• Aucun résultat trouvé

Bram - Buzerens : un habitat agricole du premier âge du Fer

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Bram - Buzerens : un habitat agricole du premier âge du Fer"

Copied!
13
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-03148382

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03148382

Submitted on 22 Feb 2021

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Bram - Buzerens : un habitat agricole du premier âge du

Fer

Laurent Carozza, Albane Burens-Carozza, Sylvain Fry

To cite this version:

Laurent Carozza, Albane Burens-Carozza, Sylvain Fry. Bram - Buzerens : un habitat agricole du premier âge du Fer. XXIV Congrès Préhistorique de France Habitats, Economie et sociétés du Nord-Ouest méditerranéen, Sep 1994, Carcassonne, France. pp.199-210. �hal-03148382�

(2)

~~~~~~t

CAROZZA,

un

habilat ag~cole

Albane BURENS

et Sylvain

FRY

du

Premier Âg du

Fer

Résum

La fouille de sauvetage du site de Bram-Buzerens dans la dépressio de Pe- xiora-Castelnaudary a permis de mettre au jour de nombreuses structures appartenant a des époque diverses sur une surface d'environ 2,2 ha : nappes ar- chéologiques structures de maintien vertical correspondant a l'implantation d'un petit grenier, puits a eau a cuvelage en matièr périssable etc. Plus de 100 structures de maintien vertical pour la plupart datant du premier Âg du Fer dé finissent au moins 5 constructions a ossature bois et des greniers surélevé

construits sur quatre poteaux porteurs. Deux grandes maisons sont sans doute contemporaines avec une probable partition de l'espace abrità (activité domes- tiques et greniers, activité artisanales ou stabulation du bétail) Aucune palis- sade, aucun fossé La vocation rurale de ces installations organisée selon un plan reyéch ne fait aucun doute, mais nous ignorons si ces constructions, peut-

êtr contemporaines, appartiennent a un rée village.

Resumen

La excavacibn del sitio de Bram Buzerens, situado en la depresidn de Pexiora- Castelnaudary ha permitido documentar muchas estructuras de época distintas : mante! arqueolbgico, estructuras de postes de un pequefo granero, pozo con tanque de madera, etc. Mas de 100 estructuras de postes de la primera Edad del Hierro, determinan por 10 menos 5 construcciones con armazbn de madera y graneros alzados construidos sobre 4 postes. Dos grandes habita- ciones son seguramente contemporaneas con una division del espacio ocupado (actividades domésticas granero, artesania). Ninguna empalizada O zanja. La vocacidn agricola de las construcciones organizadas es segura, pero no conocemos si todas eran de un pueblo real.

Abstract

In the Pexiora-Castelnaudary depression, Bram-Buzerens (Aude) allow us to know numerous structures on a 2,2 ha surface. Archaeological expanses, heap of stones, postholes of a small granary, tanked wells, etc. More than 100 struc- tures, most dated from First Iron Age, correspond to 5 constructions with wood framework and raised granary on 4 posts. Two large houses are sure& contem- poraries. No fence, no ditch. The agricultural role of this organisation is sure,

but we know nothing about the life of a possible village.

Le site de Bram-Buzerens est situà dans la dépressio de Pexiora-Castelnaudary. L'habitat protohistorique est implantà sur les formations post-würmiennes dans la vallé du Fresquel, affluent de l'Aude. Il est distant

d'environ 500 m du cours du Fresquel. La fouille de sauvetage a permis de mettre au jour de nombreuses structures se rapportant a des période différente : Néolithiqu moyen, Chalcolithique/Bronze ancien, premier Âg du Fer, deuxièm Âg du Fer et Anti- quité Le décapag mécaniqu a portà sur une surface d'environ 2,2 ha. La fouille a ét réalisà de décembr

(3)

200 Laurent CAROZZA, Albane BURENS et Sylvain FRY

1992 à févrie 1993. L'objet de cet article n'est pas de présente une vue synthétiqu du site de Buzerens. Nous nous limiterons à aborder, à l'aide d'exemples, des points préci lié a l'habitat et ses structures.

LA CONSERVATION DES VESTIGES

La question de la conservation des structures nous a paru suffisamment importante pour lui consacrer ici quelques lignes. En de rares endroits, des lambeaux de sols d'habitat ont ét épargnà par les labours profonds. La présenc de ces horizons a permis de détermine ponctuellement la hauteur du paléosol La conserva- tion des vestiges reste parfois lié aux ondulations du niveau de terrasse. D'une manièr général il semble que la majeure partie des sols d'habitat ait ét totale- ment disloqué par les labours modernes. Les rares épandage d'objets qui ont pu êtr fouillé se situaient systématiquemen à proximità du chemin qui dessert la ferme de la Gabache. En questionnant l'exploitant de ces terres nous avons appris que " lors des labours, en

arrivant en fin de sillon, il étai nécessair de lever la charrue pour réalise un demi-tour en montant sur le chemin". D'autre part, ce chemin a fait l'objet d'une sur-élévati de plus de 30 cm qui a occasionnà le re- couvrement et la préservatio de certains lambeaux de sols d'habitat. A cet endroit précis il a ét possible de mettre en relation les structures de maintien vertical avec le paléoso du premier Âg du Fer. Plus à l'inté rieur de la parcelle, les restes d'un plat brisà e n connexion ont ét découverts Ces fragments jointifs étaien disposé à plat dans les limons qui recouvrent la terrasse. La stratigraphie montre que les labours les plus profonds n'ont pas excéd 45 cm. Ces témoin cé ramiques nous indiquent la hauteur probable du paléo sol. Le vase brisà reposait sur 15 cm de sédimen limono-sabloneux non remanié

Les nappes archéologique ou paléosol qui correspon- dent à l'occupation protohistorique ont ét en partie détruit sous l'action intense des travaux agro-cultu- raux. Ces derniers ont parfois tronquà les structures de maintien vertical. Seule une portion de paléoso conservé a pu êtr étudié Il s'agit d'un épandag d'objets couvrant une surface d'environ 20 m2. Nous ne pouvons mettre en relation cet horizon avec un bâti ment. Les trous de poteaux repérà en ce lieu pour- raient correspondre à l'implantation d'un grenier. Force est de constater que l'ensemble des paléosol a ét détruit Cet arasement ne nuit en rien a l'interpréta tion de l'habitat protohistorique.

