on peut se poser la question: est-ce un grand rêve. une utopie'
En effet la recherche scientifique gagne des domaines qui. jusqu'alors
lui étaient totalement étrangers.
D'après l'o.C.O.E. 2 000 DCO de communications scientifiques ont lieu chaque
année dans les domaines les plus variés. 6 000 000 de scientifiques se
réunis-sent pour faire le point sur des sujets aussi divers que la "chromatographie
liquide sur colonnes~ la "théorie spectrale des opérateurs différentiels" ou
"la différenciation et l 'organogenèse mise chez les carassins". pour pmndm
des exemples de colloques. symposiums ou conférences de l'an dernier. sans
compter les scientifiques qui travaillent dans le secret des bureaux d'études
ou d'armements. Les retorrfJées de ces travaux contribuent à façonner la vie de
tous les jours dans le domaine des transports. des communications. de
l'infor-matique. de la médecine ou de l'alimentation.
Pourtant. l'esprit scientifique est encore fort peu répandu dans nos
sociétés. Le type d'arguments IltiUsés dans la vie courante ou la vie politique
en est un exemple saisissant. Paradoxalement, on observe même depuis quelques
temps une recrudescence du norrbre des voyants. cartomanciennes. guérisseurs (1),
sectes déclarées: un développement de la place des horoscopes dans la presse
ou du tirage des livres sur les croyances les plus diverses.
D'une manière générale. la partie du savoir scientifique diffusé à l'école ou
par les différents nnyens de la vulgarisation scIentifique est peu utilisée et
peu utilisable pour gérer ces transforrretions. tant sur le plan individuel qlJP
social.
On parle beaucoup. pour de multiples raisons de 1" crise de l'enseign'?r-en
de l'histoire de l'enseignement des sciences n'en 8st pAS moins grav!
Toutefois. elle est encore trop l'affaire des spécialistes. Il est peut ptre
nécessaire de la faire surgir au grand jour, de rdeu>': l'expli(:iter. Célr nn
constate tous les jClurs les sy'mptômes d'un malaise croissant fAce à la science,
(11 10 [IDU voyantes sur Paris. 50000 guérissec;c' sur la Francp (cstirn~tiC'n 197
r'linistère de l'Intérieur). Budget "nnu"l : 4.4 "oilliards de fr"ncs
1
s .
dans toute une rartif' de la population désorientée pal' ses mul tipl"s émerg8nces
dens 18 qUCltidien. Ces érrergences la rerlde"t malhabil8. inadaptée pt dépossédée
devant les transformations de la société, et l'argurmnt de "la rençon du progrès"
r18 s~ffit plus è corlvaincr8.
Les cmnées précédentes, un certain rlomre d'entre nous avions déjà posés
cos problèmes lors dR9 "journées", au travers de l'école (champ d'action des
participants des annéss précédentes). Or. nous vivons depuis deux décennies.
um, transformation des moyens d'informations. des méthodes de communications.
Pdns1. l'école n'est plus qu'un moyen ri',lprrprlt,isSêH:P r/~lT"ml r1'clllrrps. Un moyen
indispensable certes, mais qui a besoin, si l'école veut conserver son ifllJortance.
d'être resi tué. I l était donc peut être temps d'approcher las questions de la
transmission du savoir scientifique dans son ensernle. et d'analyser l'intérêt
respe ct i f et comp lérrent ai re de chaque mode de corrrnun icat ion.
lRci était d'autant plus intéressant, que de leur côté. certains vulgarisateurs
(journalistes. écrivains. muséologuesJ ne nous avaient pas attendu pour mettre
eCl évidence le hiatus entre les "besoins du public st leurs offres. pour faire
une critique des fonctions effectives de la vulgarisation. de ses difficultés
et des ses lrll!,jr,I!1't:/)~;" (1).
Une rencontre entre enseignants et professionnels de la vulgarisatim
scientifique était donc souhaitable car. lorsque on y regarde de près. ce sont
les rrêmes problèmes qui se posent. Certes, quand il y a problème on a tendAnce
A
se renvoyer la balle, on a tendanceA
chercher un bouc émissaire dans lepar-tE'naire. Ainsi, de nombreux enseignants considèrent que les vulgarisateurs ne
transmettent qu'un discours-spectacle, éloigné de la réalité. De même. de nombreux
hommes de sciences reprochent aux vulgarisateurs d' introdui re dans leurs
présen-tations des caractères ifllJurs : le sensationnel. le spectaculaire. le merveilleux,
le côté sentimental dRS phénomènes.
