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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Ordinateur personnel, communications et connaissances

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(1)

ORDINATEUR PERSONNEL,

COMMUNICATIONS

ET CONNAISSANCES

Gérard COURTIEUX

Maître de conférence Ecole des Ponts

et Chaussées

Responsable système informatique

Musée National des Sciences et de

l'Industrie

(2)

rl<Jî~nt ?rrHru:::::,

~,1I ,~;cptible:;; de éC;lTl'i de de diffu',ion

IrlnJll!llC', dqn.ii..; (('1:.["- !!rHnéT!lOri;mx., a utilisé des moyens Je

COll1l!-;~!;

innonlhrahiC's coder, trZi."i\iilt'~E', d ~-,,:'ndrc ks cO/lnaisSi;JlCCS.lccunllJ!;-·c~, fi <en întclljgcnc~.

ya 3millÉ.'n.:,'rc'; LI \ . : , (lU k's fr"<':'oucs, il codai[ de rn;l: 1cs his

ddgroupe ouh~jt''.'I_:JH'rri_îi l't'lH PCnlll'llfCJe p;-J'i')d~Cde scsC,(:lJlhialîk'> monde Ces vivants à (c"lL1~ ck'; ';";lï5. Plus Lnd. aht' k:; ':culrtés rom;lncs. Ji fabriquaj( pOUT 1e

r'

-·:·,-ore ;!Ijdlph;lb(~tc, un gr,:1fid du sJ\oir, ,-:..pliGdiufi du

:'lunde et mu', .:' (,cnt.

~\JOTS que dcr,~j livrepeu de l1loyens ch:-communi((ilion nO'I\,;HLX

ia technologie hlt ndllrcalljullrd'l1ui coup sur

~rolJ\'cr un public: lTn,~;n('!USCUPC,

visual isation num(~riqllc Cl tckvlsion

dircclc, fibres inform~ltiqllcs cl. ordinateurs

13

pcnsé:e est

ab\t:,l~;

rLlllsformcr, ct lusqu'à présellt qui est en quelque Oeuvre d'art. 11\fC. J'idée qu'il portait. possibilitésétl' I][IJII

~l i ';ilial11 les rnn,\cns C;l' cllrl1!nun;cation PCLl\\";,l h '~lJI('riali..:;cr, la \;fllènc Li,.:' fl-'I..'dluck ils rCllrichl')~c.'nt.

ijl;~'dia éi\ai( ('\1 unç Il'blio/l pnsslve avec ClIX. !'j;;!\Jrfil;illOIl trJf1SIrllSC,

lluldt!on d'une ich.'c, Ile mO(1;CI('~5ui\dr:t ses (!l'sirs.

muy'en de ~,jll1lJ1;lti()n de

nouveaux l/H.l)Tns ] ,lidln:llcur offre des

r_"':~ldes méLJDh(:rcs ct susciter descornportemcnts irncnuL, ct cré,ltifs. Conçu initi;t1clTlcnt

P'~

j! \\è_',_llicr desOllérdtic'llS

~Hjth:néliquc.~,

ïordinatc'); ,;î aujourd'hui

COlllme un outil géllé:·.?l 'r.':lCl1ll'lltde 1ïnfunnltic\i1, de simuler ':'1':-)~I.,::,q'Jel mnd(~lc, pour <iutant que Liul,.i ëlr(~ dccril. Cn:nlll ... le: OhSCl'\Cf Alan \j un ':H~j(.::k p:J\'Slonnant de S,-j'.~\i;:jC. ;-iC~i,'-;1n (\cif on mérne IIll;--!,;,'IP' de communication llli-rn'::Ih.,-j~qdil\;Hl'lIrpllis\(' tOl.I"> :1111I'('S I!JOYCIlS(JI.' De

pltlS il est înter,J(i:f Je (:récr un p:'rlcr:airc ln: ,':':.ccptible d('

s';ldaptef à une ~'r;n'd" la clpacilé de SI: ~;li)Sli!t!t.'r aux autres média, en I1lUi.,p]i;--lf;· cJels.

i!nplln,'iJ1IC p~-j!mi lesfTl(J)"c'!~",:le COltli111ll1iui\ion, UlI"!C un CiL!lnp depliJ;-"!(IflC-; nl!lIV('~'llIXqUI ct ks éduciltCllfS.