DES PUITS

A EAU

Plusieurs puits à eau ont ét creusé dans la terrasse graveleuse. Nous avons fouillà quatre structures proto- historiques de ce type. De forme circulaire, ces puits possédaien chacun un cuvelage en matièr périssable Dans trois cas, ces cuvelages présentaien une forme

circulaire, leur diamètr n'excédai pas un mètre Un autre puits présentai un cuvelage de forme quadrangu- laire. La profondeur de ces structures oscillait entre 1'50 et 1,80 m. La base du remplissage de chacun d'eux se composait d'un sédimen riche en matière organi- ques, contenant des restes végéta gorgé d'eau -bois et branchages. Ce sédimen a fait l'objet de multiples analyses palynologiques. Au total, treize échantillon ont ét étudià par S. Nicol-Pichard. Le comblement supérieu des puits correspond à des dépotoirs

L'exemple du puits

ST2

Ce puits étai localisà à proximità de l'unità d'habita- tion no 2, à environ 3 m de la façad nord de ce bâti ment. Fouillé par moitié cette structure a fait l'objet de relevés Des prélèvemen de sédiment ont ét effectué par niveaux successifs de 10 cm, tout au long du remplissage.

La structure et son fonctionnement

La lecture de la coupe nous renseigne sur le mode de comblement du puits (fig. 1). Le creusement présent une ouverture ronde d'environ 1,20 m de diamètre Sa forme s'évas vers le fond. Par endroits, il semble s'agir d'un sous-cavage résultan d'un processus d'érosion Il semble que le puits soit restà un laps de temps ouvert pour que les fluctuations du niveau de l'eau aient pu provoquer des effondrements de parois. L'érosio de celles-ci confèr au creusement une forme similaire à celle d'un silo.

Le plan des objets qui composent le comblement supé rieur (Cla à Clc) fait nettement apparaîtr des limites que nous interpréton comme les traces d'un cuvelage en bois disparu. Ce blindage se manifeste égalemen sur la coupe (fig. 1) ; on y voit nettement le remplissage graveleux s'interrompre pour laisser place au sédimen argilo-limoneux du comblement (droite de la figure 1).

La stratigraphie

Couche 6 : niveau marneux hydromorphe de teinte grislnoir ; présenc de nombreux galets de gros mo- dule. Puissance d'environ 10 cm. Nous n'avons pas dé couvert de restes végéta gorgé d'eau conservé dans ce puits.

Couche 5 : marne hydromorphe légèreme sableuse, agglomératio de gros galets, puissance 8 cm.

Couche 4 : niveau de marne sablonneuse de teinte grise dépourvu de galets.

Couche 3 : niveau de marne grise argilo-sablonneuse trè homogèn d'une puissance de 15 cm. Présenc de rares petits galets ainsi que de quelques charbons de bois.

Couche 2 : sédimen argilo-sablonneux puissant d'une vingtaine de centimètres riche en produits de combus- tion, vidange probable.

Couche 1 c : sédimen argilo-sablonneux de teinte beige riche, dépourv de produits de combustion. Comble- ment anthropique avec des apports mobiliers ainsi que de rares blocs calcaires. Puissance 50 cm.

(4)

Bram-Buzerens : un habitat agricole du Premier Âg du Fer 201

Fig. 1 - Plan et coupe du puits ST2.

Couche l b : sédimen argilo-sablonneux de teinte grise chargà de témoin de produits de combustion. Couche 1 a : sédimen argilo-sablonneux de teinte beige, riche en produits de combustion et témoin anthropiques.

LES STRUCTURES DE MAINTIEN VERTICAL

:

APPROCHE TYPOLOGIOUE

Sur l'emprise du décapage plus de 100 structures de maintien vertical ont pu êtr fouillées Si la plupart d'entre elles correspondent à l'occupation du premier Âg du Fer, d'autres sont plus difficiles à dater. Cer- taines structures étaien tronquées d'autres ont pu êtr mises en relation avec le paléosol Nous avons pu déter miner le diamètr et la profondeur de chacun des trous ou calages de poteaux. Lorsque le creusement étai de forme ovalaire nous avons relevà le petit diamètre Ces donnée nous permettent de réalise un classement morphologique des structures de maintien vertical. Les structures que nous avons pu étudie présenten un éta de conservation trè variable. Certaines sont tronquées

d'autres sont connues dans la totalità de leur dévelop pement.

Variabilità du diamètr d'ouverture

La majeure partie des structures étudié présenten une ouverture ovale. Nous avons illustrà ce phéno mèn sur le graphique figure 2. Ce dernier nous permet de discerner nettement un groupe de quinze trous de poteaux à ouverture ovalaire, dont le rapport diamètr maximum/diamètr minimum est compris entre 20 et 40 cm. La morphologie de ces quinze trous de poteaux est suffisamment bien prononcé pour que nous puis- sions attester qu'il s'agisse d'un choix délibé lors du creusement. Pour d'autres structures, ce rapport s'abaisse à une amplitude comprise entre 10 et 20 cm. La forme ovalaire de ces 25 trous est cependant évidente Nous pensons ici aussi que cette forme a pu faire l'objet d'un choix lors du creusement. Un troi- sièm groupe présent des oscillations du diamètr compris entre 9 et 3 cm. Ces variations ne sont pas suffisantes pour qualifier les ouvertures d'ovalaires. Ces structures s'apparentent aux trous strictement circulaires. Ce dernier groupe n'est constituà que de quelques individus.