Le vulgarisateur. de son côté. se défend et justi fiera ce "spectaculaire" et ce
"merveilleux" rour [Totiver. pour sensibiliser son public. qu'il considère comrfP
mutilé par l'enspignl::~mE:nt.rour lui, l'Rns8ignant. non seulement n'a pas fourni
183 mO~lens nécessairps pour corrprendre son texte. mais a donné par Ail19ur's en
autre une image si ennuyeuse de la science qu'il fuit maintenant chaque fois
qu'il "ntend ce mot. Lomme dit RalJE'rt Clarke "1" vulgarisateur n'a pas le d'0i, ...
11,.
pour' intéresser so" client, il doit faire le clown" 11).
U~E (PERATION DE DIFFUSION POLYMORPHE
En fait. le grand fossé entre vulgarisation et éducation scient] fique
ri">siri~ dans la différence de leurs contextes.
L'enseignerrent se déroule dans un espace spécifique, organisé suivant une
structure particulière et nettement séparé de la vie quotidienne, la
vulgarisa-tion elle, n'a pas de lieu qui lui soit propre (2).
On la trouve aussi bien dans lBS quotidiens et les hebdomadaires de tous genres
(bandes dessinées, magazines féminins. magazines d'information stYle Paris-Match)
ou magazines consacrés à une discipline particulière (Guérir, Diététique) que
dans des revues spécifiquement scientifiques (La Recherche, Scientifio American)
ou techniques (Ultrason],
On la trouve également à la radio, à la télévision, mais là égalerrent sous des
formes très diversBs;depuis les flashes d'une rninut.8. JUSqU'AUXj(Jurn~UX.(llrx:'Inlssinn,:"
culturelles de France Culture particulièrement consacrées à des domaines très spécialisée.
Les musées, les expositions itinérantes, les livres populaires, la bonne science
fiction, les interventions théâtrales sur un marché, organisées par des groupes
de scientifiques militants. autant de lieux concernés par la '~'ulgarisationscien
t ifique.
Autrement di t, l'opération de diffusion est polymorphe. On peut y détecter
cependant un certain nombre de constantes qui se présentent avec un maximum de
rfigularité. Elles résident d'abord dBns la nature de la relation: c'est une
relation unilinéaire entre quelqu'un "qui sait" et quelqu'un "qui ne sait pas",
où la participation intellectuelle de celui qui ne sait pas se limite le plus
souvent à une réceptivité passive.
En effet, Prl f]n':-'f:lii'-TF? approximative, quelle qu'en salt la fornle, en constûte que
11) Robert Clarke - La Recherche ,,0 ','
12) Elearrdoin Jurdallt - La Recherche n
l 7.
le pl'Jc, souvent, ]p lecteur, le télespectateur ou l'élève (1) assiste à la
présC'ntation d'un édifice impressionnant: celui de la science constituée.
Il faut aj outer à ce la l' ambi guité de cet te relation qui réside dans les
motivations sous jacpntes : la plupart des diffuseurs scientifiques qui essayent
de comnuniquer avec les élèves, avec 18 public, pengent qu'ils doivent d'abord
"leur' apporter quelque chose". Or c'est faux, comne dit Carreras (2) "Ce qu'ils
nnt à faire est bien plus important et bien plus difficile: ils doivent enlever
quelque chose à ceux qui les écoute 1) leur enlever la peur de ne pas pO'Noi r
comprendre, 2) le ur en lever les idées et les représentations déformées que les
gens ont sur le sujet traité. Tout le reste est secondaire" (3J.
Il ajoute d'ailleurs "on ne peut partir que de l'endroit où l'on SR trouvp.
Pourtant, dans bien des "voyages organisés" à travers les sciences, on se
préoc-cupe plus de l'itinéraire que du point de départ. Or. s'il n'y a personne au
point de départ il ne faut pas s'étonner qu'il n'y ait personne à l'arrivée".
Dès lors, pourquoi cherche-t-on à diffuser la science sans se préoccuper
de trouver les méthodes adéquates pour que css mèrres élèves. ce mèrœ public puissent rée llement acquérir la compétence scientifique?
Iln ~~ i:rC'u\lp là au sein d'une contradiction intéressante à étudier car les
enseignants, lBS vulgarisateurs ont un projet éducatif auquel ils croient
cel ui
rJe J'accès au savoi r scientifique. Or la plupart des recherches actuelles montrent
qu'à leur insu, non seulerrent cet accès ns se "fait" pas, mais on constate au
contraire un renforcement de la distance entre le spécialiste scientifique ou
technique et le non-spécialiste.