Lorsque

l'ordirL;:;~',H

au g:,md r,ubL:, il pC'!illCtlra;,"fun rLJ:ili 1:lld'ïC'dïîldi\!Jus de porter un autre rc',~";tJ ~Uf le mOllde, cn leur offrant diverses SilTlllJlt:(ins lIltcr;1Ctl\CS par lesquelles ilspournJI:!

r

s'clppro;lricr le,:,i(!(oe-spn! t<'C's p:!fle~ 111~(;id II donnera

àune pCfsom.lc ~C'111e, Lir'()'(,lhilitéderroduire des m('(rJr1!lnrcsd'line etJune puiss;mcc sufTisJntcs pourlui a,,:::'Ui'::'r ]il(.quisilioJl ct lecU'itl'(":"1c d'une inrnflTldlioll Je'>~--Ici;llbrcs ctdèS tC\tcs, aux irn;rgcs '~l .]ilX :-'(1115.

L'ordinateurest ainsi Ztçpc·j,_ :~ I.'rendre: cl lïlltlllCllCC qu'il pelil ~ ];j «'nccrnent en plClIlJI:-r li,?~ l,:"'s

- Onhnatcur

Ih;r~;llllild i-L

tclematUiue

(3)

existe ckja ;jplusieurs centainesde milliersd'excmpl;lircs cheLdes n.,rr'·IIIIC'·C.Cl Ile pa, plus cher qu'une chaîne de haute fidélité. Son apparition est liée aux '!o~-',j,,- ii:-·")i,·,, ,lin'; la prflciuCliuD cn série et à has prix de circuits intégrés complexes, Ils une' hlj[(' de q'.iC\.jU('S dm3, a\ec un di<.:,quC' magnétique ct un poste ;Jrdin3Îrc de ~'!c\'i~,I()n. ck :(;:d)~cr un urdlnateur dc la puiss,mcc dc ceux que seules de grandes entreprises

:11'ql](Tir d:ms les alinéC's soixante. On le trouve l.lcll;cllcmcnl sur 1cs étagèresde milliers

m:1?~uns :lll\ EtJts Unis, enlre les jeux électroniques ct les chaînes acoustiqll~s

Par rapport au matériel encore assez fruste d'aujourd'hui, l'ordinateur personnel dcs années 1980 })én(:flCicra de numbreuses améliorations techniques. /\ ...'Cc une capacité de mémorisation de plusieurs milliuns de cardctèresil sera non seulement alTranchi du disque et de la cassette, maisil [",urra aussi fonctionncr avec des logiciels complcxes et gérer un écran plat dc grandc dimension et de hauie déflniuOI1. Il sera de la taille d'un livre, disons de la taille d'un Atlas, et se mettra sous le brasOu sc transportcra dans un carLable. 11 pourra sc connecteràun vidéodisque et par une ligne téJ,:,phuniq uc Drdinaire il aura accès à une multitudc d'autres ordinateurs, privés, publics, ou ,·o::1JTICrCLlllX. o.lllS cette dernière fonction il olTriraà son usager la possibilité de tirer profit des tJdnds sy::.tc:11lCS dïllforrnJ.tion qui se mettent en p]JCC dctuellement

L"

chef d'entreprise pourra alors tr,msponer avcc: lui un m0dèk de son entreprise, le médecin p(\!nrasimu1cr l'effetd'une médicationsurson patient, lecompositeurpourra entendre lapartition co:nr1exc qu'il compose, l'enfant pOUffa avoir accès à des connaissances et à des modes de ra;~()!ln('J1lCTltque le' livréne pcut lui apporter, lecitoyen pourra questionner des bases dedonnées cu!lurcllC's, ci\'iqucs ou commerciales, Je ~ravail1cLJr pourra se perfectionner dans son 11léticr ou en ''Pprcfldrc un autre, lïndividu pourra stocker el manipuler des informations pcrsonnelles et s'~Jdonllcr à des aCLil,llés éducatives ou ludiques.