forme des trous de poteaux à l'ouverture

longueur

Fig. 2 - Variabilità du diamètr des structures de maintien vertical.

(5)

202 Laurent CAROZZA, Albane BURENS et Svlvain FRY

Le diamètr des trous de poteaux

Le diamètr maximum des trous de poteaux est compris entre 1 m pour le plus grand et 14 cm pour le plus petit. Il est difficile d'observer une rupture dans la série Nous pouvons toutefois isoler un premier groupe de structures dont le diamètr est supérieu à 70 cm. Au nombre de 16, ces structures correspondent le plus souvent à des cuvettes ovales. Au sein de ce groupe, signalons la présenc de dispositifs de maintien avec calage du poteau (ST1, ST2, ST3). D'autres trous de poteaux présenten un diamètr compris entre 70 et 30 cm. Il s'agit de structures parfois ovales qui ont pu accueillir des poteaux de bonne dimension. Certaines de ces structures possèden un dispositif de calage du poteau. Un dernier groupe réuni des structures dont le diamètr est inférieu à 30 cm. Ces 14 trous de poteaux de petit diamètr n'ont pu accueillir que des piquets. Le plus petit diamètr rencontrà est de 14 cm.

Typologie des trous de poteaux

Nous avons tentà de réalise une typologie de la forme des trous de poteaux (fig. 3). Elle ne tient pas compte

du contenu des structures : dispositif de calage ou ap- ports pierreux, nature du remplissage. Par classement matriciel, nous avons croisà deux types d'informa- tions : la forme du profil du creusement ainsi que la forme et la dimension de l'ouverture. L'examen des coupes a permis d'individualiser 16 types de profils. Parmi ceux-ci, un premier groupe réuni les profils simples. Nous y retrouvons des trous de poteaux aux parois verticales et fond plat (no l), des parois verticales et fond rond (no 3)' des trous de profil conique et fond plat (no 5), des profils ouverts en forme de cloche (no 7). Nous avons aussi intégr le paramètr de l'érosio - qui a tronquà certaines structures du type 1 et 3 - en individualisant les trous de poteaux incomplets (no 2 et no 4). Certaines structures proposent une portion de la paroi sub-verticale et une seconde portion à la pente moins prononcée

Le second groupe correspond à des structures aux di- mensions plus importantes et peu profondes, que l'on peut qualifier de cuvettes. Certaines présenten un fond plat et des parois verticales (no 14)' d'autres possèden un fond arrondi et des parois sub-verticales (no 12). Certaines, vraisemblablement érodée se présenten sous la forme de dépression simples (no 13).

Fig. 3 - Typologie des structures de maintien vertical. 1 : fond plat et parois verticales ; 2 : dispositif tronquà à fond plat et parois verticales ; 3 : fond rond et parois verticales ; 4 : dispositif tronquà à fond rond et parois verticales ; 5 : fond plat et parois obliques ; 6 : fond plat avec une portion verticale et oblique ; 7 : fond rond et parois obliques : 8 : cuvette avec surcreusement rond ; 9 : cuvette avec surcreusemeut profond ; 10 : portion oblique et verticale oblique avec fond rond en sape ; 11 : parois verticales avec fond rond en sape ; 12 : large cuvette à fond rond et parois verticales ; 13 : large cuvetteh fond rond ; 14 : large cuvette à fond plat et parois verticales ; 15 : large cuvette aux parois verticales et fond plat avec surcreusement ; 16 :

fond rond et f q m à ©

(6)

Bram-Buzerens : un habitat agricole du Premier Âg du Fer

Le dernier groupe est représent par des structures complexes dont la forme particulièr résult de choix déterminà ou bien de l'érosio des parois. On notera la présenc de cuvettes possédan un surcreusement à mêm de recevoir le poteau. Certains profils sont ar- rondis (no 8) d'autres plus accentué (no 15). Un type particulier a ét relevà : il se caractéris par la presence d'un surcreusement profond (no 9). Au sein de ce mêm groupe certaines formes sont plus cocasses, il s'agit de trous au profil vertical ou ouvert sur seulement une portion présentan une dépressio à leur base (no 10 et 11). Enfin, seule une structure présent des parois creusée faisant apparaîtr un lége surplomb.

Estimation

de

la mensuration des poteaux

La particularità des conditions de sédimentatio nous a autorisà à lire, dans le remplissage de certains trous de poteaux ou calages, la section du poteau. A plusieurs reprises, il semble en effet que le comblement de l'es- pace laissà par le poteau disparu corresponde à un sédi ment différen de celui du comblement primitif. Nous proposons ci-dessous la description de quelques struc- tures ayant livrà l'empreinte négativ du poteau. Les poteaux à comblement graveleux

La fouille d'une portion de sol d'habitat a permis de dé celer des structures de maintien que nous pouvons mettre en relation avec le paléosol Trois trous de po- teaux découvert dans cette zone montrent l'emplace- ment du poteau disparu. Le dispositif 302 par exemple étai comblà d'un sédimen limono-sablonneux de teinte beige (fig. 4). Au centre de la structure, les contours du poteau étaien nettement visibles. Lors de sa putréfaction la matièr organique a ét remplacé par un limon sablonneux issu de l'érosio du paléosol On notera la presence, dans cette structure, de deux tessons de céramiqu non tournée Les conditions de sédimentatio sont telles qu'il est possible de déter miner que le bois d'ouvrage étai équarri et estimer sa section à 22 cm. Le trou de poteau 303 étai comblà par un sédimen comportant de nombreux galets. Les in- dices pédologique nous renseignent sur l'emplace- ment et la section du poteau dont il est difficile de connaîtr les mensurations. Ce poteau étai équarri Sa longueur devait atteindre 20 cm, sa largeur 15 cm. Le

trou de poteau 304 présent des caractère sédimento logiques semblables à ceux du dispositif précéden Sur une portion de la structure, l'emplacement du poteau étai nettement repérable Ici encore, nous pouvons montrer que les bois étaien équarris Sur la portion opposée il n'étai pas possible de repére l'emplace- ment du poteau.