(1) En situation de classe. rrêrre dans le cas où des travaux pratiques existent
l'élève est un simple exécutilnt. i l doit manipuler le plus souvent en
fonc-tion d'une liste de directives qui lui laissent fort peu d'initiatives. De
plus, les expériences qu'il rEconstruit selon 18 mode d'emploi proposé sont
une sirrple illustration du cours, Il en est de mèrre dans le cas des classes "dialoguées", ou actives: G. Gohau "Quelle éducation scientifique pour quelle société"? - PUF - Paris, 1978. les traite de bi-dogmatique, car le maitre fait dire par ces questions fermées ce qu'il eurait dit lui-même. De plus. il se pr,soccupe fort peu des réponses des élèves. et ne retient que celles
qui le conduisent là "où i l veut aller", c'est-à-dire à l'exposé déjà rréparé
sous la table. qu'il sortira pour ext rapDler la lài.
(2) Carreras (voir ci-joint).
(3) ['est égale"Ent un" relation, où, le plus souvent. IR diffuseur apportE' une
informatinn aVAnt que le rÉc8rteur en ait ressen ti
le moindre besoin, ou
sirrplerrent
l'intérêt, avant qu'il n'ait acquis le cadre de références ou IRs démarclles méthodologiques pour l' assirni 1er.
1R.
Il est d'ailleurs à remarquer qUE' les fonces de prés8ntatior1 (1) du s"voir
scier1tifique actuellerrer1t employéelS, ont pour cOr1séqu pnces :
1 - de favoriser la hiérarchisation et l'esprit d'élite "au nOrl d'UfiB scie'lC~
présentée corrme intrinsèquerrent difficile, accessible à quelques
privi-légiés seulement" (2).
2 - d'irrposer une conception technicisée "d'un savoir' r-éduit à une pur"
opérationnalité. hors de toute exigence d'ur1e compréhension COr1ceptuelle
véritable. nécessairement critique" (3), qui conduit à prendre conscipnce
des limites de ce savoir.
Une telle opération pose des problèrres plus larges car. à la limi te. le
fai t que la diffusion de la science actuelle oscille entre une information à
caractère sensationnaliste. et un enseignement clos, que la vulgarisation
scien-tifique et l'éducation forrrelle transrrettent ou non des connaissances. devient
un problèrre secondaire. N'A-t-,,,, r'AS affaire à une sorte de camouflage d'une
fonction sociale plus profonde (4) qui se cristallise dans l'idéologie de
(1) Si on analyse les textes de vulgarisation ou les cours de sciences, on observe
que dans les divers modes, la présentation de la science oscille entre une
information à caractère sensationnaliste et un "enseignement" clos, entre des
informations anecdotiques et des démonstrations ardues où l'accent est mis
sur la manipulation technique, plus que sur la compréhension conceptuelle,
De plus, de nombreuses clefs de compréhension sont absentes: en particulier
les questions qui ont motivées de telles démarches, les di fficultés passées
dans la recherche du savoir, les transformations subies par celui-ci entre
son élaboration et sa transmission, les problèrres futurs posés par son
appli-cation ou sa diffusion.
(2) Beaudoin Jurdant - l_a Recherche nO Sl - Paris 1'17',.
(3) J.J. Levy Leblond
(4) La transmission du savoir scientifique peut-elle rrétenrlre être iJU'r~ chose
comme l'ont écri t B. Jurdant (La Recherche nO C l , 1976) à propos J~ la
vul-garisation scientifique et nous mêmes à propos de l'Education Scientifique
(Tentatives d'appropriation du savoir scientifique par des élÈ'ves de 9 à 14
ans - thèse, Université de Paris VI-Paris VII, 1976 reprise dars une
[]f'dago-gie pour les sciences expérimentales - Centurion, Paris, 19(6). qu'une
opé-ration de socialisation de la science conduisant entre autres à la création
d'une pyrarrlide sociale du savoir, au renfon::em~ntde l'ordre sc,:ial existent",
quel qu'il soit, à l'élitisrre technocratique pt à une diffé"~nr::Lltionde plus
1':1.
~e>pert (1) c'est-à-dire dans l'idée du scientifique porteur ri'une vérité
obj8eti'JB, démontrée rigoureusement, politiqUBmBnt neutre, donc pouvunt décider
des choix industriels ou démographiques? Cela peut aller très loin, car souvent,
on lui confie des tâches hors de son domaine d8 corrpétenCR (cas lies Nobel). car
de plus en plus frf>quemment, mê'TB l'horrrre politique s'cm remet à lui: il se
déctlarge des CilOix à faire au profit des "spécialistes", des techniciens ou plus
gcave ... des techniques directement (cas de l'informatique ou du nucléaire).
COfHJI TI ONS POUR I1'JE EVA LUATl 01,
Heureusemcmt 1 'horizon n'est pas totalement bouché. car de telles questions
ont pu être posées depuis les années 70) bien que l'on ait peu avancé, un certain
norrbre de rRcherches ont été mises 'ln place et se poursuivent - dans des
condi-tions difficiles certes - sous diverses fonces, pour proposer des solutions.