?

-Programmer son

onHnateur personnEL

Est·cc il dire que Jefait de posséder un ordinateur personnel aujourd'hui, ouvre déja au particulier la possibilité de s'en servir pour une activité créatrice, éducative et plaisante?

Hien qu'un ordinateur personnel puisse être fourni avec des simulations déja programmées, comme un éditeur de textes ou dcs programmes de gestion du hudget familial, la grande diversité dcs centres dïntérêt possibles de ses usagers potentiels rend illusoire l'idée que les fabricants, ou les h(")lJfSCS d'échanges entre paniculicrs, puissent fournir tous les programmes souhaités.

li est donc ccnain, qu'adulte ou cnfant, le propriétaire d'un ordinateur personnel devra le pn:grar;1n1Cr lui-même s'il veut en tirer quelque utilité ou quC'lque pla!sir, et ne pas se limiter à iuri]jscr pOLIr des probJémcs triviaux, cumme c'e~( uop souvent le cas acnicl1cmcnL Ord:Hl<; ré!<H(!ctuc] de nc\Scnnn2is\ancc~;,la conception ct1.1production de programmes est, même

;"cur 1\.~~ .P('l.'j,'l1i~,lCS de: l'illfc1jlllJtiqtlC, une tEche hcau(oLip plus ardue que la conception et la

pl<:lduCli(lfl des nrdlrLlkllfS cux-nlêrncs; k:\ L-ing3gcs ct les méthodes de progr:i.mmation existants (.'t:,lilt pour le moins insuffisants.

Si ce probkmc n'avait qu'une dimcn,:-ion technique ct économique lorsque l'ordinateur était entre ]c":11.1iliSdes informaticiens, il prend aujourd'hui llnedimension sociale, do_nt Id suite decetarticle C:'S~, ~c de rendre compte.

- Ln ngages

de

programma tian

ct'

au jourd'hul et

de

d.errw.in

L:t

pluparl

dc~

langages de

progranlm~Hion

d'Jujourd'hui ont été développés pour s',ldtlpteraux

qructurC'sdes ordinateurs des années ]950, POlir utiliser IIne mé,tJphorcempruntée.Jl'Architecture, on peut dire qu'ils rcpo,ent sur J'existence d'un motéri3u de construction que sont les blocs de dU;ln('cs ct ?'urdes plan') que sont le:, procédures. Les pux:édurcs indiquent pas ~ pascomment m;;nipu1cr les r',locsinertes. Chaque pn1t..:édllre pellt m:mipulcr n'importe quel bloc.jl LlIt doncêtre

(4)

J!<: r.:V, pJ\I\()qlll'f !"C'l ) \ ':t1k'll 1Cil!de J'édifice,;illc pdSmodiflcr;1\CCune procédure lLilJlrC"l pJ(~é'dllrl's tInt dl:j;t Llil rcpusc:r celui ci. Une ,1ulre difficulté ùe ces

r,lrclll1l'clLJrC dc'\ iL'nl un peu COJllpL'xc, cl qu'lI dcvienl impossible de cks IHu:, étlllfC\ elllre c1i{'~ pour llll'ncr la cunstruclion ~1' hien. C{llnmC cn lill <;",l[)l'rCl)jt .',ll\J\,cnl aIl dcrnier n]{llllcnl, qu'C' le dé'p~jfl de l'tSc:Jlicrdu 2ème ét.Jgc IOrnbc à un J' reHé de r~Hri\-éc de celui du 1er éU-tge.

nC'

tels Lt!Jg;1l~cs de prograr1l1nalion n'offrent (lU progrllmmcur que des mé:taphorcs basées sur les concepts internes à la mdchinc. Pour simuler son application, il doit concentrer sa pensée sur le processus séquentiel interne qui modifie des structures de données, des rc?istres et des pointeurs. Dc B:ISIC ,; Algol, d'Algol àPa>cal, il n'y a qu'une aITléliori1tion dans le sens d'une plus gr,mde

ahqrdClion de ces conceptsinternes. Avec Lisp, Je programmeur pense cn termes de listcsplutôt

que de nTIstrCS, mais il s'agit toujourspour lui de provoquer des ch,mgcfIlcllts ;;l'intérieur de la machine.