Les poteaux à comblement limoneux

Le trou de poteau 110 présent la particularità d'avoir ét comblà par un sédimen limoneux. Le poteau a ét remplacà par un sédimen argilo-limoneux comprenant quelques fragments de céramiqu ainsi que de petits galets. Ici nous pouvons clairement discerner la position du poteau. Le bois de charpente avait ét équarri il forme un pentagone irrégulier Le plus grand côt du poteau mesure 30 cm, la largeur maximum atteint 28 cm, pour 20 cm de petit côtÃ

Les calages de poteaux

Certains calages de poteaux ont permis de détermi ner la section du bois de charpente. L'exemple le plus probant est celui de la structure ST1 (fig. 5). Cette structure comporte une couronne de dalettes calcaires et un comblement de galets. Les galets forment un amas homogèn qui s'interrompt et laisse apparaîtr une zone oà le sédimen devient argilo-limoneux. Bien que nous ne puissions réellemen détermine les men- surations du poteau, nous pouvons estimer que la sec- tion de ce dernier est comprise entre 25 et 30 cm. Il semble tout aussi éviden que les bois aient ét équar ris. Si l'on considèr le plan de la structure 2, nous re- marquons la présenc d'un petit amas de galets. Ce der- nier semble aussi indiquer la position du poteau dont nous ignorons les mensurations. Le trou de poteau 172 laisse apparaître sur un côtà un calage de galets. Ce calage indique l'emprise du poteau dont nous ne pouvons estimer les mensurations. Il semble tout de mêm que sa section ait ét inférieur à 20 cm. L'étud du calage de poteau ST1 fait nettement apparaîtr le négati du poteau.

ANALYSE ET INTERPRETATION

DU PLAN DES STRUCTURES

Fig. 4 - Le trou de poteau 302.

Tenter de restituer l'architecture d'un bâtimen lorsque l'on n e possèd que l'emplacement des poteaux comme toute trace de l'élévati peut rapidement de- venir une entreprise hasardeuse. L'architecture à ossa- ture bois (nous désignon par architecture à ossature bois toute les constructions dont les élémen porteurs sont constitué uniquement de pièce de bois) répon à des contraintes physiques strictes mais bénéfic d'une grande souplesse de conception. S'il est possible d'éva luer sans trop de difficulté certains aspects de l'archi- tecture, telle que les portées la section des bois, les modes d'assemblage ou la charge utile supporté par la X X I V Congrè Préhistoriqu de France - Carcassonne 26-30 septembre 1994 - Habitats, économie et sociétà du Nord-Ouest méditerrané p. 199-210

(7)

204 Laurent CAROZZA, Albane BURENS et Sylvain FRY

,O ,w ,30cm

Fig. 5 - Le calage de poteau ST1.

charpente, d'autres aspects sont plus difficiles à déter miner. La forme d'un bâtimen est régi par de nom- breux paramètres tels que le climat, le paysage de l'époque les contraintes économiques les facteurs so- ciaux et culturels. Ces différent facteurs agissent conjointement pour former un tout : la maison. Le pré sent travail ne vise pas à proposer une image figé du volume en élévatio mais à analyser les différent pa- ramètre matériel vus au sol qui entrent en ligne de compte lors de l'édificatio d'un bâtiment

Le plan génér

des structures

Si l'on considèr l'ensemble de l'aire décapé les trous de poteaux sont réparti de faço trè inégale Une zone a livrà une forte densità de structures. Elle trans- paraî nettement sur le plan génér (fig. 6). En d'autres points, des alignements ou des groupes peuvent aussi êtr identifiés En règl général nous pouvons obser- ver une corrélatio entre la présenc de structures liée à des élévatio et celle de puits à eau datant de l'Âg du Fer. Si l'on essaie de débrouille ce plan en cher- chant des alignements et des organisations symétri ques, l'on peut dresser une carte ou se distinguent aisé ment trois ensembles dont l'organisation pourrait correspondre à des constructions. Notre travail consiste à tenter de dégage de ce groupe de poteaux des aligne- ments et des symétrique et à identifier l'emplacement de possibles constructions.

Des trous de poteaux agglomérÃ

Au sud du décapage nous avons pu mettre en évidenc une forte densità de structures : trous de poteaux et

puits à eau. Sur un schém (fig. 7), nous avons reportà les alignements de structures de maintien (trait continu) qnsi que les symétrique probables (trait fin avec une flèche) Une premièr unità apparaî claire- ment en haut de la figure. Deux longs alignements et un troisièm plus court sont approximativement paral- lèles On observe égalemen un alignement transversal de trois poteaux dans l'axe longitudinal. L'écartemen entre poteaux symétrique n'est pas constant. Cet en- semble de structures ne défini pas un plan orthogonal. Un second plan apparaî au bas de la figure. Il se compose d'un long alignement longitudinal et d'un se- cond, plus court, qui lui est parallèle Un troisièm semble s'intégre à cet ensemble. Il est légèreme obli- que à l'axe défin par les deux autres. On note, pour cette mêm unité deux alignements transversaux de trois poteaux. Les deux unité que nous avons pu indi- vidualiser présenten un plan analogue que nous analy- serons ultérieurement Entre ces deux unités les ali- gnements de trous de poteaux sont nettement moins évocateurs Ils définissen un premier alignement lon- gitudinal. Un second, plus court, lui est parallèle Un troisièm et un quatrièm alignements, opposés non orthogonaux, relient ces deux axes. D'autres aligne- ments, plus désordonné se distinguent. Ils n e semblent correspondre à aucune organisation logique. Enfin, nous pouvons individualiser un axe longitudinal au bas du schéma Bien que parallèl à l'orientation de l'unità 2, cet alignement ne semble pas s'insére dans la trame des bâtiment potentiels.