On arrive même, à rassembler plus de 200 personnes pour discuter de ces
points. Or. si 200 personnes acceptent de se frustrer. en restant dans cette
salle au liEU d'aller sur les champs de neige, c'est eu moins que certains d'entre
eux pensent encore que le "savoir scientifique peut se partager" (2) pour un plus
grand norrbre d'individus.
Cependant à que Iles conditions? Il serrble aujourd 'hui que s'esquisse un
programme de travail (3) pour tenter d'objectiver - entre scientifiques mais
aussi avec des non scientifiques. car i l est bien sûr hors de question de créer
un autre style "d'experts" - les problèmes posés par les sciences et les
techni-ques. leur diffusion. leur appropriation et leur place dans la société.
(1) Cette idéologie du spécialiste s'insère également dans la vie quotidienne et
les conséquences en sont peut être encore plus graves. La plupart des
indivi-dus n'arrivent plus à gérer leur corps ou leur environnement proche. A la
moindre "anomalie". ils s'en n,mettent pieds et mains liés au spécialiste,
qu'il soit m,sdecin ou réparateur de télévision. sans pouvoir interférer aVRc
eux - (ce qui sen'it utile en matière de rn5de ci nel - ou même contr'ôler leurs
corrp ét en ce s.
(2) R. Roqueplo - Le Partage du savoir, Le Seuil. Paris.
(3) Le programme doit êtro à la fois un outil de connaissances et d'actions.
c'est-à"dim un outi 1 utilis"bl" dans lB débat socio-cultupJl tent pour le
développerr<:>nt d8 l'éduration en géni'iral, qUE'. pour l'action quoUdipnne de
20,
Cet ensemble de réflexions peut être schématiquement distribué en illiat r8
directions (1J.
Une première di rection concerne les métamorphosps néœssairemPnt subies
par le savoir. lorsqu'il devient objet de diffusion: en terrœs plus siflllies
• comment le savoi r se forme et se déforme dès sa première présentation". Oans
cet ensemble. se trouve mêlé un réseau de questions qui intéresse 1" constitution
de tout corpus de savoir. questions liées à sa recherche. à son accès, à ses
transformations inéluctables lorsqu'il devient objet d'enseignerœnt ou de
vulga-risation. à ses modifications successives subies en fonction du niveau et ue
l'objet de cette transmission. Se posent égalerrent. pour ne pas les citer tOlites
icL des questions liées à sa logique interne. aux langages, aux symboliques
utilisés (2),
[11 Directions que le comité d'organisation de ces journées avait choisies corrme
structures pour les groupes de travaux où se sont fait l'essentiel des
dis-cussions. Lire les comptes rendus p. 143 à 7Rq . Ces discussions ont été
illustrées par des exposés tenus dans ces groupes. mais égalerœnt en séances
plénières et sous forme de tables rondes.
Les séances plénières ont permis de présenter diverses pistes de recherche:
- La 1ère a été consacrée à l'Education Scientifique telle qu'elle se fait
ou ne se fai t pas en dehors des institutions scolaires. notamment dans la
presse. Elle devrait éclairer les nécessaires distinctions à opérer entre
vulgarisation. information et enseignerrent (lire compte rnndu p. 31 à SR ),
La 2ème a porté sur la présentation de la science dans les musées et sur
les interactions possibles avec l'éducation formelle à parti r de ce type
de vulgarIsation scientifique. Cette quesLc,n Est largement d'actualité avec
le projet français de la Villette, ainsi qu'avec les divers projets
euro-péens (lire compte rendu p. 59 à q7 )J
- La 3èrne, était centrée sur les processus d'apprentissage très liés à la
4èrre direction de travail (lire compte rendu p. 3!l à H n ) .
A ces séances plénières, s'ajoutaient des tables r·ondes souvent orientées de
manière à reprendre ces problèmes sur un plan plus gén."ral à propes des thèmp:;
de "la science, son image et le public" et "à propos de" (lire COlrpte rerldu p. 7C3à 332 ) •
De plus, nous avons gardé ::::ette année les groupes informels. qui, convne leur
nom l'indique perrrettent d'aborder des pro~J18rnes important:; mais
corrplérrent.ai-n~s, par rapport aux thèmes de ces journées. Ils autorisent aussi une recherchE
vers de nouvelles pistes, de manière peu formeJles, par le biais dE=! jeux, par
exemple.
Pour corrpléter ce bouillon de culture, il faut signal"r égaler-ent la
ç'rfisenL]-tian d' audiovisuels, et l'exposition de LLvres pt de docu~nls.