Cela prc'sentc pCll d'inconvénients pOUf les utilis3tc'IHS hahitucls de l'ordinateur qui ont une IOrlmtion scientifique. VoilaS;)!1Sdoute pourquoi les infomlClIicicns ont porté peu d'intérêt jusqu'à

prl'scnt dUX ilutres utilisateurs de J'ordinateur. C'cst pourtant p3JTLli eux que rOll trouvera bientôt l'enfant d'5ge scolaire, comme l'homme de la fue. Pour de tels 11Iili"~Hcurs, la seule manière cLibürderlaprograrnm<ttion, ne peut être qu'en terme des concepts de 1':tppJication clic-même. La

questiun que devrontsc poser ces futurs programmeurs n'cst P:Js: "comment Ç3 marche.?",mais: "qu'est cc que j<: veux faire T'.

Seuls cleu;.. bngages, conçus danscelesprit, sont ,-Hri\,:-s jusLju'':1 IIl~jiJlknarlL ~;lill~,t;dcopérationnel: S,ml]talk et Logo.

SmaIltalk, qui rerrendccrtJinscnflcerts de Simula,a été Inis au point rar k Lcarning Rescarch (j,oup au (entre dc [C'cherche de Pa]o Allo de la finne XCfllX. POUf servir de langage de

d'un ordinateur ncr~()nncl.

dl)Jlnc'cs ct les procécturl.'sysu·ntr\~ITlpL~céC's un rnécanisfnede sirnu1Jtion bdc;é surla notion l1Uhjct ct de Toutc'; les entité'') parl'ordinateur~lH'!t des "(lbjel':;"rl..'[iiH.lp2Sen . en functiun lcllfs ici.('s.Les C(l!TlTTlUTl("\aux (Iojcl'\d'unemênlc classesont rCJîré"I~'ntécs ~nusLi f(lnne C(11i1p()rt('J11Cll~.') possih1c~dl' cc~ Ch:;I~:LJn des cOmptlnC!1\Cnt.s pn~sihlc pell 0tre obtenu J'un objet t'n lui le cürrc'~j'uilddnL TOlite ;-Iction ;HI cnurs dc Li sirllublion est duc <Hl fait objet un message. Ainsi les nombres reconnaissentJe rnL'ssagc qui leur ù,-'lTlJlld(~ ~·~ldditî(l)lnCri ur:. ~lutrL numbre, lin jHiÎnt sur l'éTran reconnaît le ml'ss.:lgc qui lui dun;:·mdc de sc dé'pL!ccr, un fichièr reconnail le

mc~sage qui lui demande de se trallsférer sur un disque, ...

Lor~Cjllc denouvelles chsses d'objCL<isontcrU~cs,elles peu\'t'ntacceptertout oup:Jrtic des messages compris P:]f'le::;objelsdes chsscs dé'jaexistantes dont ellessont issues,ctainsillériter802 certains de leurs tfaits cara.ctéristiques. Par c'\c'mplc 1;1 c1<t:,sc "fichiers clicllts" peut êac conçue cOJTlme une suus-clnssc de la classe "ré'pcrtoiJE.'s" qui J-ll'iltc11e même être unes()Lls-cb~sede Li c1~--lssc "fichiers". j\]urs le ll1cs\Jge "sulde du (Omple Dupont" envoyé àune instance delaclasse "fichiers clicnLs" (il peut yen avoir plusieurs) sera comprisct é\('cu[(' d:--lns lamesure oti cette c1asseil puhériter de la classe '·fi~>p('rtuires" 13 cdpacîlé dl' comprendre le mcssllgc "chercher un nom dans lIne table pour trouver un index ", et de lacLIsse "fichiers" celle de comprendre le message "retourner desdonnées l1ldexécs" .