L'analyse de l'implantation des structures de maintien fait apparaîtr un schém d'organisation qui n'est pas anarchique. Un schém de structures alignée et de sy- métrique nous permet d'identifier trois unités Sans X X I V Congrè Préhistoriqu de France - Carcassonne 26-30 septembre 1994 -Habitats, économie et sociétà du Nord-Ouest méditerrané p. 199-210

(8)

Bram-Buzerens : un habitat agricole du Premier Âg du Fer 205 .

.

- Greniers Puits F2 Â Puits St.9 l Habitation

._.-.-.

Fig. 6 - Plan partiel du décapage

développe plus avant l'analyse architecturale des élà vations possibles, nous pouvons envisager que ces uni- té correspondent à des espaces couverts, probable- ment des habitats, et non pas à des enclos. Ce regroupe- ment de bâtiment doit êtr mis en relation avec les puits à eau découvert à proximité Par l'analyse des distances entre les structures de maintien, nous pou- vons rechercher la présenc de modules propres à iden- tifier la trame de construction.

Les dimensions des bâtiment

:

esquisse de proposition

La lecture du plan génér des structures de maintien a permis de dégage des alignements et des symétrique qui semblent correspondre à l'implantation de cons- tructions. Nous avons pris, pour base de notre travail, l'hypothès de trois bâtiments Leur plan diffèr dans leur conception. L'unità 3, presque rectangulaire,

(9)

206 Laurent CAROZZA, Albane BURENS et Sylvain FRY

Unità 2

,O ,10cm

Fig. 7 - Plan de détai des alignements.

Fig. 8 - Représentatio graphique de la fréquenc des mesures exprimée en unité de 19 cm.

s'avèr proche des modèle fréquemmen étudià au cours de l'Âg du Fer, tandis que les unité 1 et 2, au plan en " L " semblent s'en éloigner

Lors de la mise au net des plans, une certaine cohé rence est apparue dans les dimensions de plusieurs ali- gnements. A quelques centimètre près les mesures entre les axes des poteaux se sont en effet avéré êtr identiques. Cette observation est d'autant plus fiable que, au sol, le remplissage différentie des trous de po- teaux a permis de relever sur plan, de faço rigoureuse, les empreintes négative des poteaux. Cette constance nous a semblà propre à traduire l'utilisation d'un mo- dèl d'organisation, voire peut-êtr d'une mesure commune pour l'édificatio des charpentes. Nous nous sommes donc fixà comme objectif la recherche de l'existence d'un éventue dénominateu commun aux distances séparan les pieds de charpente.

Les trois bâtiment étudià ont ét regroupé selon leur type de plan. Ainsi, notre analyse s'est d'abord porté sur les unité 1 et 2 puis vers l'unità 3.

Les unité 1 et 2

Les parois externes, non parallèles de ces bâtiment in- duisent des aires domestiques irrégulière Malgrà celà un type de plan en "L", commun aux deux unités semble se profiler, scindant l'espace habità en trois par- ties. La charpente des unité 1 et 2 de Bram propose en effet un plan inscrit dans un rectangle, déséquilib par un retrait de la façade Une double et forte ferme mé diane paraî ici sépare la pièc principale d'une sorte d'appentis.

- La typologie des charpentes

Notre approche se voulant sans apriori et surtout pure- ment mathématique il convenait de formaliser nos tra- vaux sur des portions de charpentes clairement identi- fiables, pour lesquelles l'empreinte au sol des poteaux étai nette. Ceci nous a donc amenà à ne retenir que les intervalles entres les poteaux des seuls axes de cons- truction constituant une trame évident de l'ossature des maisons. Notre choix s'est portà sur six élémen propres à caractérise la typologie des habitats : les deux principales façades le faîtag et les deux fermes constituant la partie médian de chaque unité La position de chaque ligne de charpente retenue appa- raî sur le croquis ci-aprè (fig. 9).

Les extrémità et les fermes intermédiaires souvent assez difficiles a relever, ont volontairement ét écar tée de notre étude

Façad courte  ¥ - e à ‘ Â

,

, ,

A

Ferme externe , Faîtag e - e - e - e

/ *

,

/

Façad longue Ferme interne

Fig. 9 - Schématisatio d'une unità d'habitation.

(10)

Bram-Buzerens : un habitat agricole du Premier Âg du Fer 207

- Les distances

Pour détermine les dimensions des différente parties des charpentes, nous disposions des plans détaillà des unité d'habitat.

Dans un premier temps, nous avons procéd a la déter mination des longueurs entre les axes des poteaux. Dans une seconde phase, nous nous sommes intéressà aux intervalles entres les poteaux. Cette seconde approche correspondant en fait à l'appréciatio de la porté des poutres.

Le croquis (fig. 10) montre la faço dont la prise de me- sure a ét effectuée

L

-

Entre axes

Fig. 10 - Prise de mesure entre deux poteaux et deux axes.