(2) Que deviennent certains jargons utiles au" spérialistes pOLJe l·(daborati.on uu
21.
Le] deuxièrre d.irection porte 9ur les fonctions respectives des di fférentes
fOlrT'ES ,jn transmission du savoir. LB domainB dB reflexion E'st irrmense. peut·êlre
eel·il utile dans un premier temps. de se limiter cU rôle de la vulgarisation
scientifique dans la transmissiOfl de l'information et du savoir dans le domaine
sci~nti-fiqUi2.et ~ l'étude de l'interaction de l'enseignerrent avec la vulgôrisEltion
scientifique pB: le biais de questions très pragmatiques:
1 - aux T'I''"'lF1rnnrrl!Hls':",.; nécessairement subies par li=; savoir lorsqu'il devient
un objet d'enseignement. Cela pose dE's questions sur les finalités de
l'éducation scientifique en tant qu' "enseignerrent de masses" et sur les
distorsions fréquentes entrB CE'S finalités ('lui ne sont jamais clairerrent
expriméE") et les valeurs véhiculées par les mi lieux scientifiques
con-tribuant à l'établissement de ces programmes)
2 - aux outils (cadre dE' référence. procédures. attitudes) nécessaires aux
individus pour s'approprier le savoir diffusé. CEla débouche sur
l'appré-hension des procECSSUS d'apprBntissage encore trop peu connus. en
parti-culier en ce qui concerne la maltrise de l'information J
3 . aux interactions école-vulgarisation. De là, nait une série de questions
que l'on peut formuler empiriquement ainsi:
l'école peut·elle jouer un rôle intégrateur vis-à-vis des flux d'in-formations fournis par les rrédias ?
quels sont les rôles éducatifs des musées. des clubs. des jeux. des
émissions, des lieux scientifiques
Par exemple, 18s cours de sciences permettent-ils de corrprondre les
émissions scientifiques télévisées. et inversement les émissions de
télé-vision créent-elles des conditions favorables pour les apprentissages sco-laires
Mais aussi
- L'école. l'universit,s peuvent-elles en dire plus sur la science en cours
d'élaboration et les journalistes, plus sur la science construite?
- E",iste- t-il dE'.s rapports entre l'enseignerrent scis"ti fique. la
vulgariSA-tion et l'expÉrience t8chniqIJe comnun" : électricité. photo. automol'i le.
électrorlique, soins corporols, hygiène. alirrentation ?
- Peut·on comparor l'attitude d'un enseignant avec ses élèves et celle d'un
journaliste avec ses lecteurs?
- r~lui devrait écri re les ouvrages de vulgôrisation scientifique et les manuels
2:1.
La troisième direction concerne les motivations, les attitudes du public,
des élèves,
L'attitude scipfltifique est encore trop souvent un "voeux pieux", une retorrbée
nécessaire. Différefltes recherches ont montré que, dans l'enseignement initial.
développer une attitude scientifique était un préalable, un facteur limitant, cal'
il s'agit d'un moteur indispensable pour mettre en place et faire fonctionner
les savoirs (1). De plus, créer une attitude scientifique, c'est permettre de se
mouvoir dans un monde balayé par les sciences et les techniques. Ces questions (2)
rrériteraient d'être reprises au niveau du public en généraL car il n'est pas
toujours possible comne on peut le faire à l'école de mettre les individus en
situation de recherche ou de manipulation d'un tel savoir.
La quatrième direction doit s'intéresser aux outils (cadre de réfémnce,
questionnement, grille d'analyse) nécessaires aux individus pour s'approprier
le savoir diffusé. Car il est important d'étudier la transmission du savoir non
pas seulement par rapport à celui qui diffuse le message: le savant. le
journa-liste, l'enseignant, mais également, du côté de celui qui reçoit l'information.
Il y a actuellement inadéquation entre celui qui transmet le message et celui
qui le reçoit, car on rréconnai t les mécanismes de compréhension dg ce dgrnie r.
Cet aspect a été déjà abordé les années précédentes à propos des "démarches
scientifiques expérimentales" (3) et dans "les problèmes posés par la
construc-tion des concepts" (4). Bien sûr, ces questions n'ont pas encore trouvé de
réponses définitivesl de larges domaines n'ont pas encore été abordés comme le
façon dont l'individu maitrise l'information, les relations entre inforn;ation
et démarche expérimentale, les relations entre approche systémique et approche
expérimentale au sens strict, etc .•. Il est également important de s'interroger
sur les problèmes éducatifs sous- jacBnts : corNnent fournir une gri Ile
d'inter-prétation, une grille d'interrogation pour éviter que les individus np, se perdent
dans les sources d'informations futiles.