L'usdgcrde Smalltalk quiJ déja cornpris lesCll!)CejHSde simlJ1ation, rl'~-oitun lo,gicicl de base dans Icqllel ne sont dispofllbles que les classes les plus générales (]a clilSSC ];, plllS gélléL'lc est ]a cl.1sse "obJet"), ct les mcssages qui explicitent les trait.<; essentiels de leur CllI71portclncnt, c'estàdire ce qui est néccssJire pour créer des classes d'objets, compiler le code des rncss,:-lges que ccux'ci peuvent comprendre, maniplJler les classes ct les messages slIr l'é'crJn, mCltl"l' aLl puint. Il peut alors p3r couches succcssi\cs dé'crirelecomportement de nouvelles c];.J.sscs d'objeLs. L'ingénieur système va de ce {le façon simu1cr UllordillJtcllrendécriv:mt dcscl<Jsscs telles que"codesd'opération","(]drcsscs"

ou "interruptiolls", et le dcssin;ltclir va simu1cr ses outils en décrivant cc qu'il .1ttcnd de cbsscs lclks que "trélcé à 13 règle", "tracé à main 1cvée", "pillCC~]uX", "gomme", ctc ..

P'::lr contre rus;lger débutJl1t recoit un système contenant déja des simulations qu'il va tester et lIlouificr. Oc cellc manièrc i] Jpprend la pr(lgrallllll;Jtion cn ilcquérJnt les COllCCplS fondarnentilox dc cl.lssificJtion, de description, dc pl.il1iftcation el d'év;l1l1atioll. l.'apprenllsSolge de lil syntilxc du ];l!lg;Jge dc\'icnt lin problème ~('c()n(lJire.

(5)

p)LJ:',jC\Ir~, JJ1I.:~,',;l~!C<':i pl11<.;il'ursohjets, pUi'~qIJC ces objetssunt inc1(:pcnd;'.l11tsles uns des,Julrcs.De plus, II n'cst pas néccssaire de s'y preoccuper du type des variables au moment de la l (' prohlème Cq reporté ,; ré>\l~culiun pUi~qlJC des messrl2cspeuvent exister qui CT'ili)11r1c-'r les varidbles dl' la l1laJlic~rc ad(~ljU3te.

f:nl1n, Pd! '<\ de génc'[,!]is:.Jtiun, le J:1l1~agc fournit un contexte qui permet un haut ni\/cau ~LjbSirdClion concepts de la simulation.

Le langdgc Logo mis JU point au Laboratoire d'Intelligence Artificielle du MIT, bien que procédul'"I, a lui aussi pour obJcctif de fournir un COlllexte de programmation qui fasse oublier au programmcur que l'ordinJteur esl une r113chine a' brasser des nombres, Logo a été conçu pour donner;: de jeunes enfanlS un contexte suffisamment riche pour qu'ils y trouvent un moyen d'express]"n de leur imagination, Logo, qui vise un but plus restreint et un public moins large que Srnalltalk, fournit avec des moyens modestes, un environnement de programmation Oll l'enfant crée des mLlapllOres anthropomorphiques dunt il peut observer le résultat sur un écran ..

L'expérience acquise dans l'enseignement de ces nouvcaux langages et des langages traditionnels, indiLjuc que le style et les concepts de base du premier langage de programmation ont une forte influence snr ce que le nouveau programmeur peut accomplir, ct que l'impression qui lui est donnée de J'informatiquc peut s'ancrer chez lui au point de ne pouvoir plus étre modifiée que difficilement.

A cet égard, le fait que des millions d'utilis:lleurs abordent la programmation par le langage Basic, seul lang"gc largement disponible sur les ordinateur<; personnels, risque d'avoir une influence grave, II leur Sera par la suile difficile d'accepter ct d'utiliser des méthodes ct des concepts différents et plliss:HILS, Ce phénomène a été analysé par S,PAPERT, le principal inventeur de Logo, auquel

plusieurs des idées qui sUivent.