Les mesures sont issues directement de la lecture des plans. Déterminé directement sur les plans relevé au 1/5¡ les distances appréhendé in situ, sont ici expri- mée à partir du milieu théoriqu de l'empreinte laissé dans le sol par les élémen porteurs de la charpente. Par souci a la fois de simplification et de respect du degrà de précisio apportà à l'occasion du travail topo- graphique, nous avons effectuà un arrondi des mesures à 5 cm près

Les tableaux de mesures ainsi collectées exprimée en mètre et en centimètres figurent dans les tableaux éta blis entre axes d'une part et entre poteaux d'autre part.

- Les mesures entre axes UNITE 1

Il est à noter que pour la ferme externe, ne comportant ici que deux calages conservés un seul intervalle a pu êtr déterminà De même l'intervalle de 6,40 m cons- tatà sur la façad longue, nettement plus grand que les autres, semble traduire la non préservatio d'un po- teau.

Façad longue

1

2,00 m

1

3,30 m

1

2,20 m

1

2,90 m

1

1,85 m

Façad courte

1

2,00 m

1

3,90 m

1

1,80 m

1

Les traces de ce bâtimen semblent mieux conservée que celles de l'unità précédent On notera toutefois que l'extrémit du faîtag comporte une porté de plus de 5 mètres paraissant nettement plus importante que l'ensemble de celles relevée sur ce plan.

Faîtag Ferme externe Ferme interne

- Les mesures entre les poteaux

UNITE 1 Façad longue

1

2,30 m

1

4,25 m

1

6,00 m

1

Façad courte

1

3,40 m

1

1,457 m

1

1,70 m

1

1,70 m 2,60 m 2.58 m UNITE 2 Façad longue

1

1,50 m

1

2,90 m

1

1,90 m

1

2,65 m

1

1,60 m Faîtag Ferme externe Ferme interne 2,30 m 2,90 m 2,90 m

- La recherche du plus grand diviseur commun

La règl mathématiqu visant a la recherche du plus grand diviseur commun a plusieurs nombres, consiste à procéde à la décompositio de ceux-ci en leurs fac- teurs premiers. Si cette opératio ne pose aucun pro- blèm technique complexe, il n'en demeure pas moins que, appliqué a des nombres représentan des inter- valles entre les traces laissée dans le sol par les poteaux d'une maison de l'Âg du Fer, elle appelle a une cer- taine marge de prudence quant à ses résultats Se fai- sant, nous sommes partis du principe que, s'il existait un diviseur commun à toutes les dimensions ren- contrées la méthod de décompositio des mesures en facteurs premiers conduirait à une impasse car se vou- lant trop précis dans son approche mathématique En effet, la division de l'ensemble des mesures enregis- trée en facteurs premiers nous a donnà 5 comme plus grand diviseur commun : resultat normal au regard de l'arrondi de dépar a 5 cm prè ! Nous avons donc reconsidér le problèm à l'inverse, en cherchant s'il existait pour chaque intervalle un chiffre ayant pu représente une unità constante.

A la réflexion considéran d'une part l'amplitude des chiffres rencontrés de l'autre le contexte, le resultat de notre analyse se devait de constituer une mesure expri- mé en centimètre comprise entre 1'30 m au maxi- mum et 10 cm au minimum. Pour la déterminatio de cette unità standard, nous avons optà pour une mé thode à la fois simple et surtout comportant un degrà d'approximation suffisant. Le travail de recherche d'une éventuell unità constante a ét alors réalis en divisant chacune des mesures par tous les nombres compris entre 2 et 35.

La division de toutes les mesures effectuée sur les uni- té 1 et 2 montre une nette dissociation des résultat obtenus sur les intervalles entre axes et sur ceux obte- nus entre les poteaux.

1,30 m 1,90 m 3,60 m Façad courte Faîtag Ferme externe Ferme interne 2,00 m

XXIVe Congrè Préhistoriqu de France - Carcassonne 26-30 septembre 1994 - Habitats, économie et sociétà du Nord-Ouest méditerrané p. 199-210 5,30 m 2,10 m 2,20 m 1.70 m 1,35 m 2,30 m 2.25 m 1,70 m 3,50 m 1,90 m 2,65 m 2.55 m 4,95 m 1,35 m 1,70 m 5,45 m

(11)

208 Laurent CAROZZA, Albane BURENS et Sylvain FRY

- Les mesures entre axes

A la lecture des tableaux, il n'existe pas de chiffre cons- tant à toutes les mesures repéré entre l'axe des po- teaux porteurs des élémen de charpente. Cette piste de recherche nous a donc semblà devoir êtr aban- donnée

- Les mesures entre poteaux

Un nombre apparaî comme le plus grand diviseur commun dans presque toutes les mesures observées En effet, les mesures entre les poteaux sont quasiment toutes un multiple de 19 cm : résulta curieux qui se ré vèl complètemen en dehors des unité de mesures normatives du passé

Afin de parfaire ce résultat nous nous sommes inter- rogé sur sa validità mathématique Pour cela, nous avons procéd à un test identique sur 300 nombres aléatoire arrondis à 5 unité près compris entre 1 et 4 mètres Il en est ressorti que seuls 35,5 Olo des nombres étaien des multiples de 19.

De cette observation, nous pouvons déduir que les 29 mesures entres les poteaux de Bram, ou prè de 80 Olo des distances sont des multiples de 19, ne sont pas le fruit du hasard (unità 1 = 79 Olo et unità 2 = 87 Olo). Il semble donc bien que l'observation que nous avons faite sur les mesures des bâtiment soit l'expression d'un choix raisonnà de la part de leurs constructeurs. Cependant, toute la question est de savoir comment il convient d'interpréte ce résultat

Vers l'établissemen

d'une trame-type de construction

S'il paraî mathématiquemen plausible que les inter- valles entre les poteaux soient proportionnels à une va- leur constante, il reste par contre difficile de déter miner, à la seule lecture des plans des unité 1 et 2, un plan-type.