111 A. Giordan - Une pédagogie pour les sciences expérimentales - Centurion,
Paris, 1978.
J.-P. Astolfi et al. - Quelle éducation scientifique pour '1uRlle société?
PUF, Paris, 1978.
(2) Par exemple: comment mettre l'information à son servicR et nc~ P'1S la subi! '
(3) Actes des journées sur l'éducation scienti:'.-;cp - Chamonix 1,
j""f"-CliRS-Universi té de Rouen, 1979.
73.
Voilà dressé rapidement un cor~us de questions ê "débroussailler" dans un
cont~xte qu'il s'agit de choisir ouvert er tourné vers l'avenir. Car. dans un
'conde en rernétuel changement. il s'agit de prendre en considération les nouvelles
dnnn~es introduit~s- où ê introduire - par une société postindustrielle et
urbai-ne, dont une des ':omrosantes essentielles est le développerrent de l'information
et la trar,sfurmation inéluctable ê très court terme des moyens et des méthodes
de corrmunications. Ainsi. le volume dg la connaissûnce augmente sans cesse tous
lE's jours. Les futurologues avancent le chiffre de 102 (1) pour les 20 prochaines
années.
Quelle va être la fonction de l'école de la formation dans ce contexte 1
Va-t-on multiplier les prograrrmes par 100 1 Et comment l'apparition des nouveaux
médias. tels les vidéodisques, les réseaux informatisés. les systèmes de
télé-matiques, vont-ils faire évoluer les conditions d'accès au savoir?
Des mutations irréversibles sont à envisager en ce qui conœme le rôle des
di ffuseurs du savoiri le mai tre déJê n'est plus le seul à "donner de
l'informa-tian" .
Il s'agit de réfléchi r dès aujourd'hui. aux moyens, à la formation nécessaire
pour leur permettre de mieux contrôler leur action informative et éducative
irremplaçable. pour apprécier les qualités qu'ils développent, pour que. les
actions se complètent dans un processus d'éducation continue.
Des mutations. sont également nécessaires, au niveau de la structure de
l'école. Que Iles transformations doit-on envisager? Peut-on en faire un lieu
de cohérence lieu de cohérence pour qu'elle fournisse (aide à construire) un
certain nombre de grilles (instruments. interrogation, analysel/ pour rechercher.
lire. tirer, assimiler cette information continue.
- lieu de cohérence pour susciter l'envie d'apprendre. de se
renou-veler. ou pour susciter tout simplement des racines: c'est-à-dire permettre de se
situer dans un environnerrent en perpétuel changement
Je voudrais terminer cette présentation en faisant un rappel et un voeu.
I_e rappel: la section sciences de l'I1~RP qui est à l'origine de ces journées
a disparu. L'an dernier, nous vous annonciens que L. Legrand avait été
",,''''''''''i'
cette année. toute l'équipe interdisciplinaire comportant des enseignants et des
chercheurs qu'avait patiemrrent réunie V. Host. se trouve démantelée ou du rmins
se trouve sans support institutionnel pour travailler' convenablement. car elle
continue à travailler. Je crois qu'il fallait le souligner. car cela illustre
pour la France, le contexte dans lequel on tient la recherche sur l'éducation
au moment même où l'on fait des discours sur la grande nécessité de développer
la "matière grise".
Le voeu, c'est que ces discussions ne produisent pas dans [JO ans - ou
peut-être tant mieux, c'est que l'éducation scientifique aura, elle aussi, évnluÂe
-l'effet, que produit sur nous ce texte de vulgarisation intitulé "Traité d'hygiènE
mcderne du Dr Héricourt"!
\11 pninl tir '-lie (li·, sonhygir.ne.nn pointde"Il" dl' :--a ~alll('" de SOif ac~Î\·Hé. des rpsensFi lin F::l \ ilalilp,l'IlnUHnc , :lgt8iA.lltainsi, comnwl ,1(':-; bull' .. ;.!l'.l\l'~, dont los,conséfllll'nres explill1Pl'ftÎl-'ttl r1HIl "1'IJlI~rlll'lllhienrlûRCr~RE;'sde (Mché'aneeilldi \id 111'11.,.
Illaispr.lIl-Nre eneor'n bien Of'S Jll:l.lai~t·::; ~IWiitll.\.
COlIsirH~rons 011elTetqllel'ncteg('~lu\siqul'l':--t1fI· ...;
roÙl/'\lix pOll~ l'organÎ8111e masculin. (lll sail. a\('j'
t(lId IlIxe la IInlnfC fi voulu assurer la
fl\colld:l-lioll.el. qno, etllllS chall"e éniissioll deSt'OH'III"'.