-BASIC =QWERTY

Comme nouveau moyen de c(;rnmunication, comme outil général de simulation, l'ordinateur amène s(ln utili"iteurà réflechir sur la façon dont il pense, etàapprendre sur la façon il "pprend, Cela ne peut manquer d'avoir lin effel sur la manière qu'il a de résoudre les prubk'mcs de la vic de chaque jour, c'estàdire sur sa f;'Ç'on de penseL L'inOuence de l'ordinateur personnel sera particulièrement importante chel les enfants, d'autant plus réceptifs qu'ils sont déja pl.ofondénH?nt rIldraués par les E~x éledroniques.

S PAPE-:J,T pense que nous SUIllrnes dJlls une sJluallOn semblable à celie qui existait lors de

l'app:üiLiull de la machine à {'crire.

ToutlelllcHide croit &Ijuurd'hui qu'il y a une raison r"tionnelle <lU fait que la première rangée de (ar;iCtères d'lIne machinecieerire COnunence par les caraclères QWERTY ou AZERTY, En fait dans les prC'lllkrcs m<Jchincs àécrire les m:lrfcaux 3Vélicnt tendJnce li se bloquer et l'on a cherché à

ter les U!1~; des :HI!reS les caractères 1cs plus utilisés. Par la suite les progrès techniques ont permis de Lelle ddTïculté, m;,;s b dqwsition <Jcs touches est restée, bien que rien ne soit 13 meilleure, Avec le temps, des millIOns dé' mains sc sont fonnees à celte de nombreuses méthodes d'enseignement sc sont u::vcloppées, el le coût social du changementJ

cru

proporlionnellement, rendant impossible toule {cntative deFJcttrc en circulation (Jes d,Iviers plus ergonolI1iques,

Si

nous n'y·' prenons pJS garde, nous SCllnlilCS actuellcnient avec l'ordin<lteur personnel en train dïllLrllduirc un grave :llJ:lchronisrnc, ;:i dellleure, dans Je pr(JCc.r.;SGS d'informJti"i..:ltion de la société.

BA.\JC ('s! à l'urdillateur persollnel cc que QJfl:R.TY ('(.1 à Ja lliilchine à écrire. Si HdSic est en lLlin de s'imposer CC!l,lIlCle 1:lngagc pJr leqtlel des millionsd'enfants ct d'adultes s,:ront iIHT'()dLliL~:illnfonnâtiquc. cc n'est parce qu'il favorlse l'expression de la pensée, bien au CiJntl.~lir('. SUll SlICCè5 Vlcnt du fait quïl a pCI1Ù~lDl lon:;tcrnps le seul langage que les ingénieurs

des fïrme;; fJbriqu;mt des micro-ordin,ltcurs aient su in';(;ll!cr sur leurs Illachincs.

(6)

k Cl';du Pdscal, lnJis Jlll:'~iclJr:-;ccn1:1incs de milliers dl' IILlchiTlcSont été vendues avec

Jh"icC(lIllIllC LtrlgdgCde jllllgr;lIIllT1:1Iion.dl' [loInbrcux ]l\fCS ontété, édit(...s,desenseignements

Si..' ,,(ml Jl1IS en pbcC' cl B,hic, ~dns que ccl;i ait j:J111:Jis été di'-ullé, devient le sumdard de rJJlrOflll,:liquc pllpll1airc.

Le phénomène l''>tmême plus rrl'fund quelbnsJe cas de1<1llldChiliC cl [(rire,(in en est au point où sc forme une VéliLibJc iclê'lJlogîc pOUf justifier à poslériori J'CXiSlCl1l:e ct J'usage de cc lang3gc. Un exemple en est J'argulIlent selon lequel Basic serait fiicilcà<lpprcndrc parce que son vocabulaire est limité. Imaginons donc que pour apprendre aux tuus jeunes enfants às'exprimer avant qu'ils ne lllil~risentle Français, on invente un langage très simple de 50 mots.JIserait effc-ctivcment facile de leur "pprc',dre cc vocabulaire, mais que pourraient-ils exprimer avec ces 50 mots à moins de pt.'riphrascs <:Jffrcuscrncnl compliquées où les moins duués sc perdr(jjCl1l? Pareillement on peut en quc]411CS e\ercices apprendre les mots clés de Basic, mais seuls les lllilisateursJe:;plus brillants, ceux qui ont une culture logique ct mJthc'matique, peuvent arriver às'cn servir pour programmer des applicJlions qui ne soit pas triviales.