La mise en parallèl des dimensions des deux bâti ments, exprimé en unità de 19 cm, ne montre pas de correspondance réell entre les deux plans sauf en ce qui concerne la ligne de faîtage

Les deux tableaux ci-aprè illustrent notre analyse. A noter que les valeurs suivies d'un point d'interrogation correspondent aux mesures pour lesquelles les mesures ne sont pas strictement proportionnelles à 19 cm.

UNITE 2 Facade longue

1

8

1

15

1

10

1

12

1

8 ou 9 Facade courte

9

1

1

8

\

7 l

Facade longue Facade courte Faîtag Ferme externe Ferme interne

Les plans des unité 1 et 2, bien que trè proches, ne donnent aucune réell démonstratio de proportionna- lità de l'un à l'autre. Cet éta de fait nous incite à penser que leur bâtisseur disposaient sommes toutes d'une certaine marge de conception. Toutefois, on note la ré pétitio de trois mesures quasi identiques sur la ligne de faîtage

La trame schématisà de ces bâtiment montre, de fa- ço plus claire, les modules intérieur des construc- tions. La représentatio graphique de la fréquenc des mesures rencontrées exprimée en unité de 19 cm, dans les deux unité d'habitat, met en évidenc les di- vergences formelles voire les hiatus existants. Bien que la forme généra des deux unité soit sensiblement la même nous sommes en présenc de bâtiment dont la conception et les proportions diffèrent

12 18 7 10 29 Faîtag Ferme externe Ferme interne L'unità 3

Seul bâtimen de la surface fouillé dont le plan reste inscrit dans un cadre presque rectangulaire, l'unità 3 a ét implanté entre les unité 1 et 2, selon la mêm orientation (est/ouest). 22 T O U 8 11 ? 11 ou 12 7 12 12 - La typologie de la charpente

Les structures ayant pu servir aux calages des poteaux de soutien de la charpente sont au nombre de 9. Comparativement aux unité 1 et 2, cette petite unità d'habitation est caractérisà par une structure des plus simples (fig. 11).

Fig. 11 - Organisation de la structure architectonique de l'unità 3.

31 a 32? 9 9 10 14 13 ou 14?

La trame laissé au sol par les poteaux indique proba- blement une construction de forme presque rectangu- laire, comportant un faîtage

26 ?

- Les dimensions

9 La recherche d'une constante parmi les mesures

effectuée sur l'unità 3 montre, une fois de plus, une nette dissociation entre les résultat obtenus sur les

28 ou 2 9 ?

(12)

Bram-Buzerens : un habitat agricole du Premier Âg du Fer 209

intervalles entre axes et ceux obtenus entre les poteaux. Toutefois, nous n'avons pu mettre en évidenc une va- leur commune aux dimensions reconnues. En effet, malgrà une relative homogénéi de construction, au- cune valeur constante apparaî au sein des dimensions de l'unità 3. Ce constat, au regard des résultat observé sur les unité 1 et 2, peut signifier soit l'absence de réfà rence normative lors de l'élévati du bâtiment soit la destruction de témoin de construction rendant la lecture du sol illisible. L'unità 3 semble donc, à l'issue de l'analyse de ses dimensions, traduire un référenti de construction distinct des deux autres bâtiment du site.

Hypothès

La mise en évidenc d'un facteur constant de 19 cm au sein des mensurations des bâtiment de Bram semble pouvoir êtr envisagé pour les unité 1 et 2. Il convient cependant de rester trè prudent quant aux conclusions découlan d'observations faites à partir de plans de deux bâtiments Plusieurs hypothèse sont envisagea- b l e ~ pour expliquer la proportionnalità des mesures. Nous avons montrà que, s'il pouvait y avoir eu utilisa- tion d'une longueur standard lors de l'installation des poteaux, la mesure s'étai effectué non pas entre axes mais à partir du pied de chaque poteau. C'est en effet à partir du bord extérieu de leur empreinte au sol qu'un diviseur constant a pu êtr mis en évidence On peut alors émettr l'hypothès d'une implantation de l'ossa- ture porteuse aprè la pose d'un premier élémen Sur le plan fonctionnel, il convient de tenter d'en es- quisser la mise en œuvre Toute la question est alors de savoir comment les constructeurs ont-ils réuss à poser des poteaux en mesurant les intervalles avec un degrà de précisio non négligeable

Que faut-il penser de l'analyse opérà sur les dimen- sions? Quel crédi accorder à l'approche strictement mathématiqu des mesures effectuée sur une em- preinte ruiné d'une maison du débu de l'Âg du Fer ? La répons reste délicate mais que penser des mesures entre les poteaux des unité 1 et 2 oà les panes faîtièr comportent des portée identiques à quelques centimè tres prè et oà 80% des écart sont proportionnels à 19 cm. La probabilità d'un hasard statistique reste à démonte

...

Notre réflexio ne saurait se limiter aux deux hypo- thèse précité et il existe peut-êtr une explication plus simple et naturelle à ces observations. Cependant, il paraî acquis que les plans des unité 1 et 2 témoi gnent du soin apportà par les constructeurs, ce qui ne s'avèr pas êtr le cas pour l'unità 3 paraissant trahir une autre réalitÃ

Fruits de la précisio apporté lors de la levé des plans, les observations faites sur le site de Bram consti- tuent une premièr expérienc vers la recherche des rapports entre les différente dimensions des maisons du débu de l'Âg du Fer dans le bassin de l'Aude. Mêm si l'échantillo sur lequel nous avons pu tra- vailler est encore trop limità pour nous permettre d'en- visager une quasi certitude, il constitue une ouverture pour une réflexio sur les aspects techniques, culturels et fonctionnels tiré de l'étud des plans des maisons et des méthode de construction à l'Âg du Fer.