,''l'sI pnr milliulI~ que gO comptent ,e.~;-\
1I1it'nl-lo,lir.~,~,les spermatozoïdes,dOllt chaeull l'ltlllirl1l,
,"°"1:
.11~S ré""ervcso'(\nnrgio prndigit'u:-,p,dl's par·ticll!cSmnlérlf'lIes' capables dOnssllrcl' I(~:, r('~~(lIl1 Idarlt:cR hérlt.}itairf's; et de l'CS lHi''l'IJl'rUlllisrllü,;;.
1111~l'!llsurntàla procrl'Rlion"
Or la fn"quenterrpélition dr1':1(:1"g"llilnl,:!\"re la:-,lIr:"clivitt>desglallde~ ~élllillaics'Illf'(",'llr
répf'-litioll '"OlllporLC, ne peut '1u't"I,uiscl' I(~:-: r'"'St'n'I'S
tI" la Yifaiilédu IIlAln, pl affecterprofoll,lt\nll'1I1!:WR
""lres adi"ités.
l'II .'-ail d·:lîlkl'r~ CIIIIIIIl('lIl flf' tardl'lIl 11r!';; à
o.;Olt!ill"I'1"dall~lad/'dll'·;l(II't~f'j'''{''!lrllif', dall~III /nlie, CI'lI\: 'illi1',"ni"llt Il{jllYllir rIIPIl('rd(~ rrll"! \IIH'
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l'hllllHllO-"'t~lIl.
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l'amour, lei qu'il se pr;ltiqllC l\CIII~Jlf'lI1elll, la
lIIiRP'dc 1<1 femme peul~11'f'cOllsidéréo à prll pl"r..o.:
COIllIl1P-Jlulle. '
En o Il'l' 1, l'adt'gt"IH'siqllP,I~hezlA femme,Ile
:-;';IC-{',ornpagl'lcd'anrllnpperle d'énpl'(-;'icetdematit'f('S
préeiell~p~,Cllllljlaraille ;\cp.llp'lui Re prod1litrhrz
l'hOIllIlH'. La fl~IIIIIIC, 11uclle (JlIC!'oil son adÎ\"ité
sc.'mdlf', nl~ pÜ!ld ,qu'un ovule par moi~,ct reltc
POlltl) lin comporle1111apporl gp{~ci;~1 d't'Ilcrgieel
lIr.lllali.\l'c que:'l'il yarl\l~ol1dalioll, Mnisl'ornhirll os,disrropnriiolln~ola ["<"Iurne" de l'acte ~""ilal
<1ree I:ellc tle lafécondation.
A,'rt' les mœursdE'lI:e JOUI', III rroer~nli(ln penl
\"1':,Îlllcnl ll'f':ln~ plus considérée flllC eomrnf' 111'1
aCt'idenl, alors flue l'acle amoureux est toujours
d(·sirf~.pOUl' lui-mt-me, ol l'ép~lr,pins qu'ft s:dietê,
l'rO\'oqIlÔ cIHI~'amrnefilp:tr (1f'5 excitatiolls
far-li,'rs, conseil'nlos cl Înconsdellies.
il""
la rerherchede ce plnisir el la prali'l\lct1p.cc:'excitatiolls,'lue la fellllile considèreCllfllmc
lIormale::" rl'gitillles~ pal'rc fJ!l'f~lIe est persJl:ld"t.:
qlll'l'homlIIe a11_'deyoir,l't, dirail·ellevololJli('r~, l'IIIlÎ'IllPdO\"(til'de Ini l'f'OI:1tl"nfIrplai~ir sexuel,h Il'IIII1H' jlHIC dOliC lin r<jl~ 1'011 (-'i"ilaille. di.'inns IIIalhOllllt'IA.Car,ciChrH11J1'()r~:l."::"'p,!OP,,~11l'l, l'holllme
lui ;dlalldolllH' \'rnirnenl unI! Il''1'!if'III'~arorer qui
SN;l ftjlllllais pl~rd"e;el s'il III' Tllellrl pas, aprèf'
l'aCl"Ollplf:IlIPlIl. fOIlJllle il allviPlil tI" ('cl'laim'
1lJ;)1('~, il Il'en g:u'rine pa~ lTloills, surl'ailipi du
pl;.j..;il', 'iliA parlie de sa \.·i~. La rt'Illlllt' f'1l(~ u'y j1Pllolle rien, el penl. y l'('lf1!lrlll~r au~si !"ulI\,p.nl qllïllui·plaltl~all'"rUTlOillllril'~Olltl't-:'lIl'.