Les infonllaticicns jouent un rÔle irnpofL:mt dans un tel processus, cafce sont eux qui décident quels seront les langages qui permettront de commuJ1Iquer avcc Jes ordinateurs. Ils trouvent en général qu'un langage tel que Basic est facile Li utiliser car ils sont habitués à fllJnipulcr des expressionsTllalhérnatiqucs,c'estàdire des chaînes de caractèresqui symbolisent des représentations plus concrètes. ct aussi parce que le type de simplicité que l'on [IOUV( dans Basic satisfait leur syst~mede valeurs. ÂiIlsi une cultureparticuli(:fC,celle des ingéniC'urs, rÎ~ljlJe d'Împoserun mode de ~;éJc([ion à travers le prillcipal outil de demain our l'accès aux connaissances en f3voris~mt ln Ifcctement es lItl Isateurs de cet outil qui lui SOllt les plus proches.

5 - Ordinateur personnEL et enseignement

L'utilisation des nouvelles tcch:1ù]ogics SUi\Zint dC's nlC'\lcs de pe-nséc qui rL:1èvent d'une époque pr(Té'dcn1.c est un phénomène g('néral.Cinquclntc ans apiès l'z1PP:\fîlion de~ preinihes automobiles, certaines d'entrecnes étaient encore équipées d'un indicateur de direction ccristilu(- d'un bras agité de haut en bas par un électro-aimant.

C'est le genre de Jécahlgt.: qui <ipp3raî1 aujourd'hui dans le domaine de J'Enseignement Assisté par O,d,n;l!eur (EAO). On constate en clTet que l'essen[;el des proUclll11lCS d' E.~O disponibles sur micro-ordinateurs n'est constituéquedepetits exercices de difficulté croissante ("drill~:md prac(jce" Cll anglais). Il ne faut pas voir là un manque d'l1Hgination de la part des éducateurs. Tout simplement ils n'ont pas le choix.

l'vlJS ;,1 part lecas particulier français nd les progr:HJ1rneS -"Dnt écrits d::Jns le bngage LSE, la quasi tOlalité de ces didiicLicicls ont du être lxrilc, en B35.ÎC (voir la bibljurhL::qlll' de pro,gr<'Hnrnes de J'JssociatiDli Conduit, ou les résultats du projet NDPCAL en ;\r1?lctcri(?). Ft Basic ne pemlet rien de pius que ces petits exercices, parce qu'ils som simples à peu intcLictifs, ct parce qu'ils 11tiliscnt bien les ressources de l'orùinateur.

ce

mode d'enseignement réJlise d'une cert.;Jinc façon ce paradoxe: fJire programmer l'enseigné par J'ordinateur, plutôt que J'inverse.

li

Ile s'agit pas de nier les bénéfices ri'els qu'apporte J'ordinatcur d.,"s j'enseignement, le bibn des expériences passées est là pour le prol1Ver. II s"agit bien plutôt de sc dcrn;mdcr si J'ordinateur ne peut servir qu'à cela en matière d'enseignement, c'est à dire d'opposer forme et contenu de l'enseignement, d'oppDser l'ordinatC'ur conçu COllllTlC' Ull objet pour renseignement ri l'ordinntcur

conçu comme un objet cl'enseigncment.