Un

habitat

Ã

structure lâch

D'une manièr plus général les plans des bâtiment à ossature bois et ceux des structures connexes de Bram nous permettent de nous interroger sur l'organisation généra de l'espace. Sur l'ensemble du décapage rien ne permet d'affirmer que toutes les constructions que nous avons pu observer sont contemporaines. De sur- croît nombre de structures de maintien sont toujours non ou mal datées Si l'on prend en compte les mobi- liers découvert dans les structures de maintien, l'approche chronologique s'avèr impossible. D'autres arguments nous permettent toutefois d'affiner la data- tion des structures.

Les maisons que nous avons pu reconnaîtr sont orien- tée en fonction des vents dominants. Elles possèden peut-êtr un appentis et les structures de maintien semblent témoigne de l'aménagemen d'un grenier, ou d'un étag à l'intérieu de la construction. Plus loin, des structures carré peuvent correspondre à des gre- niers isolé sur poteaux. Une constante apparaî tout de même De nombreux trous de poteaux sont agglomérà à proximità des puits de l'Âg du Fer. Le couple bâti ment-puits montre une certaine autonomie de la cellule habitée Les constructions sont alors distantes d'une dizaine de mètre et dispersée sur plus d'un hec- tare. Rien ne vient limiter l'espace, pas de fossés pas de palissades. Tous ces critère correspondent à la notion d'habitat dispersà et les analyses palynologiques montrent une exploitation de terroirs proches. Parmi les multiples hypothèse d'interprétation nous pouvons en retenir deux :

- soit nous sommes en présenc d'une "ferme" qui exploite un terroir proche. Au fil du temps l'habitat se déplac dans un rayon de 500 mètres Une famille seule pourrait exploiter ces terroirs ;

- soit il s'agit d'un groupement de bâtiment qui corres- pond à l'implantation de plusieurs familles, chacune possédan son bâtimen d'habitation. Elles exploitent (en commun ?) un espace élargi

(13)

210 Laurent CAROZZA, Albane BURENS et Sylvain FRY

BIBLIOGRAPHIE

ARCELIN P., BUCHSENSCHUTZ 0 . (1985) - Les donnée de la protohistoire. In : Architectures de terre et de bois, actes du 2' congrè archéologiqu de Gaule méridionale Lyon 2-6 novembre 1983, Lasfargues J. dir., D.A.F., no 2, p. 15-28, 4 fig. CAROZZA L. (1993) - Bram-Buzerens : structures d'habitat de plein

air du Néolithiqu et du pernier Âg du Fer. Rapport préliminaire 61 p.

CAROZZA L., BURENS A., PASSELAC M., NICOL-PICHARD S., LAGARRIGUE A. et BLECH F. (1993) - Bram-Buzerens. Bilan scientifique régiona Languedoc-Roussillon 1993, p. 37. CAROZZA L., BURENS A. (1994) - Bram-Buzerens. I n : Aude

des Origines, Guilaine J., Sacchi D., Vaquer J. dir., p. 130-132,

2 fig.

DEDET B. (1987) - Habitat et vie quotidienne en Languedoc au

milieu de l'Âg du F e r : l'unità domestique no 1 de Gailhan (Gard). Revue Archéologiqu de Narbonnaise, suppl. 17.

Laurent CAROZZA et Albane BURENS Centre d'Anthropologie, U.M.R. 8555, E.H.E.S.S.-C.N.R.S U. P. Sabatier, Collèg de France 39, allé Jules-Guesde, 31000 Toulouse Sylvain FRY ARPA, 22, rue des Broucouniès 31000 Toulouse

XXIVe Congrè Préhistoriqu de France - Carcassonne 26-30 septembre 1994 - Habitats, économie et sociétà du Nord-Ouest méditerrané p. 199-210

View publication stats View publication stats

Figure

Fig.  2  -  Variabilità du  diamètr des  structures de  maintien  vertical.
Fig.  3 -  Typologie des structures de maintien vertical.  1  :  fond plat et parois verticales ;  2 :  dispositif tronquà à fond plat et parois verticales  ;  3  :  fond  rond et parois verticales  ;  4  :  dispositif tronquà à fond rond et parois ver
Fig.  5  -  Le  calage  de  poteau  ST1.
Fig.  6 -  Plan  partiel  du  décapage
+4

Références

Documents relatifs

On se représente couramment, explique Patrick Matagne, une discipline comme une « collection d’objets » (des dates en histoire, des cartes en géographie, des

(Autre portrait, à l’huile celui-là, exécuté vraisemblablement peu avant (c’est-à-dire à l’époque de son commandement en Italie mais quelques années après le dessin) :

Nombre de globules blancs par litre de sang des lapins sains âgés de 44 jours à 00, 24 et 48h après la vaccination en fonction du génotype INRA et Croisé, de l’aliment lactation

The analysis of usage logs in residential Intranet of Things involves di fferent types of entities (e.g., Gateways, Devices, Context and Activity), which may be described by

Ce n’est pas clair pour l’instant si c’est la méthode de fabrication des substrats adaptatifs que nous avons utilisée qui est en cause ou si cette plus grande densité de

نيملعملا ىدل ةدودحملا ةيملعلا ةفرعملا ـ .لحلا دنع ةيضايرلا ةلكشملا لح تاوطخ عابتلإ نيملعملا لامها ـ .ةيضايرلا تلاكشملا لح ىلع ذيملاتلا ةردق مدع يف

Plotting time against species accumulation, the curves approached plateau values for Ceratium spp, tintinnids and large copepods but only a small number of species were

Or, ceux qui y sont opposés sont également souvent défavorables au projet d’enseignement du fait religieux (71%) ; et ceux qui sont « pour » ce financement sont souvent