Ih~ CP lIIalentendu physi(do~iqllet1f;l'olllclIl d('g
l'ulI~rq\lrllccsKraves, pOlirla vif' dp, l'individu, ct
l'0ltfla de tirs srwiélé~',
1\011 selllPlllenl, (lll r,ITpl. il11·(':-,1 lias('Olll('f:laldl' qlll-I(\ 1'111-::granilnolllllrc d,·shUlIllIll'''; II('protluisrlll
IIilaqltalllill', ni la 11":diU- 1I1I11':1"nil donl il ...~er(tiellt
1I0lïllil1i'1l1f'1I 1 (':tpnhlt,s, IIIai ... ('IICIII'" hCatlClll1p ";I\lllhrl'rllpnl.IIHtlllrPlIlcnlail "ollr..; dt' "'lIf rarril\rp.
11"111·",diIL·,ilIl'' :\l"'~'111.1111llt;tl"III"IH!lIpll\ ...'",I,,~i'lll('; "1 ,'" ,·\i:.;''"lt,1('l'fl"'.'OII" l';]t'r"llIlill:"""ll"III'1""'''''''11.l"11ll1"11lf'
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lillrl d(' l'r::'pl'I'f~, PI. do rnmMiol':ltinll dl' 1:1 l:t('l'.
Sllll~l'f' r;If'l,url. 011 pent ledire, l'hnlJJlIH' "l'
lltOllllï'all ...;oIIlIBclllillrtoriour ;ll1Xallirn<lIlX. On;lI'('I1~evolonlirrs l'alcool detons('f'~lllt"fail". ~l 1',)11 Illt'lil.~onQ(',lirtnule",lp~dédu'i'llll'PS
inrli\"i-dlll'II(':-; ('1l(llllf'~ h'sti(>gprll~I'('sc('n{'eslll)I)III'" ~ol'jdl'" 1lI0drrllf'S"1)1I~ IItOlllrt~nlletahleaulallll'nlable
Sansdonll~l'alcool p,n 1't-,e1ame 11I1(" parli,': III:ti~
!llle plu\; jw::lf' appréciation dela lIal."re di's ,'r:-,
111;\11'0, tllH~ plll~l'iWlIll'euse ohscnalioll df'.s hahi-IIIt!('..:;iIIIirnl'~lies COli pies humains. Jlt'fll1E'lir:lif'III
~allS "oule de r.dl'c.remollt.er aux tr:Hlil.Îollfl dl' l'akÙ\'(', dr:Jn~~llJcnl rrronée~pl t1(~rorrnrp~, I;i. r<~~poll~altjlité dll plus grallrl nOlllhl'f~ df>s
flr-rh,lanCt'sf'lttcst1rgénl~rescellces.
UiP.ll C"j(lIHllI, Ip.s défaillanees mOl'all'~. pl li'S l'lIillC'S sOl'jales vont de pair i!lvecf'€, ga~pill;l~('des richr"scf; géllésiqltrs, dont elles SOIlI. les "f)II~I~ 'lurllt'c ...::. fatales.
Le malique decaractère,!If' volonl,i\ (j'éIH'l'gic, de pers.cvérance dans les affaire~commedllllS la cOlltllJitedu ménagejles~acril1ers, h()l'~de~lI'''pOI'
lioll :IVet: les. ressources, cOllsenlis par l'I!Olllln,-pOlir salisfairp- les caprices de la fOIlIIlH' el ~;l proprr r:lIIit~ ile mâle, rt":-'lIltr.lIl fallll"III1'I.t de. l'nherralionelde rhyperlrop!licciela,,-je:-::l'X\.I(:lIe
La production, dans'Ia aociélê ~omme'danala
(amille, v~ baissRnt,' dequ~nlilê,comme de
qua-J\té; le malaise et 'l'instabilltê règnent partout, oans les mênage8 comme dans'Ies affaire., car le , producteur' 'va se stériliaant 'et ,s'êner..nt, Uns (;'ile existe' oans son
e~istence,
l'sr ou s'écouleindùmenl le l'Iu8 pur de s~ ~italité;et toute son
nrtivité s'en trouve amoindrie,' faussée, jusqu'au lIIomcnl , fJui ne18.r~epa8
à
veDir, de l'impuissance défiuil;ve, sel"elle el intellectuelle,On ,iii, el ce ne doit pa. élre lIne légende, quo I>caocoup ,les génies lIyant honoré "lllIrnanité étaieot des chasles. Il èsl bien vrai.embl.hl. qu'en regardantautourdénous, nonslrollverioll~, dan~
la chasteté, l'eil'Iicalion des helle. activités qui nous surprennentelqua nOlis nt.!rnirons.
Combien augmenterail le tré.nr de l'humanité, '!".JiIIIviesexuellerentrait'dans1f'8rè~les qne loi a