Les questions que dOÎvent sc poser les édu[{ltcurs ct iC's inforrn,lticicllS sont cn effetcompll~tcrnent clifTérelltcs dans l'un ctl'élutrc CilS, Si ]'ordin;l1Cllr ('st lin moyen, on doit chercheràoptimiser son U<;C1gC comme support d'un enseit',11CJTlC'llt lf.1c1itjoJlllcl zllafois d,msle.sens d'une meilleure efficacité pcù,,;ogiqLle e[ pOlir en dimimler le COllt. Si J'ordinateur est une fin. la question cssentie))e est de s~îvuir s'il est plus important d'apprendre àsr servir d'ull ordinoteur que d'apprendre autre chosE', LTnseigncmcnt de j'Usage de l'Ordinateur (joliment dppelé "compulcr !i[eracy" en Anglais) est en effet l'un des gral1ds besoins créé par J'apparition de J'ordin;]tcur personnel. ;i J'école comme en dehors de récole. La situ;]tion est scmbbblc à ce))e qui eXls[a;t lors de rapfJarition du livre: il

(7)

"cli""'l dal1s un monde d'dnalphabètes. Dans un sens, l'ordinateur personncl pénètre lui aussi dans un monde d'al1alphabètes.

Qucls eff(;'ts peut -on attendre à terme d'une ulilisation m(issivc de l'ordin3lcur personnc1, en

particulier par des el1fants qui le tlOuveront dès le plus jeune âge intégréàceruins de leurs jouets? Au niveau conceptuel, On pourrait voir apparailre une meilleure accepWtion du changement ct une réponse plus posnive aux nouvelles idées, une plus grande motivation pour continueràapprendre tout au long de l'existence, une meilleure initiative dans l'utilisation créative des loisirs, une plus grande capacité à mener toute tiiche à son aboutissement, .. ,

Au niveau des qualifications, il donnerait une plus grande habileté pour interroger, organiser ct manipuler de grandes quantités de données, pour construire des abstractions et les visualiser, pour analyser et décomposer les problèmes, pour participer à une communication ordonnée, pour

inrPfagir avec des équipements électroniques....

nus généralement J'appropriation de J'ordinateur personnel par le grand publië, aura S;lnSdoute pour cfTet de desSJisir les institutions traditionnelles de leur monopole de l'information. Dans le cas de l'enseignement, on pourrait voir un retour vers des modes de fOl11lalion plus personnalisés, où l'enseigné chercherait a déterminer lui même les lieux et les cheminements de son apprcntissage, L'ordinateur dans cc sens est susceptible de provoquer une évolution dans la façon dont le public perçoit l'activité d'enseignement.

Quant aux éducateurs, ils ont une nouvelle responsabilité, celle d'alphabétiser le monde des illettrés de l'infofTnatiq!lc, car de même que la lecture est enseignée àrécole, c'est à l'école que doit

s'enseigner l'usage de l'ordinateur.

On

l'l'ut espérer que les changements qui résulteront de J'Enseignement de l'Usage de l'Ordinateur seronl aussi importants q"e ceux qui ont rl'sulté de l'enseignement généralisé de la lecture et de l'écrllllfc. CcpciiÙ;lnt, suivant en cela le e'.lnseil d'Abn Kay, il ne faut pas prédire que l'ordinateur personnel call'era une rh-olution dans le monde de l'education, simplement parce qu'il le pourrait. Tous Ics moyens de colfifIlunicltion de cc slècic ont donné lieu àdes prédictions semblables, qui ne se sont pas t()laJcment réalisées. Des millions de personnes dans les pays développés ont accès par le line, le cinéma, ou la télévision,

à

la culture accumulée depuis des siècles. Ce n'est pas pour autant

qu'elles en font usage.

Pd[ contre, si une Sociélé dans son ensemble le décidai~ le livre, la télévision, ct l'ordinaleur personnel, pourraient efTeetivement devenir de véritables vecteurs de la connaissance et de la

communication.

Références

De nombreuses idées de ce texte sont empruntéesà:

Personal dynamic media. Alan Kay and Adele Goldberg in Computer (IEEE), vol. 10, no. 3, March, 1977.

Microelectronics and the Personal Computer. Alan Kay in Scientific Amcrican, September 1977, LOGO !look. Seymour Papert chez Basic Books - traduit en françàis 1982.

Références

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